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   Découvrir l’ULM

                         www.ffplum.fr

                         retrouvez-nous sur           LA FFPLUM EST
                                                         MEMBRE DU

                                                     CNFAS
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            Découvrez l’ULM !
            Vous avez toujours rêvé de voler ? Mais vous n’avez jamais osé, ou
            vous avez cru que c’était inaccessible ?

            L’ULM est la manière la plus simple de concrétiser votre rêve !

            Vous y trouverez une très grande diversité de pratiques (6 classes)
            dans un cadre réglementaire cohérent basé sur la responsabilité et
            la liberté. Vous y trouverez de nombreuses structures et leurs ins-
            tructeurs pour vous accueillir sur des aérodromes classiques ou sur
            les 800 bases ULM référencées. Vous y trouverez surtout un esprit
            au plus proche de l’aviation sportive et de loisir telle qu’elle existe
            depuis le début de l’histoire de l'aviation mais avec un technologie
            moderne et innovante qui offre des performances exceptionnelles
            pour découvrir la France d’en haut dans toute sa variété.

            Soyez, avec les 16 000 licenciés de la Fédération, les acteurs
            de notre mouvement. Ce petit guide vous permettra de faire
            les premiers pas.

            Bienvenu(e) !

                                         Sébastien Perrot
                                       Président de la FFPLUM
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                            Découvrir l’ULM                          Le Guide - Découvrir l’ULM
                                                                     est un document d’information non-contractuel, édité par la
                                                                     FFPLUM - 96 bis, rue Marc Sangnier - 94700 Maisons-Alfort.
                                                                     Tél. 01 49 81 74 43 ● ffplum@ffplum.org ● www.ffplum.fr

                                                                     Directeur de la Publication : Sébastien Perrot
                                                                     Rédacteur en Chef : Pierre-Henri Lopez
                                                                     Ont collaboré à ce numéro : Thierry Couderc - Eric Galvagno
                                                                     Réalisation : Agence CA2S - 07 88 49 20 52
                                                                     Crédit/photos : FFPLUM - P. Tisserant - Air Création - DTA.
                                 www.ffplum.fr           LA FFPLUM
                                                       EST MEMBRE
                                                                     Imprimé en France. Tous droits réservés - © FFPLUM. 03.2018
                                 retrouvez-nous sur             DU

                                                      CNFAS

               LA FFPLUM EST MEMBRE DU                                  CNFAS  CONSEIL NATIONAL DES FÉDÉRATIONS
                                                                                    AÉRONAUTIQUES ET SPORTIVES
        Sommaire

                         Il était une fois la naissance
                               d’une nouvelle aviation                                                                Page 2

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                                                                                Bases ULM                             Page 14

                                 L’outil Internet BASULM                                                              Page 15

                                                                            La formation                              Page 16

                           Les formations spécifiques                                                                 Page 19

                                                  Les facteurs humains                                                Page 20

                                       Prévention des pannes                                                          Page 24

                                                      Les principes du vol
                                                               en sécurité                                            Page 25

                                              Prévention et sécurité                                                  Page 29

                       L'ULM est-il moins sûr que les
                          autres avions de tourisme ?                                                                 Page 30

                    Une fédération qui défend l’ULM                                                                   Page 32

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              Il était une fois...
              La naissance d'une
              nouvelle aviation

             Autrefois, il y a bien long-             nous devenions de fait des avions.
             temps, au début des années 70            Il existait alors un vide juridique
             est apparu en France le ''vol            concernant les avions de très
             libre''.                                 faible masse, ce qui permit aux
             Sous la forme exclusive du « delta-      ULM de se développer.
             plane », nommé plus couramment
             « delta » ou « aile delta » de nos       En 1982 apparut le premier texte
             jours, il se pratiquait quasi-exclusi-   réglementaire, philosophiquement
                                                      proche de ce qui se passait en vol
                                                      libre. Ainsi, on précisait les condi-
                                                      tions dans lesquelles on devenait
                                                      pilote : il suffisait de satisfaire à un
                                                      examen théorique !

                                                      A la même époque, une bande de
                                                      passionnés fondaient la FFPLUM
             vement sur les reliefs :
             collines, montagnes, dunes...
             Une réglementation aussi légère
             que possible a permis aux pas-
             sionnés de pratiquer cette activité      afin de
             aéronautique sans beaucoup de            pouvoir défendre
             contraintes.                             les intérêts de
             Sur ces engins volants, il n'y a pas     tous grâce à
             de moteur, et l'on se maintient en       l’énergie de
             l’air grâce à l’exploitation judicieu-   quelques-uns !
             se des courants d’air ascendants.
             C’est très exaltant mais ça peut         Bien sûr au cours des
             devenir assez vite lassant...            ans la loi s’est non pas alourdie,
             Aussi a-t-on rapidement ajouté de        mais adaptée aux réalités des évo-
             petits moteurs sur nos engins.           lutions techniques et au nombre
                                                      croissant des appareils en circula-
                                                      tion.
             Du Deltaplane
             à l'ULM                                  Ainsi est né
             Pour l'Etat, le fait d’ajouter un
                                                      l'Ultraléger Motorisé
             moteur posait problème, puisque          ou ''ULM''.

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     Une enfance                                    ●   La formation des pilotes s'est
                                                        rationalisée et structurée pour
     difficile pour l'ULM                               tenir compte des acquis de l’expé-
                                                        rience de toutes les disciplines
     Des débuts trop et surtout mal médiati-            aéronautiques.
     sés ont causé bien du tort à l’image de
     l’ULM.                                        ●    Les machines ont gagné en fiabili-
     En effet, le 1er Grand Prix de France              té, en performance, en qualité de
     organisé en 1983 et auquel partici-                vol, autorisant une pratique plus
     paient de nombreuses vedettes du petit             facile et plus sûre.
     écran, fut le théâtre de plusieurs acci-
     dents graves dont les médias s’empa-        Ainsi, aujourd'hui des milliers de pas-
     rèrent rapidement.                          sionnés en France et à travers le monde
     Il faut se souvenir qu’à cette époque les   volent «ultra-légers», et par leur attitude
     appareils étaient globalement moins         adulte et leur comportement serein, ont
     aboutis qu’aujourd’hui. Cela ne signifie    réussi à donner de cette activité aéro-
     pas qu'ils étaient pour autant plus dan-    nautique à part entière une image
     gereux, mais simplement que leurs pos-      intègre et mature.
     sibilités étaient plus restreintes.
     Dans l'euphorie générale d'une aviation
     «sans contrainte», on oublia un peu vite
                                                 Voler en ULM, c'est
     ces limitations, on assimila le vol en      être passionné, libre,
     ULM à une promenade à bicyclette, et
     on ignora superbement les contraintes
                                                 responsable...
     météorologiques et aérologiques...
     C'est ainsi que le 1er Grand Prix de        L’ULM n’est pas seulement une classe
     France donna un coup d'arrêt brutal à       d’aéronefs définie par des limites régle-
     l'extension. Au Journal Télévisé de 20      mentaires, c’est bien plus que cela :
     heures, l'ULM était devenu « Ultralégers
     Mortels ».                                    ● C'est la possibilité de s'envoler
                                                     sans contrainte inutile
                                                   ● C'est la possibilité de posséder
     Le retour à la                                  son propre aéronef pour un bud-
     sagesse, facteur                                get équivalent à celui d’une auto
                                                   ● C'est la possibilité de voyager,
     de «développement                               même loin
     durable» du vol                               ● C'est l'assurance de se faire plai-

     en ULM                                          sir, à chaque vol
                                                   ● C'est l'assurance de rencontrer
                                                     des gens passionnants parce que
     Il est bien dommage que les médias
                                                     passionnés
     délivrent encore souvent une image qui
                                                   ● C'est être responsable, aussi bien
     n'est plus conforme à la réalité d'au-
     jourd'hui.                                      de son appareil, que de ses vols,
     Car depuis cette époque difficile, on a         de son attitude.
     compris que l’aviation ne s’improvise
     pas, quelle que soit sa forme.
         ● La réglementation a évolué, de
           façon progressive et fort pertinen-
                                                                          Alors,
           te, pour prendre en compte les
           nouvelles possibilités offertes par
                                                                   qu'attendez-
           les technologies actuelles, tout en
           laissant au pratiquant la responsa-                        vous ?!...
           bilité de sa pratique.

                                                                             ●   Découvrir l’ULM   ●   3
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       LA RÉGLEMENTATION

       Un ULM est un «aéronef», c'est-à-dire
       un appareil qui vole, ayant des caracté-
                                                    Le cadre
       ristiques particulières que l'on peut        réglementaire
       résumer ainsi :                              Dans le domaine qui nous intéresse,
                                                    l'aviation ultralégère, la réglementation
       k C'est au maximum un appareil bipla-        est constituée d'un ensemble d'arrêtés,
         ce, il ne peut emporter qu'un seul         chacun traitant d'un thème parmi ceux
         passager en plus du pilote.                qui nécessitent un cadre réglementaire
                                                    (brevets et licences, homologation de
       k Il doit avoir une masse maximale au        plate-forme).
         décollage, tout compris (machine,
         passagers, carburant, bagages, etc.)       Elle comprend aussi une réglementation
         de 300 Kg pour un monoplace ou             de la circulation aérienne qui décrit les
         450 Kg pour un biplace. Un dépas-          moyens et les méthodes utilisés pour
         sement de 5 % à 10% est autorisé           assurer la circulation des aéronefs.
         pour l'emport de certains équipe-
         ments bien précisés par la régle-
         mentation (par exemple 5% pour
         l’emport d’un parachute global).
                                                    Les exigences et les
                                                    privilèges du brevet et
       k L’ULM est un monomoteur qui doit           de la licence de pilote
         développer une puissance maximale
         continue de 45 KW (61 CV) pour un          d'ULM
         monoplace, et 60 KW (82 CV) pour           Comme pour conduire une voiture, pour
         un biplace, sauf exception dans cer-       piloter un ULM en tant que comman-
         taines classes.                            dant de bord, c'est-à-dire comme seul
                                                    responsable de la conduite et de la
       k Il doit être capable d'atterrir avec       sécurité du vol, il faut obtenir un
         une vitesse minimum de 65 Km/h.            « permis », que l'on appelle le brevet.

       k S'inscrit dans une démarche de             Ce brevet atteste que vous avez les
         développement durable avec 65 db           connaissances requises pour exercer
         de nuisances sonores et 100 CV de          les fonctions de commandant de bord
         puissance maxi.                            d'ULM et il vous est acquis définitive-
                                                    ment. Il atteste que vous êtes compé-
       Les faibles masses et vitesses qui sont      tent pour le pilotage.
       caractéristiques de ce type d'appareil,
       ont incité les pouvoirs publics à les sou-   Cependant, pour avoir le droit d'exercer
       mettre à une réglementation adaptée.         ces fonctions, vous devez être titulaire
                                                    de la licence de pilote d'ULM.
       Le constructeur doit respecter certaines
       règles de conception, vérifier que son
       appareil est conforme, et déposer
       auprès du Ministère des Transports, un
       dossier technique décrivant l'ensemble
       des opérations et essais réalisés.
                                                                               0 18
                                                                          CE 2
                                                                                                        T
                                                                                                LU M ES

                                                                LICEN
                                                                                         LA FFP RE DU
                                                                                             ME MB
       Le principe de base est que le dossier
       technique est déclaratif pour attester
       que l'ULM a bien été conçu, réalisé et
       vérifié selon les prescriptions réglemen-
       taires.

  4●   Découvrir l’ULM ●
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DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page7

      Comme le brevet, ce titre n'est pas limi-
      té dans le temps. Il atteste que vous
                                                    Les documents
      avez le droit de piloter.                     officiels du pilote
                                                    Ils revêtent une grande importance car
      k La réglementation stipule que pour          ils justifient votre statut et donc vos pri-
        obtenir le brevet et la licence de pilote   vilèges. Vous devrez pour cette raison
        d'ULM, le candidat doit remplir             les avoir avec vous à chaque vol. S'ils
        les conditions suivantes :                  vous faisaient défaut, vous seriez consi-
                                                    déré comme n'ayant aucun titre aéro-
        1) être âgé de 15 ans révolus               nautique, et ne pourriez vous prévaloir
                                                    d'aucun privilège (celui de voler, par
        2) avoir satisfait à un examen au sol       exemple). Ces documents diffèrent sui-
           (QCM) commun aux 6 classes, et           vant que vous êtes élève ou breveté.
           un questionnaire spécifique à la
           classe pratiquée

        3) avoir ensuite reçu une autorisation
                                                    Les documents
           de vol seul à bord par un instruc-       de l'élève pilote
           teur habilité.                           Lorsque vous commencez à voler, votre
                                                    instructeur doit vous fournir une attes-
      k Les privilèges de la licence et             tation de début de formation dont un
        du brevet de pilote d'ULM :                 double est transmis aux autorités aéro-
                                                    nautiques.
      Lorsqu'on vous délivre un brevet et une
      licence, on vous les délivre pour une         En vol d'instruction en compagnie de
      classe d'ULM.                                 votre instructeur vous n'avez besoin
                                                    d'aucun autre papier puisque vous êtes
      Ceci vous permet de piloter seul à bord       sous sa responsabilité.
      des ULM de la classe dont vous possé-
      dez la qualification.                         Lors des vols d'entraînement seul à
                                                    bord, vous devez détenir à bord de
                                                    l'ULM une autorisation écrite de votre
                                                    instructeur.

      k Pour emporter un passager,
      vous devez recevoir une autorisa-
      tion permanente reportée sur votre
      licence de la part d'un instructeur
      habilité.

                                                                                ●   Découvrir l’ULM   ●   5
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DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page8

       Les documents                                  La carte
       du pilote                                      d'identification
       Ils sont au nombre de deux regroupés           Cette carte d'identification doit être
       en un seul : ce sont le brevet et la licence   demandée à l'aide d'un formulaire
       de pilote d'ULM.                               auprès du chef de district aéronautique.

       L’assurance
       Elle est obligatoire en Europe pour tous
       les exploitants d'aéronefs (celui qui gère
       effectivement de manière continue l'uti-
       lisation ou l'exploitation de l'aéronef)
       sauf pour les paramoteurs.

       Elle comporte deux aspects :
       k l'assurance pour le pilote et éven-
           tuellement le passager : c'est
           l'Individuelle Accident (IA)
       k l'assurance pour les autres, c'est la        Les conditions d'attribution de cette
           responsabilité civile (RC). Plus spéci-    carte dépendent de la catégorie de
           fiquement pour l'ULM, il y a soit une      l'ULM et si l'ULM est construit en série
           RC utilisateur attachée à la personne      ou non. Cette carte est permanente,
           soit une RC aéronef attachée à la          confirmée tout les deux ans par une
           machine.                                   déclaration à la DGAC qui précise que
                                                      l'appareil est toujours apte à voler et
                                                      qu'il est conforme aux caractéristiques
       Autorisation de vol                            exigées (pour les paramoteurs, l'identi-
       La particularité et l'un des avantages de
                                                      fication reste acquise à la voile).
       l'ULM est qu'il n'existe aucun document
       de navigabilité obligatoire.
                                                      Les marques
       Ceci dispense, par exemple, de l'obliga-       d'identification
       tion d'équiper son aéronef ainsi ou            Les ULM ne sont pas inscrits au registre
       ainsi. Les visites périodiques de l'avia-      international des immatriculations mais
       tion traditionnelle ne concernent pas          reçoivent seulement une identification
       non plus nos appareils. Cette liberté est      nationale.
       autant fragile qu'appréciable. Pour ne         La carte d'identification contient une
       pas la perdre, il faut prouver que la res-     marque d'identification comportant le
       ponsabilité de chacun suffit pour assu-        numéro du département d'attache choi-
       rer un haut niveau de sécurité.                si par le postulant suivi de deux lettres.
       L'absence de certification nous impose         Cette marque doit être reportée sur l'in-
       donc d'être encore plus vigilants que          trados de l'appareil et d'une hauteur
       tout autre pilote sur l'utilisation et sur     minimale de 50 cm.
       l'entretien de notre appareil.                 Comme pour les voitures cette identifi-
                                                      cation devient définitive même en cas
       La réglementation prévoit simplement           de changement propriétaire.
       pour les ULM l'attribution d'une carte k
       d'identification afin de les répertorier.
       L'obtention de cette identification est la
       seule condition pour l'autorisation de
       vol d'un ULM.

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      Le manuel utilisateur                         Restrictions
      et le manuel                                  d'utilisation
      d'entretien                                   k Le vol VFR de nuit en ULM :
      Tout constructeur en série d'ULM doit
      déposer un dossier technique à la
      DGAC (Direction Générale de l'Aviation
      Civile). Ce dossier contient, entre autres,
      un manuel utilisateur et un manuel
      d'entretien. Le constructeur est tenu de
      remettre à chaque utilisateur une copie
      de ces manuels. Il est bien sûr indis-
      pensable de compulser ces documents
      pour utiliser son ULM de manière
      rationnelle et faire un vieux et heureux
      pilote.

      Le bruit
      Sachez que tout ULM doit respecter
      certaines limitations de bruit. Le respect
      de ces limitations, très facile avec les
      appareils actuels, évite de tomber sous       Il est interdit de voler en ULM pendant la
      le coup du certificat de limitation de nui-   nuit aéronautique (la période allant de
      sance prévu pour les avions (
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               PARAMOTEUR
                            1
                                     Le paramoteur
                                     Un ULM paramoteur est un aéronef

                            CLASSE
                                     sustenté par une voilure souple, de
                                     type parachute. Il répond aux condi-
                                     tions techniques suivantes :

                                     k La puissance maximale continue
                                       est inférieure ou égale à 81 cv.
                                       pour les monoplaces et 102 cv.
                                       pour les biplaces. La vitesse mini-
                                       mum de vol est inférieure ou égale
                                       à 65 km/h.
                                     k La masse maximale est inférieure
                                       ou égale à 300 kg pour les mono-
                                       places et à 450 kg pour les
                                       biplaces.

  8●   Découvrir l’ULM ●
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          PENDULAIRE

                                                            2
                                                   CLASSE

                       Le pendulaire
                       Un ULM pendulaire est un aéronef sustenté par une
                       voilure rigide sous laquelle est généralement accro-
                       ché un chariot motorisé. Il répond aux conditions
                       techniques suivantes :

                       k La puissance maximale continue est inférieure ou
                         égale à 81 cv. pour les monoplaces et 102 cv.
                         pour les biplaces. La vitesse minimum de vol est
                         inférieure ou égale à 65 km/h.
                       k La masse maximale est inférieure ou égale à 300
                         kg pour les monoplaces et à 450 kg pour les
                         biplaces. Ces masses peuvent être augmentées
                         de 5% dans le cas où l'ULM est équipé d'un
                         parachute de secours et de 10 % dans le cas ou
                         l'ULM est équipé de flotteurs. Ces augmentations
                         ne sont pas cumulables.
                       k La vitesse de décrochage est inférieure ou égale
                         à 65 km/h ou la charge alaire à la masse maxi-
                         male est inférieure à 30kg/m2.

                                                                      ●   Découvrir l’ULM   ●   9
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                MULTIAXES

                                                                3
                                                       CLASSE

                             Le multiaxes
                             Un ULM multiaxes est un aéronef sustenté par
                             une voilure fixe. Il répond aux conditions tech-
                             niques suivantes :

                             k La puissance maximale continue est inférieure
                               ou égale à 81 cv. pour les monoplaces et 102
                               cv. pour les biplaces. La vitesse minimum de
                               vol est inférieure ou égale à 65 km/h.
                             k La masse maximale est inférieure ou égale à
                               300 kg pour les monoplaces et à 450 kg pour
                               les biplaces. Ces masses peuvent être aug-
                               mentées de 5% dans le cas où l'ULM est équi-
                               pé d'un parachute de secours et de 10 % dans
                               le cas ou l'ULM est équipé de flotteurs. Ces
                               augmentations ne sont pas cumulables.
                             k La vitesse de décrochage est inférieure ou
                               égale à 65 km/h ou la charge alaire à la masse
                               maximale est inférieure à 30kg/m2.

  10 ●   Découvrir l’ULM ●
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          AUTOGIRE
                     CLASSE
                              4

                        L’autogire
                        Un autogire ultra-léger répond aux
                        conditions techniques suivantes :

                        k La puissance maximale continue est inférieure ou
                          égale à 102 cv. pour les monoplaces et 122 cv. pour
                          les biplaces. La vitesse minimum de vol est inférieure
                          ou égale à 65 km/h.
                        k La masse maximale est inférieure ou égale à 300 kg
                          pour les monoplaces et à 450 kg pour les biplaces.
                        k La charge rotorique à la masse maximale est
                          comprise entre 4,5 et 12kg/m2.

                                                                    ●   Découvrir l’ULM   ●   11
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                AEROSTAT     ULTRA-LÉGER
                                           CLASSE
                                                    5
                                           L’aérostat ultra-léger
                                           Un aérostat ultra-léger répond aux conditions
                                           techniques suivantes :

                                           k La puissance maximale continue est inférieure
                                             ou égale à 102 cv. pour les monoplaces et 122
                                             cv. pour les biplaces. La vitesse minimum de
                                             vol est inférieure ou égale à 65 km/h.
                                           k Le volume de l'enveloppe d'hélium est inférieur
                                             ou égal à 900 m3.

  12 ●   Découvrir l’ULM ●
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               6
                                      L’hélico ultra-léger
                                      Un hélico ultra-léger répond aux conditions
      CLASSE

                                      techniques suivantes :
                                      k La puissance maximale continue est inférieure
                                         ou égale à 109 cv. pour les monoplaces et 136
                                         cv. pour les biplaces. La vitesse minimum de
                                         vol est inférieure ou égale à 65 km/h.
                                      k La masse maximale est inférieure ou égale à
               HÉLICO   ULTRA-LÉGER

                                         300 kg pour les monoplaces et à 450 kg pour
                                         les biplaces.
                                      k La charge rotorique à la masse maximale est
                                         comprise entre 4,5 et 12kg/m2.

                                                                             ●   Découvrir l’ULM   ●   13
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         LES BASES ULM

           Un ULM peut-il décoller
           et atterrir n’importe où ?
            Contrairement aux avions, un ULM           ●  Les ULM peuvent, sauf cas particu-
            peut décoller et atterrir en dehors des    lier, décoller et atterrir librement sur
            aérodromes. C'est là l'un de ses prin-     les aérodromes «non contrôlés» (cas
            cipaux attraits.                           de nombreux aérodromes à faible tra-
                                                       fic) mais doivent demander une auto-
            ●   Un ULM peut décoller et atterrir       risation sur les aérodromes «contrô-
            occasionnellement sur un terrain           lés».
            ayant les caractéristiques suffisantes
            (terrain dégagé, de 200 à 300m de          Consulter les cartes « officielles » des
            long et 20 de large) à condition           aérodromes pour connaître les possi-
            d'avoir l'autorisation de son proprié-     bilités d’atterrissage (cartes VAC). Il
            taire ou ayant droit, et d'avertir le      faut parfois demander l’accord préa-
            maire de la commune.                       lable aux autorités compétentes. On
                                                       devra, bien sûr, se conformer aux
            Un tel terrain est appelé «aéro-           éventuelles consignes particulières.
            surface».
            ● Si le terrain est utilisé régulière-     ●  En cas d'atterrissage d'urgence, la
            ment, il est considéré comme «plate-       priorité du pilote est d'assurer la sécu-
            forme permanente» et doit faire l'ob-      rité de son vol, atterrissage compris, il
            jet d'un arrêté préfectoral d'autorisa-    choisit alors le terrain qui lui semble le
            tion d'utilisation.                        mieux adapté à cette manœuvre.

                                               La Fédération gère la nomenclature
                                               des terrains français non OACI.
                                               LF DD NN (DD pour le département,
                                               NN numéro attribué par la FFPLUM)

  14 ●   Découvrir l’ULM ●
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     L’OUTIL INTERNET GRATUIT BASULM

           www.basulm.ffplum.fr

                                                  ●   Découvrir l’ULM   ●   15
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         LA FORMATION

         Les 4 étapes d’un cursus
         de formation pratique
         au brevet de pilote ULM

         1/ Pilotage de base                           k Repère : point d’aboutissement et
                                                         arrondi
         Apprentissage du pilotage                     k Gestion de la finale. (Pente vitesse,
         et gestion du vol                               tenue d’axe, gestion des turbu-
         k Utilisation du moteur en vol. (effet          lences et du gradient de vent)
             moteur, utilisation de la manette des     k Palier de décélération, touché des
             gaz, relation pente/régime)                 roues et contrôle au sol
         k Etude du vol en palier, vol en mon-
             tée, et vol en descente, utilisation du
             compensateur                              Etude des pannes à effectuer
         k Tenue d’axes et correction de dérive        pendant toute la formation
         k Etude des vols aux grands angles,           k Au décollage
             décrochage, prévention du décro-          k En circuit
             chage dissymétrique                       k En campagne
         k Virage à 30 degrés en vol horizontal,       k Atterrissage moteur coupé
             mise et sortie précises de virage,        k PTS, PTL et PTE
             virage en descente et en montée
         k Utilisation des moyens hypersusten-
             tateurs si disponibles                    Lâché
         k Evolutions enchaînées. (Succession          k Séances de tours de pistes en solo
             de virages en montée, descente et
             palier)
         k Dispersion de l’attention et sécurité
             en circuit, conduite du vol
                                                       2/ Vol
         Décollage
                                                       d’accoutumance
         k Alignement et mise en puissance             Découverte de l’environnement
         k Tenue d’axe au décollage                    et du domaine de vol de l’ULM.
         k Rotation et palier de sécurité
         k Pente de montée                             Sécurité
                                                       k Description de l’appareil
                                                          et visite pré vol
         Tour de piste                                 k Actions vitales
         et atterrissage
         k Intégration standard dans les               Découverte du vol
             circuits et PTL                           k Démarrage de sécurité
         k Radiotéléphonie : phraséologie              k Roulage de sécurité
             en circuit                                k Contrôles primaires (tangage,
         k Etude de l’atterrissage sans vent,             roulis, lacet)
             puis progressivement avec vent            k Effets primaires et induits
         k Visualisation des angles alpha                 des commandes
             et 2 alphas                               k Symétrie du vol

  16 ●    Découvrir l’ULM ●
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      3/ Phase de
      perfectionnement
      Pilotage de perfectionnement
      k Etude des virages à grandes incli-
          naisons
                                                  4/ Test final
                                                  Composition et durée du test
      k Sorties de piqués et de cabrés
                                                  La composition et la durée du test
      k Etude du vol dissymétrique : déra-
          page et glissade (pour les multiaxes)   sont au choix du testeur, si possible
                                                  autre que le formateur.
      k Atterrissage par vent de travers. (Si
          non vu en pilotage de base)
                                                  Si l’élève réussit le test, l’instructeur
      k Etude de la PTU
                                                  attestera que celui-ci est déclaré
      k Atterrissage sur d’autres terrains
                                                  apte à obtenir le brevet et la licence
      k Atterrissage de précision
                                                  de pilote ULM.
      k Vol de mise en garde pour les
          décrochages dissymétriques et
          départ en auto rotation *

      * Visualisation du début du phénomène et        La formation
       seulement si l’appareil y est autorisé.
                                                      est permanente
      Initiation à la navigation
      k Préparation à la navigation et à la
                                                      et il faut savoir
          lecture de cartes aéronautiques             se remettre
      k Information météorologique
      k Gestion de la navigation et de la
                                                      en question,
          sécurité avec posé sur un autre             les instructeurs
          terrain
      k Radiotéléphonie en route
                                                      seront toujours
                                                      là pour vous
                                                      y aider.

                                                                           ●   Découvrir l’ULM   ●   17
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                                                     2/ Emport passager
                                                     Il s’agit de la phase de perfectionne-
                                                     ment et de formation à l’emport pas-
                                                     sager :
                                                     k Instruction complémentaire à la
                                                          navigation au long cours (théorie et
                                                          pratique)
                                                     k La maniabilité de l’emport passager.
                                                          Cette instruction s’établit sur une
         Les 3 phases du                                  vingtaine de cours axés sur des
         Cursus de formation                              exercices de maniabilité.

         du pilote ULM                               Si réussite aux tests finaux, une attesta-
                                                     tion est délivrée par l’instructeur en vue
         k La délivrance du                          de l’obtention de l’autorisation d ‘em-
           brevet de pilote ULM                      port passager.

         k L’autorisation de                         3/ Qualification radio
           l’emport passager                         Au cours du cursus de formation de
                                                     l’élève pilote, celui-ci pourra se voir
         k La délivrance de la                       attribuer, s’il le désire, la qualification
           qualification radio                       radio *
           (pour les pilotes qui le                  * Suivant le programme théorique de for-
                                                     mation à la radiotéléphonie en langue
           désirent)                                 française.

                                                     Après une instruction spécifique théo-
         1/ Brevet                                   rique et pratique, acquise simultané-
         La phase d’instruction est définie par le   ment tout au long de sa formation, il
         nouveau programme de formation.             pourra se présenter au test final.
         Celui-ci s’établit sur un ensemble de
         cours théoriques et pratiques *             Ce dernier consistera, au cours d’une
         * Chaque élève est unique, la durée sera    navigation effectuée avec son forma-
           donc adaptée aux compétences de chacun.   teur, à traverser une zone contrôlée, et à
                                                     se poser sur un aérodrome lui-même
         Si réussite, une attestation de contrôle    contrôlé.
         en vol et au sol, en vue de la délivrance
         du brevet et de la licence de pilote ULM    Pour réussir à ce test, il lui suffira d’ap-
         est délivrée par l’instructeur.             porter la preuve de la maîtrise de la
                                                     phraséologie standard, du respect des
                                                     règles de l’air et des différentes procé-
                                                     dures.

                                                     Si réussite aux tests finaux, une attesta-
                                                     tion est délivrée par l’instructeur en vue
                                                     de l’obtention de la qualification à la
                                                     radiotéléphonie en langue française.

  18 ●   Découvrir l’ULM ●
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    LES FORMATIONS SPÉCIFIQUES

         Les pôles
         Avec le souci constant d'améliorer la sécurité,
         la FFPLUM à créé des pôles spécifiques de formation.

         Le Pôle National Vol Montagne
         basé dans les Hautes-Alpes à Gap.

         Le Pôle National Vol Hydro ULM
         basé dans la capitale de l'hydravion
         à Biscarrosse.

         La pratique de ces deux activités implique d'acquérir des
         connaissances indispensables, c'est la raison pour
         laquelle la Fédération a mis en place dans le cadre d'un
         programme labéllisé, un cursus précis et adapté qui est
         dispensé dans plusieurs centres labellisés.

         Bien que non obligatoire les pilotes conscients de leur res-
         ponsabilité ayant le souci de sécuriser au maximum leurs
         pratiques ont la possibilité de suivre des stages organi-
         sés tout au cours de l'année.

                                                                        ●   Découvrir l’ULM   ●   19
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         LES FACTEURS HUMAINS

         Tout ce qui s'élève en l'air doit redes-      Mais l'ULM est un avion aux possi-
         cendre. L'art consiste évidemment à           bilités restreintes et un planeur aux
         redescendre à volonté, en contrôlant le       performances limitées.
         lieu, le moment et la manière de la           Cela conduit le pilote d'ULM à :
         reprise de contact avec le sol.
                                                       k impérativement, ne pas gâcher
         Pour rester en l'air à volonté et s'oppo-       l'énergie embarquée en évitant la
         ser aux effets de la gravité, il faut           rencontre et le conflit inutile avec des
         consommer de l'énergie.                         éléments fortement négatifs (vents,
                                                         température, altitude, visibilité, etc.),

         Cette énergie peut être :                     k nécessairement, associer pour la
                                                         réalisation de son vol le maximum de
         k embarquée sous forme de carburant             facteurs favorables lui permettant
           et utilisée par un moteur entretenant         d'optimiser en sécurité les modestes
           le vol, c'est le cas des avions;              possibilités de son aéronef et ce,
         k ou récupérée dans les mouvements              d'autant plus qu'il projette un vol de
           de l'atmosphère, c'est le cas des             performances (durée, gain, distance,
           planeurs.                                     vitesse).
         Lors du vol en avion, la bonne utilisation
         de l'énergie embarquée renvoie à une
         gestion de paramètres avec ce que cela        En fait, le vol
         implique comme surveillance et inté-
         gration de données, respect de procé-         en ULM fait appel
         dures préétablies et mémorisées.              à la responsabilité
         Pour le vol en planeur, la recherche et la    1) Dans le sens où c'est un système
         bonne utilisation de l'énergie extérieure        hybride imposant à son pilote :
         exigent que le pilote, au-delà des auto-
         matismes liés au seul pilotage timonier,      k tant les contraintes de gestion d'un
         mène son vol en temps réel, en déga-          groupe motopropulseur utilisant l'éner-
         geant de l'observation directe de son         gie embarquée sans pour autant avoir
         environnement les éléments énergé-            les possibilités d'un avion léger
         tiques permettant la poursuite du vol.
                                                       k que les contraintes de recherche et
         Dans les deux cas, pour être utilisées et     d'exploitation de l'énergie du milieu
         réaliser le vol, ces énergies doivent être    aérien sans pour autant offrir des possi-
         combinées avec l'énergie humaine              bilités de défenses importantes (vites-
         (sensorielles, mentale et motrice) du         ses maximales, résistance structurale,
         pilote.                                       etc.), et des performances au vol plané
                                                       très intéressantes (par rapport au pla-
         L'ULM est à la fois un petit avion et un      neur de Vol à Voile)
         planeur car, si le choix de voler ultra
         léger implique une charge alaire et une       2) Dans le sens où il est particuliè-
         vitesse faible, ce qui favorise l'exploita-      rement dépendant de la concor-
         tion des ascendances par «petit temps »          dance harmonieuse des élé-
         et rapproche donc un peu des planeurs,           ments indissociables d'un vol de
         la motorisation à l'évidence rapproche           pilote (P), la machine (M), l'envi-
         plutôt des avions.                               ronnement (E).

  20 ●    Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page23

      k On peut observer que d'autres sys-           B) La fragilité caractéristique du vol en
      tèmes P.M.E. de l'aviation traditionnelle         ULM accentue l'importance de la
      résistent mieux aux agressions sur l'un           présence physique et des décisions
      des points.                                       du pilote. Celui-ci, doit, en effet,
                                                        aussi bien ne pas négliger l'influence
      Par exemple,                                      de sa présence et de son activité
      en avion si le vent (E) est fort, l'appareil      physique, que mesurer le plus exac-
      (M) peut opposer une vitesse de vol éle-          tement possible les répercussions de
      vée ; si le pilote (P) est en état d'incer-       ses capacités mentales sur la qualité :
      titude géographique ou météorologique,
      l'infrastructure au sol (E) peut lui être      k tant de sa participation au système
      précieuse. Il peut même de cette ma-           k que de sa gestion de l'ensemble
      nière affronter le vol sans visibilité ; ce
      qui est exclu pour les ULM, notamment          C) L'analyse statistique a déjà démon-
      par le fait du poids des appareillages            tré clairement la prépondérance du
      nécessaires.                                      facteur humain dans les accidents.

      Le planeur de vol à voile a une position       En conséquence
      différente mais forte aussi car, même
      s'il doit exclusivement tirer son énergie      le pilote ULM doit
      du milieu aérien, il dispose de beaucoup
      plus de possibilités que l'ULM (domaine
                                                     être conscient :
      de vitesse, finesse maximale, etc.).           que, comme avec tout autre aéronef,
                                                     voler c'est faire partie d'un système
                                                        P.M.E. plus ou moins mouvant et limi-
                                      Pour l'ULM,    té, et le gérer dans son ensemble ; que
                          la légèreté et la sim-     ce système dans ce cas de l'ULM est
                 plicité des solutions relatives à   fragile ; que le pilote est un élément pri-
                     la machine et à l'environ-      mordial et que le rôle « noble » d'un
                        nement restreignent les      pilote « sécuritaire » est d'évaluer,
                       possibilités de réponse à     d'analyser et décider pour :
            une agression ponctuelle. Seule
        l'association quasi-symbiotique des              • soit évoluer dans le domaine des
      éléments entre eux réalise une chaîne                possibilités sans transgresser les
      suffisamment solide pour permettre le                limites, c'est-à-dire en étant
      vol en sécurité. De ce fait, lorsqu'un des           capable de rester au centre des
      éléments est affecté, des réactions en               possibilités offertes lorsque les
      chaîne dégradent très rapidement les                 circonstances imposent un
      possibilités de l'ensemble volant.                   domaine étroit

                                                         • soit éviter d'évoluer dans une
      Il est important                                     situation où les possibilités
                                                           offertes sont insuffisantes pour
      de noter que :                                       autoriser les choix et les man-
      A) Dans tous les systèmes Pilote /                   œuvres nécessaires au vol en
         Machine / Environnement, le pilote                sécurité.
         occupe à la fois une position interne
         et externe par rapport au système. Il       Les qualités de cette conscience se
         est à la fois un élément indispen-          manifestent avant tout dans les juge-
         sable de ce système en même temps           ments du pilote. Le jugement du pilote
         que le gestionnaire de l'ensemble.          est le processus mental par lequel il

                                                                               ●   Découvrir l’ULM   ●   21
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         reconnaît, analyse et évalue les infor-     Il n'est pas question ici de présenter
         mations concernant :                        une liste exhaustive de ces situations
                                                     mais un certain nombre de scénarios
         k lui-même,                                 classiques qui prennent valeur d'ex-
         k l'appareil,                               emple... Ceux-ci sont choisis dans cha-
         k l'environnement.                          cune des phases classiques d'un vol
                                                     (décollage, vol, atterrissage) et peuvent
         Le but final du processus étant d'obte-     concerner le pilote (P) et/ou la machine
         nir une décision pertinente qui vise à      (M) et/ou l'environnement (E).
         l'exploitation sûre de l'appareil et de
         concrétiser cette décision en temps réel    k performances au décollage (M) et
         et à bon escient.                             caractéristiques du site (E)
                                                     k performances en montée (M) ou en
         C'est avec cette capacité d'intégrer          descente et dégagement par rapport
         l'ensemble des facteurs pour évaluer,         aux obstacles (E)
         analyser, décider et réaliser avec jus-     k conditions aérologiques (E) et niveau
         tesse que le pilote détient les clefs         du pilote (P)
         effectives de sa sécurité.                  k vitesse propre (M) et vent (E)
                                                     k plafond pratique (M) et hauteur des
         Dans certains cas, le danger et l’impos-      obstacles (E)
         sibilité du vol résulte d’un facteur sim-   k altitude du vol (E) et limites physiolo-
         ple et rédhibitoire pouvant concerner :       giques du pilote (P)
                                                     k conditions aérologiques (E) et limites
         k le pilote : manque de connaissances         structurales de l’appareil (M)
           ou d’entraînement, méforme phy-           k vol en montagne (E), performance
           sique ou manque de tonus mental,            machine (M) et niveau du pilote (P)
           inattention, décontraction ou indéci-     k survol de l’eau (E), performance
           sion.                                       machine (M) et niveau du pilote (P)

         k la machine : machine qui n’est pas        En fait le pilote est doublement impliqué
           en état de vol, dépassement de la         dans le système « Pilote / Machine /
           masse maximale autorisée, évolution       Environnement ». II en est non seule-
           hors des limites du domaine de vol,       ment le timonier mais aussi et surtout le
           centrage ou point d’accrochage hors       gestionnaire qui, à chaque instant, re-
           limite, non-respect des limitations       connaît, analyse, évalue et décide.
           moteur, quantité d’essence insuffi-
           sante…                                    Ainsi, une absence de décision ou une
                                                     mauvaise décision de sa part peut
                                                     transformer une situation « Pilote /
         k l’environnement : cumulonimbus ou
                                                     Machine / Environnement » a priori
           grain, vol sans dégagement (ville
                                                     favorable en situation dangereuse.
           forêt, eau..) forte turbulence, vent
           trop fort, traversée de zones inter-
           dites aux ULM, arrivée la nuit, visibi-   k décision de poursuivre le vol malgré
                                                       l’arrivée de la nuit
           lité insuffisante, givrage, nuisances
           sonores…
                                                     k décision de poursuivre le vol malgré
                                                       une autonomie insuffisante
         La situation réelle est souvent plus
         complexe. Le danger ou l'impossibilité      k décision de poursuivre un chemine-
         du vol résulte très rarement d'un fac-        ment qui s’avère être mauvais
         teur simple et rédhibitoire mais presque
         toujours de l'association de deux ou
         trois facteurs défavorables ou douteux.

  22 ●    Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page25

     Une mauvaise décision n'est pas
     forcément suivie d'un accident.
     Par contre, elle entraîne toujours une
     dégradation de la situation, une restric-
     tion des possibilités offertes au pilote, et
     une augmentation de la probabilité
     d'accident.

     De plus, elle est souvent suivie d'autres
     mauvaises décisions. Ce phénomène
     entretenu est appelé par les Américains
     « the poor behaviour judgment chain »
     ou « l'enchaînement des mauvaises dé-
     cisions ».
                                                    L’objet ici n'est
     Ses conséquences sont d'autant plus
     irréversibles que le système auquel il         pas d'apprendre à
     s'adresse est fragile. Il est donc néces-      vous changer, mais
     saire de connaître ce processus, de            d'apprendre à vous
     l'identifier à temps s'il survient, d'imagi-   connaître et d'être
     ner son déroulement afin d'en prévenir
     les conséquences.                              conscient que vos
                                                    réactions intimes
     k à cause d’une autonomie faible, le           peuvent resurgir
       pilote décide de survoler une région         dans des situations
       comportant peu de zones atteris-
       sables facilement                            critiques.

     k le pilote constate un vent de face
       important, il accélère et tombe en
       panne d’essence

     k le pilote ne reconnaît pas suffisam-
       ment le terrain, se pose en vent
       arrière et heurte une clôture

     Sachez enfin que vos décisions peuvent
     être influencées par votre tempéra-
     ment. A ce sujet, des psychologues
     d'une université californienne en
     avaient isolé cinq grands types :

     - macho                                        La 5è édition du Mémo
     - invulnérable                                 sécurité du pilote ULM
     - fataliste                                    est disponible au
                                                    téléchargement sur
     - impulsif                                     le site fédéral !
     - antiautoritaire                              www.ffplum.fr

                                                                  ●   Découvrir l’ULM   ●   23
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         PRÉVENTION DES PANNES

         Par l'entretien systé-                        d'essence due à un mauvais réglage ou
                                                       une utilisation inhabituelle du moteur
         matique du matériel                           peuvent diminuer fortement l'autonomie
                                                       de l'appareil.
         L'entretien se fait au cours de l'utilisa-
         tion de la machine, par l'observation de      Si votre ULM est équipé de plusieurs
         l'état des différents éléments (usure,        réservoirs ou d'un réservoir comparti-
         déformation, amorce de rupture...) et         menté et que vous devez effectuer le
         des anomalies de fonctionnement (jeux,        passage de l'alimentation de l'un à
         vibrations, bruits).                          l'autre par des robinets, prenez des pré-
         L'entretien se fait également, au cours       cautions lors de la manipulation afin
         de visites périodiques, par le contrôle, le   d'éviter le désamorçage de l'alimenta-
         réglage ou le remplacement de certains        tion ou lors du transfert des carburants
         éléments.                                     d'un réservoir à l'autre.

         Par la préparation                            Respect des consignes
         du matériel                                   d'utilisation du moteur
         Elle comprend le montage de l'appareil,       Un régime de rotation trop élevé pro-
         selon les instructions du manuel de vol,      voque des vibrations. Une utilisation
         avec les précautions indispensables           prolongée à haut régime entraîne des
         ainsi que les opérations relatives au         risques de surchauffe et une surcon-
         remplissage du carburant.                     sommation de carburant.

                                                       La surchauffe du moteur peut provo-
         Par les vérifications                         quer des dégâts (perte de puissance ou
         Un premier groupe de vérifications            même serrage et arrêt de fonctionne-
         après l'assemblage permet de s'assu-          ment).
         rer du montage correct de l'appareil.
                                                       L'utilisation prolongée au ralenti risque
         Un deuxième groupe de vérifications qui       d'entraîner un encrassement des bou-
         doit être effectué par le pilote avant        gies et l'arrêt du moteur.
         chaque vol permet de s'assurer qu'au-
         cun oubli n'a été commis (voir
         rubrique visite pré-vol - p 28).              Respect des
         Les actions vitales avant le décollage        consignes d'utilisation
         complètent enfin les précautions et les       de la cellule
         vérifications indispensables à la sécurité
         du vol (mnémotechnique : ACHEVER).            Les limitations en vitesse et en surchar-
                                                       ge de l'appareil sont critiques. Si vous
                                                       approchez ces limites, vous faites subir
         Par une bonne                                 à la voilure et à la structure des
         utilisation en vol                            contraintes importantes. Une utilisation
         de la machine                                 prolongée dans ces conditions entraîne
                                                       alors la fatigue de certains éléments et
         Gestion du carburant                          la diminution de leur résistance.
         Vous devez vérifier fréquemment en vol
         le niveau du réservoir afin de vous           Plusieurs accidents ont eu probable-
         assurer que le voyage peut être pour-         ment pour cause le non-respect des
         suivi sans risquer la panne d'essence.        consignes de vitesse maximale en tur-
         Une fuite ou une surconsommation              bulence.

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         LES PRINCIPES DU VOL EN SÉCURITÉ

      Par le vol en local                           k évolution imprévue et défavorable
                                                      des conditions météo
      d'un terrain acces-                           k défaillance prévisible d'un élément
      sible moteur coupé                              de l'ULM
                                                    k urgence en cas d'indisposition du
      L’ULM possède une finesse maximale              pilote ou du passager
      moteur coupé. Cette valeur vous per-          k approche de la nuit
      met, en la minorant pour des raisons de       k autonomie ne permettant plus d'at-
      sécurité, de déterminer une zone d'évo-         teindre la destination initialement
      lution où, si un incident se produit, vous      prévue
      pourrez rejoindre un terrain d'atterrissage   k etc.
      moteur coupé.
                                                    S'il est bien évident que les deux der-
      Entraînez-vous à déterminer cette             nières situations résultent le plus sou-
      valeur et à la respecter.                     vent d'une mauvaise préparation du vol
                                                    et auraient par conséquent pu être évi-
      k Vous pouvez définir le volume de            tées, retenez cependant qu'il vaut tou-
        cette zone d'évolution : c’est le cône      jours mieux entreprendre un atterrissa-
        de vol local.                               ge sur une surface dégagée plutôt que
                                                    courir le risque :
      Selon les caractéristiques de votre
      appareil, le cône sera ou plus ou moins       k de perdre les conditions de vol à vue
      « pointu ». Il le sera d'autant plus que la     et risquer une collision probable
      finesse de votre ULM moteur coupé est           avec le sol
      plus faible.                                  k de tomber en panne moteur et avoir
                                                      à effectuer un atterrissage forcé
      k L'influence du vent vous oblige à
        déformer votre cône de vol local. Il        Une analyse sérieuse et objective de la
        sera « incliné » du côté d'où vient le      situation dans laquelle vous vous trou-
        vent.                                       vez, peut donc vous amener à décider
                                                    d'interrompre rapidement votre vol et à
      k Pour passer d'un terrain à un autre,        exécuter dans les meilleures conditions
        vous devez prendre suffisamment             possibles un atterrissage sur un autre
        d'altitude afin que vous puissiez être      terrain que celui prévu.
        en local des deux terrains au               Il vaut mieux faire un atterrissage en
        moment du passage. Vous utiliserez          campagne, en sécurité, à quelques kilo-
        alors le recoupement des deux               mètres du terrain, plutôt que de tenter
        cônes.                                      un retour hasardeux.

                                                    Cette prise de décision doit vous éviter
      En décidant suffisam-                         de vous retrouver dans une situation
      ment tôt l'interruption                       des plus critiques. Vous verrez en phase
                                                    9, les éléments de choix, en l'air, d'un
      volontaire du vol                             terrain d'atterrissage.
      L'interruption volontaire du vol se justi-
      fie lorsque la poursuite du vol risque de     L'atterrissage forcé
      compromettre la sécurité :                    Il est consécutif en général à un arrêt
                                                    moteur, soit par la panne de l'un des
                                                    éléments nécessaires au fonctionne-
                                                       ment, soit par la panne du réducteur
                                                         ou de l'hélice.

                                                                            ●   Découvrir l’ULM   ●   25
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         Conduite à tenir                               L'évolution retenue peut être tout sim-
         Le moteur s'étant arrêté, vous devez           plement la ligne droite avec des virages
         appliquer la procédure définie dans le ma-     à faibles inclinaisons, par exemple
         nuel d'utilisation dont le principe est de :   lorsque l'arrêt du moteur survient à
                                                        basse altitude.
         k prendre la vitesse de finesse/air
           maximale, - évaluer la direction du          Le terrain atterrissable sera toujours
           vent,                                        choisi dans le potentiel de plané pos-
         k rechercher une aire d'atterrissage,          sible mais le choix dépend :
         k évoluer pour rejoindre l'aire d'atter-
           rissage,                                     k   de l'altitude et du potentiel de plané
         k selon le potentiel de plané dispo-           k   de l'environnement et des obstacles
           nible, rechercher la cause de la             k   de sa topographie
           panne et tenter une remise en route          k   du vent et des conditions
           du moteur.                                       aérologiques

         Exécution                                      A basse altitude, ce choix est donc
         La vitesse de finesse maximale est             limité. Dans la mesure où l'altitude à
         maintenue tant que vous n'êtes pas             laquelle le moteur s'arrête vous en lais-
         certain de planer jusqu'au lieu d'atter-       se le temps, effectuez une recherche de
         rissage choisi.                                la cause de la panne. Si vous pouvez y
                                                        remédier, tenter une remise en route du
         Sachez que vous diminuez votre fines-          moteur mais en restant en local du ter-
         se, donc votre potentiel de plané              rain choisi.
         lorsque :

         k vous inclinez l'appareil,
         k vous vous écartez en plus ou en
           moins de la vitesse de finesse maxi-
           male.

         L'évolution pour rejoindre le terrain
         choisi dépend pour beaucoup de l'alti-
         tude à laquelle se produit la panne.           La panne au décollage
         Dans tous les cas, l'objectif est d'utiliser   La décision à prendre est fonction de la
         au mieux le potentiel de plané dont vous       hauteur à laquelle arrive l'incident.
         disposez pour vous ménager une                 L'issue de la manœuvre de secours que
         a p p r o c h e e n ligne droite ou en         vous engagerez sera également fonc-
         larges virages, à la vitesse préconisée        tion de votre rapidité de jugement et de
         stabilisée.                                    décision.

         La configuration approche n'est prise          Pour gagner quelques secondes très
         que lorsque vous êtes certain de rejoin-       précieuses dans ces cas-là, il convient
         dre le terrain choisi et la configura-         d'imaginer, à chaque décollage, que
         tion atterrissage, que si vous êtes cer-       vous êtes victime d'une panne moteur
         tain de passer les derniers obstacles.         et de vous poser la question :

                                                        « Là où je suis, à l'altitude
                                                        à laquelle je suis, quelle
                                                        serait ma décision pour
                                                        atterrir ? »

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