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DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:05 Page1 Découvrir l’ULM www.ffplum.fr retrouvez-nous sur LA FFPLUM EST MEMBRE DU CNFAS
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:05 Page2 Découvrez l’ULM ! Vous avez toujours rêvé de voler ? Mais vous n’avez jamais osé, ou vous avez cru que c’était inaccessible ? L’ULM est la manière la plus simple de concrétiser votre rêve ! Vous y trouverez une très grande diversité de pratiques (6 classes) dans un cadre réglementaire cohérent basé sur la responsabilité et la liberté. Vous y trouverez de nombreuses structures et leurs ins- tructeurs pour vous accueillir sur des aérodromes classiques ou sur les 800 bases ULM référencées. Vous y trouverez surtout un esprit au plus proche de l’aviation sportive et de loisir telle qu’elle existe depuis le début de l’histoire de l'aviation mais avec un technologie moderne et innovante qui offre des performances exceptionnelles pour découvrir la France d’en haut dans toute sa variété. Soyez, avec les 16 000 licenciés de la Fédération, les acteurs de notre mouvement. Ce petit guide vous permettra de faire les premiers pas. Bienvenu(e) ! Sébastien Perrot Président de la FFPLUM
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:05 Page3 Découvrir l’ULM Le Guide - Découvrir l’ULM est un document d’information non-contractuel, édité par la FFPLUM - 96 bis, rue Marc Sangnier - 94700 Maisons-Alfort. Tél. 01 49 81 74 43 ● ffplum@ffplum.org ● www.ffplum.fr Directeur de la Publication : Sébastien Perrot Rédacteur en Chef : Pierre-Henri Lopez Ont collaboré à ce numéro : Thierry Couderc - Eric Galvagno Réalisation : Agence CA2S - 07 88 49 20 52 Crédit/photos : FFPLUM - P. Tisserant - Air Création - DTA. www.ffplum.fr LA FFPLUM EST MEMBRE Imprimé en France. Tous droits réservés - © FFPLUM. 03.2018 retrouvez-nous sur DU CNFAS LA FFPLUM EST MEMBRE DU CNFAS CONSEIL NATIONAL DES FÉDÉRATIONS AÉRONAUTIQUES ET SPORTIVES Sommaire Il était une fois la naissance d’une nouvelle aviation Page 2 Règlementation Page 4 Bases ULM Page 14 L’outil Internet BASULM Page 15 La formation Page 16 Les formations spécifiques Page 19 Les facteurs humains Page 20 Prévention des pannes Page 24 Les principes du vol en sécurité Page 25 Prévention et sécurité Page 29 L'ULM est-il moins sûr que les autres avions de tourisme ? Page 30 Une fédération qui défend l’ULM Page 32 ● Découvrir l’ULM ● 1
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:05 Page4 Il était une fois... La naissance d'une nouvelle aviation Autrefois, il y a bien long- nous devenions de fait des avions. temps, au début des années 70 Il existait alors un vide juridique est apparu en France le ''vol concernant les avions de très libre''. faible masse, ce qui permit aux Sous la forme exclusive du « delta- ULM de se développer. plane », nommé plus couramment « delta » ou « aile delta » de nos En 1982 apparut le premier texte jours, il se pratiquait quasi-exclusi- réglementaire, philosophiquement proche de ce qui se passait en vol libre. Ainsi, on précisait les condi- tions dans lesquelles on devenait pilote : il suffisait de satisfaire à un examen théorique ! A la même époque, une bande de passionnés fondaient la FFPLUM vement sur les reliefs : collines, montagnes, dunes... Une réglementation aussi légère que possible a permis aux pas- sionnés de pratiquer cette activité afin de aéronautique sans beaucoup de pouvoir défendre contraintes. les intérêts de Sur ces engins volants, il n'y a pas tous grâce à de moteur, et l'on se maintient en l’énergie de l’air grâce à l’exploitation judicieu- quelques-uns ! se des courants d’air ascendants. C’est très exaltant mais ça peut Bien sûr au cours des devenir assez vite lassant... ans la loi s’est non pas alourdie, Aussi a-t-on rapidement ajouté de mais adaptée aux réalités des évo- petits moteurs sur nos engins. lutions techniques et au nombre croissant des appareils en circula- tion. Du Deltaplane à l'ULM Ainsi est né Pour l'Etat, le fait d’ajouter un l'Ultraléger Motorisé moteur posait problème, puisque ou ''ULM''. 2● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:05 Page5 Une enfance ● La formation des pilotes s'est rationalisée et structurée pour difficile pour l'ULM tenir compte des acquis de l’expé- rience de toutes les disciplines Des débuts trop et surtout mal médiati- aéronautiques. sés ont causé bien du tort à l’image de l’ULM. ● Les machines ont gagné en fiabili- En effet, le 1er Grand Prix de France té, en performance, en qualité de organisé en 1983 et auquel partici- vol, autorisant une pratique plus paient de nombreuses vedettes du petit facile et plus sûre. écran, fut le théâtre de plusieurs acci- dents graves dont les médias s’empa- Ainsi, aujourd'hui des milliers de pas- rèrent rapidement. sionnés en France et à travers le monde Il faut se souvenir qu’à cette époque les volent «ultra-légers», et par leur attitude appareils étaient globalement moins adulte et leur comportement serein, ont aboutis qu’aujourd’hui. Cela ne signifie réussi à donner de cette activité aéro- pas qu'ils étaient pour autant plus dan- nautique à part entière une image gereux, mais simplement que leurs pos- intègre et mature. sibilités étaient plus restreintes. Dans l'euphorie générale d'une aviation «sans contrainte», on oublia un peu vite Voler en ULM, c'est ces limitations, on assimila le vol en être passionné, libre, ULM à une promenade à bicyclette, et on ignora superbement les contraintes responsable... météorologiques et aérologiques... C'est ainsi que le 1er Grand Prix de L’ULM n’est pas seulement une classe France donna un coup d'arrêt brutal à d’aéronefs définie par des limites régle- l'extension. Au Journal Télévisé de 20 mentaires, c’est bien plus que cela : heures, l'ULM était devenu « Ultralégers Mortels ». ● C'est la possibilité de s'envoler sans contrainte inutile ● C'est la possibilité de posséder Le retour à la son propre aéronef pour un bud- sagesse, facteur get équivalent à celui d’une auto ● C'est la possibilité de voyager, de «développement même loin durable» du vol ● C'est l'assurance de se faire plai- en ULM sir, à chaque vol ● C'est l'assurance de rencontrer des gens passionnants parce que Il est bien dommage que les médias passionnés délivrent encore souvent une image qui ● C'est être responsable, aussi bien n'est plus conforme à la réalité d'au- jourd'hui. de son appareil, que de ses vols, Car depuis cette époque difficile, on a de son attitude. compris que l’aviation ne s’improvise pas, quelle que soit sa forme. ● La réglementation a évolué, de façon progressive et fort pertinen- Alors, te, pour prendre en compte les nouvelles possibilités offertes par qu'attendez- les technologies actuelles, tout en laissant au pratiquant la responsa- vous ?!... bilité de sa pratique. ● Découvrir l’ULM ● 3
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page6 LA RÉGLEMENTATION Un ULM est un «aéronef», c'est-à-dire un appareil qui vole, ayant des caracté- Le cadre ristiques particulières que l'on peut réglementaire résumer ainsi : Dans le domaine qui nous intéresse, l'aviation ultralégère, la réglementation k C'est au maximum un appareil bipla- est constituée d'un ensemble d'arrêtés, ce, il ne peut emporter qu'un seul chacun traitant d'un thème parmi ceux passager en plus du pilote. qui nécessitent un cadre réglementaire (brevets et licences, homologation de k Il doit avoir une masse maximale au plate-forme). décollage, tout compris (machine, passagers, carburant, bagages, etc.) Elle comprend aussi une réglementation de 300 Kg pour un monoplace ou de la circulation aérienne qui décrit les 450 Kg pour un biplace. Un dépas- moyens et les méthodes utilisés pour sement de 5 % à 10% est autorisé assurer la circulation des aéronefs. pour l'emport de certains équipe- ments bien précisés par la régle- mentation (par exemple 5% pour l’emport d’un parachute global). Les exigences et les privilèges du brevet et k L’ULM est un monomoteur qui doit de la licence de pilote développer une puissance maximale continue de 45 KW (61 CV) pour un d'ULM monoplace, et 60 KW (82 CV) pour Comme pour conduire une voiture, pour un biplace, sauf exception dans cer- piloter un ULM en tant que comman- taines classes. dant de bord, c'est-à-dire comme seul responsable de la conduite et de la k Il doit être capable d'atterrir avec sécurité du vol, il faut obtenir un une vitesse minimum de 65 Km/h. « permis », que l'on appelle le brevet. k S'inscrit dans une démarche de Ce brevet atteste que vous avez les développement durable avec 65 db connaissances requises pour exercer de nuisances sonores et 100 CV de les fonctions de commandant de bord puissance maxi. d'ULM et il vous est acquis définitive- ment. Il atteste que vous êtes compé- Les faibles masses et vitesses qui sont tent pour le pilotage. caractéristiques de ce type d'appareil, ont incité les pouvoirs publics à les sou- Cependant, pour avoir le droit d'exercer mettre à une réglementation adaptée. ces fonctions, vous devez être titulaire de la licence de pilote d'ULM. Le constructeur doit respecter certaines règles de conception, vérifier que son appareil est conforme, et déposer auprès du Ministère des Transports, un dossier technique décrivant l'ensemble des opérations et essais réalisés. 0 18 CE 2 T LU M ES LICEN LA FFP RE DU ME MB Le principe de base est que le dossier technique est déclaratif pour attester que l'ULM a bien été conçu, réalisé et vérifié selon les prescriptions réglemen- taires. 4● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page7 Comme le brevet, ce titre n'est pas limi- té dans le temps. Il atteste que vous Les documents avez le droit de piloter. officiels du pilote Ils revêtent une grande importance car k La réglementation stipule que pour ils justifient votre statut et donc vos pri- obtenir le brevet et la licence de pilote vilèges. Vous devrez pour cette raison d'ULM, le candidat doit remplir les avoir avec vous à chaque vol. S'ils les conditions suivantes : vous faisaient défaut, vous seriez consi- déré comme n'ayant aucun titre aéro- 1) être âgé de 15 ans révolus nautique, et ne pourriez vous prévaloir d'aucun privilège (celui de voler, par 2) avoir satisfait à un examen au sol exemple). Ces documents diffèrent sui- (QCM) commun aux 6 classes, et vant que vous êtes élève ou breveté. un questionnaire spécifique à la classe pratiquée 3) avoir ensuite reçu une autorisation Les documents de vol seul à bord par un instruc- de l'élève pilote teur habilité. Lorsque vous commencez à voler, votre instructeur doit vous fournir une attes- k Les privilèges de la licence et tation de début de formation dont un du brevet de pilote d'ULM : double est transmis aux autorités aéro- nautiques. Lorsqu'on vous délivre un brevet et une licence, on vous les délivre pour une En vol d'instruction en compagnie de classe d'ULM. votre instructeur vous n'avez besoin d'aucun autre papier puisque vous êtes Ceci vous permet de piloter seul à bord sous sa responsabilité. des ULM de la classe dont vous possé- dez la qualification. Lors des vols d'entraînement seul à bord, vous devez détenir à bord de l'ULM une autorisation écrite de votre instructeur. k Pour emporter un passager, vous devez recevoir une autorisa- tion permanente reportée sur votre licence de la part d'un instructeur habilité. ● Découvrir l’ULM ● 5
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page8 Les documents La carte du pilote d'identification Ils sont au nombre de deux regroupés Cette carte d'identification doit être en un seul : ce sont le brevet et la licence demandée à l'aide d'un formulaire de pilote d'ULM. auprès du chef de district aéronautique. L’assurance Elle est obligatoire en Europe pour tous les exploitants d'aéronefs (celui qui gère effectivement de manière continue l'uti- lisation ou l'exploitation de l'aéronef) sauf pour les paramoteurs. Elle comporte deux aspects : k l'assurance pour le pilote et éven- tuellement le passager : c'est l'Individuelle Accident (IA) k l'assurance pour les autres, c'est la Les conditions d'attribution de cette responsabilité civile (RC). Plus spéci- carte dépendent de la catégorie de fiquement pour l'ULM, il y a soit une l'ULM et si l'ULM est construit en série RC utilisateur attachée à la personne ou non. Cette carte est permanente, soit une RC aéronef attachée à la confirmée tout les deux ans par une machine. déclaration à la DGAC qui précise que l'appareil est toujours apte à voler et qu'il est conforme aux caractéristiques Autorisation de vol exigées (pour les paramoteurs, l'identi- La particularité et l'un des avantages de fication reste acquise à la voile). l'ULM est qu'il n'existe aucun document de navigabilité obligatoire. Les marques Ceci dispense, par exemple, de l'obliga- d'identification tion d'équiper son aéronef ainsi ou Les ULM ne sont pas inscrits au registre ainsi. Les visites périodiques de l'avia- international des immatriculations mais tion traditionnelle ne concernent pas reçoivent seulement une identification non plus nos appareils. Cette liberté est nationale. autant fragile qu'appréciable. Pour ne La carte d'identification contient une pas la perdre, il faut prouver que la res- marque d'identification comportant le ponsabilité de chacun suffit pour assu- numéro du département d'attache choi- rer un haut niveau de sécurité. si par le postulant suivi de deux lettres. L'absence de certification nous impose Cette marque doit être reportée sur l'in- donc d'être encore plus vigilants que trados de l'appareil et d'une hauteur tout autre pilote sur l'utilisation et sur minimale de 50 cm. l'entretien de notre appareil. Comme pour les voitures cette identifi- cation devient définitive même en cas La réglementation prévoit simplement de changement propriétaire. pour les ULM l'attribution d'une carte k d'identification afin de les répertorier. L'obtention de cette identification est la seule condition pour l'autorisation de vol d'un ULM. 6● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page9 Le manuel utilisateur Restrictions et le manuel d'utilisation d'entretien k Le vol VFR de nuit en ULM : Tout constructeur en série d'ULM doit déposer un dossier technique à la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile). Ce dossier contient, entre autres, un manuel utilisateur et un manuel d'entretien. Le constructeur est tenu de remettre à chaque utilisateur une copie de ces manuels. Il est bien sûr indis- pensable de compulser ces documents pour utiliser son ULM de manière rationnelle et faire un vieux et heureux pilote. Le bruit Sachez que tout ULM doit respecter certaines limitations de bruit. Le respect de ces limitations, très facile avec les appareils actuels, évite de tomber sous Il est interdit de voler en ULM pendant la le coup du certificat de limitation de nui- nuit aéronautique (la période allant de sance prévu pour les avions (
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page10 PARAMOTEUR 1 Le paramoteur Un ULM paramoteur est un aéronef CLASSE sustenté par une voilure souple, de type parachute. Il répond aux condi- tions techniques suivantes : k La puissance maximale continue est inférieure ou égale à 81 cv. pour les monoplaces et 102 cv. pour les biplaces. La vitesse mini- mum de vol est inférieure ou égale à 65 km/h. k La masse maximale est inférieure ou égale à 300 kg pour les mono- places et à 450 kg pour les biplaces. 8● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page11 PENDULAIRE 2 CLASSE Le pendulaire Un ULM pendulaire est un aéronef sustenté par une voilure rigide sous laquelle est généralement accro- ché un chariot motorisé. Il répond aux conditions techniques suivantes : k La puissance maximale continue est inférieure ou égale à 81 cv. pour les monoplaces et 102 cv. pour les biplaces. La vitesse minimum de vol est inférieure ou égale à 65 km/h. k La masse maximale est inférieure ou égale à 300 kg pour les monoplaces et à 450 kg pour les biplaces. Ces masses peuvent être augmentées de 5% dans le cas où l'ULM est équipé d'un parachute de secours et de 10 % dans le cas ou l'ULM est équipé de flotteurs. Ces augmentations ne sont pas cumulables. k La vitesse de décrochage est inférieure ou égale à 65 km/h ou la charge alaire à la masse maxi- male est inférieure à 30kg/m2. ● Découvrir l’ULM ● 9
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page12 MULTIAXES 3 CLASSE Le multiaxes Un ULM multiaxes est un aéronef sustenté par une voilure fixe. Il répond aux conditions tech- niques suivantes : k La puissance maximale continue est inférieure ou égale à 81 cv. pour les monoplaces et 102 cv. pour les biplaces. La vitesse minimum de vol est inférieure ou égale à 65 km/h. k La masse maximale est inférieure ou égale à 300 kg pour les monoplaces et à 450 kg pour les biplaces. Ces masses peuvent être aug- mentées de 5% dans le cas où l'ULM est équi- pé d'un parachute de secours et de 10 % dans le cas ou l'ULM est équipé de flotteurs. Ces augmentations ne sont pas cumulables. k La vitesse de décrochage est inférieure ou égale à 65 km/h ou la charge alaire à la masse maximale est inférieure à 30kg/m2. 10 ● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page13 AUTOGIRE CLASSE 4 L’autogire Un autogire ultra-léger répond aux conditions techniques suivantes : k La puissance maximale continue est inférieure ou égale à 102 cv. pour les monoplaces et 122 cv. pour les biplaces. La vitesse minimum de vol est inférieure ou égale à 65 km/h. k La masse maximale est inférieure ou égale à 300 kg pour les monoplaces et à 450 kg pour les biplaces. k La charge rotorique à la masse maximale est comprise entre 4,5 et 12kg/m2. ● Découvrir l’ULM ● 11
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page14 AEROSTAT ULTRA-LÉGER CLASSE 5 L’aérostat ultra-léger Un aérostat ultra-léger répond aux conditions techniques suivantes : k La puissance maximale continue est inférieure ou égale à 102 cv. pour les monoplaces et 122 cv. pour les biplaces. La vitesse minimum de vol est inférieure ou égale à 65 km/h. k Le volume de l'enveloppe d'hélium est inférieur ou égal à 900 m3. 12 ● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page15 6 L’hélico ultra-léger Un hélico ultra-léger répond aux conditions CLASSE techniques suivantes : k La puissance maximale continue est inférieure ou égale à 109 cv. pour les monoplaces et 136 cv. pour les biplaces. La vitesse minimum de vol est inférieure ou égale à 65 km/h. k La masse maximale est inférieure ou égale à HÉLICO ULTRA-LÉGER 300 kg pour les monoplaces et à 450 kg pour les biplaces. k La charge rotorique à la masse maximale est comprise entre 4,5 et 12kg/m2. ● Découvrir l’ULM ● 13
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page16 LES BASES ULM Un ULM peut-il décoller et atterrir n’importe où ? Contrairement aux avions, un ULM ● Les ULM peuvent, sauf cas particu- peut décoller et atterrir en dehors des lier, décoller et atterrir librement sur aérodromes. C'est là l'un de ses prin- les aérodromes «non contrôlés» (cas cipaux attraits. de nombreux aérodromes à faible tra- fic) mais doivent demander une auto- ● Un ULM peut décoller et atterrir risation sur les aérodromes «contrô- occasionnellement sur un terrain lés». ayant les caractéristiques suffisantes (terrain dégagé, de 200 à 300m de Consulter les cartes « officielles » des long et 20 de large) à condition aérodromes pour connaître les possi- d'avoir l'autorisation de son proprié- bilités d’atterrissage (cartes VAC). Il taire ou ayant droit, et d'avertir le faut parfois demander l’accord préa- maire de la commune. lable aux autorités compétentes. On devra, bien sûr, se conformer aux Un tel terrain est appelé «aéro- éventuelles consignes particulières. surface». ● Si le terrain est utilisé régulière- ● En cas d'atterrissage d'urgence, la ment, il est considéré comme «plate- priorité du pilote est d'assurer la sécu- forme permanente» et doit faire l'ob- rité de son vol, atterrissage compris, il jet d'un arrêté préfectoral d'autorisa- choisit alors le terrain qui lui semble le tion d'utilisation. mieux adapté à cette manœuvre. La Fédération gère la nomenclature des terrains français non OACI. LF DD NN (DD pour le département, NN numéro attribué par la FFPLUM) 14 ● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page17 L’OUTIL INTERNET GRATUIT BASULM www.basulm.ffplum.fr ● Découvrir l’ULM ● 15
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page18 LA FORMATION Les 4 étapes d’un cursus de formation pratique au brevet de pilote ULM 1/ Pilotage de base k Repère : point d’aboutissement et arrondi Apprentissage du pilotage k Gestion de la finale. (Pente vitesse, et gestion du vol tenue d’axe, gestion des turbu- k Utilisation du moteur en vol. (effet lences et du gradient de vent) moteur, utilisation de la manette des k Palier de décélération, touché des gaz, relation pente/régime) roues et contrôle au sol k Etude du vol en palier, vol en mon- tée, et vol en descente, utilisation du compensateur Etude des pannes à effectuer k Tenue d’axes et correction de dérive pendant toute la formation k Etude des vols aux grands angles, k Au décollage décrochage, prévention du décro- k En circuit chage dissymétrique k En campagne k Virage à 30 degrés en vol horizontal, k Atterrissage moteur coupé mise et sortie précises de virage, k PTS, PTL et PTE virage en descente et en montée k Utilisation des moyens hypersusten- tateurs si disponibles Lâché k Evolutions enchaînées. (Succession k Séances de tours de pistes en solo de virages en montée, descente et palier) k Dispersion de l’attention et sécurité en circuit, conduite du vol 2/ Vol Décollage d’accoutumance k Alignement et mise en puissance Découverte de l’environnement k Tenue d’axe au décollage et du domaine de vol de l’ULM. k Rotation et palier de sécurité k Pente de montée Sécurité k Description de l’appareil et visite pré vol Tour de piste k Actions vitales et atterrissage k Intégration standard dans les Découverte du vol circuits et PTL k Démarrage de sécurité k Radiotéléphonie : phraséologie k Roulage de sécurité en circuit k Contrôles primaires (tangage, k Etude de l’atterrissage sans vent, roulis, lacet) puis progressivement avec vent k Effets primaires et induits k Visualisation des angles alpha des commandes et 2 alphas k Symétrie du vol 16 ● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page19 3/ Phase de perfectionnement Pilotage de perfectionnement k Etude des virages à grandes incli- naisons 4/ Test final Composition et durée du test k Sorties de piqués et de cabrés La composition et la durée du test k Etude du vol dissymétrique : déra- page et glissade (pour les multiaxes) sont au choix du testeur, si possible autre que le formateur. k Atterrissage par vent de travers. (Si non vu en pilotage de base) Si l’élève réussit le test, l’instructeur k Etude de la PTU attestera que celui-ci est déclaré k Atterrissage sur d’autres terrains apte à obtenir le brevet et la licence k Atterrissage de précision de pilote ULM. k Vol de mise en garde pour les décrochages dissymétriques et départ en auto rotation * * Visualisation du début du phénomène et La formation seulement si l’appareil y est autorisé. est permanente Initiation à la navigation k Préparation à la navigation et à la et il faut savoir lecture de cartes aéronautiques se remettre k Information météorologique k Gestion de la navigation et de la en question, sécurité avec posé sur un autre les instructeurs terrain k Radiotéléphonie en route seront toujours là pour vous y aider. ● Découvrir l’ULM ● 17
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:06 Page20 2/ Emport passager Il s’agit de la phase de perfectionne- ment et de formation à l’emport pas- sager : k Instruction complémentaire à la navigation au long cours (théorie et pratique) k La maniabilité de l’emport passager. Cette instruction s’établit sur une Les 3 phases du vingtaine de cours axés sur des Cursus de formation exercices de maniabilité. du pilote ULM Si réussite aux tests finaux, une attesta- tion est délivrée par l’instructeur en vue k La délivrance du de l’obtention de l’autorisation d ‘em- brevet de pilote ULM port passager. k L’autorisation de 3/ Qualification radio l’emport passager Au cours du cursus de formation de l’élève pilote, celui-ci pourra se voir k La délivrance de la attribuer, s’il le désire, la qualification qualification radio radio * (pour les pilotes qui le * Suivant le programme théorique de for- mation à la radiotéléphonie en langue désirent) française. Après une instruction spécifique théo- 1/ Brevet rique et pratique, acquise simultané- La phase d’instruction est définie par le ment tout au long de sa formation, il nouveau programme de formation. pourra se présenter au test final. Celui-ci s’établit sur un ensemble de cours théoriques et pratiques * Ce dernier consistera, au cours d’une * Chaque élève est unique, la durée sera navigation effectuée avec son forma- donc adaptée aux compétences de chacun. teur, à traverser une zone contrôlée, et à se poser sur un aérodrome lui-même Si réussite, une attestation de contrôle contrôlé. en vol et au sol, en vue de la délivrance du brevet et de la licence de pilote ULM Pour réussir à ce test, il lui suffira d’ap- est délivrée par l’instructeur. porter la preuve de la maîtrise de la phraséologie standard, du respect des règles de l’air et des différentes procé- dures. Si réussite aux tests finaux, une attesta- tion est délivrée par l’instructeur en vue de l’obtention de la qualification à la radiotéléphonie en langue française. 18 ● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page21 LES FORMATIONS SPÉCIFIQUES Les pôles Avec le souci constant d'améliorer la sécurité, la FFPLUM à créé des pôles spécifiques de formation. Le Pôle National Vol Montagne basé dans les Hautes-Alpes à Gap. Le Pôle National Vol Hydro ULM basé dans la capitale de l'hydravion à Biscarrosse. La pratique de ces deux activités implique d'acquérir des connaissances indispensables, c'est la raison pour laquelle la Fédération a mis en place dans le cadre d'un programme labéllisé, un cursus précis et adapté qui est dispensé dans plusieurs centres labellisés. Bien que non obligatoire les pilotes conscients de leur res- ponsabilité ayant le souci de sécuriser au maximum leurs pratiques ont la possibilité de suivre des stages organi- sés tout au cours de l'année. ● Découvrir l’ULM ● 19
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page22 LES FACTEURS HUMAINS Tout ce qui s'élève en l'air doit redes- Mais l'ULM est un avion aux possi- cendre. L'art consiste évidemment à bilités restreintes et un planeur aux redescendre à volonté, en contrôlant le performances limitées. lieu, le moment et la manière de la Cela conduit le pilote d'ULM à : reprise de contact avec le sol. k impérativement, ne pas gâcher Pour rester en l'air à volonté et s'oppo- l'énergie embarquée en évitant la ser aux effets de la gravité, il faut rencontre et le conflit inutile avec des consommer de l'énergie. éléments fortement négatifs (vents, température, altitude, visibilité, etc.), Cette énergie peut être : k nécessairement, associer pour la réalisation de son vol le maximum de k embarquée sous forme de carburant facteurs favorables lui permettant et utilisée par un moteur entretenant d'optimiser en sécurité les modestes le vol, c'est le cas des avions; possibilités de son aéronef et ce, k ou récupérée dans les mouvements d'autant plus qu'il projette un vol de de l'atmosphère, c'est le cas des performances (durée, gain, distance, planeurs. vitesse). Lors du vol en avion, la bonne utilisation de l'énergie embarquée renvoie à une gestion de paramètres avec ce que cela En fait, le vol implique comme surveillance et inté- gration de données, respect de procé- en ULM fait appel dures préétablies et mémorisées. à la responsabilité Pour le vol en planeur, la recherche et la 1) Dans le sens où c'est un système bonne utilisation de l'énergie extérieure hybride imposant à son pilote : exigent que le pilote, au-delà des auto- matismes liés au seul pilotage timonier, k tant les contraintes de gestion d'un mène son vol en temps réel, en déga- groupe motopropulseur utilisant l'éner- geant de l'observation directe de son gie embarquée sans pour autant avoir environnement les éléments énergé- les possibilités d'un avion léger tiques permettant la poursuite du vol. k que les contraintes de recherche et Dans les deux cas, pour être utilisées et d'exploitation de l'énergie du milieu réaliser le vol, ces énergies doivent être aérien sans pour autant offrir des possi- combinées avec l'énergie humaine bilités de défenses importantes (vites- (sensorielles, mentale et motrice) du ses maximales, résistance structurale, pilote. etc.), et des performances au vol plané très intéressantes (par rapport au pla- L'ULM est à la fois un petit avion et un neur de Vol à Voile) planeur car, si le choix de voler ultra léger implique une charge alaire et une 2) Dans le sens où il est particuliè- vitesse faible, ce qui favorise l'exploita- rement dépendant de la concor- tion des ascendances par «petit temps » dance harmonieuse des élé- et rapproche donc un peu des planeurs, ments indissociables d'un vol de la motorisation à l'évidence rapproche pilote (P), la machine (M), l'envi- plutôt des avions. ronnement (E). 20 ● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page23 k On peut observer que d'autres sys- B) La fragilité caractéristique du vol en tèmes P.M.E. de l'aviation traditionnelle ULM accentue l'importance de la résistent mieux aux agressions sur l'un présence physique et des décisions des points. du pilote. Celui-ci, doit, en effet, aussi bien ne pas négliger l'influence Par exemple, de sa présence et de son activité en avion si le vent (E) est fort, l'appareil physique, que mesurer le plus exac- (M) peut opposer une vitesse de vol éle- tement possible les répercussions de vée ; si le pilote (P) est en état d'incer- ses capacités mentales sur la qualité : titude géographique ou météorologique, l'infrastructure au sol (E) peut lui être k tant de sa participation au système précieuse. Il peut même de cette ma- k que de sa gestion de l'ensemble nière affronter le vol sans visibilité ; ce qui est exclu pour les ULM, notamment C) L'analyse statistique a déjà démon- par le fait du poids des appareillages tré clairement la prépondérance du nécessaires. facteur humain dans les accidents. Le planeur de vol à voile a une position En conséquence différente mais forte aussi car, même s'il doit exclusivement tirer son énergie le pilote ULM doit du milieu aérien, il dispose de beaucoup plus de possibilités que l'ULM (domaine être conscient : de vitesse, finesse maximale, etc.). que, comme avec tout autre aéronef, voler c'est faire partie d'un système P.M.E. plus ou moins mouvant et limi- Pour l'ULM, té, et le gérer dans son ensemble ; que la légèreté et la sim- ce système dans ce cas de l'ULM est plicité des solutions relatives à fragile ; que le pilote est un élément pri- la machine et à l'environ- mordial et que le rôle « noble » d'un nement restreignent les pilote « sécuritaire » est d'évaluer, possibilités de réponse à d'analyser et décider pour : une agression ponctuelle. Seule l'association quasi-symbiotique des • soit évoluer dans le domaine des éléments entre eux réalise une chaîne possibilités sans transgresser les suffisamment solide pour permettre le limites, c'est-à-dire en étant vol en sécurité. De ce fait, lorsqu'un des capable de rester au centre des éléments est affecté, des réactions en possibilités offertes lorsque les chaîne dégradent très rapidement les circonstances imposent un possibilités de l'ensemble volant. domaine étroit • soit éviter d'évoluer dans une Il est important situation où les possibilités offertes sont insuffisantes pour de noter que : autoriser les choix et les man- A) Dans tous les systèmes Pilote / œuvres nécessaires au vol en Machine / Environnement, le pilote sécurité. occupe à la fois une position interne et externe par rapport au système. Il Les qualités de cette conscience se est à la fois un élément indispen- manifestent avant tout dans les juge- sable de ce système en même temps ments du pilote. Le jugement du pilote que le gestionnaire de l'ensemble. est le processus mental par lequel il ● Découvrir l’ULM ● 21
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page24 reconnaît, analyse et évalue les infor- Il n'est pas question ici de présenter mations concernant : une liste exhaustive de ces situations mais un certain nombre de scénarios k lui-même, classiques qui prennent valeur d'ex- k l'appareil, emple... Ceux-ci sont choisis dans cha- k l'environnement. cune des phases classiques d'un vol (décollage, vol, atterrissage) et peuvent Le but final du processus étant d'obte- concerner le pilote (P) et/ou la machine nir une décision pertinente qui vise à (M) et/ou l'environnement (E). l'exploitation sûre de l'appareil et de concrétiser cette décision en temps réel k performances au décollage (M) et et à bon escient. caractéristiques du site (E) k performances en montée (M) ou en C'est avec cette capacité d'intégrer descente et dégagement par rapport l'ensemble des facteurs pour évaluer, aux obstacles (E) analyser, décider et réaliser avec jus- k conditions aérologiques (E) et niveau tesse que le pilote détient les clefs du pilote (P) effectives de sa sécurité. k vitesse propre (M) et vent (E) k plafond pratique (M) et hauteur des Dans certains cas, le danger et l’impos- obstacles (E) sibilité du vol résulte d’un facteur sim- k altitude du vol (E) et limites physiolo- ple et rédhibitoire pouvant concerner : giques du pilote (P) k conditions aérologiques (E) et limites k le pilote : manque de connaissances structurales de l’appareil (M) ou d’entraînement, méforme phy- k vol en montagne (E), performance sique ou manque de tonus mental, machine (M) et niveau du pilote (P) inattention, décontraction ou indéci- k survol de l’eau (E), performance sion. machine (M) et niveau du pilote (P) k la machine : machine qui n’est pas En fait le pilote est doublement impliqué en état de vol, dépassement de la dans le système « Pilote / Machine / masse maximale autorisée, évolution Environnement ». II en est non seule- hors des limites du domaine de vol, ment le timonier mais aussi et surtout le centrage ou point d’accrochage hors gestionnaire qui, à chaque instant, re- limite, non-respect des limitations connaît, analyse, évalue et décide. moteur, quantité d’essence insuffi- sante… Ainsi, une absence de décision ou une mauvaise décision de sa part peut transformer une situation « Pilote / k l’environnement : cumulonimbus ou Machine / Environnement » a priori grain, vol sans dégagement (ville favorable en situation dangereuse. forêt, eau..) forte turbulence, vent trop fort, traversée de zones inter- dites aux ULM, arrivée la nuit, visibi- k décision de poursuivre le vol malgré l’arrivée de la nuit lité insuffisante, givrage, nuisances sonores… k décision de poursuivre le vol malgré une autonomie insuffisante La situation réelle est souvent plus complexe. Le danger ou l'impossibilité k décision de poursuivre un chemine- du vol résulte très rarement d'un fac- ment qui s’avère être mauvais teur simple et rédhibitoire mais presque toujours de l'association de deux ou trois facteurs défavorables ou douteux. 22 ● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page25 Une mauvaise décision n'est pas forcément suivie d'un accident. Par contre, elle entraîne toujours une dégradation de la situation, une restric- tion des possibilités offertes au pilote, et une augmentation de la probabilité d'accident. De plus, elle est souvent suivie d'autres mauvaises décisions. Ce phénomène entretenu est appelé par les Américains « the poor behaviour judgment chain » ou « l'enchaînement des mauvaises dé- cisions ». L’objet ici n'est Ses conséquences sont d'autant plus irréversibles que le système auquel il pas d'apprendre à s'adresse est fragile. Il est donc néces- vous changer, mais saire de connaître ce processus, de d'apprendre à vous l'identifier à temps s'il survient, d'imagi- connaître et d'être ner son déroulement afin d'en prévenir les conséquences. conscient que vos réactions intimes k à cause d’une autonomie faible, le peuvent resurgir pilote décide de survoler une région dans des situations comportant peu de zones atteris- sables facilement critiques. k le pilote constate un vent de face important, il accélère et tombe en panne d’essence k le pilote ne reconnaît pas suffisam- ment le terrain, se pose en vent arrière et heurte une clôture Sachez enfin que vos décisions peuvent être influencées par votre tempéra- ment. A ce sujet, des psychologues d'une université californienne en avaient isolé cinq grands types : - macho La 5è édition du Mémo - invulnérable sécurité du pilote ULM - fataliste est disponible au téléchargement sur - impulsif le site fédéral ! - antiautoritaire www.ffplum.fr ● Découvrir l’ULM ● 23
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page26 PRÉVENTION DES PANNES Par l'entretien systé- d'essence due à un mauvais réglage ou une utilisation inhabituelle du moteur matique du matériel peuvent diminuer fortement l'autonomie de l'appareil. L'entretien se fait au cours de l'utilisa- tion de la machine, par l'observation de Si votre ULM est équipé de plusieurs l'état des différents éléments (usure, réservoirs ou d'un réservoir comparti- déformation, amorce de rupture...) et menté et que vous devez effectuer le des anomalies de fonctionnement (jeux, passage de l'alimentation de l'un à vibrations, bruits). l'autre par des robinets, prenez des pré- L'entretien se fait également, au cours cautions lors de la manipulation afin de visites périodiques, par le contrôle, le d'éviter le désamorçage de l'alimenta- réglage ou le remplacement de certains tion ou lors du transfert des carburants éléments. d'un réservoir à l'autre. Par la préparation Respect des consignes du matériel d'utilisation du moteur Elle comprend le montage de l'appareil, Un régime de rotation trop élevé pro- selon les instructions du manuel de vol, voque des vibrations. Une utilisation avec les précautions indispensables prolongée à haut régime entraîne des ainsi que les opérations relatives au risques de surchauffe et une surcon- remplissage du carburant. sommation de carburant. La surchauffe du moteur peut provo- Par les vérifications quer des dégâts (perte de puissance ou Un premier groupe de vérifications même serrage et arrêt de fonctionne- après l'assemblage permet de s'assu- ment). rer du montage correct de l'appareil. L'utilisation prolongée au ralenti risque Un deuxième groupe de vérifications qui d'entraîner un encrassement des bou- doit être effectué par le pilote avant gies et l'arrêt du moteur. chaque vol permet de s'assurer qu'au- cun oubli n'a été commis (voir rubrique visite pré-vol - p 28). Respect des Les actions vitales avant le décollage consignes d'utilisation complètent enfin les précautions et les de la cellule vérifications indispensables à la sécurité du vol (mnémotechnique : ACHEVER). Les limitations en vitesse et en surchar- ge de l'appareil sont critiques. Si vous approchez ces limites, vous faites subir Par une bonne à la voilure et à la structure des utilisation en vol contraintes importantes. Une utilisation de la machine prolongée dans ces conditions entraîne alors la fatigue de certains éléments et Gestion du carburant la diminution de leur résistance. Vous devez vérifier fréquemment en vol le niveau du réservoir afin de vous Plusieurs accidents ont eu probable- assurer que le voyage peut être pour- ment pour cause le non-respect des suivi sans risquer la panne d'essence. consignes de vitesse maximale en tur- Une fuite ou une surconsommation bulence. 24 ● Découvrir l’ULM ●
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page27 LES PRINCIPES DU VOL EN SÉCURITÉ Par le vol en local k évolution imprévue et défavorable des conditions météo d'un terrain acces- k défaillance prévisible d'un élément sible moteur coupé de l'ULM k urgence en cas d'indisposition du L’ULM possède une finesse maximale pilote ou du passager moteur coupé. Cette valeur vous per- k approche de la nuit met, en la minorant pour des raisons de k autonomie ne permettant plus d'at- sécurité, de déterminer une zone d'évo- teindre la destination initialement lution où, si un incident se produit, vous prévue pourrez rejoindre un terrain d'atterrissage k etc. moteur coupé. S'il est bien évident que les deux der- Entraînez-vous à déterminer cette nières situations résultent le plus sou- valeur et à la respecter. vent d'une mauvaise préparation du vol et auraient par conséquent pu être évi- k Vous pouvez définir le volume de tées, retenez cependant qu'il vaut tou- cette zone d'évolution : c’est le cône jours mieux entreprendre un atterrissa- de vol local. ge sur une surface dégagée plutôt que courir le risque : Selon les caractéristiques de votre appareil, le cône sera ou plus ou moins k de perdre les conditions de vol à vue « pointu ». Il le sera d'autant plus que la et risquer une collision probable finesse de votre ULM moteur coupé est avec le sol plus faible. k de tomber en panne moteur et avoir à effectuer un atterrissage forcé k L'influence du vent vous oblige à déformer votre cône de vol local. Il Une analyse sérieuse et objective de la sera « incliné » du côté d'où vient le situation dans laquelle vous vous trou- vent. vez, peut donc vous amener à décider d'interrompre rapidement votre vol et à k Pour passer d'un terrain à un autre, exécuter dans les meilleures conditions vous devez prendre suffisamment possibles un atterrissage sur un autre d'altitude afin que vous puissiez être terrain que celui prévu. en local des deux terrains au Il vaut mieux faire un atterrissage en moment du passage. Vous utiliserez campagne, en sécurité, à quelques kilo- alors le recoupement des deux mètres du terrain, plutôt que de tenter cônes. un retour hasardeux. Cette prise de décision doit vous éviter En décidant suffisam- de vous retrouver dans une situation ment tôt l'interruption des plus critiques. Vous verrez en phase 9, les éléments de choix, en l'air, d'un volontaire du vol terrain d'atterrissage. L'interruption volontaire du vol se justi- fie lorsque la poursuite du vol risque de L'atterrissage forcé compromettre la sécurité : Il est consécutif en général à un arrêt moteur, soit par la panne de l'un des éléments nécessaires au fonctionne- ment, soit par la panne du réducteur ou de l'hélice. ● Découvrir l’ULM ● 25
DECOUVRIR_19032018_BIA2013-v7 19/03/18 11:07 Page28 Conduite à tenir L'évolution retenue peut être tout sim- Le moteur s'étant arrêté, vous devez plement la ligne droite avec des virages appliquer la procédure définie dans le ma- à faibles inclinaisons, par exemple nuel d'utilisation dont le principe est de : lorsque l'arrêt du moteur survient à basse altitude. k prendre la vitesse de finesse/air maximale, - évaluer la direction du Le terrain atterrissable sera toujours vent, choisi dans le potentiel de plané pos- k rechercher une aire d'atterrissage, sible mais le choix dépend : k évoluer pour rejoindre l'aire d'atter- rissage, k de l'altitude et du potentiel de plané k selon le potentiel de plané dispo- k de l'environnement et des obstacles nible, rechercher la cause de la k de sa topographie panne et tenter une remise en route k du vent et des conditions du moteur. aérologiques Exécution A basse altitude, ce choix est donc La vitesse de finesse maximale est limité. Dans la mesure où l'altitude à maintenue tant que vous n'êtes pas laquelle le moteur s'arrête vous en lais- certain de planer jusqu'au lieu d'atter- se le temps, effectuez une recherche de rissage choisi. la cause de la panne. Si vous pouvez y remédier, tenter une remise en route du Sachez que vous diminuez votre fines- moteur mais en restant en local du ter- se, donc votre potentiel de plané rain choisi. lorsque : k vous inclinez l'appareil, k vous vous écartez en plus ou en moins de la vitesse de finesse maxi- male. L'évolution pour rejoindre le terrain choisi dépend pour beaucoup de l'alti- tude à laquelle se produit la panne. La panne au décollage Dans tous les cas, l'objectif est d'utiliser La décision à prendre est fonction de la au mieux le potentiel de plané dont vous hauteur à laquelle arrive l'incident. disposez pour vous ménager une L'issue de la manœuvre de secours que a p p r o c h e e n ligne droite ou en vous engagerez sera également fonc- larges virages, à la vitesse préconisée tion de votre rapidité de jugement et de stabilisée. décision. La configuration approche n'est prise Pour gagner quelques secondes très que lorsque vous êtes certain de rejoin- précieuses dans ces cas-là, il convient dre le terrain choisi et la configura- d'imaginer, à chaque décollage, que tion atterrissage, que si vous êtes cer- vous êtes victime d'une panne moteur tain de passer les derniers obstacles. et de vous poser la question : « Là où je suis, à l'altitude à laquelle je suis, quelle serait ma décision pour atterrir ? » 26 ● Découvrir l’ULM ●
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