DÉMARCHE RÉGAL - #169 LE MAGAZINE - NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2018 - CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES ALPES DE HAUTE ...
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#169 Le magazine - Novembre/Décembre 2018 DOSSIER Démarche RéGAL LES COLLÉGIENS CONSOMMENT DES PRODUITS LOCAUX
SOMMAIRE 6 10 12 Dossier __ Routes __ Numérique __ Open Data : Les collégiens La viabilité hivernale le Département se « RéGAL » en toute transparence 13 14 Culture __ Culture __ Focus sur Opération le Conservatoire à Premier livre Rayonnement Départemental 15 16 Développement Le billet du durable __ Centre__ Astro Des composteurs Étoiles filantes dans les collèges des Géminides © DRIT 17 19 22 23 Histoires Agenda L’actualité À __ lire d’archives & Cie Sports Nature La recette de l’UPC Conseil départemental des Alpes de Haute-Provence Textes : Florian PARET - florian.paret@le04.fr ISSN : 2430-4018 • Tirage : 78 000 ex 13 rue du Docteur Romieu - CS 70 216 Réalisation : Autrement Dit Communication - G. Lecerf - Magazine imprimé sur un papier à base de bois issu de forêts 04995 DIGNE-LES-BAINS CEDEX 9 Sisteron - 04 92 33 15 33 gérées durablement. Ne pas jeter sur la voie publique. Tél. 04 92 30 04 00 Impression : Imprimerie RICCOBONO Le magazine est consultable et téléchargeable sur : 83490 Le Muy - 04 94 19 54 57 - Label Imprim’vert Certifié PEFC. Ce produit est issu www.mondepartement04.fr Distribution : La Poste • Dépôt légal à parution de forêts gérées durablement et Retrouvez-nous sur : de sources contrôlées. www.facebook.com/departement04 Crédits photos : F. Exubis, sauf P2 DRIT, P4 B. Cochet, P6 CD pefc-france.org 04, P8 F. Paret, P10-11 DRIT / Design graphique C. Gugliero, Directeur de la publication : René Massette P12 Design graphique P. Texeire / Shutterstock, P13 M. Sebben, Responsable des publications : Xavier Delcroix P14 P. Texeire / Shutterstock, P15 SYDEVOM 04, P16 J. Dai, xavier.delcroix@le04.fr P17 Mairie d’Aiglun / J.-M. Delaye, P19 M. Guérard / P. Volpes, Chargé de la publication : Florian Paret P20 DRIT, P21 AD 04 / M. Sebben, P22 AD 04, 4e de Couv Design Photographies : Frédéric Exubis graphique C. Gugliero / LPR / DR.
LE MOT du président Le Département engagé auprès des agriculteurs L’agriculture a toujours revêtu une importance fondamentale pour l’économie de notre département. En effet, les quelque 2000 exploitations des Alpes de Haute-Provence rapportent près de 150 M€ par an et génèrent environ 4000 emplois. La mise en place des politiques agricoles faisait auparavant partie des compétences du Département. Cependant, la loi NOTRe a considérablement redéfini notre champ d’action. C’est désormais la Région qui a la responsabilité de mettre en œuvre le Programme de développement rural (PDR). La loi a néanmoins laissé aux Conseils départementaux la possibilité d’intervenir dans le domaine de l’agriculture sous réserve d’une convention avec la Région. Désireuse de continuer à apporter son soutien au monde agricole, l’Assemblée départementale du 17 mars 2017 a approuvé à l’unanimité la signature de cette convention. Conformément à la politique définie par la Région dans le cadre du PDR, nous avons décidé de nous engager afin d’inscrire l’agriculture dans une stratégie de développement durable. À ce jour, 20 % des 150 000 hectares de surface agricole utile du département sont dédiés à l’agriculture biologique et 30 % des exploitations commercialisent leur production en circuit court. Par des actions d’information à destination des agriculteurs, mais aussi en apportant un soutien à de petites entreprises de transformation des produits agricoles, le Conseil départemental agit pour développer une agriculture viable et durable. Le Département soutient également les filières agricoles en s’investissant dans l’aménagement de l’espace rural. Cela se manifeste entre autres par les aides que nous apportons pour la dotation et l’entretien d’équipements pastoraux collectifs (cabanes, abreuvoirs, parcs de contention…), et par notre soutien à des dossiers d’aménagement des réseaux d’irrigation collective non pris en compte par les dispositifs régionaux et européens. En 2018, le budget alloué à l’agriculture et aux forêts était de 495 000 €. Cette somme nous permet de répondre à deux objectifs : d’une part, mettre en place un « effet de levier » afin de mobiliser l’attribution de fonds de la Région, de l’État et de l’Europe ; d’autre part, agir en complémentarité avec la Région, qui n’intervient pas sur certains dossiers d’intérêt local (comme le financement d’ateliers de transformation à la ferme de produits d’origine végétale). En tant qu’élus locaux, notre rôle est avant tout de demeurer au plus près des préoccupations de ceux qui font vivre notre département. Ainsi, malgré la restriction de ses compétences, le Conseil départemental est fier de rester engagé auprès des agriculteurs des Alpes de Haute-Provence. L’agriculture a toujours été l’un des piliers du développement de notre territoire et elle le restera. René Massette Président du Conseil départemental 3
RETOUR en images Inauguration du site de l’ichtyosaure DE LA ROBINE-SUR-GALABRE Après plusieurs semaines de travaux sous un soleil estival écra- sant, le site de l’ichtyosaure de La Robine-sur-Galabre fait enfin peau neuve ! En effet, un chalet d’observation sert désormais d’abri au fossile de ce vertébré âgé d’environ 185 millions d’an- nées. L’ensemble du site a été intégralement rénové et réaménagé afin d’offrir un accueil plus adapté aux 3000 à 5000 touristes qui y viennent chaque année. René Massette, président du Conseil départemental, et Bruno Acciaï, maire de La Robine-sur-Galabre, étaient sur place le 31 août afin de constater la fin du chantier. Les travaux, dont le coût total s’élève 212 000 € TTC, ont été cofinancés par la Région et le Département. Inauguration DU GYMNASE GILBERT SAUVAN Le 6 octobre, René Massette, président du Conseil départemental, était présent pour l’inauguration du nouveau gymnase du collège du Verdon, à Castellane. Étaient également présents Christophe Castaner, Secrétaire d’État auprès du Premier Ministre et Chargé des Relations avec le Parlement, Olivier Jacob, préfet des Alpes de Haute-Provence, Jean-Yves Roux, sénateur et conseiller départemental, Serge Prato, président de la communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, Jean-Pierre Terrien, maire de Castellane, ainsi qu’Alberte Vallée et Thierry Collomp, conseillers départementaux. Ce gymnase, dont le coût est estimé à 2 125 800 €, a été financé par le Département à hauteur de 1 123 885 €. Il a été baptisé en hommage à Gilbert Sauvan, conseiller départemental du canton de Castellane de 1998 à 2017, député de juin 2012 à juin 2017 et président du Conseil départemental de 2012 jusqu’à son décès en septembre 2017. La haute Provence AU GRÉ DU TEMPS René Massette, président du Conseil départemental, était présent aux Archives départementales le 14 septembre afin d’assister à l’inauguration de l’exposition « La haute Provence au gré du temps ». Cette exposition repose sur le principe de la photographie comparée, qui consiste à prendre en photo un même endroit à deux époques différentes. Les Archives proposent ainsi de partir à la découverte des changements qui ont métamorphosé 77 villages de notre département depuis le XIXe siècle. Olivier Jacob, préfet des Alpes de Haute-Provence, et Geneviève Primiterra, vice-présidente du Conseil départemental, étaient également présents pour l’occasion. 4
Les collégiens EN FÊTE Le 27 septembre, plusieurs centaines de collégiens se sont retrouvés au plan d’eau des Ferréols à Digne-les-Bains afin de célébrer la troisième édition de la Festejado des collèges. Le thème de cette année était l’olympisme, mais plusieurs établissements se sont illustrés avec des projets touchant au développement durable, au théâtre, ou à la musique. Cette journée de fête s’est conclue avec le traditionnel color run, dont l’ambiance était assurée par un DJ. Initialement programmée le 12 juin dernier, la Festejado avait été reportée en raison des intempéries. René Massette, président du Conseil départemental, était présent pour l’occasion, ainsi qu’Emmanuelle Fontaine-Domeizel, députée et conseillère départementale, Jean-Yves Roux, sénateur et conseiller départemental, Éric Lavis, directeur académique des services de l’Éducation nationale, Nathalie Ponce-Gassier, vice-présidente du Conseil départemental, André Laurens, conseiller départemental, et Pierre Sanchez, représentant de Patricia Granet-Brunello, maire de Digne-les-Bains et conseillère départementale. Visite d’une « CLASSE NUMÉRIQUE » Depuis la rentrée scolaire, les élèves du collège Maxime Javelly de Riez bénéficient de nouveaux équipements numériques financés par le Département : l’établissement et le gymnase sont désormais équipés d’une connexion Wifi, et treize classes sont dotées de tablettes tactiles. Afin de mieux se rendre compte de l’usage du numérique dans l’enseignement secondaire, René Massette, président du Conseil départemental, a assisté le 5 octobre à un cours dans l’une des « classes numériques » du collège. Il était accompagné par Éric Lavis, directeur académique des services de l’Éducation nationale, Nathalie Ponce-Gassier, vice-présidente du Conseil départemental, Danielle Urquizar, conseillère départementale, Christophe Bianchi, maire de Riez, et plusieurs élus du conseil d’administration de l’établissement. Cette visite s’est conclue par la remise des diplômes du brevet des collèges aux lauréats 2018. Visite de chantier À LA FOUX D’ALLOS Le mercredi 26 septembre, René Massette, président du Conseil départemental et du Syndicat Mixte du Val d’Allos, s’est rendu à La Foux d’Allos pour visiter le chantier de la « rive gauche » du domaine skiable. Cette visite a commencé par le site de la retenue de la Tardée, qui garantit à la station un approvisionnement en neige de culture, puis s’est poursuivie sur le chantier des remontées mécaniques. Un tour en hélicoptère a permis aux élus d’avoir un aperçu des travaux réalisés sur la gare située en amont des pistes. Étaient également présents Serge Prato, président de la communauté de communes Alpes Provence Verdon – Sources de Lumière et maire de Saint-André-les-Alpes, Frédéric Bois, président de la société Val d’Allos Loisirs Développement, et Gérard Bracali, directeur du domaine skiable d’Allos. 5
Le Conseil départemental prête une attention particulière à la qualité de la restauration scolaire, c’est pourquoi l’Unité de Préparation Culinaire (UPC) est partenaire de la démarche RéGAL. Ce projet vise à favoriser la consommation de produits locaux et à valoriser une agriculture durable et viable. Il est également susceptible d’avoir un impact considérable sur l’attractivité de notre territoire ; en effet, agriculture et tourisme sont intrinsèquement liés dans les Alpes de Haute-Provence. Outre ces retombées économiques évidentes, la démarche RéGAL permet à l’UPC d’offrir aux collégiens des repas équilibrés de qualité. » Les collégiens se RéGAL est une démarche humaine qui contribue au développement du territoire et cherche à faire évoluer les pratiques alimentaires. » • Jean-Claude Castel, RéGAL promeut une agriculture durable charte RéGAL sera bientôt signée par conseiller départemental délégué à et développe de nouvelles coopérations les établissements et les producteurs l’agroalimentaire entre producteurs et chefs de cuisine. partenaires afin d’attester de leur enga- Elle est fondée sur la recherche de rela- gement en faveur d’une alimentation tions équilibrées et transparentes qui locale et de qualité. RéGAL : Réseau de Gouvernance apportent des garanties sur l’origine Alimentaire Local des produits, les méthodes de culture Un levier économique RéGAL est une démarche créée en 2009 et d’élevage, et le prix payé aux produc- Aujourd’hui, RéGAL regroupe une tren- par le Pays de Haute Provence afin d’ap- teurs. Il s’agit d’une démarche humaine taine de producteurs, toutes ressources provisionner les restaurants scolaires qui contribue au développement du confondues : fruits, légumes, céréales, de son territoire en produits agricoles de territoire et cherche à faire évoluer les œufs, viandes, produits laitiers, tofu… proximité. Dès 2010, l’UPC a manifesté pratiques alimentaires. RéGAL permet Leur nombre est volontairement limité, son intérêt pour ce projet de valorisa- de renouer le lien entre alimentation, de façon à ce que chacun d’eux ait un tion d’une alimentation locale. RéGAL agriculture et territoire. réél intérêt à travailler avec RéGAL : s’est ainsi retrouvé au cœur d’un parte- les commandes de l’UPC et des autres nariat entre la Région, le Département Dans les assiettes des élèves établissements scolaires représentent et le Pays de Haute Provence jusqu’en Les producteurs partenaires de RéGAL entre 5 et 40 % du chiffre d’affaire des 2017. En décembre dernier, le Pays de approvisionnent l’UPC (qui dessert producteurs engagés dans le réseau. Haute Provence a cessé son activité ; la neuf collèges), ainsi que huit lycées Par ailleurs, RéGAL met en place des démarché a toutefois été pérennisée par et différentes écoles du département. ateliers pédagogiques sur le gaspil- le Conseil départemental et la Région. Certains produits se retrouvent aussi lage alimentaire dans les établisse- dans les cantines des collèges d’Annot, ments scolaires et dispense aux chefs Un projet territorial innovant Castellane et Saint-André-les-Alpes, et de cuisine des formations sur la règle- En favorisant la consommation de dans une dizaine de lycées des Bouches- mentation sanitaire et commerciale en produits locaux et de saison, la démarche du-Rhône, du Vaucluse et du Var. Une circuit court, et sur les marchés publics. 7
DOSSIER (suite) Afin d’en savoir davantage sur la démarche RéGAL, nous sommes allés à la rencontre de certains des acteurs qui la font vivre au quotidien. Jean-Michel Tron - Directeur commercial de la Coopérative laitière de l’Ubaye à La Bréole : approvisionne l’UPC en fromages de montagne et produits laitiers « On s’est engagés depuis trois ou quatre ans dans la démarche RéGAL. Donner la chance aux établissements scolaires d’avoir accès aux productions locales, c’est forcément formidable, parce que ça met en valeur notre territoire, et ça fait découvrir aux enfants des produits qu’ils n’ont peut-être pas l’occasion de découvrir en famille. « Il y a une réelle volonté des gens de consommer des produits locaux et de qualité, avec plus de transparence. Je travaille sur la partie commerciale depuis 17 ans, et je constate un net recul de la grande distribution, et un développement des magasins de producteurs locaux. À mon avis, il y a une vraie prise de conscience sur les circuits courts et le consommer local. « Globalement, travailler avec RéGAL est une expérience très positive : beaucoup de chefs de cuisine et de directeurs d’établissement ont découvert la Coopérative grâce à cette démarche. Ça crée tout un tissu économique. L’impact immédiat est difficile à quantifier, mais je suis persuadé qu’à terme, ça Laurent Richaud - © Florian Paret sera forcément bénéfique. Laurent Richaud - Arboriculteur à Volonne : « Je souhaite que la démarche RéGAL se poursuive et inspire plus largement. Je crois que tous les signaux sont positifs, approvisionne l’UPC en pommes, poires et fruits à noyaux et que les résultats sont là aussi. En tant que maire d’Ubaye « Ça fait quatre ou cinq ans qu’on travaille avec RéGAL. Ça se Serre-Ponçon, je me bats pour défendre le consommer local, passe bien. On a d’abord été contactés par le responsable de la politique des circuits courts, la transparence, et surtout la la démarche, qui s’était appuyé sur l’Étal des Paysans pour valorisation de notre territoire. Si on ne prend pas l’habitude trouver des producteurs susceptibles d’être intéressés. de consommer local, on ne peut pas demander aux autres de le faire. La prise de conscience doit se faire dès le plus jeune âge. » « Le fait de travailler en circuit court, ça a surtout modifié notre manière de travailler sur des produits comme la poire ou la pêche. Ça nous permet de ramasser les poires un peu plus mûres, donc on retrouve plus de goût. On fournit les établissements en pommes et en poires, mais aussi en fruits à noyaux. C’est plus compliqué pour les fruits à noyaux, parce qu’on attaque notre saison quand l’année scolaire est presque terminée. « C’est bien qu’on ait des démarches comme RéGAL pour montrer ce qu’on fait au niveau local. Comme on est sur des petites zones, on rencontre des fois des parents qui nous en parlent. Ce n’est pas pour autant qu’ils viennent chercher une caisse à l’entrepôt, mais le message circule ! En plus, les gamins doivent s’y retrouver qualitativement, parce que si c’est ramassé ici, c’est plus proche de la maturité. En termes d’écologie, ça évite de faire venir les fruits de loin. Économiquement parlant, la démarche RéGAL peut être très importante pour une petite La Coopérative laitière de l’Ubaye propose structure. » près de 25 références de fromages 8
Laurent Lebailly - Chef de production à l’Unité de Préparation Culinaire « Je bosse avec RéGAL depuis que je suis entré à l’UPC. Il y a plusieurs producteurs avec lesquels on travaille régulièrement. On fait plus attention aux fournisseurs locaux : on sait qu’ils ont des contraintes que n’ont pas les grossistes. Des fois, on a des problèmes de production liés au climat, mais dans l’ensemble, ça marche bien. « C’est important de faire découvrir des produits locaux aux collégiens. D’une part, leur qualité est bien supérieure aux autres produits, et d’autre part, ça nous permet de faire bosser les producteurs de notre territoire. Ça crée de beaux échanges. Le troupeau de Benoît Pascal est très majoritairement « Aujourd’hui, on ne peut pas avoir du local à tous les repas composé de vaches limousines en raison des difficultés de production. Notre équipe doit gérer 3500 repas par jour ; il faut que la logistique suive, et Benoît Pascal - Président du Collectif d’Éleveurs Alpins les producteurs ne peuvent pas livrer tous les jours. En plus, les produits locaux (CELA) à Seyne-les-Alpes : approvisionne l’UPC sont plus onéreux. en viande bovine Mais en même « On a commencé à travailler avec RéGAL il y a trois ou quatre temps, on travaille ans. Ça a commencé avec un marché d’une vingtaine de bêtes différemment : on pour l’UPC, puis on est passés à la vitesse supérieure pour réduit légèrement livrer des cantines dans toute la région. les quantités, et on s’y retrouve sur la « Ça a pris pas mal de temps pour se lancer. On s’est retrouvés qualité du produit. à plusieurs éleveurs pour travailler ensemble : on a suivi une formation pour répondre aux marchés publics, on s’est « C’est important de structurés en collectif pour répondre à une offre, et on l’a eue ! communiquer sur On a d’abord eu le marché pour un an, puis pour deux ans, et on RéGAL. Il faut que vient de le renouveler pour trois ans. les enfants sachent d’où viennent les « Être partenaire de RéGAL n’a pas changé notre façon de produits. Après, travailler, parce qu’on est restés sur une agriculture raisonnée, ils vont peut-être mais ça a augmenté notre satisfaction, car on peut livrer des les reconnaître en bêtes dans le département*. C’est grâce à RéGAL qu’on a pu se faisant les courses structurer et avoir un réseau aussi large. avec leurs parents. RéGAL est un « Notre association fournit une soixantaine de bêtes par an levier économique aux établissements partenaires de la démarche. En moyenne, important. Il faut le l’UPC nous prend une vingtaine de bêtes, et les trente-cinq pérenniser. » ou quarante autres partent dans d’autres établissements Laurent Lebailly scolaires. « RéGAL est une bonne initiative : ça permet de mettre en relation les cantines avec les producteurs locaux, et donc de Pour en savoir davantage sur l’UPC, vous pouvez visionner diminuer l’impact écologique, les trajets… Ça permet aussi de la vidéo « Dans les coulisses de l’Unité de Préparation valoriser notre travail et les bêtes : on a une vraie plus-value Culinaire » sur 04 TV – La chaîne du Département des par rapport à un circuit classique. Ça nous permet de vendre Alpes de Haute-Provence sur www.youtube.com notre production à son juste prix. » Pour connaître les menus préparés par l’UPC ou en savoir * L’agriculture raisonnée est un système de production agricole qui davantage sur la démarche RéGAL : vise à optimiser les résultats économiques tout en limitant l’impact www.keskonmange04.fr sur l’environnement, notamment en maîtrisant la quantité d’engrais chimiques, de pesticides, d’antibiotiques… 9
ROUTES Viabilité hivernale Chaque hiver, le Département met tout en œuvre afin d’assurer la sécurité des usagers qui empruntent le réseau routier dont il a la charge. Pour ce faire, la Direction des routes prévoit tous les ans le renforcement saisonnier des équipes des Maisons techniques. Je remercie nos agents qui font le maximum pour maintenir la viabilité de nos routes par tous les temps, ainsi que les communes, les entreprises et les agriculteurs qui œuvrent à nos côtés et nous permettent d’offrir un service de qualité. » • André Laurens, conseiller départemental, délégué aux infrastructures routières. © DRIT Afin de limiter les conséquences du la neige sur les axes structurants, puis mauvais temps sur la sécurité et le sur le reste du réseau (notamment les confort des usagers, d’importants itinéraires empruntés par les trans- moyens sont déployés chaque année sur ports scolaires). Toutefois, l’utilisation de les 2500 km de routes de notre dépar- pneus hiver est vivement recommandée tement. L’étendue et la complexité de pendant la saison froide, car des plaques ce réseau ne permettant pas aux agents de neige et de verglas peuvent subsister d’être présents partout simultanément, malgré l’entretien des routes. des priorités d’intervention ont été En cas d’importantes chutes de neige, les établies en fonction de l’importance des équipes des Maisons techniques conti- axes. La carte suivante présente le dispo- nuent à intervenir durant la journée. En sitif de Viabilité hivernale pour l’hiver revanche, le réseau routier n’est pas 2018-2019. déneigé la nuit. La circulation pouvant être difficile, voire Une surveillance constante dangereuse, il est fortement déconseillé En hiver, l’état des routes départemen- de s’engager dans les cols ou sur les tales connaît une vigilance renforcée. routes de montagne en cas d’intempéries. Les agents mis en astreinte dans les cinq Maisons techniques (Barcelonnette, Les informations relatives aux conditions Castellane, Digne-les-Bains, Forcalquier de circulation et aux éventuelles restric- et Sisteron) assurent une surveillance tions (cols fermés, routes coupées) sont régulière du réseau principal. diffusées au fur et à mesure sur les Si nécessaire, les équipes interviennent panneaux routiers, dans la presse et sur avant l’aube afin de traiter le verglas et www.inforoute04.fr. 10
Le dispositif hivernal est en vigueur du 12 novembre au 1er avril pour les secteurs de montagne et du 26 novembre au 18 mars pour les secteurs de plaine. Il engage des moyens très importants : • 3,6 à 6 M€ (personnel compris) suivant la rigueur de l’hiver • 250 agents et 28 saisonniers • 95 véhicules (saleuses, déneigeuses) • 100 intervenants extérieurs • 5 000 à 10 000 tonnes de sel Renseignez-vous avant de prendre la route : • www.inforoute04.fr pour le réseau départemental • www.dir.mediterranee. developpement-durable.gouv.fr pour le réseau national en région Provence Alpes Côte-d’Azur • www.vinci-autoroutes.com et Tél. 3605 pour l’Autoroute A51 (ESCOTA : appel facturé au prix moyen de 0,06€/min) • www.bison-fute.gouv.fr et CeZOC Sud sur Twitter : @cezocsud www.meteofrance.com et Tél. 08 99 71 02 04 (2,99 €/appel + prix d’un appel) 11
NUMÉRIQUE Open Data : le Département en toute transparence La loi pour une République numé- permettant aux randonneurs de prévoir Il s’agit donc d’un véritable projet rique du 7 octobre 2016 a introduit une leurs excursions en fonction de démocratique, dont la bonne mise en nouvelle obligation pour les collectivités l’enneigement. œuvre est assurée par la Commission de plus de 3500 habitants et de plus Afin de respecter l’échéance légale du d’Accès aux Documents Administratifs de 50 agents : mettre à disposition des 7 octobre 2018 prévue par la loi, le (CADA). D’ailleurs, tout un chacun peut citoyens leurs données brutes d’intérêt Conseil départemental s’est engagé d’ores et déjà s’emparer facilement général. Outre leur accessibilité, ces dans la mise en œuvre de l’Open Data de cette matière première : des données doivent également être réuti- dès 2017. Début 2018, le Département outils en ligne permettent de traiter lisables, c’est-à-dire téléchargeables faisait ainsi partie des rares collectivités automatiquement les données brutes gratuitement sous licence libre sur une (seulement 10% de celles concernées pour les visualiser sous la forme de plateforme en ligne. Cette démarche, par la loi) à avoir initié le partage de ses cartographies, d’infographies etc. baptisée Open Data, vise à valoriser et données. Manipuler des données permet donc à moderniser l’action publique, mais de s’approprier des informations : surtout à la rendre transparente. profitez-en ! Les informations mises à disposition du public peuvent être très variées. Par La société est en droit de Les données du Département sont accessibles sur la plateforme exemple, le Département des Alpes de demander compte à tout agent mutualisée régionale DataSud : Haute-Provence a rendu accessibles des données telles que les statistiques public de son administration www.datasud.fr mensuelles de fréquentation des À terme, la plateforme nationale musées, la liste des subventions L’Open Data repose sur l’idée que DataGouv devrait également intégrer conventionnées attribuées par le Conseil l’information publique est un bien les données du Département : départemental, le budget primitif 2018, commun qui doit être accessible www.data.gouv.fr ou encore les résultats de l’enquête librement et gratuitement. réalisée sur la qualité de l’accueil. L’Open Data prévoit toutefois quelques exceptions : ne peuvent pas être rendues publiques les données personnelles, portant atteinte à la propriété intellectuelle, au secret commercial et à la sûreté de l’État. Au-delà du partage des données, l’un des enjeux majeurs de l’Open Data est de les rendre réutilisables par tous (collectivités, chercheurs, acteurs publics et privés…). Ainsi, en croisant les données du Département relatives au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée avec des données climatiques, le Centre d’Études Spatiales de la BIOsphère (CESBIO) a pu produire une carte Art. 15, Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. 12
CULTURE Focus sur… Le Conservatoire départemental © Marydo Sebben Le Conservatoire à Rayonnement ensembles (groupes, orchestres…) contri- Afin de s’assurer de la qualité des Départemental (CRD) des Alpes de Haute- buent à l’apprentissage de l’écoute et du enseignements dispensés au Conser- Provence est un établissement public travail collectif. vatoire, tous les professeurs sont d’enseignement artistique spécialisé. Toutefois, les cours dispensés au titulaires d’un diplôme dans leur discipline Avec près de 950 élèves et 40 enseignants Conservatoire ne se limitent pas à la (et parfois dans plusieurs disciplines). répartis dans ses antennes de Digne- musique. En effet, trois disciplines y L’organisation de l’enseignement répond les-Bains et Manosque, le Conservatoire sont enseignées : la musique, le théâtre aux directives du Schéma d’Orientation compte incontestablement parmi les et la danse. Comme pour les cours Pédagogique du Ministère de la Culture. plus importants pôles de transmission de musique, les cours de danse sont La démarche du CRD est donc de culturelle du département. Porté par accessibles aux enfants dès l’âge de proposer aux habitants des Alpes de le Conseil départemental, Durance- cinq ans : ils reçoivent en premier lieu Haute-Provence un enseignement de Luberon-Verdon Agglomération et une formation générique en danse, avec qualité, varié et accessible à tous. Provence-Alpes Agglomération, le CRD une partie musicale servant de support nourrit de nombreux partenariats avec rythmique. Au bout d’un certain temps, ils Désireux de voir perdurer la démarche d’autres écoles de musique et structures peuvent choisir l’une des trois spécialités pédagogique et culturelle du Conser- du département. Il dispose néanmoins de suivantes : la danse classique, les danses vatoire, le Conseil départemental lui a sa propre saison culturelle, qui met en du monde ou danses traditionnelles, ou le alloué une subvention de 590 000 € pour scène tous les élèves et professeurs. modern jazz. l’année 2018. La principale mission de cet établis- sement est fondamentale : permettre à chaque individu de se réaliser au travers Retrouvez la d’un geste musical, chorégraphique ou programmation théâtral. En effet, l’accessibilité est au culturelle de cœur de la vocation du Conservatoire : novembre-décembre l’inscription se fait sans examen d’entrée du Conservatoire et à partir de cinq ans. Le montant de dans l’agenda (p. 21). la cotisation annuelle est indexé sur le quotient familial. Par ailleurs, s’il réserve Conservatoire la priorité de ses enseignements aux à Rayonnement enfants, le CRD dispense également des Départemental : cours aux adultes (amateurs ou désireux de www.crd04.fr se pré-professionnaliser). Toujours avec pour objectif de toucher un maximum de personnes, les enseignements englobent plusieurs répertoires musicaux : musiques classiques et traditionnelles, jazz et musiques actuelles. Enfin, les © Marydo Sebben 13
CULTURE / SOCIAL Opération Premier livre Qui a dit que les tout petits ne peuvent pas profiter d’un bon livre ? Certainement pas la Médiathèque départementale, qui a initié en 2017 une opération baptisée « Premier livre » à destination des 0-3 ans, en partenariat avec les centres médico-sociaux (CMS) du Département, les bibliothèques de proximité et les associations Croq’livres et Éclat de Lire. L’opération Premier livre a pour buts de favoriser l’éveil culturel des tout petits et de réduire les inégalités en matière d’accès au livre et à la culture de l’écrit. Ce projet porté par la Médiathèque départementale en collaboration avec les services de Protection Maternelle Infantile (PMI) s’adresse directement aux familles venant en consultation avec des enfants de moins de trois ans. Ainsi, durant tout l’automne 2017, des lectures organisées par les associations Croq’livres et Éclat de ©Philippe Texeire / Shutterstock Lire ont eu lieu dans les salles d’attente des PMI du département. Au terme de ces animations, des bibliothécaires ont Toujours dans l’optique d’encourager Pour suivre les actions de la présenté aux familles les bibliothèques les enfants à lire, la Médiathèque Médiathèque départementale, rendez- les plus proches de leur lieu de vie. Près départementale a programmé en avril vous sur : de 200 exemplaires de l’album Il, elle, lui 2018 deux journées de formation http://mediathequedepartementale. ont été offerts à des enfants au cours de destinées aux responsables des biblio- cg04.fr l’automne 20171 . thèques et des PMI. Cette formation animée par une formatrice du Salon du Vous trouverez les coordonnées du Cette opération a rencontré un franc livre et de la presse jeunesse avait pour CMS le plus proche de chez vous succès et a été reconduite pour l’automne objectif de sensibiliser les parents peu sur : www.mondepartement04.fr 2018. Cette année, c’est l’album Bon ou non lecteurs à la lecture et de nourrir Pour en savoir davantage sur voyage bébé ! qui est distribué aux une réflexion sur la place accordée au le rôle des PMI, vous pouvez 0-3 ans présents lors des lectures dans livre au sein du foyer. visionner la vidéo « Médecin de les salles d’attente des PMI2. PMI : prévention avant tout ! » sur Pour sa qualité, l’opération Premier livre 04 TV - La chaîne du Département a obtenu la labellisation « Premières des Alpes de Haute-Provence sur : Pages », dispositif national de sensi- www.youtube.com bilisation à la lecture des bébés, des jeunes enfants et de leurs familles mis Association Croq’livres : en place par le ministère de la Culture. www.croqlivres.blogspot.com Une subvention de 4000 € a été allouée Association Éclat de Lire : à la Médiathèque départementale afin de www.eclatdelire.eu l’encourager à poursuivre son action. 1. Alice BRIÈRE-HAQUET, Raphaële ENJARY, Olivier PHILIPPONNEAU, Il, elle, lui, 3œil, mars 2017, 32 pages. 2. Béatrice ALEMAGNA, Bon voyage bébé !, Helium, Coll. Helium Album, juin 2017, 30 pages. 14
DÉVELOPPEMENT durable Des composteurs dans les collèges Composteurs au collège Henri Laugier à Forcalquier - ©SYDEVOM 04 Depuis l’année scolaire 2015-2016, le à douze mois. Le compost produit dans Syndicat Mixte Départemental d’Élimi- nation et de Valorisation des Ordures les collèges sert ensuite à nourrir les espaces verts ; l’éventuel surplus peut Infos en vrac… Ménagères (SYDEVOM) et le Conseil être mis à disposition de la commune. • Rappel : Depuis avril, le centre de départemental ont mis en place des Quatre nouveaux établissements ont tri de Manosque (où sont amenés animations dans les collèges afin de été équipés de composteurs durant tous les déchets recyclables du sensibiliser les élèves au compostage l’été 2017 : Gassendi (Digne-les-bains), département) peut recycler tous et au tri sélectif. Camille Raymond (Château-Arnoux- les petits emballages métalliques Ces animations, assurées par le Saint-Auban), Henri Laugier (Forcalquier) (capsules, opercules, tubes…). SYDEVOM, ont lieu dans toutes les et Jean Giono (Manosque). L’opération se Une bonne astuce pour alléger le classes des collèges participant à ce poursuivra durant l’année scolaire 2018- poids de votre poubelle ! projet. Des interventions sont égale- 2019, avec des animations de cinquante ment organisées dans les réfectoires minutes dans les classes de sixième et • En 2017, un habitant des Alpes de où les animateurs expliquent aux élèves des interventions dans les réfectoires. Haute-Provence a jeté en moyenne comment organiser leur plateau, en 318 kg d’ordures ménagères et séparant les biodéchets compostables De nombreux résidus alimentaires (dont 57 kg d’emballages et papiers des déchets non valorisables. S’ensuit le marc de café !) peuvent être valorisés recyclables. Cela représente une semaine de test visant à mettre en en compost. En plus de produire un une diminution de 12,7 % de la place les bonnes pratiques et à évaluer engrais efficace, le compostage permet production d’ordures par habitant la quantité de déchets produite dans de réduire le poids des poubelles, et par rapport à 2010. Poursuivons chaque réfectoire afin de l’équiper d’une donc de faire économiser beaucoup nos efforts ! plateforme de compostage adaptée, d’argent aux communes. La réduction financée par le Département (depuis des déchets ménagers est un véritable • Les agents du Département notent l’été 2017). enjeu d’avenir, c’est pourquoi le compos- une hausse du nombre d’ordures tage est une obligation règlementaire abandonnées en bord de route. Après chaque service, les biodéchets pour toutes les personnes ou structures L’espace public est notre bien sont jetés dans des bacs de fermentation, qui produisent des quantités importantes commun : protégeons-le ! où ils demeurent quelques semaines de biodéchets. La loi prévoit d’ailleurs avant d’être transférés dans des bacs que tous les particuliers devront disposer • Pour aller plus loin : de maturation. La durée nécessaire d’une solution pratique pour trier leurs www.sydevom04.fr pour obtenir du compost varie de huit déchets alimentaires d’ici 2025. 15
LE BILLET DU CENTRE D’ASTRONOMIE* © Jeff Dai Étoiles filantes des Géminides : faites le plein de vœux ! Lorsqu’un astronome évoque les étoiles du mois de décembre, notre planète vous pouvez aider les scientifiques en filantes, le grand public a bien souvent pénètre dans des zones de l’espace où remplissant un formulaire d’observation des souvenirs de nuits d’été, de vacances une comète aujourd’hui éteinte, 3200 du programme de sciences partici- et de sable chaud… beaucoup moins de Phaéton, a libéré quantité de particules patives Vigie-Ciel (www.vigie-ciel.org). longues nuits d’hiver, parfois glaciales. par le passé, donnant naissance à l’ac- Il s’agit d’un programme dont le Pourtant, aux alentours du 14 décembre, tuelle pluie de météores des Géminides. Centre d’Astronomie de Saint-Michel- la pluie de météores des Géminides l’Observatoire est le référent pour la atteint son maximum d’activité, qui Dans les nuits du 13 au 14 décembre, Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. est généralement plus intense et plus puis du 14 au 15, les conditions seront facile à observer que celui des célèbres optimales : les étoiles filantes seront L’Observatoire de Haute-Provence de Perséides du mois d’août, à condition de observables de 23 h jusqu’à la fin de la Saint-Michel l’Observatoire est aussi sortir équipé contre le froid ! nuit. Ce sont entre 50 et 80 météores qui actif dans ce domaine, puisqu’il devraient être visibles par heure sous un participe au réseau national FRIPON Les météores, communément appelés ciel dégagé et sans pollution lumineuse. (Fireball Recovery and InterPlanetary « étoiles filantes », sont des phénomènes Observation Network : www.fripon.org). lumineux qui se produisent quand de Le Centre d’Astronomie organise d’ail- Ce réseau regroupe une centaine de petites particules rocheuses ou métal- leurs une soirée découverte le samedi caméras réparties sur tout le territoire liques pénètrent à grande vitesse dans 8 décembre prochain : une bonne occasion et qui surveillent en permanence le l’atmosphère. Lorsque la Terre traverse de guetter les premières Géminides ! ciel nocturne. Le but est de détecter des zones du Système solaire où la densité Une séance d’observation du Soleil est les étoiles filantes les plus brillantes en poussières est plus forte, le nombre aussi prévue à 14h, le même jour. pouvant être la source de météorites de météores augmente en conséquence : et de connaitre leur origine dans le c’est ce qu’on appelle une pluie d’étoiles Si vous observez un météore très Système solaire. filantes. Durant la première quinzaine brillant en contemplant les Géminides, * Article réalisé par l’équipe du Centre d’Astronomie – www.centre-astro.fr – Informations et réservations au 04 92 76 69 69 16
HISTOIRES d’archives Les Archives départementales racontent… L’école au XIXe siècle Aiglun, une école de nulle part ! préaux - un pour les rend la surveillance trop étendue pour garçons, l’autre pour l’instituteur et la sécurité des enfants les filles -, un bûcher douteuse »), le projet du Vallon est adopté et des latrines. La par le conseil municipal. dépense est évaluée à 9 500 francs ; l’adjudi- C’est le 1er octobre 1888 qu’a lieu la cataire de la construc- première rentrée des élèves d’Aiglun dans tion, Auguste Gaubert, leur toute neuve maison d’école. de Champtercier, se propose de l’édifier au prix de 7 869 francs. Mais où construire la nouvelle école ? On La haute Provence pense l’installer au village ou au centre du au gré du temps L’école d’Aiglun, carte postale, début XXe siècle - © Mairie d’Aiglun terroir communal, afin Les Archives départementales proposent On connait les efforts qui ont été déployés que les enfants du village et des hameaux dans leurs locaux une exposition jusqu’au durant tout le XIXe siècle afin de scolariser puissent s’y rendre aisément. On hésite 1er mars 2019, « La haute Provence au gré du temps », basée sur le principe de la les garçons, puis les filles. Ils se sont entre plusieurs emplacements : le village, photolalie, c’est-à-dire la comparaison traduits par la formation de maîtres ou de le Vallon et le Coulet… mais, constate entre un ancien cliché et un cliché pris maîtresses et par l’édification de maisons l’inspecteur d’Académie, « le village est aujourd’hui avec le même angle et le même d’école dans les communes, voire dans sur une hauteur difficile à gravir ; toutes cadrage, afin de montrer les évolutions des hameaux, afin d’être au plus près des les maisons y sont anciennes et plusieurs dans le temps. enfants. Une école fut ouverte au village tombent en ruines ; on ne construit plus à d’Aiglun, mais de par le mauvais état du Aiglun ». Quant au Coulet, poursuit-il, « le bâtiment, le projet de construire une terrain y paraît peu nouvelle école est lancé en 1885. solide et l’eau y fait défaut » alors qu’au Il s’agit alors de construire une maison Vallon : « bonne comprenant au rez-de-chaussée une salle exposition, terrain de classe de 6 m sur 6 - l’école est mixte de solide, sans menace par la faiblesse de l’effectif scolaire -, au d’éboulement ; eau premier étage le logement de l’instituteur abondante et saine ; - une cuisine, deux chambres à coucher, un accès facile à cause cabinet de travail et une « dispense » sur de la route n° 1 qui le palier - et une cave. La salle de classe passe devant l’em- est parquetée avec du bois de sapin et placement choisi ; le plafond, très en hauteur, est crépi au aucun voisinage plâtre gris et lissé au plâtre blanc. Enfin, dangereux ». Malgré une cour, fermée par une barrière à claire des protestations voie de 1 m 50 de hauteur, est aménagée en (« son éloignement avant des façades est et ouest, avec deux de toute habitation La maison en 2018 - © Jean-Marc Delaye 17
EXPRESSION libre Majorité départementale Le 14 août dernier, le Département a exprimé son soutien à nos limitation de la vitesse, surveillance renforcée de la structure, voisins et amis italiens suite à l’effondrement du pont de Gênes. Les limitation du tonnage des poids lourds… pertes humaines causées par cette catastrophe sont accablantes et Chaque année, la Direction des Routes et des Interventions ont entrainé une inquiétude et des questionnements parfaitement Territoriales (DRIT) consacre plus de 25 M€ au réseau routier légitimes quant à l’état de notre propre réseau routier, et notamment départemental. Une base de données permet par ailleurs un suivi de nos ponts. précis de l’état de chaque ouvrage. Des inspections sont réalisées Les Alpes de Haute-Provence comptent à ce jour 1239 ponts. tous les ans par les services du Département et par des bureaux Certains ont connu des travaux de confortement récents, tel le pont d’étude spécialisés. L’entretien et la surveillance des axes routiers, de Sainte-Croix ; d’autres nécessitent un entretien plus régulier, des ponts et des tunnels est l’une des priorités du Département, et comme les ponts situés en Ubaye. Le pont de Manosque est nos agents se mobilisent chaque jour afin d’assurer le confort et la quant à lui actuellement en chantier : le nouvel ouvrage, en cours sécurité des usagers. d’édification, devrait être mis en service en 2019. Bien que l’état de l’ancien pont ne présente pas d’urgence immédiate, nous avons pris Jean-Christophe Pétrigny des mesures préventives afin de garantir la sécurité des usagers : pour la majorité départementale Groupe LREM et Apparentés L’été s’accroche encore un peu au ciel alors que le rythme de la Nos collectivités locales, nos entreprises et nos concitoyens rentrée s’est bien vite installé dans nos vies... s’inquiètent à juste titre du retard du déploiement du très haut débit À l’heure de la rédaction de cet édito, nous n’avons pas eu sur le territoire. connaissance des orientations budgétaires. C’est pour nous un point Entre réalité financière et besoin devenu quasi vital, il devient bien de vigilance tout particulier. Elles devront conforter la bonne gestion complexe de trouver le chemin de la compétitivité économique et du département par l’équipe alors présidée par Gilbert Sauvan. sociétale. Cette rentrée s’inscrit aussi avec des préoccupations toutes Il s’agit bien de ne pas laisser s’installer une fracture numérique. particulières : Le développement de nos territoires en dépend. Tel que cela a été présenté dans le plan social du gouvernement, Encore de gros « chantiers » à mettre en œuvre, sur bien des fronts, il faudra être rigoureux et inventifs en ce qui concerne l’insertion. et nous n’oublions jamais que nous sommes au service de notre Personne ne devra rester en marge, chacun devra pouvoir s’intégrer territoire, à votre service. à notre société en mouvement en y trouvant place et épanouissement. La petite enfance, son accompagnement, la formation de ses professionnels, le soutien aux familles sont aussi des préoccupations quotidiennes pour les élus locaux que nous sommes. Sophie Balasse, Il ne faut relâcher aucun effort, et être toujours attentifs. pour le groupe LREM et Apparentés Indépendants VERS UN NOUVEL EXODE RURAL ? Nous commémorons cette année la fin de la Grande Guerre Un siècle après nous pouvons être reconnaissants du travail accom- 1914/1918 cette grande victoire que nous nous devons de fêter pli par nos édiles, qui sans jamais baisser les bras reconstruisirent dignement ne doit pas nous faire oublier qu’elle fut le prix à payer et aménagèrent ce pays ; sans jamais douter de leur réussite ils pour la plus grande tragédie que notre pays a sans doute connue nous transportent dans leur idéal : vivre au pays. au cours de son histoire. Les innombrables monuments au cœur Mais voilà, les grands penseurs qui nous dirigent et nous exas- même de nos cités en témoignent et nous obligent à penser aussi pèrent souvent ont trouvé dans leurs études que nous étions moins que cette effroyable hécatombe fut la principale cause de l’immense attrayants. Il est vrai que nous ne pesons que peu de choses. exode rural qui s’ensuivit. En effet, privés de bras, nos vieux pay- Combien de divisions ? sans n’avaient plus d’autre choix que d’abandonner leurs fermes et La haute Provence ! Prenons soin d’elle et elle prendra soin de nous. la mort dans l’âme d’aller rejoindre la ville, chez leur fille ou leur neveu dans le meilleur des cas. Avec ses mots à lui, Jean Giono nous relate tout cela dans “Provence perdue“. Serge Sardella, Guylaine Lefebvre 18
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