Croquis et schémas de géographie au CAPES et aux agrégations d'histoire et de géographie - Laurent Porcheret
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Croquis et schémas de géographie au CAPES et aux agrégations d’histoire et de géographie CAPES et Agrégations 2018‐2019 Laurent Porcheret – Maître de conférences en géographie – Université de Paris‐Sorbonne ‐ ESPE de Paris Email : laurent.porcheret@paris‐espe.fr – Site Internet : http://www.laurent‐porcheret.fr Préambule : - Ce cours de méthodologie est destiné aux étudiants qui passent le CAPES, l’agrégation de géographie ou l’agrégation d’histoire. - Il vise à vous donner des bases méthodologiques et pratiques à la réalisation et à l’utilisation de croquis et de schémas aux concours de l’enseignement. - Il faut considérer les croquis et les schémas comme des outils au service du discours géographique et des enseignants. - Les règles de la sémiologie graphique sont similaires pour tous les concours d’enseignement. - Par contre, la présence et surtout l’utilisation des croquis et des schémas peuvent différer selon les concours. 2 1
Croquis et schémas sont des passages obligés dans les épreuves écrites et orales de géographie au CAPES et aux Agrégations. Pour le CAPES externe, le croquis est imposé pour : - La composition écrite (dissertation) de géographie. - Le commentaire de documents écrit de géographie (2ème partie de l’épreuve). - L’épreuve de mise en situation professionnelle de géographie (épreuve orale). Pour l’agrégation externe d’histoire, le croquis est imposé pour : - La composition écrite (dissertation) de géographie - Le commentaire de documents (oral) de géographie 3 Pour l’agrégation externe de géographie, le croquis est imposé pour : - Les deux compositions écrites (dissertation) de géographie. - L’épreuve sur dossier écrite de géographie - La leçon hors programme de géographie (oral) - Le commentaire de documents en géographie (oral) Pour l’Agrégation interne, le croquis est imposé pour : - La dissertation écrite de géographie - Eventuellement le commentaire de documents - Épreuve portant sur la didactique de la géographie (conseillé selon les sujets) Une part importante de la note finale pour toutes ses épreuves écrites et orales Nécessité de s'y mettre dès le début de la préparation ! 4 2
Le croquis dans la dissertation de géographie : Le croquis de synthèse reprend : - Les grandes idées de votre dissertation. - Éventuellement, la typologie régionale (si elle existe ou non). Objectif : faire une synthèse cartographique des principaux éléments contenus dans la dissertation. Localiser les faits importants. Nommer les territoires les plus importants. "Mise en corrélation spatiale" des différentes thématiques. Montrer les relations et les dynamiques spatiales. Mettre en évidence les oppositions et les divisions spatiales. En bref, mettre en évidence l’organisation de l’espace5 ! Le croquis dans la dissertation de géographie (suite) : Par ailleurs, il est fortement conseillé de réaliser des cartes thématiques, des croquis, des schémas dans le corps même de la copie de géographie : - Croquis sur l’échelon d’analyse non présent dans le croquis de synthèse (souvent le local pour la dissertation) - Croquis sur des thèmes importants à partir d’exemples concrets. - Schémas permettant d'expliquer des processus géographiques (sorte de théorisation et de modélisation). - Attention à ne pas trop les multiplier. Attention, pour le commentaire de documents au CAPES, une seule production graphique est demandée ! Voir cours de méthodologie de cette épreuve. 6 3
C'est un exercice qui demande : - de la technique = les bases de la sémiologie graphique. - de l'entraînement pour opérer rapidement (30mn). - des connaissances (sujet + localisations) Mais qui rapporte "gros" car : - Noté sur plusieurs points aux écrits pour les deux types de sujets écrits au CAPES, à la dissertation aux agrégations externes. - Il vous oblige à penser "espace" = fondamental en géographie. - Il facilite la mémorisation des questions de géographie en s'entraînant tout au long de l'année universitaire. 7 Les bases de la sémiologie graphique : Une carte est une représentation géométrique plane, simplifiée et conventionnelle de tout ou partie de la surface terrestre, et ceci dans un rapport de similitude convenable qu’on appelle l’échelle. M. Joly, 1966. Un croquis est une carte simplifiée qui va à l'essentiel, dans le but mettre en évidence une organisation de l’espace, mais qui respecte globalement et grossièrement : - les échelles et donc les distances - une partie des emprises spatiales en fonction de la taille des objets spatiaux et de l’échelle du croquis. Un schéma est une figure graphique explicative simplifiée, qui vise à mettre en évidence les fondements structurels d’un espace donné ou d’un type d’espace, en insistant sur les processus spatiaux et le caractère reproductible (modèle théorique). On n’est pas obligée de respecter les formes, les 8 échelles et l’orientation. 4
Exemple de carte topographique de l’IGN (Marne-la-Vallée au 1/25,000) Les distances et les formes des emprises spatiales sont bien respectées (dans la mesure du possible) pour l’ensemble de la production graphique. 9 L’objectif est de modéliser un espace type et non de représenter un cas particulier = Modèle d’organisation de l’espace : la question de la reproductibilité de ce type d’organisation de l’espace est donc posée 5
Un exemple de schéma facilement réalisable L’objectif est de représenter un cas particulier d’industrie en Amérique du Nord. Les distances et les formes des emprises spatiales ne sont pas respectées, pour l’ensemble de la production graphique. Pas besoin d’échelle, ni de Nord ! Donc c’est un schéma et non un croquis ! Un exemple de schéma d’un espace donné, non modélisant un type d’espace : Airbus : une entreprise en réseau L’objectif est de représenter un cas particulier de réseau industriel, celui d’airbus. L’orientation, les distances et les formes des emprises spatiales ne sont pas respectées, pour l’ensemble de la production graphique. Pas besoin d’échelle, ni de Nord ! Donc c’est un schéma et non un croquis ! 12 6
Exemple de croquis : L’organisation de l’espace de Chicago Exemple de forme d’emprise spatiale non respectée Exemple de forme d’emprise spatiale respectée Un exemple de croquis très simplifié, qui ne répond pas pleinement aux règles de la sémiologie graphique, d’un espace donné non modélisant : l’agriculture périurbaine à Nantes L’objectif est de représenter un cas particulier d’agriculture périurbaine, celle de Nantes. S’agit-il d’un croquis ou d’un schéma ? - L’orientation, les distances et les formes des emprises spatiales sont en grande partie respectées Donc c’est un croquis et non un schéma - Mais pas d’échelle, ni de Nord ! Donc c’est soit un schéma qui ne dit pas son nom ou un croquis incomplet ! Donc il faut indiquer dans le titre 14 le type de production graphique !!! 7
Comment passe-t-on du monde réel à la carte ? Monde réel ou perçu Décomposition d’une portion d’espace + en objets géographiques (ex : Villages, Analyse et Classification de routes, forêts, etc..) ce que l’on voit ou perçoit + Modélisation (Abstraction + Conceptualisation + symbolisation = choix des implantations et des variables visuelles) Entités cartographiques (Ex : sur la carte, les routes Carte sont représentées par des linéaires rouges, les villes par des aplats gris, etc…) En fait, on passe des entités géographiques (monde réel ou perçu) aux entités cartographiques (représentation plane). Plus simplement, on parle d'implantation : - L’implantation est la transcription dans le plan de la carte de la localisation et de la forme des objets géographiques. 15 - L’implantation peut être ponctuelle, linéaire ou surfacique. Implantation ponctuelle : • L’implantation sera dite ponctuelle si elle correspond à un point repéré dans l’espace (coordonnées x, y, z). • On distingue des : - symboles conventionnels : - symboles évocateurs : A utiliser avec A prohiber ! parcimonie ! Symboles conventionnels Symboles évocateurs - symboles géométriques A privilégier ! Les plus simples possible ! 16 8
17 Implantations linéaires : • L’implantation linéaire est définie par la polyligne (brisée ou non) qui joint au moins deux points dans l’espace. • On distingue des : - polylignes de types réseaux (hydrographie, voiries) - systèmes de flèches (représentation de flux, de directions associées à des sens ou de dynamiques liées à un processus géographique). - des limites fermées ou ouvertes (limites communales) 18 9
19 Implantations surfaciques : • L’implantation surfacique ou zonale correspond dans le plan cartographique à un polygone • Ce dernier correspond à un ensemble de points et de polylignes qui forment un objet cartographique de type polygonal ou surfacique, et reconnu comme tel • Ex : entités administratives ou politiques, parcellaires, emprise spatiale d’une ville, de bâtiments, de zones industrielles, etc… Aire communale Bâtiments 20 10
21 22 11
23 Les variables visuelles Les variables visuelles constituent des procédés graphiques qui permettent de représenter, par une variation des figurés ou des éléments graphiques qui les constituent, des différences ou une hiérarchie entre des objets cartographiques sur une même carte. Le choix des variables visuelles dépend pour un croquis donné : - Des objets à cartographier (forêts, espaces cultivés, etc…) - De l’objectif scientifique ou didactique (le thème central) Mettre en valeur graphiquement les éléments les plus importants - Du matériel dont on dispose (crayons de couleur, feutres, etc…) 24 12
La forme • C’est la variation du contour du figuré. • valable pour des données qualitatives (ex : une ville, un village, une zone industrielle, etc... • Nombre de formes infini. Pour plus de lisibilité : - Opter pour les formes les plus simples. - Attention, à ne pas multiplier les formes différentes au sein d'une même carte. 25 Exemple d’utilisation de formes différentes pour des ponctuels 26 13
TAILLE OU DIMENSION • Variation de l'épaisseur, de la longueur, de la surface ou du volume d’un figuré. • Valable pour des données quantitatives absolues (Ex : Nombre de touristes, population, etc…. • Valable pour des données qualitatives hiérarchisées (Ministère, Secrétariat,…) • Système de représentation croissante ou décroissante. Population des principales villes Route départementale Mairie 27 Route nationale Mairie de quartier Ex de cartes utilisant des symboles proportionnels : Les marinas dans le Monde Le CA aéronautique dans le SW 28 14
Un exemple de croquis avec les trois types d'implantation L’orientation • On utilise principalement l’orientation sous formes de flèches, pour indiquer les directions des flux (marchandises, migrations, vents dominants, etc…) ou celles de processus géographiques (expansion urbaine, etc...). • On peut aussi utiliser l’orientation sous formes de hachures différemment orientées pour représenter des valeurs qualitatives nominales implantées sur des surfaces (cf. grains) 30 15
Exemple de flèches : Les flux d’hydrocarbures 31 La couleur • Souvent utilisé à mauvais escient car confondu avec la valeur (intensité de la couleur). • Valable (en tant que couleur) pour des données qualitatives, non ordonnées (nominales). Le choix des couleurs se fait en fonction : - Des usages de la cartographie. (Ex : rouge pour des routes) - De la réalité géographique. (Ex : vert pour des espaces boisés) - Du caractère positif ou négatif du phénomène à représenter : - Froides : phénomène négatif (réalité numérique ou jugement) : ex : Espaces en crise - Chaudes : phénomène positif (réalité numérique ou 32 jugement) : Ex : Espaces dynamiques 16
33 34 17
Un exemple de variables visuelles jouant sur les couleurs Couleurs 35 différentes Exemple de croquis jouant sur les couleurs 36 18
Les valeurs des couleurs - C’est le degré d’intensité de la couleur du blanc au noir. - Progression continue, du plus clair au plus foncé de la couleur (saturation progressive). - Valable pour des données quantitatives relatives ordonnées (ex : des pourcentages, des densités de population) - Valable pour des informations qualitatives ordonnées (ordinales) peu nombreuses (ex : Préfectures et sous- préfectures). - La valeur peut donc s’exprimer pour toutes les couleurs - Choix des valeurs : - Plus foncé = phénomène plus important - Plus clair = phénomène moins important 37 Un exemple de valeurs de couleurs chaudes (du orange clair au rouge) permettant de dater les 3 voyages successifs de Cook en Océanie (valeurs qualitatives ordinales) 38 Couleurs Valeurs de couleurs Couleurs 19
Un exemple de valeurs de couleurs pour exprimer des valeurs quantitatives relatives 39 Le grain Valable pour : - des données quantitatives relatives ordonnées (ex : densités de population) Variable visuelle similaire aux valeurs de couleurs - des données qualitatives peu nombreuses, ordonnées ou non, (ex : occupation du sol) Variable visuelle similaire aux couleurs 40 20
41 Un exemple d'utilisation des grains 42 Ici pour des données qualitatives non ordonnées 21
Un exemple de croquis utilisant des grains (hachures) pour représenter à la fois des valeurs qualitatives nominales (grains = couleurs) et des valeurs qualitatives ordinales (grains = valeurs de couleurs) Valeurs qualitatives Valeurs nominales qualitatives ordinales 43 SEUILS DE DIFFERENTIATION Variables Conseils Prendre des formes simples (ponctuels ou polylignes), Formes très différentes et pas trop nombreuses Couleurs Pas trop nombreuses Valeurs de Maxi 5 classes (sauf si il y a en même temps des couleurs valeurs relatives négatives et positives) Pas plus de 3 tailles différentes pour des valeurs qualitatives ordonnées Tailles Illimitées pour des valeurs quantitatives absolues 44 En bref : Point trop n’en faut ! 22
Associations de variables Sur un même figuré (ponctuel, linéaire ou surfacique), on peut exprimer deux ou trois caractères différents d’un objet géographique donné, en associant : • par la forme (caractère qualitatif) • par sa taille (caractère quantitatif ou qualitatif ordonné) • par une couleur (caractère qualitatif) ou une valeur de couleur (caractère quantitatif relatif ou qualitatif ordonné) Ces deux symboles diffèrent par leur taille, leur forme et leur couleur : il y a donc trois informations différentes pour un même objet géographique. Ex : Deux types de route -Nationale et Autoroute- (couleur), à trafic inégal (épaisseur) 45 Ex d’association de variables visuelles jouant sur la taille (valeurs absolues) et les valeurs de couleurs (valeurs relatives) Valeurs de couleur pour la Taille pour les capacités part des pavillons exprimées en tonnes de 46 internationaux port en lourd 23
Méthode pratique pour réaliser son croquis ou son schéma : 1 – Bien cerner l'objet du croquis ou du schéma. 2 – Lister les éléments à cartographier (faire des choix pour ne pas trop charger la carte : on ne peux pas tout représenter !) - Prendre une feuille A4 dans le sens vertical et tracer une ligne verticale pour séparer la feuille en 2 - Inscrire tous les éléments à cartographier sur la colonne de gauche 3 – Choisir les variables visuelles. - dessiner sur la colonne de droite les variables visuelles en face de l’élément à cartographier 4 – Organiser la légende comme un plan (grossier) 5 – Réaliser le croquis ou le schéma (en dernier). 47 Quelques conseils : - Le croquis principal pour la dissertation (CAPES et Agrégations) ou le commentaire de document (2de épreuve du CAPES) se fait sur une feuille à part. - Sa légende ne doit jamais être située derrière la carte ! En général sur une autre feuille (ou en dessous lorsque la production graphique ne prend pas toute la place sur la feuille). - Pour les croquis et schémas intermédiaires : ils doivent être intégrés dans le corps de la dissertation dans la sous-partie qui concerne le thème. On a successivement : - Interruption du discours écrit de la dissertation - Titre de la production graphique - Production graphique - Sa légende - Reprise du discours écrit de la dissertation 48 24
- Pour les oraux : - Les croquis et schémas sont réalisés sur transparents - Il faut jouer sur les grains et les épaisseurs car on ne dispose que de 10 couleurs - La production graphique et sa légende doivent tenir sur une seule feuille transparente, en laissant des marges en hauteur d’au moins 2-3 cm pour que le tout apparaisse en même temps sans déplacement du transparent. - D’une manière générale (papier ou transparent): Ne pas faire de plages coloriées pleines pour de grandes aires (opter pour des hachures colorées ou différents grains) car : - Perte de temps. - Ne permet pas d'implémenter facilement des linéaires ou des symboles ponctuels par-dessus. 49 - Cela charge la carte et c'est souvent sale ! Les règles impératives : Toute carte comprend : - 1 titre (thème et espace concerné + découpage et date si nécessaire), indiquant bien la nature de la production graphique (croquis ou schéma). - 1 échelle graphique, même grossière (pas obligatoire pour un schéma) du type 0 500 km Les autres types d’échelles sont à proscrire ! . - 1 indication du Nord (ou autre orientation), même pour la France (pas obligatoire pour un schéma) ! - 1 légende organisée qui respecte le principe suivant : tout figuré (formes, couleurs, etc…) présent sur la carte doit apparaître dans la légende = impératif ! - Éventuellement, les sources. 50 25
Quelques exemples de variables visuelles pour réaliser un croquis Les principales unités de relief Principes : - On cartographie plutôt les versants et les talus (les pentes) et non les espaces plans - La couleur traditionnelle du relief est le marron (sans prise en compte de l’occupation du sol) - La longueur des barbules est proportionnelle à l’importance de la pente (commandement topographique et angle) Talus, versant, etc… Sens de la pente 51 Plaine et plateaux étagés : Plaine et plateau : plateau Talus, côte, etc… plateau plateau plaine plaine Profil Profil transversal transversal Coupes topographiques correspondantes 52 26
Colline : Dépression, cuvette, etc… Coupes topographiques correspondantes Profil en Profil long longitudinal Profil transversal Profil transversal 53 Vallée drainée par un cours d’eau : Profil transversal (PT) Saillant, éperon, etc… Rentrant, vallée en cul de sac PL PL PT PT Montagne : Versant Crête ou ligne de crête PT Versant 54 27
Les littoraux : En général, pas la peine de représenter la mer par une implantation surfacique coloriée en plein. Il vaut mieux cartographier l’interface terre-mer. Côtes basses, plages - Côtes rocheuses - Côtes à falaises Terre Terre Terre Littoral Littoral Littoral Mer Mer Mer Ex : Espaces maritimes conflictuels : Ex : Espaces maritimes anciennement conflictuels : 55 Les ports et les zones industrialo-portuaires : Port (petite échelle) : Ville portuaire (petite échelle) : Zone industrialo-portuaire à petite échelle : à grande échelle (emprise spatiale cartographiée) : Commerce maritime : Exportations – Importations – Les deux 56 28
Les villes : Principes : - Couleurs noire et grise pour les espaces urbains à fonctions résidentielles ou tertiaires. Le violet pour les espaces industriels. - A petite échelle (région, pays, continent, Monde) : un symbole ponctuel (rond ou cercle) proportionnel à la taille de la ville - A grande échelle (locale) : - Jeux de hachures différentes (sens, couleur, espacement) pour différencier les quartiers selon leur bâti et leurs fonctions - La densité des hachures est proportionnelle à celle du bâti (plus rarement à celle de la population pour des villes) Densité du bâti : de lâche à dense 57 Centre-ville : Habitat collectif : Habitat individuel (pavillonnaire) : Habitat mixte au bâti peu dense : Habitat mixte au bâti dense : Autres fonctions (urbaines, rurales, productives, etc…) : on peut jouer sur les grains ou changer de couleur pour varier les plaisirs, notamment pour les systèmes productifs ! 58 29
Bâtiments isolés ou fonctions ponctuelles : Mairie ou hôtel de ville : Fonction religieuse : M HV Gare ferroviaire ou routière : Entités géographiques remarquables : GF GR Fonctions productives : Zone ou quartier industriel (grande échelle) : Zone ou quartier industriel (petite échelle) : Bâtiments industriels isolés (grande échelle) : On peut jouer sur les couleurs et d’autres formes de grains pour différencier les différents systèmes productifs dominants et leurs 59 emprises spatiales respectives. Pour passer de la théorie à la pratique, il faut : - S’entrainer, c’est-à-dire réaliser des croquis et des schémas, tout au long de l’année - Sur des thèmes et des exemples concernant les questions au programme - Opter pour des exemples originaux, facilement réalisables et si possible valables pour plusieurs questions lorsque cela est possible (Ex : des marges touristiques en France), éventuellement pour des sujets croisés ! - Etre capable de les reproduire de mémoire, en moins de 30 minutes ! - A l’écrit, une palette de crayons et de feutres (au moins 20 de chaque) + 3 gros feutres plus épais (bleu pour les fleuves, noir pour les axes ferroviaires, rouge pour les axes routiers) - A l’oral, deux boites de feutres indélébiles fins et moyens (10 couleurs chacune) + 3 épais (rouge, noir et bleu) + du papier buvard, des cotons tiges et une fiole d’alcool à 70° 60 30
Les exemples sont tirés des ouvrages suivants : - Philippe deboudt, Géographie des mers et des océans, A. Colin–SEDES, 2014. - F. Argounes, Atlas de l’Océanie, Autrement, 2011. - Pierre Royer, Géopolitique des mers et des océans, PUF, 2012. - Eric Canobbio, Atlas des pôles, Autrement, 2007. - Raymond Woessner, Géographie des mers et des océans, Atlande, 2014. - ISEMAR - Différents sites Internet scolaires + croquis perso 61 Pour terminer, je voudrais vous faire comprendre qu’il y a une double logique sous- jacente à chaque croquis ou schéma : - Sur le fond, il faut choisir les objets géographiques qui seront cartographiés et en délaisser d’autres = c’est faire œuvre de géographie ! - Sur la forme, il faut choisir les variables visuelles correspondant à chaque objet cartographique, en respectant au mieux les règles et usages de la sémiologie graphique, dans le but de mettre en évidence une organisation de l’espace = c’est faire œuvre de cartographie et de géographie, mais aussi de communication, de transmission, et donc de pédagogie ! => Croquis et schémas sont des media au service d’un discours géographique 62 31
Exemple de croquis : L’organisation de l’espace de Chicago Exemple de forme d’emprise spatiale non respectée Exemple de forme d’emprise spatiale respectée L'agglomération de Moscou : permanences et mutations Les fondements structurels : Aéroport de Chérémétiévo Vers Saint-Petersbourg - Coeur historique multifonctionnel Vers Iaroslav - Centre politique, administratif et d'affaires uza - Principaux cours d'eau Iao La Vers Rigga - Boulevards (anciens remparts) - Rocades et principaux axes routiers - Gares et voies ferrées - Aéroport - Forte présence industrielle Moskva City Vers Kazan U - Université K et Nijni- novgorod - Espaces verts N Les nouvelles dynamiques spatiales : U - Quartiers en forte restructuration - Nouveaux centres d'affaires Vers Kiev - Axe de développement des centres d'affaires Vers Volgograd Stalingrad - Nouvelle rocade en construction Aéroport de Vnoukovo - Extension des voies ferrées La Vers aéroports - Zones et grandes surfaces commerciales M de Bikovo et os Mega Mall k Domodiédovo ov 0 5 km Vers Koursk a Cartographie : Laurent Porcheret- MCF de Géographie, d'après Denis Eckert 64 croquis donné à titre indicatif pour exemple 32
Après la théorie, la pratique ! Objectifs : - Réaliser des croquis et des schéma en temps limité - Se confronter aux problèmes pratiques : - Choix des éléments à cartographier - Choix des variables visuelles - Organisation de la légende - Apprendre à calculer rapidement une échelle graphique - Dépasser ses appréhensions - Se constituer une bibliothèque d’exemples de croquis et de schémas à reproduire le jour du concours. Des exercices corrigés en présentiel suivent ce cours théorique : Ne vous contentez pas des corrigés qui suivront, faites-les ! 65 Légende : Exemple de croquis d’un finage agricole fictif I – Fondements structurels du finage Limites communale N Village Talus séparant la plaine mal drainée du plateau Cours d’eau Uvet vv Principales routes v v Chemins agricoles v v v v v v v vv II – Une inégale répartition des productions selon les terroirs v v Côte viticole Prairies – élevage bovin Plateau céréalier 200 m Colline boisée 66 33
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