Fêtes de Noël, Black Friday, soldes : quand le capitalisme devient fou
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Fêtes de Noël, Black Friday, soldes : quand le capitalisme devient fou Le Figaro, le 03/12/2014 Chaque semaine, Mathieu Bock-Côté analyse, pour FigaroVox, l'actualité vue du Québec. A la veille des fêtes de Noël, et au lendemain du Black Friday, il se penche sur les dérives de la société de consommation. Mathieu Bock-Côté est sociologue (Ph.D). Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres. Vendredi matin dernier, une étrange cohue s'est déchaînée dès l'ouverture des portes des grands magasins en Amérique du Nord, et le Québec n'a pas fait exception. C'était le Vendredi fou, ou plus communément dit, le Black Friday. On connaît le rite: les prix sont coupés et les clients s'amassent souvent dès la veille ou en pleine nuit devant les portes des magasins pour profiter des aubaines. On s'y pointe avec un objectif et il s'agit souvent d'un appareil électronique. Souvent, les clients se jettent comme des forcenés dans les magasins, quitte à piétiner ceux qui tombent devant eux. Chaque année, d'ailleurs, on voit des reportages illustrant la sauvagerie de certains consommateurs, symptomatique, en fait, de l'état d'esprit dominant de la journée. On peut le dire simplement : le capitalisme mondialisé est anxiogène et l'individu absolu est désemparé comme jamais. Naturellement, plusieurs s'en moquent, mais le phénomène est si massif et mobilise un nombre si considérable de personnes qu'il demande à être compris. C'est en sortant de la stricte logique économique qu'on peut comprendre l'existence d'une semblable journée et des comportements pathologiques qui y sont associés. En un sens, il s'agit d'une fête religieuse vouée à la consommation. Le Black Friday constitue un des rituels les plus caractéristiques du capitalisme contemporain qui ne connaît plus aucune limite à la marchandisation de l'existence, le citoyen idéal prenant désormais le visage du consommateur compulsif. On se souvient de l'appel lancé aux citoyens américains par Georges W. Bush au lendemain des attentats du 11 septembre: consommez, surtout, n'arrêtez pas de consommer. C'était une manière de rappeler que la vie ordinaire savait vite reprendre ses droits et que le mode de vie américain ne serait pas dérangé par cette brutale agression au cœur de l'empire. Très bien. Mais c'était aussi une terrible révélation de la vraie nature de la société américaine et d'un de ses piliers. Si le rythme de la consom- mation ralentit, elle risque l'effondrement. Elle doit pousser toujours plus loin la logique économiciste, qui dévore l'existence. La modernité radicale creuse au fond des sociétés qui y sont jetées une béance existentielle. Lorsque les cieux sont vides et que la cité est privée de toute charge sacrée, lorsque le politique est dénaturé en simple entreprise gestionnaire, l'homme se sent soudainement jeté dans le monde, seul et sans repères, condamné à l'errance. Ce phénomène est radicalisé lorsqu'il est victime de déracinement culturel et ne sait plus dans quoi s'ancrer pour traverser l'existence. On lui dit que le monde lui appartient. Mais il ne sait plus où exactement dans quel coin du monde faire sa place, d'autant qu'on lui a expliqué que les pays sont interchangeables, et que même dans le pays qu'il croyait le sien, il n'est plus qu'un immigrant comme un autre. En quelque sorte, la société occidentale contemporaine ne se consomme pas à froid. Elle rend fou. Alors elle se drogue pour ne rien sentir, par l'usage massif d'antidépresseurs, par un divertissement de masse abrutissant qui ruine l'espace public en l'inondant de niaiseries et par une consommation maniaque qui devient un exutoire existentiel. L'individu contemporain se jettera dans le Black Friday à la recherche des symboles qui témoigneraient de sa propre réussite sociale, l'aubaine généralisée offrant à chacun, s'il se prête aux rituels humiliants de cette journée carnavalesque, l'occasion de toucher ce qui l'excite mais qui en temps normal, lui est refusé. Les mouvements qui s'opposent à la marchandisation de la vie humaine sous toutes ses formes travaillent aujourd'hui pour le salut public. Il leur appartient de rappeler que la civilisation occidentale ne saurait se laisser définir par une si triste caricature d'elle-même. Comment ne pas ressentir quelque chose comme du dégoût devant cette mise en scène? Il ne s'agit évidemment pas de se réfugier dans la mythologie de la simplicité volontaire ou de prêcher la décroissance, comme s'il fallait se soustraire au monde dans lequel nous vivons. La prospérité n'est pas un mauvais sort, quoi qu'en pensent certains néo-puritains qui voudraient voir les hommes vivre de peu, dans une simplicité primordiale, dans une pauvreté vertueuse. Mais il ne serait pas inutile de redécouvrir les vertus de la critique du matérialisme, terme usé, peut-être, mais qui désigne bien cette existence
déspiritualisée et dépolitisée telle qu'elle se profile lorsque les grandes figures protectrices comme la famille, l'école, la religion ou la nation se sont effondrées. C'est le paradoxe de l'anticapitalisme. Il était virulent au moment de la guerre froide, quand le destin de l'économie de marché était intimement lié à celui de la démocratie. Mais depuis que le capitalisme est devenu tout puissant, impérial et planétaire, sa critique s'est fait bien discrète, et s'est réfugiée dans les groupuscules sectaires de l'extrême-gauche encagoulée. Elle devrait plutôt renouer avec le sens commun pour nommer l'angoisse du commun des mortels devant le fanatisme de la consommation. Les mouvements qui s'opposent à la marchandisation de la vie humaine sous toutes ses formes travaillent aujourd'hui pour le salut public. Il leur appartient de rappeler que la civilisation occidentale ne saurait se laisser définir par une si triste caricature d'elle-même. n Soldes, promotions, ventes flash… : les Français ne comprennent plus les prix Le Figaro, le 07/01/2015 Une étude de l'Observatoire société et consommation (ObSoCo) montre que les consommateurs français ont le sentiment d'un décalage croissant entre la valeur réelle d'un bien et l'étiquette affichée. Les soldes d'hiver débutent ce mercredi matin. Et comme chaque année, ils ont été précédés de quelques jours de ventes privées, mais aussi de ventes flash, de promotions exceptionnelles ou encore pour les consommateurs les plus chanceux d'offres privilèges réservées aux détenteurs de codes promotionnels. Pour un même produit, les acheteurs ont donc aujourd'hui l'embarras du choix sur son prix. Une profusion d'offres qui créent la confusion selon l'étude réalisée par L'Observatoire société et consommation (ObSoCo). 82 % des personnes interrogées affirment ainsi que les soldes et les ventes privées les amènent à se poser des questions sur le significations des «prix normaux» ne bénéficiant d'aucune promotion. «Pour réaliser cette étude nous sommes partis du constat qu'auparavant, il existait un prix attaché à un produit. Lorsque le prix était faible la qualité était moindre et inversement. Ce n'est plus le cas aujourd'hui avec le low cost, les ventes privées, les promotions. Au final, les gens pensent que ce n'est pas parce qu'ils paient plus cher qu'ils achètent des produits de meilleure qualité. Quand la réduction devient la norme cela crée la confusion», explique Boris Descarrega, responsable d'étude à l'Obsoco. En résumé, il existe un sentiment de décorrélation entre un bien, sa valeur, et la somme d'argent exigée pour l'obtenir. Rémy Gérin, responsable de la chaire «produits de grande consommation» à, l'école de commerce Essec, comprend que le consommateur puisse être un peu perdu mais ajoute qu'il est responsable de cette tendance. «Les consommateurs sont très bien renseignés. En utilisant les comparateurs ils font pression sur les opérateurs économiques. Ils ne savent peut être plus quel est le véritable prix des produits, mais ils deviennent des acteurs de sa fixation», explique-t-il. Des prix anormalement gonflés «Pour les clients c'est plutôt positif, admet Boris Descarrega, mais pas pour les commerçants car ces variations de prix entretiennent une suspicion sur la justesse des tarifs». Le responsable de l'étude précise ainsi qu'alors que la rentabilité nette dans la grande distribution varie de 1,5 % à 3 % la grande majorité des personnes interrogées pensent qu'elle s'établit en fait à 30 %. Soit dix fois plus! Selon les résultats de l'observatoire, 73% des Français pensent également que les prix dits normaux sont en fait gonflés pour permettre aux enseignes de faire par la suite des opérations promotionnelles. Quand la loi autorise les magasins à vendre à perte durant les périodes de soldes, 80 % des personnes interrogées estiment que ce n'est pas le cas et donc que les prix pourraient baisser davantage. Enfin 65 % sont aussi persuadés que les produits proposés lors des soldes sont des collections spécifiquement produites pour l'occasion. Sur ces deux derniers points, Boris Descarrega estime que les consommateurs n'ont pas totalement tort. Or pour les enseignes, «vendre au prix juste est important. Sinon le client se détourne», souligne-t- il. «Le marché français est animé par la promotion. Les enseignes se font de la concurrence en utilisant des prix d'appel. Mais les clients ont mûri et ont compris que ce n'est pas parce que le pack de soda est moins cher tel jour dans tel grande surface que tout y est moins cher», affirme Rémy Gérin. Surtout, s'ils acceptent que les prix varient, les Français sont en revanche très regardants sur la justification des
fluctuations. Si l'inflation est liée à l'évolution du coût des matières premières, les consommateurs l'acceptent. En revanche, le prix des glaces qui grimpe en période estivale, simplement parce que la demande augmente en été, est très mal compris. «Les acteurs économiques auraient intérêt à aller vers davantage de transparence. Les consommateurs sont des adultes très renseignés», conseille Rémy Gérin. L'ObSoCo quant à lui appelle les acteurs économiques à redonner du sens à leurs prix. n Les soldes: une manie, une norme, une rage Le Figaro, le 07/01/2015 Les Soldes, nouveau fléau moderne? A l'occasion du début des soldes d'hiver, ce mercredi 7 janvier, Anne- Sophie Letac (*) imagine un monde ravagé par les rabais qui rappelle étrangement le nôtre. (*) Anne-Sophie Letac, ancienne élève de l'École Normale Supérieure, agrégée d'histoire, est professeur en classes préparatoires au Lycée Lavoisier. A l'heure la plus matinale, un soleil trop faible pour effacer la grisaille délavée des trottoirs projeta soudain sa pâleur sur le lever de rideau métallique de la Saison. Les trois coups frappés, les caméras filmèrent des humains qui se faufilaient sous des barrières, se bousculaient entre des pancartes jaunes indiquant les ristournes, piétinaient ou étripaient leurs semblables pour s'emparer des objets qu'ils désiraient. Des préposés munis de porte-voix encourageaient le déferlement du désir collectif, tandis que des jeunes filles jetaient des friandises sponsorisées dans la foule. Tandis que certains restaient sans vie sur le sol, martelés comme des paillassons par de grosses semelles, puis prestement escamotés par des vigiles désabusés, la foule communiant dans le Rituel poursuivait sa progression dans le MégaMarché, raflant tout sur son passage, téléviseurs, petit électroménager, it bags [ = modische Handtaschen / Je ne connaissais moi-même pas le terme ! Note de S. Gragnic ] , must have, objets entassés en voie de déchéance, bons à être déclassés, promis à l'oubli éternel s'ils n'étaient immédiatement achetés au rabais. Des préposés munis de porte voix encourageaient le déferlement du désir collectif, tandis que des jeunes filles jetaient des friandises sponsorisées dans la foule. Pour accentuer l'envie et humilier les acheteurs au rabais, les vigiles barraient les cabines d'essayage et les toilettes. La scène se déroulait sur une planète ravagée par les soldes comme d'autres l'auraient été par les sauterelles. Ce Struggling Day, durant lequel mouraient chaque année plusieurs centaines de personnes, était précédé d'un Red Monday où l'on pouvait poignarder l'adversaire, et suivi d'un Fighting Christmas durant lequel l'erreur de cadeau pouvait être fatale. Les soldes étaient devenues une manie, une norme, une rage, un non anniversaire quotidien. Le monde était entièrement dégriffé. On pouvait même se procurer des dirigeants politiques discount à moins 50%. Les soldes étaient devenues une manie, une norme, une rage, un non anniversaire quotidien. Le monde était entièrement dégriffé. Outre le déstockage de masse, dégueulis de grand magasin écoeuré par sa propre abondance, il existait des catalogues où l'on choisissait des embryons congelés surnuméraires et décotés, d'autres où l'on pouvait acheter de l'éducation au rabais, sans lecture, sans langues étrangères, et souvent sans enseignant. Qu'importe, les enfants n'avaient plus besoin de maître, puisqu'ils faisaient du calcul assis sous les affichettes de prix: «Combien font 70% de 35 euros?» ou: «Si la deuxième démarque est de 50%, combien faut-il rajouter à la première?», interrogeaient leurs parents pour les divertir, tout en comparant des tailles de tee-shirts ou de combinaisons de plongée, et en distribuant quelques gifles. Mais à l'heure où le magasin monstre referme ses tentures de velours sur les invendus, une fois l'an maximum, une petite troupe de résistants masqués investissait les lieux et s'adonnait à un rituel clandestin: acheter au prix fort un pull-over ou un pistolet à gaufres, mais un seul, et repartir par une porte dérobée pour en jouir le reste de l'année. n
Près de deux salariés sur dix sont au bord du burn-out Le Figaro, le 07/01/2015 La question de reconnaître le burn-out comme maladie professionnelles est sérieusement examinée, à l'heure où elle plane sur plus de 12% de la population active française. Le chiffre paraît énorme. Mais à y réfléchir, il est à la hauteur du phénomène... Quasiment deux salariés sur dix (17% pour être exact) se disent potentiellement en situation de burn out (épuisement professionnel) et plus de trois sur dix (31%) disent être confrontés à ce problème dans leur entourage professionnel, selon une étude publiée aujourd'hui par l'institut Think pour Great Place to Work. Le ministère du Travail a chargé l'an dernier un groupe de travail composé d'experts, de médecins et de psychologues de «clarifier ce que recouvre le burn out», et faire des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome, sans toutefois traiter des questions de reconnaissance et réparation. Les conclusions de ce groupe de travail n'ont pas encore été publiées. Au début du mois de décembre, une trentaine de députés de la majorité ont demandé de leur côté dans une tribune publiée par le JDD que le burn out soit reconnu comme maladie professionnelle. Alors que l'épuisement au travail pèse pour plusieurs milliards d'euros en dépenses sur le régime général de la sécurité sociale, cette initiative est la bienvenue. Selon l'estimation du cabinet Technologia, fondée sur les évaluations de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) «l'estimation du coût social du stress professionnel est de 2 à 3 milliards d'euros»... soit une somme qui représente 10 à 20 % des dépenses imputables aux accidents du travail et aux maladies professionnelles de la Sécurité sociale! Un «blurring» de la frontière vie privée/vie professionnelle En cause? La place toujours plus importante qu'occupe le travail dans nos vies... qui nous suit parfois jusque dans notre propre lit. Avec la multiplication des smartphones, iPhones ou tablettes, le rapport au travail ne cesse d'évoluer. Et cette évolution est claire: elle nous laisse de moins en moins de temps pour nos vies privées. La preuve, dans un sondage publié cet été, un gros tiers de salariés Français estimaient que le travail nuisait (de plus en plus) gravement à la vie amoureuse, et que 7% d'entre eux y voyaient même un motif de rupture. Le Figaro vous avait alors donné les clefs pour éviter le fiasco... En marge du burn out, un nouveau mot - également un anglicisme - est même apparu pour illustrer ce fossé de plus en plus significatif entre les sphères privées et professionnelles: le «blurring», tiré du verbe anglais to blur qui signifie effacer. n L'explosion des cas de «burn-out» inquiète les médecins du travail Le Figaro, le 08/12/2014 Un groupe de médecins du travail de Touraine a lancé un appel au gouvernement, afin que cette forme d'épuisement soit reconnue comme maladie professionnelle. Quelque 3,2 millions de travailleurs, soit plus de 12% de la population active française, serait sous la menace d'un «burn-out». Un constat dressé récemment par Technologia, un cabinet spécialisé dans l'évaluation et la prévention des risques liés à l'activité professionnelle, et qui inquiète au plus haut point les médecins du travail. Une centaine d'entre eux, travaillant en Touraine, viennent de lancer un appel au gouvernement, qui a recueilli 336 signatures. «Nous enregistrons l'augmentation constante de ces cas d'effondrements soudains de personnes arrivées au bout de leurs ressources et de leur capacité de résistance», peut-on lire dans leur plaidoyer. Les conséquences de cette pathologie ont un fort impact économique. «Beaucoup de ces salariés sont traités contre l'anxiété, la dépression, les troubles du sommeil. Ils rencontrent de gros problèmes pour leur retour dans le monde professionnel; nombreux sont ceux qui ne veulent plus réintégrer leur entreprise», avertissent ces médecins. Le risque serait particulièrement élevé chez les agriculteurs (24 %), devant les artisans, commerçants et chefs d'entreprise (20 %) et les cadres (19 %). D'après une évaluation de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), reprise par Technologia, «l'estimation du coût social du stress professionnel est de 2 à 3 milliards d'euros, soit 10 à 20 % des dépenses de la branche
accidents du travail et maladies professionnelles de la Sécurité sociale». La crise est-elle seule responsable de l'explosion de cette pathologie? «Avec les 35 heures, on a augmenté la productivité des gens, au lieu d'embaucher», dénonce Bernard Morat, médecin du travail en Indre-et-Loire, à l'origine de l'appel, interrogé par le quotidien régional La Nouvelle République. La peur du chômage aggrave la situation. «Avant, face à une situation tendue, les gens changeaient de travail. Maintenant, ils ont l'impression de ne plus pouvoir», ajoute le docteur Gilles Levery. «Combien de ces ‘burn-out' se terminent par un acte suicidaire? Combien par un accident de voiture inexplicable? Combien par une maladie générale ou des troubles musculo-tendineux?», interrogent les auteurs de l'appel. Rejoignant le mouvement initié par Technologia fin janvier, dont une pétition a recueilli plus de 8500 signatures, ils réclament la reconnaissance du «burn-out» comme maladie professionnelle par la Sécurité sociale, afin d'en faciliter la prise en charge. Aujourd'hui, les salariés victimes de «burn-out» ont pour seul recours de devoir justifier d'un taux d'incapacité provisoire de 25 %, au moment des faits, en passant par le Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP). Une procédure bien compliquée, selon les professionnels, pour qui la reconnaissance serait une «mesure de justice à l'égard des salariés touchés». Elle permettrait par ailleurs, selon les experts de Technologia, d'améliorer la prévention dans les entreprises. «Les politiques de qualité de vie au travail sont en effet encore trop aujourd'hui des bonnes intentions imaginées a posteriori plutôt qu'un processus pensé et planifié a priori.» Quitte à, pour motiver les dirigeants, créer un système de sanctions financières vis-à-vis des entreprises qui déploreraient le plus de cas de «burn-out». n
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