La folle histoire des corridorse - FNE Auvergne-Rhône-Alpes
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FICHE ESPÈCE Aigle royal Aquila chrysaetos Rapace puissant, qualifié de super-prédateur car placé en haut de la chaîne alimentaire. Les jeunes errent jusqu’à l’âge de 3/4 ans. Lieu de vie Il vit dans de grands espaces ouverts comme les milieux alpins mais il Reproduction s’adapte à de nombreux milieux. Lors de la parade nuptiale qui a lieu en hiver, le mâle et la femelle réalisent des Régime alimentaire acrobaties aériennes. Ils recherchent Carnivore, il chasse des proies de souvent les parois rocheuses pour nicher. grandes tailles : lièvres, lapins, renards, La femelle pond 2 œufs au printemps. marmottes, des gros oiseaux comme des Souvent un seul des oisillons survit. Le buses ou des corneilles ; il peut parfois premier vol a lieu vers 10 semaines et les être nécrophage en cas de manque de parents apprennent au jeune à se nourrir. proies. Prédateurs et menaces Déplacements Le dérangement humain : les loisirs de Il vole même par vent fort et maîtrise le pleine nature (escalade, parapente…), vol plané. Il se déplace d’une montagne collision et électrocution avec des à l’autre pour surveiller son territoire qui câbles aériens (lignes haute tension, peut s’étendre sur des dizaines de km², remontées mécaniques…). cela dépend de l’abondance des proies qu’il trouve. Quand le trouver ? Généralement sédentaire, il occupe et défend son territoire toute l’année, mais est parfois migrateur selon le pays où il habite. Comment l’aider ? Démontage ou signalement des poteaux électriques et des câbles aériens, bonnes pratiques sportives (encadrées par des professionnels). Où le placer sur le plateau de jeu ? Villard-de-Lans, massif du Vercors © Loïk Nowak
FICHE ESPÈCE Alyte accoucheur Alytes obstetricans Petit crapaud (moins de 5cm), il est considéré comme une espèce pionnière car il s’installe dans des milieux qui ne sont pas encore colonisés par d’autres animaux. Il est protégé en France. Lieu de vie Il vit à terre, contrairement aux autres es- pèces d’amphibiens, mais toujours près d’un point d’eau. Reproduction Il aime les milieux ouverts et ensoleillés : Lors de l’accouplement, le mâle saisit la éboulis, carrières, plages de sable ou de femelle jusqu’à ce qu’elle expulse les graviers, pelouses, prairies et cultures. œufs. Le mâle va ensuite les féconder et Il fréquente des habitats aquatiques les récupérer pour les entortiller entre variés : mares, ruisseaux, petits étangs, ses pattes arrière. Il s’en occupera jusqu’à lacs de montagne, points d’eau, fossés, l’éclosion des têtards. Cette particularité abreuvoirs… est unique chez les amphibiens est à Il cohabite avec l’Homme, on le trouve l’origine de son nom « accoucheur ». dans les parcs, jardins, bâtiments, ruines, cimetières et jusque dans les villes. Les Prédateurs et menaces têtards peuvent survivre dans des points Oiseaux (héron cendré…), petits mam- d’eau de mauvaise qualité écologique mifères (hérissons, putois…), serpents, comme des mares recevant des eaux animaux domestiques en zone urbaine. usées ; il est courant de le trouver dans Destruction et fragmentation de son des sites industriels tels que des carrières habitat : gravières comblées ou utilisées de graviers, de sables… comme décharges sauvages, manque de cachettes, banalisation des jardins et Régime alimentaire restauration des bâtiments. Utilisation Insectivore, il chasse divers invertébrés : de produits chimiques, raréfaction des insectes, vers, araignées, mille-pattes, insectes. mollusques… Quand le trouver ? Déplacements On peut l’observer de mars à octobre. Son Il marche lentement. activité est maximale au crépuscule et pendant la nuit. Pendant l’hiver et dans la journée, les individus, s’abritent dans des trous. COMMENT L’AIDER ? Créer des petites mares bien ensoleillées et situées à proximité d’un habitat ter- restre favorable (mur de pierres sèches, pierriers, talus…). Ne pas utiliser de produits chimiques (pesticides, insecti- cides…). © J. Carlin Où le placer sur le plateau de jeu ? Champ-Sur-Drac
FICHE ESPÈCE Azuré du serpolet Phengaris arion Petit papillon aux ailes bleues, il dépend de la présence d’une espèce fourmi (Myrmica sabuleti) et d’une plante hôte : le serpolet. Il est protégé en France. Lieu de vie Pelouses sèches, lisières milieux ouverts et chauds où pousse du serpolet. Comment ça se passe ? La présence de buissons permet Les chenilles qui tombent à terre l’installation des colonies de fourmis- sécrètent une odeur très proche de celles hôtes nécessaires à leur reproduction. des larves de fourmis. Trompées, les ouvrières vont ramener la chenille dans Régime alimentaire la fourmilière pensant qu’elle fait partie Les adultes butinent le nectar de de la colonie. Les chenilles vont ainsi être certaines fleurs. Les chenilles se protégées et nourries. Elles en profiteront nourrissent du serpolet, puis lorsqu’elles également pour consommer le couvain. sont dans la fourmilière, sont nourries par Elles resteront une dizaine de mois dans les fourmis et dévorent leurs larves. la fourmilière avant de se métamorphoser en papillon et rapidement rejoindre Déplacements la sortie pour s’envoler avant que les La chenille se laisse tomber de la fleur fourmis découvrent l’imposture. et ne bouge plus jusqu’à être retrouvée par une fourmi ouvrière. Elle sortira de la Prédateurs et menaces fourmilière au stade adulte en marchant Insectivores (oiseaux, lézards…), mantes pour ensuite prendre son envol. religieuses, araignées… Disparition de son habitat, abandon du Reproduction pâturage, fermeture de milieux, fauche Les femelles pondent sur les plantes- trop précoce, disparition des plantes hôtes de la chenille (thym à larges hôtes et des fourmis hôtes (destruction feuilles et origan commun). Le dernier des fourmilières). stade larvaire se déroule dans les fourmilières. Si les plantes hôtes ou les Quand le trouver ? fourmis sont absentes, l’azuré du serpolet Il vole de juin à août. ne peut pas assurer son cycle de vie. COMMENT L’AIDER ? Conservation des pelouses sèches avec une abondance de plantes-hôtes et © David Soulet - Ecosphere de fourmilières. La végétation doit être courte, et doit être entretenue par fauche ou pâturage. Où le placer sur le plateau de jeu ? La Tour-du-Pin
FICHE ESPÈCE Brochet (grand brochet) Esox lucius Poisson carnassier, le brochet est le super-prédateur des lacs, étangs, rivières et fleuves. Sa couleur varie du vert au gris. Sa mâchoire, en forme de bec de canard, est très puissante. Sa gueule est tapissée de plusieurs centaines de dents très coupantes. Lieu de vie Lacs, parties tranquilles des cours d’eau, Prédateurs et menaces eaux courantes ou calmes. En haut de la chaîne alimentaire, le brochet a peu de prédateurs : hérons, Régime alimentaire cormorans, silures, martins pêcheurs Carnivore, poissons (gardons, rotengles, pour les alevins… Il peut être victime de ablettes, brèmes…), larves d’insectes, cannibalisme. Il est également pêché. La grenouilles et canetons. plus grande menace pour le brochet est l’endiguement des rivières qui le prive Déplacements de ses zones de fraie pour sa reproduc- Il nage dans les lacs, étangs, fleuves et tion. rivières ou reste immobile, caché dans la végétation pour bondir sur ses proies. Quand le trouver ? Présent toute l’année, on observe Reproduction souvent les brochets lorsqu’ils rejoignent Le brochet fraie dans les eaux peu les prairies inondées au printemps. profondes (moins de 20 cm), accédant ainsi aux prairies inondées au printemps. Comment l’aider ? De la fin mars à la fin mai les femelles La fermeture annuelle de la pêche au pondent des œufs visqueux qui collent brochet entre février et avril permet de aux plantes. Une fois fécondés par les préserver les adultes reproducteurs. On mâles ils se développent durant une peut procéder à des ouvertures dans quinzaine de jours. En sortent de petits les digues pour permettre aux brochets alevins (9mm) qui restent fixés aux de rejoindre les places de fraie (prairies plantes aquatiques avant de poursuivre inondées). La coupe d’arbres permet aux leur croissance. herbiers favorables à la reproduction du brochet de se développer. Où le placer sur le plateau de jeu ? Saint-Maurice-l’Exil © Jik Jik
FICHE ESPÈCE Castor d’Europe Castor fiber Le plus gros rongeur d’Europe. Chassé pour sa four- rure, il a failli disparaitre et a été le premier animal protégé en France. Des réintroductions ont eu lieu sur le Drac et l’Isère, ce qui lui a permis de recoloniser les cours d’eau isérois. Lieu de vie Réseau hydrographique des plaines et Prédateurs et menaces collines. On le trouve sur les fleuves, les En France, les prédateurs naturels du ruisseaux et les plans d’eau. castor, les ours, loups et lynx sont si peu nombreux qu’ils ne représentent pas une Régime alimentaire menace. En revanche, l’aménagement Exclusivement végétarien, se nourrit des cours d’eau (barrages, seuils, d’écorces, de jeunes pousses ligneuses, microcentrales, digues) peut réduire de végétation herbacée, de plantes ou morceler son habitat, l’empêchant aquatiques ou, à l’occasion, de cultures d’assurer les déplacements liés céréalières (maïs). à ses besoins vitaux (nourriture, reproduction…). Les castors peuvent Déplacements également être percutés lorsqu’ils Très bon nageur, le castor n’est pas bon traversent les routes à la recherche de marcheur. On le trouve rarement à plus nouveaux territoires. de 30 mètres de l’eau. Quand le trouver ? Reproduction Crépusculaire et nocturne, il est La femelle met bas en moyenne 2 cas- observable plutôt en été lorsqu’il est plus torins par an, au mois de mai. Les petits actif, au crépuscule. restent au gîte pendant 6 semaines. Il vit en cellule familiale, composée d’un Comment l’aider ? couple adulte, des jeunes de l’année Assurer la libre circulation au niveau et de ceux de l’année précédente (en des ouvrages (barrages, seuils, moyenne 6 individus). microcentrales…) en aménageant une rampe de contournement sur berge, très proche de l’eau ou une rampe artificielle de franchissement sur l’ouvrage même. Où le placer sur le plateau de jeu ? Pontcharra © Per Harald Olsen
FICHE ESPÈCE Chamois des Alpes Rupicapra rupicapra Ongulé de montagne, il est adapté aux conditions extrêmes de la montagne (froid, neige, glace…). Lieu de vie Reproduction Relief accidenté, jusqu’à 2 500m En novembre, le rut marque le début d’altitude. Il est présent dans tous les de la période de reproduction qui dure massifs montagneux. Il fréquente les jusqu’en décembre. La femelle mettra forêts collinéennes et montagnardes, bas un seul chevreau (d’environ 2kg) au les alpages, les pelouses d’altitude, les printemps et l’allaitera jusqu’à l’âge de éboulis et les falaises d’altitude. 3 mois. Le jeune restera avec sa mère jusqu’au printemps suivant. Régime alimentaire Herbivore, il prélève la partie la plus Prédateurs et menaces succulente des plantes sans causer de Le loup, le lynx, l’aigle royal, l’être dégâts irréversibles, contrairement au humain : dérangements, nuisances bétail qui broute et tond les pelouses. sonores, destruction d’habitats… Déplacements Quand le trouver ? Il marche, court et saute. Toute l’année, l’été il est en altitude et l’hiver il descend plus bas quand la couche neigeuse est importante sur les hauteurs. Il est plus visible en automne (mi-octobre à décembre) lors la période du rut et plus actif au lever et à la tombée du jour. Comment l’aider ? Préserver son habitat et les connexions entre les différents massifs, réduire l’im- portance des aménagements de stations de sports d’hiver, mettre en place des zones de protection. Où le placer sur le plateau de jeu ? Chamrousse © Alain Gagne
FICHE ESPÈCE Chevêche d’Athéna Capreolus capreolus Petite chouette de la taille d’un merle, elle a un plumage brun et blanc et de grands yeux jaunes. Elle vit dans les milieux agricoles de type bocage. Elle est protégée en France. Lieu de vie Prédateurs et menaces Milieux ouverts, zones agricoles, Les pesticides, la destruction et la bocages, avec une préférence pour fragmentation de l’habitat (retournement les vergers, les ruines, les villages. Elle des prairies permanentes, urbanisation, affectionne particulièrement les arbres suppression des haies et des à anfractuosités : pommiers, noyers, arbres isolés). Collision avec des mûriers et saules taillés en têtards. Il est véhicules, prédation par des animaux possible de l’observer perchée sur un domestiques... arbre, une ruine. Quand la trouver ? Régime alimentaire Active de jour comme de nuit mais chasse Elle est carnivore : oiseaux, petits plutôt la nuit, à l’aube et au crépuscule. mammifères, amphibiens, insectes. On l’entend particulièrement entre mars Les pelotes de réjection indiquent sa et mai. présence. Comment l’aider ? Déplacements Maintien des milieux ouverts (prairies, Elle vole. marais, coteaux…) et du bocage (haies, vieux arbres, vergers hautes tiges, Reproduction pâturage extensif, conservation des Les couples se retrouvent en général gîtes favorables dans les fermes et les entre avril et juillet. La femelle pond granges), pose de nichoirs, taille des entre 3 et 6 œufs. L’élevage des jeunes arbres en têtards, réduction des produits débute en juin. Les jeunes seront nourris chimiques. au sol pendant 1 mois et s’émanciperont Ne pas ramasser les jeunes au sol qui en octobre. continuent à être nourris par leurs parents ! Où la placer sur le plateau de jeu ? Bourgoin-Jallieu. © Sylvain Maury
FICHE ESPÈCE Chevreuil européen Capreolus capreolus Le plus commun et le plus petit des cervidés, il fait la taille d’un gros chien. Lieu de vie Prédateurs et menaces Principalement en forêts, il peut vivre Loup, lynx, chiens errants, les routes, dans tous les milieux jusqu’à 2000m les autoroutes, les voies ferrées, l’être (prairies, bocages, montagne...). humain (les chasseurs, les machines agricoles). Régime alimentaire Herbivore, il se nourrit de rameaux, de Quand le trouver ? lierre, de ronces, de bourgeons, de fruits, De préférence au lever et au coucher du de feuilles, de jeunes pousses… et parfois soleil, le plus souvent en lisière de forêt. de luzerne ou de colza dans les zones Mais il est possible de le voir en pleine agricoles. journée. Il fuit rapidement lorsqu’il per- çoit un danger. Déplacements Il marche, court et saute. Comment l’aider ? Identifier les axes de déplacements Reproduction principaux pour implanter des passages La période de rut a lieu en juillet/août. à grande faune. Conservation de son Après fécondation, le jeune embryon habitat grâce à des pratiques sylvicoles cesse de se développer pendant environ adaptées (régénération naturelle, zones 5 mois : c’est la diapause. La gestation de lisière, clairières…). Attention à ne commence alors vers fin décembre. La jamais toucher un faon découvert en chevrette met bas de deux faons tachetés forêt, il n’est pas abandonné mais risque de blanc, au printemps. Ils seront sevrés de l’être si sa mère perçoit l’odeur des après 3 mois, et s’émanciperont l’année êtres humains ! suivante. Où me placer sur le plateau de jeu ? : Saint-Marcellin
FICHE ESPÈCE Coronelle girondine Coronella girondica Petite couleuvre inoffensive et craintive de moins d’1 mètre, elle chasse principalement la nuit. Elle est totalement protégée en France. Lieu de vie Prédateurs et menaces Milieux ouverts (pelouses sèches, murets Oiseaux (circaète Jean-le-Blanc, héron en pierres sèches) et landes, bois clairs, cendré…), petits carnivores (hérissons,…), lisières, lits de rivière. prédation par les chats domestiques, écrasements routiers, destruction des Régime alimentaire individus (confusion avec la vipère) et Carnivore, petits vertébrés, petits de son habitat, urbanisation des milieux serpents, petits mammifères, lézards et secs. insectes. Quand la trouver ? Déplacements Plus active au printemps et à l’automne, Elle rampe lentement, souvent les nuits on peut la croiser le soir, la nuit ou lors de tièdes et pluvieuses. journées pluvieuses. Reproduction Comment l’aider ? Au printemps les mâles partent à la Maintien de son habitat (coteaux secs), recherche des femelles. La femelle pond création de murets de pierres sèches, une dizaine d’œufs en juillet. Les petits conservation des gîtes favorables dans mesurent 15 cm à la naissance. Ils se le bâti, passages à faune, sensibilisation dispersent à la fin de l’été. sur l’image des serpents. Où la placer sur le plateau de jeu ? La Buisse © Sylvain Chapuis
FICHE ESPÈCE Cordulégastre annelé Cordulegaster boltonii Grande libellule jaune et noire, elle survole les petits cours d’eau claires et rapides. Lieu de vie Prédateurs et menaces Petits cours d’eau limpides, ruisseaux Adultes : amphibiens et poissons (lors rapides, petits torrents de montagne, de la ponte), oiseaux (guêpier d’Europe, zones de sources. Les adultes (imagos), faucon hobereau) lorsqu’ils sont en vol. peuvent être amenés à s’en éloigner. Larves : larves de libellules (même es- Régime alimentaire pèce ou autre espèce), insectes aqua- Insectivore, l’adulte se nourrit de petits tiques (dytiques, nèpes ou notonectes), insectes volant au bord des cours d’eau. poissons (truite, barbeaux). Oiseaux La larve, enfouie dans la vase dévore des (cincle plongeur, martin pêcheur). proies aquatiques (larves d’insectes, vers, Les larves peuvent être parasitées par crustacés, alevins...). des protozoaires. Déplacements La disparition des zones humides repré- Les adultes volent, et les larves marchent sente leur plus grande menace. sur le fond des rivières ou fuient en se propulsant avec un jet jaillissant de son Quand le trouver ? abdomen. Les larves son présentes toutes l’année à différents stades de leur évolution qui Reproduction dure 3 à 4 ans. Les adultes sont obser- La femelle pond ses œufs dans une anse vables de fin mai jusqu’à début sep- ou un bassin abrité et peu profond du tembre. ruisseau. Elle enfonce tout son abdomen sous l’eau par petits bonds successifs Comment l’aider ? pour pondre dans la vase ou le sable des Maintien des petits cours d’eau, végétali- rivières. sation de berges pour maintenir la sinuo- sité des cours d’eau et la diversité des habitats subaquatiques pour les larves. Où le placer sur le plateau de jeu ? Les Avenières. © Pierre-Cédric Petit
FICHE ESPÈCE Petite massette Typha minima Espèce de plante pionnière (roseau), elle croît en po- pulations denses sur des secteurs ensoleillées. Peut mesurer de 30 à 80 cm. Elle est rare et menacée. Lieu de vie Habitats humides instables (marécages Reproduction et bords de rivières), elle a besoin de L’inflorescence (quenouille) est formée crues pour survivre car c’est ce qui régé- de deux épis successifs. L’épi mâle et ses nère son habitat. Elle se développe sur étamines se situent au-dessus de l’épi des sables fluviatiles riches en calcaire. femelle. L’épi femelle brun-foncé forme une « massue ». Les graines qui portent Nutrition une aigrette sont dispersées par le vent. Eau, lumière, sels minéraux. Prédateurs et menaces Déplacements Travaux effectués dans le lit des rivières Par rhizomes, dispersion des graines par qui modifient la dynamique fluviale le vent. (endiguement, barrages, exploitation de gravier, écrasements lors d’activités de loisirs), réchauffement climatique (crues printanières précoces qui perturbent sa reproduction). Quand la trouver ? Toute l’année, floraison de mai à juillet. Comment l’aider ? Protection de l’habitat et prise en compte des besoins de l’espèce (dyna- mique de crues) lors de travaux. Renatu- ration et protection des rivières. Où la placer sur le plateau de jeu ? Pontcharra © Gentiana
FICHE ESPÈCE Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus La plus petite chauve-souris d’Europe. Son pelage est brun-roux. Elle hiberne en hiver, vit en colonies et repère ses proies grâce à l’émission d’ultra-sons (écholocation). Elle est protégée. Lieu de vie Reproduction Présente en plaine ou en montagne L’accouplement a lieu de fin août à fin jusqu’à 2000m d’altitude, dans tous les septembre. Mise bas d’1 à 3 petits maxi- milieux, à la ville comme à la campagne. mum qui naissent nus et yeux fermés à Ses gîtes peuvent être soit arboricoles partir de juin. Les petits sont élevés à (trous de pics) ou anthropiques (habita- l’abri dans de grandes nurseries com- tions, nichoirs) et elle vit en colonie. munautaires où un adulte est chargé de leur surveillance. Ils s’envolent au bout Régime alimentaire de 4 semaines. Et atteignent la maturité Insectivore (petits papillons, mous- sexuelle avant 1 an. tiques…) Prédateurs et menaces Déplacements Chouette effraie, chats domestique. La Son vol est rapide et saccadé. Elle suit destruction de son habitat, la pollution des itinéraires fixes. lumineuse, les pesticides, les collisions Espèce plutôt sédentaire. Se déplace (vitres, voitures). pour aller chercher sa nourriture chassée entre 2 et 10 m du sol, jusqu’à plusieurs Quand la trouver ? kilomètres. Espèce nocturne, elle s’active dès le crépuscule pour chasser. On peut la voir autour des lampadaires au moment de la chasse, toute l’année, excepté de no- vembre à mars (période d’hibernation). COMMENT L’AIDER ? Réduction de l’éclairage artificiel, créa- tion de gîtes à chauves-souris, agriculture raisonnée, maintien des vieux arbres, conservation des gîtes favorables dans le bâti, chiroptéroducs, restauration de zones humides, abandon des pesticides. © Sylvain Chapuis Où la placer sur le plateau de jeu ? : Crolles
FICHE ESPÈCE Salamandre tachetée Salamandra salamandra Plus gros représentant de son ordre (urodèles), cet am- phibien est noir à taches. Elle peut mesurer jusqu’à 20cm. Elle a la particularité de pouvoir régénérer des parties perdues ou blessées de son corps très rapidement. Elle peut sécréter un liquide venimeux quand elle se sent menacée. Cet amphibien est protégé. Lieu de vie Déplacements Adultes : terrestre, la salamandre est Elle marche lentement et ne fait pas de présente dans tous les massifs forestiers grands déplacements (domaine vital de frais et humides, situés à moins de 100 plusieurs dizaines de mètres carrés). m de l’habitat aquatique des larves. Son gîte peut être une grosse pierre, un tronc Reproduction d’arbre ou une grosse souche. L’accouplement a lieu en milieu terrestre. Larves : aquatiques (ruisseaux, fontaines, L’espèce est ovovivipare et les femelles bassins, sources, lacs, étangs, mares, mettent bas des larves aquatiques. marais, fossés) du moment qu’il n’y a pas de poissons. Prédateurs et menaces La principale menace est l’action de Régime alimentaire l’être humain sur son habitat : disparition Insectivore, les adultes consomment des zones humides, fragmentation des divers invertébrés (chenilles, cloportes, habitats, pollution des eaux des sites vers de terre, petites limaces…). Les larves de reproduction, mortalité sur les axes mangent des crustacés, d’autres larves… routiers. Sa couleur vive avertit les pré- dateurs qu’elle n’est pas comestible. Elle a des glandes toxiques derrière les yeux et sur la peau. Quand la trouver ? De février-mars à octobre-novembre. La nuit, car le jour elle se cache sous les pierres, les racines… Elle peut toutefois sortir le jour quand il pleut. Comment l’aider ? Créer ou restaurer des mares (sans pois- sons). Lutter contre les risques d’écra- sements (mise en place de passages à petite faune ou actions le long des routes © FRAPNA Isère lors de la migration). Où la placer sur le plateau de jeu ? Saint-Etienne de Saint-Geoirs
FICHE ESPÈCE Spiranthe d’automne Spiranthes spiralis Petite orchidée tardive (10 à 30 cm), à fleurs blanches, un peu verdâtres facilement reconnaissable à la disposition de ses fleurs en spirale. Elle a un fort parfum de vanille qui attire les insectes. Espèce rare, populations peu nom- breuses, protégée. Lieu de vie Déplacements De la plaine à la montagne en milieux Dispersion des graines par le vent, par ouverts, secs, souvent sableux, (pelouses rhyzomes. sèches, rases et ensoleillées). Reproduction Nutrition La pollinisation est effectuée essentiel- Eau, lumière, sels minéraux. lement par des hyménoptères (abeilles sauvages) et autres insectes pollinisa- teurs. Prédateurs et menaces Destruction d’habitats, enfrichement, embroussaillement des pelouses sableuses, plantation de résineux, fer- meture des milieux, destruction liée à l’urbanisation, abandon de pâturage… Quand la trouver Floraison de début septembre à octobre ; c’est la dernière orchidée à fleurir. COMMENT l’aider ? Pendant la période de floraison ne plus tondre sa pelouse ou éviter des tontes rapprochées. Ne pas utiliser d’engrais chimiques. Où la placer sur le plateau de jeu ? Morestel © FRAPNA Isère
FICHE ESPÈCE Tétras lyre Lyrurus tetryx Le tétras lyre est une espèce emblématique des mas- sifs montagneux. Ses plumes sont noires et il possède des caroncules rouges. Les plumes de sa queue sont disposées en forme de lyre. Lors de la parade nuptiale les mâles dansent et sautent. Lieu de vie Reproduction En montagne, dans les forêts d’altitude Parade nuptiale au printemps (entre avec des clairières, jusqu’à la limite supé- avril et mai). Période de ponte entre mai rieure des arbres vers 2300 mètres d’alti- et juin (5 à 10 œufs). L’éclosion a lieu tudes. Lisière forestière, landes, pelouses, après 25 jours environ. En été, l’espèce bosquets, boisements clairs. se consacre à l’élevage des jeunes. A En hiver, il s’enfouit dans la neige pour se l’automne, les jeunes s’émancipent pour protéger du froid. Il peut y rester aussi la apprendre à se nourrir avant l’hiver. journée. En été, il dort dans les arbres. Prédateurs et menaces Régime alimentaire Aigle royal, martres et renards. Destruc- Herbivore (feuilles, bourgeons, graines, tion d’habitats, dérangements (ski et fleurs, fruits) et mange parfois des in- raquettes à neige hors des itinéraires sectes et des araignées. balisés), collisions avec des lignes électriques/des câbles de remontées Déplacements mécaniques, la chasse. Il marche et il vole. Il décolle silencieu- sement. Pour se reproduire il cherche des Quand le trouver ? « arènes ». En début et en fin de journée, au prin- temps au moment des parades. Comment l’aider ? Éviter la fermeture des milieux, pose de dispositifs visuels et dissuasifs pour éviter les collisions avec des câbles, sensibilisation du public, mise en place de zones protégées (éviter d’équiper les places de chant, canaliser les skieurs, po- ser des filets de protection en périphérie des zones d’hivernage), tenir les chiens en laisse. © Denis Simonin Où le placer sur le plateau de jeu ? Chamrousse
FICHE ESPÈCE truite fario Salmo trutta Présente sur tout le territoire, elle peut vivre une vingtaine d’années et mesurer 70 cm. Son corps est fusiforme et ses nageoires très développées. Lieu de vie Reproduction Dans les rivières, les ruisseaux où les Les femelles peuvent pondre entre 1 000 eaux sont vives avec une importante et 2 500 œufs au fond de la rivière et quantité d’oxygène (cours d’eau d’alti- sont fécondés par les mâles. Ils se déve- tude, torrents, lacs). Elle aime s’abriter loppent pendant 20 jours. dans des trous, des abris, ou contre les rochers sous le courant. Prédateurs et menaces Couleuvre vipérine, truites plus grosses, Régime alimentaire oiseaux (balbuzard pêcheur, martin Carnivore, principalement insectivore pêcheur, hérons) pêche, l’aménagement (larves d’insectes aquatique, ou insectes des rivières (les barrages qui l’em- adultes tombés dans l’eau), elle chasse pêchent de remonter les rivières, l’endi- aussi d’autres poissons et mange parfois guement, l’artificialisation des rivières), de jeune truitelles (cannibalisme). pollutions diverses. Déplacements Quand la trouver ? Elle utilise la nage stationnaire pour Active aussi bien la journée que la nuit, capturer ses proies, ou chasse à l’affût. En cela dépend de la saison (avril à juin pour hiver, elle remonte les rivières pendant se nourrir et entre septembre et octobre sa migration annuelle afin de frayer en pour se reproduire). Elle aime rester dans amont dans des eaux fraîches et oxygé- les zones calmes et dans des abris. nées. Elle peut nager sur des grandes distances (de 5 à 20 km). Comment l’aider ? Renaturalisation des rivières, mise en place de passes à poissons, pêche « no kill ». Où la placer sur le plateau de jeu ? Corps © SIGREDA
LEXIQUE • Alevins : jeunes poissons. • Dynamique fluviale : fonction- nement morphologique d’un cours • Amphibiens : animal capable de d’eau, le lit d’une rivière évolue sous respirer dans et hors de l’eau. l’effet du déplacement de l’eau dans • Arènes : zone ouverte ou les mâles le sens amont-aval et du déplace- de tétras lyre se retrouvent lors de la ment et dépôt des matériaux. reproduction pour s’affronter. • Echolocation : consiste à envoyer • Bocage : paysage rural diversifiés, des sons et à écouter leur écho pour champs, prairies, haies, alignement localiser les éléments d’un environ- d’arbres et d’arbustes. nement. Elle est utilisée par certains les chauves-souris et les cétacés, et • Cannibalisme : pratique qui artificiellement avec le sonar. consiste à consommer un individu de sa propre espèce. • Féconder : transformer (un ovule, un œuf) en embryon, en fruit ou • Cervidés : mammifères ruminants, en graine/ fécondation : action de leur particularité est de porter des féconder. bois. • Fraie : période ou les poissons se • Chiroptéroduc : sorte de tunnel reproduisent / une frayère : c’est le ouvert qui fait office de repère dans lieu où se reproduisent les poissons, le paysage pour les chauves-sou- les amphibiens. ris qui le suivent, comme elles le feraient au-dessus des haies. Elles • Ligneuses : « une espèce ligneuse» perçoivent la structure grâce à leur est une plante qui fabrique du bois sonar et la longe ; cela évite qu’elles comme les arbres, les arbustes descendent au niveau de la route et (contrairement aux plantes « herba- qu’elles se fassent percuter par les cées » comme l’herbe). voitures. • Migrateur : se dit d’une espèce • Colonie : les insectes sociaux vivent qui se déplace à une période de ensemble et s’organisent pour for- l’année, souvent l’hiver et sur de mer ce qu’on appelle une colonie. grandes distances, pour aller passer l’hiver ailleurs, souvent dans un pays • Couvain : c’est l’ensemble des œufs, chaud ou il trouvera de la nourriture des larves et des nymphes. (beaucoup d’oiseaux sont migra- • Diapause : arrêt temporaire du teurs : cigognes, milan noir, …) / la développement d’un embryon, d’un migration : déplacement chez de œuf, d’une larve… nombreux animaux. • Digues : construction en long pour • Nécrophage : c’est le fait de manger retenir l’eau / l’endiguement : des cadavres ou des charognes consiste à contenir les digues. comme les vautours
• Ovovivipare : mode de reproduc- • Rut : comportement et période de tion ou les œufs éclosent dans le l’année durant laquelle un grand ventre de la mère. nombre de mammifères (chamois, cerfs…) les animaux cherchent à • Parade nuptiale : comportement s’accoupler animale pour attirer un partenaire sexuel afin de le convaincre de • Sédentaire : reste sur place, se s’accoupler. déplace très peu, les espèces séden- taires ne font pas de migrations ou • Pionnière : une « espèce pion- de grands déplacements nière » s’installe en premier et colo- nise ou recolonise un milieu • Subaquatiques : une espèce suba- quatique vit dans l’eau • Pelotes de réjection : boules rejetés par les rapaces (chouette-ef- • Super-prédateur : prédateur qui fraie…) contenant des parties non se trouve au sommet de la chaîne digérés comme les poils, les os, les alimentaire, il n’est la proie d’aucune plumes… autre espèce. C’est généralement un grand animal, lion, ours, humain, • Plante hôte : espèce de plante qui orque, requin, crocodile, aigle royal… devient à la fois l’aliment et le lieu de croissance d’un insecte (souvent • Taillés en têtards : technique de un papillon), symbole de la végé- coupe d’arbre pour garder un arbre tal-animal. de petite taille. L’arbre aura une forme caractéristique en « grosse • Rampe de contournement sur tête » car sa tête sera régulièrement berge : permet à l’animal de franchir coupée. Les branches serviront une digue en la contournant. à faire du bois de chauffage, ou • Rampe artificielle de franchisse- comme fourrage pour les bêtes. ment : permet à l’animal de traverser l’ouvrage sur le dessus. • Réseau hydrographique : ensemble des éléments liés à l’eau : rivières, cours d’eau, lacs, zones humides, milieux aquatiques d’un même territoire. • Rhizomes : tige souterraine qui porte des racines, stabilise le sol (le gingembre est un rhizome comes- tible).
FRAPNA Isère MNEI - 5 place Bir Hakeim 38000 GRENOBLE isere@fne-aura.org www.fne-aura.org/isere Ce livret a été réalisé avec le soutien financier du Département de l’Isère, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de Grenoble-Alpes Métropole. Illustrations : Fanny Lebagousse Mise en page : Marion Herbin-Sanz et Théo Masci Rédaction : Pôle Education de la FRAPNA Isère Toute reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. FRAPNA Isère • 2019
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