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Le Medef veut attribuer des « éco-chèques » aux ménages modestes. 28 mai 2020 à
18h29 Les échos
« On s'est inspiré d'une mesure belge. Les éco-chèques, c'est transverse… ça concerne à la fois la
nourriture bio mais aussi les équipements ménagers moins consommateurs (en énergie) », ainsi que
« des éléments d'isolation thermique des bâtiments », a expliqué lors d'une conférence de presse en
ligne Geoffroy Roux de Bézieux. Il a précisé qu'en Belgique, où le système existe depuis plusieurs
années, les entreprises distribuaient ces chèques. Mais qu'en France, elles n'en auront pas les
moyens dans la situation actuelle.
Le dirigeant a aussi rejeté le modèle américain de « monnaie hélicoptère » mis en oeuvre par
l'administration Trump. En effet « distribuer 500 ou 1.000 euros à chaque foyer sous condition de
ressources » comporte le risque « de simplement abonder l'épargne très élevée des ménages', et
aussi 'que cela se transforme en accélérateur d'importations, pour le faire simple acheter un iPhone
sur Amazon ».

Le Medef fait son plan pour relancer l’économie. 28 mai 2020 Le Monde
Geoffroy Roux de Bézieux : « La souveraineté économique n’est plus un gros mot au Medef »
Le président du Medef estime, dans un entretien au « Monde », que la baisse de l’activité économique
durera « de nombreux mois ».
L’organisation patronale propose notamment d’instaurer des « éco-chèques » à destination
des ménages modestes, et d’exonérer de cotisations sociales les emplois de jeunes dans les
mois à venir.
Une série de mesures à court, moyen et long terme pour relancer l’économie française après la crise
sanitaire qui a frappé le pays : c’est ce qu’a présenté, jeudi 28 mai, Geoffroy Roux de Bézieux,
président du Medef, lors d’une conférence de presse. Partant du constat que si l’activité a repris
depuis le début du déconfinement, elle reste encore « partielle » et « inégale selon les secteurs » et
que les « perspectives sont très sombres », son organisation appelle à « une prise de confiance ».
Selon le Medef, il y a urgence car « la situation macroéconomique est plus dégradée en France que
dans la moyenne de l’UE ».
Pour relancer la consommation et « mieux faire circuler l’argent », la première organisation patronale
propose, entre autres, des « éco-chèques » à destination des ménages modestes. « C’est transverse,
ça concerne à la fois la nourriture bio mais aussi les équipements ménagers qui sont moins
consommateurs » en énergie ainsi que « des éléments d’isolation thermique des bâtiments », a

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expliqué M. Roux de Bézieux. L’idée est de les attribuer sous condition de ressources « avec une
partie fournie par l’Etat mais sous réserve d’une dépense des ménages ».
Autre proposition du Medef : « défiscaliser le déblocage anticipé de la participation et de
l’intéressement » ou encore « exonérer les dons d’argent familiaux (avec plafond) effectués dans les
douze mois ». Pour soutenir la trésorerie des entreprises, le mouvement dirigé par M. Roux de
Bézieux suggère également un remboursement anticipé de crédits d’impôts antérieurs comme le
crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), un report des échéances fiscales et sociales du
mois de juin et un étalement du remboursement des cotisations déjà reportées. Dans un second
temps, afin de « renforcer les fonds propres des entreprises mises en difficulté » par la crise et
d’« améliorer leur compétitivité », le Medef aimerait que ces « charges fiscales et sociales
reportées » soient annulées pour tout ou partie et qu’une « baisse rapide » des impôts de production
intervienne.
« Adapter l’activité »

L’organisation patronale recommande également qu’un « dispositif complémentaire » au chômage
partiel soit mis en œuvre avec pour but d’éviter les licenciements et de conserver les
compétences. « L’alternative, c’est de garder l’ensemble des effectifs mais d’adapter l’activité, donc de
faire un temps partiel obligatoire en compensant financièrement les salariés en question avec une
discussion à ouvrir » pour savoir quelle part prennent l’entreprise, l’Unédic, la formation
et « éventuellement le salarié », a expliqué M. Roux de Bézieux. Ce dernier a cependant reconnu que
ce système, imaginé avec l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), est « très
bien adapté à l’emploi industriel » mais « pas forcément à d’autres secteurs » comme le commerce ou
le bâtiment.

Déconfinement : le Medef Paris regrette que la capitale soit classée orange. 28
mai les échos.
Le Medef Paris a regretté que le gouvernement ait classé la capitale de la France en orange pour la
prochaine phase de déconfinement, maintenant jusqu'au 22 juin certaines restrictions levées ailleurs
dès le 2 juin. « Je trouve dommage qu'on ne fasse pas plus confiance aux entreprises parisiennes et à
leurs collaborateurs », a déclaré le président du Medef Paris Charles Znaty, tout en disant comprendre
« les mesures, l'intérêt sanitaire ».

Le "Ségur de la santé" L’exécutif lance son grand chantier de l'hôpital.                       AFP, mardi
26 mai 2020
Entre réunions et manifestations, le "Ségur de la santé" entre doucement dans le dur
Après des déclarations fortes en faveur du personnel soignant, Edouard Philippe et Olivier Véran
lancent les concertations sur le "Ségur de la santé". La question des salaires sera centrale dans ce
vaste débat, qui doit également traiter de nombreux autres sujets dont les conditions de travail la prise
en charge des malades. Sur le front du Covid-19, la pression s'est encore un peu relâchée dimanche,
avec dix personnes de moins de réanimation.
Au lendemain du grand raout de son lancement, le "Ségur de la santé" et ses participants sont
passés aux travaux pratiques mardi, avec des informations délivrées au compte-gouttes,
tandis que les syndicats tentaient de ranimer un mouvement social interrompu par le
coronavirus.
On prend les mêmes et on recommence : après la méga visio-conférence (300 participants) ouverte
lundi par Edouard Philippe, une soixantaine d'organisations se sont retrouvées mardi matin au
ministère de la Santé ou à distance pour la première réunion du "comité Ségur national".
Sous l'égide du ministre, Olivier Véran, et de l'ancienne dirigeante de la CFDT Nicole Notat, les
syndicats hospitaliers, fédérations de directeurs, associations d'élus, représentants des médecins et
des étudiants ont tenté d'exprimer leurs revendications.
Car entre les "problèmes de connexion" et les prises de parole interrompues, de manière à respecter
les délais, plusieurs responsables syndicaux ont fait part à l'AFP d'une mise en route laborieuse.

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Echaudés par le choix des premiers intervenants la veille - une quinzaine, dont la CFDT au titre des
organisations syndicales - ils s'inquiètent déjà d'un dialogue bancal. "Tout le monde n'a pas pu
s'exprimer, cette méthode va générer beaucoup de frustration", estime Didier Birig (FO).
D'autant que les discussions, censées aboutir d'ici mi-juillet, restent à ce stade superficiel. "M. Véran
nous a dit que rien n'était écrit", indique Mireille Stivala (CGT).
"Ces premières réunions ont surtout servi à faire un tour de piste", confirme Frédéric Valletoux,
président de la Fédération hospitalière de France (FHF), pour qui les échanges devraient rapidement
devenir "plus précis".
Principale information de la matinée : les travaux seront répartis entre quatre "groupes Ségur". Celui
sur les "carrières et rémunérations", annoncé lundi, sera piloté par Mme Notat, qui animait sa
première session mardi après-midi.
Un deuxième, consacré à l'investissement, sera confié à Arnaud Vanneste, directeur général adjoint
des Hôpitaux de Marseille (AP-HM), et un troisième traitera de "simplification" sous la conduite de
Bertrand Fenoll, inspecteur des affaires sociales (Igas) et ex-chef de service de chirurgie pédiatrique
du CHU de Brest. Le dernier groupe abordera l'organisation territoriale du système de santé.
"on veut du concret" -
Sur le terrain, les syndicats organisent déjà le rapport de force. Plusieurs rassemblements de
soignants ont ainsi eu lieu un peu partout en France, à l'appel de la CGT, FO ou SUD, pour
réclamer "autre chose que des discours et des promesses".
Ils étaient ainsi plusieurs dizaines à Paris, devant l'hôpital Saint-Antoine, dont l'urgentiste Christophe
Prudhomme, déçu d'avoir jusqu'à présent "vu un grand show, mais pas des négociations".
A Marseille, plusieurs centaines de soignants, soutenus par quelques militants "gilets jaunes", se sont
retrouvés devant les urgences de la Timone, sous des pancartes "Applaudis depuis un mois, en grève
depuis un an".
Pour le personnel hospitalier, le "plan massif" promis par Emmanuel Macron fin mars n'a pas effacé le
souvenir des mois de grève et de manifestations, ni celui des plans successifs du gouvernement,
jugés insuffisants.
A Bordeaux, où 300 personnes se sont massées devant l'hôpital Pellegrin, Gilbert Moudun, infirmier-
anesthésiste et élu SUD, a prévenu: "On ne va pas se contenter de médailles et de jours de congés.
On demande des réouvertures de lits et des revalorisations de salaires".
Les annonces de lundi "restent trop floues. Comme toujours, on a des promesses, de bien belles
paroles, des primes... Nous, c'est du concret qu'on veut", a insisté Pauline Pomarel, aide-soignante
venue manifester devant l'hôpital Purpan de Toulouse.
A Nantes, parmi la soixantaine de personnes présentes au pied du CHU, Arnaud, infirmier, est
convaincu que "le moment est opportun pour faire poids face au gouvernement" et que cette
manifestation est "la première d'une longue série".
Les manifestants prévoient d'ores et déjà de reproduire chaque semaine ces "mardis de la colère",
destinés à "maintenir la pression" sur le gouvernement. Avec en ligne de mire une journée
mobilisation nationale le 16 juin.

Le gouvernement travaille sur un « dispositif alternatif » au chômage partiel. 26
mai 2020 AFP
Un amendement a été déposé au Sénat. Le projet n’a pas été adopté mais il n’est pas
abandonné pour autant : le gouvernement devrait y revenir avec une version plus précise.
Comment soutenir les entreprises et protéger les emplois dans le même temps ? En pleine crise
économique consécutive au confinement du pays, le gouvernement se trouve face à un casse-tête de
grande ampleur qui le pousse à chercher des solutions inédites. Sa dernière idée : la création d'un «
dispositif alternatif » au chômage partiel conditionnant l'aide de l'Etat à un engagement en termes
d'emplois.
Le gouvernement, qui a annoncé lundi que l'Etat contribuerait moins au chômage partiel en juin, y
travaille et a d'ailleurs déposé un amendement en ce sens au Sénat. Selon ce texte, il s'agit «
d'accompagner les entreprises connaissant une baisse durable d'activité, en contrepartie
d'engagements notamment de maintien dans l'emploi ». Une formulation « trop vague » selon les

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sénateurs, qui n'ont pas adopté ce mardi cet amendement figurant dans le projet de loi relatif à
diverses dispositions liées à la crise sanitaire.
Selon son exposé des motifs, il vise à « autoriser le gouvernement à prévoir par ordonnance un
nouveau dispositif alternatif à l'activité partielle afin d'accompagner les entreprises subissant une
baisse durable d'activité, potentiellement au-delà de la fin de l'année 2020 ». « En effet, dans certains
secteurs d'activité, les entreprises seront durablement affectées par la crise et le dispositif d'activité
partielle, prévu pour répondre à une situation d'urgence, n'a pas été conçu pour un tel
accompagnement », explique le gouvernement.
Impossible d'en savoir plus, puisque le ministère du Travail n'a pas voulu donner davantage de
précisions, indiquant qu'elles seraient apportées la semaine prochaine. Dans l'hémicycle du Sénat, en
l'absence de Muriel Pénicaud, retenue à l'Assemblée nationale, c'est le ministre chargé des Relations
avec le Parlement Marc Fesneau qui a été passé au gril.
Une réponse aux partenaires sociaux
« Qu'avez-vous derrière la tête, Monsieur le ministre ? » a interrogé le rapporteur pour avis René-Paul
Savary (LR). Ce à quoi Marc Fesneau a répondu qu'il ne fallait pas y « voir de mauvaises intentions »,
et que le gouvernement avait « besoin de réfléchir à des dispositifs un peu plus lointains qui sont
plutôt sur un moyen terme ». « Puisque c'est à moyen terme vous n'êtes pas pressés », a rétorqué le
président de la commission des Lois Philippe Bas, invitant le gouvernement à revenir devant les
parlementaires avec un dispositif plus abouti.
Cet amendement semble répondre à une demande exprimée par les partenaires sociaux de la
métallurgie, qui ont réclamé « un nouveau dispositif de préservation de l'emploi industriel » pour
succéder à la fin de l'année au régime exceptionnel d'activité partielle.
Ce plan, signé par l'UIMM et les syndicats représentatifs de la branche (sauf la CGT), propose, « sans
que l'horaire contractuel ou conventionnel puisse être diminué de plus de 40 % […], que l'Etat et/ou
l'Unédic prenne(nt) en charge l'indemnisation versée aux salariés » pour les heures ou les jours non
travaillés « selon des modalités à définir ».
En contrepartie, les entreprises « garantiront à ces mêmes salariés le maintien dans l'emploi pendant,
au minimum, sa période de mobilisation et au-delà si la situation économique de l'entreprise le permet
», précise le texte.

Phase II du déconfinement : "la liberté va enfin redevenir la règle", annonce
Edouard Philippe. 28 mai 2020 A1FP/les Echos/le Monde
La deuxième phase du déconfinement rend presque toutes leurs libertés aux Français
Ouverture des parcs dans les zones dites orange, dont Paris, fin de la règle des 100 km, réouverture
des théâtres et salles de sport : à partir du 2 juin, les Français vont retrouver une vie presque normale.
Seules quelques règles restrictives, dont l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes
dans l'espace public, demeurent.
« La liberté va redevenir la règle, l'interdiction l'exception »… En annonçant ce jeudi le lancement de
la deuxième étape du déconfinement qui débutera le mardi 2 juin, Edouard Philippe a rendu aux
Français presque toutes leurs libertés, après 55 jours de confinement strict et trois semaines d'un
déconfinement très contraint. Celui-ci deviendra presque total dans les départements dits vert, c'est-à-
dire toute la France sauf l'Île-de-France, la Guyane et Mayotte. Dans ces dernières zones, il faudra
attendre le 22 juin si tout se passe bien. Le Premier ministre a demandé aux Français d'avoir « le bon
sens de comprendre ces règles, de les appliquer et de les respecter ».
Déplacements
La première des libertés rendues sera celle de circuler dans un périmètre au-delà de 100 kilomètres
de son domicile. « La fin de cette interdiction ne doit pas signifier un relâchement de l'attention », a
insisté Edouard Philippe, qui en a appelé à la responsabilité des Français. Ainsi, il conseille de différer
les déplacements lointains si possible.
D'ici au 15 juin, la réouverture des frontières extérieures de l'Europe sera évaluée et une décision
prise collectivement par les pays européens. Au sein de l'Union, la France est favorable à une
réouverture des frontières à partir du 15 juin. Des mesures de réciprocité seront prises avec les pays
qui mettent en place des quatorzaines pour les personnes venant de France.
Rassemblements et parcs

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Les rassemblements de plus de 10 personnes vont rester interdits dans l'espace public. C'est une
demande insistante de la maire de Paris, Anne Hidalgo : les parcs vont pouvoir rouvrir dans les zones
dites orange, à commencer par Paris. A la demande des maires, les préfets pourront exiger le port du
masque dans les espaces publics.
Pour ce qui est des rassemblements en plein air sous la responsabilité d'un organisateur, ils ne
pourront accueillir plus de 5.000 personnes. En milieu fermé, les exploitants devront déterminer les
conditions d'organisation de leurs salles. Si ce n'est pas le cas, ils ne pourront rouvrir. Discothèques,
salles de jeux et stades resteront prohibés jusqu'au 21 juin, tout comme la pratique des sports de
contact.
Cafés, bars et restaurants
Les cafés, bars et restaurants vont enfin pouvoir recevoir leurs clients à partir du 2 juin dans les zones
vertes. « Cette ouverture restera conditionnée au respect des règles sanitaires », a précisé Edouard
Philippe. C'est-à-dire 10 personnes au maximum par table, un mètre entre chaque table, port du
masque obligatoire pour le personnel… Dans les bars, la consommation sera interdite debout. Dans
les départements orange, seules les terrasses des cafés et restaurants seront autorisées. Cette
situation perdurera jusqu'au 22 juin, date fixée par le gouvernement pour lancer une nouvelle étape du
déconfinement.
Vacances
Les hébergements touristiques vont pouvoir rouvrir dans tous les départements, sauf les campings qui
devront encore attendre le 22 juin dans les zones orange. Les colonies de vacances pourront avoir
lieu cet été. Les plages et plan d'eaux vont rouvrir à partir du 2 juin. Edouard Philippe a annoncé une
offre aérienne plus large vers l'outre-mer.
Vie culturelle
La vie culturelle va reprendre. Théâtre et salles de spectacle vont pouvoir rouvrir dans les zones
vertes à partir du 2 juin, avec respect des règles de distanciation physique et port du masque. Dans
les zones orange, il faudra attendre le 22 juin. A leur demande, les cinémas bénéficieront d'une
ouverture nationale à partir du 22 juin.
Sport
Les gymnases, piscines, parcs de loisirs ou encore salles de sport vont ouvrir dans les zones vertes,
comme les parcs de loisirs. Dans les zones orange, il faudra attendre le 22 juin pour les voir reprendre
leurs activités.

 Emmanuel Macron installe une commission d'experts pour repenser
l'économie mondiale post-épidémie 28 mai /AFP/La Croix
Après le conseil scientifique présidé par Jean-François Delfraissy pour éclairer le gouvernement sur
l’épidémie de Covid-19, c’est au tour des économistes d’être sollicités par le président de la
République. Mais cette fois-ci, il s’agit de sortir de l’urgence et de réfléchir au monde d’après.
Le chef de l'Etat va inaugurer vendredi une commission de 26 économistes français et internationaux
qui devra plancher sur trois « grands défis » économiques mondiaux dans le contexte post-
coronavirus : le climat, les inégalités et la démographie, a annoncé l'Elysée.
La commission est chargée de « présenter des recommandations pour rendre les politiques
économiques plus efficaces » pour répondre à ces trois défis. Elle devra rendre un rapport final en
décembre 2020. Cette nouvelle instance, avec pour rapporteurs Olivier Blanchard, ancien chef
économiste du FMI et le prix Nobel Jean Tirole, doit être installée lors d'une visioconférence vendredi.
Accompagnés de nombreux experts, ils devront apporter leurs contributions à l’un des objectifs fixés
par Emmanuel Macron dans son discours du 13 avril : « sortir des idéologies, des sentiers battus,
nous réinventer – moi le premier ».
Des profils internationaux
Vingt-six économistes ont été choisis par Jean Tirole et Olivier Blanchard, qui ont indiqué
au Monde avoir « tenté de constituer une équipe équilibrée, cumulant expertise scientifique et
capacité à définir des réponses concrètes ». La diversité géographique a également été retenue
puisque la commission sera composée de huit Français, huit Européens, huit Américains.
Parmi les Français figurent Philippe Aghion, membre du Collège de France et Jean Pisani-Ferry
(European University Institute), ainsi que Laurence Boone, cheffe économiste à l’OCDE, ou

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encore Daniel Cohen (École Normale Supérieure). Des profils neufs de l’économie sont
également retenus, dont Stefanie Stantcheva, lauréate du prix du meilleur jeune économiste de
France 2019.
Les États-Unis seront notamment représentés par Paul Krugman, néokeynésien et Prix Nobel
d’économie en 2008, ainsi que par Peter Diamond, professeur au Massachusetts Institute of
Technology. Ce dernier avait d’ailleurs été signataire, aux côtés de Jean Tirole, d’une tribune
dénonçant le programme économique de Marine Le Pen en 2017. Larry Summers, ancien conseiller
de Barack Obama et Bill Clinton, rejoint aussi la commission.
On note également la présence du Britannique Nicholas Stern, spécialiste de l’économie du
changement climatique en 2006. L’Italienne Valentina Bosetti, spécialisée dans le même domaine,
apportera sa pierre à l’édifice.
Certaines absences ont été remarquées, dont celle de Thomas Piketty et d’Esther Duflo, pourtant prix
Nobel d’économie 2019. Tous deux militent pour un rétablissement de l’impôt sur la fortune, piste qui
a été écartée par plusieurs membres du gouvernement, dont Bruno le Maire et Gérald Darmanin.
L’Élysée n’a pas commenté les choix effectués par Jean Tirole et Olivier Blanchard et a souligné que
la commission travaillera en « toute indépendance ».
Étudier les impacts du vieillissement
En termes d’organisation, une petite équipe pilotera les travaux sur chacun des trois défis : pour le
climat, ce sera un duo avec Mar Reguant (université de Northwestern, États-Unis) et Christian Gollier
(l’École d'Économie de Toulouse) ; sur les inégalités, c’est le tandem Stefanie Stantcheva et Dani
Rodrik (Harvard) qui est retenu.
Pour la démographie, Axel Börsch-Supan, directeur du centre de Munich sur l’économie du
vieillissement, Claudia Diehl (Allemagne) et Carol Propper (Grande-Bretagne) seront à la manœuvre.
Sur ce thème, l’Élysée indique qu’il s’agira d’étudier « les impacts du vieillissement de la population
sur la structure macro-économique », sans plus de précisions pour l’instant.
La commission, une « boîte à idées » selon Jean Tirole, rendra son rapport en décembre 2020. Le
président de la République sera libre d’y puiser des solutions.

Chômage partiel : le dispositif évoluera de façon "raisonnable", assure Le
Maire AFP, le lundi 25 mai 2020 à 11h03
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué lundi que le dispositif de soutien au chômage
partiel évoluerait de façon "raisonnable" le 1er juin.
"Il y aura une évolution des règles" de la prise en charge du chômage partiel par l'Etat, a déclaré M.
Le Maire sur BFM TV-RMC.
"On sera à moins de 100% mais, ne vous inquiétez pas, on ne va pas passer à 50 ou 70%", a détaillé
le ministre de l'Economie, qui fera des "propositions chiffrées" dans "les prochains jours" avec la
ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
"Ce sera raisonnable, ce sera progressif, ce sera annoncé le 1er juin", a souligné M. Le Maire.
"Les salariés eux ne perdront rien, c'est les employeurs qui vont devoir payer un peu plus", a-t-il
précisé.
En revanche, pour les secteurs qui ne reprendront pas leur activité au 1er juin, "l'intégralité du
chômage partiel sera maintenu", a également indiqué le ministre.
Le cumul des demandes d'autorisation de chômage partiel depuis le 1er mars a atteint 12,7 millions,
tandis que 8,6 millions de salariés auraient effectivement bénéficié en avril du dispositif selon une
estimation du ministère du Travail.
Le Medef s'oppose à la décision du gouvernement de réduire progressivement à partir de juin ce
dispositif de soutien au chômage partiel qui a permis d'éviter une explosion du chômage en France,
dont l'économie a été frappée de plein fouet par le coronavirus.

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De son côté, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) demande d'attendre
septembre avant une réduction "sensible" de la prise en charge. Elle s'attend à ce qu'une telle mesure
se traduise par des licenciements.
Activité partielle : FO craint des suppressions d’emplois
 La confédération FO constate que le gouvernement a décidé de mettre en œuvre ce qu’il avait
annoncé concernant la diminution progressive de la prise en charge de l’indemnisation des
entreprises en situation d’activité partielle (chômage partiel). FO constate une fois de plus que cette
annonce et son périmètre n’ont pas fait l’objet d’une information consultation détaillée des
interlocuteurs sociaux. Or, FO craint que cette annonce puisse conduire craintes entreprises à
transformer le chômage partiel de salariés en rupture pure et simple de contrat de travail. FO estime
qu’une telle annonce doit être accompagnée d’un contrôle strict de toute procédure de suppression
d’emploi (licenciement, rupture conventionnelle, …) dans la mesure où les entreprises concernées ont
bénéficié jusqu’alors d’une prise en charge à 100% pour partie financée par l’UNEDIC, quand les
salariés dans la grande majorité n’ont été indemnisés qu’à hauteur de 70% du salaire brut (ce qui
représente sur les périodes de chômage partiel, souvent de 16 à 20% de perte de salaire net. Par
ailleurs, le gouvernement a d’ores et déjà été saisi par les syndicats et fédérations FO de secteurs
d’activité, au-delà, du tourisme, dont à l’évidence la reprise ne sera pas possible dans l’immédiat et
où les craintes de suppressions d’emplois sont d’autant plus vives (transport aérien notamment).

Des salariés dénoncent les fraudes au chômage partiel. mardi 26 mai 2020 Le Monde
Alors que plus de huit millions de salariés étaient en activité partielle au mois d'avril, une
partie aurait continué à travailler dans les limites de la légalité,
Certaines entreprises ont-elles essayé de profiter de la situation du chômage partiel pendant le
confinement ? Il semblerait que oui à en croire un article du Monde. Le quotidien relate les
témoignages de certains salariés qui se sont sentis pris au piège par leur entreprise alors qu'elles
avaient recours au dispositif de chômage partiel.
Un homme décrit sa situation en région toulousaine où après avoir travaillé sans compter ses heures,
son "N+2" lui apprend qu'il est placé en activité partielle. On lui indique même que la mesure est
rétroactive au 1er avril. Un coup de massue pour le salarié qui se sent floué. "Tout le travail que j'ai
fait pour le groupe, c'est l'Etat et le contribuable qui l'ont payé [...] Ils sont allés dire à mon futur client
que j'avais demandé à être mis au chômage partiel pour garder mes enfants, et que donc je ne
pourrai pas travailler. Ce qui est faux". Mais quand il veut protester, on lui fait comprendre que la porte
est ouverte s'il préfère partir.
Même constat pour une femme qui travaille dans une agence de communication en région parisienne,
que décrit Le Monde. Rapidement placée en activité partielle à 50 %, elle ne doit travailler que les
après-midis comme ses collègues. Mais rapidement, ses horaires débordent et les demandes de son
entreprise se font plus pressantes. A tel point qu'elle dénonce aujourd'hui du "chantage" de la part de
sa société qui a fait la sourde oreille et alors même que son salaire a baissé malgré ses horaires
étendus.

Des contrôles renforcés
Pourtant, comme le rappelle le quotidien, le chômage partiel avait été à l'origine assoupli par le
gouvernement afin d'éviter une vague de licenciements. Les employés doivent percevoir une
indemnité, correspondant en moyenne, à 84 % de leur salaire net, financée par l'Etat et l'Unédic.
L'employeur peut, s’il le veut compenser à son niveau. Et à la base, le ministère du Travail avait
décidé de faire confiance aux entreprises en décidant de contrôler a posteriori. Mais selon certaines
études, près qu'un quart des salariés au chômage partiel auraient été obligés de travailler plus. Dès
lors, Muriel Pénicaud a annoncé un renforcement des contrôles dans les jours à venir pour "détecter
les fraudes".

Seulement, difficile pour les salariés de dénoncer de tels agissements, craignant pour leur emploi.
Beaucoup ont gardé des preuves et s'estiment aujourd'hui lésés ; ils pourraient s'en servir si on
décidait de se séparer d'eux dans les mois à venir. Ils dénoncent aujourd'hui une certaine "cassure" et
un "manque de confiance" avec leur direction et ont décidé de postuler ailleurs.

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UE : 750 milliards d'euros pour relancer une économie exsangue AFP, le mercredi 27 mai 2020
Avec un fonds de relance de 750 milliards d'euros pour soutenir l'économie européenne mise à
mal par le coronavirus, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen
dévoile mercredi un plan d'aide exceptionnelle, très attendu par les Etats éprouvés par la crise.
L'Italie et l'Espagne, particulièrement touchés par la pandémie, sont les principaux bénéficiaires de ce
plan de relance, ont indiqué des sources européennes à l'AFP.
Sur un total de près de 750 milliards d'euros de subventions et prêts combinés, l'Italie devrait
récupérer 172,754 milliards d'euros, l'Espagne 140,446 milliards d'euros. La France ne toucherait que
38,772 milliards d'euros.
Le plan de relance repose sur un projet révisé du budget à long terme de l'UE, auquel est adossé un
nouveau fonds de relance qui serait alimenté par des emprunts à grande échelle de la Commission au
nom de l'UE, d'une ampleur sans précédent.
La Commission a proposé un fonds d'un montant de 750 milliards d'euros, selon le commissaire
européen à l'Economie, l'Italien Paolo Gentiloni.
Sur cette somme, 500 milliards seraient redistribués sous forme de subventions -- un montant
préconisé dans le projet franco-allemand présenté la semaine passée -- et le reste en prêts aux Etats
membres, selon des sources européennes concordantes.
Si elle est acceptée, cette proposition serait le plus gros plan de relance jamais lancé par l'UE.
"Nous voyons potentiellement un changement radical dans la politique macroéconomique européenne
(...) Cela crée un précédent important", a commenté mercredi Philippe Lambers, co-président du
groupe des Verts au Parlement européen, dans l'attente de la présentation de Mme von der Leyen.
La semaine passée, l'Allemagne avait surpris en annonçant, avec la France, un changement radical
de doctrine: dans une proposition commune, Paris et Berlin soutenaient un plan de 500 milliards
d'euros, via un mécanisme de mutualisation de la dette européenne, une option à laquelle Berlin était
jusqu'à présent hostile.
Mais obtenir l'unanimité des Etats membres, requise sur le budget, sera un exercice difficile.
Déjà avant la pandémie, les 27 avaient échoué en février à se mettre d'accord sur un budget de l'ordre
de 1.000 milliards d'euros pour la période 2021-2027.
La tempête économique n'a pas resserré les rangs entre pays du Nord et pays du Sud, les plus
éprouvés par la crise sanitaire.
Les différents camps se sont regroupés autour d'une nouvelle ligne de fracture : ceux, plus rigoristes
(Pays-Bas, Autriche, Danemark et Suède), qui veulent un soutien uniquement via des prêts, qui
devront donc être remboursés, et ceux qui ne veulent que des subventions.
Le projet d'Ursula von der Leyen sera un panachage entre les deux options, et en cela "ne sera pas
un copier-coller" de la proposition franco-allemande avancée la semaine passée par Angela Merkel et
Emmanuel Macron, a assuré une source européenne.
La somme allouée au fonds de relance ainsi que les conditions pour en bénéficier restent à finaliser et
dépend de la capacité d'emprunt de Bruxelles.
Ursula von der Leyen veut l'accroître en relevant les recettes théoriquement disponibles dans le
budget - des sommes que l'UE peut légalement exiger des Etats membres - à 2% du Revenu National
Brut (RNB) de l'UE, contre 1,2% actuellement, selon une source à la Commission.
- Un accord au sommet en juin ? -
A la veille de la présentation, un des vice-présidents de la Commission Maros Sefcovic a appelé à un
accord politique rapide, lors du prochain sommet européen prévu le 18 juin.
Par ailleurs, le nouveau budget n'entrera en vigueur qu'en 2021, il faudra donc trouver une solution
pour disposer de financements dès l'automne pour soutenir les économies menacées de récession.
Le prochain budget de relance devra aussi répondre aux engagements politiques de la Commission
qui a placé le numérique et la transition énergétique au coeur de la croissance du Vieux Continent.

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Sans oublier de développer "l'autonomie stratégique" de l'UE, afin qu'elle soit plus résistante aux
crises et moins dépendante de l'extérieur, notamment de la Chine.
L'instrument de relance et le budget viendraient s'ajouter aux 240 milliards d'euros de prêts du
Mécanisme européen de stabilité (MES, fonds de secours de la zone euro), aux 200 milliards du fonds
de garantie pour les entreprises et aux 100 milliards de l'instrument SURE créé pour soutenir le
chômage partiel.
La Commission a par ailleurs validé 2.130 milliards d'aides d'Etat depuis le début de la crise, dont près
de la moitié débloquée par le gouvernement allemand pour soutenir ses entreprises.

Une initiative européenne de relance : une ambition commune pour l'Europe
27/05/2020, La Tribune
Les milieux économiques des pays de l'Union européenne (UE) ont besoin d'un plan de relance
coordonné pour éviter les réflexes protectionnistes et la tentation de renationaliser les
politiques européennes. Par Pierre Goguet, Président de CCI France, et Eric Schweitzer,
Président du DIHK (Deutscher Industrie und Handelskammertag).
Pour surmonter la crise économique provoquée par le coronavirus, l'Europe a besoin d'un plan de
relance solide qui corresponde aux besoins de tous les pays de l'UE - un compromis qui soit à la fois
audacieux et financièrement responsable sur le long terme. La récente proposition franco-allemande
d'un prêt européen de 500 milliards d'euros pour financer la relance européenne porte en soi une
grande ambition et envoie ainsi un signal fort de solidarité dans ce contexte. A circonstances
exceptionnelles, réponses exceptionnelles. Avec la relance, le plus difficile est encore devant nous.
L'initiative de la France et de l'Allemagne de montrer l'exemple et de trouver de nouvelles solutions est
l'attitude que nous devons voir de la part des dirigeants européens en ce moment. Une chose est
sûre : notre économie souffre, et la crise actuelle réclame des réponses d'une ampleur inégalée, mais
certainement à des niveaux qu'aucun Etat européen ne pourra assumer seul.
Nos entreprises doivent trouver les moyens de répondre efficacement à la profonde récession qui
touche tous les Etats membres. Le ralentissement économique est évalué à 7,7% dans la zone euro
pour 2020. Il était « seulement » de 4% en 2009, au cœur de la crise financière...
Les économies allemande et française dépendent fortement des exportations vers le marché unique,
la reprise n'est donc possible que si tous les autres États membres se redressent également. Les
entreprises allemandes réalisent 60 % de leurs activités dans l'UE, c'est globalement du même ordre
pour les entreprises françaises. De plus en plus de chaînes d'approvisionnement sont transfrontalières
dans toute l'Union et des milliers d'entreprises européennes sont en relation d'affaires dans d'autres
Etats membres.
La déclaration commune franco-allemande va dans le bon sens
Dans ce contexte, en appelant à l'action, la déclaration commune franco-allemande va dans le bon
sens. Nous devons travailler ensemble, trouver un nouveau compromis pour soutenir nos économies
respectives.
Nos milieux économiques ont besoin d'un plan de relance coordonné pour éviter les réflexes
protectionnistes et la tentation de renationaliser les politiques européennes. Ceci se fera notamment
en rétablissant le lien entre le potentiel de croissance de nos économies nationales et un projet
européen commun.
Certains de nos principaux défis ont été révélés pendant la crise, tandis que d'autres, comme le
changement climatique, la politique industrielle, le numérique, le renforcement de la R&D, étaient déjà
à l'ordre du jour auparavant et doivent rester des priorités absolues.
L'Europe doit absolument voir émerger, à l'échelle de l'Union, des grands projets industriels créateurs
d'emplois. Ceci ne pourra se faire qu'à travers des investissements massifs dans le développement de
filières d'excellence dans des domaines clés, comme ceux de l'intelligence artificielle, des matières
premières critiques, de l'hydrogène propre... La relance intègrera très probablement une réintégration
de certaines de nos chaînes de valeur en Europe - et la santé en fera nécessairement partie. Une
attention particulière devra être accordée à la situation des secteurs européens phares - tels que les
industries aéronautique et spatiale ou l'industrie automobile - considérablement affaiblis et entraînant
avec eux la R&D, la sous-traitance et des dizaines de milliers d'emplois en Europe.
Un Green Deal qui soit un Good Deal pour nos entreprises

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Un autre point d'attention est le lien qui devrait exister entre le Green Deal et le développement
économique, en tant que pilier de la reprise. La transition énergétique et les politiques climatiques
ambitieuses de l'UE doivent être traduites en une véritable stratégie de croissance pour l'économie
européenne. Toutes les mesures et tous les objectifs devraient donc être mis en perspective avec
l'amélioration de la compétitivité des entreprises pour l'après-crise et au-delà. Sans aucun doute, le
Green Deal réussira si c'est un Good Deal pour nos entreprises.
Nos PME, en première ligne ou sous-traitantes, devront être sensibilisées et accompagnées pour
affronter tous ces changements à la fois : relance, transformation industrielle, mutations sociales et
d'approche des marchés. Le commerce international reste vital pour les entreprises de l'UE, mais il
doit être davantage encadré par des règles du jeu équitables à l'échelle mondiale. Il est indispensable
que l'UE parle d'une seule voix - et plus fort qu'auparavant - sur les questions commerciales au niveau
mondial, car le défi de la création de chaînes de valeur résilientes ne peut être relevé que par la
coopération internationale et non par des approches de type "moi d'abord".
Des efforts importants devront être entrepris sur la question du Marché unique, qui prend une
résonance particulière avec le plan de relance. Les estimations de la Commission de 713 milliards
d'euros d'avantages pour l'économie européenne d'une meilleure fluidité des échanges, montrent le
potentiel important offert par une ouverture effective des frontières sur des bases communes. Ce
potentiel doit absolument être libéré.
L'Europe doit également avoir l'ambition de construire un avenir pour les jeunes arrivant sur un
marché du travail fortement touché dans de nombreux secteurs (aéronautique, automobile, tourisme,
etc.). L'Union européenne doit travailler d'urgence avec tous les acteurs concernés pour adapter les
systèmes d'éducation et de formation aux nouvelles exigences en matière de compétences,
principalement la formation professionnelle et l'apprentissage. L'amélioration des compétences
managériales doit également être facilitée, en particulier pour les petites entreprises.
Agir sans plus attendre
La priorité est maintenant d'agir, sans plus attendre. L'Union européenne et les États membres
doivent rapidement trouver un consensus pour mettre en place toutes les mesures récemment
annoncées pour soutenir l'économie européenne. Ces mesures devront être rendues aussi effectives
que possible pour nos entreprises sur le terrain, en bonne coordination avec les autorités nationales,
locales et tous les acteurs concernés.
Tel est le message principal. Nous avons besoin de solutions rapides, pragmatiques et à l'échelle de
l'UE.
Travaillons ensemble pour trouver la voie d'une croissance durable.

Royaume-Uni : Pandémie ; le pays le plus touché en termes de surmortalité, selon la
presse AFP jeudi 28 mai 2020
Le Royaume-Uni détient le triste record du plus grand nombre de décès supplémentaires par
rapport à la moyenne des années précédentes enregistrés depuis le début de la pandémie de
nouveau coronavirus, rapporté à sa population, indique une analyse du Financial Times
publiée jeudi.
Le nombre de décès supplémentaires par rapport à la moyenne des cinq années précédentes au
Royaume-Uni atteint près de 60.000 mi-mai, a indiqué mardi le Bureau national des statistiques
(ONS).
Selon le quotidien économique, qui a examiné les données de 19 pays, ces chiffres rapportés à la
population montrent une surmortalité de 891 décès par million d'habitants, soit la plus élevée parmi les
pays produisant des données comparables.
Le Royaume-Uni dépasse ainsi les Etats-Unis, l'Italie, l'Espagne ou la Belgique.
En termes des bilans officiels de la maladie rapportés à la population recueillis par l'AFP, le pays est
actuellement moins touché, que l'Espagne et la Belgique.
Si elle comprend des décès pas directement causés par la maladie Covid-19, la surmortalité est
considérée par certains experts comme le meilleur moyen de comparaison internationale vu les
différences dans la manière d'établir les bilans officiels. Elle représente par ailleurs une mesure plus
large des effets de la pandémie avec des morts indirectes causées par exemple par des maladies non
traitées en raison du confinement.

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Selon le bilan officiel du gouvernement, le Royaume-Uni est le deuxième pays au monde le plus
endeuillé après les Etats-Unis avec 37.460 morts (+412 en 24 heures) testés positifs. Ce compte
s'élève à plus de 46.000 à la mi-mai selon l'ONS, qui recense les morts dont le Covid-19 est la cause
suspectée ou avérée.
Régulièrement interrogé par la presse, le gouvernement britannique juge les comparaisons
internationales prématurées à ce stade mais fin avril, le Premier ministre Boris Johnson avait déclaré
que "La seule vraie comparaison sera possible à la fin de l'épidémie quand on regardera le nombre
total de décès en excès."

Chine : l’emploi au cœur des priorités du gouvernement Planet Labor, 29 mai 2020,
A l’occasion de la clôture de la double session parlementaire, le 28 mai, et après que les délégués à
l’Assemblée nationale populaire, le Parlement chinois, ont approuvé à la quasi-unanimité le rapport
d’activité du gouvernement, le Premier ministre Li Keqiang a indiqué que les mesures destinées à
sauvegarder l’emploi, assurer des conditions de vie décentes et le redémarrage des entreprises
devraient permettre de renouer avec la croissance et stabiliser les fondamentaux en 2020-21. Il a
martelé que « l’emploi [était] ce qui [comptait] le plus dans la vie des gens » et que 70% des
subventions d’État seraient ainsi destinées à préserver les revenus des ménages de façon à doper la
consommation, stimuler le marché et soutenir la reprise des PMEs — lesquelles fournissent 90% des
emplois en Chine.

Espagne : création d’un revenu minimum vital Planet Labor, 29 mai 2020,
Le gouvernement a approuvé en urgence, aujourd’hui 29 mai, le décret créant un revenu minimum
vital qui entrera en fonctionnement à partir du mois de juin. Il devrait soulager 850 000 foyers aux très
bas revenus, en garantissant un plancher de ressources de 462 euros mensuels par personne et
pourra aller jusqu’à 1 015 euros mensuels pour une famille avec deux enfants.

Pays-Bas. Vue de ce pays : L’UE ne devrait pas donner “un sou de plus” aux pays du sud de
l’Europe. ELSEVIER WEEKBLAD – AMSTERDAM 29 mai 21020
Merkel et Macron veulent donner 500 milliards d’euros aux pays de l’Union européenne, surtout ceux
du Sud, les plus touchés par la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, écrit Elsevier
Weekblad. Une décision “perverse”, estime l’hebdomadaire d’Amsterdam, qui n’a pas hésité à afficher
en une ce qu’il pense des habitants du sud de l’Europe. “
Pas un sou de plus pour l’Europe du Sud”, titre Elsevier
Weekblad, qui illustre sa une avec une image
représentant, d’une part, une Europe du Nord blonde et
travailleuse, d’autre part, une Europe du Sud qui serait
brune et fainéante. Pour le journal conservateur, le plan
européen de relance, proposé le 18 mai par les dirigeants
allemand et français, est une aberration. Ce plan sonnerait en
réalité le début d’un transfert d’argent depuis le nord de
l’Europe vers le Sud. “C’est pervers”, juge l’hebdomadaire.
Car les faits démontrent que les pays de l’Europe du Sud ne
sont aucunement pauvres et qu’ils ont assez d’argent ou
suffisamment accès à de l’argent. En outre, ils pourraient
facilement améliorer la rentabilité de leurs économies, en
menant des réformes comme celles qui ont été menées dans
le Nord.”
Selon Elsevier, il est grand temps de se
débarrasser “d’un certain nombre de mythes”.

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