JAPON - de Yamato à Showa

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JAPON - de Yamato à Showa
- JAPON -
       … de Yamato à Showa
JAPON - de Yamato à Showa
Le Japon est un pays où l'histoire pèse d'un grand poids.
           Fermé pendant des siècles sur lui-même,
      il s'ouvre sur le monde autour des années 1870,
                accouche de la révolution Meiji
et se lance dans une expansion territoriale sans précédent,
    à l'image de ses rivaux européens. Jusqu'en 1945…
                                          (d'après "le Dessous des Cartes" – juin 2002)
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le Mythe fondateur du Japon

Selon la légende, le Japon est né de l'accouplement entre les divinités Izanagi et Izanami
     qui donnèrent naissance à des milliers d'îles tournées vers l'Océan Pacifique.
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la Première migration : les Aïnous

          La première migration du continent asiatique tout proche,
              c'est celle des Aïnous, qui viendraient de Sibérie.
On trouve aujourd'hui en faible nombre leurs descendants sur l'île d'Hokkaido.
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la Seconde vague de migration

Une deuxième migration vient de la péninsule Coréenne, vers 300 avant notre ère,
                sans doute les ancêtres des Japonais d'aujourd'hui.
       Ils s'installent dans la plaine de Yamato, autour de l'actuelle Nara.
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la Civilisation Yamato

  L'autorité de ce premier État japonais s'étend lentement sur le pays,
sauf le Nord peuplé d'Aïnous. C'est ce que l'on appelle la culture Yamato.
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la Naissance de la dynastie impériale

C'est au cours de la période Yamato que naît la lignée impériale japonaise,
          issue selon la légende de la déesse du soleil Amaterasu.
          Il s'agit de la plus ancienne dynastie régnante au monde,
    et elle est au Japon, la référence au divin, le principe de légitimité.
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le Shinto

Avec ces premières organisations politiques de la société viennent les premières croyances
         et pratiques rituelles. Elles ont pour nom le Shinto ("la voie des dieux").
                      Au Japon, ces esprits divins sont appelés kami.
     Pas vraiment de prescription morale par le Shinto, mais plutôt de pureté rituelle,
            de culte des ancêtres, de communion avec les forces de l'univers.
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Un grand lieu Shinto : le temple d'Ise

       Le Temple Shinto d'Ise, lieu des dévotions pour la déesse Amaterasu,
           est aujourd'hui l'un des grands lieux du culte Shinto au Japon.
Cette première religion japonaise, peu théorisée, peu codifiée, a en fait peu évolué.
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l'Influence chinoise

A partir du VIe siècle de notre ère, la Chine bénéficie d'une prospérité, d'une avance technique,
 et d'une puissance politique bien supérieure à ce qui existe dans le monde à ce moment-là.
                     Voyageurs et lettrés japonais en sont très impressionnés
                 et un vaste mouvement d'influence et d'immigration se dessine.
le Bouddhisme, un apport chinois

                  Le bouddhisme, venant de Chine, s'installe peu à peu au Japon.
La nouvelle religion est adoptée officiellement par la famille impériale de Yamato, vers le VIe siècle.
Une capitale à l'allure chinoise

                   La première capitale japonaise est fondée à Nara en 710.
    Son plan en damier s'inspire directement de la capitale de la Chine des Tang, Chang'An.
D'où la présence de nombreux temples bouddhiques que l'on peut voir aujourd'hui encore à Nara.
Autre apport chinois, l'écriture

                 Les idéogrammes chinois vont servir de modèle aux kanji japonais.
                Les emprunts japonais à la culture chinoise sont donc considérables,
         tels le code des lois inspiré du confucianisme, la peinture ou encore la poétique.
Cette très large diffusion des arts et techniques chinoises apporte à la dynastie régnante au Japon
                          le prestige de cette culture qui vient du continent.
Une nouvelle capitale

En 794, l'Empereur fait édifier une nouvelle capitale au nord de Nara, à Heian, c'est-à-dire Kyoto,
                          qui restera la capitale du pays jusqu'en 1868.
                                  Heian veut dire "ville de la paix".
la Construction de Kyoto

               Kyoto est construite comme les villes chinoises,
avec ce plan en rectangle que l'on peut encore bien repérer de nos jours.
 La cour y est d'un raffinement exceptionnel. On travaille la calligraphie,
  l'art de la poésie. Mais elle se coupe peu à peu de la réalité du pays.
la Naissance du shogunat

Vers le Xe siècle, l'exercice du pouvoir se déplace. L'un des clans les plus puissants du pays,
       celui des Fujiwara, demande à l‘Empereur le titre de Shogun (général en chef).
  En le lui accordant, l'Empereur lui confère une légitimité et lui laisse la réalité du pouvoir,
                                    dont la collecte des impôts.
  En retour, il doit garantir la pérennité du trône et maintenir les institutions traditionnelles.
le Japon des Shoguns

              La haute société japonaise se divise alors entre aristocrates (daïmos)
                et guerriers (samouraïs, c'est-à-dire ceux qui servent les nobles).
Le Japon est fragmenté en autant de pouvoirs qu'il existe de clans, parallèles au pouvoir impérial.
                        Les Shoguns garderont ce pouvoir jusqu'en 1868.
le Zen

Vers la fin du XIIe siècle, le shogunat adopte le bouddhisme Zen, qui vient de Chine,
                   ce qui renforce la relation entre religion et pouvoir.
  Le bouddhisme japonais intègre peu à peu divinités shintos et bouddhisme Zen,
                              comme un syncrétisme réussi.
le Kami-Kaze au secours du Japon

Au XIIIe siècle, les Mongols, qui ont conquis toute l'Asie, tentent d'envahir le Japon.
   Par deux fois Khubilai Khan, avec 4400 navires et 150 000 hommes la 2e fois,
                        doit se replier à cause des typhons.
Les Japonais deviennent convaincus du caractère sacré, inviolable de leur territoire.
  Leurs dieux ont voulu protéger l'archipel en envoyant un "vent divin", kami-kaze.
les Portugais, premiers européens au Japon

          Les Portugais, de façon discrète, non-militaire,
    parviennent vers le milieu du XVIe siècle à entrer au Japon.
              Ils y introduisent la religion chrétienne.
les Rivalités de pouvoir

Au XVIe siècle, le Japon voit de constantes rivalités entre le trône et le shogunat,
    et entre familles provinciales et aristocratie des seigneurs de la capitale.
      Ces rivalités font entrer le Japon dans une guerre civile permanente,
          une guerre de cent ans (la guerre d'Onin), qui ravage Kyoto.
le Rôle réunificateur d'Hideyoshi

Hideyoshi est un général d'origine paysanne. Il met sous sa coupe le pays en entier en 1590.
                 Il reconstruit Kyoto. C'est l'amorce de l'unification du pays.
Le général instaure le premier édit contre le christianisme, dont l'influence a gagné à l'excès.
la Première tentative de conquête extérieure

              Hideyoshi, entre 1592 et 1597, tente d'envahir la Corée.
      Cette première tentative japonaise de conquête extérieure est un échec.
A sa mort, une autre dynastie de Shoguns prend le pouvoir au Japon, les Tokugawa.
les Transformations sous les Tokugawa

             Avec les Tokugawa, la capitale s'installe à Edo, qui deviendra Tokyo.
Après tant de désordres, ils considèrent qu'il faut édicter des règles strictes et fermer le pays.
                       Cette période de fermeture est appelée Sekoku.
          Le Shogunat exerce un pouvoir absolu, le trône est devenu de pure forme,
 les citoyens n'ont pas le droit de quitter leur ville. Seuls les fonctionnaires peuvent voyager.
Un pouvoir politique unique

                 Le catholicisme a progressé. Il est perçu comme une menace,
       car les révoltes paysannes sont souvent menées par les missionnaires chrétiens.
Ils sont expulsés en 1614. Plus de 30 000 chrétiens sont massacrés en 1638 dans le Kyushu.
    Désormais tous les Japonais doivent se faire enregistrer dans les temples bouddhistes.
le Japon face au développement du commerce maritime

      Le Japon qui est un pays fermé, voit avec inquiétude le développement
du commerce maritime des Anglais, des Américains qui naviguent dans le monde entier
             et des Russes qui commencent à construire Vladivostok.
             Tous voudraient que les ports du Japon s'ouvrent à eux.
l'Ouverture forcée du Japon

                    L'amiral américain Perry, en 1853,
 exerce une contrainte militaire pour obtenir l'ouverture des ports japonais.
Le Shogunat cède et cette faiblesse qu'il vient d'afficher devant les étrangers
                   entraîne son effondrement en 1868.
                    C'est la fin du Shogunat au Japon.
l'Ouverture des ports japonais

  Le Japon qui n'a pas militairement les moyens de refuser l’ultimatum de Perry
           commence par ouvrir ses ports de Shimoda et de Hakodate.
D'autres ports sont ouverts, les années suivantes, non seulement aux Américains,
       mais aussi aux Anglais, aux Français, aux Russes, aux Néerlandais.
la Restauration Meiji

   Commence alors la Restauration Meiji qui est une révolution dans l'histoire du Japon.
Grâce à l'aide de Samouraïs, un nouveau gouvernement se constitue autour de l'Empereur.
                   Cette révolution va permettre de moderniser le pays.
le Développement économique du Japon

La révolution Meiji contribue à moderniser le pays grâce à la Constitution de 1889,
                l'éducation et le service militaire obligatoire pour tous.
   Le Japon connaît surtout une forte industrialisation, qui se fait par les villes,
            le développement d'infrastructures (ports et chemins de fer)
         et en s'appuyant sur de grands groupes financiers, les Zaibatsu.
Imiter l‘Occident

 Afin de résister aux "Barbares" (les occidentaux) l'État japonais doit se moderniser.
              Pour atteindre cet objectif, il lui faut imiter les occidentaux
            dans les domaines scientifiques, industriels et les armements.
             Les Japonais font alors venir ces "Barbares" dans leur pays,
ou partent eux-mêmes étudier en occident, pour apprendre techniques et savoir-faire.
Début de l'expansionnisme japonais

        La révolution Meiji s'accompagne à l'extérieur d'une expansion territoriale.
Le Japon annexe en 1855 les îles Kouriles, en 1876 les îles Bonin et en 1879 les Ryukyu.
    Il attaque la Chine en 1895, afin de protéger ses intérêts commerciaux en Corée
 (participant ainsi au dépeçage de l'Empire du Milieu par les puissances européennes),
                il envahit Port Arthur, et Formose lui est cédée par la Chine.
la Guerre russo-japonaise de 1905

 Mais l'annexion de Port Arthur et de sa région, le Liaotung, lui est refusée par les Russes
    et les occidentaux. C'est là le principal mobile de la guerre russo-japonaise de 1905.
La victoire japonaise est alors totale, la flotte russe est écrasée dans le détroit du Tsushima.
        C'est la première victoire d'une nation asiatique sur une puissance "blanche".
les Conséquences de la guerre de 1905

Après cette victoire contre les Russes, le Japon annexe la péninsule du Liaotung
  et le chemin de fer sud-mandchourien, ainsi que le sud de l'île de Sakhaline.
              Enfin, la Corée est annexée "discrètement" en 1910.
Une expansion coloniale

      Cette expansion est en fait conforme à l'esprit colonial des nations occidentales,
                   qui estiment que les grandes nations ont pour vocation
                       d'exercer leur tutelle civilisatrice sur les petites.
       Lors de la Première guerre mondiale, le Japon déclare la guerre à l'Allemagne
et conquiert les colonies allemandes du Pacifique (les îles Mariannes, Carolines, Marshall).
Une puissance asiatique

En 1919 à Versailles, il est reconnu comme puissance au même rang que les grands vainqueurs
         et obtient un siège permanent à la Société Des Nations qui vient d'être crée.
    Mais la clause de "l'égalité raciale entre les nations" proposée par le Japon est refusée.
                           Les Japonais ressentent cette discrimination
                 comme une preuve de racisme des occidentaux à leur endroit.
les Effets de la crise de 1929

          La crise de 1929 affecte vivement le pays, dépendant
pour son approvisionnement énergétique, et ses débouchés commerciaux.
le Japon absolutiste

                      A l'intérieur s'installe une sorte d'absolutisme politique,
            coïncidant avec l'arrivée des régimes autoritaires en Allemagne et Italie.
      L'armée, relevant de l'Empereur Hirohito, va procéder à un long coup d'État rampant
sur le gouvernement, prônant un régime dépendant de l'autorité absolue de l'empereur Hirohito,
            et utilisant des méthodes terroristes (assassinats d'hommes politiques).
l'Annexion de la Mandchourie

    Le Japon annexe la Mandchourie : Pu- Yi, le dernier empereur chinois,
devient alors l'empereur du Mandchoukouo, État déclaré indépendant en 1932.
 Cependant, les États-Unis refusent de reconnaître cet État satellite du Japon
                      qui est alors condamné par la SDN.
l'Invasion de la Chine

A partir de 1937, le Japon s'empare du nord-est de la Chine, de Shanghaï, Nankin,
  puis en 1938 de Canton, où il mène une occupation d'une incroyable brutalité.
                      C'est ce qu'on a appelé le viol de Nankin.
la Sphère de co-prospérité

    Avec le déclenchement de la 2e guerre mondiale,
et l'alliance tripartite avec l'Allemagne et l'Italie fasciste,
   le Japon tente de mettre en place à partir de 1941
ce qu'on a appelé la sphère de "co-prospérité" en Asie.
l'Apogée de l'expansion japonaise

       Après les défaites françaises et néerlandaises de juin 1940,
                les forces japonaises s'emparent en Asie
de l'Indochine, des Indes néerlandaises, de la Malaisie, de la Birmanie,
                      du nord de la Nouvelle-Guinée.
l'Attaque de Pearl Harbour

En décembre 1941 les forces japonaises s'attaquent à la flotte américaine du Pacifique,
                       dans l'archipel d'Hawaï, à Pearl Harbour.
     La réponse à cette attaque surprise sera l'entrée des États-Unis d'Amérique
                              dans la 2e guerre mondiale.
  La guerre du Pacifique contraint le Japon au repli. En août 1945, le Japon capitule.
le Repli sur l'archipel

A la fin de la guerre, le Japon retrouve une superficie territoriale identique à celle de la fin du XIXe s.
                                        moins les îles Kouriles.
     Après les bombardements de Hiroshima et Nagasaki, ces îles ont été occupées par l'URSS
  et n'ont toujours pas été restituées au Japon, ni par l'URSS d'hier, ni par la Russie d'aujourd'hui.
1945 marque l'arrêt de l’expansion territoriale du Japon
  désormais cantonné politiquement à son archipel.
       Cependant cet échec sera aussi le début
  d'un nouvel essor, économique cette fois, du pays.
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