Jean-Luc Mélenchon au "Remue-méninges" du Parti de Gauche - acidezone.com

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Jean-Luc Mélenchon au "Remue-méninges" du Parti de Gauche
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Dépendance : une mission parlementaire qui n’augure rien de bon
Pour pouvoir enchaîner les réformes régressives concernant la protection sociale, le gouvernement prépare dès
maintenant l‟entrée de la dépendance dans le processus général de la marchandisation et de la privatisation de la
protection sociale.
Dans un contexte de finances publiques qu‟elle qualifie d‟ «exangues », la mesure phare proposée par la mission
parlementaire (voir le rapport) présidée par la députée de la droite néolibérale Valérie Rosso-Debord est de
préconiser, sauf pour les plus pauvres et les plus dépendants, le remplacement de l‟Allocation personnalisée
autonomie (APA) par une assurance dépendance obligatoire à partir de 50 ans.
Il faudra donc prendre une assurance pour sa dépendance comme on prend une assurance pour sa voiture : voilà
l‟être humain rabaissé au niveau d‟une « bagnole » ! Tous les dépendants en GIR 4, soit plus de 50 % des
bénéficiaires (GIR 4 correspond au premier stade de la dépendance pris en charge par l‟APA) seraient exclus de
l‟allocation.
Bien évidemment pour faire « passer la pilule », l‟ « honorable » députée a souhaité un encadrement très strict sans
bien sûr préciser ce à quoi cela consistait. Argument rhétorique classique. Cerise sur le gâteau assurantiel, elle a
rejeté toute augmentation des cotisations patronales et des taux de CSG pour pouvoir contribuer à ce financement.
Mais il est à noter qu‟elle a bien précisé dans sa conférence de presse qu‟elle ne préconisait pas de cinquième caisse
de la sécurité sociale et que ce sont bien les trois composantes de l‟Union nationale des organismes complémentaire
à l‟Assurance-maladie (UNOCAM, crée par la réforme régressive de 1995 dite loi Juppé) – les assureurs, les instituts
de prévoyance et les mutuelles – qui devront prendre en charge cela et non la Sécurité sociale. Privatisation oblige !
Précisons que l‟UNOCAM, tenant de la généralisation de la logique assurantielle, a proposé une cotisation de 15
euros pour une rente de 500 euros par mois ! La députée a ajouté qu‟elle considérait, à titre personnel, que l‟on
pouvait faire mieux !

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D‟autres propositions (17 propositions en tout) « égayent » le rapport présenté.

       A partir de 100.000 euros de patrimoine, celui-ci pourra être mobilisé pour le financement de la dépendance
        (pour un montant maximum de 20.000 euros) sauf si l‟impétrant choisit de toucher une allocation dépendance
        réduite de moitié !
       Un nouveau régime fiscal pour les rentes viagères devrait pouvoir faire en sorte d‟en faire un moyen plus
        fréquent de financement de la dépendance. Avec les remerciements de la bancassurance et des sociétés
        d‟assurance !

En fait, la mesure phare de ce rapport est liée au refus d‟appliquer le principe de solidarité (à chacun selon ses
besoins, chacun devant y contribuer selon ses moyens), pour appliquer celui du chacun pour soi (à chacun selon ses
moyens). Comme cette politique néolibérale a pour conséquence une augmentation forte des inégalités sociales de
dépendance, il est nécessaire d‟y adjoindre des mesures de charité. Pour ce faire, V. Rosso-Debord propose que la
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Caisse nationale de solidarité pour l‟autonomie (CNSA, qui n‟a de solidarité que le nom !) fixe le niveau du socle
minimal dont elle aurait la charge.

Le lobbying assurantiel progresse

Il se fonde sur un système d‟alliances entre le gouvernement, l‟UNOCAM et le MEDEF que l‟UFAL a déjà dénonce
pour d‟autres secteurs de la protection sociale. Pour comprendre l‟une des raisons de la faiblesse de la réaction
populaire, il est nécessaire de comprendre le retard de compréhension sur le rôle de l‟UNOCAM. Les assureurs
exprimaient clairement leur projet de couverture universelle par l‟intermédiaire de l‟APREF (Association des
professionnels de la réassurance en France) dans un article des Echos du 8 décembre 2009 en « quelques principes
simples, mais néanmoins assez révolutionnaires » : l‟APA ne ciblerait que les personnes les plus dépendantes et les
moins solvables (charité financée par l‟impôt), l‟assurance privée prenant le relais pour le risque léger et les
personnes solvables.
Il n‟y a pas jusqu‟à la Mutualité de la Fonction publique (MFP), premier acteur de ce risque assurantiel avec plus de
trois millions de personnes couvertes qui a annoncé le 3 juin dernier, lors de son assemblée générale, qu‟elle était
favorable à un partenariat public-privé basé sur un socle de base universel doublé du système assurantiel !
Qui ne voit que c‟est le même discours que le rapport de la mission parlementaire ?

Quel agenda ?

Nous avons appris lors de la conférence de presse de Mme Rosso-Debord que l‟agenda est reculé. Alors que la
secrétaire d‟Etat aux personnes âgées Norma Berra avait initialement prévu le débat pour le printemps 2010, alors
que Nicolas Sarkozy souhaitait en terminer le 15 décembre 2010, voilà la discussion parlementaire repoussée au
premier trimestre 2011. Peut-être pouvons-nous voir là, la prise en compte par le pouvoir d‟une difficulté accrue pour
conclure sa réforme régressive sur les retraites ? Avec en plus le projet de loi de financement de la sécurité sociale
(PLFFS), nous aurons donc une forte actualité dans notre domaine de prédilection !

    1. La loi sur l‟égalité des droits et des chances des personnes handicapées du 11 février 2005 a précisé et
       renforcé les missions de cet établissement public créé par la loi du 30 juin 2004. La CNSA est à la fois une
       “caisse” chargée de répartir les moyens financiers et une “agence” d‟appui technique, chargée de :
       - financer les aides en faveur des personnes âgées dépendantes et des personnes handicapées ;
       - garantir l‟égalité de traitement sur tout le territoire et pour l‟ensemble des handicaps ;
       - assurer une mission d‟expertise, d‟information et d‟animation pour suivre la qualité du service rendu aux
       personnes. [↩]

http://www.ufal.info/sante-protection-sociale/dependance-une-mission-parlementaire-qui-n%E2%80%99augure-rien-
de-bon/1306#more-1306

Sarkozy compilation de ses mensonges
http://www.dailymotion.com/video/x1tsbj_sarkozy-compilation-de-ses-mensonge_news

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Mobilisation générale pour battre la contre-réforme néo-libérale de la Sécu

1) Le gouvernement a multiplié les rapports ces derniers mois, et annoncé qu’il allait agir sur ordonnances.
Peux-tu définir les conséquences pour les Français de la « réforme » qu’il entend mettre en place, et le
contexte dans lequel il le fait ?

Tout d‟abord il convient de dire que ce qui est à l‟œuvre est une contre-réforme néo-libérale et non une réforme pour
« assainir » le système de santé et de sécurité sociale. La bataille des mots est un corollaire nécessaire de la bataille
sociale.

Cette contre-réforme néo-libérale est le produit de la nouvelle phase du capitalisme que nous vivons, celle de la
globalisation turbocapitaliste.

Ce qui veut dire que le capitalisme met aujourd‟hui le turbo pour engager la marchandisation et la privatisation
généralisée de toutes les activités humaines à commencer par la santé et la sécurité sociale.

Les conséquences de cette contre-réforme néo-libérale pour les assurés sociaux est connue : il suffit de regarder ce
qui se passe dans le pays développé qui a déjà privatisé la majeure partie de son secteur de santé et de sécurité
sociale : les Etats-Unis. Cela coûtera plus cher pour les assurés sociaux (les dépenses de santé représentent 13,6%

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du PIB aux Etats-Unis contre 9,7% chez nous) et il y aura plus d‟inégalités sociales de santé (42 millions d‟américains
soit 20% de la population n‟a pas de couverture sociale).

2) Tu es coordonnateur national du secteur santé sécurité sociale d’ATTAC. Quel plan de riposte proposes-
tu ? Penses-tu possible de gagner sur la défense de l’assurance maladie, alors que la bataille des retraites a
été perdue, malgré une mobilisation exceptionnelle l’an passé. Quelles conditions, quelles méthodes pour
gagner cette fois ?

Devant cette gigantesque remise en cause d‟une sécurité sociale solidaire, il n‟y a que la riposte citoyenne des
assurés sociaux qui peut contrer cette tentative prédatrice mêlant étatisation, marchandisation et privatisation. Pour
cela, il faut constituer le rassemblement le plus large possible pour effectuer la pression la plus forte possible sur le
gouvernement. Il faut autour de l‟indispensable mobilisation syndicale, une mobilisation de toutes les mutuelles
solidaires, des associations de malades, des associations travaillant dans le secteur de la dépendance, dans le
secteur des personnes âgées, des associations humanitaires, des associations d‚usagers de la Sécu, des comités de
défense de la Sécu, des comités de défense des hôpitaux publics, etc.

Oui, Il faut une riposte plus massive que pour les retraites. La riposte doit être à l‟image de l‟agression.

Pour notre part, nous avons pris l‟initiative de proposer à toutes ces organisations des Etats généraux de l‟assurance-
maladie qui se réuniront le 24 avril au 6 rue Albert LAPPARENT Paris 7e de 9H à 18H. Ces Etats généraux ne seront
pas un simple colloque mais bien un outil de rassemblement au service du mouvement social de l‚assurance-maladie
et dont le processus pourra se continuer tant que le mouvement social le souhaitera.

3) Quelles réformes proposerait ATTAC, au-delà du retour au plein emploi qui assurerait l’équilibre
économique ?
Y a-t-il une réflexion sur le paiement à l’acte des médecins, et sur le rôle des laboratoires pharmaceutiques,
et sur d’autres gaspillages des cotisations des salariés ? Quelles réponses politiques ?

Pour répondre à cette question, il faudrait que vous me consacriez plus de 100.000 signes. Je vous propose donc
d‟attendre le livre que nous allons sortir en mai 2004.

En attendant, nous pouvons dire que la crise actuelle de la santé et de la sécurité sociale est, avant tout autre
considération, due à une répartition des richesses par trop défavorable au monde du travail : en 20 ans, la part des
revenus du travail et des cotisations sociales a baissé de plus de 10% dans la richesse nationale produite en une
année (mesurée par les économistes par la production intérieure brute « PIB ») ce qui correspond a plus de 150
milliards d‚euros qui manquent dans le camp du travail. Vous voyez là que le déficit comptable de la Sécu pour 2003
(+de 10 milliards d‚euros) est tout relatif par rapport à ces chiffres incontestables et incontestés. Tellement
incontestables que nous sommes interdits de 20H de TF1 et de France 2 pour nous empêcher de contester l‟analyse
des néo-libéraux. C‟est bien dans un retour à une meilleure répartition des richesses que réside la solution.

Derrière ce point fondamental, il convient bien sûr, de ne pas se contenter de critiquer, mais il faut aussi que le
mouvement social et que les partis politiques (mais peut-on leur demander cela dans l‟état où ils se trouvent ? C‟est
pourtant indispensable !) soient en mesure de proposer un vrai projet de sécurité sociale solidaire.

Ce projet doit embrasser toute l‟étendue du secteur de la santé et de la sécurité sociale.

  Il doit annuler le plan de privatisation de l‟hôpital public intitulé « plan Hôpital 2007 » (plan visant à privatiser les
profits des secteurs rentables : petite chirurgie, maternité des couches aisées, imagerie médicale, etc. et socialiser les
pertes des secteurs moins rentables mais oh ! combien utiles : urgences, gérontologie, pathologies lourdes, maternité
des couches populaires, etc.) pour lui substituer un nouveau plan permettant de passer enfin d‟un système de soins à
un système de santé. Dans ce plan, qui doit installer l‟hôpital dans le cadre d‚un système de santé ou les
complémentarités doivent se développer avec de nouveaux services publics de soins à domicile, avec une médecine
de ville plus organisé autour de la prévention. Bien évidemment, cela pourrait passer par le développement de
nouveaux réseaux de santé autour de médecins pivots qui pourront montrer que nous pouvons soigner mieux sans
paiement à l‟acte.

   Il doit développer un secteur public de recherche pharmaceutique pour notamment enfin effectuer les recherches
sur les maladies orphelines (celles qui concernent peu de patients) et les maladies négligées (celles qui concernent
les populations non solvables comme en Afrique).

  Il doit rembourser 100% de tous les soins utiles et nécessaires directement par la sécurité sociale sans co-
paiement avec d‟autres organismes.

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  Il doit redonner ses lettres de noblesse à la mutualité, enfin dégagé du co-paiement des remboursements, pour
développer ses centres de santé, ses services de soins à domicile et surtout d‟être les opérateurs des plans
pluriannuels de prévention qui devraient être votés au Parlement.

  Il doit enfin appliquer le principe de la laïcité économique (stricte séparation de la sphère économique publique et
de la sphère économique privée) qui devrait donc supprimer les lits privés dans les hôpitaux publics, le financement
des cliniques privées qui rémunèrent des actionnaires par le financement de la Sécu, la concurrence des mutuelles
par les multinationales des assurances privées.

  Quant à la lutte contre le gaspillage, la meilleure solution est de donner droit de cité à la démocratie sanitaire.

4 ) Parlons-en justement ! Comment vois-tu cette nouvelle démocratie sanitaire ?

Il suffit de revenir à l‟esprit du Conseil National de la Résistance (CNR) dont nous venons de fêter le 60e anniversaire.
Ce plan repris par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 stipulait que la Sécu devait être géré par les
représentants des assurés sociaux eux-mêmes. Il faut revenir aux élections à la Sécu. Nous avons fêté l‟année
dernière les 20 ans de la sécurité sociale sans élections. La dernière élection remonte à 1983. C‟est un scandale !
Car le budget de la Sécu est 30% plus élevé que le budget de l‟Etat. Est-ce que nous trouverions normal que les
dirigeants des partis nomment les députés à la place des électeurs ??! C‟est pourtant ce qui se passe pour les
caisses de la Sécu ou les responsables des syndicats dits représentatifs nomment les administrateurs en lieu et place
des assurés sociaux !

Oui, pourquoi ne pas revenir aux idées du CNR et supprimer le paritarisme qui a été imposé aux assurés sociaux par
les ordonnances de 1967 ? Pourquoi pas avoir des élus avec un collège syndical majoritaire et un collège associatif ?

5) Et que dis-tu face à la critique que certains ne manqueront pas de te faire : » Vous êtes utopique » ?

C‟est très simple ! Il suffit de regarder en Alsace-Moselle. Si, Je suis hostile au statut cultuel et scolaire de l‟Alsace-
Moselle, pourquoi ne pas commencer par généraliser le statut de la sécurité sociale d‟Alsace-Moselle à toute la
France puisqu‟il est meilleur que ne nôtre et que cela marche ?

Voilà trois départements qui remboursent aux assurés sociaux du secteur privé 100% des frais hospitaliers, 90% des
visites et des médicaments et cela grâce à une cotisation supplémentaire de 1,7% du salaire déplafonné. Qui se
permet également de lancer un programme de prévention des maladies cardiovasculaires. Et, il n‟y a pas de déficit !

Et jusqu‟à preuve du contraire, rassurez-moi : les Alsaciens ou Mosellans sont-ils majoritairement des utopistes
gauchistes irresponsables ! ! !

6) Mais alors pourquoi cette proposition n’est pas débattue dans le pays ?

Parce que cette solution tourne le dos à la marchandisation et à la privatisation généralisée de la santé et de la sécu.
Et que toutes les organisations gagnées au néo-libéralisme ou au social-libéralisme pensent que le seul salut
possible de l‟humanité est dans la pensée conformiste turbocapitaliste. Qu‟il n‟y a pas d‚autre issue que celle-là !

Comme disait Galilée après qu‟on l‟ait obligé d‟abjurer sa découverte que la terre tournait autour du soleil : « et,
pourtant elle tourne » !

Bernard Teper, coordinateur national santé d‟Attac, membre fondateur d‟Attac, président de l‟Union des Familles
Laïques (Ufal)

Propos recueillis par Cicero Picas

http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article407

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Sarkozy : Le successeur du roi soleil.
Un article de presse en Allemagne que l'on ne verra JAMAIS en France.
8 avions, 61 voitures de fonction, 1000 employés.
Toute la France est touchée par les mesures de récession. Toute la France ? Une personne ne joue pas le
jeu : le Président Nicolas Sarkozy (54 ans).
Le budget de la Présidence a toujours été tenu secret en France. Pour la première fois il est révélé sous Nicolas
Sarkozy.
- Dans les 300 mètres carrés de l'appartement de fonction des Sarkozy les fleurs doivent être fraîches en
permanence : coût 280.000 euros par an
- Lorsque Nicolas Sarkozy voyage à titre privé, un avion gouvernemental vide l'accompagne en permanence, pour
lui permettre de rentrer à Paris en cas d'urgence.
- Il dispose de 61 voitures de fonction, 2 Airbus et 6 avions Falcon-Jet. Le dernier avion en date (60 millions d'euros)
a été baptisé "Carla" du prénom de madame Sarkozy numéro 3
- Dépenses annuelles pour les boissons (Champagne etc.) : 1 million d'euros
- Il a presque 1.000 employés à son service, deux fois plus que la Reine d'Angleterre. Parmi eux 44 chauffeurs
et 87 cuisiniers.
- Les cuisiniers-chefs peuvent se servir librement dans les caves à vin du Palais de l'Elysée, le repas de midi leur est
servi par des laquais.
- Carla et Nico peuvent commander de la nourriture ou des boissons 24 heures sur 24. La cuisine est en service en
permanence.

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Indignation ? Protestations ? Pas du tout. En France il semble être une affaire
d'honneur que le Chef de l'Etat incarne la "Gloire de la nation" . Il est
le successeur du Roi Soleil. Et c'est exactement comme tel qu'il vit.

http://www.lepost.fr/article/2009/09/07/1685452_sarkozy-le-successeur-du-roi-soleil-un-article-de-presse-en-
allemagne-que-l-on-ne-verra-jamais-en-france.html

France-Russie : les « Mistral » font des vagues

Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé, le 23 juillet 2010, aux ouvriers des chantiers navals franco-coréens
STX de Saint-Nazaire qu‟ils construiront deux navires de classe Mistral pour la Russie.

Deux autres Mistral pourraient être construits en Russie sous licence française.

Les Mistral sont des bâtiments de projection et de commandement (BPC) ultra-sophistiqués, mais inadaptés aussi
bien aux besoins français que russes. En effet, leur particularité est de pouvoir embarquer deux aéroglisseurs LCAC
de l‟US Marine Corps, dont ni la France, ni la Russie ne disposent.

Selon le président français, le principe du contrat a été décidé par son homologue russe, Dmitry Medvedev, mais les
« détails » sont en cours de négociations. En d‟autres termes, le contrat n‟est pas encore signé.

A Moscou, cette annonce a provoqué la fureur de Vladimir Poutine. Le Premier ministre avait tenté de s‟immiscer
dans la transaction et avait désigné son adjoint Igor Sechin pour la « négocier ». En fait, sa mission était de faire
échouer la transaction imaginée par les présidents russe et français. Il s‟appuyait d‟abord sur l‟état-major russe dont
les budgets d‟acquisition ont été considérablement réduits et pour qui les Mistral sont loin d‟être des priorités. Il
pouvait aussi compter sur le conglomérat public qu‟il préside, OSK (Объединённая судостроительная корпорация),
qui n‟a aucune raison d‟abandonner le monopole des constructions navales militaires russes.

Selon une source moscovite proche du dossier, M. Medvedev aurait convenu avec M. Sarkozy d‟importantes
commissions et rétro-commissions (de l‟ordre de 8 % du montant total de la vente). M.Medvedev pourrait ainsi
financer sa prochaine campagne électorale contre « son ami de trente ans » et désormais rival M. Poutine, tandis que
M. Sarkozy pourrait financer sa réélection.

La Direction française des constructions navales a été impliquée au cours des dernières années dans plusieurs
affaires de corruption : des frégates vendues à Taïwan, d‟autres vendues à l‟Arabie saoudite (« Sawari »), et des
sous-marins vendus au Pakistan ont fait l‟objet de commissions et de rétro-commissions au profit d‟hommes
politiques jamais publiquement identifiés. Dans ces trois affaires, les noms d‟Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy ont
été cités sans preuves.

http://www.voltairenet.org/article166429.html

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APPEL A LA GREVE GENERALE ILLIMITEE 7 SEPTEMBRE 2010
7 SEPTEMBRE 2010 - GREVE GENERALE ILLIMITEE

Les peuples payent les pertes, les actionnaires engrangent les profits

ILS détruisent la nature, qu‟allons nous laisser à nos enfants ?

ILS veulent faire la guerre, mais les peuples n‟en veulent pas

Les alternatives existent, ILS n‟en veulent pas

La dette publique, la corruption, les paradis fiscaux, les marées noires, la déforestation, la
dictature européenne, le chômage massif, les retraites, les profits monstrueux, la pauvreté ...

REPRENONS NOTRE DESTIN EN MAIN ET ARRETONS CE CARNAGE

7 SEPTEMBRE 2010
GREVE GENERALE ILLIMITEE
http://www.legrandsoir.info/APPEL-A-LA-GREVE-GENERALE-ILLIMITEE-7-SEPTEMBRE-2010.html

Nicolas Sarkozy et son fils sont cités dans une
affaire de fausses factures
Le président Nicolas Sarkozy et l‟un de ses fils Pierre Sarkozy seraient au cœur d'une affaire de fausses factures,
selon le site Internet Médiapart .

Les noms de Nicolas Sarkozy et Pierre Sarkozy apparaissent dans une affaire d'escroquerie à Téléshopping, la
société de télé-achat du groupe TF1. Une combine qui aurait pu apporter un financement à la campagne électorale
de Nicolas Sarkozy.

« L'affaire n'avait, jusque-là, jamais été ébruitée, écrit le site Internet. Plusieurs mis en examen ont assuré sur procès-
verbal que des fonds détournés au préjudice de Teleshopping (…) auraient servi à financer illicitement la campagne
présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007 ».

« La justice, elle, n‟a pas poussé plus loin ses investigations, alors que des écoutes téléphoniques et plusieurs
témoignages attestent les liens unissant Pierre Sarkozy, producteur de musique, à l‟un des mis en examen »,
précise Médiapart.fr.

Quatre millions d'euros
Les enquêteurs du parquet de Versailles (Yvelines) ont mise en examen une dizaine de personnes pour « faux et
usage, escroquerie en bande organisée, blanchiment en bande organisée ». Il semblerait que l'entreprise de télé-
achat Téléshopping (constituée partie civile) a réglé fin 2006 des factures de plusieurs millions d'euros pour des
prestations inexistantes.

L‟homme d'affaires d'origine italienne Giuseppe Lavarra serait au cœur du dispositif. Le juriste Jacques Leblanc a
déclaré dans les locaux de la PJ de Versailles au sujet de M. Lavarra : « la dernière affaire s'est passée six mois
avant la campagne présidentielle: en effet, il m'a affirmé qu'il avait, par l'intermédiaire du fils de M. Sarkozy, trouvé un

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financement pour la campagne de Nicolas Sarkozy via la société Bouygues à hauteur de 4 millions d'euros »

« M. Lavarra fut, en 2004-2005, directeur commercial d'une imprimerie, DEG Graphic, dont les principaux clients
étaient à l'époque la gendarmerie, la société Dassault et... l'UMP », préciseMédiapart.fr.

Serge Stefaniak, un autre mis en examen a également affirmé que les fonds détournés servaient à « financer la
campagne présidentielle de l'UMP ».

Interrogé par Mediapart, le procureur de Versailles, a déclaré que « la juge n'a pas donné suite à la piste du
financement politique car elle ne reposait que sur des propos rapportés, contestés par certains mis en examen. Faute
d'être étayées, ces accusations ne pouvaient prospérer ».

http://www.actualite-francaise.com/depeches/nicolas-sarkozy-fils-cites-affaire-fausses-factures,4696.html

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Madame jeanne MOREAU à Hortefeux
http://www.dailymotion.com/video/x5o70x_madame-jeanne-moreau-a-hortefeux_news?start=2#from=embed

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Le cheptel le plus velu et le plus nombreux
À l‟approche de la rentrée et alors que les effets de la crise continuent de se faire sentir malgré les vigoureuses
protestations über-optimistes de Lagarde, les tergiversations du gouvernement ne peuvent plus durer : les faits et les

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chiffres sont têtus, et il faudra bien trouver de l‟argent pour boucler le prochain budget en essayant, cette fois-ci, de
ne pas exploser le précédent record de déficit à 150 milliards. Ça ferait désordre. Nécessité de trouver de l‟argent,
baisse des revenus : les choix sont donc cornéliens.
Surprise. Stupéfaction. Étonnement. Tout semble pointer vers une hausse des impôts ou des taxes ! Zut et zut, les
sarkozystes sont refaits. Les autres aussi.
Pourtant, tout allait bien en Sarkozie en 2007 : les déficits n‟étaient pas encore trop important, la croissance affichait
encore un taux décent, à force de faire tripoter ses chiffres par les doigts experts des fiscalistes et autres comptables
nationaux, et l‟avenir semblait presque rose.
Las : avec ces cons de „ricains qui ont tout cassé le système avec leurs méchantes subprimes, les vilains capitalistes
turbo-libéraux pas assez régulés ont flanqué par terre la belle croissance du pays ! Rapidement, le chômage a
grimpé, les déficits sociaux ont explosés, et les rentrées fiscales ont dégringolé. Et les gloussements incantatoires de
Lagarde n‟y ont rien changé : l‟argent ne rentre plus dans les caisse de l‟État.
Comme la rigueur est un mot tabou, comme les politiques qui visent à diminuer la masse salariale de l‟État sont
évidemment skandaleuses et poOopulistes, comme de surcroît, un pays qui est le phare du monde moderne a des
frais de représentation, on sent que le pari d‟un retour à l‟équilibre budgétaire (jamais tenté ni approché en 30 ans)
n‟est pas pour demain. Si l‟on ajoute la promesse elle aussi pas du tout poOopuliste de l‟absolue certitude d‟une
stabilité des impôts, on en déduit que les marges de manoeuvres sont de plus en plus illusoires.
Pour faire bonne mesure, il faudra donc raboter les niches.
Et là, le gros blob mou qui sert d‟excuse à une vraie opposition ouvre un oeil encore chargé d‟un sommeil lourd pour
s‟écrier : « Supprimer les niches, c‟est augmenter les impôts ! »
Et il faut avouer qu‟ils n‟ont pas tort, les vieux débris de l‟ancien parti d‟opposition, le Parti Socialiste : supprimer ainsi
pour 10 milliards d‟euros de niches fiscales, c‟est, de facto, accroître les rentrées d‟argent de l‟Etat et faire donc peser
le prélèvement sur ceux qui bénéficiaient de ces niches… dont font partie pas mal de ces socialistes qui chouinent un
peu en cette fin de mois d‟août.
Voilà qui est, sommes toutes, comique. Il ne faudrait pas oublier en effet que les niches et autres boucliers fiscaux
sont pourtant dans la ligne de tir des socialistes depuis un moment, et ce revirement brusque, sur le refrain du « Les
classes moyennes vont prendre cher, tsoin tsoin » ressemble plus à une n-ième manoeuvre politico-politicienne
qu‟une réelle volonté d‟ouvrir un débat sur les impôts en France.
En effet, il y aurait fort à dire sur ce chapitre, et il y aurait fort à faire en matière d‟opposition si l‟on avait un
programme, des idées claires et un minimum de bon sens ; ce dernier étant généralement englué dès
qu‟apparaissent de forts conflits d‟intérêts ou les collusions avec la politique du capitalisme d‟état franco-français, on
comprendra qu‟en réalité, il s‟agit surtout pour le PS de vociférer son opposition, histoire de s‟opposer. En réalité, si
l‟on voulait vraiment un impôt juste et efficace en France, il faudrait réduire drastiquement le code des impôts,
véritable maquis juridique où les mauvaises plantes, les bosquets infranchissables, les herbes folles et les déserts
arides s‟en donnent à coeur joie pour offrir au contribuable tous les moyens possibles de périr desséché, abandonné
au milieu de la garrigue fiscale.
Non seulement, il faudrait supprimer toutes les niches, mais il faudrait aussi rendre parfaitement limpide le calcul de
l‟impôt pour que tout citoyen sache exactement ce qu‟il a à payer, sans avoir à se fier aux bonnes grâces des calculs
abscons des services fiscaux de son pays. Pour le moment, personne ne sait exactement quel sera le montant de
son impôt à l‟euro près. Mieux : d‟une trésorerie générale à une autre, les conseils dans le remplissage d‟une
déclaration varient du tout au tout, avec des résultats sensiblement différents en terme de paiement final.
Un exemple simple de fiscalité claire pourrait passer par l‟utilisation d‟une flat-tax, dont l‟utilisation a prouvé à
plusieurs reprises (ici ou là par exemple) que son fonctionnement assaini les finances de l‟état et rend la vie de
contribuable beaucoup moins insupportable.
La fin de l‟opacité totale et rébarbative du calcul de l‟impôt entraînerait aussi la nécessité de la fin de l‟insécurité
fiscale complète dans laquelle sont plongés des millions de personnes et des centaines de milliers d‟entreprises en
France, dans la plus parfaite indifférence des socialistes de gauche auto-proclamés et des socialistes de droite
honteux. Dans le plus total mépris des principes juridiques de base, une loi fiscale peut ainsi être rétro-active,
modifiant fondamentalement les décisions des assujettis, pour des résultats parfois dramatiques.

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À ce sujet, les gémissements socialistes et les velléités anti-niches du gouvernement actuel illustrent fort bien le
bourbier général dans lequel les contribuables doivent se mouvoir : on chuchote maintenant avec de plus en plus
d‟insistance que ce sont les épargnants qui vont à leur tour faire les frais des recherches intensives de fonds par
l‟équipe en place.
Le fin limier Baroin, reniflant de son tarin entraîné qu‟il y avait moult pistulons planqués sous les matelas, a joué sur le
registre du « Ne vous inquiétez pas, tout ira bien mais penchez-vous tout de même en avant et toussez un bon
coup. »
Autrement dit, on ne veut pas déstabiliser l‟épargne, mais l‟assurance-vie (principal placement d‟épargne des
Français) va trinquer, ainsi que les revenus de capitaux mobiliers.
Pourtant, d‟autres solutions (en plus d‟une refonte massive des codes fiscaux) existent, comme une diminution
notable des dépenses de l‟État.
Zut et rezut encore, en lisant les articles de presse sur le sujet, on se rend compte que notre Baroin et le
gouvernement derrière lui s‟emploient avec de grands mouvements de jambes sveltes de ballerines froufroutantes à
masquer l‟absolue indigence des mesurettes rikiki qu‟ils envisagent entre deux petits fours gobés à la va-vite.
On y découvre ainsi une stagnation des dépenses de l‟État (au lieu d‟une baisse, effective), et encore, une stagnation
« hors charge de pension et de dette« , qui explose, ce qui veut dire que les dépenses continuent leur ascension
intersidérale. Nous approchons des limites du système solaire, moteurs à fond.
On se surprend à lire que ce petit monde compte supprimer 100 000 postes dans la fonction publique … (ce qui est
déjà fort peu), et le faire en … trois ans ce qui frise le franc foutage de gueule. Vu le contingent de personnes
émargeant dans les fiches de salaires de l‟état, on peut même dire que les départs volontaires, les accidents et les
disparitions naturelles et habituelles doivent à peu près correspondre à ces chiffres, pathétique démonstration de
l‟absence totale de toute gonade dans tout ce ramassis de clowns emperlousés à nos frais. Quant au gel du point
d‟indice des fonctionnaires en 2011, il fait rire tout le monde puisqu‟il va probablement déclencher moult grèves qui
ruineront le pays au moins autant que si l‟on avait augmenté les pauvres bougres comme d‟habitude.

Bref : du flan.
Du flan qui sera cependant distribué généreusement, en attendant la suite, et avec optimisme, comme Baroin le dit lui
même : « …les investisseurs ont confiance en nous. Ils savent que nous avons de grandes ressources à notre
disposition telles qu’une épargne parmi les plus élevées en Europe. »
Ceci peut se traduire ainsi : nous avons le cheptel le plus velu et le plus nombreux.
La tonte s‟annonce excellente.
http://h16free.com/2010/08/23/4068-le-cheptel-le-plus-velu-et-le-plus-nombreux

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Faire dérailler la réforme des retraites
Avec la conjonction d'une réforme notoirement injuste des retraites et du scandale Woerth-Bettencourt, la France est
entrée dans une crise politique majeure, dont l'issue est à ce jour très incertaine. Les véritables objectifs de la réforme
étaient voilés par un argumentaire d'intérêt général : pour préserver la retraite par répartition, la démographie et le
bon sens imposeraient de travailler plus longtemps pour obtenir sa retraite à taux plein. Certes, beaucoup de salariés
du bas de l'échelle, souvent déjà exclus de l'emploi avant 60 ans, se demandaient pourquoi ce sont justement leurs
pensions qui seront réduites. Mais pour la majorité des commentateurs et de l'opinion publique, cette question relevait
de la négociation sociale entre "partenaires sociaux", avec ses formes classiques de luttes et de compromis.

Cette grille de lecture était déjà contestable avant les révélations de Médiapart. En effet, la réforme Woerth se
distingue fortement de la réforme Fillon de 2003 du fait de la pression considérable qu'exercent aujourd'hui les
opérateurs financiers sur les Etats européens. Les modalités adoptées – en particulier le report de l'âge de la retraite
à 62 ans – visent moins à assurer un équilibre financier de long terme qu'à réduire très rapidement le déficit public, de
façon à préserver la bonne note de la France auprès des agences de notation financière et calmer les spéculateurs.
Le lien entre la réforme et les exigences du capital financier était donc déjà beaucoup plus apparent qu'en 2003,
posant clairement la question de la tutelle de l'industrie financière sur l'Etat et la société, alors même que cette
industrie vient d'être sauvée de la faillite par les contribuables.

Mais la révélation des liens étroits entre le ministre chargé de la réforme et la contribuable la plus riche (mais l'une
des moins imposées en proportion de son revenu) de France a achevé de déchirer le voile de l'intérêt général.
Comment monsieur Woerth peut-il prétendre défendre une réforme équitable quand chaque jour amène son lot de
révélations sur des salaires de complaisance, conflits d'intérêts, enveloppes de billets, chèques extravagants,
comptes en Suisse, îles paradisiaques… Bien sûr, les politiques publiques profitent toujours à des intérêts
particuliers. Dès le 6 mai 2007 Nicolas Sarkozy a affiché clairement qui étaient ses mandataires : Fouquet's, bouclier
fiscal… Cependant la force de la démocratie libérale réside dans sa capacité à préserver le consentement populaire à
la domination oligarchique tant que les justifications d'intérêt général ("c'est pour faire revenir les grandes fortunes en
France") restent tant soit peu crédibles.

Mais quand on découvre que le fisc a versé un chèque de 30 millions d'euros à madame Bettencourt, laquelle n'a
subi aucun contrôle fiscal depuis des lustres, emploie la femme du ministre du budget et finance les campagnes de
MM. Woerth et Sarkozy, le consentement populaire vacille : la crise de régime devient possible. Que se passera-t-il
quand le même M. Woerth se présentera à l'Assemblée pour faire voter la baisse des retraites des ouvriers et
employés ?

UN CHOIX DE SOCIÉTÉ

La conscience du danger extrême n'est évidemment pas pour rien dans la décision extrême prise récemment par
Nicolas Sarkozy d'amalgamer officiellement délinquance et immigration et de stigmatiser les Roms. Allumer un
contre-feu, ouvrir un deuxième front, diviser les classes populaires : la tactique, pour transparente qu'elle soit, n'en est
pas moins redoutablement efficace. Début septembre auront lieu deux manifestations de très grande ampleur – le 4
septembre "face à la xénophobie et à la politique du pilori", le 7 septembre contre la réforme des retraites. Les
éditorialistes compareront le nombre et le pedigree des manifestants, les déclarations martiales de MM. Hortefeux et
Estrosi soulageront la pression médiatique sur M. Woerth, les militants courront d'une manifestation à l'autre…

Il faudra de la créativité aux mouvements sociaux pour sortir du piège. Face à l'intransigeance et à l'absence totale de
scrupules de ce pouvoir, une insurrection civique peut seule mettre le holà à tant d'injustices et d'amalgames.
Pétitions, manifestations, grèves sont absolument indispensables sur les deux terrains de la justice sociale et de la
défense des immigrés. La politique sarkozyste instrumentalise – avec de bonnes chances de succès – le racisme
pour diviser les classes populaires. Pour déjouer la manœuvre, la mise en échec de la réforme des retraites est un
enjeu décisif à court terme.

Cette réforme est un choix de société, un choix contestable et fortement contesté par la société. Il serait légitime de
consulter directement le peuple, comme le prévoit d'ailleurs la Constitution depuis sa réforme de 2008. Mais Nicolas
Sarkozy n'a évidemment aucune intention de le faire. Une votation citoyenne, co-organisée début octobre par les
syndicats, les associations, les partis politiques de gauche, les municipalités, ferait pénétrer le débat dans les
quartiers, les immeubles, les entreprises, les villages partout en France. Elle pourrait rassembler des millions de

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votants pour exprimer le rejet populaire de la réforme "Woerth-Bettencourt". Loin d'affaiblir l'action syndicale, elle
ancrerait le mouvement de refus au plus profond de la société, renforçant d'autant les cortèges de manifestants et les
mouvements de grève. Un recul du gouvernement sur les retraites contribuerait aussi, de façon peut-être décisive, à
discréditer la diversion raciste cyniquement organisée par le pouvoir.

THOMAS COUTROT coprésident d'ATTAC

Otages. La diplomatie française mise à mal par le succès espagnol
Deux Espagnols, enlevés en novembre dernier par l’Aqmi (al-Qaida du Marghreb islamique), ont retrouvé la
liberté hier. Cette libération confirme les questions suscitées par la mort de Michel Germaneau, détenu par le
même groupe islamiste.

Les deux humanitaires espagnols enlevés le 29 novembre dernier entre Nouakchott et Nouadhibou en Mauritanie par
al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) « ont été libérés », a annoncé hier un porte-parole du gouvernement
espagnol. Selon le quotidien El Pais, Roque Pascual et Albert Vilalta ont été acheminés à la frontière entre le Mali et
le Burkina, où les attendaient des représentants du gouvernement espagnol. Cette libération advient 267 jours après
leur enlèvement. Une troisième otage, Alicia Gamez, enlevée en même temps que Pascual et Vilalta, avait été libérée
en mars, sans conditions.

Un contraste avec l’échec français

Selon l‟agence mauritanienne Sahara Media, les ex-détenus étaient hier après-midi confiés aux soins du médiateur
Moustafa Ould Limam Chaafi, conseiller du président du Burkina. L‟élargissement des deux humanitaires membres
de l‟association Barcelona Accio Solidaria serait, au dire de divers médias espagnols ou maghrébins, la conséquence
de l‟extradition du Malien Omar Sid Ahmed Ould Hamma, alias Omar Sahraoui, vers son pays. Ce dernier était
détenu en Mauritanie, condamné pour son rôle dans l‟enlèvement des trois Espagnols. Selon le quotidien
conservateur El Mundo, l‟État espagnol verserait une rançon de 3,8 millions d‟euros à l‟organisation terroriste,
héritière du Groupe islamique armé (GIA) algérien, qui s‟est déployée dans la zone sahélienne.

Cette libération contraste avec l‟échec du gouvernement français à faire libérer l‟otage Michel Germaneau, soixante-
dix-huit ans, lui aussi captif du groupe Aqmi et mort en détention le 25 juillet. On ne sait s‟il est mort des conditions de
son emprisonnement ou d‟exécution. Depuis qu‟il avait été enlevé, le 19 avril, au Niger, le gouvernement français
soutenait qu‟il n‟avait pu établir aucun contact avec les ravisseurs. Pourtant, un porte-parole de l‟Aqmi, Adbdelmalek
Droukdel, avait soutenu l‟existence de pourparlers avec Paris dans une vidéo diffusée par Al Djazira.

Paris avait lancé l’assaut sans aucune concertation

Il est étonnant que Paris n‟ait su ouvrir de canaux de discussion. Les Espagnols, au moment même de la mort du
Français, étaient en discussion pour faire libérer leurs otages. Leur médiateur, le Mauritanien Moustafa Ould Limam
Chaafi, avait déjà officié en 2008 pour faire libérer deux diplomates onusiens de nationalité canadienne. Par ailleurs,
en février, le gouvernement français était parvenu à un accord avec al-Qaida au Maghreb islamique pour faire libérer
Pierre Camatte, soixante et un an, enlevé en novembre. À plusieurs reprises, le ministre des Affaires étrangères,

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Bernard Kouchner, s‟était rendu à Bamako pour obtenir du président malien, Amadou Toumani Touré, la libération de
quatre islamistes, dont deux Algériens.

L‟affaire avait importuné les pays voisins. Alger, partisan d‟une ligne dure contre le groupement terroriste, avait
rappelé son ambassadeur : les deux terroristes algériens faisaient l‟objet d‟une demande d‟extradition vers leur pays.

Dans le cas de Michel Germaneau, en plein milieu de l‟été, Paris a fait le choix de la démonstration de force, au
risque de perdre la vie de l‟otage. Le 22 juillet, en co opération avec les forces de sécurité mauritaniennes, l‟armée
française avait participé à un raid contre un camp d‟Aqmi, en l‟absence de toute concertation. Un acte qui avait
provoqué l‟inquiétude de Madrid quant au sort de ses propres ressortissants.

http://www.humanite.fr/23_08_2010-otages-la-diplomatie-française-mise-à-mal-par-le-succès-espagnol-451876

Fauchage vigne OGM
Voici la réaction de Christian Velot, spécialiste de génétique moléculaire :
   Ces essais sont prétendus être réalisés strictement à des fins de recherche et non à des fins commerciales (ce qui
reste à être démontré), mais est-ce que ça donne pour autant le droit de faire tout et n'importe quoi ?
   Certes, il ne s'agit pas de plante pesticides (ni productrice d'un insecticide, ni tolérante à un herbicide). Est-ce pour
autant que cette vigne ne représente aucun danger environnemental au point de se permettre de faire ces essais en
plein air ?
   On nous dit que la transmission par le pollen est peu probable puisque c'est le porte greffe qui est génétiquement
modifié et non le greffon. C'est faire fi des travaux scientifiques publiés dans Science en 2009 (voir pièce jointe) qui
montrent le passage de gènes de porte-greffe à greffons. D'où sans doute la précaution supplémentaire d'avoir
supprimé (mécaniquement) les fleurs sur ces plants. Du coup, on a aucun moyen de suivre une éventuelle
transmission via le pollen.
   Mais surtout, ce qui n'est quasiment jamais évoqué, c'est que cette vigne (comme toutes les plantes transgéniques
résistantes à des virus), est un véritable réservoir à virus recombinants. Il s'agit de plantes transgéniques dans
lesquelles le transgène est un un gène viral. La présence de ce transgène protège la plante contre le virus en
question ainsi que contre les virus apparentés (sans qu'on en connaisse vraiment les mécanismes intimes). Or, les
virus ont une très grande capacité à échanger spontanément leur ADN (phénomène de recombinaison) : les
séquences d'ADN viral sont très recombinogènes. Par conséquent, quand cette plante est victime d'une infection
virale, il peut se produire très facilement des échanges entre l'ADN du virus infectant et l'ADN du transgène, ce qui
conduit à l'apparition de virus dits recombinants dont on ne maîtrise rien et qui vont pouvoir se propager dans la
nature. Il est là le vrai danger avec ces plantes ! Avec des plantes conventionnelles, une telle situation ne peut se
produire que si la plante est infectée simultanément par deux virus. Avec ces plantes transgéniques, au contraire, un
seul virus suffit et on augmente donc considérablement la probabilité de ces évènements. Tout ceci est expliqué en
détail dans mon livre (OGM : tout s'explique) aux pages 140 à 142.
   De tels essais à ciel ouvert font donc courir des risques considérables. C'est d'ailleurs très "drôle" de constater la
contradiction de l'INRA sur cette question des risques : dans un article du Monde d'hier (16/08), l'INRA dit à propos
des faucheurs "ils contribuent à répandre la peur en évoquant des risques environnementaux qui n'existent pas sur
cet essai, alors que l'INRA essaie de déterminer, en toute indépendance, la pertinence et les risques éventuels de ce
type de technologie dans la lutte contre le court noué". L'INRA fait des essais pour déterminer les risques mais
affirme que les risques n'existent pas !??! On se fout de qui ?
   Encore une fois, la planète n'est pas une paillasse de laboratoire. Pourquoi ne pas faire ces essais au moins sous
serre ? Un essai en plein air doit être une simulation et ne doit pas faire courir de risques : quand on fait une
simulation d'une attaque chimique dans le métro pour entraîner la coordination des secours, on met tous les
ingrédients mais on ne met pas l'agent chimique quand même...
   Par ailleurs, on nous dit qu'il n'existe pas de solution actuellement contre le court noué (si ce n'est que tuer les
nématodes, ces vers microscopiques du sol qui transportent le virus et le transmettent au pied de vigne, avec des
produits nématicides fortement toxiques). Certes, il n'y a pas de solution directement sortie des laboratoires, mais il
existe en revanche des pratiques culturales qui permettent de s'affranchir du court noué telles que les plantes
nématicides (ou nématifuges). Certains viticulteurs ne sont pas ou peu embêtés par le court noué. Pourquoi ?
Posons-nous la question. Voilà de véritables pistes à exploiter qui conduiront inévitablement à des stratégies subtiles,

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durables et moins invasives que l'artillerie lourde des OGM. Cet exemple soulève une fois de plus la nécessité de
développer la recherche participative à laquelle les viticulteurs contribueraient activement et où leur implication ne se
réduirait pas à siéger dans un comité de suivi de la mise au point d'une technologie qui leur sera servie clés en mains
pour qu'ils s'empressent d'oublier leurs bonnes vieilles pratiques paysannes respectueuses de l'environnement.

   Il est clair que ces essais ne sont qu'un cheval de Troie pour l'ensemble des essais en plein air et pour
l'acceptation des OGM et des biotechnologies en général.
  C¹est pour toutes ces raisons que je soutiens à 200% cette action de fauchage.
http://biaujardindegrannod.over-blog.com/article-christian-velot-55913261.html

Electricité: 2,7 millions de foyers pénalisés par EDF
Depuis le début du mois d‟août, une nouvelle augmentation des tarifs de l‟électricité était annoncée comme
imminente. Elle entrera en vigueur le 15 août. Après une hausse de 1,9 % en 2009, les particuliers paieront 3 % en
plus cette année. Derrière cette moyenne, se cache une variation de tarifs à géométrie variable.

C’est désormais officiel, la croissance est de retour. Plus 3,4 % pour les… tarifs de l’électricité. Paru au
Journal officiel vendredi 13 août, cette augmentation entrera en vigueur à compter du dimanche 15 août. Elle se
répartit comme ci : plus 3 % pour les particuliers et entre 4 et 5,5 % d‟augmentation pour les PME et les gros
industriels.

Pour les particuliers, soit pas moins de 27,5 millions de foyers résidentiels, les variations sont
fluctuantes.Trois classes de clients émergent de cette nouvelle grille de tarifs. Tout d‟abord les chanceux, toujours
minoritaires dans ce type de rééquilibrage. Ils sont un peu moins de 10 %, et bénéficieront d‟une baisse des tarifs
plafonnée à 2 %. Vient ensuite la majorité des usagers, 80 %, qui paieront une augmentation comprise entre 0 et 5,7
%. La dernière tranche, celle des moins bien lotis, 10 % du total, subira une hausse des tarifs comprise entre 5,7 et 8
%. Derrière cette hausse se profile le bras de fer que se livrent les deux anciens associés EDF et GDF devenu GDF
Suez. Car, parmi ces 2,7 millions de clients particuliers les plus touchés par la hausse des tarifs, nombreux sont les
abonnées à l‟électricité adeptes du chauffage au gaz. C‟est la subtilité des tarifs. En fonction des puissance souscrite
lors de l‟abonnement, on s‟aperçoit qu‟à surface et foyer équivalent, un client tout électricité et un autre chauffé au
gaz, ne subissent pas des variations de tarifs équivalentes.

Les clients qui se chauffent au gaz déjà frappés par les dernières augmentations du prix du gaz, (+14 % en
tout depuis le 1er avril dernier) vont sans doute goûter avec une certaine amertume la présente hausse des
tarifs de l’électricité. De quoi avoir envie de passer au tout électricité, tant le chauffage au gaz a perdu en attrait.

Une aubaine pour EDF. De là à croire que la compagnie d‟électricité pénalisent ses clients utilisant le chauffage au
gaz pour les pousser à passer au tout électricité, il n‟y a qu‟un pas.

Du côté d’EDF et du gouvernement l’augmentation moyenne de 3,4% serait toute justifiée. Elle répond à un
soucis d’ « équité ». Soit faire payer les clients des tarifs correspondant davantage à leur consommation réelle.
Comme autre justification, l‟antienne de la compétitivité et des nouveaux investissements. Voilà ce qui pousserait
EDF à ponctionner plus d‟argent au client. Pour faire passer la pilule, la communication officielle de l‟Etat et d‟EDF
rappelle la chance infinie des Français, qui paient l‟électricité la moins cher d‟Europe.

Pour EDF, le coup est réussi. Le 4 août, la bourse réagissait positivement à l‟annonce de l‟augmentation prochaine
des tarifs de l‟électricité. L‟action EDF bondissait de 5 %. Tout cela devrait permettre à EDF d‟améliorer son bénéfice
d‟exploitation de près d‟un milliard d‟euros. Reste à savoir où il sera investi ou distribué.

http://www.marianne2.fr/Electricite-27-millions-de-foyers-penalises-par-EDF_a196224.html

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