EXAMEN PERIODIQUE UNESCO Biosphère Entlebuch 2001- 2011
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EXAMEN PERIODIQUE UNESCO Biosphère Entlebuch 2001– 2011 Schüpfheim, 31.10.2011 Theo Schnider, Dr. Annette Schmid, Florian Knaus ChaÎne du Brienzer Rothorn (T. Schnider) UNESCO Biosphäre Entlebuch Chlosterbüel 28 CH-6170 Schüpfheim Tel. 0041 (0)41 485 88 50 Mail: zentrum@biosphaere.ch Page: www.biosphaere.ch
EXAMEN PERIODIQUE DES RÉSERVES DE BIOSPHÈRE (Janvier 2002) La 28ème session de la Conférence générale de l’UNESCO a adopté, par sa résolution 28 C/2.4, le Cadre statutaire du Réseau mondial de réserves de biosphère. Ce texte définit notamment les critères à remplir pour une aire en vue de sa désignation comme réserve de biosphère (article 4). En outre, l’article 9 prévoit que l’état de chaque réserve de biosphère fait l’objet d’un examen périodique tous les dix ans sur la base d’un rapport que l’autorité concernée établit en se référant à l’article 4 et que l’Etat concerné adresse au Secrétariat. On trouvera en annexe le texte de ce Cadre statutaire. Le présent formulaire est proposé pour faciliter l’élaboration des rapports nationaux que l’Etat doit fournir en application de l’article 9 et afin d’actualiser les informations dont dispose le Secrétariat sur la réserve de biosphère concernée. Ce rapport devrait permettre au Conseil international de coordination du Programme MAB (CIC) d’apprécier la façon dont cette réserve remplit les critères de l’article 4 du Cadre statutaire, et en particulier, s’acquitte des trois fonctions. On notera qu’il est demandé, dans la partie Conclusion, de fournir des éléments sur la façon dont la réserve de biosphère remplit chacun de ces critères. Il est également recommandé de quantifier les données dans la mesure du possible et de fournir toutes pièces jointes de nature à compléter l’information, en particulier: – une carte indiquant clairement le zonage et – les textes réglementaires applicables aux différentes zones. Ce formulaire dûment rempli est à renvoyer à: UNESCO Division des sciences écologiques et de la terre 1, rue Miollis F-75732 Paris Cedex 15, France Tel: +33.1.45.68.40.67 Fax: +33.1.45.68.58.04 E-mail: mab@unesco.org
Avant-propos L’Entlebuch a été reconnu comme réserve de biosphère de l’UNESCO en septembre 2001. Cette distinction est attribuée uniquement aux paysages culturels d’importance internationale qui présentent une grande valeur naturelle. Ce statut représente également un défi et s’accompagne d’obligations. En effet, les ressources de cette région exceptionnelle doivent être utilisées rationnellement et en respectant les valeurs naturelles. La même importance y est accordée à l’homme qu’à la nature, si bien que les deux en tirent des avantages mutuels. La réserve de biosphère de l’Entlebuch constitue ainsi un modèle d’économie responsable et d’activités respectueuses de l’environnement. L’Entlebuch est une région qui vaut la peine d’être vécue, qui se développe de manière durable et dont la diversité est conservée pour les générations futures. Nous devons néanmoins être conscients que la région est aussi soumise à des restrictions. Nous ne pouvons ni l’agrandir, ni l’urbaniser. En effet, des impératifs écologiques et sociaux mettent un frein à toute expansion économique de grande ampleur. La tentation de tirer des bénéfices rapides grâce à des projets superficiels menés à court terme n’est pas compatible avec la notion de durabilité. Ce qui compte, ce sont les progrès axés sur la qualité réalisés étape par étape. Depuis la reconnaissance de l’Entlebuch, de nombreux projets et produits issus d’une économie durable ont été initiés, développés et soutenus. En voici quelques exemples: plus de 350 produits de qualité regroupés sous la marque «Echt Entlebuch», des partenariats fructueux en gastronomie, des offres exemplaires dans les domaines de la formation, des loisirs et du tourisme, des investissements considérables de la part des entreprises, un programme d’excursions diversifiées, une meilleure desserte, un réseau écologique régional, des manifestations d’ampleur nationale et de nombreuses initiatives des forums de l’Entlebuch. Sans oublier le plus important: une nouvelle identité pour l’Entlebuch. La réserve de biosphère de l’UNESCO est devenue comme un point de cristallisation des habitants de l’Entlebuch: elle les lie, créé un sentiment d’appartenance, une identité commune et reconnaissable. Plus les habitants de l’Entlebuch sont nombreux à revêtir un rôle d’ambassadeur de la région, plus cette dernière sera connue et plus elle sera à même de développer un profil inaltérable. En seulement dix ans, les habitants de l’Entlebuch ont réussi à donner une image positive de la région. Autrefois considérée comme pauvre, l’Entlebuch s’est transformé en une région exemplaire pour un développement régional moderne et axé sur le futur. Mais ici le futur ne se dessine pas uniquement sur des plans, mais aussi par le biais d’un dialogue efficace entre des parties qui mettent en commun leurs connaissances, leur savoir-faire artisanal et leurs goûts. Nos visiteurs deviennent ainsi automatiquement un élément de cette philosophie fascinante et de cette région unique. L’Entlebuch est plus qu’un paradis pour les vacances ou un parc naturel. En plus d’une nature unique, des goûts exceptionnels et des moments de détente pour l’esprit et le corps, vous y découvrirez également les exigences auxquelles la région est soumise en tant que site de l’UNESCO ainsi que les modèles théoriques de la vie en société. Soit exactement les valeurs que l’UNESCO encourage. Les audits passés avec succès et les contrôles par sondage effectués par l’Office fédéral de l’environnement confirment que nous sommes sur la bonne voie et que nous accomplissons un travail de pionniers dans de nombreux domaines. Après dix ans, nous ne sommes toutefois qu’au début d’une aventure passionnante. Ensemble, nous sommes en mesure de continuer de développer la création de valeur pour l’Entlebuch et de représenter l’UNESCO de manière exemplaire. Nous vous remercions cordialement pour votre soutien. Voici donc, comme demandé, l’examen périodique pour les années 2001 à 2011. Les principales annexes sont regroupées dans deux dossiers. La plupart d’entre elles se trouvent aussi au format électronique sur le CD-Rom ci-joint. Nous vous souhaitons une agréable lecture. Theo Schider, directeur UNESCO Biosphère Entlebuch
TABLE DE MATIÈRES I. NOM DE LA RESERVE DE BIOSPHERE 9 II. PAYS 9 III. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA RESERVE 9 IV. ZONAGE 17 V. ACTIVITES HUMAINES 21 VI. PROGRAMMES DE RECHERCHE ET DE SURVEILLANCE 29 VII. PROGRAMMES D’EDUCATION, DE FORMATION ET DE SENSIBILISATION DU PUBLIC 35 VIII. ASPECTS INSTITUTIONNELS 39 IX. CONCLUSIONS 53 INDEX DES FIGURES Fig. III.1: Carte de localisation de la réserve de biosphère UNESCO de l’Entlebuch en Suisse et sur le territoire du canton de Lucerne 9 Fig. V.1: Population résidente permanente de la réserve de biosphère entre 1981 et 2010. Données relevées à la fin de l’année 22 Fig. V.2: Evolutions des nuitées dans la réserve de biosphère entre 2000 et 2010 24 Fig. V.3: Evolution du nombre de voyageurs, en milliers de lignes de car postales 28 Fig. VII.1: Nombre de participants entre 2002 et 2010 en fonction de l’offre 37 Fig. VIII.1: Stratégie de développement territorial de l’Entlebuch 41 Fig. VIII.2: Modèle de coopération de la réserve de biosphère de l’Entlebuch 45 Fig. VIII.3: Nombre de membres de l’association UBE entre 1998 et 2010 selon provenance 46 Fig. VIII.4: Nombre d’articles par an entre 2000 et 2010 dans les journaux suisses 47 Fig. VIII.5: Nombre de visiteurs du site www.biosphaere.ch entre 2000 et 2010 47 Fig. IX.1: Cycle économique régional 55 Fig. IX.2: Nombre de produits «Echt Entlebuch» par branches, 2001-2010 55 Fig. IX.3: Nombre de producteurs «Echt Entlebuch» par branches, 2001-2010 56 Fig. IX.4: Nombre d’entreprises partenaires, 2003-2010 56 INDEX DES TABLEAUX Tab. IV.1: Nombre de points d’échantillonnage (distance de 100x100 m) pour différentes classes d’utilisation, par zone UBE, selon la statistique de la superficie 1997 18 Tab. V.1: Fréquentation par type d’hébergement dans le district de l’Entlebuch en 2009 25 Tab. V.2: Infrastructures touristiques et leur localisation 26 Tab. VIII.1: Compte de résultats UBE 2010 42 Tab. VIII.2: Bilan UBE 2010 43 Tab. VIII.3: Régime de protection de l’aire centrale et éventuellement de la zone tampon 48
INDEX DES PHOTOS Photo de titre: Chaîne du Brienzer Rothorn Photo III.1: Karst Schrattenfluh 10 Photo III.2: Sites marécageux Habkern-Sörenberg 10 Photo IV.1: Aire centrale: hauts-marais 17 Photo IV.2: Zone tampon: sites marécageux Habkern-Sörenberg 17 Photo IV.3: Aires de transition: la vallée principale 17 Photo V.1: Offre estivale: randonner 21 Photo V.2: Offre hivernal: randonnées en raquettes 21 Photo V.3: Traditionnelle désalpe 21 Photo VI.1: Projet interdisciplinaire de l‘école polytechnique fédéral de Zurich 29 Photo VI.2: Meeting internationaux d’Alparc 2011 29 Photo VII.1: École de la biosphère 35 Photo VII.2: Académie de la biosphère: excursions 35 Photo VII.3 : Académie de la biosphère: cours de yodel 35 Photo VIII.1: Forums UBE 39 Photo VIII.2: Comité directeur UBE 39 Photo IX.1: Logo «Echt Entlebuch» 53 Photo IX.2: Fromage «Echt Entlebuch» 53 Photo IX.3: Viande «Echt Entlebuch» 53 Photo IX.4: Commission de la marque d’origine 53
I. NOM DE LA RESERVE DE BIOSPHERE UNESCO Biosphère Entlebuch II. PAYS Suisse III. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA RESERVE Latitude et longitude 7° 51’ E – 8° 10’ E 46° 47’ N – 47° 02’ N Joindre une carte générale de localisation Fig. III.1: Carte de localisation de la réserve de biosphère UNESCO de l’Entlebuch en Suisse et sur le territoire du canton de Lucerne (SIG canton de Lucerne) 9
10 Photo III.2: Sites marécageux Habkern-Sörenberg (C. Perret) Photo III.1: Karst Schrattenfluh (M. Hügi)
Région biogéographique Indiquer le nom couramment donné à la région biogéographique où est située la réserve de biosphère. 2.32.12 Hauts plateaux d’Europe centrale aux nombreux milieux plus ou moins exploités → Alpes calcaires du Nord et molasse subalpine Topographie de la région Décrire brièvement les caractéristiques topographiques (zones humides, marécages, chaînes de montagnes, dunes, paysages, etc.). Site des Préalpes principalement entouré de barrières naturelles; zone de transition entre les Alpes (Brienzer Rothorn) et le Plateau avec cuvettes d’éboulis du tertiaire (Napf); rencontre entre calcaire (massif crétacé- éocène du Brienzer Rothorn / Schrattenfluh jusqu’au Pilate), flysch (Hagleren, Fürstein, et autres) et molasse subalpine (Nagelfluh dans le Napf); une vallée principale avec ses vallées transversales parfois très abruptes; plaines uniquement en fond de vallée, en grande partie collines et montagnes; versants abrupts généralement boisés; pluviosité élevée; réseau dense de rivières et de ruisseaux; vastes milieux humides (bas-marais, marais de transition et hauts-marais) entre 1 000 et 1 600 m d’altitude; limite de la forêt environ 1 700 m, limites des arbres environ 1 800 m; économie alpine et pâturages à partir d’environ 1 200 m (habités uniquement en été); entreprises artisanales et industrielles dans la vallée principale; tourisme avec accent principal dans la région de Sörenberg (ski) et Marbach. Climat Décrire brièvement le climat de la zone en se référant à l’une des classifications usuelles. Riche en précipitations (jusqu’à 2 000 mm), climat de transition préalpin (précipitations de barrage du côté vente des Alpes), températures moyennes (valeur moyenne de 5,7°C environ). Géologie, géomorphologie, sols Décrire brièvement les formations et caractéristiques importantes. Roches sédimentaires, du sud au nord: • Chaînes calcaires du Crétacé et du Tertiaire: • Calcaires et schistes calcaires de la nappe du Wildhorn avec fractures et fissures; • Chaîne bordière helvétique (calcaires siliceux et Schrattenkalk) avec formes karstiques marquantes et systèmes de grottes bien développés. • Flysch du Crétacé et du Paléogène (Wildflysch, Schlierenflysch, Flysch subalpin; schiste argileux, grès, marne, lentilles calcaires). • Molasse de l’Oligocène et du Miocène (Molasse subalpine, Molasse du Plateau; poudingue, grès, marne, silt et argue). Formes glaciaires: Cirques glaciaires, moraines, terrasses, blocs erratiques, roches moutonnées, ravins creusés par des eaux de fonte, dépôts fluvio-glaciaires. 11
Sols: Gleysol humic, gleysol mollic, gleysol eutric, gleysol dystric, cambisol dystric, cambisol gleyic, cambisol spodo-dystric, cambisol calcaric, regosol dystric, regosol eutric, regosol calcaric, lithosol, rendzina, podzol, histosol dystric, histosol eutric, luvisol orlhic, luvisol gleyic, fluvisol eutric. En raison de ce spectre de sols: milieu peu alcalin à acide. Tout particulièrement significatifs sont le gleysol et l’histosol (en relation avec les hauts et les bas-marais). Importance pour la conservation de la diversité biologique: habitats et espèces caractéristiques Enumérer les principaux types d’habitat (par exemple: forêt tropicale humide, savane boisée, toundra alpine, récifs coralliens, herbiers marins) et de couverture des sols (par exemple: zones d’habitation, terres agricoles, pâturages). Types d’habitats / Principales espèces / Principaux impacts humains sur les habitats / Modes de gestion des habitats: Hauts-marais: Tourbières à sphaignes (Sphagnetum) • Principales espèces: • Flore: Lycopodiella inundata, Scheuchzeria palustris (rare), Carex sp., lichens rares (espèces de Cladonia), Juncus stygius, Erica tetralix, Andromeda polifolia, Drosera sp. (trois espèces), Vaccinium sp. (cinq espèces) et Sphagnum sp., Eriophorum vaginatum et E. alpinum, Pinus montana et P. mugo. • Faune: tétraonidés, pipit farlouse, diverses espèces de papillons, aeschne sub-arctique (Aeshna subarctica). • Principaux impacts humains: cueillette de baies et de champignons, parfois atteintes au régime des eaux; chasse, sports d’hiver, randonnées (anciennement également extraction de tourbe et pacage). • Modes de gestion: aucune exploitation, protection contre les atteintes (au besoin, mesures d’entretien, débroussaillage par exemple, prévus dans les contrats passés avec l’Office cantonal de protection de la nature et du paysage, canalisation des visiteurs, corps de rangers). Les mesures d’entretien sont réglées par l’ordonnance cantonale sur la protection des marais. Pinède de montagne – forêt de tourbière: Sphagno-Mugetum • Principales espèces: • Flore: Pinus montana, Sphagnum sp., Cladonia sp., Carex sp., Vaccinium sp., Rhododendron ferrugineum, Eriophorum vaginatum et E. angustifolium, Melampyrum pratense, Pyrola chlorantha. • Faune: Grand tétras (Tetrao urogallus). • Principaux impacts humains: cueillette de baies et de champignons, parfois atteintes au régime des eaux; chasse, sports d’hiver, randonnées (anciennement également extraction de tourbe, pacage et coupes de bois). • Modes de gestion: en règle générale pas d’exploitation, coupes extensives de bois en lisières. Les mesures d’entretien sont réglées dans l’ordonnance cantonale sur la protection des marais. Bas-marais: associations de la parvocariçaie neutro-basophile (Caricion davallianae) et de la parvocariçaie acidophile (Caricion nigrae) • Principales espèces: • Flore: plusieurs espèces des genres Carex, Eriophorum et Juncus; en particulier très nombreuses orchidées (treize espèces); Pedicularis sp.; Pinus sylvatica, Pinguicula vulgaris, P. alpina, Parnassia palustris, Swertia perennis. • Faune: diverses espèces d’amphibiens et d’oiseaux, lézards, insectes. • Principaux impacts humains: exploitation, parfois atteintes par perturbation du régime des eaux et des substances nutritives. • Modes de gestion: fauche et/ou pâture. Entretien d’après les contrats passés avec l’Office de protection de la nature et du paysage; les mesures d’entretien sont réglées dans l’ordonnance cantonale sur la protection des marais. De plus, canalisation des visiteurs et corps de rangers. 12
Karst • Principales espèces: • Flore: espèces de la pelouse calcaire fraîche (Caricetum ferrugineae), pelouse calcaire sèche à seslérie subalpine (Seslerio-Caricetum sempervirentis) et pelouse calcaire sèche à laîche ferme (Caricetum firmae), éboulis calcaires. • Faune: Lagopède alpin (Lagopus muta), Pseudoscorpion (Pseudoblothrus thiebaudi). • Principaux impacts humains: loisirs, utilisation par l’armée pour des tirs d’artillerie et d’autres activités militaires, randonnées (été et hiver). • Modes de gestion: non exploité, ou alors de manière extensive comme pâturages. L’ordonnance cantonale sur la protection de Schrattenfluh règle les activités autorisées. Pelouses alpines: pelouses calcaires (Seslerietalia), éboulis calcaires (Thlaspion). • Principales espèces: • Flore: espèces des associations suivantes: Caricetum ferrugineae, Seslerio caricetum sempervirentis, Caricetum firmae, Elynetum; Petasitetum paradoxi, Thiaspietum rotundifolii, Leontidetum montani. • Pacage (moutons), conduisant à un appauvrissement de la végétation et favorisant l’érosion. • Modes de gestion: pâturages extensifs, réglementation des modes d’exploitation autorisés par des contributions d’estivage. Pelouses sèches et mi-sèches: Mesobrometum • Principales espèces: • Flore: Bromus sp., Centaurea sp., Chrysanthemum leucanthemum, Lotus corniculatus, Ophiys apifera, Rhinanthus glacialis, R. minor, Salvia pratensis, Scabiosa lucida. • Principaux impacts humains: engraissement, fauche précoce, abandon de l’exploitation. • Modes de gestion: fauche, pacage. Entretien selon les contrats passés avec l’Office cantonal de protection de la nature et du paysage; mesures d’entretien réglées par l’ordonnance cantonale sur la protection des marais et de l’ordonnance fédérale sur la qualité écologique. Associations végétales forestières / Forêts de conifères subalpines: Asplenio Piceetum, SphagnoPiceetum, Piceetum subalpinum, Abieti Fagetum • Principales espèces: • Flore: Picea abies, Abies alba, Sorbus aucuparia, Vaccinium myrtillus. • Faune: Capreolus capreolus, Rupicapra rupicapra, Vulpes vulpes, Lynx lynx, Cervus elaphus. • Principaux impacts humains: sylviculture, dessertes. • Modes de gestion: utilisation de machines, le plus souvent exploitation tronc par tronc, après une tempête parfois nettoyage de surfaces entières, chasse, cueillette de champignons. Soins et utilisation selon le plan directeur forestier. Zones alluviales: Alnion incanae, Lunario-Acerion • Principales espèces: • Flore: Salix sp., Alnus incana, Acer platanoides, Lunaria rediviva. • Principaux impacts humains: quelques constructions hydrauliques, engraissement de certains terrains inondables, plantation d’arbres étrangers à la station (épicéas). • Modes de gestion: renaturation, élimination des néophytes, interventions (réglés dans l’ordonnance sur les zones alluviales). 13
Prairies • Principales espèces: • Flore: diverses espèces de graminées et autres plantes herbacées, fenasse et avoine dorée (Arrhenatheretum, Trisetetum) selon l’altitude et l’intensité de l’exploitation. • Faune: faune correspondante. • Principaux impacts humains: exploitation (y compris compensation écologique et projets de mise en réseau), engraissement, drainage. • Modes de gestion: fauche et pacage; très peu de champs cultivés (pommes de terre, céréales fourragères). Agglomérations • Principales espèces: espèces végétales cultivées ou exotiques, flore rudérale. • Principaux impacts humains: constructions de bâtiments et d’installations, immiscions de substances polluantes et de bruit. • Modes de gestion: règlements communaux de zones et de construction. Associations végétales de landes: Rhodoreto-Vaccinietum, Junipero-Arctostaphyletum, Empetro-Vaccinietum, Loiseleurio-Cetrarietum • Principales espèces: • Flore: Juniperus communis, Rhododendron ferrugineum, R. hirsutum, Vaccinium myrtillus, V. uliginosum, Homogyne alpina, Huperzia selago, Selaginella selaginoides, Anemone montana, Arctostaphylos uva-ursi, A. alpina, Empetrum hermaphroditum, lichens (e.a. Cladonia sp., Cetraria sp.). • Principaux impacts humains: surpâturage. • Modes de gestion: Surveillance du mode de pacage. Aulnaie verte (Alnetum viridis) • Principales espèces: • Flore: Alnus viridis, Adenostyles alllariae, Peucedanum ostruthium, Viola biflora, Athyrium distentifolium, Dryopteris carthusiana, Streptopus amplexifolius. • Principaux impacts humains: aucun. • Modes de gestion: aucun. Habitats d’un intérêt particulier: Décrire et situer les habitats uniques ou exceptionnellement importants et indiquer pourquoi ils le sont pour la conservation. Hauts-marais (Sphagnion magellanici, Ledo pinion) et marais de transition (Caricion lasiocarpae): recul de 90 % des surfaces en Suisse depuis 1900. La plus grande surface de marais intacte de Suisse se trouve dans la réserve de biosphère. C’est pourquoi les hauts-marais de l’Entlebuch revêtent une importance primordiale au plan européen pour les sites marécageux subalpins. Ils constituent un habitat important pour le Grand tétras (Tetrao urogallus). Ces réservoirs d’eau jouent également un rôle important de régulateur du régime hydrique au plan régional. Ils sont répartis dans toute la réserve, en concentrations plus élevées dans les zones de flysch autour du Sörenberg et dans le Grossentlental (cf. carte de zonage). Bas-marais acides et alcalins à petites laîches (Caricion fuscae, Caricion davallianae): localement plus ou moins marqués, ils présentent une biodiversité élevée et de composition variée. On y trouve un grand nombre de mousses, de plantes supérieures et d’insectes. Un grand nombre de bas-marais sont encore en bon état; en comparaison suisse, ils représentent une surface importante au sein de la réserve. Ils sont répartis dans toute la réserve, en concentrations plus élevées dans les zones de flysch autour du Sörenberg ainsi que dans le Kleinentlental et le Grossentlental. 14
Relief karstique (Drabo-Seslerion): plus sec, le relief karstique contraste fortement avec les bas-marais, les marais de transition et les hauts-marais de la région. Comme une zone karstique se trouve souvent directement à côté d’un marais, cela crée des gradients fortement marqués entre les milieux humides, secs, acides et alcalins. Ces zones de transition présentent une biodiversité élevée et particulière. La superficie du relief karstique est significative et unique pour le nord des Alpes; elle abrite une grande richesse de plantes spécifiques. Le relief karstique est présent sur une grande surface du Schrattenfluh mais aussi au niveau de l’ensemble des parois rocheuses de la réserve de biosphère de l’Entlebuch. Aulnaie alluviale (Alnion incanae): en Suisse, les aulnaies alluviales ont disparu depuis 1900 (drainage, canalisation de cours d’eau et surexploitation). L’Entlebuch abrite toutefois quelques surfaces intactes de ce type de forêts menacées. On les trouve surtout dans les zones alluviales d’importance nationale et les vallées. Erablaie de ravin mésohygrophile (Lunario acerion): difficilement accessible, ce type de forêt n’a quasiment pas subi d’influence humaine. Ces aires de protection de la faune de la réserve abritent une faune et une flore spécifiques. On les trouve dans les vallées escarpées de poudingue de la région du Napf. Espèces végétales ou animales en danger ou menacées: Indiquer les espèces (en donnant leur nom scientifique) ou les groupes d’espèces ayant un intérêt particulier pour la conservation, notamment s’ils sont menacés d’extinction. • Mammalia: Canis lupus, Lynx lynx • Aves: Aegolius funereus, Aquila chrysaetos, Bonasa bonasia, Glaucidium passerinum, Tetrao urogallus, Turdus torquata, Scolopax rusticola, Serinus citronella • Reptilia: Vipera berus • Insecta: Aeshna subarctica, Aporia crataegi, Boloria aquilonaris, Colias palaeno, Decticus verrucivorus, Myrmeleotettix maculatus, Polysarcus denticauda • Plantes: Carex heleonastes, Carex vaginata, Erica tetralix, Galium saxatile, Heracleum austriacum, Juncus squarrosus, Juncus stygius, Odontoschisma sphagni, Papaver occidentale, Scheuchzeria palustris, Vaccinium microcarpum, Viola cenisia • Lichens: Bacidia biatorina, Calicium denigratum, Calicium pinastri, Chaenotheca cinerea, Cladonia stygia, Cliostomum leprosum, Fulgensia klementii, Micarea turfosa, Trapeliopsisa eaeneofusca, Zamenhofia hibernica Espèces traditionnellement ou commercialement importantes: Indiquer l’utilisation (ou les utilisations) de ces espèces ou variétés. Animaux: • Vache brune originale: race présente presque uniquement dans l’Entlebuch jusqu’au milieu du siècle dernier. Il s’agit d’un bovin de race pure à deux fins (production de lait et de viande). • B ouvier de l’Entlebuch: la plus petite des quatre races de bouviers suisses. Il est originaire de l’Entlebuch. Sa première description sous le nom de «Entlibucherhund» date de 1889. Le bouvier est élevé comme race pure depuis 1927. La biosphère compte huit éleveurs de cette race de chiens (www.entlebuchersennenhunde.ch). 15
Plantes: • Epeautre: la culture de l’épeautre était autrefois pratiquée dans la région, mais elle avait quasiment disparue. Aujourd’hui, l’épeautre est à nouveau cultivé selon les exigences sévères de la marque UrDinkel dans le cadre du lancement des nouvelles pâtes «Fidirulla». Il est également utilisé pour fabriquer du pain et des pâtisseries (p. ex. pain alpin certifié «Echt Entlebuch»). • Herbes aromatiques: le projet «Kräuterland» vise à faire revivre la culture d’herbes aromatiques indigènes. Kräuterland est un partenaire de la célèbre marque suisse Ricola, qui fabrique notamment diverses sortes de bonbons aux herbes aromatiques, exportés dans plus de 50 pays. Ricola fait partie des fabricants de bonbons les plus importants et les plus innovateurs du monde. 16
IV. ZONAGE 17 Photo IV.3: Aires de transition: la vallée principale Photo IV.2: Zone tampon: sites marécageux Photo IV.1: Aire centrale: hauts-marais (R. Portmann) (K. Bucher) Habkern-Sörenberg (C. Perret)
Dénomination des différentes zones Indiquer comme il y a lieu le nom des différentes zones qui constituent la ou les aires centrale(s) et la ou les zones tampon(s). Aire centrale • Biotopes marécageux non exploités et forets de tourbière: 854 ha selon § 6, 10 de l’ordonnance cantonale du 2.11.99 sur la protection des marais • Biotopes marécageux avec fauchage: 736 ha selon § 7 de l’ordonnance cantonale du 2.11.99 sur la protection des marais • Réserve naturelle de Schrattenfluh: 1 684 ha selon l’ordonnance cantonale du 8.12.78 sur la protection de Schrattenfluh • District franc au-dessus de 1700 m d’altitude 157 ha selon § 28 de l’ordonnance cantonale du 28.6.90 sur la chasse Total: environ 8% de la superficie totale 3 301ha Zone tampon • Site marécageux à l’exclusion de l’aire centrale 8 807 ha selon § 4 de l’ordonnance cantonale du 2.11.99 sur la protection des marais • Zones de protection du paysage: 7 551 ha selon plan directeur du canton de Lucerne, 1998 objets IFP: 1311, 1609, 1608 Total: environ 42% de la superficie totale 16 358 ha Dans son travail de diplôme, F. Hahn (2002) a examiné de près l’utilisation des terres dans les différentes zones. En voici les résultats (tab. IV.1): Classe d’utilisation Aire centrale Zone tampon Aires de transition Total Surface boisée 1 251 7 873 7 657 16 781 Surface agricole 272 2 359 9 119 11 750 Alpages 677 4 646 1 751 7 074 Surface non productive 1 107 1 235 303 2 645 Surface urbanisée 4 92 581 677 Voies de communication 9 125 385 519 Total 3 320 16 330 19 796 39 446 Tab. IV.1: Nombre de points d’échantillonnage (distance de 100x100 m) pour différentes classes d’utilisation, par zone UBE, selon la statistique de la superficie 1997 (Hahn F., 2002: Landschaftsanalyse und Naturschutz im Biosphärenreservat Entlebuch. Travail de diplôme à l’Institut de géographie de l’Université de Berne; annexe D) 18
Dans la zone tampon un réseau dense de milieux naturels recouvre presque trois quarts des surfaces agricoles (surface agricole utile et surface d’alpages); un cinquième de la zone tampon est même recouvert d’un réseau très dense de milieux naturels (Hahn 2002: 113). Délimitation Joindre une carte indiquant clairement la délimitation de chacune des zones indiquant les limites de toutes les aires centrales et zones tampons (Annexe IV.1). Il conviendra, également, d’y faire apparaître l’étendue approximative de l’aire ou des aires de transition. Etendue des aires centrales terrestres: 3 301 ha Etendue des zones tampons terrestres: 16 358 ha Etendue approximative des aires de transition terrestres: 20 000 ha Fournir une brève explication de ce découpage par rapport aux différentes fonctions des réserves de biosphère. L’aire centrale comprend des zones protégées d’importance nationale, dont la protection est contraignante pour les propriétaires fonciers. Les interventions humaines y sont peu nombreuses et limitées aux soins (p. ex. fauchage dans les bas-marais). Des activités de recherche et de monitoring y sont également menées et la zone peut être utilisée à des fins touristiques voire éducatives (p. ex. chemins de randonnées, excursions). A certains endroits, la cueillette traditionnelle de baies et de champignons est encore autorisée. Ces activités sont toutefois soumises à des restrictions temporelles et géographiques en raison de la présence d’espèces sensibles (p. ex. de tétraonidés). L’utilisation de l’aire centrale est réglée dans l’ordonnance cantonale sur la protection des marais. La zone tampon comprend des aires de protection de paysages d’importance nationale, qui doivent être protégées tant par les autorités que par les propriétaires fonciers (marais). En principe, seule une utilisation extensive y est autorisée (p. ex. accès au pâturage ou de légers apports d’engrais dans des bas-marais); elle est réglée dans un contrat avec l’exploitant. L’aire de transition comprend le reste. L’impact humain y est important. La priorité est donnée au développement économique de la région. Annexe IV: • Annexe IV.1: Carte de zonage de la réserve de biosphère (en français) 19
V. ACTIVITES HUMAINES 21 Photo V.3: Traditionnelle désalpe (B. Röösli) Photo V.2: Offre hivernal: randonnées en raquettes Photo V.1: Offre estivale: randonner (L. Liechti)
Population vivant dans la réserve Nombre approximatif de personnes vivant dans la réserve de biosphère Permanente / Saisonnière Aire(s) centrale(s): …………… 0 / 0 …………….. Zone(s) tampon(s): ………. 2 000 / env. 500 (exploitations alpins) ….. Aire(s) de transition: ………14 500 / 0 …………….. Au cours des dix dernières années, la population vivant dans la réserve de biosphère se situait autour des 16 500 habitants, avec une légère tendance à la hausse ces trois dernières années (fig. V.1). Des travaux de construction, en cours depuis 2010 (p. ex. à Schüpfheim), auront une répercussion sur le nombre d’habitants, dans la mesure où les nouveaux arrivants sont externes à la région. Population Population résidente résidente permanente permanente à la finà de la fin l'année, de l'année, 1981-1981- Population résidente permanente à la fin de l'année, 1981- 2010 2010 2010 17 500 17 500 17 500 Nombre d'habitants Nombre d'habitants 17 00017 000 Nombre d'habitants 17 000 16 50016 500 16 500 16 00016 000 16 000 15 50015 500 15 500 15 00015 000 15 000 Année Année Année Fig. V.1: Population résidente permanente de la réserve de biosphère entre 1981 et 2010. Données relevées à la fin de l’année (source: www. lustat.ch, 18.8.2011) Brève description des communautés vivant à l’intérieur ou à proximité de la réserve de biosphère. Dès le IXe siècle, colonisation par les Alamans des régions gallo-romaines inhabitées; dernière extension de l’habitation permanente au XXe siècle; population très marquée par l’agriculture (taux de population agricole le plus élevé de Suisse). En raison de la densité des forêts, l’économie forestière et l’industrie du bois jouent un rôle important. Au XIXe siècle, le tourisme et les arts et métiers et au XXe siècle, la petite industrie se sont développés. Indiquer l’origine et la composition ethnique, les minorités, etc., leurs principales activités économiques (par exemple, pastoralisme) et la situation de leurs principales zones de concentration avec un renvoi à la carte, s’il y a lieu. - Nom(s) de la/des grande(s) ville(s) la/les plus proche(s). Lucerne (76 702 habitants, à 30 km du centre de la réserve de biosphère). Depuis que la ville de Lucerne a fusionné avec la commune de Littau au 1er janvier 2010, elle est plus proche de la réserve qu’il y a dix ans et compte davantage d’habitants. 22
Intérêt culturel du site Expliquer brièvement l’intérêt de la réserve de biosphère du point de vue des valeurs culturelles (religieuses, historiques, politiques, sociales, ethnologiques). • C onservation du caractère des villages (entre autres Escholzmatt: inscrit à l’inventaire fédéral des sites construits dignes de protection). • Culture paysanne/agriculture alpine (fermes, jardins potagers, étables, exploitations et fromageries de montagne, extraction de tourbe). • Eglises, sites de pèlerinage (Heiligkreuz, par exemple). • Evénements culturels: l’Entlebuch est un haut lieu pour la musique d’instruments à vent et la musique populaire en Suisse. Les sociétés de musiques constituent l’un des piliers centraux de la vie des associations de la région. Elles figurent régulièrement dans les premières places lors de concours nationaux. L’ouvrage «Verein Entlebucher Musikgeschichte/Rotary Club Entlebuch (Hg.), 2009: Das klingende Tal: Geschichte der Musik, des Musizierens und der musikalischen Institutionen des Entlebuchs» donne un aperçu de l’ensemble des activités musicales de la région. La réserve de biosphère a elle-même été mise en musique (p. ex. le chant yodlé «Chnöbelgrinde» - au début du DVD ci-joint). Tous les deux ans, l’Entlebuch accueille des opéras de renommée suprarégionale. Il en va de même pour les expositions d’art au Heiligkreuz. Nouveau: les journées culturelles de biosphère pour la jeunesse (http://jugendarbeit-schuepfheim.ch/ 2010/01/ jugenkulturtage-biosphare-2010/). Utilisation des ressources par la population Utilisation de l’aire ou des aires centrales et activités qui y sont menées: En partie réserves naturelles totales (hauts-marais, quelques réserves forestières prévues), en partie réserves naturelles à évolution maîtrisée (mesures d’entretien et utilisation traditionnelle), accès autorisé pour les loisirs sur certains chemins (bas-marais, prairies sèches, réserves forestières), ski nordique et ski alpin. Principales utilisations des terres et activités économiques dans la (les) zone(s) tampon(s): Agriculture de plaine et de montagne, sylviculture, tourisme doux (randonnées à pied et à ski, ski de fond, cueillette de baies, de champignons et d’herbes aromatiques, course d’orientation, VTT), manœuvres militaires. Principales utilisations des terres et principales activités économiques dans l’aire ou les aires de transition: • Utilisation du sol dans la région de l’Entlebuch (2006/07): Surfaces agricoles utiles 47,3% Massifs forestiers 42,9% Surfaces construites 3,1% Surfaces improductives 6,7% • Structures sectorielles de la région de l’Entlebuch: Nombre de personnes actives 2008 Total: 7 784 Secteur primaire: 37% Secteur secondaire: 24% Secteur tertiaire: 39% Depuis la reconnaissance par l’UNESCO en 2001, la région n’a connu que de légères modifications structurelles. Elle reste très marquée par les activités agricoles. 23
Si des effets négatifs de ces utilisations ont été constatés, y-a-t-il eu des mesures pour y remédier? Deux évolutions négatives ont été constatées en matière d’utilisation du sol au cours des dernières années: une urbanisation disproportionnée et une intensification de l’utilisation agricole de certaines surfaces. Les mesures suivantes ont été prises: • La limitation de l’extension urbaine est formulée comme objectif dans le plan directeur régional et des mesures ont été définies dans ce sens (p. ex. limites d’extension urbaine). Les présidents de communes ont été informés de la problématique du mitage du territoire à plusieurs reprises et prennent le problème au sérieux. Une stratégie de développement du paysage sera élaborée en 2013 avec la participation des acteurs concernés. Son objectif est de planifier le développement urbain et de le régler de manière contraignante en incluant la population. • Une grande importance est par ailleurs accordée à la compensation écologique, afin de contrer l’intensification de l’utilisation de certaines surfaces agricoles. La compensation écologique est un instrument national visant à conserver, à créer et à mettre en réseau des surfaces précieuses du point de vue écologique dans les régions agricoles. La réserve de biosphère de l’Entlebuch est une région pionnière pour la compensation écologique et entend renforcer ses efforts en la matière. Cela permet de compenser et de minimiser les impacts négatifs de l’intensification agricole, tout en conservant et en augmentant la biodiversité des surfaces agricoles. En 2008, 483 exploitations agricoles ont participé à des projets de mise en réseau, soit environ la moitié d’entre elles. Relater brièvement, si elle est connue, l’histoire de l’utilisation des terres dans les principales parties de la réserve de biosphère: Reprise des terres et défrichements au IXe siècle; cultures fourragères et élevage bovin; au Moyen-âge, en plaine, également cultures de céréales, plus tard de pommes de terre; exploitation alpine, dès 1860 environ, également fromageries de plaine; aux XIXe et XXe siècles, habitation permanente des Alpes; depuis la moitié du XXe siècle, presque uniquement production de lait; exploitation intensive du bois, en partie surexploitation pour la fabrication de verre et de lactose (au XIXe siècle tout particulièrement), reboisements (en particulier au début du XXe siècle). Tourisme Préciser combien de visiteurs la réserve de biosphère accueille chaque année. Nationaux : 2010: 43 432 nuitées hôtelières (73 %) Etrangers : 2010: 15 819 nuitées hôtelières (27 %), dont 11 625 d’Allemagne et 1 874 des Pays-Bas. Le reste est réparti sur plusieurs pays. Nuitées hôtelières, 2000-2010 100 000 90 000 80 000 Nombre de nuitées 70 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 0 Année Fig. V.2: Evolutions des nuitées dans la réserve de biosphère entre 2000 et 2010, pas de date pour 2004 (source: OFS.) 24
La figure V.2 montre que, dans la réserve de biosphère, les nuitées hôtelières ont passé d’environ 42 000 à près de 60 000 entre 2000 et 2010, avec un pic de près d’environ 86 000 en 2008. Ces chiffres doivent toutefois être considérés avec prudence car le plus grand établissement n’est reconnu comme hôtel que depuis 2006. L’établissement en question était fermé durant l’été 2010 pour cause de travaux de rénovation. Dans la réserve de biosphère, les nuitées hôtelières ne représentent toutefois qu’une petite partie de l’ensemble des nuitées. Malheureusement, l’Office fédéral de la statistique ne recense plus les données provenant de la parahôtellerie depuis 2003. L’étude «Touristische Wertschöpfung im Kanton Luzern», menée par l’entreprise Hanser und Partner AG en 2010, comprend cependant quelques données pour le district de l’Entlebuch (y compris Werthenstein; tab. V.1): Fréquentation (en milliers) Fréquentation (en %) Nuitées 579,1 32,6 Hôtellerie 67,6 3,8 Parahôtellerie/privés 511,5 28,8 Location d’appartements de vacances 54,1 3,1 Appartement de vacances privés 302,0 17,7 Groupes 53,2 3,0 Camping 65,3 3,7 Chez des proches 36,9 2,1 Visiteurs à la journée 1 194,7 67,4 Total 1 773,7 100,0 Tab. V.1: Fréquentation par type d’hébergement dans le district de l’Entlebuch en 2009 (source: Hanser und Brugger Partner AG, 2010: Touristische Wertschöpfung im Kanton Luzern: 52) Au total, la région compte environ 1,7 million de nuitées et de visiteurs à la journée par an. Les visiteurs à la journée englobent environ 2/3 des hôtes et les nuitées environ 1/3. La parahôtellerie, pour laquelle le nombre de nuitées s’élève à plus de 500 000, constitue l’épine dorsale du tourisme à la nuitée. Les appartements de vacances privés ou loués représentent la plus grande part (350 000 nuitées), suivis des campings (65 000 nuitées) et des hébergements de groupes (53 000). Ces derniers viennent profiter de diverses manifestations sportives organisées dans le cadre de l’encouragement de la relève (en particulier pour les sports d’hiver), ainsi que de nombreuses excursions ou randonnées. On estime que, dans la parahôtellerie, 90 % des hôtes proviennent de Suisse. Si l’on considère le total de nuitées, l’hôtellerie représente 12 % et la parahôtellerie 88 %. Type(s) d’activités touristiques: (étude de la flore et de la faune, activités récréatives, camping, randonnées, voile, ski, équitation, pêche, chasse). Eté: • Tourisme éducatif: excursions, cours individuels, groupes, écoles, séminaires, conférences, centres, sentiers didactiques, musées (cf. chapitre VII: Programmes d’éducation, de formation et de sensibilisation du public). • Sport: randonnée, trekking, VTT, vélos électriques, golf, pêche à la ligne, luge, trottinette, engins de loisirs (bikeboard, segways, etc.), ski d’été, natation, tennis, jogging, nordic walking, parcours vita, course d’orientation. • Bien-être: intérieur et extérieur. • Art culinaire: partenaires gastronomiques / semaine du goût. • Culture: désalpe, opéra, théâtre, manifestations de lutte, pèlerinage, concerts. 25
Hiver: • Sport: ski, ski de fond, raquette, peau de phoque, randonnées, luge, patinage, saut à ski, natation, tennis. • Tourisme éducatif: cours, séminaires, conférences. Infrastructures touristiques et leur localisation (tab. V.2). Offres Aire Zone Aire de centrale tampon transition Hébergement Hôtellerie / Restaurants (partenaires gastronomiques) x x Parahôtellerie x x Offre hivernale Remontées mécaniques à Sörenberg, Marbach, Flühli, Gfellen x x Ski de fond à Sörenberg, Marbach, Finsterwald limité * limité * x Randonnées à ski limité * x x Randonnées en raquettes x x x Pistes de luge x Chemins pédestres limité * x x Offre estivale Télécabines, téléphériques x x Pistes de luge d’été x x Places d’envol et d’atterrissage pour parapentes et deltaplanes x Chemins pédestres (y compris sentiers historiques selon inven- x x x taire; annexe V.1) Sentiers didactiques avec brochures et panneaux x x x Itinéraires longue distance (sentier du site marécageux, sentier de x x x ceinture du Napfbergland, sentier culturel alpin, chemin fluvial longeant l’Emme) Excursions / cours / semaines d’études x x x Itinéraires pour vélos tout-terrain (annexe V.1) x x Itinéraires pour vélos électriques x Terrain de golf x Pêche x x Zoo pour enfants, visite d’étables x Beach-volley x Passeport Biosphère x x Fabrication de charbon et orpaillage Trekking à dos de lama x x Course d’orientation x x 26
Offres indépendantes de la saison Centre de la réserve de biosphère x Centres d'aventure et de loisirs: Erlebnis Energie Entlebuch, x x x haut-lieu d’énergie Heiligkreuz, Zyberliland Romoos, parc aquatique de Flühli-Sörenberg-Salwideli (chap. VII) Bien-être: bains couverts et à ciel ouvert x Halles de tennis, terrains de tennis x Musée du patrimoine (Heimatmuseum) d’Entlebuch x Manège x Parcours Vita x Eglise de pèlerinage de Heiligkreuz, mémorial pour la paix, grotte x de Lourdes, vitraux de Doppleschwand Installation de tir (intérieur) Varappe Parcours aventure (cordes, etc.) Informations Offices de tourisme locaux et régionaux x Syndicats d’initiative locaux et régionaux x Proposition de mise en place de Destination Entlebuch x Cartes de randonnées (Swisstopo et propres cartes) x x x Divers projets (annexe V.2) www.biosphaere.ch *limité: canalisation des visiteurs Tab. V.2: Infrastructures touristiques et leur localisation (propres données) En plus de ces offres, la collaboration avec la région constitue elle-aussi un facteur important. Un pool commun de marketing a été mis sur pied en 2010. Il regroupe l’ensemble de la région (réserve de biosphère, office du tourisme de Sörenberg Flühli, remontées mécaniques Sörenberg, office du tourisme de Marbach et remontées sportives de Marbachegg; annexe V.3). De plus, la réserve de biosphère est l’organisation de contact pour l’office du tourisme de Lucerne (annexe V.4). Affectation de revenus aux communautés locales Indiquer pour les différentes activités énumérées plus haut quels revenus directs ou indirects sont affectés aux communautés locales et selon quel mécanisme. Effets directs: • Places de travail et possibilités de revenus dans le tourisme (postes à temps plein et à temps partiel, revenus complémentaires aux revenus agricoles, par exemple une trentaine de guides d’excursion en activité). • Exploitation optimale des infrastructures et des suprastructures (établissements de restauration et d’hébergement), (généralement en main des autochtones). • Vente de produits régionaux. • Elargissement de l’offre dans le secteur des aménagements de loisirs et des transports publics, en particulier augmentation de la capacité (fig. V.3). 27
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