Endocardite infectieuse - DFASM-1 2019
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Endocardite Infectieuse Lésions ulcéro-végétantes de l’endocarde, en général valvulaire, secondaire à la greffe et à la multiplication d’un agent infectieux (bactérie ou levure), à l’occasion de bactériémies provenant habituellement d’un foyer muqueux.
Généralités • Infection bactérienne systémique, peu fréquente mais grave – 2000 cas/An en France – Mortalité autour de 20 % • Touche les valves cardiaques qui sont lésées de façon grave et irréversible • Complications potentiellement mortelles – Insuffisance cardiaque – Abcès intra-cardiaque – Embolies septiques (cérébrales ++) – Choc septique • Tendance à la récidive • Survient le plus souvent sur valves déjà malades, plus rarement sur valves saines
Physiopathologie • Valves préalablement endommagées • => turbulences hémodynamiques, • => agrégats fibrino-plaquettaires • => Infection secondaire = végétations Colonisation de la Bactériémie transitoire végétation Endocardite à staphylocoque doré Végétation : agrégat dense de microrganismes, Végétation infectée = de thrombus rishe en plaquettes et de leucocytes endocardite
Physiopathologie (2) • Lésion élémentaire : végétation intra-cardiaque infectée = amas de bactéries dans un caillot fibrino-plaquettaire – Mobile avec les valves – Située dans la turbulence du flux sanguin intra-cardiaque – A l’abri des défenses immunitaires et des antibiotiques – Infectée, donnant une bactériémie prolongée – Friable, donnant des embolies septiques à distance (sepsis-abcès + infarctus) • Vers le SNC (AVC fébrile) • Le rein, organes intra-abdominaux • Les extrémités (purpura, faux panaris d’Osler) • Cas particulier des anévrysmes mycotiques = embolies septiques au niveau des vasa vasorum des vaisseaux créant ischémie pariétale : ectasie de la paroi (faux-anévrysme) et évolution vers rupture hémorragique et septique – Responsable de lésions valvulaires avec possible abcès intra-cardiaque, décompensation cardiaque, troubles conduction, troubles du rythme – Source de maladies à complexes immuns (manifestations inflammatoires, immunologiques)
VALVE LESEE VEGETATION STERILE BACTERIE VEGETATION INFECTEE Conséquences LOCALES = EXTRA-CARDIAQUES = MALADIE CARDIAQUE MALADIE SYSTEMIQUE VEGETATIONS Bactéries Embols Antigènes DESTRUCTION OBSTRUCTION PERFORATION VASCULARITE ANEVRYSME MYCOTIQUE SOUFFLE INSUFFISANCE CARDIAQUE MANIFESTATIONS TROUBLES CONDUCTION FOYERS INFECTIEUX IMMUNOLOGIQUES SECONDAIRES = abcès INFARCTUS 6
Incidence – France 2008 (n = 497) • 3-10/100 000 personnes/ans Ratio H/F ≥ 2,1 • 14,5 /100 000 entre 70 et 80 ans • Mortalité hospitalière : • 15 à 22% • à 5 ans 40% • Augmentation importante des endocardites liées aux soins : • 25 à 30 % (S. aureus +++)
Cardiopathies à risque EI essentiellement sur valve prothétique ou sur valve athéromateuse • Explique maladie âge mur/sujet âgé (≥ 60 ans) EI sur valves natives • Apparemment saines • 40 % des cas • Fréquence découverte anomalie valvulaire
Microorganismes responsables d’EI Etude française – 497 patients, 2008 30-40% Streptococcus viridans (S. mitis, S. mutans, S. salivarius, S; anginosus, S. sanguinis) 50% Streptococcus gallolyticus, S. bovis Gemella haemolysans Brucella, Coxiella burnetii, Bartonella, Tropheryma whipllei
Bactéries responsables d’endocardites selon la porte d’entrée Porte d’entrée Bactérie Dentaire Streptocoques non groupables Gemella haemolysans Groupe HACCEK Cutanée Staphylocoques Urinaire Streptocoques du groupe D Digestive Entérocoques Génitale BGN
2 formes cliniques • Endocardite subaiguë (maladie d’Osler) = endocardite lente avec installation progressive des signes (semaines, mois) – Fièvre modérée prolongée (peut être décapitée par antibiothérapie intempestive – AEG – Splénomégalie – Souffle cardiaque • Endocardite aiguë = tableau d’installation rapide, très bruyant avec syndrome infectieux brutal et complications périphériques – Fièvre élevée + Frisson – Signes périphériques (vasculaires, cutanés)
Principaux signes révélateurs d’EI • Fièvre prolongée. • Apparition ou modification d'un souffle cardiaque. • Altération de l'état général. • Poussée d’insuffisance cardiaque. • Splénomégalie. • Douleur lombaire, arthralgies. • Purpura pétéchial cutané ou sous conjonctival Urgence diagnostic (hémocultures) Toute fièvre prolongée chez un cardiaque vasculaire doit faire pratiquer des hémocultures.
Autres signes cliniques Signes cliniques (inconstants) Altération de l’état général Fièvre + souffle cardiaque +++ (asthénie, anorexie, amaigrissement) - Fièvre : du simple décalage Splénomégalie thermique à la fièvre à 40°C Signes cutanés : 5-15 % . Purpura (conjonctival +++) - Souffle (surtout si apparition . Faux panaris d’Osler ou modification d’un souffle . Taches de Janeway pré-existant) Foyers secondaires = Arthralgies, arthrites, spondylodiscites (lombalgies fébriles +++), signes neurologiques (AVC, hémorragie, abcès, méningite)
Purpura pétéchial Conjonctival (5%), sous-unguéal, extrémités (10%)
Faux panaris d’Osler • Nodosités érythémateuses douloureuses, fugaces, ne suppurant pas • Siège : pulpe ou bord libre doigts ou orteils • Manifestation immunologique
Taches de Janeway (5%) • Placard érythémateux, paumes-plantes • Lésions érythémateuses ou hémorragiques, maculaires ou nodulaires, qqs mm de diamètre, INDOLORES • Correspond à nécrose derme par embolie septique (micro-abcès)
Anomalies biologiques • Syndrome inflammatoire – Anémie – CRP élevée – ± hyperleucocytose PN • Perturbations immunologiques – Hypergammaglobulinémie – Anémie hémolytique – Hématurie, Protéinurie – Baisse du complément – Facteur rhumatoïde + – Cryoglobulinémie
Complications Peuvent être révélatrices Complications cardiaques Progression des lésions • Apparition abcès annulaire • Extension infection à autres valves • Désinsertion prothèse • Troubles conduction Insuffisance cardiaque • Apparition progressive • Parfois aiguë (rupture pilier, déchirure appareil valvulaire) Complications infectieuses Non maitrise du processus infectieux : persistance fièvre, syndrome inflammatoire, Hémoc +
Complications générales Embols (40% des EI) Cerveau, coronaires, artères périphériques, rate, rein, autres viscères, vertèbres (lombaires +++) Poumon (EI cœur droit), Neurologiques : Embolie, hémorragie, abcès, méningite Anévrysmes mycotiques (10%) Aorte proximale, artères viscérales, cerveau, extrémités Risque +++ de rupture Arthrites, spondylodiscites Glomérulonéphrite
Complications ETO : perforation valve aortique et mitrale
Scanner cardiaque : TEP-scan : infection prothése IRM cérébrale : hémorragie Extension paravalvulaire aorte + infarctus rate + diffuse compliquant un et abcès périprothétique anévrysme mycotique artère abcès cérébral splénique (§)
Abcès cérébral Hémorragie cérébrale
Anévrysme mycotique
Complications EI A retenir • Locales : liées à la destruction valvulaire Insuffisance cardiaque aiguë Abcès péri-valvulaires Troubles de conduction Systémiques : liées aux métastases septiques Cérébrales (abcès, hémorragies) : 40 % mortalité Foie, rate Ostéo-articulaires : spondylodiscites, arthrites
Mortalité des EI Insuffisance cardiaque Première cause de mortalité au cours de l’EI. Complications neurologiques Deuxième cause de mortalité et de morbidité : • accident ischémique, • accident hémorragique (anévrysme mycotique), • abcès cérébral, méningite bactérienne. Facteurs pronostiques les endocardites aiguës ont un pronostic plus défavorable, localisation aortique : insuffisance cardiaque, abcès plus fréquents, nécessitent plus souvent une intervention chirurgicale ; la mortalité des EI sur prothèse est deux fois supérieure à celle sur valve native S. aureus, pneumocoque, BGN : plus souvent responsables de syndromes septiques graves ; terrain : diabète, immunodépression, insuffisance cardiaque.
Principaux syndromes clinico-biologiques devant faire évoquer le diagnostic d’EI Fièvre chez un cardiaque valvulaire +++++ Fièvre prolongée Fièvre + souffle cardiaque Fièvre + AVC Fièvre + insuffisance cardiaque Lombalgie fébrile (spondylodiscite = ostéo-arthrite vertébrale) Images pulmonaire multiples chez : • usager de drogue IV • porteur de pace-maker Hémocultures positives à (échocardiographie impérative): • Staphylococcus aureus sans foyer clinique cutané • Streptocoque oral • Gemella haemolysans • Entérocoque • Candida spp.
Les examens complémentaires pour le diagnostic d'EI Hémocultures : positives dans 90% des cas Echographie cardiaque - Affirme le diagnostic lorsqu'elle montre une végétation, un abcès ou une désinsertion de prothèse. - Valve native : - écho trans-thoracique sensibilité 70%, - Écho trans-oesophagienne : sensibilité 90% - Prothèse : trans-oesophagienne +++ - En cas de forte présomption clinique et de négativité de l'échographie cardiaque, l'examen doit être répété 10 à 15 jours plus tard.
ETO valve mitrale: végétation ETO valve aortique: Végétation entourée de multiples abcès ETO prothèse mitrale: Jet de régurgitation au niveau de La déhiscence de la prothèse
Diagnostic de l’endocardite infectieuse HEMOCULTURES Objectifs : isoler le ou les germes en cause Confirmer le diagnostic de bactériémie Identifier le germe (porte d’entrée?) Antibiogramme (choix du traitement) Suivi sous traitement (négativation?) Prélèvement avant début de l’antibiothérapie Associées à la recherche de la porte d’entrée - Examens cliniques et paracliniques - Autres prélèvements bactériologiques (Cutané, ORL, prélèvements pulmonaires…)
La pratique des hémocultures pour le diagnostic d ’endocardite infectieuse Comment Pourquoi • Précautions d’asepsie. • Flore cutanée saprophyte • Au moins 3 hémocultures (1 • Bactériémie continue mais paire flacon aérobie + flacon anaérobie) séparées de 3-24 h quantitativement peu en fonction de la présentation importante (< 1 cfu/mL) clinique (10 ml/flacon) • Prévenir le laboratoire de la • Milieux spéciaux suspicion d’endocardites
HEMOCULTURES Conditions de culture Aérobiose et anaérobiose Incubation à 37°C - Durée standard = 5 jours - Si suspicion d’EI ou d’infection par germe à croissance lente = 10 jours Détection automatisée de la positivité exemple : incubateur « BACTEC » détection de la production de CO2 liée à la croissance bactérienne
Causes des endocardites à hémocultures négatives (10%) et techniques pour l'amélioration de leur diagnostic étiologique Causes Diagnostic Antibiothérapie préalable (60%) Interruption de l’antibiothérapie chaque fois que possible. Bactéries à croissance difficile Streptocoques déficients Conservation prolongée des hémocultures (> 7 j) Bactéries du groupe HACEK* Conservation prolongée des hémocultures (> 7 j) Brucella sp. Sérologie Legionella sp. Sérologie * groupe de bactéries à croissance lente, commensales de la cavité bucco-dentaire
Endocardites à hémocultures négatives et techniques pour l'amélioration de leur diagnostic étiologique Causes Diagnostic Bactéries non cultivables Coxiella burnetii sérologie et PCR (sur valve si chirurgie) Bartonella sp. Sérologie Mycoplasma pneumoniae sérologie Trophyrema whipplei (m. de Whipple) PCR sang, salive, sur valve Champignons Candida sp. techniques spéciales d’hémoculture + sérologie Aspergillus sp. Antigénémie
Autres examens complémentaires • Recherche de complications – ECG, Rx Thorax – Créatinine – IRM (Scanner) cérébral – Scanner thoraco-abdomino-pelvien – ± Scanner cardiaque – ± TEP Scan • Recherche porte entrée – Panoramique dentaire (systématique) + traitement de tous les foyers dentaires – Coloscopie (selon germe : Streptococcus gallolyticus, Entérocoque) – Bilan urologique (entérocoque)
Diagnostic endocardite : critères de Duke Critères majeurs : Critères mineurs : Hémoc + - Cardiopathie prédisposante ou - 2 Hémocultures + à strepto non toxicomanie groupable, S. gallolyticus, HACEK, - Fièvre > 38°C ou en l’absence de foyer identifié à staphylocoque ou entérocoque - Manifestations vasculaires (embols septiques artériels, anévrysme mycotique, - Hémoc + persistantes au même infarctus pulmonaire, hémorragie micro-organisme cérébrale, hémorragie conjonctivale, - Hémoc + C. burnetii ou Ac phase 1 taches de Janeway) > 1/800 - Phénomènes immunologiques : glomérulonéphrite, faux panaris d’Osler, Atteinte endocarde taches de Roth, facteur rhumatoïde - échographie : végétation, abcès, - Hémoculture + sans rentrer dans la nouvelle fuite périprothétique définition du critère majeur, sérologie - souffle de fuite valvulaire + pour germe responsable EI d’apparition récente - fixation prothétique en PET-scan ou scinti PNN - lésion para-valvulaire au cardio-scan EI certaine = 2 critères majeurs ou 1 majeur + 3 mineurs ou 5 mineurs EI possible = 1 majeur + 1 mineur ou 3 mineurs
Principes du traitement des EI 1. Antibiothérapie curative Principes • Adaptée aux micro-organismes et à leur sensibilité aux antibiotiques. • Aux concentrations bactéricides le plus longtemps possible. • Fortes doses, Voie IV, Perfusion continue sur 24h • Nécessité d’information microbiologiques complémentaires : CMI de la Péni G et de l’amoxicilline pour streptocoques et entérocoques, résistance de haut niveau aux aminosides pour entérocoques • Surveillance des taux sériques de certains antibiotiques (glycopeptides, aminosides) • Durée prolongée ( 1 mois) 2. Traitement chirurgical (chirurgie valvulaire) 20-30% des cas Indications hémodynamiques : • Apparition et/ou aggravation d'une insuffisance cardiaque ne répondant pas au traitement médical Indications infectieuses : • Non contrôle de l'infection malgré une antibiothérapie bien conduite Prévention embolies systémiques : • Végétation > 15 mm ou > 10 mm avec embolies ou à haut risque embolies
Antibiothérapie des EI (en l’absence d’allergie à la pénicilline) Germe AB de référence Durée Strepto oral, Strepto Amoxicilline 4 semaines Amox + Genta 15 j groupe D, Gemella (2 semaines si valve native + Pas haemolysans Amox + de complication + genta + 4 sem CMI péni A ≤ 0,1 mg/l Amox si prothèse ou EI compliquée) Entérocoque Amox + Genta ≥ 6 semaines 2-4 semaines de bithérapie Staph doré -Valve native, méti S Cloxacilline ou Cefazoline 4-6 semaines - Valve native, méti R Vancomycine ou Daptomycine « - Prothèse, méti S Cloxa + genta + rifam ≥ 6 semaines Genta 15 j - Prothèse, méti R Vanco + Genta + Rifam « «
Anticoagulants et anti-agrégants • Anticoagulants oraux théoriquement CI – Risque hémorragique +++ si embol cérébral – Pas de diminution du risque embolies septiques lors de EI sur prothèse • Idéalement – remplacer AVK par héparine non fractionnée pendant les 2 premières semaines d’antibiothérapie – Si AVC ischémique et non hémorragique, remplacer AVK par héparine x 2 semaines – si hémorragie cérébrale : arrêt transitoire toute anticoagulation et si valve mécanique reprise dès que possible héparine non fractionnée • Anti-agrégants – Non indiqués (pas de réduction du risque embolique, augmentation risque hémorragie cérébrale) – Si en cours pour autre-indication, et absence de saignement : peuvent être poursuivis
Surveillance sous traitement Surveillance clinique et microbiologique courbe thermique recherche de la survenue de complications de l’endocardite hémocultures : poursuivies dans les jours suivant la mise en route du traitement (stérilisation). Surveillance cardiologique - Auscultation biquotidienne : modification du souffle, apparition insuffisance cardiaque ? - Surveillance échocardiographique : - Arguments diagnostiques supplémentaires, - Bilan lésionnel et du retentissement, dans la perspective d'une intervention chirurgicale. - Il n'existe pas de critère de guérison formel. - Nécessité d’une surveillance prolongée après la fin du traitement. - Risque principal : rechute liée à la persistance des bactéries au niveau des végétations. - Risque d’évolution progressive vers l'insuffisance cardiaque .
Surveillance du traitement de l'EI Critères d’efficacité Critères cliniques: Courbe de température +++ disparition des signes emboliques Critères biologiques: négativation des hémocultures normalisation du bilan inflammatoire dosages sériques des antibiotiques Critères échographiques: +/- Guérison = absence de rechute à l'arrêt du tt.
Causes de persistance de la fièvre au cours d'une endocardite infectieuse sous traitement Antibiothérapie inadaptée ou insuffisante. Foyer infectieux persistant au niveau de la porte d'entrée. Foyer infectieux secondaire (métastase septique). Foyer infectieux persistant au niveau de l'endocarde valvulaire (abcès septal ou paravalvulaire). Sans rapport avec EI : - Intolérance médicamenteuse. - Dilution insuffisante de la péni G dans les perfusions. - Phlébite au point d'injection. - Accident thrombo-embolique.
Risque estimé d’EI après geste dentaire : • Population générale : 1 / 14 000 000 • Antécédents d’endocardite : 1 / 95 000
Conséquences… • Pas de démonstration de l’intérêt d’une utilisation large de l’antibioprophylaxie. • Réserver l’antibioprophylaxie aux patients à haut risque : Prothèse valvulaire ATCD EI Cardiopathie congénitale cyanogène • Limitée aux gestes odonto-stomatologiques nécessitant une manipulation de la gencive ou de la région péri-apicale ou une effraction muqueuse
Antibioprophylaxie EI • Limitée aux patients à haut risque : – Prothèse valvulaire – ATCD EI – Cardiopathie congénitale cyanogène • Limitée aux gestes odonto-stomatologiques nécessitant une manipulation de la gencive ou de la région péri-apicale ou une effraction muqueuse
Antibioprophylaxie EI • Amoxicilline 3 g en dose unique po ou IV 1 à 2 heures avant le geste (si allergie : Clindamycine 600 mg) • Importance d’une bonne hygiène et d’un bon état bucco-dentaires
Endocardite – 10 Points clés • Maladie grave (20% mortalité intra-hospitalière) • Fièvre + Souffle cardiaque = EI jusqu’à preuve du contraire • 80% des EI sont dues aux Streptocoques et aux Staphylocoques, Staphylococcus aureus étant le pathogène le plus fréquent • Les complications cérébrales sont les complications les plus fréquentes et les plus sévères • Les embolies symptomatiques sont plus fréquentes si végétations de grande taille, mobiles, en situation mitrales, si S. aureus • L’identification de la bactérie en cause est indispensable avant de débuter l’antibiothérapie : 2 à 3 paires d’hémocultures doivent être systématiques • Pour toute suspicion d’EI, pratiquer dès que possible une échocardiographie • Antibiothérapie ABCD : Adaptée, Bactéricide, Continue, Doses élevées et durée prolongée • La chirurgie est indiqué en cas d’insuffisance cardiaque, d’infection non contrôlée ou pour prévenir les embolies • La prise en charge est multidisciplinaire : cardiologue, infectiologue, chirurgien cardiaque • Les indications de l’antibioprophylaxie sont limitées aux procédures dentaires invasives chez les patients à haut risque
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