LA GESTION DE L'EAU À L'ÉCHELLE DE LA PARCELLE

 
CONTINUER À LIRE
LA GESTION DE L'EAU À L'ÉCHELLE DE LA PARCELLE
LA GESTION DE L’EAU
                                   À L’ÉCHELLE DE LA PARCELLE
                                   Cet article retrace en quelques lignes les enjeux de la gestion
                                   de l’eau en Région de Bruxelles-Capitale (RBC). Il s’intéresse en-
                                   suite aux solutions mises en œuvre en la matière dans certains
                                   Batex – les « bâtiments exemplaires » labellisés par Bruxelles
                                   Environnement – et se pose la question suivante : ces diffé-
                                   rentes solutions répondent-elles aux objectifs actuels de la Ré-
                                   gion en matière de gestion des eaux à l’échelle de la parcelle ?
                                   Sont proposés, en complément, un arbre de décision destiné
                                   aux concepteurs et maîtres d’ouvrage désireux de s’inscrire
                                   dans une gestion durable de l’eau ainsi qu’un répertoire d’outils
                                   utiles sur la question     1→         7 et des exemples de dis-
                                   positifs rencontrés en RBC → .

    Mandaté par Bruxelles Environnement (BE), l’Observatoire des Pratiques Innovantes (OPI) est un groupe de
    recherche qui effectue un travail de veille et de remontée d’information sur les innovations en matière de dé-
    veloppement durable dans le secteur de la construction. Son objectif est de repérer des techniques ou procé-
    dés mis en œuvre et facilement reproductibles dont BE peut ensuite faire la promotion. Ce document, réalisé
    en février 2017, constitue une synthèse du « Rapport 6 : gestion de l’eau » rédigé par l’OPI en novembre 2016.

                                                                                               Avec le soutien de
                                                                                        Bruxelles Environnement

1
LA GESTION DE L'EAU À L'ÉCHELLE DE LA PARCELLE
Contexte : l’eau en Région de Bruxelles-Capitale

    Statistiquement, tous les ans, 780 litres d’eau de           de moins en moins de l’impact positif de l’évapo-
    pluie arrosent chaque mètre carré de la RBC. Les pré-        transpiration sur le micro-climat urbain. Enfin, le taux
    cipitations annuelles de la Région représentent donc         de ruissellement des eaux de pluie, quant à lui, aug-
    131 000 000 m³. L’imperméabilisation croissante du           mente fortement, au point de saturer – et de plus en
    sol régional et son égout unitaire (eau usées et eaux        plus souvent faire déborder – les égouts. Cette situa-
    de pluie rejetées dans la même canalisation) ont pour        tion engendre quatre conséquences problématiques.
    conséquence que plus de 40 % de cette eau de pluie
    s’écoule directement dans les égoutsI.                       En amont :
    Conçus et réalisés à la fin du 19ème siècle, ceux-ci sont     −− le risque d’inondations augmente considérable-
    aujourd’hui arrivés à saturation et ne parviennent               mentIV.
    plus à absorber les fortes pluies et orages dont, par
    ailleurs, la fréquence augmente en raison du réchauf-        En aval :
    fement climatique.                                            −− les stations d’épuration fonctionnent moins bien
                                                                     puisque près de la moitié des eaux à traiter est
    Ainsi, l’importante imperméabilisation de la ville (en-          claire, ce qui dilue les matières organiques et
    viron 46 % en 2006)II a de multiples impacts sur les             diminue d’autant les taux de rendement des sta-
    masses d’eauIII. Tout d’abord, les nappes phréatiques            tionsV ;
    sont de moins en moins alimentées puisque l’infiltra-         −− du fait d’apports d’eau massifs (en cas d’orages
    tion des eaux pluviales directement dans le sol dimi-            successifs par exemple), les déversoirs de la sta-
    nue. En deuxième lieu, une plus grande imperméabili-             tion sont de plus en plus souvent activés ;
    sation entraîne une présence moindre de végétaux en           −− ce déversement sans épuration dans les eaux de
    ville. Or, ceux-ci sont nécessaires à l’évapotranspira-          surface menace de destruction toute forme de
    tion des eaux de pluie qui, en conséquence, diminue.             vie dans les rivières et cours d’eau.
    En troisième lieu, les habitants de la ville bénéficient

          Les objectifs de la RBC en matière de gestion de l’eau

    Il est donc absolument prioritaire aujourd’hui d’éviter de   3. Récupérer l’eau de pluie et l’utiliser avant de la
    rejeter au « tout à l’égout » des eaux claires, ceci pour       rejeter à l’égout.
    ne pas aggraver la situation tant en amont qu’en avalVI.     4. Épurer les eaux usées.
                                                                    À propos de l’épuration individuelle des eaux
    La RBC a ainsi défini la priorisation des actions à             usées , précisons que la Région bruxelloise a
    prendre en matière de gestion de l’eau au niveau de             choisi d’investir dans une infrastructure collec-
    la parcelle et du bâtiment de la manière suivante :             tive de grande échelle : la station d’épuration. Le
    1. Gérer les eaux pluviales sur la parcelle.                    bon fonctionnement de cette installation dépend
       a. Favoriser l’infiltration directe et l’évapo-              d’un apport régulier et le plus dense possible en
           transpiration ;                                          matières chargées (eaux grises et noires). En ce
       b. assurer la rétention suivie soit d’une infiltra-          sens, lorsqu’il y a un égout à disposition, les bâti-
           tion forcée soit d’une récupération ;                    ments sont obligés de s’y raccorder.
       c. assurer la rétention suivie d’un écoulement à
           l’égout à débit régulé.                               Ainsi, tenant compte des différents éléments pré-
    2. Réduire la consommation d’eau de distribution             sentés dans cette section, les dispositifs de gestion
       (pour diminuer la quantité d’eaux usées rejetées          de l’eau analysés doivent être évalués en regard des
       à l’égout).                                               objectifs suivants :

2
LA GESTION DE L'EAU À L'ÉCHELLE DE LA PARCELLE
−− diminuer / compenser les surfaces
                                                                          I.         BATir, EcoRes, ICEDD, Métabolisme de la Région de
        imperméabilisées ;                                                           Bruxelles-Capitale : identification des flux, acteurs
     −− réduire (idéalement supprimer) les eaux claires                              et activités économiques sur le territoire et pistes de
        rejetées aux égouts ;                                                        réflexion pour l’optimisation des ressources, rapport
                                                                                     final, juillet 2015, p. 134
     −− lors des orages et fortes pluies, écrêter les
                                                                          II.        Idem, p. 135
        apports d’eau de pluie aux égouts ;
                                                                          III. Bruxelles Environnement, Projet de plan de gestion
     −− augmenter l’infiltration de l’eau de pluie dans                        de l’eau de la Région de Bruxelles-Capitale – 2016-
        le sol vers la nappe (en s’assurant que celle-ci                       2021, octobre 2015, pp. 61-62
        soit propre) ;                                                    IV.        BATir, EcoRes, ICEDD, op. cit., p. 143
     −− charger les eaux renvoyées à la station                           V.         Idem, p. 135
        d’épuration.                                                      VI. Bruxelles Environnement, op. cit., p. 444

          Gérer les eaux pluviales sur la parcelle : deux stratégies envisageables

                                                      PROJET
    On distingue deux familles de straté-            Nos PILIFS

    gies envisageables : d’une part, favori-
    ser l’infiltration et, d’autre part, stoc-                                                     780 litres/m².an
    ker l’eau en vue soit de temporiser le
    rejet à l’égout, soit d’utiliser cette eau
    avant de la rejeter chargée à l’égout.                                                                                                              P

    Ces stratégies ne peuvent être appli-        Tuiles / Ardoises (0,75 à 0,95)
                                                 Tuiles vernissées (0,90 à 0,95)
                                                                                      Graviers (0,6)
                                                                                      EPDM / synthétique (0,7 à 0,8)
                                                                                                                       Verte extensive (0,5 à 0,7)
                                                                                                                       Verte intensive (0,1 à 0,4)
                                                                                                                                                             Perméable
                                                                                                                                                             Semi-perméable

    quées dans toutes les situations et          Bitume / synthétique (0,8 à 0,95)    Stockante                                                              Imperméable

    leurs coûts d’installation et de main-                       Eaux claires                              Eaux colorées

    tenance varient fortement. Le choix
    de l’application de l’une ou l’autre                              débourbeur
                                                                                                                                                                 Filtre à
                                                                                                                                                                 coalescence
    technique dépendra donc de variables
    technico-économiques à analyser au
    cas par cas.

      Un préalable :
                                                                            Filtre Mécanique
                                                                            25 Microns
                                                                                                                                         Potagers
      la surface de récolte                                                                                                              Pilif River
                                                                                                                                         Bassins -

      (toiture et abords)                                                                                                                drainants
                                                                                                                                         Puits d’
                                                                                                                                         infiltration
                                                                                                                                                     Marre

    Les abords
    On veillera à imperméabiliser le moins                                                                  Lagunage Type                  INFILTRATION
                                                                                                            MHEA
    possible les abords en faisant appel aux
    techniques perméables ou semi-per-                                STATION D’ÉPURATION
    méables pour les aménagements exté-
    rieurs : dalles alvéolaires, pavés non
    jointifs, revêtements drainants       1.
    Pour les surfaces imperméables, il est
    conseillé de rassembler les eaux de                                                    Figure 1 : Synthèse des dispositifs de gestion de
    ruissellement, au besoin de les filtrer,                                               l’eau mis en place à la Ferme Nos Pilifs. Les eaux
                                                                                           récoltées sur le parking sont filtrées (filtre à coales-
    avant de les infiltrer dans le sol .                                                   cence) avant d’être infiltrées – Source : OPI.

3
LA GESTION DE L'EAU À L'ÉCHELLE DE LA PARCELLE
S’il est impossible d’infiltrer l’eau (zone non propice           retrouver avec une quantité d’eau (colorée) tel-
    à l’infiltration), il est conseillé de la stocker dans une        lement faible par rapport aux consommations
    citerne ou un bassin d’orage et de temporiser son                 que les investissements en citernes, pompes et
    renvoi à l’égout par un débit régulé.                             autres dédoublements de canalisations s’avèrent
                                                                      ruineux ou, à tout le moins, hors d’échelle par
    La toiture                                                        rapport aux usages attendus.
    La superficie et le type de toiture (plate, à versants, vé-    −− Par contre, ni la coloration, ni la faible quantité
    gétalisée) ainsi que son orientation ont une incidence            d’eau ne sont contre-indiqués pour l’infiltration.
    non négligeable tant sur la quantité d’eau récoltée
    que sur sa qualité. Le toit fait donc partie intégrante
    de la gestion de l’eau, sans pour autant s’inscrire ni
    dans la stratégie d’infiltration, ni dans celle du stoc-
                                                                    L’infiltration :
    kage à proprement parler. Bruxelles Environnement               directe ou indirecte ?
    met à disposition un tableau permettant d’estimer les
    quantités d’eau récoltées annuellement en fonction            L’infiltration directe consiste à récolter les eaux sur la
    de la superficie et du type de toiture choisis          2.    toiture et les ramener vers des zones du terrain où
                                                                  elles pourront s’infiltrer progressivement dans le sol.
    Les compatibilités                                            L’infiltration indirecte consiste à récolter les eaux de
    L’installation d’une toiture verte, en particulier inten-     pluie sur la toiture pour les amener dans une citerne
    sive, réduit fortement la quantité d’eau récoltée et          ou les stocker directement en toiture d’où elles seront
    altère significativement sa qualité . En effet :              conduites vers une zone d’infiltration du terrain.

     −− L’eau récoltée à travers une toiture verte est            Condition première
        colorée. Chargée en tanins, elle est impropre à           Les deux techniques supposent une infiltrabilité du
        l’usage dans un lave-linge. Par ailleurs, utilisée        sol, condition première de ce dispositif.
        dans les chasses d’eau des toilettes, elle pro-           Avant toute chose, l’on s’enquerra donc de la capa-
        voque souvent un « effet rebond » qui consiste,           cité du sol à absorber l’eau. Pour ce faire, la RBC a
        pour les non-connaisseurs, à tirer la chasse à            mis à disposition une carte d’infiltrabilité indica-
        deux reprises (parce que l’eau de la cuvette              tive        3 – malheureusement peu exploitable à
        n’est pas claire). En conséquence, plus d’eau est         l’échelle de la parcelle. Par ailleurs, il est également
        consommée et les matières organiques sont di-             possible d’évaluer soi-même cette capacité d’infiltra-
        luées, ce qui est néfaste au bon fonctionnement           tion : la commune de Forest a mis un descriptif de la
        de la station d’épuration.                                procédure à suivre à disposition dans son Règlement
     −− La toiture verte, par évapotranspiration, dimi-           Communal d’Urbanisme            4.
        nue la quantité d’eau récoltée. On peut donc se

                                                                    Figure 2 : Coupe d’un bassin d’infiltration du projet
                                                                    Craetveld. Le fond est en argile et donc imperméable tandis
                                                                    que les parois sont infiltrables – Source : AAC Architecture.

4
LA GESTION DE L'EAU À L'ÉCHELLE DE LA PARCELLE
Les différents dispositifs                                                                                            PROJET
                                                                                                                         CRAETVEL
    Pour choisir un dispositif, on commencera
    par estimer les quantités d’eau de pluie à
    gérer         2, on les placera ensuite en                                                                                                       780 litres/m².an

    regard de la surface d’infiltration dispo-
    nible et des pentes naturelles pour choi-
    sir judicieusement les points de récolte et
    d’alimentation du système, puis le parcours                                                                         Tuiles / Ardoises (0,75 à 0,95)
                                                                                                                        Tuiles vernissées (0,90 à 0,95)
                                                                                                                                                            Graviers (0,6)
                                                                                                                                                            EPDM / synthétique (0,7 à 0,8)
                                                                                                                                                                                               Verte extensive (0,5 à 0,7)
                                                                                                                                                                                               Verte intensive (0,1 à 0,4)
                                                                                                                                                                                                                             Perméable
                                                                                                                                                                                                                             Semi-perméable
                                                                                                                        Bitume / synthétique (0,8 à 0,95)   Stockante                                                        Imperméable
    de l’eau jusqu’au point d’infiltration ultime
        . En effet, un système gravitaire simple,                                                                                   Eaux claires                           Eaux colorées

    sans pompes de relevage, sera le plus éco-                                                                                              Filtre

    nomique et facile d’entretien tant à l’instal-
    lation qu’à l’usage.
                                                                                                                                                                                             3 Bassins
                                                                                                                                                                                             drainants
                                                                                                                                                                                             successifs
    Au besoin (si les pentes et/ou surfaces ne                                                                                                                                                 70,5

    permettent pas le système gravitaire), on                                                                                                                                                                                  Berges
                                                                                                                                                                                                                             permébles

    accumulera l’eau de pluie dans une citerne
                                                                                                                                                                                                          Puits d’
    ou éventuellement en toiture avant de la                                                                                                                                                              infiltration
                                                                                                                                                                                                          Potagers
    renvoyer vers les zones d’infiltration pro-                                                                                                                                                           Noues
                                                                                                                                                                                                          Wadis
                                                                                                                                                                         Trop-plein
    prement dites.                                                                                                                                                         à débit
                                                                                                                                                                           régulé
                                                                                                                                                                                                               INFILTRATION

                                                                                                                                                      Toutes eaux

                                                                                                                                   STATION D’ÉPURATION

         PROJET
        CAMELEON                                                                                                                                                Figure 3 : Synthèse des dispositifs de ges-
                                                                                                                                                                tion de l’eau mis en place dans le projet
                                                  780 litres/m².an                                                                                              Craetveld. Les eaux de pluies sont soit infil-
                                                                                                                                                                trées, soit temporisées avant d’être rejetées
                                                                                                                                                                à l’égout – Source : OPI.
                                                                                                           P
                                                                                      2462 m²
    Tuiles / Ardoises (0,75 à 0,95)      Graviers (0,6)                  Verte extensive (0,5 à 0,7)            Perméable
    Tuiles vernissées (0,90 à 0,95)      EPDM / synthétique (0,8 à 0,95) Verte intensive (0,1 à 0,4)            Semi-perméable
    Bitume / synthétique (0,8 à 0,95)    Stockante                                                              Imperméable

                   Eaux claires                             Eaux colorées

                           Filtre

                        180 m³

                                                                            Bassins
                                                                            d’orage

                                                                                         Potagers
                                                                                         Noues
                                                                                         Wadis
                                                            Débit
                                                                                         Bassins -
                                                            Régulé
                                                                                         drainants
                              Sprinklers                                                 Puits d’infiltration

                                                                                                INFILTRATION
                                        Toutes eaux
                                                                                                                                                   Figure 4 : Synthèse des dispositifs de
                        STATION D’ÉPURATION                                                                                                        gestion de l’eau mis en place dans le
                                                                                                                                                   projet Cameleon. Des bassins d’orage
                                                                                                                                                   permettent de temporiser le rejet à
                                                                                                                                                   l’égout tandis que des sols perméables
                                                                                                                                                   permettent l’infiltration – Source : OPI.

5
LA GESTION DE L'EAU À L'ÉCHELLE DE LA PARCELLE
Noues, wadis, jardins humides, mares, puits d’infiltra-     de gestion de l’eau choisi est affiné par les autres
    tion… Les dispositifs paysagers sont nombreux pour          dispositifs mis en place : présence ou non d’une toi-
    tirer parti du parcours de l’eau, entre sa récolte en       ture verte en amont, temporisation en toiture ou en
    toiture ou au sol et son renvoi dans la terre. Ils sont     citerne, aménagements paysagers ou non…
    détaillés dans le Guide Bâtiment Durable           5. Le
    simple drain dispersant est également une option
    envisageable si la mise en évidence du parcours de            Le stockage-temporisation
    l’eau n’est pas souhaitée. S’adjoindre les services d’un      ou le stockage-récupération
    paysagiste peut s’avérer nécessaire pour assurer la
    réussite du projet en termes de végétalisation et bio-      Le stockage consiste à récolter les eaux de pluie et
    topes.                                                      les conserver dans une citerne pour, ensuite, soit les
                                                                renvoyer à l’égout par débit régulé – c’est la tempo-
    Enfin, si l’on ne dispose pas soi-même du terrain né-       risation –, soit les utiliser pour l’arrosage des plantes,
    cessaire à l’infiltration, il est possible de se tourner    les chasses des toilettes, les lave-linges, voire les
    vers des solutions mutualisées : rassembler les eaux        douches ou la potabilisation – c’est la récupération –
    de pluie de plusieurs habitations, d’une rue entière,       puis les rejeter, chargées, à l’égout.
    voire d’un quartier, pour les renvoyer vers des zones
    d’infiltration centralisées publiques. Ces disposi-         Le stockage de l’eau de pluie a été fortement soutenu
    tifs sont présentés dans l’outil de gestion de l’eau à      en RBC par l’obligation réglementaire (RRU) de poser
    l’échelle du quartier « Quadeau »          6.               une citerne pour tout bâtiment neuf.

    En quoi l’infiltration répond-elle aux objectifs ?
                                                                La temporisation
    L’infiltration, qu’elle soit directe ou indirecte, répond
                                                                Elle consiste à récolter les eaux de pluie et à les stoc-
    à 100% à l’objectif prioritaire de la Région puisque
                                                                ker, le plus souvent dans une citerne, pour les ren-
    toutes les eaux de pluie récoltées sont détournées du
                                                                voyer à l’égout par débit régulé . Ainsi, en cas de
    réseau d’égout.
                                                                forte pluie, les eaux claires sont retenues et ne sont
                                                                envoyées aux égouts que très progressivement pour
    Arbre de décision                                           éviter d’actionner la surverse de la station d’épuration
    Actuellement (début 2017), l’infiltration di-               en aval.
    recte fait obligatoirement l’objet d’une de-
    mande de dérogation puisque la pose d’une                   À noter que la temporisation peut être réalisée par
    citerne est imposée par le Règlement Régional               une toiture stockante et ne nécessite donc pas néces-
    d’Urbanisme (RRU). Néanmoins, d’une part, la                sairement l’installation d’une citerne. Ce dispositif n’est
    législation est en train d’être révisée et, d’autre         toutefois pas encore fréquent et demande une mise en
    part, cette demande de dérogation, lorsqu’elle              œuvre très soignée.
    est motivée, est généralement accordée parce
    qu’elle répond à l’objectif régional prioritaire
                                                                                             Figure 5 : Schéma d’une toiture
    (ne pas renvoyer d’eaux claires aux égouts).                                             stockante – Source : BE.

    Sur le plan financier, cette solution est géné-
    ralement plus économique que celle du stoc-
    kage, en particulier lorsqu’elle ne nécessite ni
    citerne, ni pompe. Par ailleurs, elle peut faire
    partie du budget d’aménagement des abords.

    Cependant, le choix de l’infiltration dépend
    en toute première instance de la possibilité
    de disposer d’une surface infiltrable ; que l’on
    peut, éventuellement, imaginer mutualisée. Il
    dépend ensuite du relief, l’idéal étant de favo-
    riser un système gravitaire. Enfin, le système

6
LA GESTION DE L'EAU À L'ÉCHELLE DE LA PARCELLE
La temporisation peut également être                  PROJET
                                                        DROGUERIE
    réalisée en surdimensionnant la citerne
    de stockage, ou encore en plaçant une                                                            780 litres/m².an
    deuxième citerne en aval de la citerne
    destinée à la récupération, comme dans
    le projet Droguerie.                                                                                                             25 m²
                                                                     75 m²
                                                    Tuiles / Ardoises (0,75 à 0,95)     Graviers (0,6)                  Verte extensive (0,5 à 0,7)   Perméable
    En quoi la temporisation répond-elle            Tuiles vernissées (0,90 à 0,95)
                                                    Bitume / synthétique (0,8 à 0,95)
                                                                                        EPDM / synthétique (0,8 à 0,95) Verte intensive (0,1 à 0,4)
                                                                                        Stockante
                                                                                                                                                      Semi-perméable
                                                                                                                                                      Imperméable
    aux objectifs ?                                               Eaux claires                            Eaux colorées

    La temporisation (en toiture ou en
                                                                    Filtre Mécanique
    citerne) ne répond pas à la première
    priorité régionale puisque la totalité de                                           Trop plein
    l’eau claire est renvoyée à l’égout. Elle
                                                                         3580
    répond néanmoins aux objectifs d’écrê-                               litres           1100
                                                                                          litres
    tage des pluies d’orage grâce au débit
    régulé. Elle évitera ainsi l’usage, actuel-
    lement trop fréquent, de la surverse                                     Filtre Mécanique
                                                                             Sable - charbon
                                                                                                                                     Potagers
    de la station d’épuration et ses consé-                                                                                          Noues
                                                                                                        Débit                        Wadis
    quences néfastes.                                                                                   régulé                       Bassins -
                                                                                                                                     drainants
                                                                                                                                     Puits d’
                                                                                                                                     infiltration
    La récupération
    La récupération est dépendante de la                                                                                                  INFILTRATION
    quantité et de la qualité de l’eau récol-                                      Toutes eaux

    tée (nous appelons « eau bleue » une
                                                                     STATION D’ÉPURATION
    eau de pluie claire, et « eau verte » une
    eau de pluie récoltée sur une toiture
    végétalisée).

                                                                                           Figure 6 : Synthèse des dispositifs de gestion de l’eau
                                                                                           mis en place dans le Batex Droguerie.  La double ci-
     Figure 7 : Gestion différenciée des flux                                              terne permet la temporisation – Source : OPI.
     « vert », « bleu » et « gris » dans le Batex
     avenue des Archiducs – Source : OPI.

                                                                                                     De nombreux dispositifs de récupé-
                                                                                                     ration existent : les uns séparant les
                                                                                                     « eaux bleues » des « eaux vertes » pour
                                                                                                     en faire des usages différenciés, les
                                                                                                     autres accumulant le tout dans une ci-
                                                                                                     terne plus ou moins bien dimensionnée
                                                                                                     avec, pour corollaire, une limitation
                                                                                                     dans les types d’utilisation possibles
                                                                                                     (une eau colorée ne peut, par exemple,
                                                                                                     pas servir pour un lave-linge) .

                                                                                                     Il est également possible de potabiliser
                                                                                                     de l’eau de pluie, par exemple grâce à
                                                                                                     un filtre à osmose inverse (ce procédé
                                                                                                     rejetant beaucoup d’eau, il est inté-
                                                                                                     ressant de la renvoyer dans la citerne
                                                                                                     d’eau de pluie).

7
LA GESTION DE L'EAU À L'ÉCHELLE DE LA PARCELLE
La question du dimensionnement du stockage est au
    cœur de la problématique de la récupération.

    Il faut mettre les quantités récoltées (et leur qualité si
    le choix d’une toiture verte a été opéré) en regard des
    consommations pour les différents usages potentiels :
    jardinage, WC, lave-linge, eau sanitaire, eau potable
           7. L’on observera souvent que seule une petite
    partie de la consommation pourra être couverte par
    l’apport en eau de pluie. Ainsi, le plus souvent, il fau-
    dra décider de l’usage prioritaire à faire de l’eau récol-
    tée. Il s’agit d’obtenir un équilibre entre les apports
    des précipitations, d’une part, et les consommations,
    d’autre part, afin que la citerne ne soit ni trop sou-
    vent vide, ni trop souvent débordante. Ce calcul est à
    la base du dimensionnement imposé par le RRU : la                    Figure 8 : Sous les éviers du réfectoire de l’École
    citerne doit comporter 33 litres par m² de surface de                IMMI, un filtre à osmose inverse permet de potabili-
                                                                         ser l’eau de pluie récoltée sur les toits – Source : OPI.
    récolte. Néanmoins, en cas de fortes pluies, cette pro-
    portion ne permet généralement pas d’éviter le rejet
    des eaux claires à l’égout (par le trop-plein). En effet,
    une intense pluie d’orage peut remplir une citerne en
    deux heures et, dès la citerne remplie, l’intégralité de
    l’eau claire sera renvoyée directement à l’égout par le
    trop-plein.

    À noter que la récupération nécessite également la
    mise en œuvre de pompes afin d’envoyer l’eau de
    pluie sous pression dans le système d’alimentation
    des points de puisage. De plus, un système de « by-
    pass » (pour passer sur l’alimentation en eau de ville)
    ou de remplissage de la citerne est nécessaire pour
    pallier le manque d’eau de pluie en cas de sécheresse.
    La pompe et le « by-pass » consomment de l’électri-                         Figure 9 : Dans le réfectoire de l’École IMMI, le
                                                                                robinet de gauche – raccordé à l’eau de ville
    cité et doivent être entretenus. Le système de « by-                        – est destiné au lavage des mains tandis que
    pass » peut être évité si l’on accepte, lorsque l’on                        celui de droite est conçu pour boire – il fournit
    constate un manque d’eau, d’activer quelques vannes                         de l’eau de pluie potabilisée  – Source : OPI.
    soi-même pour remplir en partie la citerne afin de te-
    nir jusqu’à la prochaine pluie. Il s’agit là d’un système
    « low-tech » qui permet une moindre dépendance à
    des systèmes plus complexes – et donc plus fragiles –
    de pompe à bascule automatique. L’installation d’une         En quoi la récupération répond-elle aux objectifs ?
    jauge – un simple tube transparent alimenté par la           Si elle réduit la quantité d’eaux claires renvoyées à
    citerne – est également envisageable pour pouvoir,           l’égout, la récupération n’est pas une solution en
    à tout moment, évaluer la quantité d’eau disponible          termes d’écrêtage des fortes pluies. Par ailleurs, si elle
    et éventuellement reporter une consommation (une             permet une diminution de la consommation d’eau du
    lessive, par exemple) à la prochaine pluie.                  réseau de distribution, elle ne diminue pas la quantité
                                                                 d’eau de pluie rejetée, et ne répond donc que partiel-
    Ces techniques « low-tech » favorisent la prise de           lement à la deuxième priorité régionale.
    conscience et de responsabilité de l’usager, mais ne
    sont envisageables que dans le cas de maisons unifa-         C’est pourquoi cette technique se trouve en troisième
    miliales ou de petites copropriétés.                         position des priorités régionales.

8
préfabriquée. Dans ce cas, le recours à la maçonnerie
                                                                        d’une citerne sur mesure est également envisageable,
                                                                        mais coûte plus cher. Enfin, la plupart des habitations
                                                                        de la RBC construites avant la deuxième guerre mon-
                                                                        diale disposent d’une citerne qu’il suffit parfois de
                                                                        réhabiliter.

                                                                        Les systèmes d’exploitation de l’eau de pluie récol-
                                                                        tée (pompes, filtres…) doivent être accessibles de
                                                                        manière telle que leur contrôle et entretien puissent
                                                                        être assurés.

                                                                        Arbre de décision
                                                                        La pose d’une citerne est aujourd’hui (début 2017)
                                                                        obligatoire selon le RRU. Cependant, cette législation
                                                                        est en voie d’évolution.

                                                                        Sur le plan financier, les dispositifs à mettre en œuvre
                                                                        pour les quantités récoltées – en regard du prix de
                                                                        l’eau de ville ainsi économisée – n’atteignent la ren-
                                                                        tabilité économique dans aucun des cas observés au
                                                                        cours de l’étude. Il s’agit donc d’un choix environne-
       Figure 10 : Une jauge (un tube transparent gradué) per-
                                                                        mental plutôt qu’économique.
       met d’évaluer la quantité d’eau de pluie présente dans la
       citerne (projet rue de Lessines) – Source : Patrick Wouters.     Par ailleurs, l’autonomie en eau, ambition courante
                                                                        parmi les maîtres d’ouvrage, n’est généralement
                                                                        pas non plus possible si l’on objective la situation en
                                                                        plaçant les quantités récoltées face aux quantités
                                                                        consommées sous un même toit.

                                                                        On se demandera donc, avant toute chose, si l’infiltra-
                                                                        tion directe est possible et, lorsqu’elle ne l’est pas, on
                                                                        abordera la question du stockage dans l’ordre suivant :
                                                                         −− Les quantités : il est nécessaire d’observer en tout
                                                                            premier lieu le taux de couverture que peut assu-
                                                                            rer l’eau de pluie par rapport aux consommations
                                                                            des usagers.
                                                                         −− La qualité de l’eau récoltée : elle sera colorée si
                                                                            elle provient d’une toiture verte ; certains usages
                                                                            sont donc à éviter ou requièrent une communi-
          Figure 11 : Une citerne a été découverte sous la ter-
          rasse ; celle-ci a été réhabilitée (projet rue de Lessines)       cation adéquate (pour éviter de tirer deux fois la
          – Source : Patrick Wouters.                                       chasse, par exemple).
                                                                         −− En fonction de la quantité et de la qualité dispo-
    Conditions de mise en œuvre                                             nible : il s’agit de choisir les usages à couvrir en
    Sauf en cas de toiture stockante, les systèmes de ré-                   priorité et/ou d’envisager un rejet à l’égout par
    tention nécessitent l’installation d’une citerne d’eau                  débit régulé.
    de pluie. Il existe différents types (béton, plastique)              −− Enfin, il est nécessaire d’opter pour les tech-
    et volumes de citernes préfabriquées qui permettent                     niques les plus adaptées à l’usage et aux possi-
    de les installer dans un grand nombre de situations. Il                 bilités d’installation (ou de réhabilitation), de
    est toutefois parfois impossible de livrer une citerne                  contrôle et d’entretien.

9
Type de toit et surfaces
                        Pluviométrie
                                                                                 aménagées         1

                                                     Quantité et qualité
                                                     d’eau à gérer     2

                                     Sol de la parcelle infiltrable ?               3&4
                                                 V                         X

       Gestion « in situ »
                                                                  Infiltration collective possible ?                   6
                    5                                                          V                           X

                   Infiltration ?                                                         Infiltration ?
        directe                   indirecte                                     directe                 indirecte

                                Filtration,                                                         Filtration,
                             bassins... privés                                                   bassins... publics

             Dispositif paysager ?                                                   Dispositif paysager ?
         X                             V                                       X                           V

      Drainage                    Noues, jardins,                        Drainage                   Noues, jardins,
     en sous-sol                  puits... privés                       en sous-sol                 puits... publics

                                        Retour au sol et à la nappe phréatique :
                                       dispositifs sans rejet d’eau claire à l’égout
                                            (s’assurer que l’eau est propre)
                                                                               À FAVORISER

10
Exemples de dispositifs                                        Les outils à disposition

       →→ Toitures végétalisées : Cameleon, Nos                          1 Revêtements de sol perméables et types de sur-
          Pilifs, Droguerie                                       faces : http://app.bruxellesenvironnement.be/guide_bati-
                                                                  ment_durable/docs/EAU01_FR.pdf
       →→ Sol semi et perméable + bassin d’orage :                       2 Évaluer le potentiel de récupération en fonction
                                                                  du type de toiture : http://www.guidebatimentdurable.
          Cameleon                                                brussels/fr/3-evaluer-le-potentiel.html?IDC=7379
       →→ Sol imperméable à perméable + filtre à
                                                                         3 Carte d’infiltrabilité de la RBC : http://www.
          coalescence + noue («Pilif River») + bassin             environnement.brussels/sites/default/files/user_files/
          + potagers : Nos Pilifs                                 geq06_-_carte_infiltration_eau_pluviale_-_kaart_he-
       →→ Sols et berges perméables + bassin d’infil-             melwater_infiltratie.pdf
          tration : Craetveld                                            4 Calcul de capacité d’infiltration d’un terrain (RCU
                                                                  de Forest) : http://www.forest.irisnet.be/fr/services-com-
       →→ Citerne surdimensionnée + bassin d’orage                munaux/developpement-urbain/fichiers/rcu-eaux-plu-
          + débit régulé : Cameleon                               viales-def-fr.pdf
       →→ Double citerne + débit régulé : Droguerie                      5 Dispositifs d’infiltration des eaux de pluie
                                                                  (Guide du Bâtiment Durable) : http://www.guidebati-
                                                                  mentdurable.brussels/fr/vue-d-ensemble-des-dispositifs.
       →→ Séparation des «eaux bleues» et «eaux                   html?IDC=5352
          vertes» pour usages différenciés : avenue
                                                                         6 Dispositifs collectifs publics d’infiltration des eaux
          des Archiducs                                           de pluie (outil « Quadeau ») : http://www.environnement.
       →→ Potabilisation : École IMMI                             brussels/thematiques/ville-durable/urbanisme/la-boite-
       →→ Alimentation sprinklers incendie : Cameleon             outils-pour-le-developpement-de-quartiers-durables-0
                                                                         7 Consommations moyennes d’eau en RBC : http://
       →→ Lagunage de traitement des eaux usées :                 www.environnement.brussels/etat-de-lenvironnement/
          Nos Pilifs                                              synthese-2011-2012/eau-et-environnement-aquatique/
                                                                  consommation-deau-de

                                       Récupération de l’eau de pluie ?
                                             V                                X
     Quantité et qualité par rapport aux consommation ?                  7
       Stockage + temporisation ?          Stockage simple ?                                  Temporisation ?
                                                                                           V                   X
                                       Récupération en
                                     fonction de la qua-
                                    lité et de la quantité
                                                                             Bassin de retenue,
                                                                              toiture stockante

                                         Eaux usées

           Lagunage                                                 Trop-Plein

       À ne favoriser que si il            Rejet des eaux claires à l’égout                         Rejet instantanné
      n’existe pas de raccord à              temporisé et/ou minimisé                                des eaux claires
        la station d’épuration                                                                          à l’égout
                                                                              IMPOSSIBLE
                                                                 INFILTRATION                                   À DÉFAVORISE
                                                                                                                             R
                                                À FAVORISER SI

11
Réduire la consommation d’eau de distribution

     Ce point n’a pas fait l’objet de la recherche sur les pra-   Ce réservoir doit être placé en amont du réservoir
     tiques innovantes de gestion de l’eau, car il est consi-     de chasse pour éviter le recours à des pompes de
     déré comme acquis par les acteurs du secteur.                relevage. Enfin, dernier détail technique non encore
                                                                  élucidé : l’alimentation des chasses ne se fait que par
     Cependant, un dispositif intéressant a malgré tout           un seul robinet (d’eau de ville) à travers lequel il est
     été mis en évidence : l’utilisation des eaux grises          interdit de faire passer de l’eau grise pour éviter la
     pour alimenter les chasses d’eau. Celui-ci consiste à        contamination du réseau de distribution. Au cours de
     alimenter le réservoir des chasses en eau issue de la        notre étude, nous n’avons relevé qu’un exemple de
     douche ou de la baignoire – éventuellement après             réutilisation de l’eau grise d’hygiène. Il doit être consi-
     un léger filtrage ou une épuration. Il existe de longue      déré comme un projet « pilote » dont il serait judi-
     date puisque des articles de 1994 font mention de            cieux d’observer le (bon) fonctionnement : évaluer
     cette pratique au Japon.                                     les bénéfices en termes de diminution de consomma-
                                                                  tion d’eau de ville, mesurer la qualité de l’eau dans le
     Dans les chiffres, cette solution semble idéale. En          réservoir tampon, évaluer le risque de contamination
     effet, nous consommons en moyenne 48 litres d’eau            de l’eau de distribution… Disposer de données chif-
     par personne et par jour pour l’hygiène corporelle et        frées permettrait d’évaluer si ce dispositif aurait un
     30 litres d’eau par personne et par jour pour les toi-       impact significatif à l’échelle régionale.
     lettes : la couverture pourrait donc être totale. Ainsi,
     ce procédé permettrait à la fois de diminuer les quan-       Enfin, notons qu’il n’existe actuellement pas de tech-
     tités d’eau consommées et de charger les eaux ren-           niques de mise en œuvre « toutes faites » dans le
     voyées à l’égout.                                            commerce (chasse à double alimentation) et que les
                                                                  installateurs ne sont pas formés à leur mise en place.
     Cependant, un réservoir tampon est nécessaire, dans          En conséquence, le prix d’un tel dispositif est inchif-
     lequel il faudra éviter la prolifération de bactéries.       frable.

12
Vous pouvez aussi lire