Alice Charasse, Coordonnatrice - Jeudi 24 Avril 2014 - à coeur d'homme
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Jeudi 24 Avril 2014 Les approches et les pistes d’interventions auprès d’une clientèle d’hommes abusés sexuellement dans leur enfance et/ou adolescence Alice Charasse, Coordonnatrice Victoria Lipinskaia, Intervenante Sexologue Avec la participation à l’élaboration de cette formation de Hussam Sabouni, Intervenant psychosocial, doctorant en psychologie 1
Plan – Objectif général et spécifiques – Présentation du CRIPHASE • Mission et Objectifs de l’organisme • Services du CRIPHASE • L’abus sexuel au CRIPHASE • Statistiques – Comprendre la réalité de ces hommes • 4 facteurs traumatisants (Finkelhor) • « Le dévoilement de l’agression sexuelle: une analyse thématique » (D. Collin-Vézina, Ph. D.) • Mythes et préjugés sur les hommes…et croyances ébranlées • Facteurs pouvant aggraver les conséquences de l’abus • Conséquences possibles en général et chez les hommes survivants d’abus sexuels dans l’enfance • Stratégies d’adaptation chez les hommes survivants 2
Plan – Discussion sur le thème: « y a-t-il des caractéristiques menant à un chemin plutôt qu’un autre, notamment en violence conjugale » • Et autre question – Approche préconisée par CRIPHASE en matière d’accueil et de dévoilement de l’abus sexuel • Réalités masculines vs l’intervention • L’iceberg de l’homme • Questions possibles à poser • Fatigue de la compassion • Réseau d’aide essentiel 3
Plan – Approches d’intervention privilégiées par l’organisme • Nos types d’intervention • Phase 1 • Phase Thématique • Phase Artistique • Phase Sexo • Café Rencontre – À retenir: les trois P: Protection, Permission, Puissance – Témoignage de Michel 4
Objectif général et spécifiques • Objectif général Partager des informations pertinentes concernant des approches et des pistes d’interventions auprès d’une clientèle d’hommes abusés sexuellement dans leur enfance et/ou adolescence • Objectifs spécifiques : Présenter le Centre de Ressources et d’Intervention Pour Hommes Abusés Sexuellement dans leur Enfance (CRIPHASE) Informer sur les conséquences possibles chez cette clientèle Discuter sur les questionnements du comité à savoir: « y-a-t-il des caractéristiques menant à un chemin plutôt qu’un autre, notamment en violence conjugale? » Présenter l’approche du CRIPHASE quant à l’accueil et le dévoilement de l’abus Nommer les approches d’intervention privilégiées par l’organisme Suggérer des pistes d’intervention de groupe et en individuel auprès de cette clientèle Offrir le témoignage d’un homme ayant vécu des abus sexuels dans l’enfance 5 Répondre aux questions et échanger des informations
Présentation du CRIPHASE • Depuis 1997 • Mission Le Centre de Ressources et d'Intervention Pour Hommes Abusés Sexuellement dans leur Enfance (CRIPHASE) est un organisme sans but lucratif qui aide les hommes qui ont vécu ce traumatisme à se libérer de ce lourd fardeau et à vivre une vie plus heureuse. • Objectifs visés – Briser l’isolement – Sentiment de reconnaissance – Retrouver sentiment de confiance en soi et en autrui – Exprimer ses émotions – Sentiment d’appartenance 6
• Services 1er contact téléphonique Rencontre (ou rencontreS) d’évaluation Groupe de soutien PHASE Groupes fermés de max 10 hommes avec 1 intervenant(e); durée 3 heures par rencontres; 8 à 12 semaines consécutives • PHASE I : Première démarche, la porte d’entrée des survivants • PHASE Thématique : L’approfondissement • PHASE Sexo : Pour la sexualité et l’intimité • PHASE Artistique : Pour l’expression et la découverte de soi Soutien individuel Soirée de Familiarisation (pour les proches) Nouveauté: le Café Rencontre pour les membres En français et en anglais 7
• L’abus sexuel au CRIPHASE… « Il s’agit d’un acte visant à assujettir une autre personne à ses propres désirs par un abus de pouvoir, par l’utilisation de la force ou de la contrainte, ou sous la menace implicite ou explicite.»* * Gouvernement du Québec, Orientations gouvernementales en matière d’agression sexuelle, Ministère de la santé et des Services sociaux, 2001 8
• L’abus sexuel à l’enfance (ASE) englobe toute relation sexuelle entreprise entre un enfant et un adulte pour la satisfaction de l'adulte. • Trois conditions d'un échange à caractère sexuel entre un enfant et un adulte qui ensemble ou séparément, peuvent créer une dynamique d’abus sexuel : 1. L'agresseur(e) est dans une position de pouvoir ou d'autorité sur l'enfant, et donc exploite ce pouvoir afin de se livrer à une activité sexuelle, • 2. L'agresseur(e) est beaucoup plus âgé(e) ou plus mature que l'enfant, ce qui lui accorde un certain pouvoir, et permet l'exploitation de l’enfant, • 3. L'agresseur(e) utilise la force, ou la manipulation pour effectuer l'activité sexuelle. (Michaelson, 2006) 9
Selon ce cadre l’abus sexuel est traumatique indépendamment des conditions situationnelles. C’est un abus de pouvoir, une transgression de lien de confiance par une figure de confiance; ainsi la possibilité d'une relation sexuelle continue peut altérer le développement de la personnalité de l'enfant. (Michaelson, 2006) 10
• Statistiques • L’abus sexuel est un des crimes les moins rapportés. (McDonald, et Tijerino, 2013, repéré sur le site de la Ministère de la Justice Canada) • Par ex. Les résultats de l’ Enquête Sociale Générale en 2009, estiment 88% des abus sexuels ne sont pas rapportés à la police. (Perrault & Brennan 2010) • Près de 90 % des agressions sexuelles ne sont pas déclarées à la police. (Ministère de la Santé et Services Sociaux Québec, 2014) 11
• Statistiques (suite) Selon le Ministère de la Santé et de Services Sociaux Québec (2014) : • 1 femme sur 3 a été victime d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans. • 1 homme sur 6 sera victime d’une agression sexuelle au cours de sa vie. • Les 2/3 des victimes sont âgées de moins de 18 ans. • Près de 8 victimes sur 10 connaissent leur agresseur. • 7 victimes sur 10 ont été agressées sexuellement dans une résidence privée 12
Moyenne d'âge des hommes demandant de l'aide: 42 ans* 80 71 69 70 67 64 65 62 60 60 60 60 5960 57 58 57 58 57 60 56 53 53 53 54 Âge de l'homme au 51 50 49 51 50 51 49 51 51 50 50 moment de sa demande 49 4850 48 50 50 46 47 47 46 47 48 46 47 48 46 46 47 d'aide 45 44 43 43 43 42 43 43 43 40,541 41 4142 41,5 40 41 42,7 Âge 39 39 3837 37 39 39 40 36 37 3637 3736 38 38 36 35 3535 35 34 35 3435 34 34 33 31 3231 30 30 30 31 30 32 29 28 28 30 2626 Linéaire (Âge de l'homme 25 25 24 22 23 au moment de sa demande 21 19 18 d'aide) 20 10 0 0 20 40 60 80 100 120 140 Nombre de personnes interrogées *Source: Rapport d’activités CRIPHASE 2012-2013 13
Tranche d'âge la plus fréquente au moment des abus : 4 ans et demi à 8 ans* 45 42 40 36 35 30 Nombre de répondants 25 21 20 22 15 10 5 11 0 0 à 4 ans 4.5 à 8 ans 8.5 à 12 ans 12.5 à 16 ans 16.5 à 18 ans Tranche d'âges *Source: Rapport d’activités CRIPHASE 2012-2013 14
Le suicide 13% 22% idées suicidaires au moment de la rencontre d'évaluation tentatives de suicides dans le passé non concerné par la question du suicide 65% 15
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• Une réalité à laquelle nous sommes confrontés Femmes agresseurEs Sur 121 hommes, 22 nous mentionnent en 2012-2013 avoir été abusés par des femmes, dont 12 étaient "leur mère", 10 étaient dans la catégorie "autres" 10 Autres (sœurs, gardienne, amies…) ( la gardienne, la sœur...) 22 12 La mère 17
Comprendre la réalité des hommes abusés sexuellement dans leur enfance • Les 4 facteurs traumatisants de l’inceste (Finkelhor,1984) 1. Sexualisation traumatisante: Façonnement dysfonctionnel de la sexualité de l’enfant par les agressions sexuelles. 2. La trahison : Une des pires conséquences, l’enfant réalise que l’adulte qui devait s’occuper de lui, profiter de lui pour ses propres fins. 3. L’impuissance: Processus à l’intérieur duquel les volontés et les désirs de l’enfant sont continuellement bafoués. 4. La stigmatisation : Connotations négatives (méchanceté, honte, culpabilité) communiquées à l’enfant par le secret et qu’il intègre dans l’image qu’il a de lui-même. 18
• « Le dévoilement de l’agression sexuelle: une analyse thématique » (D. Collin-Vézina, Ph. D., Université McGill) K:\PRESENTATION 24 AVRIL\Capsule scientifique CRIPCAS 11 - 2013.pdf Étude (fin 2013) sur les barrières qui nuisent ou limitent le dévoilement Cadre théorique: modèle écosystémique 70 participants (26% hommes, 74% femmes) CRIPCAS centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles 19
Ce qui ressort de l’étude: 3 niveaux de facteurs nuisant ou limitant le DEVOILEMENT Niveau 1: barrières personnelles (honte, mécanisme de protection, immaturité du développement) Niveau 2: barrières interpersonnelles (famille dysfonctionnelle, dynamique de pouvoir, peur des répercussions) Niveau 3: barrières sociales (stigma social, manque d’infos sur sexualité, manque de services)20
• Mythes et préjugés…sur les hommes Un homme ne peut pas être agressé sexuellement; S’il y a eu érection lors de l’acte, c’est qu’il a aimé et donc, ce n’est pas une agression sexuelle; Un garçon agressé sexuellement par un homme deviendra homosexuel; Si un garçon se fait agresser par une femme, c’est une initiation à la sexualité, non pas une agression sexuelle; Un homme qui a été abusé sexuellement deviendra forcément un agresseur à son tour …et croyances ébranlées Face à nous-mêmes : « Je suis un lâche » « Je suis sale » Face au monde externe Le monde est insécurisant « Je ne peux pas faire confiance au monde » 21
• Facteurs pouvant aggraver les conséquences de l’abus L’âge de l'enfant lorsque les abus ont commencé - enfants d'âge préverbal et post-pubère ayant les réactions les plus graves; La durée et la fréquence des abus; Le degré de violence physique, la force et la menace; La relation avec l'abuseur(e), son âge, son sexe; Le manque d'assistance, ou la réponse négative de l’environnement lors du dévoilement (Michaelson, 2006) 22
• Diverses conséquences possibles dans différentes sphères : Physiologique : Résumé: changements structuraux dans certaines régions cérébrales notamment celles responsables de: stress gestion des émotions • Par exemple: Atrophie cérébrale de certaines régions vitales du cerveau, impliquées dans la gestion efficace du stress. (Michaelson, 2006) 23
• Diverses conséquences possibles dans différentes sphères : Physiologique (suite) : • Etats simultanés ou alternés d'impuissance (freeze reaction) et d'hypervigilance • Problèmes au niveau du métabolisme • Problèmes dans le système immunitaire • Problèmes dans le fonctionnement du système nerveux • Problèmes physiques dans d’autres organes • Dérèglement affectif • Mauvais contrôle des impulsions • Agressivité • problèmes de mémoire • Déficits d'attention… (Michaelson, 2006) 24
• Diverses conséquences possibles dans différentes sphères : Psychologique : • Des concepts psychanalytiques (ex. concept de soi, les limites, l’autre, le fantasme, l’interdit, le désir, plaisir…) • Difficultés émotionnelles (ex. peur, colère, honte, culpabilité …) • Dépression, anxiété, irritabilité, agressivité et impulsivité • Troubles de sommeil, troubles alimentaires • Comportements sexuels problématiques • Sentiment d'impuissance • Difficultés de confiance et d’intimité dans les relations interpersonnelles • Etat de Stress Post-traumatique (E.S.P.T.) • Troubles dissociatifs • Somatisation (Michaelson, 2006) 25
• Diverses conséquences possibles dans différentes sphères : Psychologique : (suite) : • Faible estime de soi • Abus de substance (ex. alcool, drogues…) • Comportements auto-destructeurs (ex. auto-mutilation) • TPL, trouble de personnalité hystrionnique • Rapport négatif à son corps : Perceptions négatives de son corps (ex. mauvais, sale, mal, méchant, hors du contrôle, et indigne de confiance…); haine de son corps, perçu comme la source de sa souffrance physique et émotionnelle; absence totale de sentiment de maîtrise ou de plaisir dans le corps. L’ abus sexuel peut amener l'adulte survivant à percevoir les limites de son corps comme perméables, discontinues, et fracturées. (Michaelson, 2006) 26
• Conséquences particulières possibles chez les hommes • Selon le Centre Canadian National information sur la violence familiale, les victimes de sexe masculin : Sont plus enclins que les femmes à minimiser l'impact de l’abus sexuel. Sont plus susceptibles que les femmes d’avoir leurs parents qui minimisent également l’impact de l’abus sexuel. Sont plus enclins que les femmes à ressentir la colère et la rage dans les première stades de rétablissement, alors que leurs sentiments de douleur ont tendance à faire surface plus tard dans le processus de guérison Sont moins enclins que les femmes à considerer les expériences sexuelles précoces de leur enfance comme étant de nature abusive. Du site : Kawartha Sexual Assault Centre (2013) 27
• Conséquences particulières possibles chez les hommes • Problèmes autour de l’identité sexuelle masculine, et questionnements autour de l’orientation sexuelle (Baljon, 2011; Lew, 1990; Tewksbury, 2007). • Problèmes au niveau des stratégies habituellement utilisées par les hommes pour gérer leur détresse, ainsi que les divers évènements stressants qu’ils doivent confronter Par exemple: tendance à éviter le contact et l’expression de leurs émotions, leur propension à l’action, à la rationalisation, et au contrôle Cela peut leur être nuisible, dans le sens que ces stratégies ne les permettraient pas de digérer adéquatement le traumatisme subi (Baljon, 2011). Du site : Kawartha Sexual Assault Centre (2013) 28
• Stratégies d’adaptation chez les hommes survivants (Michel Dorais, 1997) o Victime, ex. : passif, revictimisation. o Passeur, ex. : banalisation, agresseur à son tour. o Vengeur, ex. : homophobie, agression physique. o Sauveur, ex. : Batman /Robin, éducateur, prof, etc. o Téméraire, ex : sexualité compulsive, exhibitionniste, bisexuel, etc. o Conformiste, ex : heureux en apparence, mais n’y réussit pas. 29
Discussion « y a-t-il des caractéristiques menant à un chemin plutôt qu’un autre, notamment en violence conjugale ?» 30
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Masculinité • Définition: La masculinité est un construit social basé sur des rôles socio-sexuels que l’on a attribués à l’homme. Très tôt dans leur enfance, les hommes ont appris et intégré, au cours d’un long processus, une manière d’être et d’agir qui est conforme à ce que la société attend d’eux. • Les garçons victimes d’abus sexuels se sentent anormaux sur le plan de leur identité sexuelle. • Il se demandent: « Pourquoi moi? » • Ils ne se sentent pas assez masculin. • Moyens pour affirmer leur masculinité: accumulation d’aventures sexuelles avec des femmes, vols, agressions physiques 32
• Schémas d’inadaptation • Abandon-instabilité • Imperfection-honte • Assujettissement (YOUNG J.E, Klosko, J. & Weishaar, M., « Schema therapy, a practitionner’s guide », The Gilford Press, New York, 2003) 33
Discussion Colère ≠ Violence Derrière la colère se cache souvent la tristesse, la peur, l’incompréhension, la honte, la culpabilité, l’impuissance, l’incertitude, le sentiment d’inefficacité, le sentiment d’injustice. Il est important d’exprimer sa colère pour ne pas qu’elle s’accumule et se transforme en rage: l’accueillir, l’identifier, la ressentir, se permettre de la vivre de façon saine. Thermomètre de la colère: K:\PRESENTATION 24 AVRIL\09-235-12F_05.pdf 34
Discussion Éléments de leur sexualité qui peuvent générer de la colère : • Flashbacks reliés aux abus • Stéréotypes de l’homme : -L’homme s’en sort seul -L’homme est toujours capable de se défendre -L’homme n’est jamais vulnérable -L’homme ne pleure pas -L’homme ne peut pas être victime d’abus -Etc. • Difficultés à entrer en relation • Difficultés à développer l’intimité • Incapacité d’engagement • Difficulté à faire confiance • Problèmes de communication • Dysfonctions sexuelles 35
Discussion Comment ils peuvent vivre cette colère: • Isolement • Dépendance affective • Agressivité, violence • Consommation de substances • Comportements autodestructeurs (automutilations, tentatives de suicide, conduites dangereuses, relations sexuelles non protégées) • Criminalité • Dépression 36
Discussion La prévalence en lien avec la violence sexuelle et le fait d’avoir été victime d’abus sexuel dans l’enfance n’est pas claire dans la recension de la recherche. Comment arriver à travailler à la fois avec un agresseur, mais aussi une victime? 37
Discussion • Rarement abus sexuel commis avec de la « violence physique » • Un des schémas fréquents: assujettissement (difficulté à mettre ses limites, s’affirmer, dire « non ») !!! Souvent, à l’abus sexuel s’ajouttent: -un contexte dysfonctionnel -pas de modèle du parent stable, sécuritaire et sécurisant -etc. 38
Approche préconisée par CRIPHASE en matière d’accueil et de dévoilement de l’abus sexuel • Masculinité (Brooks) o Exigences de la masculinité plus traditionnelle o Exigences de la relation d'aide être indépendant chercher de l’aide être stoïque exprimer ses émotions agir-faire être introspectif éviter les conflits s'attaquer aux conflits nier sa douleur, sa souffrance confronter sa douleur, sa souffrance persister indéfiniment, reconnaître ses échecs, feindre l'omniscience admettre son ignorance cacher sa vie privée dévoiler la vie privée maintenir le contrôle renoncer au contrôle sexualiser l' intimité intimité non sexuelle montrer ses forces montrer ses faiblesses exprimer sa fierté expérimenter la honte être invincible être vulnérable 39
• L’iceberg de l’homme 40
• Questions possibles à poser: Y-a-t-il eu des événements stressants et/ou difficiles dans votre enfance/adolescence? Avez-vous été témoin d’événements stressants et/ou difficiles dans votre l’enfance/adolescence? ATTITUDE NUISIBLE: Poser la question « avez-vous été victime d’abus sexuel dans l’enfance? » Attention aux fausses mémoires* *(Danie Beaulieu, 2001) 41
• Attention: être capable de recevoir la réponse: • Attitude empathique et soutenante • Attitude de non-jugement • Attitude détendue lors de la description de l’événement traumatique (s’il y a description) • Mettre en évidence les ressources de la victime • Évaluer la sécurité objective de vos clients • Redonner un certain contrôle à la victime Source: Brillon Pascale, 2010 « comment aider les victimes souffrant de stress post traumatique • Ne pas demander de détails • Éviter la « retraumatisation » 42
• Comment redonner un certain contrôle à l’homme? Respect de son rythme -Ne pas le forcer à aller chercher de l’aide -C’est à lui de prendre la décision Démontrer que vous connaissez des ressources en lien avec l’abus sexuel dans l’enfance et les lui remettre sans insister 43
• Compétences de base à avoir comme intervenant Respect Reconnaissance du potentiel de la personne Authenticité Capacité d’introspection Partenariat 44
• Faire attention à la fatigue de compassion Moyens de protection pour les intervenants: – Vision de la démarche comme partenariat – Identification de ses limites et frontières personnelles – Thérapie personnelle – Supervision – Intervenants eux-mêmes survivants d’abus sexuel (ne pas projeter) 45
• Réseau d’aide essentiel • Soutien des partenaires Partage d’informations entre intervenants, suivis… Complémentarité CRIPHASE: centré sur la sécurité, la reconnaissance, offrir la place qu’ils n’ont pas eu Organismes en violence: centré sur la modification d’un comportement, protection • Soutien des proches Vérifier s’il y a un entourage au courant • Si oui: ressources aussi peuvent leur être suggérées 46
Approches d’intervention privilégiées par l’organisme • Types d’intervention Approche post-traumatique Approche systémique Approche humaniste Approche de la thérapie par les schémas Et aussi: Approche de la sexoanalyse (étude des fantasmes) Approche de la sexocorporelle (rapport avec le corps) • EQUIPE MIXTE Victoria (sexologue) Hussam (doctorant en psychologie) Line (travailleuse sociale) Raymond (niveau bacc en travail social) Noé (niveau bacc en travail social) Alice (maîtrise en criminologie) • Le C.A. constitué d’au moins 3 membres du CRIPHASE 47
Phase 1: porte d’entrée des survivants Cette démarche favorise une prise de conscience de l’impact que l’abus sexuel continue d’avoir dans votre vie d’adulte. Identifier, déconstruire et redéfinir les fausses croyances, les perceptions de soi-même et la dynamique de l’abus sont quelques-uns des dix thèmes abordés. • Buts poursuivis : – Briser l’isolement – Encourager le dévoilement dans un contexte sécuritaire – Recadrer les agressions sexuelles afin de diminuer le blâme, la honte et la culpabilité ressentis comme souffrances par les survivants – Favoriser la compréhension des conséquences des agressions sexuelles – Identifier les stratégies de survie et modifier celles qui peuvent nuire – Améliorer les capacités d’intimité et de relations interpersonnelles – Augmenter l’estime de soi – Identifier et exprimer les émotions Gaétan St-Arnaud, TSP | 2008-02-14 48
Phase Thématique: approfondissement Cette démarche permet, entre autres, d’approfondir les prises de conscience sur soi-même, d’accroître la connaissance de ses émotions, d’expérimenter de nouvelles façons d’être soi-même et de composer avec les situations de sa vie quotidienne. La particularité de la PHASE Thématique est que ce sont les participants qui, lors de la première rencontre, choisissent les thèmes dont ils ont envie de parler tout au long des 9 rencontres suivantes. 49
Phase Artistique: pour l’expression et la découverte de soi La PHASE Artistique propose 8 rencontres où la créativité est utilisée comme moyen de découverte de soi. Cette PHASE a pour objectif l’expression des émotions et des pensées, apprendre à mieux se connaître et trouver des pistes de solutions, à l’aide de divers moyens d’expression artistique (le dessin, l’écriture, la sculpture et le collage). L’utilisation de l’art permet de favoriser le contact avec son monde intérieur et facilite ainsi l’expression des émotions. L’art permet aussi de donner une forme tangible aux émotions, aux sentiments et aux pensées, facilitant ainsi les prises de conscience et la transformation. 50
Phase Artistique: pour l’expression et la découverte de soi Exemple d’œuvres réalisées: K:\PRESENTATION 24 AVRIL\Témoignages-de-la-PHASE-Artistique- 2013.pdf 51
Phase Sexo: pour la sexualité et l’intimité Objectif: Permettre aux survivants d’identifier les séquelles des abus sur le plan sexuel et mieux comprendre leur sexualité, tout cela dans une atmosphère ou règne le respect, la confidentialité et le soutien du groupe. L’intervenant(e) doit s’assurer que chaque personne se sente à l’aise et en sécurité dans le groupe. 52
Aperçu de la phase Sexo • Durée: 12 semaines • Thèmes abordés: -Les conséquences sur la sexualité -Les mythes et la réalité -La masculinité et l’orientation sexuelle -L’estime de soi / l’amour de soi -Le couple et l’intimité -La sexualité idéalisée -La colère -La dépendance sexuelle -Les fantasmes sexuels/l’imaginaire érotique • Les échanges et discussions entre les participants sont priorisés. 53
Conséquences des agressions sexuelles sur la sexualité • Comportements sexuels compulsifs : Masturbation excessive, consommation en grande quantité de matériel pornographique (internet, revues, etc.) • Fantasmes ou rituels masturbatoires qui reproduisent l’expérience abusive vécue • Comportements sexuels sous le thème de la violence, de la menace ou du pouvoir • Activités sexuelles se déroulant dans l’anonymat • Honte et culpabilité face à la sexualité • Dysfonctions sexuelles • Dissociation du corps durant l’expérience sexuelle • Comportements sexuels auto-destructeurs • Sentiment d’être anormaux, bizarres dans leur sexualité 54
Orientation sexuelle • Pas de lien automatique entre l’agression sexuelle au masculin et l’homosexualité subséquente d’un individu • Empreinte sexuelle (sexual imprinting)qui s’exprime par la positive ou par la négative • Dans bien des cas, l’orientation sexuelle de l’individu sera placée sous le signe de la confusion. 55
Estime de soi • Faible estime de soi • Honte, culpabilité, sentiment d’être mauvais • Fuit les relations sociales et intimes • Sentiment d’être un imposteur si quelqu’un s’intéresse à lui 56
Intimité • Certains sont sans affects dans leur vie amoureuse et sexuelle • Sexualité = Rapport de pouvoir • N’aiment pas que leur partenaire prenne l’initiative • Difficulté à affirmer et exprimer leurs besoins, sentiments et émotions • Conviction de ne pas mériter d’être aimés • Sentiment d’être souillés à tout jamais • Associations cognitives entre toucher, caresse, sexualité et abus de pouvoir, peur, honte et douleur physique • Tentent de manipuler les autres au moyen de la sexualité 57
Intimité (suite) • Patterns relationnels: - Isolation - Relations éphémères et volatiles - Relations abusives (dominé ou dominant) - Se contenter de peu - Deux survivants Lew, Mike. 2004. Victims no longer: The Classic Guide for Men Recovering from Sexual Child Abuse. New York: HarperCollins Publishers Inc., 424 p. 58
Sexualité idéalisée L’image de la sexualité idéale: • Être un séducteur hors pair • Toujours avoir envie d’une relation sexuelle • Rester concentré du début à la fin lors de relations sexuelles • Toujours avoir une érection constante lors de relations sexuelles • Être en mesure d’avoir de longues relations sexuelles • Satisfaire son ou sa partenaire à chaque relation sexuelle • Être toujours satisfait de soi • Avoir le sentiment d’être rempli après chaque relation sexuelle 59
Sexualité idéalisée (suite) Sentiments que les hommes vivent par rapport à leurs difficultés sexuelles : • Sentiment de colère • Sentiment de honte • Sentiment de culpabilité • Sentiment de frustration • Sentiment d’être incompris • Sentiment de ne pas être à la hauteur • Sentiment d’être différent • Sentiment de dévalorisation Effets de ces sentiments sur leur vie : Isolement, problèmes relationnels, problèmes de comportement, abus de substances, dysfonctions sexuelles, agressivité. 60
Approches préconisées en suivi individuel - Approche sexoanalytique : L'approche sexoanalytique en sexologie utilise l'imaginaire, les fantasmes ainsi que les rêves avec contenus érotiques afin d'aider la personne à résoudre ses difficultés et à soigner ses blessures reliées à la sexualité. Cette approche peut s'avérer efficace pour traiter des troubles au niveau de l'identité et de l'orientation sexuelle. Elle aborde aussi les perversions ainsi que les déviances sexuelles à divers degrés de sévérité. Bien sûr, à ceux-ci s'ajoutent les dysfonctions sexuelles de nature psychogène (psychologique). Plusieurs exemples de souffrances sexuelles sont traitées par l'approche sexoanalytique en sexologie clinique. - Approche sexocorporelle: Basée sur le principe «corps-cerveau-cerveau-corps», l'approche sexocorporelle étudie le corps/l'émotion lors de la montée de la tension sexuelle ainsi que la décharge de cette dernière. Étant donné que les émotions sont des réactions de nos pensées positives ou négatives qui trouvent leurs résonances dans le corps (comme un miroir), cela veut dire qu'en modifiant le corps dans l'espace (par exemple la posture) nous pouvons modifier notre perception de nous-mêmes, du plaisir, et diminuer ou augmenter l'intensité de nos émotions et de nos charges sexuelles. L'un influence l'autre, et vice-versa. L'approche sexocorporelle est la seule approche qui étudie le CORPS et la manière dont l'excitation sexuelle circule dans celui-ci. *Source: http://www.associationdessexologues.com/index.php 61
Exercices pour apprivoiser la sexualité SENSATE FOCUS 62
Café Rencontre: un lieu pour et par les hommes Un lieu essentiel pour le bien-être des membres Description du projet: -tous les jeudis soirs de 19h à 22h -un lieu de socialisation, convivial, sécuritaire, réservé aux membres du CRIPHASE -un intervenant avec 30 ans d’expérience en intervention est présent comme modérateur -une fois par mois, des activités sont données: intervenant d’autres organismes, thèmes… - La prise des présences chaque jeudi, des évaluations à chaque activité mensuelle Retombées du projet: -diminution du sentiment d’abandon -éviter le retour à l’isolement -attitude pro-active « empowerment » -reprise de confiance en soi et en en autrui 63
À RETENIR: Les 3 PPP: Protection Permission Puissance (analyse transactionnelle) 64
PROTECTION • ACCUEILLIR Établissement d’un sentiment de sécurité: – Se sentir écouté et entendu; – Se sentir crédible et cru; – Se sentir respecté (rythme). 65
PROTECTION • Stratégies concrètes pour aider à mieux gérer son quotidien et retrouver une certaine quiétude: – S’assurer que les besoins de base sont comblés. – Augmenter son sentiment de sécurité. – Informer sur l’impact du traumatisme et des conséquences. 66
PROTECTION • Stratégies concrètes pour aider à mieux gérer son quotidien et retrouver une certaine quiétude(suite): – Travail sur les réminiscences et cauchemars. – Dénouer et transformer les émotions. – Prendre conscience des pertes. – Identifier et graduellement confronter les situations évitées. 67
PERMISSION • Se permettre d’accueillir la réalité, l’émotion • Se donner le droit de vivre la souffrance 68
PERMISSION Stratégies concrètes: – Prendre conscience des messages intériorisés, les mythes et préjugés et les transformer – Apprivoiser son univers émotif et son ressenti corporel – S’ouvrir à l’idée de voir son expérience autrement – Comprendre son vécu d’agression sexuelle et les conséquences associées 69
PUISSANCE • Être en contact avec sa vitalité 70
PUISSANCE Stratégies concrètes: Actualisaler des émotions par rapport à ce qui appartient au passé et ce qui appartient au présent. Prendre conscience de ses qualités, de ses valeurs personnelles versus celles de la société, de ses croyances qui donnent un sens à sa vie. Prendre sa place en lien avec ses besoins dans le respect de soi et de l’autre. 71
Témoignage de Michel SHASE À Sherbrooke: 819 564 5043 poste 250 Ligne d’ecoute pour les victimes agressions sexuelles (et proches): 1 888 933 9007 CRIPHASE À Montréal CRIPHASE.ORG (514) 529-5567 72
PERIODE DE QUESTIONS 73
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