Ud fo 37 - Union Départementale FO 37
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ud fo 37 Le Medef veut attribuer des « éco-chèques » aux ménages modestes. 28 mai 2020 à 18h29 Les échos « On s'est inspiré d'une mesure belge. Les éco-chèques, c'est transverse… ça concerne à la fois la nourriture bio mais aussi les équipements ménagers moins consommateurs (en énergie) », ainsi que « des éléments d'isolation thermique des bâtiments », a expliqué lors d'une conférence de presse en ligne Geoffroy Roux de Bézieux. Il a précisé qu'en Belgique, où le système existe depuis plusieurs années, les entreprises distribuaient ces chèques. Mais qu'en France, elles n'en auront pas les moyens dans la situation actuelle. Le dirigeant a aussi rejeté le modèle américain de « monnaie hélicoptère » mis en oeuvre par l'administration Trump. En effet « distribuer 500 ou 1.000 euros à chaque foyer sous condition de ressources » comporte le risque « de simplement abonder l'épargne très élevée des ménages', et aussi 'que cela se transforme en accélérateur d'importations, pour le faire simple acheter un iPhone sur Amazon ». Le Medef fait son plan pour relancer l’économie. 28 mai 2020 Le Monde Geoffroy Roux de Bézieux : « La souveraineté économique n’est plus un gros mot au Medef » Le président du Medef estime, dans un entretien au « Monde », que la baisse de l’activité économique durera « de nombreux mois ». L’organisation patronale propose notamment d’instaurer des « éco-chèques » à destination des ménages modestes, et d’exonérer de cotisations sociales les emplois de jeunes dans les mois à venir. Une série de mesures à court, moyen et long terme pour relancer l’économie française après la crise sanitaire qui a frappé le pays : c’est ce qu’a présenté, jeudi 28 mai, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, lors d’une conférence de presse. Partant du constat que si l’activité a repris depuis le début du déconfinement, elle reste encore « partielle » et « inégale selon les secteurs » et que les « perspectives sont très sombres », son organisation appelle à « une prise de confiance ». Selon le Medef, il y a urgence car « la situation macroéconomique est plus dégradée en France que dans la moyenne de l’UE ». Pour relancer la consommation et « mieux faire circuler l’argent », la première organisation patronale propose, entre autres, des « éco-chèques » à destination des ménages modestes. « C’est transverse, ça concerne à la fois la nourriture bio mais aussi les équipements ménagers qui sont moins consommateurs » en énergie ainsi que « des éléments d’isolation thermique des bâtiments », a 1
expliqué M. Roux de Bézieux. L’idée est de les attribuer sous condition de ressources « avec une partie fournie par l’Etat mais sous réserve d’une dépense des ménages ». Autre proposition du Medef : « défiscaliser le déblocage anticipé de la participation et de l’intéressement » ou encore « exonérer les dons d’argent familiaux (avec plafond) effectués dans les douze mois ». Pour soutenir la trésorerie des entreprises, le mouvement dirigé par M. Roux de Bézieux suggère également un remboursement anticipé de crédits d’impôts antérieurs comme le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), un report des échéances fiscales et sociales du mois de juin et un étalement du remboursement des cotisations déjà reportées. Dans un second temps, afin de « renforcer les fonds propres des entreprises mises en difficulté » par la crise et d’« améliorer leur compétitivité », le Medef aimerait que ces « charges fiscales et sociales reportées » soient annulées pour tout ou partie et qu’une « baisse rapide » des impôts de production intervienne. « Adapter l’activité » L’organisation patronale recommande également qu’un « dispositif complémentaire » au chômage partiel soit mis en œuvre avec pour but d’éviter les licenciements et de conserver les compétences. « L’alternative, c’est de garder l’ensemble des effectifs mais d’adapter l’activité, donc de faire un temps partiel obligatoire en compensant financièrement les salariés en question avec une discussion à ouvrir » pour savoir quelle part prennent l’entreprise, l’Unédic, la formation et « éventuellement le salarié », a expliqué M. Roux de Bézieux. Ce dernier a cependant reconnu que ce système, imaginé avec l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), est « très bien adapté à l’emploi industriel » mais « pas forcément à d’autres secteurs » comme le commerce ou le bâtiment. Déconfinement : le Medef Paris regrette que la capitale soit classée orange. 28 mai les échos. Le Medef Paris a regretté que le gouvernement ait classé la capitale de la France en orange pour la prochaine phase de déconfinement, maintenant jusqu'au 22 juin certaines restrictions levées ailleurs dès le 2 juin. « Je trouve dommage qu'on ne fasse pas plus confiance aux entreprises parisiennes et à leurs collaborateurs », a déclaré le président du Medef Paris Charles Znaty, tout en disant comprendre « les mesures, l'intérêt sanitaire ». Le "Ségur de la santé" L’exécutif lance son grand chantier de l'hôpital. AFP, mardi 26 mai 2020 Entre réunions et manifestations, le "Ségur de la santé" entre doucement dans le dur Après des déclarations fortes en faveur du personnel soignant, Edouard Philippe et Olivier Véran lancent les concertations sur le "Ségur de la santé". La question des salaires sera centrale dans ce vaste débat, qui doit également traiter de nombreux autres sujets dont les conditions de travail la prise en charge des malades. Sur le front du Covid-19, la pression s'est encore un peu relâchée dimanche, avec dix personnes de moins de réanimation. Au lendemain du grand raout de son lancement, le "Ségur de la santé" et ses participants sont passés aux travaux pratiques mardi, avec des informations délivrées au compte-gouttes, tandis que les syndicats tentaient de ranimer un mouvement social interrompu par le coronavirus. On prend les mêmes et on recommence : après la méga visio-conférence (300 participants) ouverte lundi par Edouard Philippe, une soixantaine d'organisations se sont retrouvées mardi matin au ministère de la Santé ou à distance pour la première réunion du "comité Ségur national". Sous l'égide du ministre, Olivier Véran, et de l'ancienne dirigeante de la CFDT Nicole Notat, les syndicats hospitaliers, fédérations de directeurs, associations d'élus, représentants des médecins et des étudiants ont tenté d'exprimer leurs revendications. Car entre les "problèmes de connexion" et les prises de parole interrompues, de manière à respecter les délais, plusieurs responsables syndicaux ont fait part à l'AFP d'une mise en route laborieuse. 2
Echaudés par le choix des premiers intervenants la veille - une quinzaine, dont la CFDT au titre des organisations syndicales - ils s'inquiètent déjà d'un dialogue bancal. "Tout le monde n'a pas pu s'exprimer, cette méthode va générer beaucoup de frustration", estime Didier Birig (FO). D'autant que les discussions, censées aboutir d'ici mi-juillet, restent à ce stade superficiel. "M. Véran nous a dit que rien n'était écrit", indique Mireille Stivala (CGT). "Ces premières réunions ont surtout servi à faire un tour de piste", confirme Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), pour qui les échanges devraient rapidement devenir "plus précis". Principale information de la matinée : les travaux seront répartis entre quatre "groupes Ségur". Celui sur les "carrières et rémunérations", annoncé lundi, sera piloté par Mme Notat, qui animait sa première session mardi après-midi. Un deuxième, consacré à l'investissement, sera confié à Arnaud Vanneste, directeur général adjoint des Hôpitaux de Marseille (AP-HM), et un troisième traitera de "simplification" sous la conduite de Bertrand Fenoll, inspecteur des affaires sociales (Igas) et ex-chef de service de chirurgie pédiatrique du CHU de Brest. Le dernier groupe abordera l'organisation territoriale du système de santé. "on veut du concret" - Sur le terrain, les syndicats organisent déjà le rapport de force. Plusieurs rassemblements de soignants ont ainsi eu lieu un peu partout en France, à l'appel de la CGT, FO ou SUD, pour réclamer "autre chose que des discours et des promesses". Ils étaient ainsi plusieurs dizaines à Paris, devant l'hôpital Saint-Antoine, dont l'urgentiste Christophe Prudhomme, déçu d'avoir jusqu'à présent "vu un grand show, mais pas des négociations". A Marseille, plusieurs centaines de soignants, soutenus par quelques militants "gilets jaunes", se sont retrouvés devant les urgences de la Timone, sous des pancartes "Applaudis depuis un mois, en grève depuis un an". Pour le personnel hospitalier, le "plan massif" promis par Emmanuel Macron fin mars n'a pas effacé le souvenir des mois de grève et de manifestations, ni celui des plans successifs du gouvernement, jugés insuffisants. A Bordeaux, où 300 personnes se sont massées devant l'hôpital Pellegrin, Gilbert Moudun, infirmier- anesthésiste et élu SUD, a prévenu: "On ne va pas se contenter de médailles et de jours de congés. On demande des réouvertures de lits et des revalorisations de salaires". Les annonces de lundi "restent trop floues. Comme toujours, on a des promesses, de bien belles paroles, des primes... Nous, c'est du concret qu'on veut", a insisté Pauline Pomarel, aide-soignante venue manifester devant l'hôpital Purpan de Toulouse. A Nantes, parmi la soixantaine de personnes présentes au pied du CHU, Arnaud, infirmier, est convaincu que "le moment est opportun pour faire poids face au gouvernement" et que cette manifestation est "la première d'une longue série". Les manifestants prévoient d'ores et déjà de reproduire chaque semaine ces "mardis de la colère", destinés à "maintenir la pression" sur le gouvernement. Avec en ligne de mire une journée mobilisation nationale le 16 juin. Le gouvernement travaille sur un « dispositif alternatif » au chômage partiel. 26 mai 2020 AFP Un amendement a été déposé au Sénat. Le projet n’a pas été adopté mais il n’est pas abandonné pour autant : le gouvernement devrait y revenir avec une version plus précise. Comment soutenir les entreprises et protéger les emplois dans le même temps ? En pleine crise économique consécutive au confinement du pays, le gouvernement se trouve face à un casse-tête de grande ampleur qui le pousse à chercher des solutions inédites. Sa dernière idée : la création d'un « dispositif alternatif » au chômage partiel conditionnant l'aide de l'Etat à un engagement en termes d'emplois. Le gouvernement, qui a annoncé lundi que l'Etat contribuerait moins au chômage partiel en juin, y travaille et a d'ailleurs déposé un amendement en ce sens au Sénat. Selon ce texte, il s'agit « d'accompagner les entreprises connaissant une baisse durable d'activité, en contrepartie d'engagements notamment de maintien dans l'emploi ». Une formulation « trop vague » selon les 3
sénateurs, qui n'ont pas adopté ce mardi cet amendement figurant dans le projet de loi relatif à diverses dispositions liées à la crise sanitaire. Selon son exposé des motifs, il vise à « autoriser le gouvernement à prévoir par ordonnance un nouveau dispositif alternatif à l'activité partielle afin d'accompagner les entreprises subissant une baisse durable d'activité, potentiellement au-delà de la fin de l'année 2020 ». « En effet, dans certains secteurs d'activité, les entreprises seront durablement affectées par la crise et le dispositif d'activité partielle, prévu pour répondre à une situation d'urgence, n'a pas été conçu pour un tel accompagnement », explique le gouvernement. Impossible d'en savoir plus, puisque le ministère du Travail n'a pas voulu donner davantage de précisions, indiquant qu'elles seraient apportées la semaine prochaine. Dans l'hémicycle du Sénat, en l'absence de Muriel Pénicaud, retenue à l'Assemblée nationale, c'est le ministre chargé des Relations avec le Parlement Marc Fesneau qui a été passé au gril. Une réponse aux partenaires sociaux « Qu'avez-vous derrière la tête, Monsieur le ministre ? » a interrogé le rapporteur pour avis René-Paul Savary (LR). Ce à quoi Marc Fesneau a répondu qu'il ne fallait pas y « voir de mauvaises intentions », et que le gouvernement avait « besoin de réfléchir à des dispositifs un peu plus lointains qui sont plutôt sur un moyen terme ». « Puisque c'est à moyen terme vous n'êtes pas pressés », a rétorqué le président de la commission des Lois Philippe Bas, invitant le gouvernement à revenir devant les parlementaires avec un dispositif plus abouti. Cet amendement semble répondre à une demande exprimée par les partenaires sociaux de la métallurgie, qui ont réclamé « un nouveau dispositif de préservation de l'emploi industriel » pour succéder à la fin de l'année au régime exceptionnel d'activité partielle. Ce plan, signé par l'UIMM et les syndicats représentatifs de la branche (sauf la CGT), propose, « sans que l'horaire contractuel ou conventionnel puisse être diminué de plus de 40 % […], que l'Etat et/ou l'Unédic prenne(nt) en charge l'indemnisation versée aux salariés » pour les heures ou les jours non travaillés « selon des modalités à définir ». En contrepartie, les entreprises « garantiront à ces mêmes salariés le maintien dans l'emploi pendant, au minimum, sa période de mobilisation et au-delà si la situation économique de l'entreprise le permet », précise le texte. Phase II du déconfinement : "la liberté va enfin redevenir la règle", annonce Edouard Philippe. 28 mai 2020 A1FP/les Echos/le Monde La deuxième phase du déconfinement rend presque toutes leurs libertés aux Français Ouverture des parcs dans les zones dites orange, dont Paris, fin de la règle des 100 km, réouverture des théâtres et salles de sport : à partir du 2 juin, les Français vont retrouver une vie presque normale. Seules quelques règles restrictives, dont l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l'espace public, demeurent. « La liberté va redevenir la règle, l'interdiction l'exception »… En annonçant ce jeudi le lancement de la deuxième étape du déconfinement qui débutera le mardi 2 juin, Edouard Philippe a rendu aux Français presque toutes leurs libertés, après 55 jours de confinement strict et trois semaines d'un déconfinement très contraint. Celui-ci deviendra presque total dans les départements dits vert, c'est-à- dire toute la France sauf l'Île-de-France, la Guyane et Mayotte. Dans ces dernières zones, il faudra attendre le 22 juin si tout se passe bien. Le Premier ministre a demandé aux Français d'avoir « le bon sens de comprendre ces règles, de les appliquer et de les respecter ». Déplacements La première des libertés rendues sera celle de circuler dans un périmètre au-delà de 100 kilomètres de son domicile. « La fin de cette interdiction ne doit pas signifier un relâchement de l'attention », a insisté Edouard Philippe, qui en a appelé à la responsabilité des Français. Ainsi, il conseille de différer les déplacements lointains si possible. D'ici au 15 juin, la réouverture des frontières extérieures de l'Europe sera évaluée et une décision prise collectivement par les pays européens. Au sein de l'Union, la France est favorable à une réouverture des frontières à partir du 15 juin. Des mesures de réciprocité seront prises avec les pays qui mettent en place des quatorzaines pour les personnes venant de France. Rassemblements et parcs 4
Les rassemblements de plus de 10 personnes vont rester interdits dans l'espace public. C'est une demande insistante de la maire de Paris, Anne Hidalgo : les parcs vont pouvoir rouvrir dans les zones dites orange, à commencer par Paris. A la demande des maires, les préfets pourront exiger le port du masque dans les espaces publics. Pour ce qui est des rassemblements en plein air sous la responsabilité d'un organisateur, ils ne pourront accueillir plus de 5.000 personnes. En milieu fermé, les exploitants devront déterminer les conditions d'organisation de leurs salles. Si ce n'est pas le cas, ils ne pourront rouvrir. Discothèques, salles de jeux et stades resteront prohibés jusqu'au 21 juin, tout comme la pratique des sports de contact. Cafés, bars et restaurants Les cafés, bars et restaurants vont enfin pouvoir recevoir leurs clients à partir du 2 juin dans les zones vertes. « Cette ouverture restera conditionnée au respect des règles sanitaires », a précisé Edouard Philippe. C'est-à-dire 10 personnes au maximum par table, un mètre entre chaque table, port du masque obligatoire pour le personnel… Dans les bars, la consommation sera interdite debout. Dans les départements orange, seules les terrasses des cafés et restaurants seront autorisées. Cette situation perdurera jusqu'au 22 juin, date fixée par le gouvernement pour lancer une nouvelle étape du déconfinement. Vacances Les hébergements touristiques vont pouvoir rouvrir dans tous les départements, sauf les campings qui devront encore attendre le 22 juin dans les zones orange. Les colonies de vacances pourront avoir lieu cet été. Les plages et plan d'eaux vont rouvrir à partir du 2 juin. Edouard Philippe a annoncé une offre aérienne plus large vers l'outre-mer. Vie culturelle La vie culturelle va reprendre. Théâtre et salles de spectacle vont pouvoir rouvrir dans les zones vertes à partir du 2 juin, avec respect des règles de distanciation physique et port du masque. Dans les zones orange, il faudra attendre le 22 juin. A leur demande, les cinémas bénéficieront d'une ouverture nationale à partir du 22 juin. Sport Les gymnases, piscines, parcs de loisirs ou encore salles de sport vont ouvrir dans les zones vertes, comme les parcs de loisirs. Dans les zones orange, il faudra attendre le 22 juin pour les voir reprendre leurs activités. Emmanuel Macron installe une commission d'experts pour repenser l'économie mondiale post-épidémie 28 mai /AFP/La Croix Après le conseil scientifique présidé par Jean-François Delfraissy pour éclairer le gouvernement sur l’épidémie de Covid-19, c’est au tour des économistes d’être sollicités par le président de la République. Mais cette fois-ci, il s’agit de sortir de l’urgence et de réfléchir au monde d’après. Le chef de l'Etat va inaugurer vendredi une commission de 26 économistes français et internationaux qui devra plancher sur trois « grands défis » économiques mondiaux dans le contexte post- coronavirus : le climat, les inégalités et la démographie, a annoncé l'Elysée. La commission est chargée de « présenter des recommandations pour rendre les politiques économiques plus efficaces » pour répondre à ces trois défis. Elle devra rendre un rapport final en décembre 2020. Cette nouvelle instance, avec pour rapporteurs Olivier Blanchard, ancien chef économiste du FMI et le prix Nobel Jean Tirole, doit être installée lors d'une visioconférence vendredi. Accompagnés de nombreux experts, ils devront apporter leurs contributions à l’un des objectifs fixés par Emmanuel Macron dans son discours du 13 avril : « sortir des idéologies, des sentiers battus, nous réinventer – moi le premier ». Des profils internationaux Vingt-six économistes ont été choisis par Jean Tirole et Olivier Blanchard, qui ont indiqué au Monde avoir « tenté de constituer une équipe équilibrée, cumulant expertise scientifique et capacité à définir des réponses concrètes ». La diversité géographique a également été retenue puisque la commission sera composée de huit Français, huit Européens, huit Américains. Parmi les Français figurent Philippe Aghion, membre du Collège de France et Jean Pisani-Ferry (European University Institute), ainsi que Laurence Boone, cheffe économiste à l’OCDE, ou 5
encore Daniel Cohen (École Normale Supérieure). Des profils neufs de l’économie sont également retenus, dont Stefanie Stantcheva, lauréate du prix du meilleur jeune économiste de France 2019. Les États-Unis seront notamment représentés par Paul Krugman, néokeynésien et Prix Nobel d’économie en 2008, ainsi que par Peter Diamond, professeur au Massachusetts Institute of Technology. Ce dernier avait d’ailleurs été signataire, aux côtés de Jean Tirole, d’une tribune dénonçant le programme économique de Marine Le Pen en 2017. Larry Summers, ancien conseiller de Barack Obama et Bill Clinton, rejoint aussi la commission. On note également la présence du Britannique Nicholas Stern, spécialiste de l’économie du changement climatique en 2006. L’Italienne Valentina Bosetti, spécialisée dans le même domaine, apportera sa pierre à l’édifice. Certaines absences ont été remarquées, dont celle de Thomas Piketty et d’Esther Duflo, pourtant prix Nobel d’économie 2019. Tous deux militent pour un rétablissement de l’impôt sur la fortune, piste qui a été écartée par plusieurs membres du gouvernement, dont Bruno le Maire et Gérald Darmanin. L’Élysée n’a pas commenté les choix effectués par Jean Tirole et Olivier Blanchard et a souligné que la commission travaillera en « toute indépendance ». Étudier les impacts du vieillissement En termes d’organisation, une petite équipe pilotera les travaux sur chacun des trois défis : pour le climat, ce sera un duo avec Mar Reguant (université de Northwestern, États-Unis) et Christian Gollier (l’École d'Économie de Toulouse) ; sur les inégalités, c’est le tandem Stefanie Stantcheva et Dani Rodrik (Harvard) qui est retenu. Pour la démographie, Axel Börsch-Supan, directeur du centre de Munich sur l’économie du vieillissement, Claudia Diehl (Allemagne) et Carol Propper (Grande-Bretagne) seront à la manœuvre. Sur ce thème, l’Élysée indique qu’il s’agira d’étudier « les impacts du vieillissement de la population sur la structure macro-économique », sans plus de précisions pour l’instant. La commission, une « boîte à idées » selon Jean Tirole, rendra son rapport en décembre 2020. Le président de la République sera libre d’y puiser des solutions. Chômage partiel : le dispositif évoluera de façon "raisonnable", assure Le Maire AFP, le lundi 25 mai 2020 à 11h03 Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué lundi que le dispositif de soutien au chômage partiel évoluerait de façon "raisonnable" le 1er juin. "Il y aura une évolution des règles" de la prise en charge du chômage partiel par l'Etat, a déclaré M. Le Maire sur BFM TV-RMC. "On sera à moins de 100% mais, ne vous inquiétez pas, on ne va pas passer à 50 ou 70%", a détaillé le ministre de l'Economie, qui fera des "propositions chiffrées" dans "les prochains jours" avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. "Ce sera raisonnable, ce sera progressif, ce sera annoncé le 1er juin", a souligné M. Le Maire. "Les salariés eux ne perdront rien, c'est les employeurs qui vont devoir payer un peu plus", a-t-il précisé. En revanche, pour les secteurs qui ne reprendront pas leur activité au 1er juin, "l'intégralité du chômage partiel sera maintenu", a également indiqué le ministre. Le cumul des demandes d'autorisation de chômage partiel depuis le 1er mars a atteint 12,7 millions, tandis que 8,6 millions de salariés auraient effectivement bénéficié en avril du dispositif selon une estimation du ministère du Travail. Le Medef s'oppose à la décision du gouvernement de réduire progressivement à partir de juin ce dispositif de soutien au chômage partiel qui a permis d'éviter une explosion du chômage en France, dont l'économie a été frappée de plein fouet par le coronavirus. 6
De son côté, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) demande d'attendre septembre avant une réduction "sensible" de la prise en charge. Elle s'attend à ce qu'une telle mesure se traduise par des licenciements. Activité partielle : FO craint des suppressions d’emplois La confédération FO constate que le gouvernement a décidé de mettre en œuvre ce qu’il avait annoncé concernant la diminution progressive de la prise en charge de l’indemnisation des entreprises en situation d’activité partielle (chômage partiel). FO constate une fois de plus que cette annonce et son périmètre n’ont pas fait l’objet d’une information consultation détaillée des interlocuteurs sociaux. Or, FO craint que cette annonce puisse conduire craintes entreprises à transformer le chômage partiel de salariés en rupture pure et simple de contrat de travail. FO estime qu’une telle annonce doit être accompagnée d’un contrôle strict de toute procédure de suppression d’emploi (licenciement, rupture conventionnelle, …) dans la mesure où les entreprises concernées ont bénéficié jusqu’alors d’une prise en charge à 100% pour partie financée par l’UNEDIC, quand les salariés dans la grande majorité n’ont été indemnisés qu’à hauteur de 70% du salaire brut (ce qui représente sur les périodes de chômage partiel, souvent de 16 à 20% de perte de salaire net. Par ailleurs, le gouvernement a d’ores et déjà été saisi par les syndicats et fédérations FO de secteurs d’activité, au-delà, du tourisme, dont à l’évidence la reprise ne sera pas possible dans l’immédiat et où les craintes de suppressions d’emplois sont d’autant plus vives (transport aérien notamment). Des salariés dénoncent les fraudes au chômage partiel. mardi 26 mai 2020 Le Monde Alors que plus de huit millions de salariés étaient en activité partielle au mois d'avril, une partie aurait continué à travailler dans les limites de la légalité, Certaines entreprises ont-elles essayé de profiter de la situation du chômage partiel pendant le confinement ? Il semblerait que oui à en croire un article du Monde. Le quotidien relate les témoignages de certains salariés qui se sont sentis pris au piège par leur entreprise alors qu'elles avaient recours au dispositif de chômage partiel. Un homme décrit sa situation en région toulousaine où après avoir travaillé sans compter ses heures, son "N+2" lui apprend qu'il est placé en activité partielle. On lui indique même que la mesure est rétroactive au 1er avril. Un coup de massue pour le salarié qui se sent floué. "Tout le travail que j'ai fait pour le groupe, c'est l'Etat et le contribuable qui l'ont payé [...] Ils sont allés dire à mon futur client que j'avais demandé à être mis au chômage partiel pour garder mes enfants, et que donc je ne pourrai pas travailler. Ce qui est faux". Mais quand il veut protester, on lui fait comprendre que la porte est ouverte s'il préfère partir. Même constat pour une femme qui travaille dans une agence de communication en région parisienne, que décrit Le Monde. Rapidement placée en activité partielle à 50 %, elle ne doit travailler que les après-midis comme ses collègues. Mais rapidement, ses horaires débordent et les demandes de son entreprise se font plus pressantes. A tel point qu'elle dénonce aujourd'hui du "chantage" de la part de sa société qui a fait la sourde oreille et alors même que son salaire a baissé malgré ses horaires étendus. Des contrôles renforcés Pourtant, comme le rappelle le quotidien, le chômage partiel avait été à l'origine assoupli par le gouvernement afin d'éviter une vague de licenciements. Les employés doivent percevoir une indemnité, correspondant en moyenne, à 84 % de leur salaire net, financée par l'Etat et l'Unédic. L'employeur peut, s’il le veut compenser à son niveau. Et à la base, le ministère du Travail avait décidé de faire confiance aux entreprises en décidant de contrôler a posteriori. Mais selon certaines études, près qu'un quart des salariés au chômage partiel auraient été obligés de travailler plus. Dès lors, Muriel Pénicaud a annoncé un renforcement des contrôles dans les jours à venir pour "détecter les fraudes". Seulement, difficile pour les salariés de dénoncer de tels agissements, craignant pour leur emploi. Beaucoup ont gardé des preuves et s'estiment aujourd'hui lésés ; ils pourraient s'en servir si on décidait de se séparer d'eux dans les mois à venir. Ils dénoncent aujourd'hui une certaine "cassure" et un "manque de confiance" avec leur direction et ont décidé de postuler ailleurs. 7
UE : 750 milliards d'euros pour relancer une économie exsangue AFP, le mercredi 27 mai 2020 Avec un fonds de relance de 750 milliards d'euros pour soutenir l'économie européenne mise à mal par le coronavirus, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dévoile mercredi un plan d'aide exceptionnelle, très attendu par les Etats éprouvés par la crise. L'Italie et l'Espagne, particulièrement touchés par la pandémie, sont les principaux bénéficiaires de ce plan de relance, ont indiqué des sources européennes à l'AFP. Sur un total de près de 750 milliards d'euros de subventions et prêts combinés, l'Italie devrait récupérer 172,754 milliards d'euros, l'Espagne 140,446 milliards d'euros. La France ne toucherait que 38,772 milliards d'euros. Le plan de relance repose sur un projet révisé du budget à long terme de l'UE, auquel est adossé un nouveau fonds de relance qui serait alimenté par des emprunts à grande échelle de la Commission au nom de l'UE, d'une ampleur sans précédent. La Commission a proposé un fonds d'un montant de 750 milliards d'euros, selon le commissaire européen à l'Economie, l'Italien Paolo Gentiloni. Sur cette somme, 500 milliards seraient redistribués sous forme de subventions -- un montant préconisé dans le projet franco-allemand présenté la semaine passée -- et le reste en prêts aux Etats membres, selon des sources européennes concordantes. Si elle est acceptée, cette proposition serait le plus gros plan de relance jamais lancé par l'UE. "Nous voyons potentiellement un changement radical dans la politique macroéconomique européenne (...) Cela crée un précédent important", a commenté mercredi Philippe Lambers, co-président du groupe des Verts au Parlement européen, dans l'attente de la présentation de Mme von der Leyen. La semaine passée, l'Allemagne avait surpris en annonçant, avec la France, un changement radical de doctrine: dans une proposition commune, Paris et Berlin soutenaient un plan de 500 milliards d'euros, via un mécanisme de mutualisation de la dette européenne, une option à laquelle Berlin était jusqu'à présent hostile. Mais obtenir l'unanimité des Etats membres, requise sur le budget, sera un exercice difficile. Déjà avant la pandémie, les 27 avaient échoué en février à se mettre d'accord sur un budget de l'ordre de 1.000 milliards d'euros pour la période 2021-2027. La tempête économique n'a pas resserré les rangs entre pays du Nord et pays du Sud, les plus éprouvés par la crise sanitaire. Les différents camps se sont regroupés autour d'une nouvelle ligne de fracture : ceux, plus rigoristes (Pays-Bas, Autriche, Danemark et Suède), qui veulent un soutien uniquement via des prêts, qui devront donc être remboursés, et ceux qui ne veulent que des subventions. Le projet d'Ursula von der Leyen sera un panachage entre les deux options, et en cela "ne sera pas un copier-coller" de la proposition franco-allemande avancée la semaine passée par Angela Merkel et Emmanuel Macron, a assuré une source européenne. La somme allouée au fonds de relance ainsi que les conditions pour en bénéficier restent à finaliser et dépend de la capacité d'emprunt de Bruxelles. Ursula von der Leyen veut l'accroître en relevant les recettes théoriquement disponibles dans le budget - des sommes que l'UE peut légalement exiger des Etats membres - à 2% du Revenu National Brut (RNB) de l'UE, contre 1,2% actuellement, selon une source à la Commission. - Un accord au sommet en juin ? - A la veille de la présentation, un des vice-présidents de la Commission Maros Sefcovic a appelé à un accord politique rapide, lors du prochain sommet européen prévu le 18 juin. Par ailleurs, le nouveau budget n'entrera en vigueur qu'en 2021, il faudra donc trouver une solution pour disposer de financements dès l'automne pour soutenir les économies menacées de récession. Le prochain budget de relance devra aussi répondre aux engagements politiques de la Commission qui a placé le numérique et la transition énergétique au coeur de la croissance du Vieux Continent. 8
Sans oublier de développer "l'autonomie stratégique" de l'UE, afin qu'elle soit plus résistante aux crises et moins dépendante de l'extérieur, notamment de la Chine. L'instrument de relance et le budget viendraient s'ajouter aux 240 milliards d'euros de prêts du Mécanisme européen de stabilité (MES, fonds de secours de la zone euro), aux 200 milliards du fonds de garantie pour les entreprises et aux 100 milliards de l'instrument SURE créé pour soutenir le chômage partiel. La Commission a par ailleurs validé 2.130 milliards d'aides d'Etat depuis le début de la crise, dont près de la moitié débloquée par le gouvernement allemand pour soutenir ses entreprises. Une initiative européenne de relance : une ambition commune pour l'Europe 27/05/2020, La Tribune Les milieux économiques des pays de l'Union européenne (UE) ont besoin d'un plan de relance coordonné pour éviter les réflexes protectionnistes et la tentation de renationaliser les politiques européennes. Par Pierre Goguet, Président de CCI France, et Eric Schweitzer, Président du DIHK (Deutscher Industrie und Handelskammertag). Pour surmonter la crise économique provoquée par le coronavirus, l'Europe a besoin d'un plan de relance solide qui corresponde aux besoins de tous les pays de l'UE - un compromis qui soit à la fois audacieux et financièrement responsable sur le long terme. La récente proposition franco-allemande d'un prêt européen de 500 milliards d'euros pour financer la relance européenne porte en soi une grande ambition et envoie ainsi un signal fort de solidarité dans ce contexte. A circonstances exceptionnelles, réponses exceptionnelles. Avec la relance, le plus difficile est encore devant nous. L'initiative de la France et de l'Allemagne de montrer l'exemple et de trouver de nouvelles solutions est l'attitude que nous devons voir de la part des dirigeants européens en ce moment. Une chose est sûre : notre économie souffre, et la crise actuelle réclame des réponses d'une ampleur inégalée, mais certainement à des niveaux qu'aucun Etat européen ne pourra assumer seul. Nos entreprises doivent trouver les moyens de répondre efficacement à la profonde récession qui touche tous les Etats membres. Le ralentissement économique est évalué à 7,7% dans la zone euro pour 2020. Il était « seulement » de 4% en 2009, au cœur de la crise financière... Les économies allemande et française dépendent fortement des exportations vers le marché unique, la reprise n'est donc possible que si tous les autres États membres se redressent également. Les entreprises allemandes réalisent 60 % de leurs activités dans l'UE, c'est globalement du même ordre pour les entreprises françaises. De plus en plus de chaînes d'approvisionnement sont transfrontalières dans toute l'Union et des milliers d'entreprises européennes sont en relation d'affaires dans d'autres Etats membres. La déclaration commune franco-allemande va dans le bon sens Dans ce contexte, en appelant à l'action, la déclaration commune franco-allemande va dans le bon sens. Nous devons travailler ensemble, trouver un nouveau compromis pour soutenir nos économies respectives. Nos milieux économiques ont besoin d'un plan de relance coordonné pour éviter les réflexes protectionnistes et la tentation de renationaliser les politiques européennes. Ceci se fera notamment en rétablissant le lien entre le potentiel de croissance de nos économies nationales et un projet européen commun. Certains de nos principaux défis ont été révélés pendant la crise, tandis que d'autres, comme le changement climatique, la politique industrielle, le numérique, le renforcement de la R&D, étaient déjà à l'ordre du jour auparavant et doivent rester des priorités absolues. L'Europe doit absolument voir émerger, à l'échelle de l'Union, des grands projets industriels créateurs d'emplois. Ceci ne pourra se faire qu'à travers des investissements massifs dans le développement de filières d'excellence dans des domaines clés, comme ceux de l'intelligence artificielle, des matières premières critiques, de l'hydrogène propre... La relance intègrera très probablement une réintégration de certaines de nos chaînes de valeur en Europe - et la santé en fera nécessairement partie. Une attention particulière devra être accordée à la situation des secteurs européens phares - tels que les industries aéronautique et spatiale ou l'industrie automobile - considérablement affaiblis et entraînant avec eux la R&D, la sous-traitance et des dizaines de milliers d'emplois en Europe. Un Green Deal qui soit un Good Deal pour nos entreprises 9
Un autre point d'attention est le lien qui devrait exister entre le Green Deal et le développement économique, en tant que pilier de la reprise. La transition énergétique et les politiques climatiques ambitieuses de l'UE doivent être traduites en une véritable stratégie de croissance pour l'économie européenne. Toutes les mesures et tous les objectifs devraient donc être mis en perspective avec l'amélioration de la compétitivité des entreprises pour l'après-crise et au-delà. Sans aucun doute, le Green Deal réussira si c'est un Good Deal pour nos entreprises. Nos PME, en première ligne ou sous-traitantes, devront être sensibilisées et accompagnées pour affronter tous ces changements à la fois : relance, transformation industrielle, mutations sociales et d'approche des marchés. Le commerce international reste vital pour les entreprises de l'UE, mais il doit être davantage encadré par des règles du jeu équitables à l'échelle mondiale. Il est indispensable que l'UE parle d'une seule voix - et plus fort qu'auparavant - sur les questions commerciales au niveau mondial, car le défi de la création de chaînes de valeur résilientes ne peut être relevé que par la coopération internationale et non par des approches de type "moi d'abord". Des efforts importants devront être entrepris sur la question du Marché unique, qui prend une résonance particulière avec le plan de relance. Les estimations de la Commission de 713 milliards d'euros d'avantages pour l'économie européenne d'une meilleure fluidité des échanges, montrent le potentiel important offert par une ouverture effective des frontières sur des bases communes. Ce potentiel doit absolument être libéré. L'Europe doit également avoir l'ambition de construire un avenir pour les jeunes arrivant sur un marché du travail fortement touché dans de nombreux secteurs (aéronautique, automobile, tourisme, etc.). L'Union européenne doit travailler d'urgence avec tous les acteurs concernés pour adapter les systèmes d'éducation et de formation aux nouvelles exigences en matière de compétences, principalement la formation professionnelle et l'apprentissage. L'amélioration des compétences managériales doit également être facilitée, en particulier pour les petites entreprises. Agir sans plus attendre La priorité est maintenant d'agir, sans plus attendre. L'Union européenne et les États membres doivent rapidement trouver un consensus pour mettre en place toutes les mesures récemment annoncées pour soutenir l'économie européenne. Ces mesures devront être rendues aussi effectives que possible pour nos entreprises sur le terrain, en bonne coordination avec les autorités nationales, locales et tous les acteurs concernés. Tel est le message principal. Nous avons besoin de solutions rapides, pragmatiques et à l'échelle de l'UE. Travaillons ensemble pour trouver la voie d'une croissance durable. Royaume-Uni : Pandémie ; le pays le plus touché en termes de surmortalité, selon la presse AFP jeudi 28 mai 2020 Le Royaume-Uni détient le triste record du plus grand nombre de décès supplémentaires par rapport à la moyenne des années précédentes enregistrés depuis le début de la pandémie de nouveau coronavirus, rapporté à sa population, indique une analyse du Financial Times publiée jeudi. Le nombre de décès supplémentaires par rapport à la moyenne des cinq années précédentes au Royaume-Uni atteint près de 60.000 mi-mai, a indiqué mardi le Bureau national des statistiques (ONS). Selon le quotidien économique, qui a examiné les données de 19 pays, ces chiffres rapportés à la population montrent une surmortalité de 891 décès par million d'habitants, soit la plus élevée parmi les pays produisant des données comparables. Le Royaume-Uni dépasse ainsi les Etats-Unis, l'Italie, l'Espagne ou la Belgique. En termes des bilans officiels de la maladie rapportés à la population recueillis par l'AFP, le pays est actuellement moins touché, que l'Espagne et la Belgique. Si elle comprend des décès pas directement causés par la maladie Covid-19, la surmortalité est considérée par certains experts comme le meilleur moyen de comparaison internationale vu les différences dans la manière d'établir les bilans officiels. Elle représente par ailleurs une mesure plus large des effets de la pandémie avec des morts indirectes causées par exemple par des maladies non traitées en raison du confinement. 10
Selon le bilan officiel du gouvernement, le Royaume-Uni est le deuxième pays au monde le plus endeuillé après les Etats-Unis avec 37.460 morts (+412 en 24 heures) testés positifs. Ce compte s'élève à plus de 46.000 à la mi-mai selon l'ONS, qui recense les morts dont le Covid-19 est la cause suspectée ou avérée. Régulièrement interrogé par la presse, le gouvernement britannique juge les comparaisons internationales prématurées à ce stade mais fin avril, le Premier ministre Boris Johnson avait déclaré que "La seule vraie comparaison sera possible à la fin de l'épidémie quand on regardera le nombre total de décès en excès." Chine : l’emploi au cœur des priorités du gouvernement Planet Labor, 29 mai 2020, A l’occasion de la clôture de la double session parlementaire, le 28 mai, et après que les délégués à l’Assemblée nationale populaire, le Parlement chinois, ont approuvé à la quasi-unanimité le rapport d’activité du gouvernement, le Premier ministre Li Keqiang a indiqué que les mesures destinées à sauvegarder l’emploi, assurer des conditions de vie décentes et le redémarrage des entreprises devraient permettre de renouer avec la croissance et stabiliser les fondamentaux en 2020-21. Il a martelé que « l’emploi [était] ce qui [comptait] le plus dans la vie des gens » et que 70% des subventions d’État seraient ainsi destinées à préserver les revenus des ménages de façon à doper la consommation, stimuler le marché et soutenir la reprise des PMEs — lesquelles fournissent 90% des emplois en Chine. Espagne : création d’un revenu minimum vital Planet Labor, 29 mai 2020, Le gouvernement a approuvé en urgence, aujourd’hui 29 mai, le décret créant un revenu minimum vital qui entrera en fonctionnement à partir du mois de juin. Il devrait soulager 850 000 foyers aux très bas revenus, en garantissant un plancher de ressources de 462 euros mensuels par personne et pourra aller jusqu’à 1 015 euros mensuels pour une famille avec deux enfants. Pays-Bas. Vue de ce pays : L’UE ne devrait pas donner “un sou de plus” aux pays du sud de l’Europe. ELSEVIER WEEKBLAD – AMSTERDAM 29 mai 21020 Merkel et Macron veulent donner 500 milliards d’euros aux pays de l’Union européenne, surtout ceux du Sud, les plus touchés par la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, écrit Elsevier Weekblad. Une décision “perverse”, estime l’hebdomadaire d’Amsterdam, qui n’a pas hésité à afficher en une ce qu’il pense des habitants du sud de l’Europe. “ Pas un sou de plus pour l’Europe du Sud”, titre Elsevier Weekblad, qui illustre sa une avec une image représentant, d’une part, une Europe du Nord blonde et travailleuse, d’autre part, une Europe du Sud qui serait brune et fainéante. Pour le journal conservateur, le plan européen de relance, proposé le 18 mai par les dirigeants allemand et français, est une aberration. Ce plan sonnerait en réalité le début d’un transfert d’argent depuis le nord de l’Europe vers le Sud. “C’est pervers”, juge l’hebdomadaire. Car les faits démontrent que les pays de l’Europe du Sud ne sont aucunement pauvres et qu’ils ont assez d’argent ou suffisamment accès à de l’argent. En outre, ils pourraient facilement améliorer la rentabilité de leurs économies, en menant des réformes comme celles qui ont été menées dans le Nord.” Selon Elsevier, il est grand temps de se débarrasser “d’un certain nombre de mythes”. 11
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