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Printemps
2012 No 1 paraît 4 fois par an
Le bonheur est
dans les Prés-de-Vidy
ÉDITO
Le bonheur est
dans les Prés-de-Vidy
No 1
Sommaire Michel Berney
Président SIC
3
Le changement, Lausanne
Mobilité facteur de motivation
et d’évolution
La tentation de mettre
tout le centre de Lausanne
à 30 km/h 04
Après quatre ans passés à la Présidence de la SIC, Société Industrielle et Commerciale de Lausanne
Urbanisme et environ, je laisse ma place au nouveau Président désigné par l’Assemblée générale de mars.
Le projet des Prés-de-Vidy En effet, le règlement prévoit que le Président, élu pour deux ans, ne peut briguer que deux man-
prend forme 09 dats consécutifs, et c’est très bien ainsi.
L’arrivée d’une nouvelle personnalité ne peut avoir qu’un apport positif sur la société avec un style
Entreprise différent et des objectifs nouveaux.
Tout feu tout flamme J’ai, pour ma part, toujours été impressionné par le parcours historique remarquable de la SIC,
chez HSB brûleurs à Crissier 15 avec ses nombreuses réalisations et ses actions déterminantes pour le développement de la ville
de Lausanne. Le 150e anniversaire, fêté en 2009, nous a permis de pleinement nous en rendre
compte, au travers de diverses manifestations, en particulier la participation en qualité de parte-
Commerçants lausannois naire au Forum de l’Economie vaudoise, de la présence active au Comptoir Suisse et du contenu
Face à face avec
de nouveaux défis 18 du numéro spécial d’Economie Région Lausannoise.
L’exemple de l’histoire doit agir comme une rampe de lancement pour encourager les acteurs
d’aujourd’hui et de demain à poursuivre l’aventure dans le respect de l’apport des anciens.
Hôtellerie L’organisation de la SIC a évolué durant les quatre dernières années. Le traditionnel Bureau a été
L’extension du Mövenpick remplacé par un Comité exécutif chargé de régler rapidement les questions courantes. Le Comité
enfin inaugurée 21 pour sa part, fort de nombreuses personnalités importantes de l’ensemble du tissu économique
et social de la région, s’est vu confier davantage de tâches de réflexion et d’orientation. Il fonc-
Immobilier tionne réellement comme un organe stratégique qui donne les grandes orientations, choisit les
sujets importants et définit les positions à faire émerger, à défendre et à promouvoir.
Propriétaire avec 5%
Notre principal vecteur de communication, aujourd’hui profitable en terme financier, est bien en-
de fonds propres sans toucher
à son 2ème pilier 22 tendu notre magazine «Economie Région lausannoise» qui, sous la plume de nos excellents jour-
nalistes, se veut plus incisif, traitant des sujets importants pour l’économie et le développement
de la région, n’hésitant pas à se positionner de manière claire. Son développement a été impor-
Ouest lausannois tant, passant de 1 200 à plus de 5 500 exemplaires distribués dans tous les milieux concernés de
Malley ville du futur 25 l’agglomération.
La SIC revendique, dès lors, une position d’acteur au moment où les grands projets, Métamor-
Economie phose, Axes forts, Palm, M3, gestion de la circulation au centre ville, pour n’en citer que quelques
Nouvelle déléguée uns, occuperont l’avant de la scène pour de nombreuse années encore.
à Lausanne Région 27 Un grand Merci à l’ensemble des membres du Comité, à tous ceux qui m’ont appuyé et encou-
ragé durant cette période, et en particuliers à Christian Masserey pour son travail et son amitié.
Vie de la SIC Michel Berney
Philippe Doffey,
nouveau président 29 Président SIC Lausanne et environs
Coups de cœur et coups de gueule
Prix 2012 pour la formation
professionnelle 30 Economie Région Lausannoise est lu chaque trimestre par de nombreux décideurs des mondes
économique et politique. Exprimez dans ses pages votre opinion sur les thèmes qui vous enthou-
siasment ou qui vous révoltent, par lettre ou par courriel à l’adresse du secrétariat de la SIC indi-
Rapport d’activité 2011 31 quée ci-dessous. Un espace vous sera réservé dans le prochain numéro.
Revue de la Société industrielle et Paraît 4 fois par an Rédacteur responsable : Impression
Christian Masserey Swissprinters Lausanne SA
commerciale de Lausanne et en- Secrétariat SIC et régie des annonces Chemin du Closel 5
virons et de la Société coopéra- Rue du Petit-Chêne 38 – Case postale 1215 – 1001 Lausanne 1020 Renens
tive des commerçants lausannois Tél. 021 796 33 46 – Fax 021 796 33 52 e-mail : info@sic-lausanne.ch
La tentation de mettre tout
MOBILITÉ
le centre-ville à trente à l’heure
Une motion du parti socialiste lausannois demande d’instaurer le trente à l’heure sur toutes les voies de circulation
à l’intérieur de la petite ceinture, y compris sur celle-ci. Faite au nom de la protection contre le bruit, cette proposi-
tion n’a pas fini de faire couler de l’encre tant en ce qui concerne sa faisabilité sur le plan légal que ses conséquences
d’un point de vue économique ainsi que les effets pour les transports publics.
La petite ceinture lausannoise com-
porte les quartiers de ce que les urba-
nistes appellent l’hypercentre. Cette
zone est délimitée au nord par l’ave-
nue Vinet, la rue du Valentin, celle du
Tunnel et César Roux; à l’est par la
rue Caroline, celle de Langallerie,
Belle-Fontaine et Mon-Repos ; au sud
par l’avenue de la Gare et celle de Ru-
chonnet, et enfin à l’est par le pont
Chauderon et l’avenue de Beaulieu.
4
La proposition des socialistes part du
constat que dans ce secteur, notam-
ment à Pierre Viret et Langallerie, le
niveau de bruit de la circulation dé-
passe le maximum prévu par la légis-
lation fédérale. «Selon l’Ordonnance
fédérale de protection contre le bruit,
l’ensemble de ces rues ne devraient
pas dépasser 65 décibels la journée
et 55 décibels la nuit. Or, les mesures La motion socialiste imagine que la petite ceinture elle-même, ici l’avenue Ruchonnet, pourrait passer
se situent entre 70 et 75 décibels la en zone 30. (Photo Sébastien Féval).
journée et entre 60 et 65 décibels la
nuit», notent les motionnaires. Ils – Etablissement d’un plan de me- Le point essentiel de la motion sou-
ajoutent, non sans raison: «une dimi- sures de réduction des nuisances so- mise à la Municipalité est probable-
nution de la vitesse de 50 km/heure à nores dues au trafic motorisé dans les ment celui concernant la mise en
30 km/heure permet de diminuer rues présentant des niveaux de bruit place d’une zone 30 incluant les voies
d’environ 2 à 3 décibels le bruit du supérieurs aux valeurs de référence, mêmes délimitant la petite ceinture. Il
trafic routier, ce qui correspond, sur le dans le délai imparti par l’Ordonnance s’agit donc d’aller au-delà du principe
plan acoustique, à une diminution de fédérale de protection contre le bruit, général de la loi sur la circulation rou-
moitié du trafic motorisé. soit d’ici 2018, de manière à obtenir tière selon lequel de telles zones sont
Suivant ce raisonnement, il n’y a donc les subventions fédérales prévues. initialement destinées à des rues se-
selon eux qu’à abaisser la vitesse Et de conclure que «le taux de satis- condaires desservant des quartiers
maximale autorisée pour parvenir à la faction des Lausannois concernant d’habitation. Invité par à débattre le
tranquillité sonore telle que quantifiée l’aménagement des zones 30 est de sujet lors du petit déjeuner de la SIC
par le législateur, avec en prime une l’ordre de 75%». en février dernier, l’ingénieur des
amélioration espérée de la sécurité transports Bernard Chenevière a rap-
routière. Hors compétence communale pelé que si Lausanne bénéficie d’une
L’affaire s’inscrit dans le vaste débat délégation de compétence pour les
Les propositions des reports de circulation attendus rues communales, ce n’est pas le cas
Les propositions avancées pour aller lorsque le Grand-Pont sera fermé au pour les routes cantonales délimitant
dans ce sens sont les suivantes: trafic motorisé individuel, vers 2015. la zone convoitée. Les y inclure né-
– Introduction de la limitation essen- Elle mérite surtout un détour dans la cessiterait dès lors le consentement
tiellement de nuit, soit de 22h00 à mesure où la proposition des socia- du Canton.
6h00, «comme première mesure pou- listes lausannois franchit un pas dans
vant être rapidement mise en œuvre, la prescription du 30 km/h en milieu Casse-tête juridique
dans toutes les rues densément habi- urbain. Rappelons en effet qu’à la Les motionnaires font valoir la légali-
tées du centre-ville». suite du rejet par près de 80% du sation possible de cette extension à
– Mesures permettant la mise en Peuple suisse en 2001 de la générali- des rues principales en se référant à
œuvre d’une zone 30 couvrant l’entier sation du trente à l’heure en ville, la une récente décision du Tribunal fé-
du centre-ville à l’intérieur de la petite Confédération a édicté des conditions déral. Il est vrai que la Haute Cour a
ceinture, celle-ci comprise, donc au assez précises et restrictives pour la débouté le TCS qui s’opposait à l’ins-
mépris de la hiérarchisation du réseau mise en place au coup par coup de tauration d’une zone trente sur
routier. telles limitations de la vitesse. (Suite à la page 6)
«La confiance reflète aussi
l’engagement quotidien.» Stanislas Wawrinka
champion olympique
de tennis en double.
Quelle que soit
la surface, le joueur
vaudois sait que
s’investir chaque jour
est le meilleur
moyen d’entretenir
la confiance.
Ça crée des liens
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(Suite de la page 4) cière toute particulière, mais l’on sait
MOBILITÉ
l’artère principale de la localité de combien les priorités de la police
Muensingen (BE). Le TF a essentielle- communale en matière de sécurité
ment considéré qu’une telle mesure publique sont sollicitées dans d’au-
était justifiée ici pour ses vertus de tres domaines depuis quelques
fluidification du trafic. temps, notamment la nuit.
Quoi qu’il en soit, une telle requête
formulée pour les routes principales Pas facile à valider
délimitant la petite ceinture lausan- Le Canton précise les critères qui pré-
noise sera du ressort du Canton et valent pour valider une telle limitation
non de la commune, celle-ci n’étant de vitesse. C’est une fois les pan-
en effet pas compétente pour des neaux posés que l’autorité doit vérifier
routes de cette catégorie. que certaines conditions d’utilisation
sont satisfaites. Et sans validation par
L’exemple berlinois l’autorité supérieure, pas de répres-
D’une manière générale, la motion sion possible.
prend pour exemple la ville de Berlin. Cette procédure de validation se fait
La capitale allemande a effectivement au moyen de contrôle de la vitesse
généralisé ce type de limitation dans des véhicules dans la zone 30 en
Bernard Chenevière, ingénieur en transports, a
des zones de grande activité. Ceux question. Ainsi, si 85% des usagers
été invité par la SIC pour rappeler les prescrip-
qui les ont testées observent cepen- ne dépassent pas 38 km/h dans le
tions en matière de zone 30. (Photo Sébastien
dant que là-bas cette limite de vitesse secteur concerné, aucune mesure ad-
6 Féval)
est assez loin d’être respectée, es- ditionnelle de modération du trafic
sentiellement en raison de la configu- n’est requise. En revanche, si 85% leur insu, sans la présence d’un pan-
ration des rues en question, plus pro- d’usagers roulent à une vitesse entre neau du genre «vous roulez à…».
pices à circuler à 50 km/h qu’à 30 38 et 45 km/h, un marquage de la Pour terminer, on rappellera que les
km/h. De tels dérapages ne devraient chaussée est requis. Enfin, si l’on passages pour piétons doivent être
en principe pas être possibles selon constate que 85% des utilisateurs dé- en principe supprimés dans les zone
les directives helvétiques, bien plus passent 45 km/h dans la zone obser- 30, sauf à la proximité des écoles ou
restrictives en la matière que le droit vée, il s’agit de poser des éléments des homes. Ce qui ne signifie pas
routier allemand. physiques de modérations, tels que pour autant que les piétons sont prio-
Une chose est sûre: sans aménage- plots de béton ou gendarme couchés. ritaires, ce qui pose quelques soucis
ment spécifique de la chaussée, les Ces données doivent résulter d’une dans la mesure où les zones trente
conducteurs ne respectent pas le centaine de mesures au moins, effec- n’ont pas amené de diminution du
trente à l’heure. Qui plus est de nuit tuées à trois endroits de la zone à exa- nombre des accidents piéton/voiture
lorsque le trafic est faible. À moins miner, là où les usagers roulent le plus selon une étude réalisée en ville de
bien sûr d’exercer une pression poli- vite, et elles doivent être récoltées à Zurich.
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La tentation du bien sont de véritables boulevards, des
MOBILITÉ
La tentation du bien peut donc réser- aménagements importants seront né-
ver quelques vilaines surprises. Plus cessaires pour obtenir la réduction
encore, certaines communes flirtent souhaitée de la vitesse. Or qui dit ré-
dangereusement avec la limite, car en aménagement de la chaussée par la
cas d’accident sur une rue à trente à pose de chicanes dit réduction de la
l’heure non validée, rien ne permet capacité, et réduction très probable
d’exclure que la collectivité publique de la vitesse commerciale moyenne
se retrouve sur le banc des accusé des bus et trolleybus, laquelle ne dé-
d’un procès civil intenté par l’une des passerait aujourd’hui déjà pas les 12
parties lésées. Sans aller jusque là, km/h dans un flux de circulation qui
l’exemple de Renens est intéressant. s’écoule aujourd’hui déjà rarement à
La commune a quasi généralisé la plus de 30 km/h la journée au centre-
zone trente à l’ensemble de ses quar- ville. C’est d’ailleurs l’une des raisons
tiers d’habitations. Or nombre de pour lesquelles les TL n’avaient pas
ceux-ci sont desservis par des larges soutenu la campagne pour le trente à
routes, et il faut bien admettre que l’heure généralisé lors de la votation
tous les aménagements – certes par- de 2001.
fois coûteux – requis par les prescrip- Il y a manifestement des choix poli-
tions énumérées ci-dessus ne sau- tiques qui seront délicats à opérer. À
tent pas vraiment aux yeux des usa- moins de laisser au peuple le dernier
gers. mot. Comme ce fut le cas en septem-
7
bre dernier à Crissier après la propo-
Choix cornélien sition du Conseil communal de faire
Hormis les coûts qu’ils peuvent en- passer douze kilomètres de routes en
gendrer selon les endroits, ces amé- zone trente notamment dans le sec-
nagements «dissuasifs» ne posent en teur Marcolet. Trop c’est trop, ont dé- Il ne suffit pas d’apposer un panneau pour
principe aucune difficulté par la suite. cidé les citoyens. qu’une zone 30 soit validée. (Photo Sébastien
Il en va toutefois bien différemment Last but not least, présidente de la Féval)
lorsqu’il s’agit de valider le trente à société coopérative des commer-
l’heure sur des routes utilisées par les çants lausannois (ACL), Martine Fiora
transports publics. Ce qui serait pré- Guttmann redoute qu’une telle me-
cisément le cas si la motion socia- sure ait pour effet de chasser les voi-
listes débouchait sur une mise en tures du centre-ville. Et par là de
zone trente des artères de la petite pousser davantage encore le chaland
ceinture lausannoise. Ici, il ne fait à aller faire ses courses dans les ma-
aucun doute que sur ces axes, qui gasins de la périphérie.
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URBANISME
dans les Prés-de-Vidy
Pierre angulaire de Métamorphose, le futur quartier des Prés-de-Vidy a désormais un visage sous la forme d’un
projet qui a fait l’unanimité du jury. D’un coût global estimé à 700 millions de francs, l’ensemble dont le cœur est un
nouveau complexe sportif ne devrait pas peser plus de 200 à 250 millions à la Ville grâce à la mise en place d’un par-
tenariat public-privé.
GMP Architeckten à Berlin et J.-B.
Ferrari & Associés à Lausanne ont
fait l’unanimité du jury présidé par Oli-
vier Français avec leur projet portant
le nom de code «110 777». Tant ses
qualités urbanistiques, architectu-
rales, techniques et économiques
l’ont placé devant les treize autres
projets examinés. Le concours com-
portait deux niveaux de réflexion: la
définition spatiale des équipements
publics, et, sous la forme d’un
9
concours d’idées, l’implantation de
l’ensemble des activités sur le site,
notamment le programme relevant
des investissements privés. Un pro- Vue de l’ensemble du futur quartier des Prés-de-Vidy, stade et immeubles.
gramme privé offrant au moins
100 000 m2 de surface de plancher. d’investisseurs – Implenia, Losinger- Le stade est du type anglais, aux
Marazzi, HRS et Lausanne Gate- normes UEFA. C’est-à-dire qu’il est
Partenariat public-privé house (Marti + BAM Deutschland) – conçu de manière à ce que les pre-
Emplacement stratégique du territoire avaient été sélectionnés dans le mières rangées de spectateurs se
lausannois dont il est la porte d’en- cadre du partenariat public-privé sou- trouvent le plus près possible de la
trée, le site des Prés-de-Vidy pos- haité pour cette réalisation. C’est en pelouse. Une ouverture dans l’axe
sède désormais un visage, quand collaboration avec ces investisseurs principal du terrain offre la vue sur le
bien même il faudra patienter de huit que la Commune a organisé ce Léman. Sa capacité est de 13 000
à dix ans avant le coup d’envoi du concours d’architecture. places assises, soit un peu moins
premier match de foot sur le stade Après les Plaines-du-Loup et la Tui- que le stade de la Pontaise (16 000
constituant le cœur de cette réalisa- lière au nord de la ville, c’est ainsi le places) qu’il est appelé à remplacer. À
tion future. troisième site de Métamorphose et noter que ce stade de foot permettra
Un stade de foot, une piscine olym- non le moindre qui trouve son lauréat. aussi l’organisation de concerts et
pique couverte, un boulodrome, des Le futur quartier tel que proposé par autres manifestations de grande en-
commerces et des logements vont les lauréats est relié au M1 par une vergure.
surgir ici sur un terrain de 8,7 hec- passerelle sur la route cantonale en La piscine comporte trois bassins,
tares dans le cadre du projet Méta- direction de la Bourdonnette. Il s’ou- dont un de dimensions olympiques
morphose dont les Prés-de-Vidy vre aussi sur le lac, par une passerelle autorisant les compétitions de haut
constituent la pierre angulaire. construite par-dessus l’autoroute. niveau pour lesquelles gradins offri-
Les quelque 700 millions de francs ront une capacité de 2000 places.
que pourrait coûter l’ensemble de- Le stade et la piscine Estimée à 80 millions de francs, cette
vraient être assumés au moins pour Le complexe sportif se présente sous piscine est la seule installation qui de-
les deux tiers par des investisseurs la forme d’une construction ronde de vrait bénéficier d’une participation de
privés. Restera pour la collectivité 200 mètres de diamètre. À l’intérieur la Confédération, à hauteur de 4 mil-
l’équivalent du prix du stade, de l’or- est placé le stade de foot en forme lions.
dre de 200 millions. C’est ce qui res- d’ellipse, tandis que le croissant de Par ailleurs, un parking de 1200
sort de l’appel d’offre lancé en 2009 lune restant accueillera la piscine places – dont 1000 en parking re-
par la Ville de Lausanne. À l’issue couverture moderne qui fait tant dé- lais – sera aménagé sous le complexe
d’un premier tour, quatre groupes faut à Lausanne. sportif. (Suite à la page 11)
URBANISME
(Suite de la page 9)
Le bureau du Service des sports, le
Centre de sport études (CSEL) ainsi
que le groupe d’entretien du Service
des sports prendront leurs quartier
dans ce complexe.
Enfin, un terrain d’entraînement pour
le Lausanne Sports ainsi qu’un bou-
lodrome seront aménagés sur le toit
de la Step qui sera couverte afin d’éli-
miner radicalement les mauvaises
odeurs qui envahissent le secteur au
gré des courants aériens.
Pour l’heure, le site intéresse les ar-
chéologues intéressés par les ves-
tiges du temps des Romains. Des Le futur complexe sportif regroupant stade de foot et piscine olympique.
fouilles pourraient durer de deux à
trois ans sans réserver de surprise
11
majeure. Cela ne devrait pas porter à
conséquence sur le calendrier, car périence montre combien ce genre de La Pontaise devra tenir
plusieurs étapes administratives vont démarche peu coûter en temps, donc Au vu d’un tel calendrier, le stade de
maintenant devoir être accomplies. en argent, lorsqu’elle est conduite de la Pontaise devra durer au moins
manière à épuiser toutes les voies ju- jusqu’en 2018. Bien que voué à la
Et maintenant ? ridiques. Par ailleurs, la Ville doit démolition il va falloir le doter d’un
Dans un premier temps, il s’agira mener à bien, d’ici la fin de l’année, nouvel éclairage tandis que la Swiss
d’établir et de soumettre à l’enquête une étude d’impact destinée à cerner Football League demande qu’il soit
publique, vraisemblablement l’an pro- les contraintes en matière de circula- couvert en partie. Des travaux qui de-
chain, un Plan partiel d’affectation tion. Ces documents devront ensuite vraient coûter plusieurs millions de
(PPA) afin de garantir aux investis- être validés par l’autorité communale francs. Ces aménagements seront
seurs leur droit de construire. On s’at- et cantonale. Enfin, ce n’est qu’à l’is- d’autant plus nécessaires que le
tend bien sûr à ce stade à des oppo- sue de la mise à l’enquête finale que
sitions de la part de riverains, et l’ex- pourront commencer les travaux. (Suite à la page 13)
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(Suite de la page 11)
stade de la Tuilière, futur remplaçant tielle que le stade des Prés-de-Vidy, Seule certitude, le jour approche enfin
de la Pontaise pour ce qui d’Athletis- de par sa conception, ne permet pas où Lausanne disposera d’installations
sima notamment, ne devrait pas être d’entourer la pelouse d’une piste sportives à la hauteur de sa réputa-
opérationnel avant 2022. Une réalisa- d’athlétisme. tion de Capitale olympique.
tion qui apparaît d’autant plus essen-
13
L’allée conduisant à l’entrée du futur stade des Prés-de-Vidy.
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Stéphane Rezso tire avec brio son épingle du jeu dans un marché très ouvert. L’entreprise sort d’un hiver sibérien
particulièrement chaud pour les chauffagistes
Stéphane Rezso est tombé tout petit «Les recherches et les progrès se font
dans la marmite des chauffagistes. dans tous les domaines, notamment
«Mon père avait une entreprise de dans le rendement énergétique, et
chauffage. À dix ans, je me souvient aussi maintenant en ce qui concerne
que j’allais lui donner des petits coups le bruit de fonctionnement.»
de main quand il posait des tuyaux
sur des chantiers». Installateur de De la villa aux clients industriels
père en fils, au bénéfice d’une maî- Sur ce marché où les nouveautés se
trise dans la branche et d’une solide succèdent à un rythme effréné et où
formation commerciale, il dirige de- rien n’est jamais définitivement ac-
puis quinze ans la filiale romande la quis, HSB Crissier travaille à parts
maison suisse HSB Brûleurs et sys- égales avec les clients industriels où
15
tèmes de chauffage SA. «Quand j’ai Weishaupt est leader en installations
commencé dans la branche, je ne fai- spéciales et grands brûleurs, avec les
sais que de la vente, sourit-il. Je installateurs et les concessionnaires,
n’avais ni monteur ni abonnements ainsi que les gérances privées.
d’entretiens. Il a fallu dix ans pour Parmi ses installations les plus mar-
amorcer la pompe». quantes mentionnons l’équipement
Idéalement située à Crissier dans le de l’usine Bobst à Mex, une autre
secteur de Marcolet, à la croisée des chez Rolex à Genève, une installation
voies de communication, l’entreprise à l’EPFL ou encore chez le pharma
est concessionnaire de la marque Ferring à Saint-Prex.
Weishaupt pour la Suisse franco- Le service et l’entretien multi-marque
phone et multi-marque multi-énergie sont non seulement un domaine ou la Stéphane Rezso à la tête de HSB Crissier. (Photo
– sauf le bois - ce qui est des contrats qualité permet de se distinguer en fi- Sébastien Féval)
de maintenance. délisant la clientèle. Ils constituent tère et il s’agit d’assumer un service
Stephane Rezso aime à préciser que aussi le régulateur d’activité de la so- de piquet.»
si Weishaupt est un géant mondiale- ciété lorsque les ventes connaissent
ment connu dont le siège se trouve un creux. Les monteurs n’ont pas chômé
dans le sud de l’Allemagne, le groupe À l’image de tous ceux de la branche,
exploite la dernière usine de fabrica- HSB Crissier emploie quinze per- les monteurs de Stéphane Rezso
tion de chaudières en territoire helvé- sonnes, dont six monteurs, afin d’as- n’ont pas chômé l’hiver passé. Les
tique. Et que ce constructeur qui surer un service à n’importe quelle températures sibériennes de février
s’était initialement imposé avec ses heure du jour ou de la nuit, partout en ont mis nombre d’installations de
brûleurs à gaz ou à mazout est au- Suisse romande. «C’est un métier chauffage à rude épreuve.
jourd’hui actif sur l’ensemble du pour lequel n’existe pas de CFC. Il y a «Beaucoup de chauffages récents ont
spectre de production de chaleur, de la mécanique, de l’hydraulique, de eu de la peine à remplir leur office en
pompes à chaleur et panneaux so- l’électronique. Alors nous recrutons raison d’une norme fédérale selon la-
laires inclus. des gens au bénéfice d’une formation quelle, pour des raisons d’économie,
initiale complète en mécanique ou en la température la plus basse à pren-
Weishaupt est notamment devenu électricité par exemple, puis nous leur dre en compte pour une installation
particulièrement performant pour ce prodiguons une formation spécifique, de la région lausannoise est de moins
qui est des grandes installations in- même s’ils viennent d’une maison cinq degrés. Il y a trente ans, on en
dustrielles à très faible rejet d’oxyde concurrente. Impossible hélas dans était encore à moins trente. Dès lors,
d’azote en accord avec les normes ces conditions d’engager des ap- quand il fait moins vingt dehors, il a
fédérales issue de la psychose de la prentis. Le job est assez dur. Il re-
mort des forêts et des pluies acides. quiert une certaine forme de carac- (Suite à la page 17)
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(Suite de la page 15) mule pour se chauffer? «Laissons de forme de poussières fines notam-
côté l’électricité, dont l’utilisation pour ment, sans compter l’inconvénient
fait plutôt froid dans les maisons. Par le chauffage devient interdite. des cendres.»
ailleurs, des gens se sont fait prendre Pour l’heure, l’énergie la plus écono- Responsable d’une entreprise à taille
en fermant le radiateur du garage mique reste le mazout. Nous l’avons humaine, Stéphane Rezso est par ail-
pour économiser de l’énergie. Ils se constaté à la commune de Crissier où leurs soucieux de maintenir le contact
sont retrouvés avec des conduites je suis Municipal.» direct et personnel avec la clientèle.
gelées qui ont sauté. Enfin, par de Et les pellets, ce mode de chauffage Et s’il tient régulièrement un stand à
telles températures, les pompes à consistant à brûler les granulés de Habitat et Jardin quand bien même
chaleur qui ne sont pas pourvues bois compacté si prometteurs? ce salon est essentiellement fré-
d’une sonde géothermique ne ser- «C’était un peu une mode. On n’en quenté par des particuliers, «c’est
vent qu’à délivrer de l’énergie pour parle plus tellement. On s’est aperçu parce que les gens aiment bien voir le
éviter qu’elles ne gèlent et encore.» que brûler des pellets produisait des visage qu’il y a derrière le logo d’une
Quelle est aujourd’hui la meilleure for- émissions non souhaitables sous marque».
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Face aux nouveaux défis
du commerce lausannois
Le traditionnel apéritif de début d’année de l’ACL a donné l’occasion non
seulement de faire un tour d’horizon de l’exercice écoulé, mais aussi d’invi-
ter les commerçants à se serrer les coudes plus que jamais face aux nou-
veaux défis qui se posent à la branche tout particulièrement dans la région
lausannoise. En voici l’essentiel.
Comme chaque dernier lundi de jan-
vier, commerçants lausannois enga-
gés dans la défense de leurs intérêts
et de ceux de la cause, décideurs et
élus politiques cantonaux et commu-
naux se sont retrouvés au Lausanne
Palace pour faire ensemble le point
sur la situation d’une branche écono-
18
mique qui se fait du souci et dont tout
le monde ne réalise pas pleinement
l’importance notamment en termes
d’emplois.
Présidente de la Société coopérative
des commerçants lausannois (ACL),
députée et Conseillère communale,
Martine Fiora Guttmann a souligné
que petits et grands commerces par-
leront désormais d’une même voix:
«Ensemble, nous sommes plus forts,
et surtout mieux à même de défendre Martine Fiora Guttmann, présidente de l’ACL, Helena Druey, secrétaire générale de l’ACL et
nos intérêts légitimes. Il s’agit essen- députée et conseillère communale. City Manager. (Photo Sébastien Féval)
tiellement de travailler sur les points (Photo Sébastien Féval)
qui nous rassemblent».
d’inviter tout un chacun à se rendre à travailler de manière plus étroite sur
Tous à la même corde l’étranger pour y faire ses achats. Je les questions de sécurité, de propreté
De fait, si les grandes surfaces mem- n’ai pas lu dans ces mêmes journaux et d’accessibilité», annonce Martine
bres du Trade Club ne fonctionne- un quelconque article concernant les Fiora Guttmann. «Un important travail
ment pas tout à fait de la même ma- salaires des vendeuses et des cais- a déjà été fait. Plusieurs autres sujets
nière que le petit commerce de détail, sières en France par exemple. Dans seront encore choisis. Nous devons
tous doivent s’accommoder des ce secteur, nous avons pu constater plus que jamais tendre ensemble vers
mêmes conditions cadre et d’un des- que des postes de travail étaient sup- un même objectif».
tin commun. Les enjeux considéra- primés dans notre pays. Il est difficile
bles qui sont engagés à Lausanne sur d’avoir le beurre, à moindre prix 7800 emplois à considérer
plusieurs fronts sont en effet les certes, l’argent du beurre et des Le poids économique du commerce
mêmes pour chaque enseigne. Le places de travail bien rémunérées. lausannois est souvent mal estimé.
projet de généralisation du 30 km/h à L’année 2012 sera difficile mais ne Aussi la présidente de l’ACL rappelle-
l’intérieur de la petite ceinture de la nous laissons pas abattre». t-elle que Lausanne compte environ
capitale vaudoise soulève des inquié- 2700 commerces, toutes branches
tudes bien légitimes, tout comme la Les modes de consommation confondues. Et que dans le com-
future fermeture du Grand Pont au changent merce de détail plus spécifiquement,
trafic motorisé ainsi que les velléités Force est d’admettre que les modes 1400 commerçants emploient plus
d’introduire un salaire minimum. Tout de consommation changent. On de 7800 collaborateurs qui dépen-
cela est susceptible de remodeler achète par internet, on compare les dent évidemment tous de la bonne
considérablement les chances de dé- prix, on s’offre un billet à prix «cassé» santé des commerçants. Et de lan-
veloppement, voire de survie, du avec Easyjet. Le shopping se déloca- cer: «On se mobilise pour Novartis et
commerce local. lise. pour Bobst, mais les commerçants
Mais, pour la présidente, le premier Comment réagir face à ce phéno- lausannois sont des employeurs de
enjeux est de parvenir à faire face à la mène qui s’intensifie? «Il va falloir tailles et ils méritent toute l’attention
conjoncture économique. L’année nous y adapter. Il s’agira de mieux des politiques, et pourquoi pas un ra-
2011 a en effet été très difficile pour la connaître nos clients et surtout de les bais d’impôts puisque cela semble à
majorité des commerces lausannois. garder. Il s’agira aussi de revoir notre la mode».
Les Suisses ont-ils moins communication et nos actions pro-
consommé? Leur pouvoir d’achat a- motionnelles et, pour certains d’entre Deux visions de la société
t-il diminué? Aux yeux de Martine nous, de repenser leur modèle d’af- En cette année d’élections canto-
Fiora Guttmann la réponse est non: faires». nales, Martine Fiora Guttmann
«Le tourisme d’achat a augmenté et La prospérité du commerce est étroi- constate que, une fois de plus, une
d’autres secteurs, comme l’automo- tement liée à l’attractivité de la ville. lutte frontale va opposer deux visions
bile, ont bénéficié des dépenses des Celle-ci, par ailleurs très bien notée de la société: «Dans le coin gauche
ménages. Le client n’a pas perdu son dans une étude du Credit Suisse, est du ring, on trouve une volonté de dé-
pouvoir d’achat. Nous pouvons en- dans une large mesure tributaire des velopper encore plus les déjà innom-
core le séduire.» Et de fustiger le rôle services publics mais pas seulement: brables soutiens et perfusions distri-
de la presse «qui n’a eu de cesse «Via le City Management, nous allons bués avec largesse, dans le coin droitCOMMERCE
de ce même ring s’affirme la volonté gulièrement, et de son côté, la Muni- Cela en matière de transports publics
accrue de développer le canton, de cipalité confirme son ouverture au tout spécialement.
lutter contre la décroissance, cette changement et à la collaboration. «La «Ces prochaines années montreront
idée fumeuse, et d’inciter chaque ci- fondation City Management vient si nous sommes capables d’optimiser
toyen à faire preuve d’une responsa- d’ailleurs de voter le projet de festival le système m2 et m3 avant le collap-
bilité individuelle basée sur une vision Lausanne Lumière qui aura lieu en dé- sus final entre la Gare CFF, le Centre
libérale de la société. Nous voterons cembre, avec l’ambition d’attirer de ville et Chauderon, car tout le monde
aussi sur un salaire minimum, la plus nouveaux clients et des touristes en ne sait pas que, d’ici dix ans, nous al-
fausse bonne idée qui soit et dont le ville.» lons avoir 14 000 habitants de plus à
résultat sera des défis insurmontables Et d’annoncer que d’autres projets Romanel, Cheseaux et Vernand, et
ainsi que la perte pour certaines seront mis en place en 2012. «Le co- qu’il s’agira d’amener ces nouveaux
branches d’activité qui sont souvent mité de l’ACL, le Trade Club et moi- habitants au Flon. De la même ma-
un tremplin vers des métiers plus lu- même sommes à votre service. Nous nière, tout le monde ne sait pas que
cratifs.» sommes là pour défendre vos inté- 3000 emplois supplémentaires sont
rêts. Faites-nous part de vos sugges- prévus au CHUV d’ici dix à quinze
Commerçants malmenés en 2011 tions!» ans, 800 autres à Sylvana et 2500 au
Comme chaque début d’année, biopôle d’Epalinges. Il est donc ur-
l’ACL a communiqué le résultat des Une région en pleine expansion gent d’agir».
retours du questionnaire envoyé à ses La prospérité de Lausanne et celle de Urgent d’agir aussi, souligne Daniel
membres pour essayer de dresser un ses commerçants étant deux notions Brélaz, dans le domaine d’évolution
bilan et d’esquisser un pronostic. indissociables, la Municipalité, par la de la société juridique suisse, «un mo-
Helena Druey, nouvelle secrétaire gé- voix du syndic Daniel Brélaz, est dèle totalement éthique au sens de
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nérale de l’association et City Mana- venue rappeler les enjeux qui se pro- 1968 et d’un peu après, différenciant
ger: «Au vu des réponses qui nous filent dans le développement de la ré- bien les petits des grands délits, mais
sont parvenues, il apparaît clairement gion, et par là dans celui du com- un modèle qui pose un ou deux petits
que 2011 a malmené la plupart des merce. problèmes». Allusion bien sûr au
commerçants, cela tout particulière- «Nous avons effectivement une situa- Code pénal et à son nouveau Code
ment à partir du troisième trimestre. tion qui est mauvaise actuellement, de procédure: «Nous sommes à peu
La baisse annuelle par rapport à 2010 mais pas de manière uniforme», ob- près les seuls à avoir un tel système
se situe entre 2 et 10%. Les com- serve le syndic. «Ainsi dans le do- et les délinquants connaissent les li-
merces qui ont le plus souffert sont maine du multimedia, il s’agit d’un mites à ne pas franchir pour s’en tirer
ceux du textile et du multimedia. phénomène général lié à l’évolution à bon compte». La prolifération des
Quant au mois de décembre, qui re- très rapide des technologies en partie dealers de cocaïne à Lausanne agis-
présente parfois jusqu’à 20% du chif- par internet. Le textile en revanche, sant en quasi impunité en est hélas la
fre d’affaires annuel, la baisse est est un tout autre dossier.» démonstration la plus choquante.
d’environ 15%». Prenant un peu de recul, Daniel Bré- Souhaitant qu’en mars prochain le
S’il appartient à chaque commerçant laz se plait à rappeler que la région bon sens vaudois triomphe «quelle
de gérer sa propre situation, Helena lausannoise connaît malgré tout une que soit la couleur politique qui
Druey rappelle que «lorsque les ac- croissance relativement continue de- l’anime», Daniel Brélaz ne peut s’em-
teurs collaborent les uns avec les au- puis plusieurs années. «Tous les pro- pêcher enfin de lancer une pique en
tres, nous pouvons les soutenir dans nostics montrent, que sauf une crise forme de supplique au Canton qui «ne
leurs efforts, que ce soit sur le plan économique mondiale, cela devrait peut pas uniquement songer à en-
sécuritaire, touristique ou autre». continuer, avec peut-être quelques granger des impôts à n’en plus finir et
Dans le même état d’esprit construc- ralentissements.» renoncer à des investissements sous
tif, elle se réjouit de constater que, Gouverner c’est prévoir. Et dans de peine de se retrouver avec un chenit
depuis un certain temps, les associa- telles conditions, l’adaptation des in- indescriptible.»
tions de commerçants et les sociétés frastructures pose quelques soucis
de développement se rencontrent ré- aux yeux du syndic de Lausanne.
Le syndic Daniel Brélaz s’est plu à relever que la région lausannoise a besoin d’adapter ses infrastructures à sa croissance. (Photo Sébastien Féval)Etudes de projets
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HÔTELLERIE
une extension attendue
Après plus de dix ans de procédure, le quatre-étoiles supérieur d’Ouchy a enfin pu inaugurer sa nouvelle aile offrant
72 chambres supplémentaires sur six étages.
Dans un style radicalement différent
de l’hôtel actuel, la nouvelle aile
ferme, en porte-faux, le côté nord le U
formé par le bâtiment principal auquel
elle est reliée par des passerelles.
Due au bureau d’architecture Hof-
mann+Gailloud, elle offre 72 cham-
bres supplémentaires distribuées sur
six étages, ainsi que trois salles de
conférence modulables totalisant une
centaine de m2. Cet agrandissement
été inauguré à l’occasion du moment
21
fort pour l’hôtellerie lémanique que re-
présente le Salon de l’auto.
L’extension propose des chambres
de catégorie business d’une superfi-
cie de 23 à 28 m2, dessinées par un
architecte d’intérieur allemand. Elles
allient élégance et modernité et se
distinguent notamment par le fait que
la chambre et la salle de bain ne font La nouvelle aile ferme le U constitué par le bâtiment abritant ce fer de lance de la chaîne Mövenpick. (Photo
qu’un, hormis pour les chambres à Sébastien Féval)
deux lits où une paroi vitrée sépare
ces deux parties. Plusieurs chambres années, c’est la façade qui sera re- tégorie très prisée des quatre-étoiles
peuvent par ailleurs être communi- faite, tandis que toutes les chambres supérieur, il affiche un taux d’occupa-
cantes de manière à constituer des du corps principal seront rénovées tion tel que du lundi au jeudi il se voit
appartements. ainsi que le lobby et le restaurant. souvent contraint de refuser du
Contrairement aux apparences, et Plus grand quatre-étoiles de Suisse monde.
malgré le fait que la nouvelle aile se romande et troisième de Suisse, Cette mise en service met un terme à
déploie du côté opposé au Léman, construit en 1988, le Mövenpick une véritable saga qui aura duré près
les chambres situées à l’est offrent d’Ouchy avait fait l’objet d’une réno- de douze ans, jusqu’à ce que le Tribu-
une très jolie vue sur le lac, tandis que vation complète entre 2002 et 2004. nal administratif déboute des riverains
celles à l’ouest donnent sur le magni- Deux ans plus tard, il avait été élu qui craignaient que la nouvelle aile
fique parc arborisé voisin. meilleur établissement parmi les sep- leur bouche la vue. Après visite des
Le Mövenpick d’Ouchy n’en restera tante que compte la chaîne helvétique lieux, la justice a constaté que cela ne
pas là. Au cours des cinq prochaines dans le monde. Fer de lance de la ca- serait pas le cas.
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