L'insertion professionnelle des jeunes - Jeunes.gouv.fr
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L’insertion professionnelle des jeunes Rapport préparé en concertation avec le groupe de travail composé des représentants de huit organisations patronales et syndicales ainsi que de quatre organisations de jeunesse Conseil d’orientation des politiques de jeunesse 4 mai 2017
Le contexte du rapport Une demande du ministère du Travail de conduire un diagnostic partagé sur l’insertion professionnelle des jeunes après les 4 ANI de 2011 sur les jeunes Pilotage confié à France Stratégie et à la Dares 8 organisations patronales et syndicales et 4 organisations de jeunesse 6 réunions thématiques entre octobre 2016 et janvier 2017 Remise à la ministre du travail le 24 janvier 2017 en présence des partenaires sociaux et organisations de jeunesse. DATE / 04/05/2017 2 COJ 4 mai 2017
Les questions du rapport - En quoi la situation des jeunes sur le marché du travail est-elle spécifique ? - Quels sont les facteurs d’hétérogénéité au sein de la population des jeunes ? - Quelles difficultés d’insertion proviennent du fonctionnement du marché du travail ? - Quelles difficultés d’insertion relèvent de facteurs externes au marché du travail ? - Quel bilan peut-on dresser des dispositifs favorisant l’insertion professionnelle des jeunes ? DATE / 04/05/2017 3 COJ 4 mai 2017
Les questions du rapport - En quoi la situation des jeunes sur le marché du travail est-elle spécifique ? - Quels sont les facteurs d’hétérogénéité au sein de la population des jeunes ? - Quelles difficultés d’insertion proviennent du fonctionnement du marché du travail ? - Quelles difficultés d’insertion relèvent de facteurs externes au marché du travail. - Quel bilan peut-on dresser des dispositifs favorisant l’insertion professionnelle des jeunes ? DATE / 04/05/2017 4 COJ 4 mai 2017
Premier constat : des jeunes fortement touchés par le chômage et plus exposés à la conjoncture Évolution des taux de chômage par tranche d’âge entre 1975 et 2015 DATE / 04/05/2017 5 COJ 4 mai 2017
Un taux d’activité qui reflète leur position à l’égard de l’emploi - une dégradation de leur situation sur le marché du travail consécutive à la crise ; - une forte proportion de jeunes encore en études parmi les 18-24 ans - un cumul emploi études relativement faible Évolution du pourcentage de jeunes cumulant emploi et études en Europe (2006-2015) L’impact du travail pendant les études sur les débuts de carrière professionnelle est complexe (effets positifs sur l’insertion mais risque d’échec universitaire accru) DATE / 04/05/2017 6 COJ 4 mai 2017
Une insertion dans l’emploi marquée par le chômage - la part des jeunes au chômage est la plus élevée pour les 20-24 ans et la plus faible pour les moins de 20 ans en raison de leur forte inactivité. Part des jeunes au chômage par tranche d’âge en Europe, 2015 (en pourcentage) 15-19 ans 20-24 ans 25-29 ans France 4,4 13,8 11,6 UE-28 4,9 11,7 10,2 Allemagne 2,2 4,8 4,8Source : Eurostat, LFS, 2015 Royaume-Uni 8,8 8,3 5,1 Italie 4,2 16,5 15,1 - le sur-chômage des jeunes, élevé au moment de leur entrée sur le marché du travail, persiste encore plus d’une dizaine d’années après leur entrée sur le marché du travail DATE / 04/05/2017 7 COJ 4 mai 2017
Les questions du rapport - En quoi la situation des jeunes sur le marché du travail est-elle spécifique ? - Quels sont les facteurs d’hétérogénéité au sein de la population des jeunes ? - Quelles difficultés d’insertion proviennent du fonctionnement du marché du travail ? - Quelles difficultés d’insertion relèvent de facteurs externes au marché du travail ? - Quel bilan peut-on dresser des dispositifs favorisant l’insertion professionnelle des jeunes ? DATE / 04/05/2017 8 COJ 4 mai 2017
Deuxième constat : des situations hétérogènes Plus que l'âge le niveau de qualification joue un rôle déterminant dans l’accès à l’emploi y compris de qualité Au-delà du diplôme, la spécialité de formation a une influence centrale sur la qualité de l'insertion Au-delà de la spécialité et du diplôme, il existe également des différences entre filière. L'apprentissage accélère l'insertion dans l'emploi des jeunes, notamment pour les moins diplômés. Mais risques de rupture du contrat de travail restent encore élevés, notamment au niveau V Trajectoires des diplômés de CAP ou BEP (en %) DATE / 04/05/2017 9 COJ 4 mai 2017
Les jeunes issus de l’immigration cumulent les difficultés : moins diplômés, plus souvent orientés dans les formations les moins prisées contre leur gré, moins insérés dans des réseaux professionnels Une partie d’entre eux subit en outre des discriminations dans l'accès à l'emploi fondées sur leur ascendance migratoire ou leur lieu de résidence Réside dans l’agglomération de Paris 0,8 Réside en moyenne ou grande agglomération du Nord de la France 1,4 Facteurs de risque de chômage parmi les jeunes de moins de Réside en moyenne ou grande agglomération du Sud de la France 1,2 30 ans Autre résidence en France Référence Résident ZUS 1,5 Non- résident ZUS Référence Immigré originaire d’Europe ns Immigré originaire d’Afrique 2,2 Immigré autres origines 1,3 Descendant d’immigrés européens 1,1 Descendant d’immigrés africains 1,9 Descendant d’immigrés d’autres continents 1,4 Sans ascendance migratoire directe Référence DATE / 04/05/2017 10 COJ 4 mai 2017
Les questions du rapport - En quoi la situation des jeunes sur le marché du travail est-elle spécifique ? - Quels sont les facteurs d’hétérogénéité au sein de la population des jeunes ? - Quelles difficultés d’insertion proviennent du fonctionnement du marché du travail ? - Quelles difficultés d’insertion relèvent de facteurs externes au marché du travail ? - Quel bilan peut-on dresser des dispositifs favorisant l’insertion professionnelle des jeunes ? DATE / 04/05/2017 11 COJ 4 mai 2017
Troisième constat : des difficultés d’insertion qui renvoient au fonctionnement du marché du travail Les jeunes s’insèrent massivement dans l’emploi par des contrats temporaires Part des contrats temporaires (CDD, intérim, apprentissage) dans l’emploi salarié depuis 1982 (en pourcentage) 60 ensemble de l'emploi salarié hors apprentis ensemble de l'emploi salarié 15-29 ans hors apprentis 15-29 ans 15-24 ans hors apprentis 15-24 ans 50 40 30 20 10 0 1984 1991 1982 1983 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 DATE / 04/05/2017 12 COJ 4 mai 2017
Zoom sur l’apprentissage • Un développement de l’apprentissage : un jeune sur trois en formation professionnelle initiale en 2015 est en apprentissage contre un sur cinq en 1990 • Deux usages de l’apprentissage co existent : 1) une baisse de l’apprentissage de niveau V ou IV 2) un développement dans le supérieur surtout dans les filières professionnelles (BTS, licences pro) 350 000 300 000 250 000 Nombre total de contrats d'apprentissage 200 000 I à III (bac + 2 et plus) Flux de nouveaux contrats selon le niveau 150 000 IV (bac pro., BP) de formation préparé Source : Dares 100 000 V (CAP, BEP) 50 000 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 DATE / 04/05/2017 13 COJ 4 mai 2017
Dans un marché du travail marqué par une augmentation des transitions, les jeunes en connaissent davantage avec passages par le chômage. Cela leur permet d’acquérir une première expérience professionnelle, mais avec un impact sur leur protection et l’acquisition de leurs droits. Les transitions vers l’emploi stable semblent diminuer depuis la crise Taux de transition annuels du contrat à durée déterminée vers le CDI selon l’ancienneté sur le marché du travail (en pourcentage) Le coût du travail d’un jeune est plus élevé en France mais de nombreux allégements existent : plus de 80 % des emplois salariés occupés par des jeunes sont concernés par des exonérations DATE / 04/05/2017 14 COJ 4 mai 2017
Une relation formation/emploi qui pose question Les jeunes générations sont en moyenne de plus en plus diplômées, mais cela ne résout pas pour autant les problèmes d’appariement entre offre et demande de travail - une correspondance entre formation et emploi plutôt faible : une part importante des actifs occupés n’a pas été formée pour le métier qu’ils occupent - les emplois et les attentes des employeurs se transforment : certains diplômes ou spécialités ne sont pas en phase avec les besoins de l’économie - les employeurs sont de plus en plus en demande de compétences non cognitives alors même que celles-ci sont difficiles à signaler et à repérer DATE / 04/05/2017 15 COJ 4 mai 2017
Les questions du rapport - En quoi la situation des jeunes sur le marché du travail est-elle spécifique ? - Quels sont les facteurs d’hétérogénéité au sein de la population des jeunes ? - Quelles difficultés d’insertion proviennent du fonctionnement du marché du travail ? - Quelles difficultés d’insertion relèvent de facteurs externes au marché du travail ? - Quel bilan peut-on dresser des dispositifs favorisant l’insertion professionnelle des jeunes ? DATE / 04/05/2017 16 COJ 4 mai 2017
Les compétences de base ne sont pas acquises pour environ un jeune sur dix DATE / 04/05/2017 17 COJ 4 mai 2017
Au moins 10 % des jeunes de 16 à 29 ans rencontrent des freins périphériques Un champ large de difficultés non professionnelles, hors la qualification et les compétences, est susceptible d’interférer ou de gêner les jeunes dans leur projet d’insertion professionnelle. Sont mis en évidence : la capacité de mobilité (transports et résidence), la maîtrise du numérique, l’état de santé dont la santé psychique, l’articulation entre la vie familiale et la vie professionnelle, les difficultés financières, le logement, les difficultés administratives dont les défauts de couverture sociale, l’isolement et l’absence de soutien familial (moral et matériel). Les jeunes privés ou disposant de peu de soutien familial sont les plus exposés (les jeunes placés dans leur enfance, les jeunes en rupture familiale, les jeunes issus de familles défavorisées). Également les jeunes sur certains territoires périphériques, ruraux et/ou en difficulté économique, particulièrement s’ils sont issus des catégories modestes. DATE / 04/05/2017 18 COJ 4 mai 2017
La mobilité : la question des transports Une forte dépendance à l’automobile DATE / 04/05/2017 19 COJ 4 mai 2017
A diplôme égal, les taux d’emploi des jeunes sans permis sont inférieurs aux taux d’emploi des jeunes avec permis. L’accès à l’automobile est très dépendant du soutien des familles. Impact positif de la conduite accompagnée. Egalement, 84 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans possesseurs du permis et 64 % d’un véhicule ont bénéficié d’un financement familial. Les freins ne sont pas que financiers mais aussi cognitifs et motivationnels. DATE / 04/05/2017 20 COJ 4 mai 2017
La mobilité géographique et l’accès à l’emploi On constate des écarts persistants d’opportunités d’emploi entre territoires. Il existe un rapport de 1 à 4 entre la zone d’emploi où le taux de chômage est le plus faible et celle où il est le plus élevé. La géographie du chômage est de plus en plus stable : les zones qui étaient déjà les plus en difficulté ont été les plus affectées par la crise de 2008-2009. À diplôme égal et même sexe, le fait d’avoir déménagé augmente de 50 % la probabilité pour les chômeurs de 15-29 ans. d’accéder à un emploi. La mobilité géographique est une ressource d’abord pour les jeunes les plus diplômés, L’offre résidentielle, inadaptée aux besoins des jeunes, est un frein majeur à leur mobilité. DATE / 04/05/2017 21 COJ 4 mai 2017
D’autres freins sont à prendre en compte Une partie des jeunes maitrise mal les outils numériques et n'est pas équipée. Les jeunes suivis en mission locale ont un taux d’équipement inférieur d’environ 10 points à la moyenne des jeunes de 18-24 ans. Leurs compétences numériques ne sont pas adaptées à l’insertion professionnelle : usage limité de l’e-mail, de la bureautique et des services utiles en ligne. Un tiers des jeunes suivis en mission locales ont une perception négative de leur état de santé ; un tiers déclare un mauvais état de santé psychique (le double de la population jeune générale). Les jeunes suivis en missions locales déclarent fréquemment des défauts de couverture maladie, et une partie d’entre eux ne recourent pas à leurs droits : 9% des jeunes suivis en mission locale déclarent n’avoir aucune couverture maladie ; 42 % n’avoir pas de couverture complémentaire. 20 % des jeunes demandeurs d’emploi de 16 à 29 ans n'ont pas de couverture santé complémentaire. 10 % des NEET de 15 à 29 ans déclarent être inactifs en raison de responsabilités familiales. DATE / 04/05/2017 22 COJ 4 mai 2017
Une instabilité des conditions de vie de certains jeunes Globalement, l’instabilité des conditions de vie nuit à l’élaboration d’un projet professionnel et à l’exécution de démarches d’insertion Un manque de ressources financières Des jeunes qui ont du mal à se loger ; ont plus fréquemment des difficultés pour payer leur loyer ; surreprésentés parmi les personnes accueillies en services d'hébergement. Les jeunes placés dans leur enfance ou en rupture familiale qui sont plus exposés à un cumul de difficultés. DATE / 04/05/2017 23 COJ 4 mai 2017
Les NEET non accompagnés La part des NEET non accompagnés, était estimée à 4 % des jeunes âgés de 15 à 29 ans en 2012 (environ un NEET sur quatre) : 60 000 jeunes de 15 à 19 ans, 130 000 de 20 à 24 ans, 270 000 de 25 à 29 ans, estimation antérieure au plan de lutte contre le décrochage scolaire et à la GJ. Les différés de prise en charge : délai de « latence » ou non-recours et « errance institutionnelle » ? Le non-concernement : une partie des jeunes ignorent ou se passent des prestations et des services auxquels ils pourraient avoir droits Un défaut de notoriété des missions locales, une offre de service méconnue Une inégale capacité des différents opérateurs à mettre en place un suivi des jeunes selon les territoires : caractéristiques du territoire, moyens (ex. entre ML) ; effectivité et efficacité du partenariat (ex. plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs / PSAD) Un découragement des jeunes face à certaines démarches Un probable effet de seuil des dispositifs intensifs et/ou ciblés à destination des jeunes de moins de 26 ans DATE / 04/05/2017 24 COJ 4 mai 2017
Les NEET ne forment pas une catégorie homogène Source : LFS (T4 - 2015), 15-29 ans. DATE / 04/05/2017 25 COJ 4 mai 2017
Les questions du rapport - En quoi la situation des jeunes sur le marché du travail est-elle spécifique ? - Quels sont les facteurs d’hétérogénéité au sein de la population des jeunes ? - Quelles difficultés d’insertion proviennent du fonctionnement du marché du travail ? - Quelles difficultés d’insertion relèvent de facteurs externes au marché du travail. - Quel bilan peut-on dresser des dispositifs favorisant l’insertion professionnelle des jeunes ? DATE / 04/05/2017 26 COJ 4 mai 2017
Les programmes d’accompagnement des jeunes : une individualisation et une intensification croissante Enquêtes génération 2004, 2007, 2010. Cereq. Calculs DARES DATE / 04/05/2017 27 COJ 4 mai 2017
L’accompagnement des jeunes marqué par plusieurs innovations et expérimentations récentes… - Les dispositifs paritaires d’ANI jeunes (ML, Pôle emploi et APEC) ont permis de renforcer l’individualisation (phase diagnostic en amont, portefeuilles des conseillers réduits,…) - Le revenu contractualisé d’autonomie (RCA) a permis de mieux réfléchir au rôle d’une allocation pour les jeunes les plus démunis - Le rôle de l’accompagnement collectif (Garantie jeunes) - L’usage du numérique - Un renforcement des relations des missions locales avec les entreprises DATE / 04/05/2017 28 COJ 4 mai 2017
Les programmes d’accompagnement des jeunes : une diversification pour répondre à l’hétérogénéité des parcours… - Deux dispositifs socles : le CIVIS (puis le PACEA en 2017) et le Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi - Et des programmes plus renforcés… Eloignement de l'emploi Garantie jeunes Dispositifs deuxième chance Programmes de mobilisation et de pré-qualification Accompagnem (régions) ent intensif des jeunes (Pôle Emploi) Intensité de l'accompagnement DATE / 04/05/2017 29 COJ 4 mai 2017
… mais au prix d’une complexité importante sur le terrain - Pas d’échelon unique de coordination (risque de ruptures ou de redondances dans les parcours de jeunes) - Faible lisibilité du paysage pour les professionnels et a fortiori pour les usagers - Les conseillers doivent répondre à des cahiers des charges différents - Des effets de concurrence entre dispositifs - Une hétérogénéité entre territoires DATE / 04/05/2017 30 COJ 4 mai 2017
L’introduction de contrats aidés spécifiques aux jeunes - Les contrats de génération - Ne sont pas parvenus à être appropriés par les entreprises, notamment en raison de la complexité du processus de décision (négociations d’entreprises en particulier) - Les emplois d’avenir - Pas d’évaluation à ce jour, mais un poids plus important accordé à la formation (et notamment certifiante et qualifiante) → Une instabilité de la réglementation des contrats aidés qui empêche une bonne appropriation par les entreprises. DATE / 04/05/2017 31 COJ 4 mai 2017
Quelques pistes de réflexion….le point de vue des rapporteurs En amont de l’emploi Apprentissage : valorisé par les employeurs mais décroissance pour les niveaux secondaires Revendication commune qu’il s’agit d’une politique éducative et non d’emploi Pistes : - faire évoluer les représentations des familles/des jeunes, mieux accompagner les familles dans l’orientation ; lutte contre les discriminations - enjeux de rupture et d’accompagnement (pour les entreprises dont formation des tuteurs, comme les jeunes - passerelles entre filières) ; rôle de l’organisation du travail, intérêt de développer une démarche qualité DATE / 04/05/2017 32 COJ 4 mai 2017
Orientation et l’accès à l’information en général – fortes inégalités sociales, le rôle des réseaux Pistes : - réduire le poids du marché caché (par un rapprochement entre de l’emploi et employeurs, une obligation de publier les offres,…), - améliorer la transparence de l’information sur les offres d’emploi (par une plus grande formalisation des offres, par le biais des outils numériques,…), - insérer ces jeunes dans des réseaux, valoriser le parrainage,… DATE / 04/05/2017 33 COJ 4 mai 2017
Dans les modalités d’appariement sur le marché du travail Diplôme est toujours survalorisé en France car signal de compétences non cognitives (en termes de savoir être; de maitrise des codes professionnels) - Cela interroge les modalités de recrutement des employeurs et la manière dont offre et demande de travail s’apparient - cela renvoie à la question des compétences (nature, référentiel, signal, certification, reconnaissance) - Mais également la perception et la valorisation de parcours non linéaires, le droit à la réversibilité, le retour en formation DATE / 04/05/2017 34 COJ 4 mai 2017
Quel(s) levier(s) pour faire de l’écosystème de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes une ressource et non un frein ? Une cartographie encore incomplète… … Qui ne rend pas compte de l’offre de services et d’aides s’agissant des freins périphériques : accès au logement, accueil du jeune enfant à vocation d’insertion professionnelle, santé des jeunes, numérique, aide et accompagnement au permis, plateforme de mobilité et garage social, etc. … Donc des dispositifs paritaires, de l’offre développée par collectivités territoriales, par les acteurs de l’ESS. DATE / 04/05/2017 35 COJ 4 mai 2017
• Gouvernance de l’accompagnement / orientation / formation des jeunes : o l’accompagnement est réalisé à la fois par un réseau national à financement Etat (PE) et un réseau beaucoup moins structuré et multi-financeurs (les ML), o l’orientation et la formation relèvent des régions o La prise en charge des freins périphériques est encore plus éclatée => comment s’assurer que tous les jeunes reçoivent bien un « service minimum » partout, de même qualité, et qu’il n’y a pas d’inégalités de traitement sur le territoire ? • Organiser un parcours du jeune o vs Le risque « triangle des Bermudes » : des jeunes orientés d’une structure vers l’autre ne parvenant pas à leur destination finale o vs Le risque de rétention dans une prise en charge inadaptée • L’importance du diagnostic pour bien orienter, et du partage de ce diagnostic entre les acteurs quand le jeune en est d’accord, pour rendre son parcours d’accompagnement plus « efficace » DATE / 04/05/2017 36 COJ 4 mai 2017
Face à la complexité : simplifier… et accompagner La simplification : cf. le rapport de référence : Célia Verot et Antoine Dulin (2017), Arrêtons de les mettre dans des cases ! Pour un choc de simplification en faveur de la jeunesse • Trois échelles de simplification : o les prestations/les dispositifs : design, « refuser les acronymes », créer des dispositifs « porteurs de sens » ex. service civique, garantie jeunes o l’organisation : entre doublons et complémentarité institutionnelle locale (ex. ML et acteurs en charge de l’information ; ex. santé : PAEJ/ESJ/MDA/CMP enfants- adolescents) o la gestion et la relation de services : la simplification administrative ; les potentialités et les limites du numérique • Un besoin d’accompagnement et d’aide directe dans les démarches qui interroge « l’attente institutionnelle d’autonomie » (Nicolas Duvoux) o informer ne suffit pas, remplissage de formulaire et composition de dossier, prise de rendez-vous, accompagner à un rendez-vous o Exemple et contre-exemple dans le champ de la santé ex. PRESAJE vs certains Espace santé jeunes (médiateurs santé). DATE / 04/05/2017 37 COJ 4 mai 2017
L’approche globale de l’accompagnement au défi de l’effectivité L’approche globale de l’accompagnement : une idée ancienne (1981 puis création des ML en 1982), qui connaît un renouveau (cf. ANI ; loi travail : le PACEA, Garantie jeunes ; FSE et garantie européenne pour la jeunesse), mais reste au défi de l’effectivité L’organisation de la prise en charge : tensions entre « arrêtez de nous mettre dans vos cases » et tendance à la division du travail d’accompagnement (culture professionnelle, filière, dispositif), impératif de souplesse et exigence de ciblage Garantie jeunes : modèle itératif / « non-séquentiel » i.e. une levée des freins périphériques qui ne soit pas distincte ou préalable à la mise en expérience professionnelle (mais une partie de jeunes « empêchés » de bénéficier du dispositif) L’accompagnement comme dispositif « ensemblier » partenariat entre les acteurs « emploi-formation » et les autres acteurs approche territorialisée des freins périphériques et coordination au niveau local impératif de personnalisation : accès à des prestations et des services diversifiés (C. Comptes 2016) ; connaissances et maîtrise par les différents conseillers et intervenants de l’écosystème de l’insertion besoin d’un chef d’orchestre : la fonction de « référent de parcours » DATE / 04/05/2017 38 COJ 4 mai 2017
Améliorer la qualité et la pertinence de l’accompagnement • Les missions locales : conduite du changement et formation des conseillers, notamment pour poursuivre le « tournant » de la médiation active et de l’intermédiation, avec des conseillers entreprises • Place des dispositifs très intensifs en France, comme aux USA ou en EPIDE, avec un très fort taux d’encadrement, et un travail sur le savoir-être, le confiance en soi, la motivation en parallèle d’un travail sur les savoirs de base et l’orientation professionnelle • Des remontées terrain afin d’identifier selon les différents acteurs les types d’accompagnement qui semblent fonctionner selon les publics et les moments dans le parcours ? Un regard croisé littérature scientifique et « dires » d’acteurs qui permettrait peut-être d’avoir des articulations plus vertueuses entre programmes. DATE / 04/05/2017 39 COJ 4 mai 2017
Faire vivre le partenariat au niveau stratégique et opérationnel • Journée locale « insertion des jeunes » : ex. journée Ville de Paris du 20 avril 2017 sur le thème de l’insertion professionnelle des jeunes parisiens en difficultés : réactualiser la connaissance sur les dispositifs d’insertion professionnelle au niveau national et à Paris, situation particulière du territoire (APUR), rencontre entre acteurs • Diagnostic territorial : ex. demande du Département de l’Essonne à FS et DARES, sans possibilité de donner suite. A quelle échelle : bassin de vie, d’emploi, d’éducation formation, département ? Qui pour le faire : mission locale (fonction observation) ? les services déconcentrés (unité territoriale Direccte, services déconcentrés ministère de la jeunesse) ? Les collectivités ? • Schéma « insertion des jeunes » : ex. des modèles à l’échelle du département « services aux familles », « insertion », « autonomie » • « Plateforme », culture commune et système d’information partagé : ex. des plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD), qui impliquent un grand nombre d‘acteurs (CIO, missions locales, associations, entreprises,..)… Passer d’une identité virtuelle sans réalité formelle à une plateforme opérationnelle. COJ DATE 4 mai 2017 / 04/05/2017 40
Renforcer l’information et investir dans l’offre d’aides et de services sur chacun des freins • Accueil du jeune enfant / Crèches à vocation d’insertion professionnelle : environ 100 structures AVIP en France, surcoût de 3 000 à 6 000 euros / annuel par rapport à une place en crèche classique • Dispositifs paritaires pour le logement et la mobilité résidentielle, intermédiation locative : défaut de notoriété • FSJT : coût moyen de création d’une place en FSJT de 80 000 euros en zone tendue • Permis et accès à la motorisation : une vision non consolidée des aides et services • Numérique : ex. Emmaüs Connect et WeTechCare- bagage numérique minimum et programme Connexions Solidaires ; montée en littératie numérique projet de plateforme en ligne Les Bons Clics ; formation des professionnels de l’accompagnement Question : faut-il et comment mieux mobiliser le CPA ? DATE / 04/05/2017 41 COJ 4 mai 2017
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