FRANÇAIS-PHILO Rousseau : présentation TD sur le résumé
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I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Jean-Jacques Rousseau est un philosophe, romancier et compositeur de musique né à Genève (Suisse) en 1712. Sa famille est d’origine française ; de religion protestante, elle s’est installée depuis plusieurs générations en Suisse pour fuir les persécutions religieuses.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Fils d’Isaac Rousseau, horloger, et de Suzanne Bernard, elle aussi fille d’artisans, il perd sa mère à la naissance et reçoit sa première éducation de son père, personnage plein de fantaisie et qui avait beaucoup voyagé dans sa jeunesse. Ils lisent tous les deux des romans et les Vies parallèles de Plutarque, des biographies de personnages célèbres de l’antiquité.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Quand le père de Rousseau doit s’exiler de Genève, après une querelle qui l’oppose à un voisin, l’enfant n’a que 10 ans. Il est confié à un oncle maternel. Celui-ci le met en pension pour deux ans avec son cousin chez un pasteur protestant nommé Lambercier.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Comme on cherche à lui donner une profession, il est placé chez un greffier puis chez un graveur. Mais un jour que Rousseau se promène à l’extérieur de la ville de Genève, il laisse passer l’heure de fermeture des remparts. Il doit attendre le lendemain pour revenir dans la ville, où une correction l’attend de la part du maître chez qui il fait son apprentissage. Il préfère alors partir vers la France. Il a seize ans.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Il affirme alors avoir envie de changer de religion et vouloir devenir catholique. Cela lui permet de bénéficier d’aides réservées aux nouveaux convertis ; on l’oriente en particulier vers une jeune femme, Mme de Warens, qui a fait le même parcours que lui : elle a quitté la Savoie (alors indépendante de la France) et a déclaré vouloir devenir catholique. Elle accueille le jeune homme en tant que converti, mais elle entre bientôt dans une relation amoureuse avec lui. Elle l’appelle petit, et lui l’appelle maman.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Il se fait laquais chez plusieurs aristocrates et peu à peu se fait apprécier par son intelligence éveillée et les connaissances qu’il a acquises en puisant dans la bibliothèque de Mme de Warens. En 1740, à 28 ans, il devient précepteur des enfants du frère de Condillac, M. De Mably, prévôt général de Lyon. Par son entremise, un an plus tard, il se rend à Paris où il est reçu parmi les philosophes des Lumières : Condillac, Fontenelle, Marivaux, d’Alembert, Diderot, avec qui il se lie d’amitié. Il vit de leçons de musique.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Il entre en 1743 au service de Louise Dupin, femme d’un riche fermier général, amie des philosophes, écrivaine elle-même et arrière grand-mère de George Sand. Rousseau sert de précepteur à son fils. Il séjourne à Venise grâce à elle, puis s’installe à Paris dans un petit hôtel rue des Cordiers, où il fait la connaissance de Marie-Thérèse Levasseur, une jeune lingère de 24 ans. Ils ont cinq enfants, tous abandonnés.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU En 1749, l’Académie de Dijon, une société savante, lance un concours public sur la question suivante : « Le progrès des sciences et des arts a-t-il contribué à corrompre ou à épurer les mœurs ? » Rousseau, encouragé par Diderot, a l’idée audacieuse de répondre en donnant une image négative de la culture. Rousseau décide de se consacrer à écrire l’œuvre que lui a inspirée cette réalisation : l’homme est né bon, c’est la société qui le corrompt !
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Il participe à nouveau au concours de l’Académie de Dijon en 1754, mais n’est pas primé, cette fois, pour sa réponse à la question qui portait sur l’origine de l’inégalité entre les hommes. On appelle ce texte le Second discours. Il y attaque la propriété comme une imposture, un coup d’état dans une société égalitaire.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Rousseau s’installe dans une maison de Montmorency où il rédige coup sur coup un roman qui aura un succès retentissant, La Nouvelle Héloïse (1761), et deux textes fondamentaux : Le Contrat social, un essai de science politique, et l’Émile (1762). Il s’est installé dans un petit pavillon au fond du jardin qu’il appelle son donjon, où il est à l’écart des bâtiments principaux occupés par sa femme et sa belle-mère, et qu’il appelle pour cela la Maison des commères.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Mais la publication de l’Émile va déclencher une terrible période de persécution pour son auteur. La faute en incombe au seul livre IV de l’ouvrage. Il contient en effet les préceptes d’éducation religieuse que préconise Rousseau pour son élève. Prudemment, Rousseau cède la parole, à ce moment de son récit, à un curé anonyme qu’il dit avoir rencontré en Savoie. D’où le titre de ce passage, qui a aussi été publié à part : Profession de foi du vicaire savoyard.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Le livre est condamné à être brûlé par le Parlement de Paris, et on exige l’arrestation de l’auteur. Rousseau fuit en Suisse sous un nom d’emprunt. Rentré en France en 1767, dans la dernière période de sa vie, Rousseau va surtout se consacrer à deux activités : la botanique, qui le passionne, et sa défense contre ses ennemis réels et imaginaires.
I. JEAN-JACQUES ROUSSEAU Le 28 mai 1778, il est finalement accueilli par un admirateur, le marquis de Girardin. Celui-ci dispose d’une immense propriété à Ermenonville, et fait construire spécialement pour lui une petite cabane dans son parc. Mais le 2 juillet 1778, le philosophe meurt, probablement d’un accident cardio-vasculaire cérébral. Il venait d’avoir 66 ans.
II. L’ÉMILE Un ouvrage pédagogique ? La raison apparente pour laquelle ce livre a été mis au programme annuel sur le thème de l’enfance, c’est qu’il s’agit d’un traité d’éducation des enfants. Et de fait, le plan de l’ouvrage se construit sur l’accompagnement d’un enfant imaginaire, prénommé Émile, depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte (son mariage avec une Sophie tout aussi virtuelle et l’arrivée de leur premier enfant). Rousseau imagine être aux commandes de ce « projet » et explique comment il s’y prendrait et pourquoi.
II. L’ÉMILE Un ouvrage philosophique ? Mais c’est aussi et surtout un livre de philosophie, car l’éducation n’est pas très éloignée de la philosophie. En témoigne le fait que le grand fondateur de la philosophie occidentale, Socrate, était entouré de jeunes disciples athéniens, parmi lesquels on compte son élève le plus célèbre, Alcibiade. Socrate, considéré comme le maître à penser de ce jeune homme et de quelques autres qui se distinguent par leurs menées antidémocratiques, se voit demander des comptes et finit par être condamné à mort.
II. L’ÉMILE Un ouvrage politique ? L’exemple de Socrate nous montre aussi le second enjeu de ce livre : il s’agit d’un ouvrage politique. Paru en même temps que le Contrat social, il répond en quelque sorte à la question suivante : comment fonder une nouvelle société sans former un homme nouveau ? L’enfant n’est pas marqué par le péché originel, il n’est pas non plus un animal qu’il faut civiliser par la force, il doit avancer à son rythme vers l’âge adulte sous la conduite d’un maître bienveillant et patient qui lui démontre l’intérêt de bien se comporter et lui donne l’exemple.
LA SEMAINE PROCHAINE : TEST DE CONNAISSANCE SUR L’ÉMILE
TD SUR LE RÉSUMÉ
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