Cours de Finance (M1) - Exubérance irrationnelle et volatilité des marchés financiers - Jean-Paul LAURENT
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Exubérance irrationnelle et volatilité des marches financiers ◼ Finance comportementale ◼ Biais d’optimisme ◼ Rationalisation a posteriori ◼ Bulles financières : écarts entre prix de marché et « valeur fondamentale » (Shiller) ◼ Battre le marché ? ◼ L’information forte de Fama ◼ Le processus de négociation et de révélation des prix ◼ « liquidity shortage », « cash in the market » et le rôle stabilisant du market-making 2
Finance comportementale ◼ A partir de 1991, raconte Robert Shiller, nous avons monté avec Richard (Thaler) des ateliers d’économie comportementale » où des cobayes devaient simuler des décisions de marché (achat, vente, échange) dans des conditions déterminées. ◼ Risk appetite ? Comportement des comités exécutifs en matière de risque ◼ Jeux de simulation de marchés boursiers 3
◼ Économie expérimentale: attitudes vis-à-vis du risque ◼ Déterminer le niveau d’aversion vis-à-vis du risque ◼ Développement de protocoles expérimentaux ◼ Série de choix séquentiels entre des lotteries ◼ Risk aversion and incentive effects, Holt et Laurie (2002), American Economic Review 4
Finance comportementale ◼ Hasard et incertitude créent un sentiment d’insécurité ◼ Les biais cognitifs ne sont pas une conséquence de capacités limitées (bounded rationality) ◼ mais des mécanismes de défense, pour se protéger de l’incertitude ◼ Ils sont associés à l’illusion d’un monde calculable. 6
Peut-on influencer les investisseurs ? ◼ Nudge, la méthode douce pour inspirer la bonne décision ◼ Nudge: Improving Decisions About Health, Wealth, and Happiness ◼ Richard H. Thaler et Cass R. Sunstein ◼ R. Thaler, université de Chicago ◼ un des pères de la finance comportementale ◼ Behavioral finance ◼ Partie 2 : l’argent ◼ 6 Demain, j’épargnerai plus ◼ 7 L’investisseur candide ◼ 8 Le crédit : la bouteille à l’encre 7
http://www.youtube.com/watch?v=qzJxAmJmj8w Finance comportementale ◼ « Biais d’optimisme » ◼ Surestimation de ses capacités ◼ Tendance à surévaluer les chances de succès et minimiser les risques d’échec ◼ Notamment en matière d’investissements boursiers et au niveau des entreprises ◼ Ne pas confondre initié et prétentieux ! ◼ Sous-estimer les capacités des «adversaires » ◼ Si un vendeur trouve avantageux de vendre à un prix donné, pourquoi lui acheter à ce prix ? ◼ Un teneur de marché (market maker) est-il un concurrent ou un conseiller de ses « clients » ? http://www.philomag.com/les-idees/entretiens/daniel-kahneman-les-gens-sont-infiniment- compliques-7155 8
◼ D. Kahneman en équations ◼ Success = talent + luck L’oracle d’Omaha … ◼ Great success = a little more talent + a lot of luck. ◼ Tendance à surévaluer le talent de ceux qui ont réussi par rapport à la part de la chance dans leur succès ◼ Cela ne veut pas dire qu’ils manquent de talent, ni d’humour … ◼ Un biais cognitif courant consiste donc à minimiser l’effet du hasard ◼ Ceci contribue d’ailleurs à alimenter le besoin en prévisionnistes et experts ◼ « Financial gurus » ◼ http://www.marketoracle.co.uk/Article43686.html Prévision à 3 ans du niveau des actions US, site marketoracle 9
Finance comportementale ◼ Biais de confirmation (confirmation bias) ◼ Les individus cherchent des informations qui les confortent dans leurs préjugés ◼ Cas extrême : impact des réseaux sociaux sur le développement de mouvements extrémistes ◼ Biais rétrospectif, hindsight bias (Baruch Fischhoff) ◼ Tendance à reconsidérer ses propres croyances (passées) en fonction du futur réalisé ◼ « Je le savais bien » (en général après une catastrophe boursière ou autre) 10
Finance comportementale ◼ Recherche de « causalités » a posteriori ◼ « Narrative fallacy » (Nassim Taleb) ◼ Reconstruction du passé afin de lui donner un sens ◼ Le jour où Saddam Hussein a été capturé, les prix des bons du trésor américain ont augmenté ◼ Bloomberg transmis le flash d’information suivant ◼ US Treasuries rise; Hussein capture may not curb terrorism ◼ ½ heure après, les prix des bons du trésor américain repartent à la baisse et Bloomberg révise son gros titre ◼ US Treasuries fall; Hussein capture boosts allure of risky assets 11
Finance comportementale ◼ Biais de sélection, biais du survivant ◼ Processus de sélection naturelle ◼ Darwin place le hasard au centre de l’évolution ◼ We are profoundly ignorant of the causes producing (…) variations ◼ and as we do not see the cause, we invoke cataclysms to desolate the world, or invent laws on the duration of the forms of life! ◼ Les gérants de portefeuilles qui se trompent font perdre de l’argent à leurs clients disparaissent 12
Finance comportementale ◼ Biais de sélection, biais du survivant ◼ … Il ne subsiste que des gérants chanceux … ◼ Éventuellement talentueux, mais avant tout chanceux ◼ Tests statistiques de la mesure de performance en corrigeant ces biais ◼ “False discoveries in mutual fund performance: Measuring luck in estimated alphas” ◼ Barras, Scaillet & Wermers, Journal of Finance, 2010 ◼ New York Times : “The prescient are few” ◼ http://www.nytimes.com/2008/07/13/business/13stra.html?_r=0 13
Volatilité endogène ◼ Les biais d’optimisme peuvent conduire à des bulles boursières ◼ C’est la notion d’exubérance irrationnelle ◼ Au sommet de chaque bulle, on trouve de nombreux commentateurs pour expliquer les prix de marché ont bien une réalité économique. 14
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Irrational exuberance, Robert Shiller ◼ Pour Shiller, la volatilité des cours boursiers est anormalement élevée par rapport à ce qu’elle devrait être dans un modèle DDM ◼ Do Stock Prices Move Too Much to be Justified by Subsequent Changes in Dividends ‘?. The American Economic Review, 1981 ◼ Voir aussi http://www.irrationalexuberance.com/ 16
Exubérance irrationnelle des investisseurs ? En abscisses, les PER En ordonnée, les rentabilités composées pour un investissement sur un horizon de 20 ans Les différentes couleurs correspondent à différentes périodes Acheter des actions quand les PER sont élevés est en général une mauvaise affaire 17
« Le point de vue dominant est que les marchés ont toujours raison. Je pense, au contraire, qu'ils ont presque toujours tort ». ◼ Exubérance irrationnelle ◼ Attitudes « mimétiques » ? ◼ Excès de volatilité à court terme ? ◼ Existence de bulles ? ◼ Rôle stabilisant ou déstabilisant de la spéculation ? ◼ Le rôle complexe des banques centrales ◼ Action sur les taux d’intérêt ◼ Les niveaux de marge ◼ Forward Guidance Alan Greenspan 18
Valeur fondamentale et valeur de marché ◼ Un concept intéressant de l’efficience informationnelle ◼ Les prix des actions reflètent leur valeur fondementale ◼ Approche de Shiller relative aux bulles spéculatives ◼ Écarts entre cours boursiers et valeurs fondamentales ◼ Mais la valeur fondamentale est-elle bien définie ◼ Le calcul d’une valeur fondamentale suppose que le Médaf (ou un autre modèle normatif, APT, …) est valide ◼ Que l’on sait calculer l’espérance des flux futurs ◼ Et déterminer le taux d’actualisation correct 19
Robert Shiller : « j’ai fait ma thèse sur les anticipations rationnelles. Quand je la relis aujourd’hui, je suis mort de rire 20
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Irrational exuberance, Robert Shiller ◼ Pour Shiller, la volatilité des cours boursiers est anormalement élevée par rapport à ce qu’elle devrait être dans un modèle DDM ◼ Do Stock Prices Move Too Much to be Justified by Subsequent Changes in Dividends ‘?. The American Economic Review, 1981 ◼ Voir aussi http://www.irrationalexuberance.com/ 22
Modèle DDM ◼ DDM : Dividend Discount Model ◼ La valeur « fondamentale » d’une action est la valeur actuelle des espérances de dividendes, où le taux d’actualisation est donné par le Médaf. ◼ Voir la partie consacrée à la VAN pour plus de précisions. 23
Exubérance irrationnelle des investisseurs ? En abscisses, les PER En ordonnée, les rentabilités composées pour un investissement sur un horizon de 20 ans Les différentes couleurs correspondent à différentes périodes Acheter des actions quand les PER sont élevés est en général une mauvaise affaire 24
« Le point de vue dominant est que les marchés ont toujours raison. Je pense, au contraire, qu'ils ont presque toujours tort ». ◼ Exubérance irrationnelle ◼ Attitudes « mimétiques » ? ◼ Excès de volatilité à court terme ? ◼ Existence de bulles ? ◼ Rôle stabilisant ou déstabilisant de la spéculation ? ◼ Le rôle complexe des banques centrales ◼ Action sur les taux d’intérêt ◼ Les niveaux de marge ◼ Forward Guidance Alan Greenspan 25
Just a normal day at the nations most important financial institution…
Exubérance irrationnelle des investisseurs ? Robert Haugen ◼ Les approches précédentes considèrent les informations nouvelles sont incorporées dans les cours boursiers. ◼ On peut aussi considérer à la volatilité endogène des marchés ◼ En résumé, liée à l’irrationalité des investisseurs, des manipulations de cours, des contraintes liées à l’accès à la liquidité et aux problèmes de coordination des agents, etc. ◼ Beaucoup d’ordres de bourse ne seraient pas liés à l’arrivée d’informations nouvelles impliquant des réallocations rationnelles de portefeuilles ◼ Selon Robert Haugen, les ¾ de la volatilité seraient endogènes au marché … ◼ The new finance: the case against efficient markets Prentice Hall, 1999 27
Exubérance irrationnelle des investisseurs ? ◼ Pour Haugen, la volatilité endogène des marchés est nuisible pour l’économie réelle ◼ Implique des primes de risque plus élevées ◼ Donc des exigences de rentabilité plus élevées pour les investissements ◼ Les primes de risque devraient être de l’ordre de 0,4% et non pas de 6% … ◼ Beast on Wall Street: how stock volatility devours our wealth. Prentice Hall, 1999. ◼ Ce qui alimente le débat sur le niveau des primes de risque 28
Outre la cause due à la spéculation, l'instabilité économique trouve une autre cause, inhérente celle-ci à la nature humaine, dans le fait qu'une grande partie de nos initiatives (…) procèdent plus d'un optimisme spontané que d'une prévision mathématique. Keynes, « l’incitation à investir », dans Théorie générale… 29
Nos décisions (…) doivent être considérées pour la plupart comme une manifestation de notre enthousiasme naturel (as the result of animal spirits) - comme l'effet d'un besoin instinctif d'agir plutôt que de ne rien faire -, et non comme le résultat d'une moyenne pondérée de bénéfices numériques multipliés par des probabilités numériques Keynes, « l’incitation à investir », dans Théorie générale… 30
Exubérance irrationnelle des investisseurs ? Robert Haugen ◼ Les approches précédentes considèrent les informations nouvelles sont incorporées dans les cours boursiers. ◼ On peut aussi considérer à la volatilité endogène des marchés ◼ En résumé, liée à l’irrationalité des investisseurs, des manipulations de cours, des contraintes liées à l’accès à la liquidité et aux problèmes de coordination des agents, etc. ◼ Beaucoup d’ordres de bourse ne seraient pas liés à l’arrivée d’informations nouvelles impliquant des réallocations rationnelles de portefeuilles ◼ Selon Robert Haugen, les ¾ de la volatilité seraient endogènes au marché … ◼ The new finance: the case against efficient markets Prentice Hall, 1999 31
Exubérance irrationnelle des investisseurs ? ◼ Pour Haugen, la volatilité endogène des marchés est nuisible pour l’économie réelle ◼ Implique des primes de risque plus élevées ◼ Donc des exigences de rentabilité plus élevées pour les investissements ◼ Les primes de risque devraient être de l’ordre de 0,4% et non pas de 6% … ◼ Beast on Wall Street: how stock volatility devours our wealth. Prentice Hall, 1999. ◼ Ce qui alimente le débat sur le niveau des primes de risque 32
Valeur fondamentale et valeur de marché ◼ Mais la valeur fondamentale est-elle bien définie ? ◼ Le calcul d’une valeur fondamentale suppose que le Médaf (ou un autre modèle normatif, APT, …) est valide ◼ Que l’on sait calculer l’espérance des flux futurs ◼ Et déterminer le taux d’actualisation correct ◼ Avant un krach boursier, il existe toujours des analystes financiers pour expliquer que le niveau élevé des prix est justifié ◼ Si cela ne reflétait pas l’opinion moyenne, les prix seraient plus bas 33
Alan Greenspan: But how do we know when irrational exuberance has unduly escalated asset values? 34
Battre le marché ? ◼ Le concept d’efficience de marché est protéiforme ◼ Sur le plan mathématique et statistique ◼ Marche aléatoire, bruit blanc faible (absence d’autocorrélations), fort, rentabilités indépendantes, prix processus de Markov ou différences de martingales, etc. ◼ Il n’y a pas de contradiction entre l’efficience des marchés et l’existence de corrélations (sur des périodes longues) entre les rentabilités des actions ◼ Cycles économiques ◼ En effet, les primes de risque conditionnelles à l’information disponible peuvent présenter des autocorrélations, sans contredire le Médaf. 35
Battre le marché ? ◼ Fama a distingué trois ensembles d’information : ◼ Le prix courant et l’ensemble des prix passés ◼ Ceci est lié à la notion d’effience faible ◼ Dans l’esprit de Fama, il s’agissait de critiquer l’analyse technique ◼ Information « facilement » (HFT) disponible ◼ Toutes les informations publiques ◼ Y compris les informations comptables ou qualitatives, réseaux sociaux, Bloomberg, commentaires d’analystes financiers ◼ Efficience semi-forte ◼ Toutes les informations, y compris privées (Initiés) ◼ Efficience forte 36
Battre le marché ? ◼ Grossman et Stiglitz ◼ Si les investisseurs sont rationnels, les initiés ne peuvent bénéficier de leur information privée R. Aumann ◼ Ceci est aussi connu comme le paradoxe Théorie des jeux d’Aumann ◼ Le processus de négociation révèle les prix ◼ Anticipations rationnelles ◼ Les investisseurs non intiés mais rationnels sont des passagers clandestins ◼ De ce fait personne n’accepte de payer pour l’analyse financière : inefficience ◼ Noise traders (idiots) sont indispensables… S. Grossman Anticipations rationnelles 37
Battre le marché ? ◼ Après l’enthousiasme des pionners, de nombreux auteurs ont mentionné des « anomalies de marché » ◼ Effet du lundi, des petites capitalisations boursières ◼ Il s’est avéré que les méthodologies statistiques étaient erronnées (data snooping) ◼ Depuis quelques années, il y a un nouveau courant de recherches plus rigoureuses à propos des anomalies ◼ Peut-on « battre le marché » ? ◼ En principe, l’efficience de marché implique l’absence d’opportunités d’arbitrage (AOA) ◼ Mais la présence de coûts de transaction sur les marchés financiers atténue la portée du concept d’AOA 38
Battre le marché ? ◼ Rothschild et la bataille de Waterloo ◼ La bourse de Londres à l’arrêt ◼ Le système d’information des Rothschild ◼ High Frequency Trading ◼ La transmission d’information par les ordres ◼ Une erreur dans le raisonnement récursif ◼ Keynes et le concours de beauté ◼ Initié et manipulation boursière 39
Battre le THE HOUSE OF ROTHSCHILD Money's Prophets, 1798-1848 marché ? ◼ Cette histoire est romancée ◼ Et non dénuée d’arrière-pensées … Il jouait à la baisse, et montait à mesure Que notre chute était plus profonde et plus sûre ; (….) Un million joyeux sortit de Waterloo ; Si bien que du désastre il a fait sa victoire. Victor Hugo, Contemplations, Melancholia, 1838 ◼ Le montant allégué des gains n’est pas compatible avec la taille du marché des obligations à l’époque ◼ Selon l’historien . Ferguson, N. Rothschild n’aurait cherché qu’à se protéger contre la baisse d’un important stock d’or 40
Battre le marché ? ◼ Dans l’exemple précédent, les investisseurs ont réagi de manière stupide. ◼ Ils auraient dû anticiper que la stratégie optimale aurait été d’acheter et non de vendre ◼ Ce qui aurait annulé les gains des Rothschild ◼ En revanche, les Rothschild avaient bien compris à qui ils avaient à faire. ◼ S’ils avaient pensé que les autres investisseurs auraient anticipé leur manipulation, les Rothschild aurait dû acheter… ◼ A quel niveau, faut-il arrêter le raisonnement récursif ? ◼ Il faut être capable d’aller un cran plus loin que l’adversaire, qui cherche à faire la même chose que vous. 41
Battre le marché ?Fed (2008) ◼ Il existe des situations où une forte baisse peut être suivie par une forte hausse des cours ◼ En cas de krach boursier, les investisseurs ayant acheté avec effet de levier sont forcés de vendre à prix bradé leurs actifs, pour honorer les appels de marge ◼ « fire sales » entrainant de trou d’air dans les prix ◼ Les fournisseurs de liquidité sont en position de force ◼ Eux seuls disposent de quoi racheter ces titres ◼ Il y a ensuite un rebond du marché ◼ Même mécanisme dans les « corners » après des ventes à découvert (voir transparents) 42
Fed (2008) ◼ La Fed (Banque centrale des Etats-Unis), prêteur en dernier ressort au moment de la crise de 2008 ◼ Transparents suivants ◼ Accroissement des achats de créances hypothécaires, source de profit importante ◼ Reversement de bénéfices considérables au trésor public ◼ Cash-in the market , Allen et Gale (2004) ◼ From Cash-in-the-Market Pricing to Financial Fragility ◼ http://www.nyu.edu/econ/user/galed/papers/paper04-09-03.pdf 43
Battre le marché ?Fed (2008) ◼ Quantitative easing : augmentation du bilan et achats d’actifs risqués par la Fed après la faillite de Lehman En orange, achats massifs de titres hypothécaires MBS : mortgage backed securities 44
Battre le marché ?Fed (2008) Montants reversés par la Fed au trésor américain (en milliards de dollars) On constate une augmentation notable à partir de 2009 et une explosion dès 2010. Le montant reversé en 2013 est de 79,6 milliards de dollars http://www.federalreserve.gov/pubs/feds/2013/201301/index.html#fig3 45
Battre le marché ?Fed (2008) ◼ Un timing parfait pour les achats ? ◼ Évolution de l’indice S&P500 depuis 1997 46
Battre le marché Achats importants aux moments opportuns ?Fed (2008) et un allègement du portefeuille quand le marché est au plus haut. Un timing parfait. http://www.oftwominds.com/blogapr14/Fed-housing4-14.html 47
http://www.nytimes.com/2011/03/23/busin ess/economy/23fed.html?_r=2&ref=busine ss& The financial statements show that the Fed earned about $3.5 billion last year from the Maiden Lane subsidiaries it created to buy assets from the investment bank Bear Stearns and the insurance company American International Group The Fed also made $45 billion from its portfolio of roughly $1 trillion in mortgage-backed securities. And it made $26 billion from its holdings of $1.1 trillion in government debt. On voit qu’une partie importante des résultats est liée à l’achat de titres hypothécaires dépréciés. Il faudrait décomposer les 45 milliards de dollars de résultats en plus-values sur titres, produits financiers (intérêts reçus) et pertes liées au non-remboursement 48
Que retenir de l’exemple précédent ? ◼ En se portant acheteuse au plus bas, la Fed a contribué à stabiliser le marché des titres hypothécaires. ◼ On estime à 500 milliards de dollars les pertes primaires liées à la baisse du marché immobilier américain ◼ Les boucles déstabilisatrices endogènes ont entraîné une baisse d’environ 4000 milliards de dollars ◼ La problématique du market-making ◼ Le rôle en principe stabilisant des teneurs de marché ◼ Théorie de l’inventaire ◼ Les inconvénients de la transparence pre-trade et la rationalité du spoofing ? ◼ La règle Volcker ou la fin de l’intermédiation de marché 49
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