La blessure sportive: la place du psychologue du sport dans le réseau de soins - SEMS-journal

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published online on 07.05.2021
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         CASE REPORT

La blessure sportive: la place du psychologue du
sport dans le réseau de soins
EXERCISE IS MEDICINE

Hindi Mélanie1,2, Schneider Ophélie2
1
    Hôpital de la Tour, Meyrin
2
    Cabinet privé, Lausanne

Abstract
It is now recognized that psychological variables influence the treatment adherence, the athlete’s
rehabilitation and return to sport.
Among the influencing factors, several elements specific to the athlete and the situation are decisive, but it
is above all the attitude and the evaluation of one’s own injury situation that will influence the way in
which the athlete will engage in the healing process.
The role of the sport psychologist and his or her tools are described through two concrete cases to illustrate
two different stages of intervention after an injury occurs: before surgery and during rehabilitation and
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return to sport.
Different techniques are presented (mind-body techniques, mental imagery, mindfulness meditation, goal
setting etc.) to illustrate how a sport psychologist works with athletes.
Finally, the importance of interdisciplinary collaboration between all health professionals and the athlete’s
entourage is emphasized in order to ensure holistic and adequate management of the athlete.

Résumé
Il est désormais reconnu que les variables psychologiques influencent l’adhésion au traitement, la
rééducation du sportif et son retour au sport.
Parmi les facteurs d’influence, plusieurs éléments propres à l’athlète et à la situation sont déterminants,
mais c’est surtout l’attitude et l’évaluation de sa propre situation de blessure qui vont influencer la façon
dont l’athlète va s’engager dans le processus de guérison.
Le rôle du psychologue du sport et ses outils sont décrits au travers de deux cas concrets permettant
d’illustrer deux stades d’interventions différents après la survenue d’une blessure: avant une intervention
chirurgicale et lors de la rééducation et le retour au sport.
Différentes techniques sont exposées (techniques psychocorporelles, imagerie mentale, méditation de
pleine conscience, fixation d’objectifs etc.) afin d’illustrer la manière dont un psychologue du sport
travaille auprès des athlètes blessés.
Enfin, l’importance d’une collaboration interdisciplinaire entre l’ensemble des professionnels de la santé
et l’entourage de l’athlète est soulignée, afin d’assurer une prise en charge holisitique et adéquate du
sportif.

Introduction
Comme tout un chacun le sait, la blessure est une conséquence fréquente du fait de pratiquer une activité
sportive, que ce soit à un niveau amateur ou élite.
Pour Arvinen-Barrow & Walker [1], avec l’avancée des connaissances et des technologies médicales, la
plupart des athlètes blessés auraient objectivement le potentiel de surmonter leur blessure et retrouver
leur niveau de pratique antérieur et, parfois même, d’en revenir plus fort. Le fait que certains athlètes n’y
parviennent pas pourrait donc être attribuable à des facteurs de types psychologiques (gestion des
émotions négatives, mauvaise perception de soi, intégration émotionnelle de son histoire sportive et de
blessures, attitude face à la douleur et l’adversité etc.). La recherche a démontré que ces derniers ont une
grande influence sur la façon dont l’athlète va réagir à la blessure et la manière dont il va s’engager dans le
processus de rééducation.
L’enjeu d’un travail avec un athlète blessé est donc d’agir, en parallèle d’un traitement de rééducation
physique, sur les variables psychologiques afin que l’athlète puisse recouvrer la santé et ainsi réinvestir
son sport de prédilection ou, du moins, une activité physique à laquelle il souhaite revenir après sa
blessure.
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Le rôle du psychologue du sport avant une intervention chirurgicale
Une intervention chirurgicale est un événement qui peut être vécu comme stressant par certains
individus. Wiese-Bjornstahl et al. [2], ont développé le modèle intégré de la réponse psychologique à la
blessure sportive et au processus de réhabilitation et considèrent que la blessure en elle-même est un
facteur de stress auquel va répondre l’individu en fonction de différents facteurs personnels et
situationnels. Ces éléments vont influencer l’évaluation cognitive que va réaliser l’individu de sa situation,
qui va influencer sa réaction émotionnelle et comportementale et qui va elle-même influencer, en retour,
l’évaluation cognitive de l’individu face à sa situation. Cette boucle rétroactive va ainsi induire une
adhésion (ou non) au traitement proposé.
De ce fait, il est supposé qu’une prise en charge adéquate de l’anxiété préopératoire peut alors entraîner
une amélioration des résultats de la chirurgie. Plusieurs approches corps-esprit peuvent aider à soulager
l’anxiété des patients [3]. Ces approches comprennent des pratiques méditatives et des techniques de
relaxation associées à de l’imagerie guidée. Il est demandé au patient de se concentrer sur des images
agréables pour remplacer les sentiments négatifs ou stressants. L’imagerie guidée peut être autogérée,
réalisée par un professionnel ou par un enregistrement.

Cas n°1: Quand une ancienne blessure freine l’accès à une nouvelle intervention

Femme de 23 ans, volleyeuse en ligue A, qui doit subir une opération du genou. Le chirurgien qui doit
l’opérer recommande une consultation avec un psychologue du sport car la patiente ne présente pas de
bonnes dispositions psychologiques pour une opération (anxiété, émotions négatives, réticence envers le
personnel soignant). La jeune femme se montre très réticente à ce rendez-vous, signale ne pas avoir envie
d’être là et ne pas aimer parler d’elle. Le contexte était par conséquent peu favorable au départ pour une
intervention efficace.
Sa première blessure est survenue lors d’un match, à la réception d’un saut. Elle s’est fait opérer une
première fois, mais l’intervention s’est mal déroulée. Elle devait donc se faire ré-opérer, mais a refusé car
elle avait perdu toute confiance dans les médecins. Elle est donc restée avec ses douleurs et sa mauvaise
expérience pendant 2 ans, puis a finalement été consulter 4 spécialistes et a accepté d’envisager une
nouvelle opération par l’un d’eux.
Lors de l’entretien de bilan, à la simple évocation de cette opération à venir, elle pleurait en disant qu’elle
ne voulait pas revivre «tout cela» (réapprendre à marcher, dépendre de quelqu’un et perdre le contrôle
sur son corps). Elle rapportait qu’elle ne pouvait pas voir quelqu’un se blesser sans que des images et des
sons de sa propre chute apparaissent et ne pensait plus pouvoir reprendre son sport au niveau d’avant.

Intervention auprès de la patiente

Le travail a consisté à l’élaboration autour de sa première blessure et son opération dans un première
partie de la consultation. Le but étant ainsi la prise de conscience des émotions et l’acceptation de celles-ci
(colère, peur, angoisses, perte de confiance dans le corps médical et dans son corps, stress, frustration). Ce
travail a été réalisé grâce à un entretien clinique semi-directif.
La seconde partie de la consultation s’est focalisée sur la préparation à la chirurgie, grâce au travail de la
pleine conscience et des méthodes corps-esprit. L’idée étant de l’aider à ramener son esprit sur des
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éléments positifs et sur l’instant présent, de la réconcilier avec son corps et de visualiser positivement son
opération. Pour se préparer à la chirurgie, nous avons utilisé le programme «préparation à la chirurgie»
sur l’application Petit Bambou. Pour se réconcilier avec son corps, nous avons pratiqué des exercices de
respiration harmonisante (image d’une vague bleue) et de balayage corporel (prise de conscience des
sensations présentes dans chaque partie du corps).
Malgré le nombre de difficultés présentes, la patiente a été également rendue attentive aux ressources
qu’elle possède et qui sont de bons facteurs de protection (besoin de contrôle, persévérance, combativité,
amis, travail, envisager autre chose que le volley).

Résultats

Tout le travail avec la patiente s’est réalisé sur une seule séance d’une durée de 1h30 car, entre la demande
du chirurgien et la date de l’opération prévue, un délai de 3 semaines était à disposition et la patiente
habite en Suisse-alémanique. Il a fallu s’adapter à plusieurs facteurs, à savoir l’urgence de la demande, le
manque de temps et la réalité de la patiente. L’objectif était qu’elle se fasse opérer et qu’elle soit prête à
s’investir dans la rééducation ensuite (demande du chirurgien).
A la fin de la séance, la patiente a rapporté s’être sentie libérée d’un poids et avoir particulièrement
apprécié les techniques psychocorporelles en se réjouissant de pouvoir les refaire. Pouvoir se livrer sur ses
émotions, sans en avoir honte, fut également révélateur pour elle. La patiente est repartie chez elle avec
des audios (réalisé par la psychologue) à pratiquer régulièrement (médiation de pleine conscience,
balayage corporel et exercices respiratoires).
Lors du dernier contact par courriel, la patiente a mentionné avoir réfléchi sur elle et commencé à
envisager la chirurgie à venir plus positivement. Elle a expliqué avoir pu gérer ses émotions lors du rdv
avec l’anesthésiste et elle dit envisager désormais son opération comme une opportunité de guérison.

Discussion

Il est certain que le cas présenté ici reflète une intervention singulière, qui a été réalisée avec des
contraintes particulières (lieu d’habitation de la patiente, temps à disposition etc.). Il aurait été souhaitable
que le psychologue du sport ait davantage de temps pour envisager plusieurs séances et pouvoir travailler
plus en profondeur certaines thématiques importantes pour la patiente, notamment sa relation à sa
première blessure.
Cependant, malgré les conditions de départ plutôt défavorables, l’objectif fixé avec le chirurgien a tout de
même pu être atteint et la patiente a pu s’engager sereinement dans l’opération prévue.

Le rôle du psychologue du sport lors de la phase de rééducation et du retour au
sport
Pour qu’un programme de rééducation soit efficace, la recherche et les évidences empiriques s’accordent
sur le fait que l’adhésion au processus de rééducation est indispensable pour parvenir à une rééducation
réussie. Plus spécifiquement, la non-adhésion a été associée à de moins bons résultats en termes de
capacités fonctionnelles, force, mobilité, laxité articulaire, douleur et endurance [4,5] et cela agit
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positivement sur le risque de re-blessure [6]. Enfin, selon Ivarsson et al. [7], l’adhésion au processus de
rééducation a un effet positif sur le retour au sport.
Lorsque l’on parle de retour au sport, la peur de se re-blesser est un facteur émotionnel déterminant. Cette
peur est problématique car elle entrave la participation sportive et compromet le retour au sport [8,9,10].
De nombreuses études démontrent l’efficacité des interventions psychologiques sur les conséquences
cognitives et émotionnelles à la suite d’une blessure et leurs effets bénéfiques sur l’adhésion au traitement
et le retour au sport [11,12,1].

Cas n°2: Quand l’anxiété et la peur de se re-blesser peuvent entraver la rééducation et le retour au sport

Homme de 31 ans, footballeur professionnel, jouant au niveau Challenge League avec son club lorsqu’il
s’est blessé au genou (rupture LCA). Il a pris contact avec le psychologue du sport sur les conseils de son
médecin du sport car il éprouvait beaucoup de craintes et d’anxiété quant à sa blessure et à ses possibilités
de retour sur le terrain. Il avait tendance à se surengager dans le processus de rééducation pour retourner
le plus vite possible à la compétition, mais avait peur de se re-blesser en réintégrant son équipe.

Intervention auprès du patient

2 tests, l’ACL-RSI [13] et le POMS-f [14] ont été complétés à 3 reprises durant le suivi dans le but d’un
monitorage longitudinal des états émotionnels liés à la blessure.
L’ACL-RSI mesure l’impact psychologique sur le retour au sport après une intervention chirurgicale du
LCA. Il évalue 3 types de réponses psychologiques connues pour être associées à un retour au sport après
une blessure.
Le POMS-f mesure 7 états d’humeurs passagers et fluctuants. Selon Terry et Lane [15], il est attendu, pour
une population de sportifs de haut niveau, qu’un profil en forme d’iceberg soit issu visuellement des
résultats, soit que tous les états mesurés devraient se situer en dessous de la norme (ici à 2) sauf le score de
la «vigueur» qui devrait se situer bien en-dessus de la norme.
Chacune de ces échelles a été complétée à 3 reprises par l’athlète, en début de suivi, au milieu et en fin de
suivi.
Une partie d’éducation thérapeutique a été réalisée en séance afin d’augmenter les connaissances de
l’athlète sur la nature de sa blessure et sur le processus «normal» de rééducation dans le but de réduire les
incertitudes liées à son impression de manque d’informations. Lorsque des éléments étaient trop
spécifiquement médicaux, la collaboration du médecin du sport et du physiothérapeute a été nécessaire.
Le balayage corporel (décrit plus haut) a été mis en place pour augmenter la conscience de soi et
l’acceptation de ses limites physiologiques. Cet exercice a d’abord été réalisé en séance où l’athlète a été
guidé dans l’exercice par la psychologue. L’athlète a ensuite réalisé les méditations de manière autonome à
l’aide d’un audio enregistré par la psychologue.
Un journal des progrès a été complété par l’athlète chaque semaine, en dehors des séances, afin de
favoriser la prise de conscience des progrès réalisés au cours du traitement.
Un travail de fixation d’objectifs a été également mis en place en collaboration avec le physiothérapeute
pour que l’athlète puisse situer sa rééducation sur une frise temporelle et augmenter sa motivation à
l’atteinte des objectifs fixés. Un réajustement des objectifs en fonction de l’avancée de la rééducation a été
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(et est toujours) nécessaire au fur et à mesure du suivi.
La respiration profonde a été mise en place pour que l’athlète apprenne à se relâcher dans les moments de
stress et de douleur. Elle a été d’abord travaillée en séance, puis de manière autonome en dehors des
séances.
Enfin, des techniques d’imagerie mentale de guérison (imaginer la partie lésée redevenir saine) et de
rééducation (imaginer les exercices de rééducation avant de les réaliser réellement) ont été mis en place
afin d’augmenter la confiance en soi et faire diminuer la peur de se re-blesser. Ces techniques ont d’abord
été réalisées en séance, à l’aide du guidage de la psychologue du sport, puis de manière autonome en
dehors des séances.
L’intervention a duré 12 séances réparties sur 24 semaines (Protocole d’intervention en Figure 1). Les
exercices proposés ont été adaptés en fonction de chaque phase de la rééducation.

                                    Figure 1: Protocole d’intervention cas n°2

Résultats

Au cours du suivi, les états d’humeurs négatifs, en particulier l’anxiété, ont diminué au profit d’états
d’humeurs positifs, notamment la vigueur (Figure 2 et 3). Il s’agit de l’évolution attendue si le processus de
rééducation et de guérison se déroule de manière normale [15].
La confiance en sa capacité de performance augmente avec le temps et la peur de se re-blesser diminue au
cours du suivi. Ces résultats sont consistants avec ceux démontrés par la littérature concernant les athlètes
qui connaissent un succès dans leur retour au sport. Il est cependant intéressant de noter que chez la
plupart des athlètes, la littérature démontre que la peur de se re-blesser tend à augmenter avec le temps,
plus le moment du retour au sport se rapproche, ce qui n’est pas le cas pour l’athlète dont nous parlons
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aujourd’hui (Figure 3).
Au terme de sa rééducation, le patient a pu reprendre son activité sportive professionnelle au sein de son
équipe, ce qui confirme la tendance qu’indiquaient les résultats quantitatifs évalués au cours du suivi.

                                   Figure 2: Résultats du POMS à 3 reprises
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 Figure 3: Scores par sous-échelle obtenus lors des 3 passations de l’ACL-RSI (Attention, les résultats sont inversés pour
les variables «émotions négatives» et «peur de se re-blesser»: plus le score est haut, moins il y a d’émotions négatives et
                             moins le risque de se re-blesser est évalué comme important.)

Conclusion
La recherche scientifique et les évidences empiriques démontrent bien aujourd’hui l’importance de la
prise en considération des facteurs psychologiques dans la prise en charge des sportifs blessés. Le présent
article abonde également en ce sens et souligne que les variables psychologiques ont un impact important
sur l’adhésion au traitement, la rééducation du sportif et son retour au sport.
Concernant spécifiquement le retour au sport, le «Consensus statement on return to sport» [16], mentionne
que le retour au sport doit être une décision partagée entre les différents professionnels de la santé,
l’entourage de l’athlète et l’athlète lui-même. Dans ce processus décisionnel, l’expertise clinique, les
évidences scientifiques, mais également les préférences de l’athlète doivent être intégrées.
Dijskra et al. [17], insistent d’ailleurs sur le fait qu’il est important de ne pas se concentrer uniquement sur
les «preuves médicales», mais de considérer également les dimensions psychosociales (âge, niveau et
objectifs sportifs, objectifs académiques ou professionnels, soutien social disponible etc.), au risque
d’engendrer une mauvaise adhésion au traitement et péjorer le retour au sport.
L’intégration des psychologues du sport au sein des équipes interdisciplinaires dans le monde des soins
semble alors désormais indispensable afin de garantir une prise en charge holistique et adéquate des
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athlètes pour ainsi garantir leur bien-être et l’optimisation de leur expérience sportive.

Implications pratiques (2-4 points take-home message)
     Les variables psychologiques et le travail avec un psychologue du sport ont un impact sur l’adhésion
     au traitement, le bon déroulement d’une future opération, la rééducation et le retour au sport.
     Les outils du psychologue du sport pour travailler sur les variables psychologiques en lien avec la
     blessure sont variés et individualisés en fonction du cas et du moment où l’athlète se situe par
     rapport à sa blessure.
     L’implication du psychologue du sport dans le réseau de soin et la collaboration interdisciplinaire
     entre les différentes spécialités médicales et paramédicales est essentielle pour une compréhension
     holistique de la situation bio-psycho-sociale de l’athlète.
     L’équipe encadrante du sportif, l’entourage familial du sportif et l’athlète lui-même doivent être
     intégrés au processus de décision partagée quant au retour au sport.

Adresse de correspondance
Mélanie Hindi
Hôpital de la Tour, Meyrin
Tél. +41 078 606 21 35
Email: melanie.hindi@latour.ch

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published online on 07.05.2021
                                                                           https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19

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INJURY   PSYCHOLOGICAL VARIABLES      RETURN TO SPORT     SPORT PSYCHOLOGIST’ROLE        SURGERY
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