Eeece EMPLOIS, COMPÉTENCES ET FORMATIONS LIÉS AU DÉPLOIEMENT DE LA FIBRE OPTIQUE 2017-2019 - FIEEC

 
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                                    2017-2019

             EMPLOIS,
       COMPÉTENCES
      ET FORMATIONS
LIÉS AU DÉPLOIEMENT
 DE LA FIBRE OPTIQUE
           Synthèse des deux études portant
                 sur la mise à jour des besoins
    et l’analyse de la demande en formation
Eeece EMPLOIS, COMPÉTENCES ET FORMATIONS LIÉS AU DÉPLOIEMENT DE LA FIBRE OPTIQUE 2017-2019 - FIEEC
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SIGNATAIRES DE L’ACCORD-CADRE NATIONAL D’ENGAGEMENT
DE DÉVELOPPEMENT DE L’EMPLOI ET DES COMPÉTENCES (EDEC)

                        OPCA

                     PARTENAIRES
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     SOMMAIRE

7    EXECUTIVE SUMMARY (RÉSUMÉ)

11   LES ENJEUX DU DÉPLOIEMENT
     DE LA FIBRE OPTIQUE

23   LA SITUATION ACTUELLE EN MATIÈRE
     D’EMPLOIS, DE COMPÉTENCES ET DE
     FORMATIONS

35   LES PROJECTIONS DES EMPLOIS
     ET FORMATIONS NÉCESSAIRES

41   LES PRÉCONISATIONS
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7

EXECUTIVE
 SUMMARY
8

    Le déploiement de la fibre optique sur le territoire
    français mobilise un nombre croissant de professionnels
    compétents. Pour préparer leur formation et leur
    recrutement, les pouvoirs publics et les professionnels ont
    réalisé cette étude, destinée à évaluer qualitativement et
    quantitativement les besoins en emplois et en formations
    jusqu’en 2025.

    ENJEUX

    Afin de répondre au défi du déploiement de la fibre optique
    en France destiné à satisfaire les besoins liés aux nouveaux
    usages numériques, les pouvoirs publics, Objectif fibre
    et les branches professionnelles concernées ont engagé
    dès 2013 une première étude prospective axée sur le
    développement de l’emploi et des compétences dans le
    secteur de la fibre optique.

    Pour approfondir les orientations à prendre, en vue d’un
    déploiement massif de la fibre optique jusqu’à l’abonné,
    les partenaires ont réalisé en 2017 cette nouvelle étude,
    destinée à mettre à jour les besoins en emplois, en
    compétences et en formations.

    Les hypothèses retenues sont celles prévues par le Plan
    France Très Haut Débit jusqu’en 2022, puis un déploiement
    à un rythme soutenu en zones moins denses (ZMD)
    publiques, selon les hypothèses du Centre d’études et
    d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et
    l’aménagement (CEREMA) jusqu’en 2025.

    LA SITUATION ACTUELLE

    Plusieurs métiers très différents et à forte qualification sont
    sollicités chez les installateurs pour le déploiement du FttH.
    Les besoins en compétences apparaissent importants dans
9

l’ensemble des métiers, certains étant particulièrement en
tension de recrutement.

La gestion des ressources humaines constitue un enjeu
central (difficulté d’attractivité des métiers, politiques
offensives de recrutement, promotion de la mobilité
interne et de la polyvalence, intérim…)
En matière d’offre de formation (formations certifiantes,
stages courts), celle-ci apparaît complète avec 6 diplômes
préparant aux métiers de la fibre optique et près de 190
organismes de formation.

LES PROJECTIONS

Le nombre d’emplois nécessaires dépasse 22 000 en 2021.
Afin de pourvoir ces emplois, il faudra chaque année
mobiliser en moyenne 3 800 nouveaux entrants dans la
fibre optique.

LES PRÉCONISATIONS

Soutenir pragmatiquement les TPE/PME dans leur
gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
(ex. ingénierie opérationnelle de GPEC dédiée à la fibre
optique, programme de diagnostics GRH dédiés, gestion
de l’employabilité durable des personnels mobilisés…)
Adapter avec agilité l’offre de formation aux contraintes du
terrain (ex. accessibilité de l’offre de formation certifiante,
parcours complets d’accès à l’emploi pour les jeunes et
les demandeurs d’emploi, attractivité de la formation pour
les salariés des TPE/PME, mise en cohérence de l’offre de
plateaux techniques).
10
11

     LES ENJEUX
DU DÉPLOIEMENT
     DE LA FIBRE
        OPTIQUE
12

     Relever le défi du déploiement de la fibre
     optique en France : l’engagement des
     partenaires publics et professionnels

     Le Plan France THD est un projet de grande envergure,
     structurant pour le développement économique et social
     de la France.

     Entre 2012 et 2016, le volume de fibre déployé sur le
     territoire a été multiplié par 4,5. Ce volume pourrait être
     multiplié par 7 entre 2012 et 2019.

     Le succès de l’opération dépend pour beaucoup de la
     capacité à mobiliser chez les installateurs, en temps et en
     nombre suffisant, les collaborateurs détenant toutes les
     compétences exigées.

     Or, la formation est la clé d’accès à ces compétences.

     C’est pourquoi les pouvoirs publics, Objectif fibre et
     les branches professionnelles concernées ont engagé
     dès 2013 une première étude prospective axée sur le
     développement de l’emploi et des compétences dans le
     secteur de la fibre optique.

     Cette étude a débouché sur un plan d’actions dont la mise
     en œuvre opérationnelle s’est concrétisée en 2016 par la
     signature d’un accord d’engagement de développement
     de l’emploi et des compétences (EDEC). Cet EDEC porte
     sur l’ensemble de la filière : opérateurs, équipementiers et
     installateurs.
13

Pour approfondir les orientations à prendre,
les partenaires ont réalisé en 2017 cette
nouvelle étude, destinée à mettre à jour les
besoins en emplois, en compétences et en
formations.

Cette étude est une actualisation de celle conduite en
2013, élargie aux métiers du déploiement horizontal1 de la
fibre, et complétée par une analyse de l’offre de formation
et de son adéquation aux besoins.

Elle a consisté en la réalisation de plusieurs travaux :
• entretiens avec des opérateurs et installateurs,
• modèle de simulation des besoins en emplois, en
  recrutement et en formation,
• inventaire de l’offre et des pratiques de formation,
• entretiens avec des organismes de formation spécialisés
  dans la fibre optique,
• appréciation des capacités des plateaux techniques
  actuels.

Elle couvre les emplois spécifiques aux installateurs sur la
période de 2017 à 2025.

Le modèle de projection traite le large périmètre :
• Du NRO (nœud de raccordement optique) jusqu’à la
  prise abonné,
• dans les logements, mais aussi dans les entreprises,
• dans les 3 « zones » du déploiement : ZTD (zones
  très denses), ZMD privées (zones moyennement
  denses privées, ex appel à manifestation d’intention
  d’investissement AMII) et ZMD publiques (ex réseaux
  d’initiative publique RIP).

1
    Opérations de génie civil et de tirage de câble
14

                   Fibre jusqu’à l’abonné : vers un déploiement
                   massif et industrialisé

     PBO : POINT DE BRANCHEMENT OPTIQUE
     Le PBO est le noeud    LES MÉTIERS
                                    de la boucle   DE L’INFRASTRUCTURE
                                                        locale optique mutualisée             PASSIVE
                                                                                                    (BLOM)    THDsitué au plus près des
     logements et Les  locaux      à étapes
                          différentes usage      professionnel,
                                            du déploiement              à partir
                                                            et du raccordement       duquel
                                                                                font appel       sont réalisées
                                                                                           à des compétences            les opérations de
                                                                                                               spécifiques
             dans les domaines des études, de la négociation et des travaux (comprenant les travaux d’opération et de maintenance)
     raccordement       final. Dans les immeubles collectifs, le PBO est généralement installé dans
     les boitiers d’étage de la colonne montante. En dehors des immeubles collectifs, le PBO
     est généralement installé en façade, en borne, en chambre de génie civil ou sur poteau. Par
     convention, le PBO est rattaché à un unique sous répartiteur optique (SRO ).

                                                                                 DTIo : Dispositif de Terminaison Intérieur optique
                                                                                 PBO : Point de Branchement Optique
                                                                                 NRO : Noeud de Raccordement Optique
                                                                                 PM : Point de Mutualisation
                                                                                 SRO : Sous Répartiteur Optique
                                                                                 ZTD : Zone Très Dense
                                                                                 Ordre de grandeur des distances
                                                                                 NRO-PM : jusqu'à 15 km
                                                                                 PM-abonné : jusqu’à 3 km

     DTIo : DISPOSITIF DE TERMINAISON                                    PM : POINT DE MUTUALISATION
     INTÉRIEUR OPTIQUE                                                   Point d’extrémité d’une ou de plusieurs
     Le DTIo est l’élément optique passif situé                          lignes d’opérateurs, au niveau duquel la
     à l’intérieur du logement ou local à usage                          personne établissant ou ayant établi dans
     professionnel qui constitue la frontière entre                      un immeuble bâti ou exploitant une ligne de
     la BLOM, qui relève de la responsabilité de                         communication électronique à très haut débit
     l’opérateur de réseau et la desserte interne                        en fibre optique donne accès à des opérateurs
     du local, qui relève de la responsabilité de                        à ces lignes en vue de fournir des services de
     l’abonné. Le DTIo est généralement placé au                         communication électroniques aux utilisateurs
     niveau du tableau de communication, dans                            finaux correspondants conformément à
     la gaine technique du local. Il matérialise le                      l’article L. 34-8-3 du code des postes et des
     point optique connectorisé au niveau duquel                         communications électroniques (CPCE).
     est raccordé l’équipement actif optique fourni                      Source : Norme 90486 version 2018
     par l’opérateur à son abonné.
15
ZTD (Zones Très Denses) : l’ARCEP définit les zones très
denses comme les communes à forte concentration de
population, pour lesquelles, sur une partie significative de
leur territoire, il est économiquement viable pour plusieurs
opérateurs de déployer leurs propres infrastructures, en
l’occurrence leurs réseaux de fibre optique, au plus près
des logements. Le nombre de communes des zones très
denses est de 106, ce qui représente moins de 17% des
logements au plan national.

ZMD privées (zones moyennement denses privées),
précédemment dénommées AMII (Appel à Manifestation
d'Intention d'Investissement) : zones au-delà des zones
très denses dans lesquelles un ou plusieurs opérateurs
privés ont manifesté leur intérêt pour déployer un réseau
en fibre optique FttH (de l'anglais : Fiber to the Home, ce
qui signifie « Fibre optique jusqu'au domicile»).

ZMD publiques (zones moyennement denses publiques) ;
Précédemment dénommées RIP (Réseaux d'Initiative
Publique) : dans les territoires ruraux, les collectivités
territoriales déploient des réseaux publics mobilisant
plusieurs types de réseaux d’accès à Internet dont le
FttH. Propriété des collectivités territoriales, ces réseaux
d’initiative publique proposent des services aux particuliers
et entreprises par des fournisseurs d’accès à Internet (FAI).

QU’EST-CE QUE LA FIBRE OPTIQUE ?
Entourée d’une gaine protectrice en plastique, la
fibre optique est un fil en verre plus fin qu’un cheveu
permettant de transporter des données par le biais d’un
signal lumineux. Celle-ci permet de transmettre des
quantités de données à la vitesse de la lumière, quasiment
sans limitation de débit. En effet, à la différence du
cuivre, le débit n’est quasiment pas altéré par la distance
et peut être symétrique, c’est-à-dire identique pour la
réception (débit descendant) et l’envoi de données
(débit ascendant).
16

     Le déploiement des réseaux de collecte en fibre optique a
     débuté dans le milieu des années 80.

     Le déploiement de la fibre optique sur de longues distances
     est désormais un process très maîtrisé.

     La fibre optique est une technologie aujourd’hui
     largement répandue pour connecter les entreprises,
     les établissements publics (hôpitaux, collèges, lycées,
     universités, centres de recherche…) et pour permettre le
     développement d’une nouvelle génération de services et
     d’équipements publics : réseaux d’éclairage intelligents,
     réseaux de vidéosurveillance…

     Le déploiement de la fibre jusqu’à l’abonné (réseaux de
     desserte dits FttH) est intervenu dans un deuxième temps.

     Il vise à renouveler à terme la boucle locale en cuivre
     existante par une infrastructure optique de bout en bout.

     Après avoir démarré dans les zones les plus denses du
     territoire national, le déploiement de la fibre optique
     jusqu’à l’abonné est largement engagé dans les zones
     moins denses, tant à travers des déploiements des
     opérateurs privés (dans les « ZMD privées ») que par
     l’engagement des premiers réseaux d’initiative publique
     initiés par les collectivités territoriales (dans les « ZMD
     publiques »).

     La fibre optique jusqu’à l’abonné a imposé de réfléchir à
     de nouveaux modèles de déploiement intégrant, outre la
     partie horizontale (opérations de génie civil et de tirage de
     câble), la partie verticale (raccordement des immeubles et
     des maisons individuelles, d’une part, et raccordement des
     abonnés, d’autre part).

     Source Objectif fibre
FOCUS SUR LE PLAN FRANCE TRÈS HAUT DÉBIT                                 17

            2013-2022 : 10 ANS POUR ÉQUIPER
         100% DU TERRITOIRE EN TRÈS HAUT DÉBIT

Lancé en février 2013, le Plan France Très Haut débit vise à couvrir
l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici 2022.

Il a pour but de proposer un accès performant à Internet à l’ensemble
des logements, des entreprises et des administrations. L’ambition
du gouvernement est d’ici 2022, de doter tous les territoires de la
République d’infrastructures numériques de pointe, en offrant des
accès à très haut débit (>30 Mbit/s).

Pour atteindre cet objectif, il mobilise un investissement de
20 milliards d’euros en dix ans, dont 3,3 milliards d’euros de l’État,
pour déployer les infrastructures de l’Internet très haut débit sur
tout le territoire.

Ce Plan, unique en Europe, représente un défi inédit qui vise à :
• renforcer la compétitivité de l’économie française et l’attractivité
  de la France par le raccordement prioritaire en fibre optique des
  zones d’activité économique,
• rendre possible la modernisation des services publics sur
  l’ensemble du territoire, y compris dans les zones rurales et de
  montagne, en apportant un accès à Internet performant aux
  administrations, établissements scolaires, hôpitaux, maisons de
  santé, maisons de l’emploi, etc.,
• donner accès aux usages numériques à tous les citoyens.

Deux moteurs complémentaires permettront de couvrir l’intégralité
du territoire en très haut débit.

Historiquement, les grands projets d’infrastructure ont été déployés
dans les grandes villes, avant de s’étendre dans les zones rurales
plusieurs dizaines d’années plus tard (réseau d’électricité, réseau
téléphonique).
Le Plan France Très Haut Débit a été pensé comme un projet
décentralisé, s’inscrivant dans une stratégie nationale, et mobilisant
l’ensemble des acteurs du secteur privé et public, pour le
déploiement des nouveaux réseaux très haut débit sur l’ensemble
du territoire.
18

     Pour atteindre cet objectif, il mobilise un investissement de
     20 milliards d’euros en dix ans, partagé entre les collectivités
     territoriales, l’État et les opérateurs privés qui déploient en même
     temps :
     • Dans les territoires ruraux, les collectivités territoriales déploient
       des réseaux publics mobilisant plusieurs types de réseaux d’accès
       à Internet (FttH, amélioration des débits sur le réseau ADSL,
       satellite, Wimax, 4G). Propriété des collectivités territoriales,
       ces réseaux d’initiative publique proposent des services aux
       particuliers et entreprises par des fournisseurs d’accès à Internet
       (FAI). Les recettes d’exploitation et le cofinancement issus de ces
       FAI permettront ainsi de financer la moitié de l’investissement (13
       à 14 milliards d’euros). La seconde moitié de l’investissement (6,5
       milliards d’euros) est financée par des subventions publiques, dont
       une enveloppe de subvention de l’État de 3,3 milliards d’euros.
     • Dans les zones urbaines (grandes agglomérations et chefs-lieux
       de département), les opérateurs privés déploient des réseaux de
       fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH). Ils investissent entre 6 et 7
       milliards d’euros et s’engagent à réaliser ces déploiements d’ici à
       2020 dans le cadre de conventions signées avec les collectivités
       territoriales concernées et l’État. Ces zones, dites conventionnées,
       concernent 3 600 communes et 55% de la population.

     Le Plan France Très Haut Débit est financé dans le cadre du
     Programme des Investissements d’Avenir.

     Source France Très Haut Débit
19

Les hypothèses de déploiement retenues
dans le cadre de cette étude

Pour l’horizon 2022, le scénario retenu reprend les objectifs
affichés par le Plan France Très Haut Débit.

Le Plan France Très Haut Débit en date du 28 février 2013 se
fixe comme objectif une «couverture intégrale de la France
en très haut débit d’ici à 10 ans […] très majoritairement
en fibre optique jusqu’à l’abonné» ; ainsi les hypothèses
retenues pour 2022 sont :
• une couverture de 80% en 2022, soit 28 millions de prises
  raccordables FttH,
• une pénétration (taux de prises effectivement raccordées
  chez l’abonné) de 60%, soit 16,8 millions d’abonnés.

Pour les années suivantes jusqu’en 2025, le scénario retient
le principe d’un déploiement à un rythme soutenu en ZMD
publiques, selon les hypothèses du CEREMA2 .

Le CEREMA envisage, toutes zones confondues, près de
5 millions de prises déployées sur ces trois années ; ainsi
les hypothèses retenues pour 2025 sont :
• une couverture de 80% en 2022, soit 32,9 millions de
  prises raccordables FttH,
• pénétration de 68%, soit 22,4 millions d’abonnés.

2
 CEREMA, direction territoriale Ouest : « le point sur projets de RIP THD :
3e bilan » mars 2017.

Le CEREMA est un établissement public tourné vers l’appui aux politiques
publiques, placé sous la double tutelle du ministère de la transition
écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires.

L’un des objectifs de ce bilan est de mesurer l’impact des projets de réseaux
d’initiative publique à très haut débit sur la couverture en très haut débit
du territoire national à un horizon proche puisque les premières phases de
déploiement des projets portent dans leur quasi-totalité sur une période
de 5 ans, déjà commencée pour plusieurs d’entre eux.
20

                                                    2025

                               2022               32,9 millions de prises raccordables FTTH ;
                                                  22,4 millions d’abonnées (68%)

                             28 millions de prises
                             raccordables FTTH
                             16,8 millions
                             d’abonnées (60%)

            Prévisions de déploiements FttH en France à l'horizon 2025
              (parc de logements et locaux éligibles, en millions)
            Hypothèse : en 2025, 86% de couverture nationale FttH

     35

     30

     25

     20                ZMD publique
                       ZMD privée
     15
                       ZTD
     10

     5

     0
      2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

              NB : il s’agit non pas de chiffres annuels mais de chiffres cumulés
21

         Prévisions d'abonnés FttH en France à l'horizon 2025
                   (parc à fin d'année, en millions)
     Hypothèse : en 2025, 68% d’abonnés sur les territoires
                           couverts en FttH

25

20

15

10

5

0
 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

        NB : il s’agit non pas de chiffres annuels, mais de chiffres cumulés
22
23

   LA SITUATION
       ACTUELLE
     EN MATIÈRE
   D’EMPLOIS, DE
COMPÉTENCES ET
 DE FORMATIONS
24

                Les métiers du déploiement FttH chez
                les installateurs

                Plusieurs métiers très différents et à forte qualification sont
                mobilisés pour le déploiement.

                                                                                                     Opérations
                                                                                                  et maintenance
                                                                                                  (de l’horizontal)
      Bureau                       Travaux            Tirage           Soudure        Adduction
                  Négociation
     d’études                    publics génie       de câble       raccordement
                    de sites
                                      civil          horizontal

                « L’horizontal » désigne la partie du réseau de fibre
                optique qui se déploie sur l’espace public, du NRO (nœud
                de raccordement optique) jusqu’au point de branchement
                à l’entrée du bâtiment. Pour plus de précision, voir
                l’illustration page 14.

                                                                                 Opération
                         Négociations        Fibrage                          et maintenance
                           syndics        de la colonne       Raccordement
                                                                                (du vertical)
                                           montante             de la prise
                                                                 abonné

                « Le vertical » désigne la partie du réseau de fibre optique
                qui se déploie dans l’espace privé, c’est-à-dire pour un
                immeuble, en colonne montante, et pour une maison,
                dans les limites de la propriété, puis dans les logements/
                bureaux eux-mêmes.
25

       Les besoins en compétences sont importants dans tous
       les métiers, et certains sont particulièrement en tension de
       recrutement.

RESPONSABLE DE BUREAUX D’ÉTUDES

MISSION                               COMPÉTENCES CLÉS
Il ou elle coordonne l’ensemble       • piloter les études techniques d’un
des études de réseaux sur un ou         projet FttH
plusieurs territoires et collabore    • gérer le planning et les budgets
au pilotage du contrat.                 de l’étude
                                      • manager des équipes en mode
                                        projet

PIQUETEUR / EUSE

MISSION                               COMPÉTENCES CLÉS
Il ou elle se rend sur le terrain     • identifier les réseaux existants
afin d’établir un compte rendu        • identifier les contraintes du terrain
permettant de juger la faisabilité    • réaliser les relevés de terrain
de la mise en place d’un réseau.
Il transmet toutes ses informations
aux dessinateurs / projeteurs.

DESSINATEUR / TRICE - PROJETEUR / EUSE

MISSION                               COMPÉTENCES CLÉS
Il ou elle réalise le plan            • coordonner les relevés de terrain
du réseau et les indications          • réaliser les plans en utilisant les
qui permettront l’avancée des           logiciels de dessin spécialisé FttH
équipes de déploiement sur le         • élaborer les dossiers techniques
terrain.                                (DOE...)

      Métier en tension = Nombreux projets de recrutement
       et difficultés à trouver la compétence attendue
26

     NÉGOCIATEUR / TRICE DE SITES

     MISSION                                COMPÉTENCES CLÉS
     Il ou elle négocie les emplacements    • s’assurer de la faisabilité des sites
     de sites (noeuds de raccordement,        vis-à-vis des règles d’urbanisme
     points de mutualisation, etc.) avec    • obtenir les autorisations administratives
     les acteurs concernés (collectivités   • négocier le bail ou la convention
     locales etc.)                          • assurer l’interface avec le client

     POSEUR / EUSE DE CÂBLES

     MISSION                                COMPÉTENCES CLÉS
     Il ou elle déploie physiquement le     • préparer et installer les câbles
     câble optique dans la tranchée.          selon les contraintes du terrain
                                            • dérouler la fibre sur les différents
                                              réseaux (aériens, souterrains,…),
                                              en sécurité (électriques, travaux
                                              en hauteur…)

     MONTEUR / EUSE - RACCORDEUR / EUSE

     MISSION                                COMPÉTENCES CLÉS
     Il ou elle assure les connexions       • réaliser les soudures et les
     nécessaires dans tous les points         raccordements
     techniques du réseau.                  • réaliser    les   mesures  par
                                              photométrie/réflectométrie
                                            • rédiger les rapports

           Métier en tension = Nombreux projets de recrutement
            et difficultés à trouver la compétence attendue
27

La gestion des ressources humaines

Les difficultés d’attractivité sont importantes, notamment
sur les profils de type Bac+2, et cette problématique
s’aiguise avec la montée en puissance des besoins en
ressources humaines. Pour parvenir à doter les postes,
les installateurs mobilisent différentes pratiques de GRH :
recrutement bien sûr, mais aussi polyvalence et mobilité
interne dans l’entreprise, intérim, recours à la sous-
traitance.

Les stratégies de recrutement dans les entreprises sont,
par obligation, plus offensives : démarchage en sortie
d’écoles à des jeunes diplômés ; élargissement des critères
de recrutement pour ouvrir à des profils plus diversifiés,
etc.

La mobilité interne et la polyvalence sont promues chez
ces installateurs, mais rencontrent des freins : la motivation
des salariés n’est pas toujours suffisante et les autres
marchés du BTP sont en reprise marquée d’activité.

L’intérim est une solution pratiquée par tous. Il est en
augmentation, malgré des niveaux plus hétérogènes et
des organisations plus complexes à mettre en place (pour
le départ en formation, le renforcement de l’encadrement,
etc.).

Les questions futures de réorientation des ressources
humaines, une fois le plan fibre très avancé, freinent
aujourd’hui le recrutement de nouveaux collaborateurs.
Un soutien à la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences est ainsi proposé pour surmonter cette
difficulté.
28

     La formation en fibre optique

     Les politiques d’offre de formation

     L’offre de formation est étendue.

     6 diplômes préparent notamment aux métiers de la fibre
     optique3.

     3
       Certains de ces diplômes de la filière Electricité ont changé d’intitulé ces
     dernières années :
     •     le Bac Pro métiers de l’électricité et de ses environnements connectés,
           a remplacé le Bac Pro ELEEC (électrotechnique énergie équipements
           communicants)
     •     le Bac Pro systèmes numériques, a remplacé le Bac Pro SEN (Systèmes
           électroniques numériques)
     •     le BTS systèmes numériques, a remplacé le BTS SE (Systèmes
           électroniques)
29

Il existe, par ailleurs, une quarantaine de titres et certificats
spécialisés dans la fibre optique, accessibles en formation
continue, qui garantissent la détention des compétences par
une évaluation.

Enfin, plus de 150 formations plus courtes de
perfectionnement permettent aux salariés ou demandeurs
d’emploi d’acquérir des compétences complémentaires.

A mi-2017, près de 190 organismes de formation proposent
des formations aux métiers de la fibre optique, avec une
répartition inégale selon les régions.

186 organismes de formation ont pu être recensés, dont 51
sur les deux réseaux publics (AFPA et GRETA).

Cependant l’offre est inégale sur le territoire français.
Elle est, par exemple, moins développée dans les régions
Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté.
Elle l’est davantage en Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.

Environ une trentaine de plateaux techniques étaient
labellisés par Objectif fibre au 31 décembre 2017.
30

     L’offre de formation certifiante est destinée prioritairement
     aux jeunes et demandeurs d’emploi.

     C’est l’offre dominante de la plupart des principaux
     organismes spécialisés.

     Les titres du ministère du travail IRCC et TRCC4 ont
     l’avantage d’une bonne visibilité et d’une polyvalence,
     et sont proposés par un grand nombre d’organismes. Le
     CQP monteur/raccordeur FttH est monté en puissance dès
     son inscription au Répertoire National des Certifications
     Professionnelles (RNCP) et son ouverture aux demandeurs
     d’emploi. Enfin, des organismes de formation et leurs
     partenaires ont déposé au RNCP plusieurs titres à finalité
     professionnelle « propriétaires » dont une partie est
     redondante avec les autres certifications professionnelles.

     Les durées théoriques, relativement longues dans
     certains cas, sont en réalité souvent réduites grâce à une
     sélection rigoureuse en amont de profils détenant déjà
     une partie des compétences. Le découpage en blocs de
     compétences apparaît comme une clé pour mieux diffuser
     ces certifications professionnelles.

     Les distances entre l’organisme de formation et le domicile
     du demandeur d’emploi et/ou l’entreprise sont trop
     importantes, mais certains organismes identifient des
     solutions (plateaux mobiles, etc.). En revanche, le sourcing
     reste problématique, en qualité, volume et planification.

     La certification professionnelle est un point de passage
     obligé pour l’accès aux financements et présente des
     aspects positifs pour les bénéficiaires.

     Les niveaux d’insertion dans l’emploi à 6 mois sont élevés
     (de 70 à 85 % voire jusqu’à 95 %). Les taux de réussite aux

     4
      Ces deux titres professionnels IRCC et TRCC sont devenus respectivement :
     « Installateur de réseaux de télécommunications » (IRT) et « Technicien de
     réseaux de télécommunications » (TRT) par arrêtés du 7 mars 2018.
31

examens des titres peuvent dépasser 90 %. Le succès tient
essentiellement à la mobilisation en amont d’une entreprise
qui recrute, à la sélection rigoureuse des stagiaires et à
l’accompagnement dans la recherche d’emploi.

L’offre de stages courts de perfectionnement vise plus
particulièrement les salariés en poste.

Ces formations sont minoritaires en termes d’activité.
Il apparaît une difficulté de rencontre de l’offre et de la
demande, dans les TPE notamment.

L’offre catalogue ne rencontre pas vraiment son public.
Il est ainsi très fréquent d’adapter cette offre aux besoins
particuliers d’une entreprise. Les volumes sont insuffisants,
et ces demandes spécifiques proviennent d’entreprises
d’une certaine taille.

Le problème viendrait notamment d’un défaut de conviction
(des TPE en particulier) en matière de formation plutôt que
de contenu des formations mais il proviendrait surtout de
contraintes majeures en termes de départ en formation :
mobilisation immédiate des salariés sur un chantier qui
démarre ; effectifs insuffisants pour organiser un départ en
formation ; faible rentabilité des marchés, qui transforme
la formation en un surcoût.

Ainsi, une meilleure adéquation reste à trouver entre les
formats de la formation et les possibilités des entreprises,
en termes de durée, de concentration des contenus sur
les seules compétences véritablement indispensables,
de pragmatisme et d’adaptation aux spécificités des
entreprises.
32

     LES MÉTHODES DE CONSTRUCTION DES PARCOURS

     La sélection en amont par les acteurs de l’emploi

     Malgré l’existence d’outils d’identification des profils
     potentiels et de leurs compétences, les spécificités de la
     fibre optique ne sont pas toujours pleinement connues, ce
     qui conduirait à des sélections imparfaites des demandeurs
     d’emploi.

     Les acteurs de l’emploi et de la formation confirment le
     problème d’attractivité du secteur pour les jeunes et
     demandeurs d’emploi.

     Le positionnement initial par les organismes de formation

     Les organismes entendus semblent bien rodés dans
     le processus de sélection des demandeurs d’emploi
     (passage de tests, entretiens individuels etc.). Il s’agit
     cependant davantage d’un processus de sélection que
     d’individualisation de la formation.

     La certification

     La certification des compétences acquises en fin
     de formation s’appuie sur des processus solides et
     systématiques.

     Le découpage en blocs de compétences, utile pour
     faciliter les accès à la formation, impose cependant une
     démultiplication du processus de certification.
33

L’ÉQUILIBRE     FINANCIER      DES     ORGANISMES        DE
FORMATION

L’investissement matériel

Les investissements pour un plateau, à la hauteur des
exigences requises, sont très élevés : des chiffres de
200 000 € à 300 000 € sont souvent cités, parfois même
400 000 €.

Cependant la mobilisation des financements pour
l’investissement ne semble pas présenter de problème
majeur. Pour autant, rares sont les organismes qui
expriment des projets d’élargissement de leurs plateaux
(sauf plateaux mobiles, nouveaux sous-ensembles).

Le fonctionnement

L’équilibre de financement des sessions n’est pas toujours
aisé, car les formations en fibre optique sont coûteuses
(dont les consommables) et les prises en charges horaires
demeurent limitées. Le nombre de stagiaires par stage
ne peut pas aisément être augmenté compte tenu : de
l’insuffisance de candidats ; de l’impossibilité d’étendre la
zone de « chalandise » car cela contribuerait à augmenter
les déplacements des stagiaires ; des risques d’abaissement
de la qualité si les groupes sont trop nombreux.

La capacité à mobiliser des financements demeure une
préoccupation forte, et doit souvent être assurée par une
combinaison de différentes sources financières.

Une maîtrise insuffisante du développement de l’offre
de formation pourrait renforcer, par une trop grande
concurrence, ces problématiques d’équilibre économique.
34
35

LES PROJECTIONS
     DES EMPLOIS
 ET FORMATIONS
    NÉCESSAIRES
36

                      Le nombre d’emplois nécessaires dépasse
                      22 000 en 2021.

                                                                                      Source : projections Ambroise Bouteille et Associés
     Horizontal

                                                       Opération et
                                                       maintenance Horizontale
                                                       Adduction
                                                       Soudure racc rec Horizontale
                                                       Tirage Horizontal
                                                       Travaux publics GC
                                                       Négociation sites
                                                       Bureau études

     Equivalents temps plein
      et NON PAS nouveaux
     postes ou recrutements

                                                       Equivalents temps plein
                                                        et NON PAS nouveaux
                                                       postes ou recrutements

                                                                                      Source : projections Ambroise Bouteille et Associés
         Vertical

                                                           Opération et
                                                           maintenance Verticale
                                                           Raccordé

                                                           Fibrage col mont

                                                           Négo syndics
37

Un gain significatif de productivité est constaté par rapport
à la première étude réalisée en 2013.

Au moment de la décrue des besoins en ressources
humaines pour le déploiement, des besoins nouveaux
apparaîtront certainement qui pourront prendre le relais :

• l’infrastructure optique pour la 5G, la vidéosurveillance,
  les liaisons spécialisées optiques,
• les réseaux et métropoles intelligentes,
• la domotique et les réseaux d’entreprises,
• l’exploitation et la maintenance des réseaux, qui
  mobiliseront mécaniquement des intervenants à
  compétences renforcées.

Pour doter ces emplois, il faudra chaque
année mobiliser en moyenne 3 800
nouveaux entrants dans la fibre optique

Cela passera par la voie du recrutement, de la mobilité
interne et de l’intérim, avec une pointe à 7 500 en 2021.
         Hypothèses de NOUVELLES prises postes annuelles ventilées selon origine
           (recrutement externe, mobilité interne, polycompétence ou intérim)
                     déploiements FttH totaux (horizontal + vertical)
38

     La simulation du besoin maximal en
     formations conduirait à 1,7 million d’heures
     à sa pointe en 2020

     Cette évaluation du besoin intègre la formation « initiale »
     antérieure à la prise de poste (demandeurs d’emploi
     et apprentissage) et ce, y compris lorsqu’elle n’est pas
     strictement dédiée à la fibre.

                  Hypothèses de nombre annuel d’heures stagiaires
                   déploiements FttH totaux (horizontal + vertical)
39

Sur la base de ces hypothèses, la capacité totale actuelle
des plateaux existants semble suffire à la production des
formations nécessaires au déploiement.

Le taux de remplissage moyen est en effet en 2017 de
l’ordre de 60%. Cependant, il est très variable selon les
organismes :

                                             Plateau occupé à 100 %

                                                       Plateau occupé à 33 %

Un tel constat appelle donc à la prudence quant à la
multiplication de nouveaux plateaux de formation.
Cependant la question doit être étudiée finement,
notamment dans certaines régions aujourd’hui peu ou pas
équipées, pour éviter les risques de fracture territoriale.
40
41

           LES
PRÉCONISATIONS
42

     1er volet : soutenir pragmatiquement les
     TPE/PME dans leur gestion prévisionnelle
     des emplois et des compétences (GPEC)

     Il est suggéré pour cela les actions suivantes :

     Mettre en place une ingénierie opérationnelle de
     GPEC inspirée des grands travaux, mais dédiée à la
     fibre optique
     •   Développer des outils de GRH dédiés à la fibre optique,
         tels que cartographie des métiers, fiches métiers, etc.

     Déployer un programme de diagnostics GRH
     spécifiques aux TPE/PME, totalement dédiés
     aux solutions opérationnelles qui fonctionnent
     précisément pour la fibre
     •   Mettre en place pour cela un réseau de consultants
         spécialisés.

     Diffuser aux entreprises et aux acteurs de l’emploi
     des outils de communication favorisant l’attractivité
     des métiers de la fibre
     Cette préconisation s’inscrit dans l’axe communication
     de l’engagement de développement de l’emploi et des
     compétences (EDEC), mais aussi, plus largement, dans
     toutes les actions d’attractivité des métiers, conduites
     par les branches professionnelles. Plusieurs leviers sont
     envisageables pour renforcer cet effort :
     • Réunir les arguments favorables à la fibre optique,
       désamorcer les images négatives, sans pour autant
       escamoter la réalité du métier.
     • Établir des supports de communication attractifs sur les
       métiers, composés de témoignages et d’illustrations
       concrètes.
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• Diffuser ces supports aux entreprises et aux acteurs de
  l’emploi (agences Pôle Emploi, Missions Locales, etc.) et
  de l’orientation (conseillers d’orientation-psychologues,
  conseillers en évolution professionnelle, etc.).

Mobiliser les acteurs du travail temporaire sur
l’identification et la formation d’intérimaires
spécialisés
• Établir un partenariat avec les acteurs du travail
  temporaire, notamment en matière de sélection des
  profils et de formation.

Gérer dès à présent l’employabilité durable des
personnels mobilisés
• Faire accéder à la certification professionnelle (titres,
  certificats, voire diplômes) le plus grand nombre
  possible d’intérimaires, CDD et CDI, afin qu’ils puissent
  garantir la détention de leurs compétences à leurs futurs
  employeurs.
• Préférer une certification professionnelle « multi-réseaux » que
  spécifiquement fibre optique, de façon à ce qu’ils puissent
  aisément intervenir dans d’autres types de réseaux que
  la fibre optique.
• Doter employeurs et management intermédiaire d’une
  grille d’entretien sur les « perspectives d’avenir », afin
  qu’ils abordent en anticipation les parcours professionnels
  avec les salariés actuellement en poste.
• Mettre en place des outils de soutien à la mobilité
  externe, si l’entreprise n’est pas à terme en mesure de
  maintenir l’ensemble des emplois, faute d’autres marchés
  en relais de croissance.
44

     2ème volet : adapter avec agilité l’offre de
     formation aux contraintes du terrain

     Faciliter l’accessibilité (modularisation, etc.) de l’offre
     de formation certifiante (diplômes, titres, certificats
     de qualification professionnelle) et veiller à sa
     cohérence d’ensemble.
     • Mettre résolument en œuvre le découpage en blocs de
       compétences des certifications professionnelles.
     • Rendre accessible toute cette offre de formation
       certifiante au CPF (compte personnel de formation).
     • Eviter la démultiplication des certifications professionnelles
       dédiées à la fibre.
     • Maintenir une offre de formation polyvalente en termes
       de technologie de réseaux, afin que les personnels formés
       puissent aisément travailler dans différents domaines.

     Construire des parcours complets d’accès à l’emploi,
     pour les jeunes et les demandeurs d’emploi
     Une identification et une quantification du besoin en
     recrutement au niveau du territoire permettrait d’aider des
     acteurs de l’emploi et de la formation à calibrer finement
     les volumes de formations à mettre en place.

     Puis au-delà des formations, la construction de parcours
     complets permettrait un accompagnement beaucoup
     plus efficace des stagiaires, de la sélection initiale jusqu’à
     l’insertion dans l’emploi. Plusieurs étapes d’approche pour
     cela :

     • Élargir le sourcing des jeunes et des demandeurs d’emploi :
       développer l’attractivité des métiers de la fibre optique ;
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  mobiliser tous les outils de sélection, y compris sur les
  savoir-être (capacité d’adaptation au monde du travail,
  motivation, etc.) ;
• Positionnement en amont, c’est-à-dire identification des
  compétences déjà détenues (outils largement existants)
  et individualisation de la formation sur les compétences
  restant à acquérir ;
• Accompagnement pendant et après la formation (pour
  augmenter la proximité avec le monde du travail, puis
  soutenir la recherche de l’emploi).

Rendre attractive la formation pour les salariés des
TPE/PME, en valorisant une offre pragmatique et
innovante d’actions courtes et modulaires.
• Convaincre les TPE/PME de l’intérêt de formations moins
  contraignantes que les formations longues, et davantage
  en phase avec leurs pratiques.
• Déployer ainsi auprès d’elles, de manière opérationnelle
  et réactive, une offre de formations courtes et modulaires.
• Mobiliser les innovations technologiques (blended
  learning5, etc.) et pédagogiques (situation de travail,
  formation interne, etc.) pour acquérir les compétences
  au sein de l’entreprise.
• Accompagner les ingénieries des formations visant les
  emplois de la fibre encore peu couverts (notamment
  parce qu’ils présentent des volumes importants).
• Proposer les formations pour accéder aux emplois
  de demain qui relaieront ceux du déploiement de la
  fibre optique (exploitation, maintenance, services aux
  particuliers en matière de maison ou bâtiment connectés,
  nouveaux usages générateurs de flux et de trafic, objets
  connectés, etc.).

5
  Formations mixtes - combinaison de sessions formatives en présentiel et
à distance.
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     Mettre en cohérence l’offre de plateaux techniques
     • maintenir une communication modérée et réaliste
       en matière de volumes de formation, afin d’éviter un
       suréquipement dommageable sur le territoire.
     • encourager les financeurs à conduire des évaluations
       rigoureuses de la faisabilité avant l’ouverture de nouveaux
       plateaux.
     • identifier des solutions permettant de réduire
       l’investissement global (mutualisation, plateaux mobiles).

     À la suite de cette étude réalisée en 2017, plusieurs de
     ces préconisations ont déjà été mises en place par les
     partenaires signataires de l’EDEC et par de nombreux
     acteurs de l’emploi et de la formation.
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                            CONTACTS

Ministère du travail : travail-emploi.gouv.fr

Agence du numérique : agencedunumerique.gouv.fr

FFB, Fédération Française du Bâtiment : ffbatiment.fr

FFIE, Fédération Française des entreprises de génie électrique et
énergétique : ffie.fr

FFT, Fédération Française des Télécoms : fftelecoms.org

FIEEC, Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de
Communications : fieec.fr

FIRIP, Fédération des Industriels des Réseaux d’Initiative Publique :
firip.fr

FNTP, fédération nationale des travaux publics : fntp.fr

SERCE, Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique :
serce.fr

UIMM La Fabrique de l’Avenir : uimm.fr

Objectif Fibre : objectif-fibre.fr

Constructys, OPCA de la Construction : constructys.fr

OPCAIM, Organisme paritaire collecteur agréé de la branche de la
métallurgie : opcaim.com

OPCALIA : www.opcalia.com
© Design and production by EH’Com - Espace Hamelin - Marie VIDAL - mvidal@espace-hamelin.fr - 01 45 05 70 12

Etude réalisée pour le compte des signataires
de l’EDEC par Ambroise Bouteille et Associés :
ambroisebouteille.com et IDATE DigiWorld :
fr.idate.org
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