ÉLABORATION DE SAE L'expérience religieuse, un besoin humain? Éthique - Culture religieuse - Dialogue
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ÉLABORATION DE SAE L’expérience religieuse, un besoin humain? Éthique – Culture religieuse - Dialogue www.education0312.qc.ca
Karine Beaulieu Jonathan Girard Nancy Sorlini Annie St-Pierre Cahier de textes Travail de collaboration CS des Appalaches, CS de la Beauce-Etchemin CS de la Capitale, CS de Charlevoix, CS de la Côte-du-Sud, CS des Découvreurs, CS des Navigateurs, CS de Portneuf, CS des Premières- Seigneuries Mai 2009
Réception-cadeaux (shower) de bébé La réception-cadeaux (shower) de bébé est une fête célébrée aux quatre coins du monde en l’honneur de la future maman, qui souligne la naissance prochaine de son bébé, généralement le premier de la famille. Elle s’apparente à un véritable rite destiné à souligner le passage du couple vers leur nouveau statut de famille. Le terme anglais shower possède plusieurs significations. Tout d’abord, il vient du verbe anglais to show qui signifie montrer. En ce sens, il indique que la future maman exposera aux yeux de tous son état de femme enceinte. Le terme anglais signifie également douche, puisqu’il s’agit littéralement d’arroser les futurs parents de cadeaux et d’attentions, l’objectif étant de les soutenir matériellement et financièrement dans cette nouvelle aventure. Généralement, la future grand-mère du côté maternel se charge de toute l’organisation de la réception (shower), des invitations jusqu’au choix du menu en passant par les activités au programme, illustrant ainsi symboliquement qu’elle sera présente aux besoins de l’enfant à venir, de la même manière qu’elle a été présente pour sa fille. La réception peut avoir lieu chez la personne qui l’organise, chez la future maman ou dans un restaurant. Habituellement, la fête a lieu en après-midi et se déroule selon un rituel immuable. Malgré le caractère festif de l’événement, les gens ne consommeront pas de boissons alcoolisées par respect pour la future maman. Ensuite, place aux activités ludiques afin de détendre l’atmosphère et de créer des liens entre les invités des deux familles et les amies. Puis suivent l’heure du goûter ou du repas et ensuite le déballage des cadeaux et les remerciements d’usage pour chaque cadeau.
Bal des finissants L’une des dernières activités d’un jeune dans son parcours scolaire au secondaire est le bal des finissants. Auparavant, il symbolisait la transition vers le monde adulte, le premier baiser, le premier verre et les premières chaussures à talons hauts. Pour plusieurs, c’était la fin de la vie étudiante et le début de la vie professionnelle. Bien que les choses aient beaucoup changé, la fête de fin d’études a toujours sa place. Le bal, rituel de passage et d’accomplissement et événement mémorable est devenu un incontournable pour bon nombre de jeunes. L’achat de belles robes, les soins esthétiques et les belles coiffures, la location de limousines et plusieurs rites de consommation font maintenant partie de ce rituel. Les préparatifs de cette soirée se déroulent sur plusieurs mois. L’événement débute souvent par un avant-bal entre amis. Régulièrement, les parents sont invités à partager un cocktail où l’on boit à la réussite des finissants avant le repas. La tradition veut que l’on élise le roi et la reine de la soirée. Ceux-ci ouvriront la danse et inviteront les autres élèves à venir les rejoindre. Habituellement, les jeunes se retrouvent entre eux en fin de soirée et poursuivent la fête une bonne partie de la nuit.
La bar-mitsva La bar-mitsva, dans le judaïsme marque l'âge de la maturité légale d’un enfant qui doit donc désormais observer tous les commandements prescrits par la religion. La cérémonie qui célèbre cet événement porte le même nom. Le terme signifie en hébreu, au masculin, « fils des commandements ». Le féminin est bat-mitzva. Dans le judaïsme traditionnel, dès qu'un garçon atteint treize ans, il commence à participer à la vie religieuse de sa communauté comme un adulte. L'événement est marqué par la remise au garçon, pour la première fois, des phylactères, ou tephillim, symboles religieux portés sur le bras gauche et sur le front, lors de la prière matinale, pendant la semaine. Le garçon est également appelé à la synagogue pour lire la Torah et, le jour du shabbat, les écrits des Prophètes. Selon les juifs, une fille devient mûre plus tôt et célèbre sa bat-mitzva à douze ans (ou, dans certaines synagogues, treize ans). Dans les synagogues libérales, elle lit également la Torah et les écrits des Prophètes, bien que les coutumes soient différentes dans les synagogues traditionnelles. Les bar-mitzva et bat-mitzva sont des occasions de rencontres sociales importantes, marquées par des fêtes et des cadeaux. Les écrits sacrés juifs fixent l'âge de maturité légale d'un enfant, mais la célébration de la bar-mitzva semble ne dater que du XVe siècle. La célébration de la bat-mitzva n'a débuté qu'au XIXe siècle pour les juifs ashkénazes et depuis la seconde moitié du XXe siècle pour les juifs séfarades.
Cou de girafe Les femmes de cette tribu portent des ornements autour du cou que l’on peut nommer colliers-spirales. C’est autour de l’âge de cinq ans que les fillettes reçoivent leur premier collier-spirale. Celui-ci est remplacé par une spirale plus longue au fur et à mesure de leur croissance. Ce ne sont donc pas des anneaux que l’on ajoute, mais toute la spirale que l’on change. En effet, contrairement à la croyance populaire, ces spirales n’affectent pas les vertèbres du cou pour les allonger, mais elles pèsent sur les côtes qui évoluent en penchant vers le bas. Ainsi, plus les côtes penchent, plus le collier tombe sur les épaules, ce qui le rend trop large et pas assez grand pour envelopper encore tout le cou. C’est à ce moment qu’il est remplacé par une spirale plus longue, afin de continuer le processus. L’apparence d’un cou particulièrement long est une forme d’illusion, car elle est créée à partir de cette déformation des os des côtes et des clavicules de même que par la compression des muscles des épaules par le poids des colliers-spirales. Cependant, la plupart des femmes les gardent toujours, car la peau et les os de leur cou sont meurtris et décolorés par le fait qu’il a toujours été caché par ces colliers. De plus, l’habitude de les porter continuellement fait qu’ils deviennent presque une extension du corps de la femme. Beaucoup d’hypothèses ont été émises par les anthropologues sur la raison du port de ces colliers-spirales. Cela pourrait être pour se protéger contre les morsures de tigres, pour rendre les femmes moins attrayantes aux yeux des autres tribus afin qu’elles ne se marient pas en dehors de la leur ou qu’elles ne soient pas prises en esclavage. On suppose également que cela est fait pour leur donner une ressemblance avec un dragon, qui est d’ailleurs une figure importante du folklore kayan, mais la plupart de ces hypothèses ne sont pas vérifiées et la véritable origine de cette tradition reste encore un mystère. Actuellement, c’est non seulement pour perpétuer cette tradition que ces colliers-spirales sont toujours portés, mais c’est aussi parce qu’ils représentent une forte part de l’identité culturelle de cette ethnie dans laquelle s’ancre une certaine idée de la beauté. Ce qui est renforcé par l’attrait exercé sur les touristes. Fortement inspiré de Martial Boucher, Le beau risque de la vie, Montréal, Lidec, 2003, p.9-10 www.wikipédia.org
Le baptême protestant Pour les protestants, le geste du baptême est étroitement associé à l’entrée dans la communauté des chrétiens. Il fait de chaque enfant, par la grâce qu’il apporte, un enfant de Dieu. Lors du baptême, un peu d’eau est déposée sur la tête du nouveau-né et ce geste s’accompagne d’une parole de bénédiction. Pour certaines églises protestantes, le baptême est administré par immersion et réservé aux adultes et aux adolescents qui peuvent en comprendre la portée. Il contribue à renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté. Le baptême est donné pour souligner l’entrée dans la famille de Dieu Il se fait au cours d’une cérémonie du culte, soit le dimanche, soit au cours d’une cérémonie organisée spécialement pour cet événement. http://oratoiredulouvre.fr/bapteme.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Ondoiement
La circoncision (ou l’ablation du prépuce chez le nouveau-né) Dans la tradition religieuse juive, la circoncision des enfants mâles est obligatoire, car elle symbolise l’alliance passée entre Abraham et Dieu. Selon la loi juive, tout enfant mâle doit être circoncis le huitième jour après sa naissance. Cela a pour but de signifier qu’il entre dans la communauté. Les juifs font effectuer l’opération par un mohel, c’est-à-dire un homme qui possède les compétences chirurgicales et la connaissance religieuse nécessaires. Après avoir fait une prière rituelle, le mohel circoncit le nourrisson puis nomme et reconnaît l’enfant. Il s’agit aussi d’une façon, pour les parents, de présenté le nouveau-né a la communauté. Dans beaucoup de sociétés traditionnelles (comme dans la société musulmane), la circoncision s’effectue à la puberté ou juste avant, marquant ainsi le passage du statut de garçon a celui d’homme. Dans certaines sociétés ou la vie communautaire est une règle, le jeune garçon déménage par la même occasion du quartier des femmes dans lequel il vivait depuis sa naissance vers le quartier des hommes. www.wikipédia.org « Histoire universelle »-Dans Religions du monde, Pays-Bas, Michael D. Coogan, 1998, p.45
L’excision Dans plusieurs pays d’Afrique, dont le Mali, l’excision ou la mutilation génitale féminine est un rite qui marque chez les fillettes le passage de l’enfance à la vie adulte. Ce passage perpétue la coutume de l’ablation du clitoris, des petites ou des grandes lèvres, ou de l’ensemble de l’appareil génital. Les conditions dans lesquelles se pratique l’excision et les endroits où on le fait (souvent dans un champ à l’abri des regards) ainsi que l’absence d’anesthésie locale en font une pratique cruelle, douloureuse et parfois mortelle. La mutilation de l'appareil génital féminin est un rite millénaire. On ignore cependant où et pourquoi il s'est développé. L'excision représente actuellement pour les fillettes, avec le mariage, la cérémonie la plus importante de leur vie : ce n'est qu'après s'être soumises au rite de l'excision qu'elles deviennent de jeunes femmes et qu'elles sont pleinement acceptées et reconnues dans la communauté. L'excision est un sujet tabou et les petites filles ne savent pas exactement ce qui les attend. On leur fait miroiter une grande fête et beaucoup de cadeaux - la plupart ne se doutent pas des souffrances qu'elles vont endurer. L'excision fait partie de la vie de beaucoup de communautés africaines, comme le baptême chez les catholiques. Beaucoup de petites filles attendent avec impatience le jour de leur excision et sont par la suite très fières d'appartenir enfin à la communauté. Les raisons de l'excision diffèrent d'une région et d'une ethnie à l'autre. Beaucoup pensent à tort que l'islam prescrit l'excision. Les femmes non excisées sont considérées comme impures et incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles. D'autres ethnies croient que le clitoris peut empoisonner l'homme ou l'enfant à la naissance. D'autres encore croient que le clitoris est un organe masculin qu'il convient de couper afin que la fillette devienne une femme à part entière. Les hommes refusent d’épouser des femmes non excisées. Beaucoup d’hommes croient que les femmes non excisées sont toujours adultères, que le clitoris retient le pénis prisonnier lors d’un rapport sexuel et aussi que la pénétration est impossible chez les femmes non excisées. L’excision est un sujet tabou. Quiconque en parle se couvre de honte et jette l’opprobre sur toute la famille. C’est pourquoi cette tradition n’est que rarement remise en question. La pression sociale et le risque de se faire exclure par la communauté sont tels qu’il est presque impossible pour les femmes de se rebeller contre les traditions. Durant toute leur vie, les femmes sont conditionnées pour servir la communauté et réprimer leurs envies. http://www.acdi-cida.gc.ca/CIDAWEB/acdicida.nsf/Fr/ANN-1223115414-MTY http://archives.arte.tv/science/excision/ftext/05.htm
Initiation dans les équipes sportives La culture sportive au Québec est des plus florissantes. Par exemple, il suffit de penser aux nombreux clubs de hockey, de football et de soccer qui, année après année, soulèvent les passions des Québécoises et des Québécois jeunes et moins jeunes. Chaque école secondaire, collège et université a ses équipes sportives, ses logos, ses vedettes, ses recrues et ses partisans. L’enthousiasme envers les équipes sportives est palpable aux quatre coins du Québec, et ce, depuis des décennies. Il existe un phénomène qu’on peut nommer le rituel d’initiation pratiqué par plusieurs organisations sportives. La nouvelle recrue doit surmonter des épreuves afin de faire officiellement partie de l’équipe. Il s’agit en quelque sorte d’un passage obligé pour le futur membre de l’équipe. Subissant la pression des pairs et ayant le désir de s’intégrer au groupe, l’individu se soumettra à la volonté générale. Si certaines initiations peuvent parfois être drôles et amusantes, ce n’est pas toujours le cas. Il faut souligner le fait que l’initiation dans les équipes sportives est considérée par plusieurs entraîneurs comme une tradition : « Cette habitude est ancrée dans les mœurs des équipes sportives, et même des écoles et des universités, comme une tradition qu'il est difficile de faire disparaître », comme le souligne Marc Santerre, entraîneur en chef du prestigieux programme de football des Spartiates du Vieux-Montréal. Si elle ne peut être abolie, il faut l’encadrer puisqu’il s’agit d’un moment très important pour assurer la cohésion au sein d’une équipe sportive et opérer un changement de statut chez l’individu. La recrue se doit de passer le test afin de pouvoir porter fièrement le chandail de son équipe favorite.
Potlatch Le mot potlatch est emprunté au chinook et signifie « action de donner. Ce terme est utilisé pour désigner une cérémonie régie par « des rites précis et communs à la plupart des peuples autochtones de la côte du Nord-Ouest. Le potlatch a pour fonction d'authentifier un statut, un rang et de manifester des prétentions à des noms, à des pouvoirs et à des privilèges […] Les potlatchs ont lieu pour célébrer une initiation, souligner un deuil ou marquer l'investiture des chefs. Ils consistent en une longue série d'échanges souvent compétitifs entre clans, lignées et groupes rivaux1 ». Pour les peuples côtiers, le potlatch était une cérémonie très complexe pouvant nécessiter des mois de préparation, où les dimensions culturelle, sociale, religieuse et politique étaient imbriquées. Aussi, ce rituel leur permettait-il de rester solidaires et de conserver un sentiment d'appartenance à leur nation; le potlatch était un important facteur de cohésion chez les peuples autochtones. Les circonstances pouvant conduire au potlatch sont assez diverses; il peut s’agir de marquer l’accession d’un individu à un nouveau statut (puberté, menstruation), de souligner un mariage ou des funérailles ou de sceller la paix entre clans rivaux. Très souvent, le potlatch vient marquer le changement de statut social d’un individu. Prenons pour exemple le cas des Kwakiutls, ce peuple autochtone qui occupe les régions côtières de la Colombie-Britannique. Avant leurs contacts avec les Européens, les Kwakiutls vivaient de la pêche, de la chasse et de la cueillette, selon les saisons, ce qui leur assurait d'abondantes réserves de nourriture et leur permettait de séjourner dans leurs villages d'hiver où ils se consacraient à plusieurs mois d'intenses activités cérémonielles et artistiques2. Le potlatch était un élément clé de la culture des Kwakiutls. On pouvait tenir cette cérémonie pour des événements importants tels que la 1 . L’Encyclopédie canadienne 2 .Ibid.
naissance d’un héritier ou d’un chef de groupe, le mariage d’une personne de haute classe, la levée d’un nouveau totem, l’échange de titres etc.3 Encore aujourd’hui, les chefs héréditaires transmettent leurs droits et privilèges au cours des potlatchs. 3 . Ibid.
La fête techno (rave party) Le mouvement rave se développe avec l’émergence de la musique techno à Détroit dans les années 1980. C’est en 1988, en Grande-Bretagne, qu’a lieu un événement d’envergure nommé « l’été de l’amour », qui sera considéré comme le début officiel des fêtes techno (rave parties). Le verbe anglais to rave signifie s’extasier, divaguer et délirer. Il s’agit d’une forme de fête où se rassemblent généralement des jeunes, parfois illégalement, dans des lieux comme une vieille usine désaffectée, une plage, un champ, pour y danser toute la nuit au son d’une musique techno. L’activité centrale de ces parties est la danse. S’il s’agit là de la pierre angulaire de ce type de rassemblement, la prise de drogue en fait aussi partie intégrante. Un état de transe est recherché par les participants et se veut l’expression d’une certaine révolte. Selon Emmanuelle Mollet, « le mouvement rave soulève l’expression d’une révolte contre le matérialisme et l’individualisme. La musique techno semble créer un espace où le temps n’a plus d’importance, et où il n’y a plus aucune contrainte. Au début de ces soirées, un climat d’euphorie et de bonheur se développe dans une extase groupale : c’est le rituel de la prise des substances. Après le cannabis, l’alcool et le tabac, la drogue de prédilection de ce mouvement est la MDMA (Methylènedioxyméthamphétamine), molécule de l’ecstasy, qui a des effets psychotropes de stimulation et d’empathie. La prise d’ecstasy semble accompagner une sorte d’initiation au sein de ces regroupements et permettre une ritualisation de la fête techno. Ces rassemblements confortent l’idée des participants dans l’affirmation d’un lien communautaire et dans le refus de tout élitisme. L’affect de la sociabilité est en effet une caractéristique importante de ce
type de consommation. […] les jeunes s’extasient dans le son, en criant et en dansant, quitte à atteindre pour certains des états extrêmes, proches de la transe4 ». Comme le souligne l’étude de François Oudin « La "première soirée" est souvent évoquée telle une initiation, parfois seul, parfois en groupe mais, caractéristique étonnante, toujours avec un guide, un initiateur qui lui aussi est passé par là et reproduit ce qu’il a vécu. La première soirée donne lieu a un rite de passage important au sein du milieu techno, l’initiateur est celui qui donne les instructions, fournit la drogue et assiste les initiés durant la soirée. Ce n’est probablement pas toujours le cas, mais cela est général chez les personnes interrogées. Il faut tout de même spécifier que dans une soirée les "gobeurs" sont minoritaires et que l’initiation ne passe pas forcément par la prise de drogue5. » 4 Emmanuelle MOLLET, Réflexion sur le milieu festif et clandestin des « raves-parties », au travers de deux populations en France et à Détroit, aux États-Unis, mémoire de maîtrise de Psychologie, 2002, Université Paris VIII. 5 François OUDIN,,, La prise de drogue en rave, mémoire d’ethnologie, Université de Metz, 1999-2000.
La cérémonie anglaise du thé ou le Five o’clock tea La 7e duchesse de Bedford serait l’instigatrice du Five o’clock tea anglais. Ce rite s’est propagé dans toute la société anglaise au cours des XVIIIe et XIXe siècles. En effet, avant cette époque, le coucher et le lever du soleil dictaient les habitudes de vie des gens, dont les heures de repas. Avec la Révolution industrielle, les rythmes de travail sont bouleversés et l’heure du souper est avancée. La pause du thé accompagnée de quelques aliments sucrés devient alors indispensable. La bourgeoisie d’affaires, née lors de cette même révolution, prend de plus en plus de place dans la société anglaise de l’époque, ce qui provoque une démocratisation du rite du thé. Alors que les plus aisés préfèrent le thé chinois, les travailleurs préfèrent le thé indien ou de Ceylan. De plus, mêmes divisions entre les riches et les pauvres concernant les tasses utilisées : les bourgeois utilisent la plus fine porcelaine de Chine et les ouvriers boivent leur thé dans une mug (anglicisme désignant un gobelet cylindrique, avec anse, utilisé sans soucoupe (sous-tasse), très semblable à une chope). La cérémonie anglaise de thé se pratique partout : à l’intérieur et à l’extérieur, à la maison, au travail, dans un restaurant, etc. Les Anglais disent que ce moment leur permet de tisser des relations et des réseaux sociaux. Pour eux, le moment du thé est empreint de convivialité et de partage. C’est un temps d’arrêt qui permet de se ressourcer, de vivre le moment présent et de le partager avec sa famille et ses amis. C’est un moment de relaxation qui renforce les liens entre amis, collègues, parents, etc. www.wikipédia.org www.palaisdesthés.com www.admirable-tea-boutique.com www.routard.com
Cérémonie wodaabe du choix de l’époux Les Wodaabe sont un sous-groupe du peuple Fulani que l’on trouve principalement dans les pays africains suivants : Nigéria, Niger, Cameroun, Centrafrique et Tchad. Lors de la grande fête de la pluie (Geerewol), qui a lieu une fois l’an, les jeunes femmes en âge de se marier choisissent parmi les jeunes hommes du village celui qui, pour une nuit ou pour la vie, partagera son lit. Chaque famille envoie donc ses meilleurs prétendants danser devant les filles. Les jeunes hommes se font beaux pour l’occasion. En effet, ils se maquillent à l’aide de beurre mélangé à de l’ocre (roche utilisée comme pigment colorant du jaune au brun en passant par le rouge). Les yeux, les lèvres et les sourcils sont soulignés au charbon. Un trait jaune suit la ligne du nez qu’il allonge. De plus, ils revêtent une tenue qu’ils ont eux-mêmes fabriquée. Ils enfilent un pagne (une pièce de tissu portée aux hanches) de femme sur leur vêtement de cuir. Dans leur dos pend une chaîne de cauris (coquillage utilisé dans la fabrication de bijoux), terminée par une minuscule calebasse (fruit de la gourde). Une plume d’autruche blanche au front complète le costume traditionnel. Les jeunes hommes fardés, costumés et drogués au bendore (décoction faite d'écorce noire de banohe, de gypse pilé et de lait) sont prêts à séduire. Les jeunes filles se sont aussi faites belles pour l’occasion : elles portent de nombreux bracelets aux poignets et des anneaux de bronze superposés et astiqués avec de la boue et du sable aux jambes. Les jeunes hommes prennent cette fête très au sérieux et pratiquent leur danse longtemps à l’avance. Ils sont très fiers de leurs parures et prennent de longues heures pour se préparer. Les jeunes filles sont nerveuses et se demandent bien qui elles choisiront pour compagnon. www.wikipedia.org
Le mariage civil Le mariage civil est pratiqué lorsque deux personnes désirent unir leur vie devant la loi. Au Québec, cela se déroule au palais de justice en présence d’un célébrant (celui qui est autorisé par la loi à unir les époux). Trois étapes importantes président le mariage civil : avant, pendant et après la cérémonie. La première étape pour les futurs époux est de rencontrer un célébrant ou une célébrante, de déterminer avec cette personne la date de leur mariage et de s’assurer qu’elle est bel et bien autorisée à célébrer les mariages. Le célébrant ou la célébrante vérifie l’âge, l’identité et l’état civil des futurs époux. La deuxième étape est la cérémonie du mariage. Le célébrant ou la célébrante demande alors à chacun des futurs mariés s’il veut prendre l’autre pour époux; chacun doit lui donner personnellement son consentement. Ensuite, les époux, les deux témoins et le célébrant ou la célébrante doivent signer la Déclaration de mariage. Enfin, au cours de la troisième et dernière étape du mariage civil, le célébrant transmet la Déclaration de mariage au Directeur de l’état civil qui vérifiera le document et dressera l’acte de mariage. Ce dernier inscrira l’acte de mariage au registre de l’état civil. Pour la plupart des gens, le mariage est une façon d’officialiser leur union, de rendre public leur amour et leur union. C’est un moment fort en émotions de toutes sortes : joie, peur, etc. Certaines personnes trouvent le mariage civil moins contraignant que le mariage religieux (moins long, moins de contraintes, etc.). D’autres personnes considèrent le mariage civil comme impersonnel, froid et dénué de solennité. www.justice.gouv.qc.ca
Le mariage hindou Le mariage hindou est appelé Kalyâna. Le jour du mariage, la mariée est conduite dans une famille hindoue dans laquelle elle sera maquillée et habillée pour le mariage. Le futur mari, quant à lui, se rend directement au lieu de cérémonie. Habillé en tenue de mariage traditionnel, il attendra sa future épouse revenant des rituels prénuptiaux dans la famille hindoue. Le couple est accueilli au temple et béni par le Pandit (prêtre indien). Le Kalyâna est une cérémonie spectaculaire, bruyante et colorée. Après le rite, des festivités sont destinées à tout le village en milieu rural et à tout le quartier en milieu urbain. Le Kalyâna, qui dure très longtemps, se déroule en 10 étapes. Le mariage commence avec les fiançailles et se poursuit avec le bain rituel. Ensuite, les mariés attachent un morceau de leurs vêtements ensemble et des cordons sont fixés à leurs poignets. Les étapes suivantes sont les prières et l’hommage aux parents des mariés. Puis, le marié met de la cendre orange sur la tête de son épouse et les époux échangent les anneaux. Enfin, une ficelle dans laquelle on a fait des nœuds est passée autour du cou des mariés et ils font sept pas autour du feu sacré pour officialiser leur union. Les hindous appréhendent ce moment et sont nerveux, puisque le choix de leur partenaire de vie est fait par leur parents et l’attirance entre les époux n’est pas nécessairement un critère pour les parents. Ce moment doit apporter un grand bonheur puisqu’il s’agit du passage à la vie d’adulte. C’est également pour les hommes le passage obligé pour accéder à la deuxième étape de leur vie c’est-à-dire grhastha (avoir des enfants). Pour les femmes, le mariage est très important puisqu’il s’agit de leur initiation à la vie religieuse. Nicole-Andrée CHARBONNEAU, Simon DERASPE et Madeleine FOURNIER, La tradition hindoue, « Au-delà des apparences », éditions La Pensée, 2002, p. 25-41 et 52 http://maellemukunthan.unblog.fr/tag/ceremonie-tamoule/
Ordination sacerdotale des prêtres dans l’Église catholique Dans l’Église catholique, tout comme dans l’Église orthodoxe, il existe 7 sacrements. Un sacrement est un rite religieux comportant une dimension particulière de relation avec Dieu. Les croyants pensent que le sacrement produit un effet important sur le croyant. En effet, la source de ce sacrement, à l’exception du sacrement du mariage, est Dieu lui-même qui accorde sa grâce aux personnes qui procèdent à ce rite. Par les sacrements, les croyants trouvent le symbole et le moyen d'une alliance entre Dieu et les humains. Les sacrements sont à la base de l’expérience chrétienne et sont considérés comme un langage nécessaire de la foi chrétienne. Le sacrement de l’ordination (du latin, ordinatio, intégration dans un ordo, c'est-à-dire un corps constitué) est le sacrement qui, après des années d’études théologiques, introduit les séminaristes dans leurs fonctions de prêtre. À cette occasion, on confère à l’ « ordinand » un nouveau statut qui lui permettra de jouer un rôle actif dans son diocèse. Un tel sacrement ne se vit qu’une seule fois dans la vie de la personne. Il est irrévocable, selon les dogmes catholiques, c'est-à-dire que même si le prêtre décidait « d’abandonner » son rôle, il demeurerait prêtre en raison de la grâce accordée par Dieu. Cette grâce, ou don de Dieu, ne peut être reprise. Lors de l'ordination, l'évêque impose les mains au candidat; puis les autres évêques et tous les prêtres présents l'imitent. L'évêque prononce alors la prière de consécration. Le centre du sacrement est cette imposition des mains en silence. La prière consécratoire suit cette imposition des mains. Par la suite, des rites complémentaires ont lieu : onction d'huile des mains du consacré pour que celui-ci sanctifie le peuple et offre à Dieu le sacrifice eucharistique, porrection (c'est-à-dire toucher) par le prêtre de la patène et du calice, représentant l'offrande du peuple saint qu'il est appelé à présenter à Dieu. Il revêt ensuite l'étole sacerdotale et la chasuble, insignes de sa fonction sacerdotale. Un prêtre est ordonné au service d'un diocèse (une prélature) précis et promet obéissance à l'évêque et à ses successeurs; cela s'appelle l'incardination. Il peut ensuite être mis à la disposition d'un autre diocèse ou incardiné définitivement dans celui-ci. Cependant, les religieux (réguliers) qui ont reçu le sacrement de l'ordre ne sont pas incardinés au titre d'un diocèse : ils le sont au sein de leur ordre religieux. Au moment de l’ordination d’un prêtre, toute la famille de l’ordinand est invitée. Tel un mariage, il s’agit d’un rite qui se termine par une grande fête où toutes les autorités du diocèse, et parfois extérieures au diocèse se retrouvent également. L’implication pour l’ordinand est très grande, il s’agit d’un engagement au service de son Église pour le reste
de sa vie et, pour les croyants, après sa vie. En effet, l'ordination confère une « marque indélébile » à ceux qui reçoivent ce sacrement. « L’onction de l’Esprit Saint marque le prêtre d’un caractère spirituel indélébile; elle le configure au Christ-prêtre et le rend capable d’agir au nom du Christ-Tête. Coopérateur de l’ordre épiscopal, il est consacré pour annoncer l’Évangile, célébrer le culte divin, surtout l’Eucharistie, dont il tire la force pour son ministère, et pour être le pasteur des fidèles6. » 6 Compendium du Catéchisme de l'Église catholique §328
Le pèlerinage à La Mecque Un pèlerinage est essentiellement un voyage à but religieux ou spirituel. Dans l’islam, le pèlerinage est très important, puisqu’il est l’un des cinq devoirs (piliers), avec la profession de foi, la prière quotidienne, le jeûne du Ramadan et l’aumône (partage de ses richesses avec les plus pauvres). Lors du dernier mois de l’année musulmane, mois nommé le Dhu l-Hijja, et après de nombreux préparatifs et des dépenses qui représentent, pour certains, les économies de toute une vie, des musulmans de partout dans le monde accomplissent le pèlerinage à la ville de La Mecque. Cette ville est à la fois la patrie de Muhammad, le prophète fondateur de l’islam, et la première ville sainte de cette religion. En effet, lors de sa prière, le croyant doit se tourner vers la position géographique de cette ville, ce qui en fait un lieu dont il se soucie tous les jours. Le pèlerinage à La Mecque est lié à la vénération de la « Kaaba », un petit édifice cubique se retrouvant au centre de La Mecque et qui est le lieu le plus saint de l’islam. Il existe divers récits entourant l’origine de ce lieu. Dans une version, la Pierre noire que contient la Kaaba aurait été rapportée du paradis par le premier homme, Adam et ce fut là l’endroit du premier temple de l’univers. Dans d’autres versions, on dit qu'Ibrahim (Abraham) accompagné de l’une de ses épouses, Hajar (Agar), et de son fils Ismaïl (Ismaël) passaient alors dans une vallée d'Arabie et qu’ils étaient assoiffés. Allah fit jaillir de l'eau sous le pied d'Ismaïl pour lui donner à boire. La tradition dit ensuite qu'Ismaïl (âgé d’environ 13 ans) et Ibrahim ont construit la Kaaba, bâtiment en forme de cube vide, comme lieu de culte afin de remercier Allah de leur être venu en aide. Alors qu'ils cherchaient une pierre pour marquer l'angle de la construction, Ismaïl rencontra l'ange Gabriel qui lui remit la Pierre noire. Or, en ce temps là, la pierre était plus blanche que le lait. Ce n'est que plus tard qu'elle noircit au contact des péchés de ceux qui la touchaient. Par la suite, l’histoire religieuse de cette Pierre noire, à laquelle on rattache des vertus divines, nous apprend qu’Ibrahim et son fils Ismaïl l’auraient scellée dans le sanctuaire de la Kaaba. À partir de ce temps, les caravanes qui passaient par là ont pu utiliser l’eau de la source qui avait jailli sous le pied d’Ismaïl, source qui fut baptisée Zemzem. Des commerçants ont alors décidé de s'installer dans ce lieu : c'est ainsi qu'est née la ville de La Mecque. Le pèlerinage à La Mecque est donc effectué pour l'amour de Dieu et en reconnaissance de la foi d'Ibrahim et d'Ismaïl; par ailleurs, il peut permettre le pardon des péchés des pèlerins et éviter l’enfer à la fin de la vie terrestre. Cependant, pour être pardonné, il faut accomplir le rite du pèlerinage, une épreuve physiquement éprouvante de plusieurs
jours, selon des règles établies (plusieurs dizaines de règles). Cela explique pourquoi certaines personnes sont dispensées de faire le pèlerinage, par exemple si elles sont malades ou trop âgées. Pour ces personnes, la ferme volonté de faire ce pèlerinage remplace l’acte réel. D’abord, avant de commencer le pèlerinage et d’entrer sur le lieu sacré de La Mecque, plusieurs ablutions sont recommandées au croyant afin qu’il soit propre à tous points de vue. Le croyant doit ensuite s’habiller de deux pièces d’étoffe blanche sans couture, une à la taille et l'autre sur l'épaule, et se chausser de simples sandales : ces vêtements permettent d’abolir les différences entre pèlerins. Puis, après certaines autres ablutions et d’autres préparatifs (prières), il se rend à l’édifice de la Kaaba, situé au milieu de la mosquée d'Al-Haram, « l’attraction » principale du pèlerinage. La Kaaba fait environ 10 m sur 12 m et mesure 15 m de hauteur. Elle est surmontée d'une plate-forme et est voilée de draperies noires. La Pierre noire est scellée dans son mur oriental et est entourée d'un cercle d'argent. Le pèlerinage est l’occasion pour les musulmans de tous les pays du monde de se rencontrer pour prier ensemble et de fortifier leur foi. Source principale : Claude NAUDIN et coll. Les religions du monde, Paris, Larousse, coll. Encyclopédie des jeunes, 1995, p. 54-59. Sources complémentaires : différents sites Web sur le pèlerinage à La Mecque.
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