ETUDE DES POSTES DE TRAVAIL ET EVALUATION DOSIMETRIQUE EN MILIEU MEDICAL - Dr DJ Gambini SCMT AP HP

 
CONTINUER À LIRE
ETUDE DES POSTES DE
        TRAVAIL
           ET
EVALUATION DOSIMETRIQUE
   EN MILIEU MEDICAL

         Dr DJ Gambini
         SCMT AP HP
                         1
Cadre juridique
Code du Travail
Article 231- 75 :
« Les expositions professionnelles individuelles et collectives aux rayonnements ionisants
doivent être maintenues en deçà des limites prescrites […] au niveau le plus faible qu’il est
raisonnablement possible d’atteindre. »
« II.- A cet effet, le chef d’établissement procède à une analyse des postes de travail qui est
renouvelée périodiquement et à l’occasion de toute modification des conditions pouvant
affecter la santé et la sécurité des travailleurs. »
Articles 231- 93 et 94 :
« I.- Tout travailleur intervenant en zone réglementée fait l’objet d’un suivi par dosimétrie
passive, complétée pour la zone contrôlée par une dosimétrie opérationnelle… »
Article 231-99 :
« …fait l’objet d’un examen médical par le médecin du travail… fiche (d’aptitude) indique
la date de l’étude de poste de travail et de la dernière mise à jour de la fiche d’entreprise »

Arrêté du 30 décembre 2004 (annexe)
« La surveillance individuelle par dosimétrie passive […] repose sur l’analyse des postes de
travail… »
« La surveillance individuelle par dosimétrie opérationnelle […] repose sur l’analyse des
postes de travail… »                                                                  2
Objectifs de l’analyse de poste

Conduite par la personne compétente en radioprotection, avec
  l’agent et le médecin du travail, elle a pour objectif :
• la délimitation des zones réglementées ;
• le classement des travailleurs ;
• la détermination des moyens de protection ;
• la définition des moyens de surveillance dosimétrique et
  médicale les plus adaptés ;
• l’évaluation prévisionnelle des doses susceptibles d’être
  reçues par le personnel ;
• la rédaction de la fiche d’exposition.
                                                           3
Pratique de l ’analyse de poste

L’analyse de poste peut être pratiquée :
• par calcul, fonction du champ de rayonnement et des
  modalités d’exposition au poste de travail ;
• par mesure.

L’analyse de poste est réalisée :
• en radiologie ;
• en médecine nucléaire ;
• en radiothérapie.
                                                        4
Radiologie médicale
                     Secteur      Secteur        Total         Variation par
                      privé       public et                   rapport à 2003
                                  assimilé                         (%)
Radiodiagnostic       1507         2531          4038              + 8%
léger*
Radiodiagnostic       6311          3589         9900             + 6,2%
lourd
Mammographie           2393          423         2816           + 10,95%
Total                 10211         6543        16754            + 7,4%

* : y compris les ostéodensitomètres.

Tableau 1 : le parc français des installations de radiodiagnostic médical (hors
tomodensitométrie : 688 installations)

                                                                           5
Radiologie dentaire

                                                                              Variation
                           Secteur       Secteur public           Total      par rapport
                            privé          et assimilé                       à 2003 (%)

Radiodiagnostic             35922               962               36884       + 10,95%
dentaire
Tableau 2 : le parc français des installations de radiodiagnostic dentaire

                                                                                           6
Le champ de rayonnement et les
      modalités d’exposition
Exposition externe:
• au rayonnement primaire provenant
  directement de l’anode ;
• aux        rayonnements        secondaires,
  rayonnements diffusés par le volume exposé
  (tout particulièrement le malade) et par l’air
  environnant ;
• au rayonnement de fuite.
                                               7
Calcul des doses équivalentes

En cas de risque d’exposition significative
(essentiellement en radiologie interventionnelle),
les doses équivalentes peuvent être calculées :
• par méthode analytique ;
• par emploi de codes de calculs informatisés,
  soit, déterministes, soit, stochastiques (Monte
  Carlo).
                                                8
Calcul des doses équivalentes
• Quantification du champ de rayonnement :
- caractéristiques du générateur de rayons X, des
   détecteurs, du type de dispositif médical ;
- type de procédures radiologiques.

• Quantification de l’exposition :
- action des intervenants au poste étudié ;
- activité radiologique annuelle ;
- temps de présence annuel du personnel.       9
Calcul des doses équivalentes
• Ej ou Hj = Σi (E i,j ou H i,j ). N i .t i,j

•   j : agent considéré
•   i : examen ou traitement considéré
•   Ni: nombre annuel d’examens ou traitements i
•   t i,j : fraction du temps annuel de l’agent j
    passé à l’examen ou au traitement i
                                                10
Mesure des doses équivalentes
Les doses équivalentes sont habituellement
  mesurées :
• en équivalent de dose ambiant, H*(d), à une
  distance de référence, avec ou sans équipement
  de protection collective et individuelle ;

• en équivalent de dose individuel, Hp(d), (en
  profondeur ; si nécessaire, aux extrémités et au
  cristallin).                                   11
Bilan dosimétrique
Examens sans préparation (salles de thorax,
  salles d'os) :
• les doses reçues par les opérateurs ne sont
  qu’exceptionnellement non nulles ;

• les débits de dose au pupitre sont d’environ
  de 1 μGy par minute et le temps
  d’émission cumulé journalier inférieur à 2
  minutes.                                   12
Bilan dosimétrique
Examens sans préparation (salles de thorax,
 salles d'os)

Si maintien du malade, à 50 cm, par cliché
  :
• pulmonaire, 1 µSv ;
• abdominal sans préparation, 1,5 µSv ;
• du rachis lombaire, de 2 µSv (face) et
                                         13
  3,5 µSv (profil).
Bilan dosimétrique
Examens en salle télécommandée, nécessitant
un temps de scopie; opérateur pouvant se trouver
au–delà de la vitre de protection: lavement
baryté...
• A une distance minimale de 1 mètre du centre
du champ, avec un faisceau collimaté, pour un
temps de scopie de 3 minutes, dose inférieure à
1 μGy sous le tablier et à 50 μGy en dehors. 14
Bilan dosimétrique

  Radiographie de thorax au lit du malade
Situation du manipulateur                                         Dose absorbée par cliché
à 3 m du patient                                                         0,025 μGy
à 3 m du patient (derrière un tablier plombé**)                         0,0005 μGy
à 2 m du patient                                                         0,07 μGy
à 1 m du patient                                                         0,25 μGy
à 30 cm du patient (situation d'une personne tenant le patient)           1,5 μGy
à 30 cm du patient (derrière un tablier plombé                           0,004 μGy
tout près du patient (emplacement des mains tenant le                     3,5 μGy
patient)

                                                                                      15
Bilan dosimétrique
  Radiographie de bassin au bloc opératoire,
  urgences

        Situation du manipulateur    Dose absorbée par cliché

à3m                                           3 µGy

à 3 m (derrière un tablier plombé)          0,03 µGy

à1m                                          10 µGy

                                                                16
Bilan dosimétrique
Tomodensitométrie

 • Exposition au pupitre non mesurable.
 • Exposition au rayonnement diffusé en l’absence
 d ’injecteur automatique en cas de présence
 pendant l’examen: 10 μSv par coupe à 1m.

                                              17
Bilan dosimétrique
Tomodensitométrie avec fluoroscopie
         Auteur               Méthode          Paramètres         Temps de            Dose au           Dose au
                            d’estimation        (kV, mA)          scopie (s)         niveau de        niveau de la
                             de la dose                                                 l’œil         main (mSv)
                                                                                       (mSv)
  BULS (2003)                    TLD               120/90             151             0,210*             0,759*
  NICKOLOFF                   Indirect **          120/30             100             0,093 b             1,70
  (2000) a
  IRIE (2001) a, c                TLD              120/30              38                                 0,760
  IRIE’2001) a, d                 TLD              120/30              31                                 0,120
  IRIE(2001) a, e                 TLD              120/30              41                                 0,060
  GIANFELICE                    Indirect           120/50              38                                 0,684
  (2000) a
  NAWFEL(2000) a                Indirect           120/50              80              0,100              2,200
  PAULSON (2001)                 TLD               140/13              18              0,010             ILS ***
  a

  TEEUWISSE                      EPD               140/25              25              0,007
  (2001) a
  a
   : valeur moyenne, b : dose poitrine, c : avec un support d’aiguille de 7cm, d : avec un support d’aiguille de 10 cm et
  un écran de plomb ; e : avec un support d’aiguille de 15 cm et un écran de plomb.
  * valeur médiane, ** : mesures sur fantômes, *** : inférieure à la limite de sensibilité.                             18
Bilan dosimétrique

 La radiologie interventionnelle
• Pratiquée dans l’unité de radiologie et aussi en
  dehors, au bloc opératoire, en cardiologie…
• Souvent avec des appareils mobiles.
• En proximité du faisceau direct.
• En développement.

                                              19
Bilan dosimétrique

 La radiologie interventionnelle

• Les opérateurs (médecins spécialisés le plus
  souvent) peuvent recevoir des doses
  importantes aux mains, aux cristallins, à la
  thyroïde, car le temps de scopie est parfois long
  et le nombre de clichés réalisés élevé.
  L’exposition de l’opérateur dépend de son
  expérience, de la procédure pratiquée, de
  facteurs techniques et du patient.            20
• Pour un même examen, la dose dépend de la
 position du tube, du temps de radioscopie,
 des protections.
     Position du tube                      En bas              En haut
Durée de l’intervention                   55 minutes          75 minutes
Temps de scopie                           22 minutes          19 minutes
 Position du dosimètre :                           Dose (mSv)
- sur tablier de plomb                       0,38                2,32
- sous tablier de plomb                      0,03                0,28
- sur cache thyroïde                         0,38                2,35
- sous cache thyroïde                        0,02               0,066
- bras gauche                                0,37                  2
- bras droit                                 0,09                0,58
- front (œil)                                0,12                1,48
- main droite                                0,53                1,37
- main gauche                                2,85                4,11
Les doses reçues par le chirurgien selon la position du tube lors de drainages biliaires (Amet
                                                                                          21
Xavier, INSTN Cadarache)
•Selon l’examen, l’exposition dépend de la
position de l’opérateur :

- proche (voies biliaires, urinaires);
- éloignée (artériographie, embolisation).

 Région du corps              Techniques rapprochées   Techniques éloignées
 Main droite                  de 0,19 à 5,15 mSv       de 0,07 à 2,14 mSv
 Main gauche                  de 0,34 à 4 mSv          de 0,03 à 5,89 mSv
 Thyroïde (sans protection)   de 0,04 à 0,11 mSv       de 0,07 à 0,28 mSv
 Thyroïde (avec protection)   0,05 mSv                 de 0,01 à 0,56 mSv

                                                                              22
• Selon l’examen, l’exposition dépend de:
- la durée de la radioscopie ;
- multiplication des incidences ;
- injection manuelle de produit de contraste.
Examens lourds: neurologie, cardiologie.

On relève une dose efficace, E, de :
- 1,3 μSv pour une coronarographie ;
- 1,4 μSv pour une angioplastie transluminale
percutanée.
                                                23
• Selon l’examen, l’exposition dépend:
- des moyens de protection individuels utilisés.

Les doses efficaces annuelles moyennes (et
extrêmes) par opérateur ayant effectué en
moyenne 972 actes sous fluoroscopie (investigations
diagnostiques, 51 % des cas; interventionnelles, 45% des cas;
autres actes, 5% des cas)

          Mode de protection            Dose efficace annuelle moyenne
                                                     (mSv)
   Avec tablier et cache thyroïdien            1,91 (0,37 – 5,75)
   Avec tablier sans cache thyroïdien          4,12 (0,48 – 10,1)
                                                                         24
Etude au PTI, HEGP, 2006
Intervenant   Médecin Médecin                            Médecin Infirmier Manipulateur
                      titulaire                          en                radio
                                                         formation
              salle a              salle b               salle b   salle b salle b
              160                  130
              artériographies/an   coranarographies/an

E mSv/a       1,15                 1,5                   1,85     1        0,04

H main        78                   49                    33       0        0
mSv/a
H cristallin 23                    28,8                  31,6     1        0
mSv/a
Avec lunettes 2,4                  2,9                   3
Classement B                       B                     B        B        B
                                                                                      25
Les doses élevées ne sont pas une fatalité.
De bonnes conditions:
• de protection collective; tube sous la table,
  bas volets ou jupe, écran mobile (facteur 4),
  protection plafonnière;
• de protection individuelle; tablier plombé
  (facteur 20), protège thyroïde (facteur 2),
  lunettes plombées (facteur 10);
• de surveillance individuelle;
• conduisent à un classement possible en
                                                26
  catégorie B.
Possible optimisation de la radioprotection:

• amélioration de la surveillance de l’exposition
  des extrémités (capillaroscopie);
• réduction des doses encore possible grâce à la
  radioscopie à bas débit.

                                             27
Délimitation des zones réglementées
– zones réglementées intermittentes (pendant l’émission X).
– Radiologie conventionnelle, zone contrôlée à proximité du
  tube X et zone surveillée au poste de commande.
– Radiographies au lit, zone réglementée temporaire.
– Tomodensitométrie, salle en zone contrôlée, pupitre de
  commande, en zone surveillée ou publique.
– Radiologie interventionnelle, salle en zone contrôlée
  comprenant éventuellement des zones spécialement
  réglementées à proximité du tube radiogène, poste de
  commande en zone surveillée, voire publique.         28
Classement du personnel
              Personnel concerné                                         Catégorie proposée
                                                  Radiographie                     Radiologie interventionnelle
                                                  conventionnelle fixe ou
                                                  mobile, TDM
Médecin                                           B (A, si pratique A ou B selon l’étude de poste
                                                  régulière          d’actes (A pour les temps de scopie > 300 s)
                                                  scannoguidés)
Anesthésiste surveillant l’examen                 B                            A ou B selon l’étude de poste
Manipulateur, technicien, infirmier               B                            A ou B selon l’étude de poste
                                                                               (B pour les temps de scopie < 300 s à
                                                                               distance du patient)
Personne spécialisée en radiophysique médicale    B                            B
Secrétaire, personnel d’accueil, brancardier      Ne doivent pas être affectés en zones réglementées et ne sont pas
                                                  concernés par le classement
Personnel d’entretien n’intervenant pas sur les   Ne doivent intervenir qu’en dehors des heures de mise sous
générateurs                                       tension du générateur : ne sont pas concernés par le classement
Autre personne susceptible de pénétrer            Appréciation cas par cas avec la personne compétente en
occasionnellement en zone surveillée ou           radioprotection
contrôlée
Le classement du personnel (ASN-IRSN-INRS-DRT), voir http://www.inrs.fr
                                                                                                           29
Médecine nucléaire

En 2004, en France, 292 services de médecine
 nucléaire :

• - 219 unités de médecine nucléaire in vivo ;
• - 73 laboratoires d’analyses de biologie
  médicale.

                                             30
Analyse de poste
2 types d’exposition.
Externe : exposition aux rayonnements
  ionisants (gamma, bêta énergétique, X) émis
  par une source située à distance (patient,
  seringue, générateur).
 Interne : par contamination directe
  (ingestion, inhalation ou absorption cutanée)
  Origine : contact avec objet contaminé,
  excrétas du patient, piqûre, faute technique.
                                              31
Champ de rayonnement et
       modalités d ’exposition
La quantification du champ de rayonnement:
• source(s) utilisée(s) ; activités mises en jeu ;
  émissions ; géométrie ;
• présence de rayonnement diffusé ;
• distance ;
• écrans.

                                                 32
Champ de rayonnement et
         modalités d ’exposition
Les modalités d’exposition dépendent des tâches :
• scintigraphie ; radiothérapie ; de laboratoire ;
  distance à la source ; durée d’exposition au poste
  de préparation, aux postes d’injection et
  d’examen ;
• de l’action au poste étudié ;
• de la fréquence annuelle de réalisation ;
• du temps de présence annuel.
                                                 33
Bilan dosimétrique

Les doses efficaces et équivalentes sont:

• exceptionnellement calculées;
• en général mesurées.

                                            34
Exposition externe à distance

                Acte                 Activité (MBq)   Débit d’exposition à 1 m
                                                              (µSv/h)
99m
      Tc (scintigraphie osseuse)          800                   18

131
      I (thérapie anti-cancéreuse)       3700                   240

131
      I (traitement thyroïde)             400                   26

18
     F (examen TEP)                       500                   80
                                                                                 35
Exposition externe à proximité

                                      Activité     Temps de        Débit de dose (mSv/h) à :
   Examen       Radiopharmaceutique   injectée      mesure           30 cm          au contact

Scintigraphie   Macroagrégats 99mTc   110 MBq    Immédiatement    0,005 (thorax)       0,04
pulmonaire                             (3mCi)    après IV                            (thorax)

Scintigraphie   HMDP*99mTc            740 MBq    2 heures après   0,04 (thorax)         0,1
osseuse                                (20mCi)   IV               0,03 (bassin)      (thorax)
                                                                                   0,1 (bassin)

* HMDP : hydroxyméthylènediphosphonate.

                                                                                        36
exposition externe

Doses par poste en 2000 IGR ( B.AUBERT)

     Activité          DOSICARD     Bague TLD
  (consultation)        mSv / an     mSv / an
    Préparation           0,46          3,4
     Injection          0,6 – 1,5     2,8 – 5,9
 Injection + camera     0,3 – 1,1     2,5 – 6,6

                                                  37
Dose efficace par examen
          Examen                 Activité    Temps écoulé        Dose par
                                 injectée   depuis l’injection   examen
                                  (MBq)                            (μSv)
67
  Ga corps entier                   185           48 h           0,2 + 0,1
131
    I corps entier                  111           24 h           0,2 + 0,2
131
    I corps entier après dose      5550           96 h           0,2 + 0,2
thérapeutique
99m
     Tc          scintigraphie     111           30 min          0,2 + 0,1
thyroïdienne
99m
     Tc-MDP scintigraphie          555           2,75 h          0,3 + 0,2
osseuse
99m
     Tc-MAG scintigraphie        37 à 111         2 min          0,3 + 0,3
rénale
99m
     Tc-MAA scintigraphie          185            0 min          0,4 + 0,2
pulmonaire
99m
     Tc-RBC                        740            5 min          1,0 + 0,5
angiocardiographie
99m
     Tc-sesta-MIBI SPET            740          22,5 min         1,7 + 1,0
                                                                             38
Exposition externe en TEP
Les résultats des principales études sur les doses efficaces
reçues par le personnel lors d’examens TEP au 18F-FDG sont
voisins:

- SPRA Val de Grâce 2001 (150 MBq) : 4,7 µSv ;

- Laffont 2000 (300 MBq) : 12 ± 3,7 µSv ;

- Chiesa 1997 (370 MBq) : 5,9 ± 1,2 µSv.

                                                      39
Radiothérapie métabolique

Distance (m)   Débit d’équivalent de dose (mSv/h)
      0,1                      22,0
      0,5                       0,9
      1,0                       0,2
      2,0                      0,05

  On admet la valeur de 0,05 μSv.MBq-1.m2.h-1
                                                    40
L’exposition des doigts

• Lors des manipulations (transvasements,
  injections sans pousse seringue).

• Quelques dizaines de mSv annuels.

• Intérêt des injecteurs automatiques, des
  préparations mono dose en TEP.
                                             41
Exposition interne
• Les principaux radionucléides retrouvés
  à l’analyse radiotoxicologique urinaire sont
  des émetteurs gamma, facilement détectés
  par spectrométrie : iode 125, iode 131, iode
  123, thallium 201, gallium 67.
• En anthroporadiamétrie, nombreuses
  contaminations superficielles.
• La contamination est fréquente mais la dose
  efficace très faible (faibles DPUI).
                                             42
Délimitation des zones réglementées
Sont habituellement classés en zone contrôlée :
• la zone de réception des produits radioactifs ;
• la radiopharmacie (la boîte à gant peut être une zone
  spécialement réglementée);
• la salle d’administration des radiopharmaceutiques;
• les salles d’attente, avant examen;
• les pièces de stockage des déchets et des effluents;
  liquides radioactifs;
• les chambres de radiothérapie métabolique;
• les salles d’examen scintigraphique.
                                                   43
Délimitation des zones réglementées
 • Les autres locaux (sas vestiaire…) sont a priori
   des zones surveillées.
 • L’analyse de poste peut conduire à un classement
   différent : le poste de commande scintigraphique
   par exemple, peut être une zone surveillée.
 • L’accueil, le secrétariat, les bureaux, les salles de
   repos doivent être implantés en zone non
   réglementée.

                                                           44
Catégorie proposée
                           Médecine nucléaire         Radiothérapie métabolique
 Personnel concerné           diagnostique
                           Hors TEP        TEP          sans             avec
                                                   hospitalisation   hospitalisation

Médecin nucléaire,          A ou B en fonction des pratiques et de l’analyse de poste
radiopharmacien,
PCR
Cardiologue
surveillant les                      B
examens
Manipulateurs,          A ou B (en
techniciens de          l’absence       de
laboratoire,            manipulation de       A              A                  A
infirmiers              source et fonction
                        de l’étude de
                        poste)
Personnes
spécialisées en
radiophysique                                          B
médicale
Personnel d’entretien                                                    A ou B, en
                                               B                         fonction    des
                                                                         pratiques
Stagiaire                      A ou B selon les catégories professionnelles et l’âge
Autre personne
susceptible de
pénétrer                           Appréciation cas par cas avec la PCR*
occasionnellement en
zone surveillée ou
contrôlée
Secrétaire, personnel Ne doivent pas être affectés en zones réglementées et ne sont pas    45
d’accueil             concernées par le classement.
Radiothérapie

Travailleurs             Répartition par intervalle de dose efficace          Dose collective
 surveillés                                                                    Homme.Sv
               < seuil     seuil à    1à6       6 à 20    20 à 50      > 50
                           1 mSv      mSv        mSv       mSv         mSv

   7160        6749         268        122        18         3          0          0,65

                                                                                       46
Classement du personnel
                 Personnel concerné                                      Classement proposé
Manipulateur                                           Catégorie B si exclusivement affecté à des accélérateurs
                                                       Catégorie A ou B si affecté à une installation de
                                                       télégammathérapie (à valider par une étude de poste)
                                                       Catégorie A si aussi affecté à la préparation des sources
                                                       de curiethérapie
Médecin                                                Catégorie B
                                                       Catégorie A si aussi affecté à la mise en place des
                                                       sources dans les patients pour curiethérapie classique, ou
                                                       si responsable des curiethérapies à haut débit de dose et
                                                       débit de dose pulsé et devant intervenir sur le patient en
                                                       cas d’accident (rupture ou blocage du câble de source
                                                       dans le patient)
nfirmières d’hospitalisation de curiethérapie          Catégorie A

PSRPM et technicien de radiophysique                   Catégorie A ou B en fonction des pratiques
Stagiaire
Personnel chargé du contrôle ou de la maintenance de   Catégorie A
 ’accélérateur, du système de radiologie du bloc de
curiethérapie et des projecteurs de source de type
curietronTM, PDR et HDR
                                                                                                        47
Classement du personnel
Secrétaire                                         N'ont pas à être présents dans la salle de commande
Personnel d'accueil                                pendant le fonctionnement de l’accélérateur
                                                   Ne sont donc pas concernés par le classement
Brancardier                                        En principe non concerné par le classement sauf
                                                   appréciation au cas par cas avec la PCR
Personnel de ménage                                Ne doivent intervenir que pendant les périodes de
Personnel d'entretien n'intervenant pas sur        mise à l’arrêt de l’accélérateur, de mise à l’arrêt des
 ’accélérateur ni sur le système radiologique du   systèmes de radiologie et des projecteurs de source
bloc de curiethérapie ni sur les projecteurs de    en curiethérapie et en l’absence de traitement dans
source de type curietronTM, PDR et HDR             les chambres de curiethérapie classique.
                                                   Ne sont donc pas concernés par le classement si
                                                   exclusivement affectés à des salles de traitement
                                                   d’accélérateurs, des blocs de curiethérapie sans
                                                   projecteurs HDR et des chambres de curiethérapie
                                                   classique.
                                                   Appréciation au cas par cas par la PCR pour leur
                                                   affectation en curiethérapie utilisant des projecteurs
                                                   de sources et dans les locaux de stockage et de
                                                   préparation des sources.
                                                                                                 48
Conclusion
• L’analyse de poste est réalisée par la PCR sous
  couvert du chef d’établissement, avec l’agent
  concerné et le médecin du travail (?).
• 130 000 études de poste, régulièrement
  renouvelées, dans le domaine médical.
• 99% des doses efficaces sont inférieures à 1 mSv.

                                               49
Dose (mSv) Dose (mSv) par
                              Dose       Dose
                                                   par pers. pers. surveillée
                Nbre pers.
    Secteur     surveillées collective (mSv) par
                                                  ayant reçu dans domaine
   d’activité    par dosi.   homme.      pers.                  médical
                                                  au moins 1
                 passive      mSv      surveillée             France – IRSN
                                                     mSv           2004
Radiologie
/Hors blocs        2672       61,4      0,023         0,58
opératoires
                                                                 0,068
Radiologie/
Blocs              1773       36,0      0,020         1,09
opératoires
Dentaire            272        0,2      0,001         0,15       0,021
Médecine
                    400       76,5      0,191         0,92        0,33
nucléaire
Sources non
scellées in         231        3,2      0,014         0,00       0,034
vitro
Radiothérapie       210        4,0      0,019         0,36       0,091
Autres
                    97         0,0      0,000         -             -
services
Total AP-HP        6520      181,3      0,028         0,73       0,067
                                                                         50
          Comparaison AP HP 2005-France 2004
Vous pouvez aussi lire