Institut de Formation des Professionnels de Santé Centre Hospitalier des Pays de Morlaix - Numéro de l'UE 2.6 S2 Auteur : B Rivoal Date : Jeudi 23 ...

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Institut de Formation des Professionnels de Santé Centre Hospitalier des Pays de Morlaix - Numéro de l'UE 2.6 S2 Auteur : B Rivoal Date : Jeudi 23 ...
Institut de Formation
    des Professionnels de Santé
       Centre Hospitalier des
          Pays de Morlaix
Numéro de l’UE 2.6 S2
Auteur : B Rivoal
Date : Jeudi 23 Février 2023
Le document ne peut être diffusé sans l’accord de
l’auteur.

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SANTE MENTALE
ET PSYCHIATRIE
UE 2.6 S2
3

Plan
• Définition de la santé mentale
• Définition de la psychiatrie
  • Un peu d’histoire : de l’antiquité à nos jours
• La démarche psychopathologique
• La psychiatrie selon le DSM
   • A propos du DSM-5
• Normal et pathologique
• La psychiatrie une discipline duelle
• Les soins infirmiers en psychiatrie
   • Historique
   • Décret de compétences
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Définition de la santé mentale

• « La santé est un état de complet de bien-être physique,
 mental et social, et ne consiste pas seulement en une
 absence de maladie ou d'infirmité.»

• Cette définition est celle du préambule de 1946 à la
 Constitution de l'organisation mondiale de la santé, OMS.

• « Il n’y a pas de santé sans santé mentale.» (OMS, 2014).
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Définition de la santé mentale

• La santé mentale est une composante de la santé. C’est
 une recherche permanente d’un équilibre entre toutes les
 dimensions de la vie : émotionnelle, psychique, physique,
 sociale, spirituelle, économique. Notre santé mentale est
 influencée par nos conditions de vie, les événements
 marquants de la vie, la société dans laquelle nous vivons
 et nos valeurs personnelles (Psycom)
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Définition de la santé mentale
• Les 3 dimensions de la santé mentale :
• La santé mentale positive qui recouvre
  l’épanouissement personnel
• La détresse psychologique réactionnelle qui
  correspond aux situations éprouvantes et aux difficultés
  existentielles
• Les troubles psychiatriques qui se réfèrent à des
  classifications diagnostiques renvoyant à des critères, à
  des actions thérapeutiques ciblées et qui correspondent à
  des troubles de durée variable plus ou moins sévères et
  handicapants.
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Définition de la santé mentale
• 1 personne sur 5 est, a été ou sera pris en charge par un
  des dispositifs de la psychiatrie
• La plupart des troubles psychiatriques observés sont
  récurrents et nécessiteront une prise en charge de longue
  durée dans un cadre protégé, devant associer une
  dimension de soins psychiatriques et une dimension
  relative à la correction du handicap psychique qu’ils
  génèrent
• La maladie mentale parce qu’elle altère le rapport à
  l’autre est source d’exclusion sociale, par l’incapacité de
  l’individu malade à s’intégrer dans le groupe et par les
  tabous que la maladie mentale véhicule encore.
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Définition de la psychiatrie

• La psychiatrie est la spécialité médicale dédiée à la
  compréhension, au diagnostic, à la prévention et au
  traitement des maladies mentales.
• Elle prend en charge les affections psychiatriques
  caractérisées et les aspects pathologiques de la
  souffrance psychique
• Elle comprend des spécificités selon l’âge ou la
  problématique (pédopsychiatrie, géronto-psychiatrie,
  addictologie, etc.)
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Un peu d’histoire / Intro

• La psychiatrie est longtemps restée en marge de la
  société associées à ses asiles et à la folie.
• Il n'y a pas très longtemps qu'elle a conquis une autre
  place dans la société. Les aliénés sont devenus peu à
  peu des malades mentaux. Les asiles sont devenus des
  hôpitaux psychiatriques et se sont mis à ressembler de
  plus en plus aux hôpitaux. Mais surtout, la psychiatrie est
  sortie des murs. Elle s'est établie au milieu de la cité avec
  ses institutions public ou privé.
10

Un peu d’histoire / Intro

• Mais la psychiatrie reste une médecine à part car c'est
 une médecine sans lésion encore connue. Malgré les
 étonnants progrès de neurosciences, personne n'est
 encore capable d'établir un lien direct entre une
 dépression, une obsession, une phobie ou telle ou telle
 atteinte du fonctionnement cérébral. L’esprit et la matière
 cérébrale sont certainement étroitement liés mais la
 nature de ce lien reste encore largement énigmatique.
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Un peu d’histoire
12

Un peu d’histoire
• De l'antiquité au moyen-âge : entre magie et exclusion

• Antiquité : les 1ers soignants /religieux. La folie
  expression d’un fait surnaturel (Egypte antique). Objet
  d’une véritable vénération, le fou est respecté soigné et la
  folie fascine
• Moyen âge : le lépreux laisse la place au fou. Or les fous
  sont suspects. Dieu a confié au démon le soin de s’en
  occuper. On les isole, on les enferme et on les repousse
  de la ville.
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Un peu d’histoire
• De la renaissance à la révolution : l’enfermement et les
  1ers soins
• Renaissance : En Europe s’ouvrent des établissements
  accueillant des malades, les miséreux, les fous…et tous
  ceux susceptibles de perturber les valeurs de la société.
• Michel Foucault dans son « histoire de la folie à l'âge
  classique » nous rappelle que, déjà, l’exclusion permettait
  d’écarter celui qui ne nous ressemble pas.

• Le mot psychologie, « les sciences de l’âme » n’existera
 dans la langue savante qu’à la fin du XVIeme siècle
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Un peu d’histoire
• un édit Royal établit l'hôpital général de Paris en 1656 ;
 mendiants, invalides, fous et folles seront accueillis et en
 réalité soumis à un terrible enfermement et au travail
 forcé. Tous les marginaux pourront y être enfermés sur
 une simple lettre de cachet

• Mais progressivement des médecins s'intéresseront au
 traitement de la folie et proposeront de construire des
 maisons spécialement destinées à traiter les malades.
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Un peu d’histoire

• La Révolution française abolit les lettres de cachet.
 L’assistance publique se laïcise et le docteur Philippe
 Pinel rédige « le traité médico-psychologique de
 l'aliénation mentale »

• Philippe Pinel constate qu'un surveillant de l'hôpital
 bicêtre, Jean-Baptiste Pussin, prend l'initiative de libérer
 les « aliénés » de leurs chaînes. Il les traite avec
 humanité, consigne par écrit ses observations et émet
 des propositions thérapeutiques.
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Un peu d’histoire

• Philippe Pinel encourage Pussin à persévérer en
  constatant que les « aliénés » qu'il prend en charge sont
  moins agressifs et plus accessibles ; ainsi nait l'idée d'un
  soin moral et psychologique.
• Avec Philippe Pinel se dessine la figure du psychiatre,
  avec Jean Baptiste Pussin c'est déjà celle de l'infirmier
  psychiatrique moderne.
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Un peu d’histoire
• Naissance et évolution de la psychiatrie au 19e siècle :

• Le 19e siècle voit véritablement naître la psychiatrie non
  sans difficulté ni sans contestation.
• C'est le siècle de la recherche d'un absolu scientifique. Et
  c'est le docteur Jean-Etienne Esquirol, successeur de
  Philippe Pinel qui établira une nosographie précise des
  troubles mentaux. Il fait voter la loi de juin 1838 (), les
  asiles départementaux sont créés.
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Un peu d’histoire
• Fin 19eme/début 20eme,
• C’est Emil Kraepelin qui réussit par la suite à fonder, sur
  l’évolution des psychose, une nosographie qui fera
  longtemps autorité et dont une partie reste encore
  d’actualité. (psychose maniaco-dépressive, la démence
  précoce, la paranoïa).
• Limitée longtemps à l'aliénation mentale, à la « folie »
  devenue « psychose », la psychiatrie à la fin du 19e
  siècle commence à étendre son domaine. Le terme de
  « névrose » déjà ancien (désignait toutes les maladies
  associées au système nerveux) désigne, par opposition
  aux psychoses, un trouble mental plus léger où le sujet
  est parfaitement conscient de son trouble.
19

Un peu d’histoire
• C'est Sigmund Freud, un exact contemporain d’Emil
 Kraepelin qui a laissé la classification la plus achevée des
 névroses (neurasthénie, hystérie, névrose d'angoisse,
 névrose phobique, névrose obsessionnelle)

• C’est aussi la naissance en France de la neurologie dont
 le principal fondateur est Jean-Martin Charcot.
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Un peu d’histoire
• Au début du 20e siècle, Sigmund Freud invente la
  psychanalyse et inaugure la notion de sujet : « même la
  déraison a un langage ».
• La seconde guerre mondiale voit la mort de 40 % des
  pensionnaires des asiles décédés par manque
  d’alimentation. Comme les juifs, les vieillards et les
  incurables, les aliénés subiront l’extermination
• Au retour des camps de concentrations, certains
  psychiatres ne supporteront plus l’enfermement que
  subissent les pensionnaires de l’hôpital.
• Se mettent en place les premières expériences du travail
  de secteur
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• Les premiers traitements médicamenteux apparaissent
 dans les années 50 et les conditions de soins évoluent
 (certains traitements sont abandonnés comme le choc
 insulinique (cure de Sakel) ou la lobotomie (ablation
 chirurgicale d'un lobe du cerveau)

• Dans les années 60 nait le mouvement de l'antipsychiatrie
 : mouvement contestataire qui convient de changer la
 société et non le sujet malade (société moralisatrice et
 répressive)
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• C'est la psychothérapie institutionnelle qui propose une
  modification des rapports entre professionnels et patients
  ; une reconstruction de la relation thérapeutique prenant
  en compte la dynamique groupale dans la prise en
  charge.
• Les docteurs Tosquelles (St Alban) et Oury (Laborde) sont
  les psychiatres emblématiques de ce mouvement. La
  visée de soigner le collectif soignant et d’humaniser le
  fonctionnement des établissements psychiatriques, afin
  que les patients reçoivent un soin de meilleure qualité, est
  une caractéristique de ce mouvement thérapeutique.
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• La psychothérapie institutionnelle, selon Jean Oury, tient
 au fait « qu'il n'est plus simplement pris en compte le
 patient, mais aussi le lieu dans lequel il vit, qu'il s'agit de
 lui permettre d'être actif, non pas simplement un objet de
 soins » et qu'« il faut traiter les autres comme des sujets,
 non comme des objets » ()
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• Le secteur psychiatrique français a été fondé par les
 représentants de la psychothérapie institutionnelle dans
 les années 1970, dans le but de rompre avec les
 pratiques asilaires antérieures et de favoriser les soins
 ambulatoires au plus près du domicile du patient.

• La psychiatrie de secteur limite le recours aux
 hospitalisations et favorise d'autres solutions de soins.
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La démarche psychopathologique
• Le terme psychopathologie, vient du grec : psukhê, qui
  signifie « âme » et pathos, qui signifie « maladie »,
  désigne à la fois les troubles mentaux et l'étude qui s'y
  rattache
• La démarche psychopathologique va au-delà du
  symptôme superficiel et évident. Elle cherche à déceler le
  mécanisme caché, commun à un certain nombre de
  symptômes et qui produit ces symptômes. Pour cela, elle
  a besoin d'un ensemble d'hypothèses sur le
  fonctionnement mental en général et sur la relation
  intersubjective en particulier.
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La démarche psychopathologique
• Elle ne peut pas se passer d'une théorie. Pour voir ce qui
 est caché, il faut faire un pas en arrière, se détacher de
 la réalité immédiate, prendre du recul : c'est le sens
 étymologique du mot « théorie » qui en grec veut dire
 « voir de loin »

• Dans l'histoire, la psychopathologie s'est référée à
 plusieurs théories qui ont toutes participée à son
 développement => ex: La phénoménologie, la
 psychanalyse (UE 1.1 S1), la psychologie sociale (UE 1.1
 S1), la neurologie dite globaliste (Henri Ey), etc.
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La psychiatrie selon le DSM

• Le Manuel diagnostique et statistique des troubles
 mentaux (également désigné par le sigle DSM,
 abréviation de l'anglais : Diagnostic and Statistical Manual
 of Mental Disorders) est un ouvrage de référence publié
 par l'Association américaine de psychiatrie (American
 Psychiatric Association ou APA)
décrivant et classifiant les troubles
mentaux.
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La psychiatrie selon le DSM
• Le manuel évolue initialement à partir des statistiques
  collectées depuis des hôpitaux psychiatriques et depuis
  un manuel diffusé par l'armée de terre des États-Unis. Il a
  radicalement été révisé en 1980, et la dernière édition, la
  cinquième, est publiée en 2013 (publiée en français en
  2015). Le premier a été publié en 1952 et au même
  moment, l’Organisation Mondiale de la santé a reconnu la
  nécessité d’introduire les troubles mentaux dans sa
  classification internationale (CIM)
• https://www.acteursdesante.fr/classification-en-
  psychiatrie-les-origines-du-dms-5/567/ (origine du DSM)
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A propos du DSM-5

• Le DSM est conçu comme un Guide à la pratique
 quotidienne des professionnels.

• Utilisé principalement par les médecins, il tend à
 permettre à tous les acteurs de la santé mentale
 d'adopter un langage commun pour définir, communiquer
 et partager.
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A propos du DSM-5
• Le DSM « n’est qu’un outil de travail. Il doit être
  périodiquement révisé. Il ne représente ni la somme ni
  l’aboutissement de la connaissance nosographique en
  psychiatrie ». Il existe « de nombreux risques de
  mésusage du DSM ». « L’utilisation du DSM,
  conjointement à celle de la Classification internationale
  des maladies de l’Organisation mondiale de la santé et à
  celle d’autres systèmes de classification psychiatrique à
  valeur potentiellement heuristique ».
• L’emploi de la classification américaine ne doit pas nous
  empêcher de penser la psychopathologie
31

Normal et pathologique
• Malgré la réussite du DSM, la psychiatrie est restée
 plurielle. Un trouble mental reste au moins en partie
 déterminé par l'ambiance sociale et culturelle dans lequel
 il se développe. La frontière entre le normal et le
 pathologique varie alors selon la tolérance sociale. Ce qui
 fait symptôme ici peut paraître normal ou presque ailleurs.
 Et la réponse thérapeutique peut varier d'un endroit à un
 autre.
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• La psychiatrie est une discipline duelle avec deux
 tendances qui continuent de s’affronter :

• une tendance anthropologique tournée vers l’histoire de la
  personne en situation dans le monde avec ses désordres
  mais aussi ses richesses,
• une médecine du cerveau
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• Dans la première, le trouble apparent (une obsession,
  une angoisse , un délire , une hallucination ) s'inscrit dans
  un contexte, il prend sens pour l'individu qui l'éprouve et
  le remanie constamment dans le récit qu'il en fait – s'il
  veut bien se confier …mais refuser d'en parler, c'est
  encore dire quelque chose
• Dans la 2nde , le trouble est simplement l'effet direct,
  quasi reflex, de la lésion ou du dysfonctionnement
  organique qui le produit
• Aucune des 2 n'est scientifiquement prouvée comme
  meilleure que l'autre
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• La Psychiatrie est une discipline complexe dont il est vain
 d'éviter les complications :

• on peut décrire des troubles comme les entend le DSM
 mais on peut en même temps rester fidèle aux apports de
 la psychopathologie, s'intéresser aux processus
 psychiques qui sont derrière ces troubles et affectent le
 fonctionnement mental dans sa globalité.
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Quelques dates à retenir
• EVOLUTION DE LA DISCIPLINE

•   Loi 30 juin1838: 1 ère Loi sur les aliénés (PV/PO)
•   1895: invention de la psychanalyse
•   1950: découverte des neuroleptiques
•   15 mars 1960: la naissance de la sectorisation en psychiatrie
•   Loi du 3 janvier 1968: définit les mesures de protection juridique (sauvegarde de
    justice, curatelle, tutelle)
•   Loi 30 juin 1975: orientation en faveur des personnes handicapées
•   Loi du 25 juillet 1985: légalise le secteur
•   Loi du 31 décembre 1985:confie l’organisation des soins aux établissements
    hospitaliers avec un budget global
•   Loi du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des malades
    (HL/HO/HDT)
•   Loi 11 février 2005: modification des prestations AAH (allocations Adulte
    Handicapés)
•   Loi du 5 juillet 2011: réforme des soins psychiatriques - Modifiée par loi du 27
    sept 2013 (SDT/SPI/SDRE) => consolidation des droits des patients
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LES SOINS INFIRMIERS EN
PSYCHIATRIE
• « Gardiens de fous » dans les asiles
• 1er diplôme d’infirmier psychiatrique départemental en 1907,
• Les asiles deviennent hôpitaux psychiatriques vers 1930
• Formation spécifique en 1955 « Diplôme infirmier en
  psychiatrie » devient obligatoire
• Réforme du 23 mars 1992: création du diplôme d’Etat
  d’infirmier : diplôme unique pour tous les secteurs d’activité
• Elaboration du plan de santé mentale 2005-2008: vise à la
  consolidation des savoirs des infirmiers exerçant en psychiatrie
 => Circulaire 2006
• Organise la mise en place du tutorat par un professionnel
  infirmier exerçant en psychiatrie
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Décret de compétence à l’exercice de la
profession infirmière
• Article R. 4311-2
      Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent
qualité technique et qualité des relations avec le malade. Ils sont
réalisés en tenant compte de l'évolution des sciences et des
techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la
personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant
compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes
physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle :
      1°- De protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé
physique et mentale des personnes ou l'autonomie de leurs fonctions
vitales physiques et psychiques en vue de favoriser leur maintien, leur
insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial ou social ;
      5°- De participer à la prévention, à l'évaluation et au soulagement
de la douleur et de la détresse physique et psychique des personnes,
particulièrement en fin de vie au moyen des soins palliatifs, et
d'accompagner, en tant que de besoin, leur entourage.
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Décret de compétence à l’exercice de la
profession infirmière
• Article R. 4311-5
     Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière
accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les
risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son
environnement et comprenant son information et celle de son
entourage :
      41°- Aide et soutien psychologique ;
      42°- Observation et surveillance des troubles du comportement
39

Décret de compétence à l’exercice de la
profession infirmière
• Article R. 4311-6
Dans le domaine de la santé mentale, outre les actes et soins
mentionnés à l'article R. 4311-5, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les
actes et soins suivants :
      1- Entretien d'accueil du patient et de son entourage ;
      2- Activités à visée sociothérapeutique individuelle ou de groupe
      3- Surveillance des personnes en chambre d'isolement ;
      4- Surveillance et évaluation des engagements thérapeutiques
        qui associent le médecin, l'infirmier ou l'infirmière et le patient.
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Décret de compétence à l’exercice de la
profession infirmière
• Article R. 4311-7 en application d’une prescription médicale ou
  de son renouvellement par une IPA
         42- Entretien individuel et utilisation au sein d'une équipe
pluridisciplinaire de techniques de médiation à visée thérapeutique ou
psychothérapique ;
         43- Mise en œuvre des engagements thérapeutiques qui
associent le médecin, l'infirmier ou l'infirmière et le patient, et des
protocoles d'isolement.
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Décret de compétence à l’exercice de la
profession infirmière
• Article R. 4311-9 : L'infirmier ou l'infirmière est habilité à accomplir
 sur prescription médicale écrite, qualitative et quantitative, datée et
 signée, les actes et soin suivants, à condition qu'un médecin puisse
 intervenir à tout moment :
        10- Cures de sevrage et de sommeil.

• Article R. 4311-10 : L'infirmier ou l'infirmière participe à la mise en
 oeuvre par le médecin des techniques suivantes :
      10- Sismothérapie et insulinothérapie à visée psychiatrique.
42

CONCLUSION
43

Pierre Delion

• « La psychiatrie est une branche de la médecine qui
 prend la responsabilité de traiter les maladies mentales.
 Mais dans cette discipline, plus encore que dans les
 autres, la personne qui porte les symptômes
 psychiatriques doit être prise en considération et
 accueillie avec la plus grande attention: il s’agit donc
 d’une médecine de l’humain ».

• (1) Psychiatre, pédopsychiatre, psychanalyste
44

Pierre Delion

• « L’importance de l’humain est en rapport direct avec le
 fait que souvent la rencontre avec le malade mental se
 produit au moment le moins propice à sa reconnaissance
 en tant qu’autrui, puisqu’il vient au contact du psychiatre
 et de son équipe à un moment de décompensation
 (dépression, suicide, délire, passage-à-l’acte,
 manifestations inhabituelles, bizarres, étranges, retrait).
45

Pierre Delion

• Il y a donc lieu de travailler une fonction d’accueil qui
 permette une rencontre avec cet autrui en déshérence
 psychopathologique. Cette ambiance accueillante sera
 déterminante pour approcher le patient, pour entrer en
 contact et faire connaissance avec lui dans le temps et
 dans l’espace".
46

Merci pour votre attention
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