Culture & patrimoine - Bourg-en-Bresse destinations
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Bienvenue... Sommaire Bourg-en-Bresse, le plein de belles rencontres... Patrimoine & histoire, Une page d'histoire ............................................................................. p. 3 gastronomie & nature : au-delà des sites et adresses Bourg-en-Bresse : les sites à ne pas manquer .................................... p. 5 incontournables d’un séjour Fermes bressanes, édifices religieux & châteaux ........................................... p. 12 ou d’une étape dans la Sur la route, de villes en villages .............................................................. p. 19 région de Bourg-en-Bresse, de Rencontre avec quelques personnages célèbres ..................................... p. 23 grands rendez-vous sonnent comme une invitation à Des savoir-faire à faire savoir .......................................................... p. 25 découvrir la destination sous La culture, c’est notre nature ........................................................... p. 31 un nouveau jour. Pour aller plus loin : quelques idées pour un séjour ................ p. 36 2020 ne fera pas exception : la preuve avec notre sélection de dates à ne pas manquer. une expérience à vivre et partager ! (voir p. 33) 2
Découverte d'un riche patrimoine Il était une fois la Bresse & Bourg-en-Bresseec- tacles de lumièreL’histoire de la Bresse remonte au temps où le territoire était encore un vaste plan d’eau, UNE marécageux et peu profond. Ce sol humide fut favorable au développement de massifs forestiers, appelé par les romains Saltus Brixiensis ou Brixia, vocables qui signifieraient "la PAGE forêt bressane" ou tout simplement "la Bresse". D'HISTOIRE À Bourg-en-Bresse, avant l’arrivée des Romains, des druides celtes auraient, dit-on, dressé 300 menhirs sur une petite hauteur au confluent d’une rivière, la Reyssouze et d’un bras du Cône, petit ruisseau. Plus tard, les Romains occupèrent le site et édifièrent un castrum nommé « Burgus » avec lesdits menhirs. Ceci ne serait-il qu’une légende ? On estime aujourd’hui que ce sont plus certainement les Romains qui ont apporté ces pierres : n’oublions pas que les Celtes vivaient dans une Bresse marécageuse, où la terre glaise et leurs moyens logistiques ne permettaient pas le transport de tels blocs, alors que les Ro- mains, dont les qualités d’urbanistes sont reconnues, auraient pu acheminer les monolithes par les voies qu’ils ont construites. Au XIe siècle, les sires de Bâgé, seigneurs de Bresse, auraient réutilisé le castrum romain, et notamment sa tour carrée transformée en donjon médiéval, pour construire leur château. À la fin du XVe siècle, les ducs de Savoie lui préfèrent le château de Pont d’Ain, en bord de rivière : cet abandon progressif, malgré un usage comme lieu de justice au XVIIe siècle, ne permet pas un entretien suffisant du bâtiment qui est utilisé par les habitants comme carrière (pierres, ferrures, boiseries…) au début du XVIIIe siècle. Le coup de grâce est donné à la Révolution. Il est démoli en 1816-17 pour laisser place à une prison et au palais de justice, et aujourd’hui à des appartements de luxe, mais les menhirs seraient toujours là, retaillés dans les soubassements. À une demi-lieue de là, un gué permettait de franchir la Reyssouze sans trop de difficultés : un village de paysans et de potiers s’y créa au milieu des bruyères, ce qui donna le nom de ce hameau, Brou. Les Romains construisent un temple mais invasions, incendies et peste ruinèrent le site. Il faut attendre l’arrivée en 927 d’un évêque de Mâcon, Saint-Gérard, et la création de la paroisse Saint-Pierre pour voir la vie revenir dans ce quartier. Ainsi est née la ville entre colline et gué, à la jonction de la Bresse et de la Dombes, au pied de la chaîne du Jura. 3
Savoyarde en 1272 suite au mariage de Sibylle de Bâgé avec le duc Amédée V de Savoie, Bourg-en-Bresse devient capitale de la Bresse. Ville frontalière, elle s’entoure d’une puissante enceinte fortifiée encore visible par endroits, et même d’une citadelle, démolie en 1611. L’artisanat s’y développe rapidement : cuirs et toiles font sa réputation. Les marchés sont actifs, le commerce prospère, on bat monnaie, on rend justice, les constructions se multiplient ; nombre de couvents, attirés par les ducs, s’ins- tallent et le début du XVIe siècle voit l’édifica- tion du monastère de Brou et de la collégiale Notre-Dame. En 1601, le traité de Lyon, entre Henri IV et Charles Emmanuel rattache définitivement la Bresse au royaume de France. Le développement se poursuit : construction de riches hôtels particuliers, ouverture de l’hôtel-Dieu en 1790. À la Révolution, Bourg-en-Bresse compte 7 000 habitants. L’expansion se poursuit au XIXe siècle : arrivée du chemin de fer en 1856, nou- velle préfecture la même année, installation de la Banque de France en 1878 et du lycée de filles Edgar Quinet en 1888. Un nouveau quartier se crée peu à peu sur le Plateau, avec une nouvelle paroisse : la basilique du Sacré-Cœur au quartier Bel Air. Il faut relier ce secteur avec l’ancienne ville : c’est la « Percée », création de l’avenue Alsace Lorraine qui structure encore aujourd’hui le centre de Bourg-en-Bresse. À la fin du siècle, on atteint les 20 000 habitants. Le début du XXe siècle voit l’implantation des premières usines. Après la guerre de 1939- 1945 Bourg compte 25 000 habitants. Le développement s’accélère au fil des années : métallurgie, mécanique, automobile mais aussi services et commerces. On dénombre environ 41 000 Burgiens à l’heure actuelle, au cœur d'une aggloméra- tion d'environ 130 000 habitants et 74 communes. … et le Revermont Cette dénomination apparaît pour la première fois en 974, dans une donation. Ces montagnes, Sud du massif du Jura, étaient au Moyen Âge la li- mite orientale d'un vaste territoire appartenant à la famille de Coligny (Manche des Coligny). En 1283, Le comte de Bourgogne, Robert II, s’empare de cette terre, du village de Treffort et se rend à Bourg-en-Bresse. Deux ans plus tard, le comte Othon IV de Bourgogne en abandonne la suzeraineté au duc Robert II de Bourgogne. Le 16 août 1285, le Dauphin de Viennois reconnaît la suzeraineté du duc de Bourgogne sur le Revermont, mais en 1289, celui-ci vend le Revermont au comte de Savoie Amédée V, contre 16 000 livres en argent et 800 livres en terres. Le duc ne conserve que la partie nord des terres. Plusieurs villages témoignent aujourd’hui de ce riche passé médiéval à travers leur architecture à l’instar de Tref- fort, Jasseron ou Meillonnas. Plus tard, le Revermont fut une terre de vignobles : de nombreuses mai- sons vigneronnes taillées dans la pierre de la région sont encore à admi- rer au fil de balades et visites comme témoins de cette page d’histoire.
Monastère royal de Brou Le "Taj Mahal" à la françaiseectacles de lu- Le site emblématique du bassin de Bourg-en-Bresse est indéniablement le monastère royal de Brou. La construction de cet édifice de 1505 à 1532 fut ordonnée par Marguerite d’Au- LES SITES triche en souvenir de son amour inconditionnel pour Philibert le Beau, duc de Savoie, mort prématurément à 24 ans. À NE PAS De style gothique flamboyant1, ce monument incontournable à la resplendissante toiture MANQUER vernissée, offre à la visite trois cloîtres, une magnifique église avec un retable finement sculpté, un rare jubé sur lequel la visite invite à monter pour bénéficier du point de vue sur la nef, les trois tombeaux princiers du chœur et les vitraux, mais aussi un musée municipal de beaux-arts et les appartements du Prieur qui donnent accès aux galeries supérieures du troisième cloître d’où l’on peut admirer la toiture en contre-plongée. " Le monastère royal de Brou est un monument exceptionnel par son histoire, son architecture, son décor. Je suis mû par l’envie de le faire vivre, de favoriser le développement culturel et touristique (1) Ce terme vient des nervures du monu- d’un site majeur qui mériterait une plus grande noto- ment qui ont l’apparence onduleuse de la flamme. On observe des courbes qui entraînent le regard des spectateurs vers riété. C’est d’ailleurs ce qui m’a attiré ici… un mouvement dansant. Et une fois que l’on est dans la région, le territoire se révèle ! Il invite à la curiosité, à l’exploration d’un patrimoine naturel comme culturel multiformes, secret, et pourtant si riche ! " Bref, c’est une belle rencontre à la croisée des chemins. Pierre-Gilles Girault administrateur du monastère royal de Brou
çCa bouge ! . Le parcours de visite a été entièrement revu en 2019 et de nouveaux espaces ont ouvert au public ! Dans les appartements de Marguerite d’Au- triche, ouverts depuis l’été 2018, le public part à la rencontre de la fondatrice du monument à travers une muséographie des plus modernes: hologrammes, livre tactile… Si l’histoire retient . plus facilement l’héroïne romanesque, cette princesse était aussi une femme politique d’en- vergure, férue d’art et de lettres. Les galeries hautes des trois cloîtres sont désor- mais intégralement accessibles. Le public pro- fite pleinement de l’ensemble du monument et . apprécie l’ampleur et la majesté des lieux. Les personnes à mobilité réduite peuvent y accéder grâce à l’installation d’un ascenseur. La salle des États a retrouvé la totalité de son volume et est devenue une grande galerie Renaissance. Cette salle d’apparat du monas- tère, située entre les appartements de Margue- rite et le musée, propose une grande collection . contemporaine de la fondation du monument, avec la présentation de nombreuses sorties de réserve depuis le printemps 2019. L’exposition Quel Chantier ! fait désormais par- tie intégrante du parcours permanent. Le monu- . ment est aussi l’œuvre des artistes et artisans qui se sont succédé à Brou depuis sa construction jusqu’aux dernières restaurations. Parallèlement, le cheminement de visite indi- viduelle proposé au visiteur a été entièrement revu. L’ensemble de la signalétique, l’audio- . guide, les documents de visite pour adultes et jeune public, ont fait l’objet d’une refonte au printemps 2019. L’identité monastique est confortée par de nouveaux aménagements. Après la restitution des usages des espaces conventuels avec une cellule de moine dans son esprit XVIIe, ou encore la salle du chapitre, la cuisine, le réfectoire et la salle basse seront progressivement aménagés (2020-2021). LE + : Le monument a été labellisé Qualité tou- risme fin 2018 : une reconnaissance nationale des évolutions et de l’attention portée à la qualité de l’expérience du visiteur dans ce site incontournable du département de l’Ain. 6
À ne pas manquer : Couleurs d'Amour Après un essai concluant au printemps 2015, la façade du monastère royal s’illumine chaque été depuis 2016 grâce à Couleurs d’amour, un son et lumière féérique. Après 3 années d’une projection retraçant l’histoire de Marguerite d’Autriche et de la fondation du monument, une nouvelle création a brillé sur la façade de l’église gothique durant les saisons 2018 et 2019, afin de rendre hommage aux couples célèbres du monde entier à l’instar de Marguerite & Phili- bert. Cette création est l'œuvre de Gilbert Cou- dène, célèbre scénographe récompensé par la Ville de Lyon pour ses créations à l’occasion de la Fête des Lumières. En écho, un second spectacle de lumières est diffusé sur la façade du théâtre de Bourg-en- Bresse en centre-ville : cette projection a été re- nouvelée à l’été 2019 sous la direction artistique d’un nouveau studio (Spectre Lab) réputé pour ses créations sur les monuments les plus connus du monde entier... Un troisième site a été ajouté au parcours lumi- neux en 2017 : les façades de l’Hôtel de Ville et de l’Hôtel de Bohan. Un nouveau spectacle y sera crée à l'été 2020. Festival À la folie … pas du tout, met en valeur le monument sous un angle artistique et populaire au fil de lectures, concerts, ren- contres et performances chaque été. Quand la culture est accessible à tous : le billet d’accès au spectacle permet d’accéder au monument le jour J, et son tarif n’excède pas celui d’une entrée dans le site ! Pour les enfants... Livret -jeu pour visiter le monument en se glis- sant dans la peau d’un moine, ateliers, évé- nements : tout est fait pour que les familles partagent un moment de culture au monas- tère royal de Brou. 7
Apothicaireries l'une des plus grandes de France À 500 mètres du monastère royal de Brou, au sein de l’hôtel-Dieu, bel édifice du Siècle des Lumières, se niche l’apothicairerie de Bourg-en-Bresse. LES SITES Cette ancienne pharmacie a plusieurs particularités dont sa dimension exceptionnelle, À NE PAS avec trois salles. La première est le laboratoire, resté intact et aujourd’hui ouvert à la visite, ce qui est également un fait rare. Le col de cygne en laiton, la collection d’étains MANQUER et de mortiers, sont autant de curiosités à admirer. L’arrière-boutique, où étaient conservées les matières premières, présente une belle col- lection de boîtes calligraphiées et de pots, ainsi qu’une bibliothèque garnie d’ouvrages originaux de médecine et science, dont la série complète de l’Histoire Naturelle de Mon- sieur de Buffon. La troisième pièce n’est autre que l’officine où sont disposés nombre de pots en faïence, boîtes et verrines d’époque, et matériels de pharmacie, dans des boiseries fabriquées sur mesure. Autre spécificité de ce site : plus de mille contenants sont exposés, dont la plupart sont encore emplis de leur contenu curatif originel et hors du commun : sang de bouc de dragon, mercure, graisse d’ours, salsepareille… LE + : Les enfants de 6 à 12 ans ont la chance de jouer les Harry Potter en suivant des jeux d’observa- tion, des activités sensorielles et en fabriquant eux- mêmes leur pommade grâce à une visite ludique et culturelle de l’apothicairerie ! Animation proposée chaque mercredi des vacances scolaires de la zone A (sauf Noël), sur réservation auprès de l’Office de tourisme. Fête des Lumières Chaque année, à l'occasion de ce célébre événement, une visite aux chandelles est pro- posée pour découvrir le site sous un nouvel angle inédit. 8
Musée de la mécanographie s Au temps des grands mécanicienstacles de lu- Toujours dans Bourg-en-Bresse, un musée mérite sans conteste qu’on l’on y fasse halte : le musée de la mécanographie. Unique en France, il propose une exposition de près de 400 LES SITES modèles de machines à écrire, à calculer et comptables. À NE PAS Les visiteurs font un bond dans le passé en découvrant ces ancêtres des ordi- MANQUER nateurs et tablettes, accompagnés par d’anciens mécaniciens sur ces ma- chines qui partagent leurs connaissances et leur passion avec bonheur ! Chaque année, de nouvelles machines rejoignent le musée à l'instar d'une machine à écrire en braille et de la toute première machine à calculer imprimante au monde ! 9
Le centre historique de Bourg-en-Bresses de lumière Après la découverte de ces trois sites, la visite de la ville-préfecture de l'Ain se poursuit par un cheminement dans le centre ancien qui recèle un riche patrimoine à l’image de l’his- LES SITES toire de la cité : maisons médiévales à colombages datant des XVe et XVIe siècles pour les À NE PAS plus anciennes, hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, édifices de la Belle Époque mais aussi constructions contemporaines. MANQUER LE + : Plusieurs formules permettent aux visiteurs de parcourir la cité : un guide papier en plu- sieurs langues, téléchargeable sur www.bourgenbressetourisme.fr ou disponible à l’Of- .. fice de tourisme, des visites guidées proposées selon le calendrier de la période par les guides LES MONUMENTS de l’Office de tourisme ou sur mesure pour les groupes. Pour ces derniers, une formule "rallye" À NE PAS MANQUER : permet de visiter le coeur de ville en autonomie de manière ludique. LA PORTE DES JACOBINS A redécouvrir . L’HÔTEL MARRON DE MEILLONNAS et ses expositions d'art contemporain Le cœur de ville fait sa cure de jouvence ! En 2018, la percée haussmannienne qu’est .. DES MAISONS À COLOMBAGES, l’avenue Alsace Lorraine a été entièrement telles que la maison Hugon, repensée : espace piéton agrandi, bande la maison Gorrevod cyclable, square Lalande et aire de jeux L’HÔTEL DE VILLE modernisés et ouverts sur l’avenue. Sans ou- & L’HÔTEL DE BOHAN blier la rénovation intégrale du centre Ca- LE THÉÂTRE DE mus, ancienne poste, qui accueille depuis . BOURG-EN-BRESSE 2019 les locaux complètement repensés de & LA SALLE DES FÊTES, la bibliothèque ouverte sur le numérique, et ancienne halle aux grains de l’Office de tourisme. LA CO-CATHÉDRALE Le Carré Amiot, entre théâtre et marché NOTRE-DAME couvert, est lui aussi en restructuration. L’ancien collège Amiot accueillera pro- Liste non exhaustive – se reporter au guide de visite libre proposé par l’Office chainement le Conservatoire et des bou- de tourisme pour de plus amples détails. tiques ; l’esplanade attenante, qui borde également la brasserie de Georges Blanc, a été arborée et dotée d’une structure de jeux géante et novatrice pour les enfants. 10
La co-cathédrale Notre-Dames le point d'orgue du centre-villeectacles de La Ville adhère au Réseau des Villes-Cathédrales, à l’instar d’Albi, Beauvais, Chartres ou Rouen, afin de réaffirmer l’importance de la co-cathédrale Notre-Dame au sein du pay- LES SITES sage patrimonial et touristique de Bourg-en-Bresse. À NE PAS La construction de la collégiale co-cathédrale Notre-Dame (co-cathédrale car siège se- MANQUER condaire de l’Évêché) commence en 1505, sur l’emplacement d’une ancienne chapelle de pèlerinage romane et elle ne s’achève qu’en 1696. Le clocher, décapité pendant la Terreur, est reconstruit en béton armé entre 1911 et 1913 par Tony Ferret, architecte qui a largement œuvré dans la ville. En 1982, un ravalement a fait retrouver tout son éclat à la pierre blanche de Ramasse provenant du Revermont. La toiture a été rénovée en 1986 et un plancher chauffant a été installé en 2006. À l’intérieur : la statue de la Vierge Noire, nichée dans un autel néogothique du XIXe siècle, rappelle l’importance du culte marial depuis le XIIIe siècle. L’ensemble de l’église est classé Monument Historique depuis 1914. À la tombée de la nuit, le monument est mis en valeur par un éclai- rage approprié. Événement Un festival international d'orgue est programmé chaque été : Les Mardis de l'Orgue, de mi-juin à fin juillet. 11 8
Fermes bressanes s à cheminée sarrasine ctacles de lumière Leur architecture est emblématique de la région. EXCURSIONS Les fermes les plus anciennes sont construites en pans de bois, technique remontant au XIIe siècle. Les colombages forment l'ossature, le remplissage était fait de torchis (mé- ENTRE lange de terre crue et de paille, remplacé ensuite par de la brique). Basses et allongées, à la toiture débordante sur les côtés, composées d’une habitation HISTOIRE ET et d’une étable, elles marquent fortement l’identité de la Bresse. ARCHITECTURE Cet habitat rural correspond à un système de vie particulier basé sur une économie agraire. Les hommes l’ont créé en puisant dans les ressources offertes par leur environne- ment naturel (chênes de l’antique forêt bressane, glaise du sol, paille des récoltes). Les années 1900 marquent l’étape du changement : les progrès et l’épuisement de la forêt ont supprimé la nécessité d’un assemblage contraignant. Les bâtiments exclusivement en pisé se développent alors (assemblage de blocs de terre crue damée). Les fermes bressanes sont généralement au cœur d’un domaine, composé de bâtiments, d’un puits, d’une mare, d’un verger puis de champs de céréales, et à la périphérie de bois. La présence des cheminées sarrasines ajoute à l’ori- ginalité des fermes bressanes. La partie la plus visible est la mitre évoquant un clocheton de chapelle bien visible sur les toits. Elle peut être de un à quatre étages. Cette décoration fait toute la puissance poétique de la cheminée sarrasine. Elle s’inspire de clochers de la région, d’influence romane, gothique ou baroque. Ces cheminées sont en fait un mode de chauffage avec une hotte en forme d’entonnoir renversé à l’inté- rieur de la maison. Elles sont construites à l’aide de tor- chis et de bois comme les fermes. La base est un car- ré de quatre mètres de côté soutenu par d’énormes poutres. Le sommet de l’entonnoir débouche sur le faîte du toit. Ce procédé de chauffage vient des plus anciennes traditions de l’Europe primitive, survivance d’habitudes quasi sauvages, du temps où l’on faisait le feu au milieu de la hutte en laissant échapper la fumée par un trou percé au centre de la toiture. 12
L’origine de ces cheminées dites "sarrasines" a véhiculé nombre de thèses et de mystères. Cette appellation est née au XVIIIe siècle lorsque la mode orientaliste était vivace chez les érudits locaux. Une très vieille tradition populaire usait de cet adjectif pour qualifier ce qui paraissait étranger au pays ou issu d’une civilisation différente. Ceci témoigne en fait de l’impossibilité de donner une expli- cation. Les anciennes appellations sont "foyer chauffant au large", "grande cheminée", "cheminée savoyarde" en référence à l’appartenance de la Bresse au duché de Savoie. On peut les admirer en suivant la route de la Bresse, un parcours qui mène de Bourg-en- Bresse à la vallée de la Saône en passant par la Haute-Bresse au nord de la ville préfecture. Ferme du Sougey un condensé de belles rencontres...ectacles de lumière Depuis 2018, un sentier d’interprétation com- plète la visite de cette ferme située à 20 mi- nutes au nord de Bourg-en-Bresse. Cette pro- menade au cœur du bocage bressan, courte et aisée, permet d’appréhender ces pay- sages typiques de la région, dans un Espace Naturel Sensible. Un élevage de volailles de Bresse AOP a également été installé depuis peu sur le site. Il permet d'observer ce gallina- cé emblématique ! 13
Plusieurs fermes sont ouvertes . à la visite en tant que musées : .. Écomusée de Maison de pays en Bresse à Saint-Étienne du Bois, Ferme du Sougey à Montrevel-en-Bresse, Ferme de la Forêt à Saint-Trivier de Courtes NOUVEAU : La Ferme de la Fôret lance en 2020 un chantier de restauration. Sauvegarde du . bâti, valorisation architecturale, historique et péda- gogique sont les leitmotiv du projet. Musée de la Bresse – Domaine des Planons à Saint-Cyr-sur-Menthon, classé monument his- torique et qui a reçu en 2011 le label « Architec- ture remarquable de terre en Europe ». Elles présentent des collections de mobilier et d’objets anciens : costumes, bijoux, ustensiles de la vie quotidienne ou encore, selon les sites, matériel agricole ancien, classe d’école et jeux d’antan ou élevage de volailles de Bresse. Plusieurs expositions et animations ponctuelles sont propices à faire revivre le passé régional et Chez nos voisins... En Bresse Bourguignonne, la Ferme du Champ Bressan constitue un cinquième site à visiter. 14
Moulin de Brunos et son pont les de lumière Certains moulins, tels le Moulin de Bruno à Jayat, datant de près de 2 siècles, complètent la découverte du patrimoine local. L’eau est en effet abondante en Bresse, à l’instar de la EXCURSIONS culture de céréales : production de farine mais aussi parfois d’électricité ont conduit à la ENTRE construction de ces bâtiments. HISTOIRE ET Une route des moulins emmène les passionnés à la découverte d’une belle variété de sites en région, tel que le moulin Gaud / moulin de Cézille, voisin de ce site. ARCHITECTURE 15
Chapelle Notre-Dame des Conches à Jasseron Les églises & les édifices religieuxctacles de Nombre d’édifices religieux permettent aussi d’appréhender l’histoire locale. Parmi ceux- ci, en sus du monastère royal de Brou et de la co-cathédrale Notre-Dame précédemment EXCURSIONS évoqués, la chapelle Sainte-Madeleine de Bourg-en-Bresse, labellisée Patrimoine du XXe siècle et inscrite aux monuments historiques, ouvre ses portes au public ponctuellement, ENTRE pour les Journées Européennes du Patrimoine notamment. HISTOIRE ET À Bourg-en-Bresse toujours, la Chapelle des Jésuites présente un bel exemple d’art ba- roque. Son toit vient tout juste d’être entièrement rénové, donnant encore plus d’ampleur ARCHITECTURE à ce site majesteux. La Bourgogne n’a pas l’apanage des églises romanes ! De beaux édifices ont été bâtis notamment dans les communes de l’ouest de Bourg-en-Bresse : Montracol, Saint-Rémy, Buellas ou encore Vandeins avec son tympan sculpté classé. L’Office de tourisme du bas- sin de Bourg-en-Bresse propose un circuit pour les découvrir à son gré dans un guide télé- chargeable ou disponible dans ses points d'accueil. D’autres églises et chapelles sont à découvrir* au fil de pérégrinations dans l’agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse : la chapelle Notre-Dame de Montfort (Cuisiat) avec son toit de lauzes, l’église de Meillonnas dotée de fresques du XIVe s., ou encore l’église de Pres- siat et ses peintures murales. Église de Buellas La chapelle de Saint-Maurice d’Échazeaux, chapelle gothique du XIVe siècle au toit de pierre, est située dans le Revermont. Du haut de la falaise, on jouit, à plus de 250 mètres, d’un panorama sur le château de Conflans (XIIIe siècle) qui gardait autrefois la frontière comtoise, et sur le confluent de l’Ain et de la Valouse. À l’instar de la chapelle perchée de Saint-Rémi du Mont, la chapelle Notre-Dame des Conches à Jasseron offre également un beau point de vue sur la plaine de Bresse et au loin le Val de Saône, les hauteurs du sud de la Bourgogne et du Beaujolais. De ces sites partent des chemins de promenade pour profiter pleinement de l'escapade. Fresques 4 Église Meillonnas Église de Pressiat * Horaires d'ouverture variables : se renseigner avant le départ.
Château de Loriol à Confrançon De château, en château... Les châteaux sont également nombreux dans la région ; ils défendaient et organisaient le territoire. Aujourd’hui, ces bâtisses offrent aux visiteurs de superbes domaines, alliant EXCURSIONS histoire et modernité. ENTRE Château de Fleyriat HISTOIRE ET Le château de Fleyriat à Viriat est un authen- ARCHITECTURE tique domaine ornemental des XVIIIe et XIXe siècles et un lieu d'expérimentations arboricoles au XVIIIe siècle. Son parc à l'anglaise aux arbres remarquables sert régulièrement de cadre pour le tournage de films. Château – hameau, oran- gerie, maison de Maître, ferme, lavoir, écuries et sellerie, pièces d'eau et un étonnant réseau hydraulique issu du XVIe siècle sont à découvrir. Visites : se renseigner auprès de l'Office de tou- risme. Le + : Le site accueille des tournages de cinéma ! Château de la Garde Le château de la Garde à Bourg-en-Bresse s’ouvre au public. Demeure privée qui re- trace l’histoire de grandes familles bressanes, il est ceint d’un parc romantique, valorisé par l’actuel propriétaire qui en propose une visite orientée sur la botanique. Des visites guidées du site sont proposées de plus en plus fréquemment ; des événements culturels, stages, concerts, conférences et séminaires complètent un programme qui s’enrichit de mois en mois. 17 8
Château de Loriol Le château de Loriol, à Confrançon, transmis au sein de la même famille pendant 21 générations, permet de monter sur l’un des rares donjons subsistants du XIVe siècle. La construction du château a évo- lué autour d'une cour centrale, l'ensemble étant entouré de douves franchies par deux ponts. L'aspect actuel reflète les différentes évo- lutions commandées par l'histoire : d'abord les impératifs de protec- tion pendant la période féodale, les guerres de religion et les conflits entre les Ducs de Savoie (anciens souverains de Bresse) et les rois de France, et ensuite lieu de résidence percé de vastes fenêtres par où pénètre la lumière. Le château est entouré d’un écrin de verdure où sont plantés quelques arbres remarquables. Château de Fléchères Si l’on poursuit sa route plus au sud, le château de Fléchères, entre Dombes et Val de Saône, mérite le détour pour son décor intact de villa à l’italienne et ses extérieurs partagés entre jardin à la française et parc à l’anglaise. Dans le rétro... Plusieurs châteaux dominaient la plaine de Bresse : château de Conflans (Corveissiat), de Balvay (Leyssard), Bourcia, Chevreaux, Toulongeon (Germagnac) ou de Jasseron pour n’en citer que quelques-uns. On peut au- jourd’hui admirer les ruines de ces édifices en se promenant. Durant la seconde Guerre mondiale, la Résistance se fait particulièrement active dans le Revermont. En repré- sailles, plusieurs villages sont incendiés en juillet 1944, à tel point que la lueur était visible dans toute la Bresse. Le site du Grand Brûle, au-dessus de Chevignat, est aujourd’hui encore un témoin de cette dramatique tranche d’histoire, tout comme le château de Bohas qui connut également des heures sombres pendant le conflit. 18
Villages fleuris du Revermont de villes en villagesmière Plusieurs routes touristiques invitent à parcourir le département de l’Ain, à la rencontre de sites, monuments, artisans, traditions, produits de terroir et paysages. Cette itinérance permet de visiter SUR LA petites villes et charmants villages, dans l’agglomération de Bourg-en-Bresse et alentour. Sugges- tions non exhaustives... ROUTE... Les premiers contreforts du Jura au-dessus de Bourg-en-Bresse sont émaillés de villages de charme, où bâtis de pierre et espaces naturels préservés offrent de beaux contrastes chromatiques aux photographes. Très attentifs à leur cadre de vie, les résidents et les communes du Revermont soignent particulièrement le fleurissement des villages, offrant ainsi aux visiteurs un parcours reposant et coloré. Lavoirs, églises, mais aussi châteaux comme à Meillonnas, sont à découvrir le temps d’une halte. Au fil de ce parcours, une étape au musée du Revermont à Cuisiat, propose de mieux comprendre l’identité de ce territoire de petite montagne : salle de classe d’époque Jules Ferry, exposition "Être enfant en Revermont" mais aussi potager et verger conserva- toires. LE + : un circuit cyclotouristique balisé permet de découvrir ces sites et paysages. Zoom sur ... Treffort village médiéval niché sur les hauteurs Village de caractère, qui a gardé son plan mé- diéval, Treffort établit la jonction entre la Bresse et le Revermont. Treffort est cité dès 974 (Trefortium) avec la construction de la première maison forte, mais il ne fait aucun doute que ce site ait été habité par l’homme bien avant. 19
Seigneurie des Comtes de Bourgogne, puis des Sires de Coligny à qui l’on doit la construction du château coiffé de huit tours en haut du vil- lage (disparu en partie), Treffort est doté au début de la période savoyarde (XIIIe siècle) de remparts percés d’au moins six portes et de plus de trente tours dont on voit encore les vestiges. En 1601, Treffort est, comme la Bresse, rattaché au royaume de France. La vigne a aussi modelé ce village pendant plus de 1 000 ans jusqu’à l’arrivée du phylloxé- ra. Aujourd’hui l’AOP Comté remplace le "p’tit vin des Cavets" dans l’économie agricole du territoire. Une visite de Treffort passe indéniablement par son église et sa Halle du XIVe siècle, ses fon- taines, et ses ruelles pour admirer l’habitat vi- gneron : la rue du fiscal, la Traboule et la rue Ferrachat avec ses belles façades. Meillonnas village d’art Niché au pied du Revermont, le village médiéval de Meillonnas, avec ses maisons de pierre et colombages, doit sa renommée à la faïence que l'on fabrique depuis 1760. Cet ancien bourg fortifié possède encore son imposant château et quelques tours de son enceinte. Celui-ci aurait été bâti aux alentours de 1350 sur les vestiges d’un village primitif. L’église de Meillonnas contient quant à elle de remarquables fresques de la fin du XIVe siècle et du début du XVe siècle. Depuis l’époque gallo-romaine, le village de Meillonnas est as- socié à une tradition de fabrication de céramique (carron, terre vernissée), qui est diffusée dans toute la région et au-delà de Lyon. C’est en 1760 que la famille Marron fonda la manufac- ture de faïences dans leur château, dont ils seront propriétaires jusqu’en 1839. Une spécialité que l’on ne risque pas d’oublier en se promenant dans ce village où les plaques de rues sont en faïence. Voir page 25 également. Meillonnas connut également son heure de gloire au XXe siècle puisqu’il fut, de 1954 à 1965, l’ultime port d’attache de Roger Vailland (Prix Goncourt 1957), inhumé dans le cimetière du vil- lage. 20
Quelques autres villages à découvrir chemin faisant…ère SUR LA Saint-Trivier de Courtes ROUTE... vestiges des remparts et du château, des maisons à colombages et l’une des rares car- ronnières toujours visibles aujourd’hui où l’on fabriquait encore des carrons puis des briques au début du XXe s. Salavre blottie dans un vallon entre les roches calcaires du Revermont, permet d’admirer la pierre du Revermont. Fontaines et lavoirs, maisons et caves voûtées témoignent du passé viticole de la commune Journans sur le versant ouest du massif du Revermont, a su préserver l’architecture traditionnelle des maisons vigneronnes en pierre, avec leurs caves voutées et leurs escaliers. Revonnas la commune voisine conserve, elle, de beaux vestiges du Moyen Âge. 21
Chez nos voisins... Pérouges classée parmi les Plus beaux villages de France, est située sur un promon- toire du plateau de la Dombes. Les vieilles maisons de pierre et les rues pavées content l’histoire de cette ancienne cité de marchands, d’arti- sans et de gens de terre. Une application permet de visiter librement la cité. Gratuite, proposée en français et en anglais, elle invite les touristes à effectuer un parcours d’une vingtaine de minutes. Châtillon-sur-Chalaronne Citée dans les Plus beaux détours de France et labellisée ville 4 fleurs, elle est l’un des fleurons de la Dombes. Ses halles du XVe siècle, la porte de Villars, les ponts fleuris et les maisons à colombages lui confèrent un charme indéniable. Lors de la visite de cette petite ville, une halte au musée animé du train miniature s’impose : un kilomètre de rails invite au voyage entre Lyon et la Provence en passant par les Alpes. Maquettes et animations ferroviaires et routières émerveillent petits et grands. Un autre musée de la région dédie ses collections au monde ferroviaire : le musée du Cheminot, à Ambérieu-en-Bugey. Ambronay Trévoux Ars-sur-Formans Son abbaye bénédictine retrace mille ans d’histoire. Fondée au temps de Char- le siège du pouvoir Un haut lieu de lemagne, elle propose un parcours de Trévoux fut la capitale de la principauté pèlerinage visite complet, du cloître gothique aux de Dombes. La visite de la ville, du châ- Ars-sur-Formans draine un important tou- tours de défense en passant par l’abba- teau et de la salle d’audience de l’an- risme religieux, en hommage au Saint tiale. cien Parlement apporte un éclairage Curé d’Ars. Jean-Marie Vianney a mar- sur l’histoire prestigieuse de cette souve- qué l’histoire ; la visite de la basilique Le site est également fameux au-delà raineté, directement liée à la grande his- Sainte-Philomène, de sa maison restée des frontières pour son festival de mu- toire de France. en l’état et labellisée Maison des illustres, sique baroque qui se tient chaque an- du monument de la rencontre et des née en septembre et octobre. Le siège du Parlement de Dombes date divers sites de la commune permettent du XVIe siècle et fut initialement installé à de mieux cerner ce personnage hors du ORIGINAL Lyon. C’est à la fin du XVIIe siècle qu’il est commun. diverses visites du site sont proposées dont déplacé à Trévoux. une étonnante visite sensorielle. NOUVEAU Fin 2019 le musée de cires réalisées par Gré- vin et consacré au Seint-Curé d'Ars a réouvert. 22
Rencontrepersonnages avec quelques célèbresè re Écrivains, militaires, scientifiques, politiques, artistes : nombre de femmes et hommes célèbres sont nés ou ont vécu dans la région de Bourg-en-Bresse. Parmi eux, citons Nicolas Faret (co- HISTOIRE fondateur de l’Académie française), Gustave Doré (dessinateur, illustrateur et peintre, dont certaines œuvres sont exposées au musée de Brou), ou plus contemporains : Laurent Gerra D'HOMMES (humoriste et imitateur), Luc Jacquet (réalisateur), ou encore Lionel Nallet (rugbyman). Faisons connaissance de manière plus poussée avec trois personnages marquants pour la France, leur époque et nous encore aujourd’hui. Xavier Bichat Médecin (1771 à Thoirette – 1802 à Paris) Célèbre médecin, natif de l’Ain, il a travaillé à l’hôtel-Dieu de Bourg-en-Bresse. Pionnier de l’anatomie moderne, il est à l’origine d’une considérable avancée de la médecine en seulement onze ans de carrière ! Son nom a été donné à un grand hôpital pari- sien et figure sur la Tour Eiffel. Edgar Quinet (1803 à Bourg-en-Bresse - 1875 à Versailles) Écrivain, philosophe, historien, et député de l'Ain, il fut un grand républicain. Il est à l’origine de la laïcité de l’école française et de l’accès à l'enseignement supérieur pour les filles. Son militantisme en faveur de l'école laïque, gra- tuite et obligatoire inspira Jules Ferry. L’un des lycées de la ville porte d'ailleurs son nom. 23
Joseph Jérôme LeFrançois, dit De Lalande Astronome (1732 à Bourg-en-Bresse – 1807 à Paris) Né à Bourg-en-Bresse, au n°8 de l’avenue Al- sace Lorraine, Jérôme Le François de Lalande est un éminent astronome du siècle des Lu- mières. Il publie une édition corrigée des tables d’Emond Halley, donne près de 250 articles sur l’astronomie, les mesures et la franc-maçon- nerie à l’Encyclopédie de Diderot et D’Alem- bert, réalise un travail mémorable sur l’orbite de Vénus et publie même un traité d’hydrologie, une somme sur la navigation intérieure en tout temps et sur tous les continents, qui fait encore autorité. Membre de l’Académie Française des Sciences, il est directeur de l’Observatoire de Paris et tient la chaire d’astronomie du Collège de France pendant près de 45 ans. Il participe à la création du calendrier républicain, à celle du Grand Orient de France et à celle du Bu- reau des Longitudes. À Bourg-en-Bresse, il crée la Société d’émulation de l’Ain en 1755 (société savante toujours existante), fait construire un observatoire (encore visible) et installe un cer- tain nombre de cadrans solaires dans la ville (dont celui de l’Hôtel de Ville). Son nom est ins- crit sur la Tour Eiffel à Paris. En pratique De nombreuses offres de visite sont disponibles pour l’ensemble des sites et monuments évoqués mais également d'autres lieux culturels : • Visites guidées : La plupart des sites proposent des visites guidées du printemps à l’automne inclus, parfois à l’année, à dates régulières et/ou sur demande. Toutes les dates sont disponibles sur www.bourgenbressetourisme.fr ou sur simple demande à l’Office de tou- risme, 6 avenue Alsace Lorraine, 01000 Bourg-en-Bresse / 04 74 22 49 40 • Visites pour les groupes : Des visites sont généralement proposées toute l’année sur réservation préalable pour les groupes dans ces monuments et communes. Informations auprès du service réceptif de l’Office de tourisme : 04 74 22 49 40 ou www.groupes.bourgenbressetourisme.fr • Des supports spécifiques viennent compléter l’offre : - Guide de visite libre pour parcourir à son gré Bourg-en-Bresse, les routes de la Bresse, de la Dombes et du Bugey - Géocaching, sous réserve de télécharger l’application officielle sur son Smartphone équipé de GPS, pour trouver des caches placées à proximité des sites majeurs de la région. 24
Les faïences s de Meillonnass de lumière Elles sont issues d’une tradition de fabrication de céramiques utilitaires connues depuis DES l’époque gallo-romaine grâce à la qualité de la terre locale et à la présence d’eau. Cet artisanat a été relancé en 1760 dans cette commune revermontoise (voir p. 20) par le baron SAVOIR-FAIRE de Meillonnas. Les décors fleuris, la couleur verte sur fond blanc, et le rose manganèse posés à main levée, À FAIRE SAVOIR sont des marques typiques de ces créations. De belles pièces sont à admirer notamment au musée de Brou et au musée du Revermont. 25
Les émaux bressans s des bijoux éternels Un seul bijoutier à conservé la fabrication artisanale des émaux bressans : la bijouterie DES Jeanvoine, dans le centre-ville de Bourg-en-Bresse (avenue Maginot & rue Thomas Riboud). Mis en lumière en 1397 à l’occasion d’une commande d’Amédée VIII de Savoie à Maître SAVOIR-FAIRE Guillaume, émailleur à Bourg-en-Bresse, pour décorer son épée, les émaux bressans connurent leur âge d'or à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ornements des À FAIRE SAVOIR princesses et des aristocrates, les délicats bijoux se démocratisèrent rapidement pour offrir leur raffinement aux belles des villes et des champs, bien au-delà de leur Bresse d'origine. La spécificité du bijou en émail bressan réside en son décor, avec une rosace centrale en or collée sur l’émail coloré, perlée de délicates gouttes d’émail et entourée de paillons ou rin- ceaux d’or. Toutes les créations, bagues, montres, boucles d’oreilles, pendentifs ou même muselets, sont, encore aujourd’hui, entièrement réalisées à la main, un travail minutieux synonyme de pas- sion récompensé par le label Entreprise du Patrimoine Vivant en 2006. Les émaux bressans ont su se renouveler pour être dans l’air du temps : tout en respectant les lignes originelles, de nouvelles couleurs (23 nuances sont aujourd’hui proposées) et de nouvelles formes ont fait leur apparition, relan- çant ainsi la mode de porter ces bijoux.
Hervé Jeanvoine Émaux bressans Jeanvoine à Bourg-en-Bresse Si j’étais un objet… je serais un instrument horaire Si j’étais une sculpture… je serais la Statue de la Liberté Si j’étais un outil… je serais des brucelles1 Si j’étais une matière-matériau… je serais de l’acier Si j’étais une couleur… je serais le rouge Si j’étais une forme… je serais ronde Si j’étais une décoration… je serais une décoration d’intérieure Si j’étais un plat… je serais des crustacés Si j’étais une région… je serais Auvergne-Rhône-Alpes " Entre savoir-faire et coutume, les artisans de la région de Bourg-en-Bresse perpétuent un riche héritage et partagent 1 : pincettes utilisées pour des travaux de précision leur passion. Création, texte, propriété intellectuelle : Bourg-en-Bresse Destinations - Office de tourisme Novembre 2019 " Texte & coordination : Anne Pagnotte-Biel OTBBB // Graphisme & maquette : Marine Laubriat OTBBB & Anne Czwiekala OTBBB © Crédits photo : Couverture : © JP Poupon Arcom Design ©DR ; ML / GT / RT / AP / EP / LC / AC / VC OTBBB ; JP Poupon Arcom Design ; S. Fournier La Belle Rencontre ; FX.Driant ; C.Bertrand ; S/Buathier ; F.Lechelle ; A. Perier / D. Gillet Aintourisme ; JJ.Pauget Ville de Bourg-en-Bresse ; C. Monfray MRB ; S.Fonchin ; C.Gerbe-Servettaz ; JP. Tridon ; L. Deletang PCB ; G.Bret CDT Ain ; Studio Thyx ; A.Gaubert ; Domaine du Champ Bressan RT ; C.Thieux ; F.Lechelle ; Château Flechères ; OT St Trivier de Courtes ; Sanctuaire Ars ; B. Riche CCRAmbronay; Despalles ; S.Ravoux ; G.Drevet ; JM. Albert ; CI. Van Ryssel ; S.Cornibert ; E. Brenckl ; MJC ; Le Zoom ; La ferme à Jazz ; La Tannerie. N° SIRET : 77930508500028 ROVS : IM001110011 RC Pro : Axa France Iard Garantie financière : Groupama Assurance crédit.
Les sabots bressans s un savoir-faire rarectacles de lumière Initiés par l’ancien sabotier du village de Lescheroux, les sabotiers perpétuent cette tradition bressane. Les sabots, à coussins ou à bretelles, étaient en effet les "chaussures" traditionnelles DES d’antan de la région. SAVOIR-FAIRE Ils sont désormais exposés dans les fermes bressanes converties en écomusées (voir p. 12) et portés par les groupes folkloriques bressans pour leurs démonstrations de danses et chants À FAIRE SAVOIR traditionnels, en costumes bressans du XIXe siècle. La visite de l’atelier1 des années 30 propose une présentation manuelle et mécanique pour comprendre la fabrication de sabots en bois. 1 : sur réservation pour les groupes essentiellement. 28
Les meubles bressans s une ébenisterie d'art ctactacles de lumière Autre travail du bois réputé en Bresse : l’ébénisterie pour fabriquer les fameux meubles bres- DES sans. Inspiré du style Louis XV, construit à partir de plusieurs essences de bois (merisier, noyer, frêne…) et orné de motifs issus de la flore locale, le mobilier traditionnel s’articule autour des SAVOIR-FAIRE pièces essentielles que sont l’armoire, le vaisselier et l’horloge. À FAIRE SAVOIR Ateliers et antiquaires sont ouverts au public pour présenter ce savoir-faire qui est aussi à découvrir dans les musées et fermes-musées de la région. LE + : L’artisanat a la part belle dans l’Ain et certains artisans d’art sont réputés, à l'instar de quelques Meilleurs Ouvriers de France. De nombreux artisans passionnés partagent leur pas- sion : ils sont à rencontrer en parcourant les Routes touristiques de la Bresse, de la Dombes et du Bugey ainsi que la route des villages fleuries du Revermont. Parmi les haltes à prévoir sur ce parcours : • les Soieries Bonnet à Jujurieux, musée dédié à la vie et aux créations des canuts, ces soyeux qui ont fait la réputation de la région lyonnaise. • Bourg-en-Bresse a inauguré en 2018 une rue dédiée aux métiers d’art. La rue Thomas Riboud accueille ainsi les Émaux bressans (cf p. 26) mais aussi des ateliers-boutiques : encre de Chine, céramique, mar- quetterie, cuir, mobilier, textile, poterie, design végétal. Au-delà de cette rue artistique, luthier, maître verrier mais aussi JLK, fabricant artisanal de boules à neige, contribuent à façonner une belle image en France comme à l’étranger pour une destination aux doigts d’or 29
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