Les cancers des patients infectés par le VIH - C JACOMET 2018

 
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Les cancers des patients infectés par le VIH - C JACOMET 2018
Les cancers des patients
   infectés par le VIH

      C JACOMET
         2018
Les cancers des patients infectés par le VIH - C JACOMET 2018
PLAN
• Données épidémiologiques                  3-6

  – Survie des PVVIH
  – Reconstitution immune
• Données épidémiologiques                  7-19

  – Incidence des cancers
• Caractéristiques des patients présentant un
  cancer                                   20-29

• Dépistages                               30-43

• Bilan lors du diagnostic de cancer       44-46
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Amélioration significative de la survie des
       patients infectés par le VIH (2006)
•   ANRS CO3 AQUITAINE ANRS CO8 APROCO-COPILOTE : ratio de mortalité standardisé

           La figure 2 représente les SMRs pour les personnes infectées par le VIH avec plus de 500
           CD4/mm3 et avec 350 à 499 CD4/mm3, selon le moment où on a débuté l’observation
           (troncature à 1, 2, …7 ans après le début du traitement antirétroviral). Seuls les SMRs
           estimés lorsque les CD4 sont supérieurs à 500/mm3 et après 6 ans de suivi se rapprochent
           de la valeur 1, ce qui correspond à une mortalité similaire à la population générale
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En 2015 :
- 94 % des personnes suivies ont une charge virale inférieure à
   200 copies/mL et 90 % une charge virale inférieure à 50
   copies/mL
- 65 % un taux de CD4 supérieur à 500/mm3, mais seulement
   34 % un ratio CD4/CD8 supérieur à 1.

C'est seulement chez les personnes traitées, avec une charge
virale contrôlée et dont le taux de CD4 supérieur à 500/mm3, que
la proportion de personnes avec un ratio >1 atteint 47 %.
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3

               Modification des causes de morbidité et de mortalité
                               au cours des années
                                                                       25 %
                                                                                        36 %
                             Sida                                                                        47 %
                                                                    22 %
  Cancer non-sida non-hépatique                            17 %
                                                  11 %
               Maladie hépatique                        15 %
                                                     13 %
                                               8% 10 %
        Atteinte cardio-vasculaire        7%                 Mortalité 2010       Mortalité 2005     Mortalité 2000
               Infection non-sida
                          Suicide                        •   90 services cliniques
                         Accident                        •   728 décès chez patients VIH+ en 2010
            Atteinte neurologique                        •   Age médian = 50 ans
     Atteinte broncho-pulmonaire
                                                         •   Dernier taux de CD4 < 200/mm3 = 56 %
                                                         •   Dernière CV > 500 c/ml = 30 %
             Trouble métabolique
                                                         •   Fumeurs = 71 %
Abus drogue/overdose/intoxication
                                                         •   Alcooliques = 25 %
                   Atteinte rénale
                Atteinte digestive                       •   9 % des décès surviennent
                       Iatrogénie                            chez des patients diagnostiqués
            Atteinte psychiatrique                           depuis moins de 6 mois
                          Autre
Inconnu/décès soudain/inexpliqué

                                     0%        10 %          20 %          30 %           40 %            50 %

                                                                                          Morlat P, CROI 2012, Abs. 1130
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Dès 2003: données d’incidence des cancers
    non SIDA non hépatiques (FHDH)

                      SIR : taux d’incidence standardisé selon sexe et âge
                      par rapport à la population générale
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Incidence of Types of Cancer among HIV-Infected Persons
                           Compared with the General Population in the United
                           States, 1992–2003
                        Pragna Patel, MD, MPH; Debra L. Hanson, MS; Patrick S. Sullivan,
                           DVM, PhD; Richard M. Novak, MD; Anne C. Moorman, BSN,
                           MPH; Tony C. Tong, MS; Scott D. Holmberg, MD, MPH; John
                           T. Brooks, MD, for the Adult and Adolescent Spectrum of
                           Disease Project and HIV Outpatient Study Investigators*

                       20 May 2008 | Volume 148 Issue 10 | Pages 728-736

54 780 HIV-infected persons in the Adult and Adolescent Spectrum of
HIV Disease Project (47 832 patients) and the HIV Outpatient Study
(6948 patients), who contributed 157 819 person-years of follow-up from
1992 to 2003, and 334 802 121 records from the Surveillance,
Epidemiology, and End Results program of 13 geographically defined,
population-based, central cancer registries.
                                                                                       8
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L’incidence des cancers chez les patients VIH
  est supérieure celle observées dans la pop
générale, mais les études ne sont pas récentes

• Cliford et al. 2005 Suisse; WIHS 2004, USA; Engels 2006, USA;
  Long, 2008, USA; Powles 2009, UK; Patel USA 2008;
     – Anal (x 40 à 100)                    HPV
     – Hodgkin (x 10 à 30)                  EBV
     – Vulve et vagin HPV (x 20)            HPV
     – Foie (x 7)                           HCV, HBV
     – Poumon et ORL (x 2 à 3)              Tabac, HPV?
     – Mélanome (x 2)                       soleil
     – Etc…. (x 2)
•   Sans oublier
     – LMNH                                 EBV
     – Kaposi                               HHV8
     – Col                                  HPV
                                                                  9
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Cancers chez les patients infectés par le VIH en France
             en 2006 : l'étude ONCOVIH

 • En 2006, 693 nouvelles tumeurs malignes déclarées dans 282 centres
   parmi les 349 participants prenant en charge les patients avec les
   tumeurs déclarées
 • Estimation du nombre de cas de cancers : 1320 (IC95% = [1271-1368])
 • Estimation de la taille de la population VIH suivie : 93100

     – Incidence estimée en France : 14 pour 1000 patients-
       années ( I < 4 pour 1000 patients années en population
       générale en 2005)
     – l’âge médian au diagnostic de cancer était de 47 ans
       (étendue interquartile = 41-55))
ONCOVIH
                Fréquence des différents cancers selon le sexe

536 tumeurs diagnostiquées chez 532 hommes   136 tumeurs diagnostiquées chez 136 femmes
Les études épidémiologiques en France s’arrêtent à 2009

                                                  2015

                                     2009
Cancer risk in HIV-infected people in the USA from 1996 to 2012: a
    population-based, registry-linkage study. Hernández-Ramírez RU, Shiels MS,
         Dubrow R, Engels EAThe Lancet HIV. 2017 Nov 1;4(11):e495–504.
•     Données de registres aux Etats-Unis entre 1996 et 2012
        – Comparaison de l’incidence des cancers chez 448 258 PVVIH à l’incidence observée en population
             générale aux Etats-Unis
        – Suivi de l’évolution de ce sur-risque depuis 1996.
•     le risque de cancer chez les PVVIH
        – 21 294 cancers diagnostiqués : SIR : 1.69 ( 1.67-1.72)
•      Le risque de cancer classant SIDA
        – Sarcome de Kaposi : SIR 498.11.
        – LNH : SIR 11,51
        – Cancer du col de l’utérus : SIR 3,24
•        Le risque de cancer viro-induits mais non-classant SIDA
        –      Anus : SIR 19,6
        –      Foie : SIR 3,21
        –      MDH : SIR 7,70
•     Autres cancers non viro induits
        – poumon SIR : 1,97 est plus de 5 fois supérieur chez les PVVIH qu’en population générale.

•     Analyses de sensibilité
       – sur-risque chez les patients stade SIDA par rapport au PVVIH non SIDA :l’immunodépression participe
           au sur-risque de ces cancers non viro-induits.
       – pour la plupart des cancers le sur-risque observé tend à diminuer au cours du temps. Cette évolution
           est la plus marquante pour les cancers hépato-cellulaires, les cancers du poumon, les cancers anaux,
           les sarcomes de Kaposi, les lymphomes B à grandes cellules, et les lymphomes du système nerveux
           central.

       SIR : taux d’incidence standardisé selon sexe et âge par rapport à la population générale
En Auvergne, de 2015 à 2017 : 35 patients
                                             (14 pour 1000PA)
      LLC/LMC; 2                         - 30 hommes et 5 femmes
                                       - Médiane d’âge : 55 [17 – 81] ans
dépistage; 9
                                              - Stade CDC C : 13 (37%)
                                 - médiane CD4 = 481/mm3 médiane CD8 = 770
                      signes
                   cliniques ;
                                 - médiane CD4 /CD8 = 0,67 ( 5 /35 patients > 1)
                        24                 - CV indétectable = 21 ( 60%)
 5                                      - cancers classant SIDA = 7 ( 20%)

 4

 3

 2

 1

 0
Dans la cohorte ONCO VIH
    Bilan 2014-2016
Le rôle majeur de l’immuno‐dépression sur le risque
       de cancers classant ou non SIDA (2009)

L’immunodépression, même modérée, est associée au
risque de tumeur (lymphome, kaposi, col, hodgkin,
poumon, foie, …)
Role de l’immunodépression

                             19
Caractéristiques des patients au diagnostic de
                                      cancer SIDA

                                                              AIDS defining              Kaposi   Cervix    ANRS CO4-
                                               All patients                    NHL*
                                                              malignancies              sarcoma   cancer      FHDH
                                                n=669           n=258         n=130     n=108      n=10
Woman                                     %       20              19            17        14        100        33
Median age
                                      (year)      47              44            45        42        42         43
                                       (IQR)    (41-55)         (38-51)       (40-52)   (36-49)   (41-49)    (37-49)
HIV exposure group                   MSM %        40              43            42        49                   32
                              heterosexual %      38              43            43        38        80         44
                                     IDU %        13               7             8         4        20         14
                                    blood %        2               1             1         2                    2
                                    other %        7               6             6         7                    8
Time since HIV diagnosis
< 6 month
                                          %        14              28           19        40        10         5
                                      /mm3        144            134            144      125       200       193
Median CD4 cell count nadir
                                       (IQR)    (49-260)       (44-263)       (62-260) (18-264) (85-397) (86-307)
                                      /mm3        275            193            205      158       299       454
Median CD4 cell count
                                       (IQR)   (144-446)       (67-357)       (87-269) (33-300) (254-479) (312-634)
Patient receiving cART with
plasma HIV-RNA1
Ainsi

• VIH associé à une augmentation de risque de survenue
    – LMNH de haut grade systémiques, primitifs cérébraux
    – Sarcome de Kaposi
    – Cancer invasif du col utérin
                          Stade SIDA (CDC 1993)

•   Risque expliqué par
    – les co-infections par virus oncogènes: EBV, HHV8, HPV
    – L’immunodépression cellulaire

                                                              22
Ainsi ( suite)

• Hors cancers du poumon, cancers les plus fréquents associés à des virus
  (EBV, HHV8, HPV, HBV, HCV,…)
• Cancers diagnostiqués chez des patients âgés de moins de 50 ans avec un
  taux de CD4 plus bas que ceux observés chez l’ensemble des patients
  infectés par le VIH suivis à l’hôpital
• Patients diagnostiqués avec un cancer classant avec plus souvent des
  charges virales > 500 copies/mL
• un risque de survenue significativement moins élevé pour un taux de CD4>
  500/mm3

• Population exposée à de multiples facteurs de risque de carcinogenèse :
    – tabac, alcool, malnutrition,
    – coinfections par HPV, EBV, VHC, VHB,
    – Outre la dépression immunitaire

• A noter Incidence des cancers = 10 x incidence des IdMs
Importance du rapport CD4/CD8

S Serrano-Villar et al , Plos Pathogens 2014;10 e1004078

• Mussini C, et al.Incidence of CD4/CD8 Ratio Normalization and Its Role in the Onset of
Non-AIDS-Related Events. CROI 2014, Boston, MA, March 3-6, 2014. Abstract 753.

• M.Hema et al. Rapport CD4/CD8 associé aux cancers mais pas aux autres évènements
classant SIDA chez les PVVIH sous cART Cohorte APROCO/COPILOTE ANRS C08. JNI
2015,Nancy 12juin
M Bruyand et al
41,762 persons, 1832 cancers, 718 ADC [0.30/100 PY (0.28–0.32)], et 1114 cas de
NADC [0.46/100 PY (0.43–0.49)

 Longer exposure to cART was associated with a lower ADC risk
           [adjusted rate ratio: 0.88/year (0.85–0.92)]
         but a higher NADC risk [1.02/year (1.00–1.03)]
M Bruyand et al

                  Un biais dans
                  les facteurs
                  d’ajustement
                  (taux de CD4
                  non pris en
                  compte) ?
Dépistage du lymphome
• Lymphomes chez le PVVIH
   – 60% LNH dont 5% cérébraux
   – 40% MDH
   aucune procédure de dépistage
Biomarqueurs sériques de translocation microbienne et risque de
              lymphome malin non hodgkinien lié au VIH
Epeldegui M, Magpantay L, Guo Y, Halec G, Cumberland WG, Yen PK, et al. 2017
 •   Les auteurs de cette étude se sont donc attachés à identifier le lien entre les marqueurs de
     translocation microbienne et le développement d’un LMNH chez des PVVIH.
      –   étude cas/ contrôle, 200 patients ayant développé une LMNH contre 200 patients n’ayant pas développé de
          lymphome dans le suivi.
      –   Les biomarqueurs d’intérêt ont été dosés dans des sérums qui avaient été collectés au cours du suivi de
          l’infection à VIH: marqueurs de perméabilité digestive comme le Fatty Acid Binding Protein-2 (FABP-2),
          l’haptoglobine, de marqueurs de translocation comme les anticorps dirigés contre le LPS (EndoCab), le LPS
          binding protéine, le CD14 soluble et des marqueurs d’activation macrophagique.
      –   Les deux populations de patients étaient similaires, au moment du dosage des marqueurs, près de 50 % des
          patients avaient un taux de lymphocytes CD4 supérieur à 400/mm3. Le délai médian entre dosage des
          marqueurs et apparition d’un LMNH étaient de 3,9 ans.

 •   Résultats:
      –   Une augmentation d’une unité de mesure des concentrations de CD14 soluble, de FABP-2, et de LPS binding
          protein était respectivement associée à une augmentation du risque de LMNH avec des odds ratio de 3,7 ;
          1,64 ; et 2,97.
      –    De même, les patients dont les valeurs d’EndoCab et d’haptoglobine étaient les plus hautes avaient
          également un risque très accru de développer un LMNH.
      –   L’état d’activation macrophagique et lymphocytaire B était aussi nettement supérieur chez les patients
          développant un LMNH.

 •   Cette observation plaide pour un lien fort entre perte de l’intégrité de la barrière intestinale,
     activation immune et genèse du lymphome. Cette activation immune et l’augmentation de la
     perméabilité de la barrière intestinale apparaissent tôt au cours de l’infection à VIH.
Dépistage de la Maladie de Kaposi
• Maladie de Kaposi :
  – Liée à la réplication virale
  – Lié à l’immunodépression

  Prévention :
     - examen de la peau et des muqueuses
  - Recherche d’une localisation viscérale si image
  pulmonaire ou anémie ferriprive.
Dépistage du cancer du col utérin
• Cancer du col utérin
- En l’absence d’antécédent de cytologie cervico-utérine anormale,
Le risque de lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade est semblable
à celui de la population générale après 3 cytologies cervico-utérine normales
à un an d’écart, ou en cas de cytologie cervico-utérine normale et d’absence
d’infection par les HPV HR

- En cas d’antécédent de lésion malpighienne intra-épithéliale du col,
l’incidence des cancers du col est 10 fois plus élevée que chez des femmes
n’ayant jamais eu de cytologie cervico-utérine anormale, et ceci
indépendamment du statut VIH
Etude National Lung Screening Trial
          New England Journal of Médecine , 2011

•   53 000 sujets à risque ( cf )
    – Un dépistage systématique par scanners dits « low-dose » des cancers
      pulmonaires est associé à une réduction de 20 % de la mortalité en
      population générale.
    – Cette observation a conduit à recommander, aux Etats-Unis, la
      réalisation d’un scanner, répété annuellement si négatif, aux sujets
      âgés de 55 à 77 ans, ayant un tabagisme estimé à plus de 30
      paquets/années, en cours ou stoppé il y a moins de 15 ans.
    – En mai 2016 HAS considère que les conditions ne sont pas réunies
      pour proposer un tel dépistage en France.

• Cette stratégie n’est pour l’heure pas recommandée chez les
  PVVIH, dans la mesure où dans cette population, d’autres facteurs
  pouvaient affecter la mortalité, et modifier la balance
  bénéfice/risque.
• Le cancer pulmonaire est le cancer non classant SIDA le plus
  fréquent, et dont la mortalité est très élevée.
Makinson A, Eymard-Duvernay S, Raffi F, Abgrall S, Bommart S,
 Zucman D, et al. Feasibility and efficacy of early lung cancer
 diagnosis with chest computed tomography in HIV-infected
             smokers. AIDS. 2016;30(4):573-82.

• 442 sujets asymptomatiques, dont l’âge médian était de 50 ans,
  avec une médiane du taux de lymphocytes T CD4+ de 574
  cellules/mm3 et une charge virale indétectable chez plus de 90 %,
  ont eu un TDM thoracique faiblement dosé.
• Un algorithme de suivi des nodules positifs était proposé, et
  l’ensemble des sujets a été suivi pendant une médiane de deux ans.
   – 32 sujets (7 %) ont été perdus de vue
   – 94 sujets (21 %) avaient un nodule significatif, nécessitant un suivi ou
     une procédure diagnostique. Ce taux est similaire à ceux observés
     dans des études de dépistage en population générale avec un
     algorithme d’exploration des nodules similaires, comme dans l’étude
     NLST (205).
   – Neuf cancers ont été dépistés, dont 6 à des stades précoces.
        • Huit sujets avec un CBP avaient moins de 55 ans,
    –   Seulement 18 procédures diagnostiques invasives ont dû être
        réalisées chez 15 sujets.
Benefits and harms of lung cancer screening in HIV-infected
     individuals with CD4+ cell count at least 500 cells/μl.
Kong CY, Sigel K, Criss SD, Sheehan DF, Triplette M, Silverberg MJ, et al. AIDS.
                          2018 Jun 19;32(10):1333–42

• Les auteurs de cette étude ont construit divers modèles
  mathématiques afin de mesurer l’intérêt de ce type de stratégie
  chez des PVVIH dont le taux de CD4 est supérieur à 500/mm3.
   – Ils ont donc estimé que la réalisation d’un dépistage comme
     recommandé en population générale serait également, chez les
     PVVIH, associée à une réduction de la mortalité de l’ordre de 13 %.
• Compte-tenu du sur-risque observé chez les PVVIH, les auteurs ont
  modélisé d’autres scénarios :
   – dépistage entre 45 et 72 ans, chez les consommateurs de plus de 20
     PA, qui serait associé à une réduction de plus de 14 % de mortalité.
   – Néanmoins, cette stratégie conduit à proposer un dépistage à près de
     35 % des patients et engendre un plus grand nombre d’examens par
     patient…
Dépistage des autres cancers
• Cutanéomuqueux
   – baso ou spinocellulaires : risque X2 -> examen clinique annuel réduire
     exposition au soleil
   - mélanome : si sujet à risque, examen semestriel chez le dermatologue
• Cancer tête et cou et cavité buccale
• Cancer du sein
• Cancer du colon
   •   Cf reco en population générale
Règles de base du traitement d’une
            affection maligne
• Charge virale VIH indétectable
• Observance du traitement ARV accompagnée
• Interactions entre ARV , traitement d’appoint et traitement
  carcinologique analysé en RCP
   – Surtoxicités rénales, hématologiques...
   – Des cas de syndrome de Cushing et d’insuffisance surrénalienne ont
     été rapportés après administration de corticoïdes (prednisolone,
     budesonide, flucitasone, triamcinolone) par voie inhalée, en
     infiltration ou per os chez des patients traités par ritonavir.
• Chimio-prophylaxie PCP, toxoplasmose instaurées +ou- CMV ( selon
  PCR CMV), herpès si herpes récurrent ou chimio cytopéniante.
   – La prophylaxie sera maintenue durant toute la durée du traitement
     antinéoplasique et suspendue après s’être assuré de la présence d’un
     taux de CD4 > 200/mm3 (15%) depuis au moins 6 mois
• PCR CMV si sérologie positive
• Traitement anti VHB si AC HBC+ et/ou Ag HBS+
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