CDNA Antiquités & Jeux-jouets - Arbitrages des consommateurs : quelles conséquences en termes d'évolution des compétences et des métiers ?
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CDNA Antiquités & Jeux-jouets Arbitrages des consommateurs : quelles conséquences en termes d’évolution des compétences et des métiers ? COPIL #3 - 7 octobre 2015 1
Les objectifs Le consommateur arbitre en permanence ses dépenses de consommation : - Sur quoi portent ses choix ? Quels sont les éléments qui expliquent ses arbitrages ? - Comment en tenir compte pour mon commerce ? Les objectifs de l’étude Identifier les arbitrages et comprendre les logiques des consommateurs Proposer des réponses pour s’adapter en termes d’offre, de compétences/ métiers 2
Méthodologie Phase 1 (enquête quantitative) Phase 1 – Enquête quantitative auprès des consommateurs Qui achète ces produits/services, ou, comment, pourquoi ? Une enquête quantitative exclusive sur les achats des français : fréquence d’achat, motif d’achat, destinataire, lieux, mode d’accès au commerce, critères incitatifs pour l’achat (choix du produit, choix du magasin)… Une interrogation en ligne auprès d’un échantillon de consommateurs garantissant suffisamment de réponses pour les 2 secteurs (480 acheteurs pour les antiquaires, 960 pour les jeux/jouets) L’enquête est représentative de la population française, par la méthode des quotas, en partant des caractéristiques de la population française (sexe, âge, PCS, revenu…). 3
Méthodologie Phase 2 (enquête qualitative) Phase 2 – Phase de terrain auprès des branches (responsables d’enseignes/RH) Les métiers impactés, les nouvelles compétences -> Des entretiens qualitatifs approfondis (une dizaine par branche) Description de l’activité, des marchés, de l’environnement concurrentiel Perception des évolutions des comportements des consommateurs (typologie, attentes, évolution des circuits, de la concurrence…) Nouvelles offres/ Nouvelles cibles client développées éventuellement Aspects éventuellement conjoncturels des évolutions (il s’agit bien d’essayer de distinguer les évolutions structurelles - ie de long terme - des changements conjoncturels) Savoir-faire incontournables Ce qui a changé, de manière structurelle, en termes de compétences Enjeux incontournables dans le futur, à moyen terme (3-5 ans) d'un point de vue métiers & compétences CREDOC / 6 juin 2012 4
Enquête auprès des consommateurs Famille de produits antiquités-brocante « Avez-vous acheté des produits Cette famille de produits comprend : d’antiquités-brocante au cours des 12 derniers mois ? » meubles, bibelots, tableaux (modernes, anciens, religieux, lithographies), sculptures, (bronzes, pierre ou marbre, religieuses), peintures, bijoux, tapis (tapisseries), vieux « papiers » (livres anciens, autographes, timbres) Antiquités : Objets et mobiliers anciens (couramment plus de 100 ans) Brocante : Commerce d’objets et de mobiliers d’occasion, quelle que soit l’époque ou la valeur Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 6
Enquête auprès des consommateurs Famille de produits antiquités-brocante Les acheteurs de produits Les non-acheteurs de produits d’antiquités-brocante : d’antiquités-brocante : surreprésentation par rapport à la surreprésentation par rapport à la moyenne française : moyenne française : - Des 18-25 ans et des 26-40 ans - Des plus de 60 ans - Des habitants d’Ile-de-France - Des retraités - Des hommes - Des ouvriers et employés - Des actifs - Des personnes n’ayant aucun enfant à - Des cadres et professions libérales charge - Des personnes vivant en couple Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 7
Les produits d’antiquités-brocante sont dans 82% des cas achetés pour soi-même « Pour qui l’aviez-vous acheté ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 8
Les femmes sont plus sensibles à l’achat coup de cœur que les hommes pour les produits d’antiquités-brocante « Quel était le motif de votre achat ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 9
L’époque est plus recherchée que le nom ou la signature lors de l’achat de produits d’antiquités-brocante « Le produit était-il ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 10
Les marchés aux puces sont les circuits les plus fréquentés pour l’achat de produits d’antiquités-brocante « Dans quel type de circuit de distribution était-ce ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 11
31% des 26-40 ans achètent leurs produits d’antiquités - brocante sur Internet contre seulement 10% des plus de 60 ans « Dans quel type de circuit de distribution était-ce ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 12
Les cadres achètent plus fréquemment dans les salons spécialisés que les autres CSP, les agriculteurs dans les petits commerces indépendants, les professions intermédiaires sur Internet « Dans quel type de circuit de distribution était-ce ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 13
Les marchés aux puces sont davantage plébiscités dans le Sud et Internet en Ile-de-France « Dans quel type de circuit de distribution était-ce ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 14
62% des acheteurs de produits d’antiquités-brocante se sont rendus en centre-ville « Dans quel lieu était-ce ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 15
Le contact direct avec le produit et le critère prix incitent particulièrement à acheter des produits d’antiquités-brocante « Voici plusieurs raisons d’acheter un produit d’antiquités-brocante. Pour chacune d’entre elles, dites si elle vous incite (beaucoup, assez, un peu, pas du tout) à acheter un produit ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 16
Les moins de 40 ans accordent beaucoup d’importance à la réputation du magasin « Est-ce que cette raison vous incite (beaucoup, assez, un peu, pas du tout) à acheter un produit : Ce magasin est particulièrement réputé ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 17
Choix du magasin : le prix, la qualité et l’accueil sont les critères les plus importants « Voici des critères qui peuvent vous inciter à fréquenter un magasin d’antiquités-brocante. Pouvez-vous dire pour chacun s’il est pour vous très important, assez important, peu important, pas important du tout ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 18
L’achat de produits d’antiquités-brocante reste un achat occasionnel « Pouvez-vous indiquer combien de fois dans l’année vous réalisez, en moyenne, des achats de produits d’antiquités-brocante ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 19
Le marchandage des produits d’antiquités-brocante est systématique pour 40% des acheteurs « Vous arrive-t-il de marchander auprès des vendeurs ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 20
L’enquête auprès des consommateurs - Synthèse Motifs d’achats de produits d’antiquités-brocante Avant tout pour soi-même (82% des cas) Un achat plaisir (coup de cœur pour 42% des femmes) et peu fréquent (le plus souvent 1 à 2 fois par an) Les acheteurs cherchent avant tout un produit d’époque (61% des cas), bien avant un nom ou une signature Circuits de distribution Les marchés aux puces restent le circuit traditionnel pour ces produits (39% des achats) Le lieu d’achat est dans 62% des cas situé en centre-ville, dont 40% dans une zone non dédiée aux antiquaires et 22% dans une zone dédiée aux antiquaires (type « village » d’antiquaires) Presque un tiers des 26-40 ans achètent sur Internet (contre 22% en moyenne et 9% pour les plus de 60 ans) Critères incitatifs à la fréquentation de magasins et à l’achat Le fait de pouvoir voir et toucher le produit est le critère le plus important pour les acheteurs Le prix est également déterminant pour l’achat En magasin, les consommateurs attendent d’abord des prix attractifs, des produits de qualité et du service (accueil, compétence des vendeurs capables de donner des explications sur les produits et des conseils d’achat…), ainsi qu’un large choix de produits L’achat de produits d’antiquités/brocante demeure occasionnel (2 fois/an au maximum pour 56% des acheteurs) Près de 90% des acheteurs marchandent (systématiquement ou de temps en temps) lors de l’achat de produits d’antiquités-brocante 21
Produits d’antiquités/brocante La phase 2 (enquête quali. auprès des commerçants/distributeurs) Les entretiens réalisés SNCAO Jean Nowicki, Président Philippe Methiaz (meubles + déco) – Vice Prés. Frédéric Chapillon (secrétariat) Patrice Marquezy - resp. départemental SNA Dominique Chevallier, Président Association des jeunes antiquaires Gabriel Hostachy (dessins anciens) Autres William Vonthron (luminaires) – président du CEFA + ancien dirigeant Carré Rive Gauche Jacques André (meubles) Ernesto Ballesteros (peinture) Claude Salson (livres anciens) CREDOC / 6 juin 2012 22
Produits d’antiquités/brocante Les évolutions structurelles du secteur Commerce de détail de biens d'occasion en magasin (NAF rév. 2, niv. sous-classe poste 47.79Z) - Série CVS-CJO - Base 100 en 1995 180 2013… Crise de 2008 170 Eclatement bulle internet 160 150 140 130 120 Indice de CA en volume - Série CVS-CJO - Base 100 en 1995 110 100 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Source : Insee Un secteur soumis à rude épreuve depuis 15 ans A notamment subi de plein fouet la crise de 2008 (chute de l’activité de 10%) Très faible progression de l’activité depuis 2001 (0,8% par an en moyenne) Depuis 2 ans, les prix baissent d’environ -1% par an (source Insee) Une légère embellie en 2015 ? 23
Produits d’antiquités/brocante Les évolutions structurelles du secteur Les nouveaux arbitrages ont évolué en faveur des loisirs et de la culture Tous les postes de dépenses sont touchés parla crise, et les besoins de base deviennent des variables d’ajustement Une exception : le poste loisirs et culture résiste, notamment car les jeunes générations arbitrent en faveur des loisirs, des NTIC et de la restauration C’est une affaire de goûts mais également de contrainte économique : le développement de la mobilité et la réduction des surfaces habitables (appartements) incitent les jeunes générations à s’alléger en produits d’ameublement/décoration Les plus âgés épargnent fortement et redistribuent aux plus jeunes grâce à leurs dons, au détriment de leur propre consommation Evolution des goûts des français en matière de produits d’antiquités/brocante Déplacement des goûts vers les meubles modernes, « vintage » Avant tout chez les jeunes, mais également chez les plus seniors Un marché constitué, bien plus que dans le passé, de collectionneurs Sur ce marché le poids de la classe moyenne a fortement régressé, et même les classes aisées (professions libérales…) achètent moins. Du coup les acheteurs sont constitués davantage de collectionneurs qu’auparavant Diversification des clients à l’export D’un marché très tourné vers les US vers un marché mondialisé (Asie, Proche/Moyen orient notamment) 24
Produits d’antiquités/brocante Les évolutions structurelles du secteur Un contexte économique atone depuis 2008 Une baisse abrupte du pouvoir d’achat et de la consommation Depuis 2000, l’importance du critère prix ne fait que progresser Les achats « coup de tête » chutent Une consommation « frugale » s’installe Le développement de la grande distribution spécialisée Elle apporte des réponses en termes de gamme de produit et de prix L’impact d’internet Son utilisation traduit les attentes des consommateurs, en termes de comparaison des prix et d’immédiateté de l’information, mais aussi sa défiance à l’égard des offreurs Il contribue à « raccourcir » la chaine d’acteurs Avant : Vendeur -> Antiquaire/brocanteur de province / Commissaire priseur -> Marchand plus important -> Marchand export -> Marchand local -> Acheteur final Aujourd’hui : Internet vient raccourcir cette chaine de manière drastique (et même parfois de manière ultime, jusqu’en « C to C » ! (directement Vendeur -> Acheteur final) Les changements dans la filière : les commissaires priseurs deviennent des marchands Les relations avec les salles de vente se sont complexifiées (notamment avec internet), les acheteurs pouvant s’adresser directement à celles-ci (les commissaires priseurs peuvent vendre de la marchandise en dehors des salles de ventes) 25
Les compétences historiques L’expertise avant tout Au cœur du métier, l’expertise Des « sachant » L’expertise au cœur du savoir-faire Etre capable de trouver des objets (d’exception) auprès des particuliers et d’autres professionnels Authentifier et estimer la valeur des objets Restaurer les objets Des passionnés Beaucoup placent le produit avant le « business » Des transmetteurs de patrimoine Ils contribuent à transmettre le passé, la culture Les activités traditionnelles de la vente Accueillir, renseigner, répondre aux attentes des clients La gestion de l’entreprise Maitrise du canal de vente (aménagement de la boutique) 26
Les compétences à développer De l’utilité du marketing Tenir compte des nouvelles attentes du marché La vente de produits d’antiquités nécessite d’être en mesure de proposer des offres en accord avec les attentes du moment, avec la mode, les nouvelles tendances de décoration, (chez les jeunes générations, mais pas seulement). C’est essentiel pour ne pas prendre le risque de voir son activité péricliter. Si certains types de produits sont désormais moins porteurs, il faut savoir aller vers les nouveaux marchés en développement Ex : les jeunes antiquaires se positionnent sur les produits plus modernes, ou pour certains sur la mixité des produits anciens et modernes -> Des compétences liées à la mode, aux tendances de décoration (France et hors France) Etre le plus possible spécialisé et sur une activité à marge ! L’expertise produits est au cœur du savoir-faire des antiquaires/brocanteurs, cela demeure un critère déterminant pour l’achat. Dans un marché où les volumes sont réduits et où la concurrence du web est prégnante, mieux vaut : se différentier le plus possible vis-à-vis de formats de distribution concurrents afin de justifier le rôle du vendeur (expert) pour conseiller, guider les consommateurs être positionné sur une activité à plus forte valeur ajoutée, génératrice de marge (ex : dessins, tapisserie, éventails…) -> Des compétences pour renforcer son expertise et aller vers des activités à plus forte VA La location, un marché émergent ? Traditionnellement utilisée pour le cinéma, elle touche aussi des particuliers (réceptions) 27
Les compétences à développer S’efforcer de mieux connaitre le client La « sociologie » des nouveaux consommateurs Au-delà de la langue, un minimum de connaissances sur la sociologie des acheteurs parait indispensable. Les attentes et modes de communication sont différentes selon l’origine des clients. Il faut maitriser les « codes » propres aux différentes nationalités d’acheteur afin d’avoir en tête les bons réflexes ou les erreurs à éviter. L’objectif est de comprendre quelle attitude adopter vis-à-vis de ces derniers dans le cadre d’une relation commerciale. Cela pourrait passer par une formation d’initiation à la connaissance « inter- culturelle » par exemple Améliorer la maitrise des langues Avant tout un minimum de maitrise linguistique est utile. Si l’anglais est un minimum, il faut également songer à une initiation à d’autres langues en vue d’acquérir un minimum de vocabulaire. Pour chacun les choix sont à effectuer en fonction de son activité et de ses clients L’anglais à minima… … voire des rudiments pour d’autres langues c’est encore mieux ! 28
Les compétences à développer Pas de savoir-faire sans faire savoir ! Communiquer ! Le savoir-faire c’est bien, mais insuffisant dans un marché très concurrentiel Les nouvelles outils (internet, réseaux sociaux) doivent être intégrés (et non ignorés) Un site internet est utile pour se faire connaitre Un site convivial, bien conçu Un site bien référencé Les réseaux sociaux sont également utiles Pour toucher des communautés très facilement (décorateurs, jeunes…) NB : penser à exploiter les nouvelles attentes du consommateur en termes de développement durable (production locale, seconde vie des objets…) La force des réseaux Peu naturel dans une profession d’indépendants, il semble pourtant nécessaire de tisser un réseau étoffé de partenaires : « fournisseurs » bien sur, mais également d’homologues pour échanger des informations, mener des actions communes, mieux répondre à des attentes de certains clients… « Chasser en meute » : Comprendre que la profession a des intérêts communs à défendre, et ne peut être une somme d’intérêts individuels 29
La branche Jeux/jouets 30
Enquête auprès des consommateurs Famille de produits jeux-jouets Cette famille de produits comprend : « Avez-vous acheté des produits de la famille jeux-jouets au cours des Jeux de construction (lego, meccano, Kappla…) 12 derniers mois ? » Premier âge et préscolaire (cubes, jeux d’éveil, peluches, poupées…) Jeux de société et puzzles Activités artistiques (peinture, modelage, perles…) Electronique junior (tablettes, jeux électroniques, réveils…) Plein air et jouets sportifs (ballons, cerceaux, piscines gonflables, maisons jardin…) Véhicules (voitures de collection, petites voitures, voitures radiocommandées…) Modélisme (maquettes, radiocommande pour avions, bateaux, hélicoptères…) Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 31
Enquête auprès des consommateurs Famille de produits jeux-jouets Les acheteurs de produits de la Les non-acheteurs de produits de famille jeux-jouets : la famille jeux-jouets : surreprésentation par rapport à la surreprésentation par rapport à la moyenne française : moyenne française : - Des femmes - Des hommes - Des 26-40 ans - Des plus de 40 ans, notamment plus de - Des habitants d’Ile-de-France 60 ans - Des actifs - Des retraités - Des cadres et professions libérales - Des professions intermédiaires - Des personnes vivant seules Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 32
Les achats de jeux-jouets sont d’abord destinés aux enfants… « Pour qui l’aviez-vous acheté ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 33
… Et dans deux tiers des cas pour faire un cadeau « Quel était le motif de votre achat ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 34
Moins de 9% des achats de jeux-jouets sont réalisés en soldes « Etait-ce…? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 35
Les acheteurs, notamment les plus âgés, privilégient les jeux- jouets de marque « « Le produit était-il…? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 36
Les grandes surfaces alimentaires et les chaînes spécialisées sont les circuits les plus fréquentées pour l’achat de jeux- jouets « Dans quel circuit de distribution était-ce ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 37
Un mode d’emploi détaillé est plus important que les explications des vendeurs lors de l’achat d’un jouet connecté « Lorsque vous achetez un jouet connecté, quelle est votre attente principale par rapport à ses caractéristiques ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 38
Plus de la moitié des acheteurs de jeux-jouets connectés craignent que leur(s) enfant(s) y passe(nt) trop de temps « Lorsque vous achetez un jouet connecté, quelle est votre appréhension principale ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 39
Pouvoir repartir directement avec le produit, un prix compétitif, le contact avec le produit et les garanties d’hygiène et de sécurité sont des critères d’achat déterminants « Voici plusieurs raisons d’acheter un produit de la famille jeux/jouets. Pour chacune d’entre elles, dites-moi si vous personnellement elle vous incite (beaucoup, assez, un peu, pas du tout) à acheter un produit. » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 40
En magasin: les acheteurs recherchent d’abord des produits de qualité, des prix intéressants, du choix et des vendeurs compétents « Voici des critères qui peuvent vous inciter à fréquenter un magasin qui vend des jeux-jouets. Pouvez-vous me dire pour chacun s’il est pour vous très important, assez important, peu important, pas important du tout ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 41
L’importance du service après-vente en magasin augmente avec l’âge des acheteurs « Voici des critères qui peuvent vous inciter à fréquenter un magasin qui vend des jeux-jouets. Pouvez-vous me dire pour chacun s’il est pour vous très important, assez important, peu important, pas important du tout : Il y a un bon service après-vente ?» Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 42
43% des acheteurs réalisent 3 à 6 achats de jeux-jouets par an « Pouvez-vous indiquer combien de fois dans l’année vous réalisez, en moyenne, des achats de produits de la famille jeux-jouets ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 43
Peu de négociation autour du prix des produits de jeux-jouets « Vous arrive-t-il de marchander auprès des vendeurs ? » Source : Enquête CRÉDOC –CDNA, 2015 44
L’enquête auprès des consommateurs - Synthèse Motifs d’achats de jeux-jouets A destination des enfants et pour faire un cadeau (67%) Les achats se font au prix normal et très peu en soldes (seulement 9% des achats) Les acheteurs privilégient les produits de marque (72%) Achats de jouets connectés : besoin d’un mode d’emploi explicite (71%) et crainte que les enfants y passent trop de temps (57%) Circuits de distribution Les GSA (31%) et les chaînes spécialisées (30%) arrivent en tête des circuits fréquentés (an actes d’achat) 20% des achats de jeux-jouets se font sur Internet (actes d’achat) Critères incitatifs à la fréquentation de magasins et à l’achat Critères d’achat déterminants : pouvoir repartir directement avec le produit, le contact avec le produit, les garanties d’hygiène et de sécurité, un prix compétitif Les consommateurs fréquentent un magasin pour trouver : des produits de qualité, des prix attractifs, du choix, des vendeurs compétents L’importance du service-après-vente (pour plus de 80% des acheteurs), qui progresse avec l’âge 45% des acheteurs ne marchandent jamais lors de l’achat de jeux-jouets 45
Produits jeux/jouets La phase 2 (enquête quali auprès des commerçants/distributeurs) Les entretiens réalisés FCJPE (Féd. des Commerces spécialisés des Jouets & Produits de l’Enfant) Jean Kimpe, Délégué général Association des créateurs fabricants de jouets français Alain Ingberg, Dirigeant FJP (Fédération française des industries du jouet et de la puériculture) Michel Moggio, Dir. Général Toysrus Pablo Parets, DRH Michel Ferrer, conseiller de vente & représentant des salariés Ludendo Franck Mathais, Dir executif. Communication Corporate Micromania Gilles Falentin, DRH Enseignement/formation Mme Trousset, Prof. Marketing, Dir. formation continue ESTHUA Tourisme et Culture CREDOC / 6 juin 2012 46
Branche jeux/jouets Les évolutions structurelles du secteur Commerce de détail de jeux et jouets en magasin spécialisé (NAF rév. 2, niv. sous- classe poste 47.65Z) - Série CVS-CJO - Base 100 en 1995 260 Ralentissement 2012… 240 Indice de CA en volume - Série CVS-CJO - Base 100 en 1995 220 Indice de CA en valeur - Série CVS-CJO - Base 100 en 1995 Indice de prix - Série CVS-CJO - Base 100 en 1995 200 180 160 140 120 Crise de 2008-2009 100 80 60 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Source : Insee Pour les commerces spécialisés : des ventes en progression régulière depuis près de 20 ans, mais des prix en baisse Progression moyenne des ventes de 4% par an sur 1995-2014 (en volume) Faible impact de la crise en 2008 (chute de l’activité de 2% puis rebond ensuite) Ralentissement de l’activité depuis 2012 (1,2% par an en moyenne, en volume) Baisse continue des prix depuis 2002 (environ -1,5% par an sur 2002-2014) 47
Branche jeux/jouets Les évolutions structurelles du secteur Le marché aujourd’hui Un marché saisonnier, tiré par l’innovation Marché français d’environ 3,8 Md€ (y compris jeux video), plutôt stable 50-60% des ventes réalisées au moment de Noël Relativement indépendant de la demande, car avant tout tiré par l’innovation et les effets de mode (taux de renouvellement annuel des produits de 40 à 50%) Deux marchés principaux Le marché « traditionnel », classique, constitué de jeux anciens, « intemporels » (ballons, coffre à jouet…), qui peut être modernisé (Monopoly…). Le marché « innovant », drivé par les grandes multinationales, le phénomène des licences (Star Wars, les Minions…) et les produits high tech (jeux vidéo et jouets à fort contenu technologique : drones, robots, poupées connectées …) La domination des circuits spécialisés (pdm 40-45%), suivi des hypers (30-35%) puis du web (15-20%, dont 6-10% pour les pure players) Offre structurée autour de quelques leaders du commerce/distribution NB : la part du canal web est supérieure en Allemagne (environ 30%), mais notamment du fait de la structure de la distribution traditionnelle (moins structurée, composée d’acteurs moins puissants) Forte présence des produits sous licence (ex Star Wars, Minions…) 48
Branche jeux/jouets Les évolutions structurelles du secteur Les évolutions structurelles du marché Globalisation des marchés (sortie simultané des produits sur tous les continents), alors que le marché US fut longtemps un lieu d’observation/anticipation pour les européens Fort développement des produits sous licence, générant un marché de mode et d’évènementiel (sortie de films à succès mondial…) Un taux de renouvellement des produits en hausse La montée du canal web, dont notamment les pure-players (Amazon, Cdiscount) Irruption de la technologie (objets connectés) Les enfants sont éveillés plus vite, car davantage sollicités et plus tôt par des produits différents et de plus en plus complexes (contenu technologique). Auparavant l’enfant faisait appel à sa propre imagination pour construire son imaginaire. Très sollicité, il s’engouffre beaucoup plus dans ce qui lui est proposé pour construire son imaginaire (ex. super héros). -> Le monde du jouet est le reflet de la société contemporaine : remplie de héros, avec des consommateurs zappant, connectée, mondialisée 49
Les compétences historiques Les activités traditionnelles de la vente Accueillir, renseigner, répondre aux attentes des clients Largeur et profondeur des gammes Disponibilité immédiate des produits Garantie d’hygiène et sécurité Compréhension du client (distinguer le « rationnel » de « l’indécis » ou du « pressé ») Savoir poser les bonnes questions au client afin de comprendre pourquoi il est là et ce qu’il souhaite réellement (info, conseil, expertise…), lui faire gagner du temps quand il est pressé Comprendre le process décisionnel (quelle est l’occasion d’achat, l’enfant est-il prescripteur ou pas, les parents acceptent-ils le choix de l’enfant ou pas) Connaissance de la sociologie de l’enfant Capacité de conviction du vendeur NB : la relation doit être basée sur l’expertise du vendeur, la connaissance des produits 50
Les compétences à renforcer/développer Un expert qui doit savoir faire rêver ? Veiller à ce que l’expertise soit bien présente chez les vendeurs Il arrive que certains vendeurs connaissent mal les produits que leur enseigne distribue. C’est plus fréquent dans la grande distribution, mais se produit parfois dans les magasins spécialisés. Ceci s’explique par le fait que les gammes produits ne cessent de s’élargir, les produits de se complexifier (irruption de l technologie) et le renouvellement de s’accélérer. De plus les vendeurs peuvent avoir une expérience limitée (ce sont souvent de jeunes vendeurs débutants), phénomène induit par un turnover élevé. La théatralisation ou l’expérience positive en magasin Le client doit passer un moment convivial dans le magasin, associer ce dernier à une expérience positive. Ainsi même s’il n’achète pas il est probable qu’il reviendra, qu’il en parlera autour de lui… Le prix ne devient alors plus le facteur déterminant. Cet axe est assez récent, il intègre la dimension « expérientielle » de la vente, le fait que le client doit associer au magasin des souvenirs « positifs » au minimum, et même une expérience d’achat qu’il retiendra. Il se décompose en plusieurs compétences : Animation du rayon : mise en valeur du rayon, en facilitant la recherche du client (éviter qu’il se « perde » dans les rayons), via des informations claires et précises, une approche intuitive et facilitée de ce qu’il cherche Animation produit : démonstration du fonctionnement du produit, en s’efforçant de faire participer le client, afin de renforcer le côté ludique et participatif 51
Les compétences à renforcer/développer Transformer les menaces en opportunités Internet est un outil devenu souvent indispensable pour les acheteurs, c’est une donnée qui doit être intégrée par les vendeurs Il s’agit notamment de sensibiliser les vendeurs au fait qu’internet ne constitue pas un canal concurrent mais complémentaire. Par ex, il est probable que le client possède un smartphone et il est donc normal qu’il l’utilise dans le magasin (beaucoup de vendeurs, notamment les plus âgés, sont choqués par cela, voire l’interprètent comme de la provocation). Or le vendeur doit comprendre que c’est un outil d’informations qui existe, et qu’il faut l’intégrer dans l’acte d’échange, de discussion avec le client.… Ainsi les vendeurs doivent systématiquement maîtriser l’argumentaire portant sur la différentiation entre magasin et web, sur la valeur ajoutée apportée par le magasin (disponibilité, garantie…) 52
Les compétences à renforcer/développer Le futur (très proche !) Un marché en émergence ? Le marché de la location Bien que compliqué pour des enfants en tant qu’utilisateurs (risque de détérioration du produit), ce marché existe aux US, via un forfait mensuel (type France loisirs, ou comme pour certains opérateurs de plate-forme de location de jeux video) Intégrer les nouvelles technologies Les objets connectés En tant que produits : cela enrichie et complexifie la gamme de produits, donc le rôle du vendeur, mais justifie d’autant plus son rôle de conseiller Pour la digitalisation du magasin : afin de faciliter le parcours d’achat du client, il s’agit de rendre le magasin interactif par exemple à partir d’un flash code possibilité d’avoir des informations (montage, utilisation…) sur un écran dans le magasin Les robots Ils pourront assurer certaines fonctions dans les magasins (ex : accueil, manutention…) NB : cela existe déjà au Japon (à l’état de prototype pour l’instant) 53
Les compétences à renforcer/développer La polyvalence comme clé du succès Au final il s’agit toujours de positionner le magasin comme un lieu de diversité (parmi d’autres canaux) et de disponibilité des produits, de conseil/expertise, mais aussi comme un lieu de vie/animation, intégrant les derniers apports des nouvelles technologies (tant pour les produits que pour le parcours client) NB : cela nécessite une plus grande polyvalence et flexibilité de la part des salariés/vendeurs NB : d’autant plus que le personnel (notamment l’encadrement) dans les magasins a eu tendance à stagner/diminuer, et que les fonctions autrefois assurées par le personnel d’encadrement a été transféré vers les opérationnels Les vendeurs doivent être capables de faire davantage de conseil et en même temps de concrétiser la vente, voire de faire de la vente additionnelle, de participer à la théâtralisation du magasin. Il faut donc savoir « coacher » le client et le faire se décider pour acheter 54
Synthèse globale 55
Synthèse globale Les fonctions concernées par les compétences nouvelles/à renforcer Fonctions concernées Acheteur Marketing/Mechandising Vendeur / Conseil Dirigeant Evolutions Prise en compte des attentes du marché X X X Se positionner sur des activités à marge X X X Maitriser la sociologie des consommateurs X X Maitriser des langues X Communiquer X Etre davantage conscient de la force des réseaux X Renforcer l’expertise X Faire vivre une expérience positive au client X Maitriser les ‘nouveaux’ canaux (internet) X Réfléchir au marché de la location X X Intégrer les objets connectés (produit & magasin) X Réfléchir à l’utilité des robots dans le futur X Etre davantage polyvalent X 56
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