La blessure sportive: la place du psychologue du sport dans le réseau de soins - SEMS-journal
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published online on 07.05.2021 https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19 CASE REPORT La blessure sportive: la place du psychologue du sport dans le réseau de soins EXERCISE IS MEDICINE Hindi Mélanie1,2, Schneider Ophélie2 1 Hôpital de la Tour, Meyrin 2 Cabinet privé, Lausanne Abstract It is now recognized that psychological variables influence the treatment adherence, the athlete’s rehabilitation and return to sport. Among the influencing factors, several elements specific to the athlete and the situation are decisive, but it is above all the attitude and the evaluation of one’s own injury situation that will influence the way in which the athlete will engage in the healing process. The role of the sport psychologist and his or her tools are described through two concrete cases to illustrate two different stages of intervention after an injury occurs: before surgery and during rehabilitation and
published online on 07.05.2021 https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19 return to sport. Different techniques are presented (mind-body techniques, mental imagery, mindfulness meditation, goal setting etc.) to illustrate how a sport psychologist works with athletes. Finally, the importance of interdisciplinary collaboration between all health professionals and the athlete’s entourage is emphasized in order to ensure holistic and adequate management of the athlete. Résumé Il est désormais reconnu que les variables psychologiques influencent l’adhésion au traitement, la rééducation du sportif et son retour au sport. Parmi les facteurs d’influence, plusieurs éléments propres à l’athlète et à la situation sont déterminants, mais c’est surtout l’attitude et l’évaluation de sa propre situation de blessure qui vont influencer la façon dont l’athlète va s’engager dans le processus de guérison. Le rôle du psychologue du sport et ses outils sont décrits au travers de deux cas concrets permettant d’illustrer deux stades d’interventions différents après la survenue d’une blessure: avant une intervention chirurgicale et lors de la rééducation et le retour au sport. Différentes techniques sont exposées (techniques psychocorporelles, imagerie mentale, méditation de pleine conscience, fixation d’objectifs etc.) afin d’illustrer la manière dont un psychologue du sport travaille auprès des athlètes blessés. Enfin, l’importance d’une collaboration interdisciplinaire entre l’ensemble des professionnels de la santé et l’entourage de l’athlète est soulignée, afin d’assurer une prise en charge holisitique et adéquate du sportif. Introduction Comme tout un chacun le sait, la blessure est une conséquence fréquente du fait de pratiquer une activité sportive, que ce soit à un niveau amateur ou élite. Pour Arvinen-Barrow & Walker [1], avec l’avancée des connaissances et des technologies médicales, la plupart des athlètes blessés auraient objectivement le potentiel de surmonter leur blessure et retrouver leur niveau de pratique antérieur et, parfois même, d’en revenir plus fort. Le fait que certains athlètes n’y parviennent pas pourrait donc être attribuable à des facteurs de types psychologiques (gestion des émotions négatives, mauvaise perception de soi, intégration émotionnelle de son histoire sportive et de blessures, attitude face à la douleur et l’adversité etc.). La recherche a démontré que ces derniers ont une grande influence sur la façon dont l’athlète va réagir à la blessure et la manière dont il va s’engager dans le processus de rééducation. L’enjeu d’un travail avec un athlète blessé est donc d’agir, en parallèle d’un traitement de rééducation physique, sur les variables psychologiques afin que l’athlète puisse recouvrer la santé et ainsi réinvestir son sport de prédilection ou, du moins, une activité physique à laquelle il souhaite revenir après sa blessure.
published online on 07.05.2021 https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19 Le rôle du psychologue du sport avant une intervention chirurgicale Une intervention chirurgicale est un événement qui peut être vécu comme stressant par certains individus. Wiese-Bjornstahl et al. [2], ont développé le modèle intégré de la réponse psychologique à la blessure sportive et au processus de réhabilitation et considèrent que la blessure en elle-même est un facteur de stress auquel va répondre l’individu en fonction de différents facteurs personnels et situationnels. Ces éléments vont influencer l’évaluation cognitive que va réaliser l’individu de sa situation, qui va influencer sa réaction émotionnelle et comportementale et qui va elle-même influencer, en retour, l’évaluation cognitive de l’individu face à sa situation. Cette boucle rétroactive va ainsi induire une adhésion (ou non) au traitement proposé. De ce fait, il est supposé qu’une prise en charge adéquate de l’anxiété préopératoire peut alors entraîner une amélioration des résultats de la chirurgie. Plusieurs approches corps-esprit peuvent aider à soulager l’anxiété des patients [3]. Ces approches comprennent des pratiques méditatives et des techniques de relaxation associées à de l’imagerie guidée. Il est demandé au patient de se concentrer sur des images agréables pour remplacer les sentiments négatifs ou stressants. L’imagerie guidée peut être autogérée, réalisée par un professionnel ou par un enregistrement. Cas n°1: Quand une ancienne blessure freine l’accès à une nouvelle intervention Femme de 23 ans, volleyeuse en ligue A, qui doit subir une opération du genou. Le chirurgien qui doit l’opérer recommande une consultation avec un psychologue du sport car la patiente ne présente pas de bonnes dispositions psychologiques pour une opération (anxiété, émotions négatives, réticence envers le personnel soignant). La jeune femme se montre très réticente à ce rendez-vous, signale ne pas avoir envie d’être là et ne pas aimer parler d’elle. Le contexte était par conséquent peu favorable au départ pour une intervention efficace. Sa première blessure est survenue lors d’un match, à la réception d’un saut. Elle s’est fait opérer une première fois, mais l’intervention s’est mal déroulée. Elle devait donc se faire ré-opérer, mais a refusé car elle avait perdu toute confiance dans les médecins. Elle est donc restée avec ses douleurs et sa mauvaise expérience pendant 2 ans, puis a finalement été consulter 4 spécialistes et a accepté d’envisager une nouvelle opération par l’un d’eux. Lors de l’entretien de bilan, à la simple évocation de cette opération à venir, elle pleurait en disant qu’elle ne voulait pas revivre «tout cela» (réapprendre à marcher, dépendre de quelqu’un et perdre le contrôle sur son corps). Elle rapportait qu’elle ne pouvait pas voir quelqu’un se blesser sans que des images et des sons de sa propre chute apparaissent et ne pensait plus pouvoir reprendre son sport au niveau d’avant. Intervention auprès de la patiente Le travail a consisté à l’élaboration autour de sa première blessure et son opération dans un première partie de la consultation. Le but étant ainsi la prise de conscience des émotions et l’acceptation de celles-ci (colère, peur, angoisses, perte de confiance dans le corps médical et dans son corps, stress, frustration). Ce travail a été réalisé grâce à un entretien clinique semi-directif. La seconde partie de la consultation s’est focalisée sur la préparation à la chirurgie, grâce au travail de la pleine conscience et des méthodes corps-esprit. L’idée étant de l’aider à ramener son esprit sur des
published online on 07.05.2021 https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19 éléments positifs et sur l’instant présent, de la réconcilier avec son corps et de visualiser positivement son opération. Pour se préparer à la chirurgie, nous avons utilisé le programme «préparation à la chirurgie» sur l’application Petit Bambou. Pour se réconcilier avec son corps, nous avons pratiqué des exercices de respiration harmonisante (image d’une vague bleue) et de balayage corporel (prise de conscience des sensations présentes dans chaque partie du corps). Malgré le nombre de difficultés présentes, la patiente a été également rendue attentive aux ressources qu’elle possède et qui sont de bons facteurs de protection (besoin de contrôle, persévérance, combativité, amis, travail, envisager autre chose que le volley). Résultats Tout le travail avec la patiente s’est réalisé sur une seule séance d’une durée de 1h30 car, entre la demande du chirurgien et la date de l’opération prévue, un délai de 3 semaines était à disposition et la patiente habite en Suisse-alémanique. Il a fallu s’adapter à plusieurs facteurs, à savoir l’urgence de la demande, le manque de temps et la réalité de la patiente. L’objectif était qu’elle se fasse opérer et qu’elle soit prête à s’investir dans la rééducation ensuite (demande du chirurgien). A la fin de la séance, la patiente a rapporté s’être sentie libérée d’un poids et avoir particulièrement apprécié les techniques psychocorporelles en se réjouissant de pouvoir les refaire. Pouvoir se livrer sur ses émotions, sans en avoir honte, fut également révélateur pour elle. La patiente est repartie chez elle avec des audios (réalisé par la psychologue) à pratiquer régulièrement (médiation de pleine conscience, balayage corporel et exercices respiratoires). Lors du dernier contact par courriel, la patiente a mentionné avoir réfléchi sur elle et commencé à envisager la chirurgie à venir plus positivement. Elle a expliqué avoir pu gérer ses émotions lors du rdv avec l’anesthésiste et elle dit envisager désormais son opération comme une opportunité de guérison. Discussion Il est certain que le cas présenté ici reflète une intervention singulière, qui a été réalisée avec des contraintes particulières (lieu d’habitation de la patiente, temps à disposition etc.). Il aurait été souhaitable que le psychologue du sport ait davantage de temps pour envisager plusieurs séances et pouvoir travailler plus en profondeur certaines thématiques importantes pour la patiente, notamment sa relation à sa première blessure. Cependant, malgré les conditions de départ plutôt défavorables, l’objectif fixé avec le chirurgien a tout de même pu être atteint et la patiente a pu s’engager sereinement dans l’opération prévue. Le rôle du psychologue du sport lors de la phase de rééducation et du retour au sport Pour qu’un programme de rééducation soit efficace, la recherche et les évidences empiriques s’accordent sur le fait que l’adhésion au processus de rééducation est indispensable pour parvenir à une rééducation réussie. Plus spécifiquement, la non-adhésion a été associée à de moins bons résultats en termes de capacités fonctionnelles, force, mobilité, laxité articulaire, douleur et endurance [4,5] et cela agit
published online on 07.05.2021 https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19 positivement sur le risque de re-blessure [6]. Enfin, selon Ivarsson et al. [7], l’adhésion au processus de rééducation a un effet positif sur le retour au sport. Lorsque l’on parle de retour au sport, la peur de se re-blesser est un facteur émotionnel déterminant. Cette peur est problématique car elle entrave la participation sportive et compromet le retour au sport [8,9,10]. De nombreuses études démontrent l’efficacité des interventions psychologiques sur les conséquences cognitives et émotionnelles à la suite d’une blessure et leurs effets bénéfiques sur l’adhésion au traitement et le retour au sport [11,12,1]. Cas n°2: Quand l’anxiété et la peur de se re-blesser peuvent entraver la rééducation et le retour au sport Homme de 31 ans, footballeur professionnel, jouant au niveau Challenge League avec son club lorsqu’il s’est blessé au genou (rupture LCA). Il a pris contact avec le psychologue du sport sur les conseils de son médecin du sport car il éprouvait beaucoup de craintes et d’anxiété quant à sa blessure et à ses possibilités de retour sur le terrain. Il avait tendance à se surengager dans le processus de rééducation pour retourner le plus vite possible à la compétition, mais avait peur de se re-blesser en réintégrant son équipe. Intervention auprès du patient 2 tests, l’ACL-RSI [13] et le POMS-f [14] ont été complétés à 3 reprises durant le suivi dans le but d’un monitorage longitudinal des états émotionnels liés à la blessure. L’ACL-RSI mesure l’impact psychologique sur le retour au sport après une intervention chirurgicale du LCA. Il évalue 3 types de réponses psychologiques connues pour être associées à un retour au sport après une blessure. Le POMS-f mesure 7 états d’humeurs passagers et fluctuants. Selon Terry et Lane [15], il est attendu, pour une population de sportifs de haut niveau, qu’un profil en forme d’iceberg soit issu visuellement des résultats, soit que tous les états mesurés devraient se situer en dessous de la norme (ici à 2) sauf le score de la «vigueur» qui devrait se situer bien en-dessus de la norme. Chacune de ces échelles a été complétée à 3 reprises par l’athlète, en début de suivi, au milieu et en fin de suivi. Une partie d’éducation thérapeutique a été réalisée en séance afin d’augmenter les connaissances de l’athlète sur la nature de sa blessure et sur le processus «normal» de rééducation dans le but de réduire les incertitudes liées à son impression de manque d’informations. Lorsque des éléments étaient trop spécifiquement médicaux, la collaboration du médecin du sport et du physiothérapeute a été nécessaire. Le balayage corporel (décrit plus haut) a été mis en place pour augmenter la conscience de soi et l’acceptation de ses limites physiologiques. Cet exercice a d’abord été réalisé en séance où l’athlète a été guidé dans l’exercice par la psychologue. L’athlète a ensuite réalisé les méditations de manière autonome à l’aide d’un audio enregistré par la psychologue. Un journal des progrès a été complété par l’athlète chaque semaine, en dehors des séances, afin de favoriser la prise de conscience des progrès réalisés au cours du traitement. Un travail de fixation d’objectifs a été également mis en place en collaboration avec le physiothérapeute pour que l’athlète puisse situer sa rééducation sur une frise temporelle et augmenter sa motivation à l’atteinte des objectifs fixés. Un réajustement des objectifs en fonction de l’avancée de la rééducation a été
published online on 07.05.2021 https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19 (et est toujours) nécessaire au fur et à mesure du suivi. La respiration profonde a été mise en place pour que l’athlète apprenne à se relâcher dans les moments de stress et de douleur. Elle a été d’abord travaillée en séance, puis de manière autonome en dehors des séances. Enfin, des techniques d’imagerie mentale de guérison (imaginer la partie lésée redevenir saine) et de rééducation (imaginer les exercices de rééducation avant de les réaliser réellement) ont été mis en place afin d’augmenter la confiance en soi et faire diminuer la peur de se re-blesser. Ces techniques ont d’abord été réalisées en séance, à l’aide du guidage de la psychologue du sport, puis de manière autonome en dehors des séances. L’intervention a duré 12 séances réparties sur 24 semaines (Protocole d’intervention en Figure 1). Les exercices proposés ont été adaptés en fonction de chaque phase de la rééducation. Figure 1: Protocole d’intervention cas n°2 Résultats Au cours du suivi, les états d’humeurs négatifs, en particulier l’anxiété, ont diminué au profit d’états d’humeurs positifs, notamment la vigueur (Figure 2 et 3). Il s’agit de l’évolution attendue si le processus de rééducation et de guérison se déroule de manière normale [15]. La confiance en sa capacité de performance augmente avec le temps et la peur de se re-blesser diminue au cours du suivi. Ces résultats sont consistants avec ceux démontrés par la littérature concernant les athlètes qui connaissent un succès dans leur retour au sport. Il est cependant intéressant de noter que chez la plupart des athlètes, la littérature démontre que la peur de se re-blesser tend à augmenter avec le temps, plus le moment du retour au sport se rapproche, ce qui n’est pas le cas pour l’athlète dont nous parlons
published online on 07.05.2021 https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19 aujourd’hui (Figure 3). Au terme de sa rééducation, le patient a pu reprendre son activité sportive professionnelle au sein de son équipe, ce qui confirme la tendance qu’indiquaient les résultats quantitatifs évalués au cours du suivi. Figure 2: Résultats du POMS à 3 reprises
published online on 07.05.2021 https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19 Figure 3: Scores par sous-échelle obtenus lors des 3 passations de l’ACL-RSI (Attention, les résultats sont inversés pour les variables «émotions négatives» et «peur de se re-blesser»: plus le score est haut, moins il y a d’émotions négatives et moins le risque de se re-blesser est évalué comme important.) Conclusion La recherche scientifique et les évidences empiriques démontrent bien aujourd’hui l’importance de la prise en considération des facteurs psychologiques dans la prise en charge des sportifs blessés. Le présent article abonde également en ce sens et souligne que les variables psychologiques ont un impact important sur l’adhésion au traitement, la rééducation du sportif et son retour au sport. Concernant spécifiquement le retour au sport, le «Consensus statement on return to sport» [16], mentionne que le retour au sport doit être une décision partagée entre les différents professionnels de la santé, l’entourage de l’athlète et l’athlète lui-même. Dans ce processus décisionnel, l’expertise clinique, les évidences scientifiques, mais également les préférences de l’athlète doivent être intégrées. Dijskra et al. [17], insistent d’ailleurs sur le fait qu’il est important de ne pas se concentrer uniquement sur les «preuves médicales», mais de considérer également les dimensions psychosociales (âge, niveau et objectifs sportifs, objectifs académiques ou professionnels, soutien social disponible etc.), au risque d’engendrer une mauvaise adhésion au traitement et péjorer le retour au sport. L’intégration des psychologues du sport au sein des équipes interdisciplinaires dans le monde des soins semble alors désormais indispensable afin de garantir une prise en charge holistique et adéquate des
published online on 07.05.2021 https://doi.org/10.34045/SEMS/2021/19 athlètes pour ainsi garantir leur bien-être et l’optimisation de leur expérience sportive. Implications pratiques (2-4 points take-home message) Les variables psychologiques et le travail avec un psychologue du sport ont un impact sur l’adhésion au traitement, le bon déroulement d’une future opération, la rééducation et le retour au sport. Les outils du psychologue du sport pour travailler sur les variables psychologiques en lien avec la blessure sont variés et individualisés en fonction du cas et du moment où l’athlète se situe par rapport à sa blessure. L’implication du psychologue du sport dans le réseau de soin et la collaboration interdisciplinaire entre les différentes spécialités médicales et paramédicales est essentielle pour une compréhension holistique de la situation bio-psycho-sociale de l’athlète. L’équipe encadrante du sportif, l’entourage familial du sportif et l’athlète lui-même doivent être intégrés au processus de décision partagée quant au retour au sport. Adresse de correspondance Mélanie Hindi Hôpital de la Tour, Meyrin Tél. +41 078 606 21 35 Email: melanie.hindi@latour.ch References 1. Arvinen-Barrow M, Walker N. The psychology of sport injury and rehabilitation. Routeledge; 2013. 2. Wiese-Bjornstal DM, Smith AM, Shaffer SM, Morrey MA. An integrated model of response to sport injury: Psychological and sociological dynamics. J Sport Exerc Psychol. 1998;10:46-69. 3. Felix MMS, Ferreira MBG, Oliveira LF, Barichello E, Pires PS, Barbosa MH. Guided imagery relaxation therapy on preoperative anxiety: A randomized clinical trial.Rev Lat Am Enfermagem. 2018;26:e3101. 4. Brewer BW, Van Raalte, JL, Cornelius AE, Petitpas AJ, Sklar JH, Pohlman MH, et al. Psychological factors, rehabilitation adherence, and rehabilitation outcome after anterior cruciate ligament reconstruction. Rehabil Psychol. 2000;45(1):20-37. 5. Brewer BW, Andersen MB, Van Raalte, JL. Psychological aspects of sport injury rehabilitation: toward a biopsychological approach. In Medical Aspects of Sport and Exercice, D. I. Mostofsky et L. D. - Zaichkovsky (Eds.), Fitness Information Technology;2002, p41-54. 6. Arnheim DD, Prentice WE. Principles of Athletic Training. McGraw-Hill; 2000. 7. Ivarsson A, Tranaeus U, Johnson U, Stenling A. Negative psychological responses of injury and adhereance effects on return to play in competitive athletes: a systematic review and meta-analysis. Open Access J Sports Med. 2017;8:27-32.
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