Juillet 2021 Ranto Rabeantoandro Direction des études économiques - La Banque Postale
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Vue d’ensemble Un marché de l’ancien toujours dynamique et un marché du neuf en redressement Depuis le début de l’année, les transactions dans l’ancien sont restées très dynamiques malgré un contexte de crise sanitaire et économique persistant. Les prix dans l’ancien ont encore progressé de manière soutenue au 1er trimestre. Sur le marché du neuf, les mises en chantier dans la construction résidentielle ont nettement rebondi. Il en est de même pour la commercialisation de logements neufs qui a été particulièrement affectée par la crise sanitaire. Les prix dans le neuf se sont légèrement redressés en raison du renchérissement du coût de la construction. La production de crédits nouveaux s’est considérablement accrue sur les premiers mois de l’année. Le taux moyen des crédits immobiliers a atteint son niveau le plus bas jamais observé en juin 2021 et les conditions d’octroi se sont un peu resserrées avec un renforcement de l’exigence des banques en matière d’apport personnel. D’ici la fin d’année, le coût du crédit resterait toujours attractif. Le dynamisme des transactions devrait se maintenir et une hausse toujours importante est à prévoir pour les prix dans l’ancien. A l’horizon 2022, le taux moyen pourrait légèrement remonter suivant un redressement modéré du rendement de l’OAT et les prix ne connaitraient pas de retournement majeur grâce au maintien du pouvoir d’achat des ménages . Achevé de rédiger le 28/07/2021 MARCHÉ DU LOGEMENT ET DU CRÉDIT À L'HABITAT 2 C1 - Interne
Tendances récentes Marché de l’ancien • Transactions : toujours en expansion depuis le début de l’année • Prix : augmentation encore importante des prix au 1er trimestre 2021 Marché du neuf • Ventes et mises en vente : rebond de la commercialisation de logements neufs • Stocks des promoteurs : stock de logements neufs et délais d’écoulement toujours en baisse • Construction de logements : redressement des mises en chantier • Prix : hausse des prix en lien avec l’augmentation du coût de la construction Crédit à l’habitat • Crédits nouveaux : nette progression de la production sur les cinq premiers mois de l’année • Taux des crédits : taux des crédits immobiliers au plus bas niveau jamais observé • Critères d’octroi : léger resserrement des critères en lien avec la hausse du niveau de l’apport personnel • Demande de crédits perçue par les banques : demande de crédits en hausse au 2ème trimestre MARCHÉ DU LOGEMENT ET DU CRÉDIT À L'HABITAT 3 C1 - Interne
Perspectives Marché de l’ancien • Transactions : volume de ventes encore dynamique en 2021 soutenu par des conditions de prêts favorables et des conséquences limitées de la crise sanitaire sur le pouvoir d’achat des ménages • Prix : hausse encore importante en 2021 qui se tempèrerait ensuite Marché du neuf (d’après l’enquête trimestrielle dans la promotion immobilière de l’Insee) : • Volumes : possible redressement des transactions en 2021 et perspective de croissance des mises en chantier • Prix : probable maintien de relance des prix en 2021 en raison de la hausse du coût de la construction Crédit à l’habitat • Taux des crédits : stabilisation à un bas niveau en 2021 puis petite remontée sous l’hypothèse d’un léger raffermissement du rendement de l’OAT 10 ans • Critères d’octroi : assouplissement en soutien au marché sur recommandation du HCSF mais contrecoup d’une hausse du niveau de l’apport personnel • Crédits nouveaux : production encore dynamique suivant l’évolution des transactions et des prix mais limitée par une éventuelle mobilisation de la réserve d’épargne des ménages MARCHÉ DU LOGEMENT ET DU CRÉDIT À L'HABITAT 4 C1 - Interne
TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES
Marché de l’ancien - National (transactions) Transactions dans l’ancien toujours en expansion En 2020, les transactions sur le marché de l’ancien ont été particulièrement résilientes malgré un contexte exceptionnel de crise sanitaire et économique (-4,0 % par rapport au record atteint en 2019). La tendance observée sur les cinq premiers mois de cette année témoigne d’un marché toujours très dynamique. D’après nos estimations, le volume de transactions sur cette période est en hausse de 29,9 % par rapport à la même période de 2020 (+18,8 % par rapport à la même période en 2019). En cumul sur 12 mois, 1 130 000 ventes ont été enregistrées fin mai. Le marché reste soutenu par des conditions d’emprunt globalement favorables notamment des taux des crédits immobiliers au plus bas niveau jamais observé. Par ailleurs, l'investissement dans la pierre reste très prisé par les Français en période de fortes incertitudes où les placements financiers sont plus risqués. Nombre de transactions de logements anciens Estimation du nombre de transactions mensuelles 1 150 cumulé sur 12 mois, en milliers de logements anciens, en milliers 120 1 100 110 1 050 1 000 100 950 90 900 850 80 800 70 750 700 60 650 50 600 550 40 mai 2016 mai 2017 mai 2018 mai 2019 mai 2020 mai 2021 févr. 2017 févr. 2018 févr. 2020 févr. 2021 févr. 2016 févr. 2019 août 2016 août 2017 août 2018 août 2019 août 2020 nov. 2016 nov. 2017 nov. 2018 nov. 2019 nov. 2020 500 Corrigée des variations saisonnières (CVS) Non CVS Source : CGEDD d'après DGFiP (MEDOC) et bases notariales, LBP Source : CGEDD d'après DGFiP (MEDOC) et bases notariales, LBP TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES 6 C1 - Interne
Marché du neuf – National (ventes promoteurs) Rebond de la commercialisation de logements neufs En 2020, la commercialisation de logements neufs a été considérablement affectée par les différentes restrictions entrainées par la crise sanitaire. Début 2021, la commercialisation de logements neufs a été marquée d’un rebond. Cette reprise résulte essentiellement d’un effet de base de comparaison avec le 1er trimestre 2020 en lien avec le début des mesures de lutte contre la pandémie de covid-19. Au 1er trimestre 2021, les ventes ont augmenté de 16,2 % par rapport à la même période en 2020 et les annulations de réservations n’ont que très légèrement augmenté (+0,6 % sur un an). Elles ont représenté 13,0 % des réservations contre 19,0 % en moyenne en 2020. Les logements individuels ont connu une plus forte croissance (+17,4 %) par rapport aux logements collectifs (+16,1 %). De leur côté, les mises en vente ont également connu une nette progression (+12,1 % par rapport au 1er trimestre 2020). Une hausse plus importante de l’offre a été observée du côté des appartements (+12,5 %) que de celui des maisons (+7,5 %). Ventes et mises en vente de logements Ventes et mises en vente de logements neufs (CVS) - par trimestre neufs (CVS) - par trimestre 42000 37000 35000 37000 33000 32000 31000 29000 27000 27000 25000 22000 23000 17000 21000 19000 12000 17000 juin-07 juin-12 juin-17 juin-97 juin-02 sept.-98 déc.-99 sept.-03 déc.-04 sept.-08 déc.-09 sept.-13 déc.-14 sept.-18 déc.-19 mars-96 mars-01 mars-06 mars-11 mars-16 mars-21 Ventes Mises en vente Ventes Mises en vente Source : Ministère du Logement, LBP Source : Ministère du Logement, LBP TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES 7 C1 - Interne
Marché du neuf – National (ventes promoteurs) (suite) Pour le 3ème trimestre 2021, les promoteurs immobiliers restent confiants quant à la demande de logement neufs. Le solde d’opinion correspondant est quasiment stable par rapport au 2ème trimestre. De plus en plus de promoteurs estiment que la capacité des ménages à financer l’acquisition de logements neufs va augmenter dans les mois à venir et ils sont aussi plus nombreux à avoir constaté une hausse de l’apport personnel des acquéreurs depuis le début de l’année (source : enquête trimestrielle de conjoncture dans la promotion immobilière de l’Insee de juillet 2021). Corrigée des variations saisonnières, la part des ventes aux investisseurs (51,5 % au 1er trimestre 2021) a prolongé son redressement depuis 3ème trimestre 2020. NB : En raison des difficultés liées à la période de confinement, aucune enquête n’a pu être effectuée pour le 2ème trimestre 2020. Part des ventes de logements neufs aux Solde d'opinion des promoteurs sur la tendance de la investisseurs demande de logements neufs, en %, CVS 57% 40 30 52% 20 10 47% 0 -10 42% -20 37% -30 -40 32% -50 -60 nov.-99 nov.-12 janv.-02 janv.-15 mai-06 mai-19 juil.-21 juil.-08 août-09 oct.-98 juin-07 juin-20 oct.-11 févr.-03 mars-04 févr.-16 mars-17 sept.-10 déc.-00 déc.-13 avr.-18 avr.-05 Corrigée des variations saisonnières (CVS) Non CVS Source : FPI (Fédération des promoteurs immobiliers) Source : enquête trimestrielle de conjoncture dans la promotion immobilière de l'Insee, LBP TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES 8 C1 - Interne
Marché du neuf – National (stocks promoteurs) Baisse du stock de logements neufs et du délai d’écoulement Début 2021, l’encours de logements proposés à la vente a encore connu un net reflux (-11,4 % sur un an au 1er trimestre 2021) après une forte baisse déjà observée en 2020 (-9,0 % par rapport à 2019). Cette tendance s’explique par un niveau plus élevé des ventes par rapport aux mises en vente. De plus, pour faire face à la crise, les promoteurs ont aussi adapté leur politique en s’orientant vers d’autres modes de commercialisation des logements neufs, notamment la location et les ventes en bloc aux bailleurs sociaux ou privés. De fait, la durée moyenne d’écoulement des stocks est descendue à 9,8 mois de vente au 1er trimestre 2021 (après 11,4 mois en moyenne en 2020). Stock de logements neufs à la vente - 21 France métropolitaine 120000 19 100000 17 15 80000 13 60000 11 9 40000 7 20000 5 3 0 juin-97 juin-02 juin-12 juin-17 juin-07 sept.-98 sept.-03 sept.-08 sept.-13 sept.-18 mars-96 déc.-99 mars-01 déc.-04 mars-06 déc.-09 mars-11 déc.-14 mars-16 déc.-19 mars-21 Stock (ech. D) Stock en mois de ventes (ech. G) Source : Ministère du Logement, LBP TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES 9 C1 - Interne
Marché du neuf - National (construction) Redressement des mises en chantier Le redressement des permis de construire au second semestre 2020 s’est encore prolongé cette année. Sur la période allant de mars à mai 2021, les logements autorisés ont crû de 2,3 % par rapport aux 3 mois précédents mais ils sont encore en dessous de leur niveau d’avant-crise (-8,2 % par rapport à la période décembre 2019 à février 2020). L’évolution est cependant contrastée entre les autorisations de logements individuels (+5,9 %) et les logements collectifs ou en résidence (-0,5%). De leur côté, les mises en chantier ont fortement augmenté (+7,7 % sur la période mars à mai 2021 par rapport aux 3 mois précédents et +2,2 % par rapport au niveau d’avant crise) après avoir accusé un retard jusqu’en février 2021. La hausse est plus marquée pour les logements collectifs ou en résidence (+11,7 %) que pour les maisons (+2,1 %). En outre, les promoteurs immobiliers sont plus nombreux à indiquer une augmentation des perspectives de mises en chantier tant pour les logements destinés à la vente que ceux affectés à la location (source : enquête trimestrielle de conjoncture dans la promotion immobilière de l’Insee de juillet 2021). TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES 10 C1 - Interne
PRIX IMMOBILIERS
Marché de l’ancien - National (prix) Des prix toujours en hausse Les prix de l’immobilier dans l’ancien ont encore progressé de manière importante au 1er trimestre 2021 (+5,8 % sur un an après +6,4 % au 4ème trimestre 2020 et +5,5 % en moyenne sur l’ensemble de l’année 2020). La hausse a été plus modérée pour les appartements (+5,0 %) que pour les maisons (+6,6 %). Cette hausse quasi-généralisée au niveau national a été favorisée par le dynamisme des transactions observé depuis le début de l’année. D’après les indicateurs des avant-contrats des notaires, la recherche de plus de surfaces orienterait la demande vers les maisons maintenant une pression toujours haussière sur les prix de ces dernières (hausse annuelle de 8,9 % attendue à fin août 2021). Pour les appartements, l’augmentation des prix serait moins soutenue (+5,5 % à fin août 2021). PRIX IMMOBILIERS 12 C1 - Interne
Marché de l’ancien - Paris (prix) Ralentissement des prix dans la capitale A Paris, les transactions immobilières ont baissé de 4,0 % au 1er trimestre 2021 par rapport à la même période de 2020. En cumul sur 12 mois, le repli a été de 14 % sur un an. Du côté des prix des appartements anciens, un net ralentissement a été observée (+1,7 % sur un an au 1er trimestre 2021 après +7,2 % en moyenne en 2020). D’un trimestre à l’autre, les prix ont reculé de 1,2 % (après -0,2 % au 4ème trimestre 2020). D’après les avant-contrats des notaires du Grand Paris, le prix moyen devrait atteindre 10 720 euros le m² en août 2021, une légère hausse de 1 % en 3 mois (stable sur un an) qui compenserait l’érosion observée depuis novembre 2020 (source : Notaires-Insee). Comme pour la plupart des grandes métropoles en France, Paris fait actuellement face à un phénomène d’exode urbain, les ménages privilégiant un espace de vie plus agréable en proche banlieue. Cette transformation du marché a induit une hausse considérable des prix, plus particulièrement des maisons, en périphérie des grandes villes. Globalement, le volume de transactions sur le marché francilien a augmenté de 3,0 % sur un an au 1er trimestre 2021. En avril, le prix moyen des appartements s’est accru de 3,2 % sur un an et de 6,0 % sur un an pour celui des maisons. Prix des appartements anciens - Paris Nombre de ventes trimestrielles d'appartements anciens à Paris au 1er trimestre 11000 20 9000 10000 9000 8000 15 8000 7000 10 7000 6000 6000 5 5000 5000 0 4000 4000 -5 3000 3000 2000 2000 -10 sept.-04 sept.-15 mars-99 mars-10 mars-21 juin-96 juin-07 juin-18 avr.-98 avr.-09 avr.-20 janv.-12 févr.-00 janv.-01 févr.-11 août-05 août-16 nov.-02 nov.-13 mai-97 juil.-06 mai-08 juil.-17 mai-19 déc.-01 déc.-12 oct.-03 oct.-14 1000 0 Glissement annuel (%, ech. D) Prix en euro/m² (ech. G) moyenne 1999-2007 2019 2020 2021 Source : Notaires Paris - Île-de-France, LBP Source : Notaires Paris - Île-de-France, LBP PRIX IMMOBILIERS 13 C1 - Interne
Marché du neuf - National (prix des appartements) Hausse des prix soutenue par le renchérissement du coût de la construction En 2020, les prix des appartements neufs ont progressivement décéléré tout au long de l’année ( +0,5 % sur un an aux 3ème et 4ème trimestre, +1,6 % sur un an au 2ème trimestre et +3,7 % sur un an au 1er trimestre). Un redressement s’est opéré au 1er trimestre 2021 avec une hausse annuelle de 0,9 %. L’écart entre l’offre et la demande dans le neuf contribue toujours à la résistance des prix mais depuis le début de l’année, le renchérissement du coût de la construction, composante essentielle des prix dans le neuf, constitue un facteur de soutien important aux prix. Pour rappel, cette hausse résulte de l’augmentation des prix de certains intrants utilisés dans le bâtiment (métaux, pétrole). Par ailleurs, le nombre de promoteurs indiquant une augmentation du prix moyen dans le neuf a connu une nette hausse par rapport au 2ème trimestre (source : enquête trimestrielle dans la promotion immobilière de l’Insee de juillet 2021). Prix des appartements neufs - France entière Indice du coût de la construction (base 100 au 12 4ème trimestre 1953) 4300 10 3800 1800 8 3300 6 1750 4 2800 1700 2 2300 0 1650 1800 -2 mars-96 juin-97 mars-01 juin-02 mars-06 juin-07 mars-11 juin-12 mars-16 juin-17 mars-21 sept.-98 sept.-03 sept.-08 sept.-13 sept.-18 déc.-99 déc.-04 déc.-09 déc.-14 déc.-19 1600 nov.-14 nov.-15 nov.-16 nov.-17 nov.-18 nov.-19 nov.-20 mars-14 mars-15 mars-16 mars-18 mars-19 mars-20 mars-21 mars-17 juil.-14 juil.-15 juil.-16 juil.-17 juil.-18 juil.-19 juil.-20 Glissement annuel (%, ech. D) Prix en euro/m² (ech. G) Source : Ministère du Logement, LBP Source : Insee, LBP PRIX IMMOBILIERS 14 C1 - Interne
CRÉDIT À L’HABITAT
Crédit à l’habitat (ensemble du marché) – Crédits nouveaux Début d’année en nette progression Malgré le resserrement des conditions d’octroi des financements en 2020 et la situation exceptionnelle liée à la crise sanitaire, la production de crédits immobiliers a été dynamique en 2020 (autour de 206 Md€ y compris les rachats externes). A l’instar des transactions dans l’ancien, avec lesquelles elle est fortement corrélée, la production de crédits à l’habitat a connu une nette progression depuis le début de l’année. D’après nos estimations, la production de crédits nouveaux (y compris rachats externes) serait en hausse de 33,4 % pour les cinq premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2020. Il est à noter que cette comparaison est quelque peu biaisée par la forte chute de la production lors du 1er confinement entre mi- mars et mi-mai 2020. Par ailleurs, cette tendance d’évolution mérite une attention particulière pour les prochains mois. Les ménages français ayant accumulé une importante surépargne en 2020, l’affectation, même partielle, de cette dernière sous forme d’apport personnel pour une acquisition immobilière pourrait contrebalancer la dynamique de production de crédits. Marché : Evolution de la production de crédit et des Production de crédit habitat aux ménages, transactions dans l'ancien - corrigée des variations saisonnières tous établissements (hors renégociations internes, en milliards d'euros cumulés sur 12 mois) 30 130 250 231 120 221 25 208 206 203 110 193 200 180 183 189 181 100 170 166 20 90 150 141 140 124 122 125 80 112 109 … 114 15 104 70 100 10 60 50 50 5 40 - sept.-18 sept.-19 sept.-20 mai-19 mai-20 juil.-20 mai-21 mai-18 juil.-18 juil.-19 mars-18 mars-19 mars-20 mars-21 nov.-18 nov.-19 nov.-20 janv.-18 janv.-19 janv.-20 janv.-21 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 mai 2021 Production mensuelle de crédit, en Md€ - Ech. G (estim) Production y compris rachats externes Transactions mensuelles dans l'ancien, en milliers - Ech. D Production hors rachats externes Source : CGEDD, ACPR, LBP Source : ACPR, LBP CRÉDIT À L’HABITAT 16 C1 - Interne
Crédits à l’habitat – Rachats Une part des rachats toujours importante depuis le début de l’année En 2020, la part des rachats dans la production de crédits habitats est restée élevée en moyenne (12,1 % contre 9,4 % en 2019). Cette tendance s’est encore prolongée début 2021 avec une estimation de la part des rachats à hauteur de 13,2 % de la production au 1er trimestre 2021 (15,2 % en moyenne depuis le début de l’année). L’attractivité des taux des crédits immobiliers constitue un important facteur de soutien des rachats de crédits depuis l’année dernière. Rachats de crédits externes - en milliards d'euros et en % de la production de crédits à l'habitat - données mensuelles 9 45% 8 40% 7 35% 6 30% 5 25% 4 20% 3 15% 2 10% 1 5% 0 0% janv.-12 janv.-14 janv.-15 janv.-17 janv.-18 janv.-20 janv.-21 janv.-13 janv.-16 janv.-19 sept.-11 sept.-12 sept.-13 sept.-14 sept.-15 sept.-16 sept.-17 sept.-18 sept.-19 sept.-20 mai-11 mai-12 mai-13 mai-14 mai-15 mai-16 mai-17 mai-18 mai-19 mai-20 mai-21 Montants des rachats externes du marché, Md€ Part des rachats externes du marché Source : ACPR, LBP CRÉDIT À L’HABITAT 17 C1 - Interne
Crédits à l’habitat (ensemble du marché) – Taux des crédits Taux des crédits immobiliers au plus bas et durée moyenne toujours en accroissement D’après les données de l’Observatoire Crédit Logement, le taux moyen des crédits immobiliers s’est établi à 1,06 % fin juin 2021 (hors frais de gestion et assurance) atteignant le niveau le plus bas jamais observé. Les taux des crédits restent relativement faibles pour soutenir la demande malgré la montée des risques liés à l’incertitude sanitaire et économique. Par ailleurs, la durée moyenne des prêts s’est encore allongée (237 mois en juin 2021, soit 8 mois de plus que fin 2020). Les ménages les plus modestes ont le plus bénéficié de cette augmentation de durée depuis le début d’année. Le taux réel des crédits (c’est-à-dire net de l’inflation) est de nouveau négatif en raison d’un regain de l’inflation. Taux des nouveaux crédits immobiliers aux Taux des nouveaux crédits immobiliers aux particuliers (%) - ensemble des marchés particuliers (%) - ensemble des marchés Taux des crédits immobiliers (%) 5,5 5 Taux des crédits immobiliers net d'inflation (%) 5 4 4,5 4 3 3,5 2 3 2,5 1 2 juin-21 : 1,06 0 1,5 1 -1 févr.-08 févr.-13 févr.-18 déc.-08 déc.-13 déc.-18 août-10 août-15 août-20 juin-11 juin-16 juin-21 oct.-09 oct.-14 oct.-19 avr.-07 avr.-12 avr.-17 juin-11 juin-16 juin-21 févr.-08 févr.-13 févr.-18 avr.-07 août-10 avr.-12 août-15 avr.-17 août-20 oct.-09 oct.-14 oct.-19 déc.-08 déc.-13 déc.-18 Source : Crédit Logement/ CSA, Insee, LBP Source : Crédit Logement/ CSA, LBP CRÉDIT À L’HABITAT 18 C1 - Interne
Crédits à l’habitat (ensemble du marché) Taux de l’OAT 10 ans en redressement mais taux des crédits immobiliers stable à bas niveaux Historiquement, les taux des obligations d’Etat et les taux des crédits immobiliers partagent une même tendance d’évolution. Cependant, une déconnexion entre l’évolution des taux des crédits immobiliers et celle du taux de l’OAT 10 ans a été observée depuis que ce dernier est passé en territoire négatif en juillet 2019. En mai 2021, le taux moyen des contrats nouveaux de crédits habitat (y compris assurances et garanties) était de 1,14 %. Celui de l’OAT 10 ans s’est redressé depuis le début de l’année mais il reste faible. Rappelons que suite au choc économique lié à la crise sanitaire mondiale, les banques centrales (dont la BCE) mènent des politiques monétaires visant à peser sur le niveau des taux d’intérêt des emprunts d’Etat. Crédit à taux fixe (taux moyen des contrats nouveaux de crédits habitat) : il s'agit des taux moyens effectivement offerts à la clientèle, relevés par la Banque de France chaque trimestre. Ils comprennent les frais de dossier, l'assurance invalidité décès et l'assurance chômage. CRÉDIT À L’HABITAT 19 C1 - Interne
Crédits à l’habitat – Enquête de la Banque de France auprès des banques Léger resserrement des critères, augmentation Demande de crédits en hausse au 2ème trimestre du niveau d’apport personnel En début d’année, les ménages ont ressenti un léger En début d’année, l’opinion des banques quant à la assouplissement des critères d’octroi de crédits suite aux demande de crédits s’est dégradée en raison d’un nouvelles recommandations éditées par le HCSF : taux d’effort marché immobilier encore affecté par les différentes passant à 35 %, durée de crédit inchangée (25 ans) avec possibilité restrictions liées à la crise. d’une période différée d’amortissement de 2 ans, marge de manœuvre de dérogation aux recommandations un peu plus élevée (20% au lieu Au 2ème trimestre, elles ont perçu une nette hausse de la de 15% en 2020) demande avec la levée progressive des contraintes sanitaires. Cela reflète parfaitement la progression Cette perception des ménages s’est altérée au 2ème trimestre en observée sur la production de crédits depuis le début de lien notamment avec un redressement du niveau de l’apport personnel exigé par les banques (+ 12,6 % sur un an au 1er semestre l’année. 2021 d’après les données de l’Observatoire Crédit Logement) CRÉDIT À L’HABITAT 20 C1 - Interne
PROJECTIONS
Crédits à l’habitat – Taux de crédits Perspective : légère remontée à l’horizon 2022 Après un début d’année marqué par la persistance des contraintes sanitaires, la situation économique pourrait s’améliorer d’ici la fin de l’année grâce à la montée en puissance des vaccins contre la Covid-19 et le soutien persistant des politiques budgétaires. De fait, le rendement de l’OAT 10 ans pourrait se raffermir. Il se maintiendrait en territoire positif courant 2022 mais resterait faible. Sous ces hypothèses, le taux moyen des crédits immobiliers devrait se stabiliser à un bas niveau cette année en soutien au marché. Une petite remontée est probable à l’horizon fin 2022 suivant l’évolution du rendement de l’OAT 10 ans. Projection du taux des crédits immobiliers (définition Crédit Logement/CSA) 5,5% Tx Crédit observé 5,0% 4,5% Tx Crédit Estimé projeté 4,0% OAT 10 ans 3,5% OAT 10 ans projeté 3,0% 2,5% 2,0% 1,5% 1,0% 0,5% 0,0% -0,5% déc.-06 déc.-07 déc.-12 déc.-13 déc.-14 déc.-15 déc.-16 déc.-17 déc.-18 déc.-19 déc.-20 déc.-21 déc.-22 déc.-08 déc.-09 déc.-10 déc.-11 Source : Crédit Logement/ CSA, Banque de France, perspectives LBP PROJECTIONS 22 C1 - Interne
Perspectives des prix des logements anciens Perspective : croissance encore soutenue des prix à l’horizon 2022 La dynamique observée au 1er trimestre laisse à penser que les prix pourraient encore connaître une progression importante cette année. De plus, le marché de l’immobilier bénéficierait toujours de la faiblesse des taux de crédits. La hausse des prix des logements anciens se tempérerait ensuite en 2022 en raison des conséquences économiques de la crise sanitaire sur le marché du travail. Néanmoins, la relance de l’économie devrait freiner la perte d’emploi, écartant la perspective d’un pic de cette dernière. De plus, la réserve d'épargne accumulée par les ménages durant la crise sanitaire pourrait aussi contribuer à neutraliser en partie la hausse éventuelle du chômage, et préserver le pouvoir d’achat des ménages. Le risque majeur pour le marché de l’immobilier serait que la situation sanitaire ne soit pas maîtrisée, engendrant ainsi de conséquences notables sur l’emploi. Variation des prix des logements observée puis projetée (%) 17 15,015,5 12,1 11,9 12,0 12 11,0 10,8 8,8 8,7 8,6 7,9 7,1 6,9 6,5 7 5,6 5,9 5,5 5,6 5,1 5,2 5,1 4,9 4,6 3,9 3,3 3,0 3,03,3 2,0 2 0,9 0,9 0,8 -0,2 -0,4 -0,5 -0,9 -1,4 -3 -2,4 -2,1 -1,8 -1,9 -8 -7,1 1980 1982 1984 1986 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 1988 1990 1992 2020 2022 Source : notaires INSEE, perspectives LBP PROJECTIONS 23 C1 - Interne
Pour s’abonner à nos Publications Ouvrir ce lien pour s'abonner Direction des études économiques : Philippe Aurain, Directeur des études économiques Alain Henriot, Responsable des études économiques Flore Deschard, Économiste Ranto Rabeantoandro, Chargé d’études statistiques sur les marchés de l’épargne, du crédit et de l’immobilier Les analyses et prévisions qui figurent dans ce document sont celles du service des Etudes Economiques de La Banque Postale. Bien que ces informations soient établies à partir de sources considérées comme fiables, elles ne sont toutefois communiquées qu’à titre indicatif. La Banque Postale ne saurait donc encourir aucune responsabilité du fait de l’utilisation de ces informations ou des décisions qui pourraient être prises sur la base de celles-ci. Il vous appartient de vérifier la pertinence de ces informations et d’en faire un usage adéquat. La Banque Postale – Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 6 585 350 218 euros Siège social et adresse postale : 115 rue de Sèvres – 75 275 Paris Cedex 06 RCS Paris 421 100 645 – Code APE 64 19Z, intermédiaire d’assurance, immatriculé à l’ORIAS sous le n° 07 023 424
Vous pouvez aussi lire