REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mercredi 22 mai 2019 Outre-mer - Mayotte

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mercredi 22 mai 2019 Outre-mer - Mayotte
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    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
    ˂˂ Outre-mer ˃˃
  Mercredi 22 mai 2019

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A LA UNE
 ELECTIONS PROVINCIALES;
Pages, 6, 44 à 46.
Nouvelle-Calédonie, Calédonie ensemble, parti de centre droit
qui a subi une cuisante défaite aux élections provinciales du 12
mai, traverse une crise sans précédent après la défection de
deux figures montantes.

 BUDGET OUTRE-MER;
Pages, 8, 25, 56 à 57.
Outre-mer, le sénateur Victorin Lurel accuse le gouvernement
de faire "180 millions d'économies sur le dos des Outre-mer".

 CONGES BONIFIES;
Pages, 9 à 11.
Outre-mer, faible mobilisation à Paris contre la réforme des
congés bonifiés.

 ENVIRONNEMENT ENERGIE;
Pages, 60 à 62.
La Réunion, le Sidelec et le Département main dans la main
pour la maîtrise énergétique.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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Schisme au sein de l'ex-principal parti loyaliste de Nouvelle-Calédonie

Nouméa, France | AFP | mercredi 22/05/2019 - 11:22 UTC+3 | 457 mots

Calédonie ensemble, parti de centre droit qui a subi une cuisante défaite aux élections provinciales du 12 mai en
Nouvelle-Calédonie, traverse une crise sans précédent après la défection de deux figures montantes, a-t-on
appris mercredi.

A la tête de la province Sud, la plus importante, et du gouvernement collégial lors de la précédente mandature,
Calédonie ensemble (CE) s'est effondrée à l'occasion des élections provinciales, qui ont ouvert le dernier
mandat de l'accord de Nouméa.

Le parti, jusqu'alors rangé avec discipline derrière le député Philippe Gomes (UDI), est passé de 15 à 7 élus au
Congrès de la Nouvelle-Calédonie, de 16 à 9 élus dans la province Sud et de trois à zéro dans le Nord.

Avocat d'une ligne "plus ferme" avec les indépendantistes, son rival proche de LR, L'Avenir en confiance, a
remporté une nette victoire et récupéré le leadership du camp loyaliste.

Au sein de CE, l'échec a cristallisé les tensions. Dans une "lettre aux militants, sympathisants et élus de CE",
Nicolas Metzdorf, 31 ans, ancien membre du gouvernement en charge de l'agriculture et du porte-parolat, et
Nina Julié, 39 ans élue en pointe sur les questions environnementales, ont indiqué "reprendre (leur) liberté" et
"siéger désormais en non-inscrits".

Ils expliquent ce départ "après une manœuvre politicienne" des leaders de CE, qui aurait consisté à conclure
une alliance vendredi dernier lors de l'élection du président de la province sud avec les indépendantistes du
FLNKS et un parti communautaire, l'Eveil Océanien, pour faire barrage à l'Avenir en confiance, qui a raflé 20
sièges sur 40.

Les deux élus, présents dans les institutions depuis 2014, écrivent s'être "opposés avec force" à cette "décision
(qui) ne correspondait pas aux résultats des élections" et "était contraire aux engagements pris durant la
campagne". Pour garder leur différend sous le boisseau, les élus CE avaient finalement voté blanc.

La direction collégiale de Calédonie Ensemble a "pris acte de cette trahison" de M.Metzdorf et Mme Julié,
affirmant qu'elle était "guidée par des ambitions personnelles" et "qu'une pitance leur serait bientôt servie" par
l'Avenir en Confiance.

Ces éclats interviennent alors que d'âpres négociations sont en cours pour trouver des majorités à l'échelle
territoriale. Au Congrès, les indépendantistes disposent de 26 élus, les non indépendantistes en ont 25 et l'Eveil
Océanien, proche des loyalistes, a trois sièges.

Selon des déclarations de Philippe Michel, élu et secrétaire général de CE, un accord aurait été trouvé pour qu'il
obtienne vendredi la présidence du Congrès. Un gouvernement collégial sera élu dans les semaines
suivantes.Cette redistribution des cartes survient à l'aube du dernier mandat de l'accord de Nouméa (1998), au
cours duquel deux référendum sur l'indépendance pourront être organisés en 2020 et 2022 après celui du 6
novembre 2018, gagné par les pro français (56,7%).

cw/shu

© Agence France-Presse

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Amiante au TGI de Cayenne : des ouvriers exposés, les personnels "susceptibles" de l'avoir été (expert)

Cayenne, France | AFP | mercredi 22/05/2019 - 11:17 UTC+3 | 428 mots

"Des ouvriers" travaillant sur le chantier de rénovation du Palais de justice de Cayenne "ont été exposés aux
fibres d'amiante" sur certaines zones, et "du personnel et des occupants du palais de justice" sont susceptibles
de l'avoir été, note un expert dans un rapport que l'AFP s'est procuré.

Alors que le tribunal de grande instance de Cayenne est fermé depuis début avril en raison de diagnostics
amiante à effectuer, Pierre Lafargue, docteur en chimie missionné par le ministère de la Justice, note que
"l’ensemble des mesures d'empoussièrement réalisées sur (...) trois bâtiments en avril 2019, conformément à la
réglementation, a montré l’absence de fibre d'amiante", mais qu'elle n'est "mise en évidence" qu'à partir de
début avril.

Des travaux de rénovation notamment ont été effectués de 2014 à début 2019 au sein du palais de justice sans
"précautions particulières", note la synthèse de l'expert, datée du 10 mai, comme l'avait déjà dénoncé début
avril le président du TGI Patrick Chevrier, évoquant des travaux exécutés sans études préalables relatives à la
présence d’amiante. Le précédent diagnostic, obsolète, remontait "à 2006", selon lui.

Le ministère de la Justice souligne qu'une délégation, présente à Cayenne avec l'expert la semaine dernière, "a
fait part des résultats, tous négatifs, des mesures d’empoussièrement réalisées dans les bâtiments du palais de
justice et de certains résultats positifs révélés par des sondages. Sur ces derniers, l’expert a pu expliquer
qu’avaient été découverts à certains endroits du bâtiment de l’amiante non dégradé et dans d’autres, en nombre
limité, de l’amiante dégradé".

L'expert conclut que pendant des travaux réalisés "entre août 2017 et avril 2019 (...) des ouvriers qui ont
travaillé sur les matériaux ou produits contenant de l'amiante", notamment sur des zones du palais de justice
historique, "ont été exposés aux fibres d’amiante".

"S’agissant du personnel et des occupants du palais de justice présents au voisinage de ces zones pendant les
travaux, dès lors que nous ne disposons pas d’information sur les mesures d’étanchéité prises pendant les
travaux, ils sont susceptibles d'avoir été exposés", ajoute-t-il. L'expert réitère ce constat sur des travaux
"entrepris le 22 décembre 2016".

Si " les mesures d'empoussièrement permettraient" réglementairement "de réoccuper les locaux en l’état", il
préconise "un nettoyage fin des surfaces au sol des zones concernées".

Le fonctionnement de la juridiction est perturbé: une trentaine de personnels exerce un droit de retrait pour la
7ème semaine consécutive, magistrats du parquet cohabitent dans des bureaux exigus près du palais de justice,
des syndicats dénoncent le confinement de "11 fonctionnaires " dans un petit espace, les audiences se déroulent
dans une salle d'une caserne militaire.

ff/caz/cbn

© Agence France-Presse

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21/05/2019

Budget Outre-mer : Le sénateur de Guadeloupe Victorin
Lurel dénonce « une avarice » du Gouvernement

© NewsImage

Dans un communiqué de presse, le sénateur de la Guadeloupe Victorin Lurel (PS) a accusé le
Gouvernement de «faire des économies» sur les Ultramarins, pour ne pas avoir dépensé la totalité du
budget Outre-mer prévu pour l’année 2018.

« Prés de 180 millions d’euros n’ont pas été dépensés. Comprendre: près de 10% des sommes octroyées aux
Outre-mer n’ont pas été dépensées» précise le sénateur guadeloupéen Victorin Lurel. Pour l’ancien ministre des
Outre-mer, le Gouvernement « fait des économies sur le dos des Ultramarins ». « Un coup de massue en deux
temps: d ‘abord on baisse le budget puis on ne dépense pas ces sommes minimisés» ajoute-t-il.

Victorin Lurel souligne également une manœuvre cynique du Gouvernement de se défausser sur les
collectivités locales. En effet, dans le rapport de performance, le gouvernement indique que « cette difficulté,
inédite, est un indicateur de l’incapacité de certaines collectivités à assurer leur part de cofinancement».

Une accusation que le sénateur conteste. « Nul n’ignore que les collectivités sont en première ligne pour la mise
à disposition des terrains, la garantie des prêts et la recapitalisation des opérateurs du logement social… C’est le
gouvernement, qui délibérément, ne donne pas les instructions et bloque les dossiers» indique Victorin Lurel
dans son communiqué. Pour étayer ses propos, Victorin Lurel cite comme exemple, l’échec de la politique du
logement Outre-mer. « Au total, avec la suppression de l’allocation logement accession , l’Etat prive de 64,8
millions avec pour conséquence une chute considérable du nombre de logements financés».

Enfin, le sénateur s’interroge sur l’usage des crédits restants. « Quid des restes à payer par l’État ? Quel est le
montant des crédits cumulés à reporter ? Comment se répartissent pour chaque territoire les sommes engagées
et les restes à payer ? ».

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21/05/2019

Faible mobilisation à Paris contre la réforme des congés bonifiés

Une nouvelle manifestation contre la réforme des congés bonifiés a été organisée à Paris ce mardi 21 mai à
l'appel des syndicats. Mais sous la pluie et en pleine semaine, seule une trentaine de personnes a fait le
                                                                                          déplacement. Ils
                                                                                          voulaient être reçus par
                                                                                          le ministère des Outre-
                                                                                          mer, en vain.

© Marie Boscher Manifestation du 21 mai contre les congés bonifiés à Paris.

       Par Marie Boscher

"A ceux qui veulent réformer les congés bonifiés, on répond : résistance !". Sous une grosse averse, une trentaine de
manifestants s'élancent sur le boulevard Saint-Michel depuis le jardin du Luxembourg. Objectif : le ministère des Outre-
mer, à 3km de là, où ils entendent être reçus pour parler de la réforme des congés bonifiés. "Jusqu'à ce que sorte ce
fameux décret au mois de juillet, il nous semble important de montrer à tout le monde notre colère", explique Patricia
Sylvestre, membre de SUD Santé-Sociaux dans le Loiret.

Moins longtemps, plus souvent
35 000 fonctionnaires ultramarins sont concernés par cette réforme, qui, selon certains, pourrait être adoptée par
décret dès le mois de juillet. Annoncée par Emmanuel Macron en juin 2018, elle doit permettre de modifier la règle des
congés bonifiés en les faisant partir moins longtemps, mais plus souvent. Soit un mois tous les deux ans au lieu de deux
mois tous les trois ans. Elle devrait être effective à partir de 2020.

Appel général
Au milieu des boulevards Saint-Michel et Montparnasse, la délégation intrigue les passants qui tentent de déchiffrer les
panneaux et les slogans des "ultramarins en colère". L'indignation est bien là, mais ce mardi, peu de fonctionnaires ont
répondu à l'appel intersyndical, alors que les précédents rassemblements avaient mobilisé jusqu'à 1500 personnes à
Paris.

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21/05/2019

Tous les Antillais qui travaillent dans les administrations devraient se mobiliser. Tout le monde est concerné. Nos parents
se sont battus pour nous et maintenant c'est à nous de nous battre pour nos enfants qui arrivent.
- Rémy Sellin, CGT Santé

"Pression" contre le ministère
 Arrivés devant le ministère des Outre-mer, les policiers sont presque plus nombreux que les manifestants. "Au moins,
 c'est le plus près que l'on a pu approcher", note une femme, en référence à la manifestation du 9 mai dernier qui avait
      été stoppée à quelques centaines de mètres du ministère. "Les DOMiens veulent une réponse", scande-t-on.

© Marie Boscher
Mais le bâtiment de la rue Oudinot gardera porte close. "Il n'y a personne", dit-on, avant que quelques minutes plus
tard, un policier explique aux manifestants que, face à la "pression", le ministère ne recevra la délégation que suite à
une demande de rendez-vous par écrit. "Et vous, vous nous avez écrit une lettre pour nous demander avant de réformer
?", s'agace une femme qui estime que le gouvernement cherche à "gagner du temps jusqu'à juillet".

Grève illimitée
C'est la troisième fois que les personnes mobilisées contre la réforme des congés bonifiés demandent à être reçues, à
chaque fois en vain. Le syndicat SUD Santé Sociaux appelle à la grève illimitée et devrait annoncer de nouveaux
rassemblements d'ici le mois de juillet.

Rappel : que sont les congés bonifiés ?

Instaurés en 1978 dans une optique de continuité territoriale, les congés dits "bonifiés" permettent aux
fonctionnaires ultramarins de rentrer dans leurs territoires d'origine. Ils concernent les trois versants de la
fonction publique. Jusqu'à présent, les agents bénéficient de deux mois de congés supplémentaires tous les trois
ans. Des jours "bonifiés" car indexés entre 35 et 40% au coût de la vie sur place. Le transport est pris en charge
ainsi que celui du conjoint s'il touche moins de 1500 euros brut par mois, ainsi que celui des enfants. Pour en
bénéficier, il faut prouver avoir le "centre de ses intérêts moraux et matériels" dans son département de
naissance. Par exemple, y avoir de la famille proche, y avoir été domicilié et y être propriétaire d'un bien
foncier. Selon l'IFRAP, la fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques, les
congés bonifiés représenteraient pour l'État une dépense annuelle de 600 millions d'euros.

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22/05/2019

Congés bonifiés : nouvelle
mobilisation contre la réforme
La Fédération Sud Santé avait appelé à une manifestation ce mardi.
Par Aline Druelle
Image

légende image principale
©AD

Ils étaient peu nombreux, une trentaine, à défiler dans les rues de la capitale, du Jardin du Luxembourg jusqu'au
ministère des Outre-mer, pour dénoncer la révision du dispositif voulue par le gouvernement. "Y en marre de
cette réforme discriminatoire, c'est toujours les mêmes sur qui ça tombe", s'indignait Maud, en poste à La Pitié-
Salpêtrière. "Je pense aux familles avec enfants, pouvoir partir tous les trois ans avec le billet payé comme c'est
le cas actuellement, c'est parfait alors il faut que ça reste comme ça !"

"C'est inadmissible qu'on nous enlève ce genre de droits, pour lesquels nos aînés se sont battus", soutenait
Félixia, brandissant une banderole.

Arrivé rue Oudinot, le cortège s'est arrêté, encadré par les forces de l'ordre. Une délégation a demandé à être
reçue mais comme lors des deux dernières mobilisations fin mars et le 9 mai dernier, la réponse a été négative.
"Le ministère nous demande d'écrire mais jusqu'à maintenant, personne ne nous a écrit pour nous demander
notre avis !", s'est insurgée une représentante syndicale avant dispersion de la mobilisation. "On va continuer
jusqu'en juillet, tout le monde doit être dehors, toutes les personnes concernées ou non par la cause des
ultramarins qui travaillent ici".

La semaine dernière des parlementaires de la délégation Outre-mer de l'Assemblée Nationale ont
préconisé, dans un rapport sur les congés bonifiés, une concertation. Mais les syndicats craignent que le décret
soit quand même publié dans deux mois, date prévue au départ par le gouvernement.

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Comores: le rêve pétrolier pourrait tourner au cauchemar

Papier d'angle Moroni, Comores | AFP | mercredi 22/05/2019 - 10:15 UTC+3 | 814 mots par Philippe ALFROY

A force d'être renvoyé aux calendes grecques, il avait fini par prendre des allures de mirage. Le rêve pétrolier
ou gazier des Comores pourrait enfin se concrétiser cette année, même si son impact sur l'économie reste encore
très improbable.

La fièvre de l'or noir a saisi le petit archipel de l'océan Indien il y a sept ans, lorsque le président de l'époque
Ikililou Dhoinine a attribué les premiers permis d'exploration.

Les plus euphoriques imaginent alors les coffres de la Banque centrale comorienne débordant de pétrodollars et
se prennent à planifier le miracle économique du pays, classé parmi les vingt-cinq plus pauvres de la planète.

Un peu trop vite, assurément. Les indices de la présence d'hydrocarbures s'accumulent mais les compagnies
titulaires des permis n'ont pu, faute de moyens, percer à 2.000 mètres sous le niveau de la mer les puits pour le
confirmer.

L'entrée en lice de Tullow Oil en novembre dernier a changé la donne. La firme britannique s'est fait un nom en
découvrant du pétrole au Ghana, en Ouganda ou au Kenya.

Associée à la société Discover Exploration sur les blocs 35, 36 et 37, au nord-ouest de l'île de la Grande-
Comore, elle veut agir vite.

"On se prépare à lancer un sondage sismique 3D, le premier jamais réalisé aux Comores (...) pour confirmer le
potentiel du pays en hydrocarbures", se réjouit Alexander Mollinger, patron des opérations de Discover
Exploration, basée au Royaume-Uni.

A quelques semaines du coup d'envoi de la campagne, l'ingénieur se dit particulièrement confiant.

Sa zone de recherche frôle le large des côtes nord du Mozambique, où des "majors" comme les Américains
Anadarko et Chevron ou l'Italienne ENI ont découvert les plus importants gisements de gaz de la planète depuis
vingt ans. Leurs premiers mètres cubes sont attendus à partir de 2022.

- "Potentiel significatif" -

"Personne n'a encore trouvé de pétrole ou de gaz aux Comores", concède volontiers M. Mollinger, "mais (...)
nous pensons que le potentiel est très significatif".

Une estimation du cabinet ERCE l'évalue à 7,1 milliards de barils de pétrole ou 15.000 milliards de m3 de gaz...

L'arrivée d'un tel pactole bouleverserait l'économie comorienne.

L'agriculture fournit aujourd'hui un tiers du produit intérieur brut (PIB) du pays - environ 1 milliard de dollars -
et emploie 80% de sa population active. Le niveau de vie de ses 800.000 habitants y est très faible, avec un
revenu par tête de 800 dollars.

Réélu le 24 mars après un scrutin à la régularité très controversée, l'actuel président Azali Assoumani n'a pas
manqué d'intégrer les hydrocarbures dans son plan de développement, qui vise à faire des Comores un pays
émergent en 2030.

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"Les premiers indicateurs donnent beaucoup d'espoir", a-t-il assuré pendant sa campagne, "si on a un pays uni,
ce pétrole peut être un tremplin pour l'économie du pays".

Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres des premiers revenus des hydrocarbures pour l'Etat.

"Si le projet va au bout, il pourrait sortir le pays de la pauvreté, en théorie", confirme un diplomate en poste à
Moroni.

"Les préalables sont pourtant gigantesques à l'échelle des Comores", s'empresse-t-il d'ajouter, "une unité de
liquéfaction de gaz coûte plusieurs dizaines de milliards de dollars et il faut disposer d'un système financier
crédible".

Et puis il y a la gouvernance. Depuis des mois, les ONG et l'opposition dénoncent en cœur la "dictature" d'Azali
Assoumani et la corruption du gouvernement.

- "Richesse personnelle" -

Lorsqu'on lui parle de rêve pétrolier, Mohamed Ali Soilihi répond cauchemar. Celui de la gestion opaque, de la
corruption et des richesses confisquées au profit d'une élite.

"Il y a des pays qui regorgent de pétrole mais la population n'en voit rien. Le Venezuela est un exemple
édifiant", note le chef de l'Union de l'opposition, "le président Azali considère le pétrole comme une richesse
personnelle, pas pour le pays".

Une autre difficulté pourrait ralentir l'exploitation d'hydrocarbures comoriens: le différend territorial qui oppose
Moroni à Paris.

Depuis leur indépendance en 1975, les Comores revendiquent la souveraineté sur Mayotte, une des îles de
l'archipel restée dans le giron de la France. Les crises entre les deux capitales sont fréquentes, nourries par les
vagues d'immigration clandestine qui partent des Comores vers le département français.

Les blocs visés par le sondage de Tullow Oil ne font l'objet d'aucun litige mais d'autres pourraient raviver les
tensions.

"En cas de découverte pétrolière majeure à proximité de Mayotte dans les eaux contrôlées par les Comores, il
n'est pas à exclure qu'un conflit juridique plus violent puisse survenir avec la France", avertit Benjamin Augé,
de l'Institut français pour les relations internationales (IFRI).

Pour l'heure il n'en est rien. Côté français, on se réjouit même que les Comores puissent produire des
hydrocarbures.

"Si le pétrole favorise le développement des Comores, il ferait baisser la pression migratoire des Comoriens qui
fuient la misère", anticipe le député de Mayotte Mansour Kamardine (droite), "ce serait une très bonne
nouvelle".

pa/bed/jhd

© Agence France-Presse

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
   LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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22/05/2019

L'Europe finance plus de 100 millions d'euros pour la transition écologique

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                                                                         E.V.

                                                                         En matière de transition écologique,
                                                                         l'Europe prend position. En
                                                                         Guadeloupe, c'est plus de 100 millions
                                                                         d'euros, qui sont programmés pour
                                                                         financer des projets de transition
                                                                         énergétique.

Le problème avec l'écologie, c'est comme avec l'économie : on ne peut plus faire sans, et tout projet doit avoir
une dimension économique, écologique, sociale et non plus simplement de compétitivité profitable. Du coup,
chez nous, entre les énergies renouvelables, l'impact des déchets sur l'environnement, et les aides à la
biodiversité, la somme prévue pour les dépenses européennes dépasse la centaine de millions d'euros. Et en
Guadeloupe, si la rénovation thermique des bâtiments pour éviter les surconsommations de chauffage, les
projets en matière d'économie d'énergie sont nombreux à fleurir. Il s'agit surtout de l'installation de panneaux
photovoltaïques et de projets de parcs éoliens. Bien qu'ils soient totalement insuffisants puisque, malgré les
assertions qui disent que les départements d'Outre-mer sont un laboratoire pour les énergies renouvelables, les
objectifs régionaux, qui fixent à 50 % la part des énergies renouvelables sur le territoire en 2020, ne devraient
pas être tenus.

Restent les velléités locales. On a vu, ces derniers temps, fleurir dans les médias les cocoricos d'entreprises ou
organismes qui couvrent leurs toitures de panneaux photovoltaïques. Ce fut le cas, en avril, de la Caisse
générale de Sécurité sociale de Guadeloupe, qui inaugurait sa centrale solaire, financée à 60 % par le fonds
Feder, le reste étant assumé par la Région et l'Ademe (10 % chacune) et 20 % de fonds propres de la CGSS. En
2017, l'une des plus grosses opérations était engagée par le groupe Bernard Hayot (GBH), au centre
Commercial Destreland. « Plus de 19 000 mètres carrés de panneaux solaires ont été posés sur les toits de la
Galerie Destreland, de Carrefour Grand-Camp et de M.Bricolage Abymes », détaillait le géant de la distribution
en 2017.

Par ailleurs, l'UE attribue, via le fonds Feder, des ressources qui doivent « être investies spécifiquement dans
des projets promouvant une économie sobre en carbone », selon la Commission européenne qui précise : « 20
% pour les régions les plus développées, 15 % pour les régions en transition et 12 % pour les régions les moins
développées ». Et c'est bien là qu'une contradiction affleure. Les régions les moins développées sont aussi celles
qui ont un accès restreint à l'énergie, celles qui sont dépendantes des importations de fioul, de charbon et de
toutes les énergies fossiles avec lesquelles nous fonctionnons. La Guadeloupe est de celles-là. Pourquoi, dès
lors, ne pas imposer du financement de projet sobre en carbone aux régions qui ont le plus besoin de
fonctionner sans ressources énergétiques ? Ne serait-ce pas là encourager l'innovation et le laboratoire tant
vanté dans les discours politiques ?

Par Amandine ASCENSIO

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22/05/2019

Des ados de la Maison de l'enfance obligées de tapiner

Ils n'ont même pas encore 20 ans et viennent d'être condamnés par le tribunal correctionnel de Pointe-à-
Pitre pour proxénétisme aggravé. Sophie Justin et Davy Prince contraignaient des gamines de 15 ans à se
prostituer. L'affaire, sordide, a été jugée à huis-clos.

Que se passe-t-il derrière les murs de la maison de l'enfance (MDE) ? Et de quelles prises en charge bénéficient
les mômes placés dans cette structure gérée par le conseil départemental ? Hier, ces interrogations ont pris tout
leur sens au gré d'une des affaires examinées par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, durant laquelle
deux jeunes majeurs devaient répondre de proxénétisme aggravé.

Les victimes de Sophie Justin, qui a refusé d'être extraite de détention, et de Davy Prince, le seul à comparaître
avant d'être finalement expulsé de son box ? Des gamines de même pas 15 ans et pour la plupart confiées à la
MDE qui ont été contraintes de se prostituer entre janvier et mars 2018.

« L'enquête a permis d'en identifier avec certitude au moins quatre », a résumé consternée, durant une
suspension d'audience, Me Divial, l'une des avocates de ces gamines détruites à jamais. Pour autant, seules
deux d'entre-elles se sont constituées partie-civile durant ce procès jugé à huis clos partiel. Et une seule à
accepter de venir à la barre, encadrée par ses parents, pour raconter son calvaire.

17 types dans une kaz de Fond-Laugier

Il s'agit de la seule et unique ado à ne pas avoir fréquenté la Maison de l'Enfance. Elle habitait juste le même
quartier que sa proxénète et fréquentait du même coup, le même établissement scolaire que cette dernière. C'est
de cette façon qu'elle l'a rencontrée et qu'elle est tombée dans son piège. La faute à pas de chance. Surtout
quand on est encore influençable.

« Le jour où tout est arrivé, on devait aller à la Marina. Mais comme il pleuvait, on a fini dans une maison de
Fond-Laugier. Dedans il y avait des gars avec des couteaux et tout ça. Sophie m'a menacée en me disant que
quand elle me regardait comme ça, je savais ce que ça voulait dire. »

Alors la petite victime est montée à l'étage. Obligée, malgré les pleurs et les cris, de multiplier les passes. Dont
certaines imposées sans préservatif. Elle n'en retirera que... 10 euros.

Des trémolos dans la voix, la maman de la fillette est quant à elle venue enfoncer le clou en évoquant, depuis,
l'impossible reconstruction de son enfant : « On tente de gérer au jour le jour. Même si ma fille vous dit qu'elle
va bien, ce n'est pas le cas (...). Récemment elle a subi une intervention chirurgicale du col de l'utérus. »

Des plans à 50 euros

Pour l'autre victime, ça n'a guère été plus glorieux. Avec l'obligation de tapiner en pleine rue, près du lycée
Carnot. Et toujours cette présence de Sophie Justin, postée sur le trottoir d'en face pour surveiller.

En fugue de la maison de l'enfance et pensant être prise sous l'aile de la jeune proxénète de 19 ans, elle semble
avoir également connu les passes à 50 euros dans des chambres d'hôtels avec des clients recrutés sur le site de
rencontres chaudes coco.fr. Tout juste a-t-elle trouvé la force d'échapper à l'enfer de Grand-Baie...

Face à ces récits insoutenables flirtant avec le viol et la pédophilie, impossible pour les magistrats de ne pas
s'intéresser aux deux prévenus de 19 ans, sans qui rien ne serait arrivé.
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22/05/2019

De prime abord, impossible de ne pas ressentir du dégoût à leur égard, en les renvoyant à ce qu'ils ont été : des
bourreaux sans la moindre once d'humanité. Sauf que, tout ne serait pas si simple comme l'a rappelé le
représentant du ministère public : « Il s'agit d'un dossier très compliqué car tous les protagonistes sont des
personnes fragiles et abîmées par des enfances difficiles », à de son côté rappelé le représentant du ministère
public.

Issue d'un père alcoolique et d'une mère en proie à des troubles psychiatriques, Sophie Justin, qui était en outre
jugée pour vols et une série de menaces de morts proférées à l'adresse de ses victimes mais également de
fonctionnaires de police, a également connu la maison de l'enfance à l'âge de deux ans. Puis a été ballottée de
famille d'accueil en famille d'accueil. Apparemment, elle aussi se prostituait.

Il en va de même pour Davy Prince, l'autre prévenu. Également placé, il s'est retrouvé un temps dans la même
famille d'accueil que Sophie. Se dépeignant comme un « jeune de la rue », il n'a visiblement pas été épargné par
la vie, ce qui n'a pas été sans conséquence sur sa construction psychique comme l'ont certifié des experts. C'est
bien simple, ces derniers ont parlé de « dangerosité » et de troubles à la limite de « la psychopathie ».

Maintien en détention

Vociférant être totalement innocent dans cette affaire, il n'aurait peut-être pas tiré profit de la prostitution des
ados, contrairement à Sophie. Mais il a au moins assisté celle-ci, en l'aidant à recruter.

C'est la raison pour laquelle le représentant du ministère a cru faire une différence en requérant à son égard un
an de moins que les 4 ans de prison demandés à l'encontre la jeune proxénète. À l'issue de son délibéré, le
tribunal a finalement tranché : aucun distingo entre les prévenus qui ont écopé d'une peine de 3 ans
d'emprisonnement, dont 12 mois avec sursis. Et surtout le maintien en détention.

Ultime bravade ? Loin d'oublier d'insulter copieusement les magistrats, Davy Prince a néanmoins pris le temps
d'expliquer se « sentir bien mieux en prison. Là-bas, je suis bien. Je me sens en sécurité. Plus que dans la rue en
tout cas. »

Par Boris COLOMBET

b.colombet@agmedias.fr

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GUYANE

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22/05/2019

Drogue : une étude pour mieux cerner le phénomène des mules en Guyane (1/2)

La prévention du phénomène des mules en Guyane est le titre d’une étude réalisée en 2017 et avril de cette
année par « Agencephare » spécialisée dans les sciences humaines et sociales. L’amplification du phénomène
remonte à 2014. Selon cette étude peu de données existent.

       Patrick Clarke /MCT

La prévention du phénomène des mules en Guyane c'est le titre d’une étude réalisée entre septembre 2017 et avril de
cette année, par « Agencephare » spécialisée dans les sciences humaines et sociales. L’amplification du phénomène
remonterait à 2014, pourtant selon cette étude peu de données existent sur les mules et le phénomène reste méconnu.
Alors selon les auteurs comment et pourquoi les Guyanais entrent-ils dans la spirale du trafic ?

Difficile de cerner une mule
Le trafic de cocaïne connait une forte intensification en Guyane : 1349 passeurs ont été interpellés en 2018 contre 608
en 2017. Ils ont été interpellés en Guyane ou dans l'hexagone. Un phénomène difficile à analyser car il concerne toutes
les couches de la population. Aujourd'hui il est difficile pour les policiers et les douaniers de cerner un profil type
puisque les mules aujourd'hui arrêtees viennent de tous les milieux sociaux, ont tous les âges et prennent de srisques
énormes pour faire passer de la drogue.

Quatre régimes de justification
Pour les chercheurs, il existe quatre régimes de justification s’agissant des logiques d’entrée dans ce trafic. L’argent
facile et la faiblesse morale des mules, c’est celui d’ordre psychologique et individuel, autrement appelé la vénalité.
Le deuxième est coercitif et individuel en raison des menaces physiques ou psychologiques subies par certaines
personnes obligées par les cartels de transporter de la drogue. Le régime collectif et social est la conséquence de
l’urgence socio-économique et de l’absence d’alternative dans laquelle se trouve une partie de la population.
Le dernier est davantage considéré comme un facilitateur et relève de la défiance à l’égard de l’Etat et du sentiment
d’injustice ressenti par une partie des guyanais.

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MARTINIQUE

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21/05/219

Plusieurs manifestations populaires marquent le 171e anniversaire de l'abolition
de l'esclavage

Les manifestations préambules aux commémorations de l’abolition de l’esclavage commencent dès ce soir en
particulier à Saint-Pierre et à Fort-de-France.

© Martinique la 1ère Le 19e konvwa pou reparasyon se termine dans la commune du Prêcheur.

       Claude Gratien

Ce soir c’est la dernière marche du 19e konvwa pou reparasyon. Départ de la place Bertin à Saint-Pierre pour rallier la
commune du Prêcheur. L'arrivée est prévue à l'espace Sambora aux environs de 21 heures 30. Le groupe Ixora de Nico
Gernet est attendu dès 19 heures.
La ville de Saint-Pierre attend un déboulé de l’esclave Romain à 18h30. Juste après est prévue l’inauguration et la mise
en lumière d’une fresque d’Hector Charpentier baptisée Trace-Jectoire, s’en suivra un concert de l'artiste Marcé.

Retraites aux flambeaux dans le sud

Plusieurs retraites aux flambeaux encore vont avoir lieu dans d'autres communes. Par exemple, marche en blanc aux
Anses d’Arlets dès 19 heures. Retraite aux flambeaux aussi à Ducos à 18 heures 30 suivie d’une fresque vivante avec des
jeunes et divers artistes.Marche à Sainte-Luce en blanc et tèt maré blanc. Une représentation théâtrale est aussi
prévue. Il y aura des chants, de la danse autour du thème de la négritude puis un concert du groupe Bwa Mabi.

Spectacle musical Symphonie Bèlè à Fort-de-France

Le temps fort de la soirée c’est à Fort-de-France avec une soirée en plusieurs temps. D’abord une flamme de la liberté
s’élancera à 19 heures de la maison d’Aimé Césaire. Elle sera acheminée par des sportifs vers le parc culturel de la ville,
où des déclarations sont prévues puis se déroulera un grand spectacle musical. La part belle sera faite au tambour avec
un ensemble symphonique qui va inclure 12 tambou bèlè.

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21/05/2019

Patrimoine mondial de l’Unesco: La Martinique peaufine
le dossier de l’inscription de la Montagne Pelée

© DR

Le Parc naturel de Martinique (PNM), la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) et l’Etat
travaillent depuis lundi sur un atelier UNESCO autour de la finalisation du dossier de candidature des «
Volcans et Forêts de la Montagne Pelée et des Pitons du Nord de la Martinique » au Patrimoine Mondial.

Ces séances de travail se déroulent en présence de collaborateurs du Ministère de la Transition Ecologique et
Solidaire (MTES) et d’experts scientifiques, ont pour objectif de finaliser collégialement le travail de co-
construction de ce projet de territoire.

Au cours des 18 derniers mois, le dossier de la Martinique à l’UNESCO a été élaboré à un rythme très soutenu
visant à satisfaire l’ensemble des jalons nationaux pour son dépôt par la France au Centre du Patrimoine
Mondial. Le Comité Français du Patrimoine Mondial (CFPM) a régulièrement émis des avis favorables à la
procédure de candidature martiniquaise.

Après une première présentation de son dossier en octobre 2018, le Parc Naturel de la Martinique met toutes les
chances. Elle a donc élaboré un projet de plan de gestion de plus de 100 actions déclinées en 5 axes stratégiques
et une synthèse des principales orientations (issues des documents-cadres existants) pour la gestion des
patrimoines naturels et culturels autour de la zone concernée ont pu être élaborés avec les acteurs du territoire.
«Les problématiques de préservation mais aussi les enjeux agricoles, de développement économique et
touristique ou encore en matière de gestion des carrières constituent les points d’orgue des 39 actions phares à
réaliser sur 5 ans, dans le cadre du premier plan de gestion, représentant un investissement annuel de 1,5 M€»
affirme le parc naturel de Martinique.

Le dossier mis à jour, avec les éléments retenus à l’issue de ces réunions, consultations et atelier technique sera
déposé en Janvier 2020, avec le soutien du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire

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MAYOTTE

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21/05/2019

L’ancien gouverneur de la Grande Comore fuit les
Comores via Mayotte
L'ancien gouverneur des Comores arrive en kwassa à Mayotte avant de partir pour Paris

Hassani Hamadi

      Hakime Ali Saïd

Arrivé à Mayotte ce mardi 21 mai à bord d'un Kwassa en provenance de l'Union des Comores, Hassani Hamadi
l'ex gouverneur de l'ile de la Grande Comore est parti dans la foulée à destination de Paris à bord du vol UU
977 de la Compagnie Air Austral. Un vol qui a accusé un retard de 26 minutes au départ de l'aéroport de
Pamandzi pour permettre au gouverneur qui fuit le régime Azali de s'acquitter des formalités de départ en
dernière minute. Il faut dire que le vol était déjà fermé à l'enregistrement. Il a fallu une intervention venant de
haut lieu pour que le commandant de bord accepte de partir avec du retard pour permettre à l'homme politique
comorien de quitter Mayotte.

Dans sa fuite Hassani Hamadi est accompagné de deux de ses hommes de main, Michel Said et Mihidjahi
Bourhane. Tous les trois présentaient également des visas d'entrée en France avec quelques manquements
administratifs.

L'administration serait intervenue dans l'urgence pour régulariser leurs documents de voyage. Les trois hommes
seront à Paris ce mercredi matin. Sur place ils devraient intégrer le CNT, le Comité National de Transition.

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Le Journal de Mayotte
                                                   22/05/209

Air Austral s’explique sur son quota de places du
Mayotte-Réunion à destination de Paris
Un manque d’information et de communication... un constat déjà abordé avec le PDG d’Air Austral dans ces
colonnes, et que la compagnie jure vouloir réparer pour accompagner ses changements de politiques
commerciales. Elle confirme que 7 vols hebdomadaires directs Mayotte-Paris sont mis en place.

Par Anne Perzo

                                          Plus de 8.000. C’est le nombre de signataires de la pétition contre Air
                                          Austral, mise en ligne par Yvan B., qui dénonce « des tarifs qui ont
                                          augmenté de manière exponentielle ». En cause, le prix à payer pour
                                          le Réunion-Mayotte, qui peut « atteindre 1.000 euros lors de certaines
                                          période pour seulement 2 heures de vol », accuse le passager.

                                          Mayotte qui n’est plus desservie que par la compagnie réunionnaise,
                                          se retrouve donc soumise à un monopole. Les craintes d’abus sont
                                          donc légitimes, en témoigne cette alerte d’une agence de voyage sur
un quota réduit de billets sur le Mayotte-Réunion, lorsque le passager veut se rendre à Paris. Elle nous avait
alertée : « Quand le quota vers La Réunion depuis Mayotte, avec destination finale Paris, est épuisé, Air Austral
nous oblige à proposer deux billets, un pour le vol Dzaoudzi-Réunion, et un second pour le Réunion-Paris, ce
qui alourdit considérablement la facture. » Un procédé qui avait été logiquement interprété comme une
politique discriminatoire envers les Mahorais.

Nou avons contacté Air Austral, pour leur demander des comptes. « C’est tout sauf discriminatoire, il s’agit
simplement d’adapter notre offre à la demande en haute saison à venir », nous répond la communication de la
compagnie. Si elle confirme l’existence de quotas sur cette haute saison, c’est en raison de difficultés à fournir
un nombre suffisant de Mayotte-Réunion-Mayotte en juillet-août : « Nous avons une très forte demande sur
cette période, ce qui nous met toujours en sous-capacité de fournir. Or, nous avons besoin de protéger la
capacité de passage par La Réunion, pour ceux qui, venant de Mayotte, n’ont pas d’autre choix que d’y transiter
vers d’autres destinations comme Bangkok ou Marseille. »

Un vol par jour vers Paris

Et pour sécuriser la destination Paris depuis Mayotte, la fréquence de vols directs est accrue : « Nous passons
dès fin juin à 7 vols par semaine, donc un vol quotidien. Ils sont déjà en vente. »

Quant aux tarifs de la desserte régionale Mayotte-Réunion, ils répondent à une grille tarifaire « qui n’a pas
bougé depuis 2005, elle a même baissé puisque nous pouvons affirmer que 50% des billets sont en vente à 313
euros, et avec même un tarif promo à 238 euros jusqu’au 5 mai dernier. » Quant aux autres 50%, ils prennent
une forte pente à la hausse, « mais comme c’est le cas dans toutes les autres compagnies ». Avec une envolée
quand la compagnie est en situation de monopole.

Des explications qui mettent en évidence un problème toujours prégnant d’un manque de communication d’Air
Austral, que ce soit vers le grand-public lors des incidents techniques de report d’avion, ou vers les agences de
voyage pour détailler un changement de politique commerciale. « Nous en sommes conscients, et comme le
président Malé l’avait expliqué, nous mettons actuellement en place une stratégie de proximité avec Mayotte,
afin de mieux informer », conclut la représentante de la compagnie.

Anne Perzo-Lafond

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Le Journal de Mayotte
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Patrice Bouzillard, nouveau sous-préfet à la Cohésion sociale de Mayotte
Par Anne Perzo

Patrice Bouzillard, nouveau sous-préfet à la Cohésion sociale de Mayotte

Le poste n’aura pas été vacant très longtemps: un mois après le départ de Dominique Fossat pour Prades, son
successeur au poste de sous-préfet à la Cohésion sociale et à la jeunesse à la préfecture de Mayotte, est nommé
par un décret du 7 mai 2019. Il s’agit de Patrice Bouzillard, 53 ans, ingénieur territorial en chef. Il est détaché
en qualité de sous-préfet hors classes.

Patrice Bouzillard était sous-préfet à Die (Drôme), et a occupé les postes de DGS de la ville de Draguignan,
pendant 3 ans, puis de Charleville-Mézières, pendant 2 ans. Il n’a donc pas œuvré spécifiquement dans l’action
sociale, mais aura eu à la superviser au sein de ses fonctions, et connaît les problématiques de gestion des
collectivités, un plus pour Mayotte.

Diplômé de l’école Nationale d’Ingénieurs de Tarbes, il a également décroché un DESS de Gestion,
Management Public Territorial à l’IAE de Toulouse.

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Maillots jaunes : reprise lundi le temps de digérer les propos racistes d’un policier
Depuis la semaine dernière, le feu couve sous les tee-shirts jaunes. Trois d’entre eux ont essuyé des insultes
racistes de la part d’un policer. Une enquête administrative est en cours.

Par Anne Perzo

                                                                 Présentation du dispositif Citoyens Volontaires à
                                                                 Christophe Castaner par Thierry Lizola

                                                          Lorsque le dispositif a été mis en place sur l’idée
                                                          du capitaine Chamassi qui voyait dans ces comités
                                                          de citoyens une surveillance de proximité des
                                                          quartiers, certains ont craint de voir apparaître des
                                                          milices, puis se sont vite rendus à l’évidence, le
                                                          calme était revenu sur les zones où ils étaient
                                                          déployés. Initialement implantés comme « gilets
                                                          jaunes », puis structurés par le Bureau Partenariat
prévention de la Police nationale en Citoyens volontaires, on les reconnaît à leurs tee-shirts jaunes, dit «
Maillots jaunes ».
Mais depuis la semaine dernière, ils se sont mis en retrait. Alors qu’ils étaient en formation au Commissariat, ils
ont été insultés par un policier qui a tenu des propos racistes. « Il nous a traité de ‘p…. d’Anjouanais’, et de ‘on
n’a pas besoin de vous ici’ », nous rapporte Soilihi Mognédaho, la victime de ces insultes. Qui précise qu’il n’a
rien répondu. Ils n’ont pas déposé plainte, « on nous a expliqué que ça pourrait être la fin du dispositif sinon ».
Une tuile pour les acteurs en charge de la sécurité…
Une enquête administrative est lancée, ce que nous confirme Etienne Guillet, le directeur de cabinet du préfet,
qui les a reçu ce lundi : « L’enquête menée pour les propos diffamants va être très rapide. Mais je veux surtout
dire que personne, que ce soit à la Police nationale ou à la préfecture ne cautionne de telles insultes, c’est
inadmissible ! » Il rappelle que le ministre Castaner a rencontré les Maillots jaunes justement « parce que nous
sommes fiers du travail qu’ils fournissent. Il s’est même interrogé sur la possibilité de le mettre en place
ailleurs. » Sur leur droit de déposer plainte, il explique qu’il vaut mieux qu’ils attendent la fin de l’enquête
administrative.
« Tous en situation régulière »
Un dispositif de surveillance citoyenne qui a montré « son efficacité », toujours selon Etienne Guillet, « et qui
entre dans l’engagement de tous contre la délinquance ». On a vu que le nombre de délits sur le grand
Mamoudzou et notamment Kawéni, avait chuté. Et le sous-préfet est très clair sur la situation de ceux qui
restent des bénévoles : « Ils sont tous en situation régulière. Soit de nationalité française, soit munis d’une carte
de séjour depuis plus de 5 ans. »
On imagine que le fonctionnaire sera sanctionné, mais les Maillots jaunes veulent plus : « Nous ne pourrons
plus le croiser dans les couloirs du commissariat, car on pense qu’il n’est pas le seul à penser comme ça, et qu’il
pourrait aussi contaminer d’autres agents autour de lui. Et s’il y avait un nouveau dérapage, là, je ne réponds
plus de rien, lâche Soilihi, il faudrait qu’il soit muté ailleurs, pourquoi pas à La Réunion. Quant à la reprise de
la surveillance qu’ils ont cessé depuis quelques jours, la décision a été prise ce mardi après-midi, lors d’une
rencontre avec Thierry Lizola, en charge du Bureau Partenariat de la Police nationale. Il nous explique leur
position: “Le commissaire leur ayant promis qu’une sanction exemplaire serait ordonnée contre le policier, ils
ont décidé de reprendre leurs rondes dès lundi. Ils ont compris qu’un seul individu ne pouvait remettre en cause
tout un dispositif.”

Anne Perzo-Lafond

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