LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA CANCÉROLOGIE - Formation Régionale destinée aux Aides Soignantes - Oncolie

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LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA CANCÉROLOGIE - Formation Régionale destinée aux Aides Soignantes - Oncolie
LES DIFFÉRENTS ASPECTS
  DE LA CANCÉROLOGIE

         Formation Régionale
      destinée aux Aides Soignantes

                            8 mars 2018
              Nicole MOREL Réseau ONCOLIE
LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA CANCÉROLOGIE - Formation Régionale destinée aux Aides Soignantes - Oncolie
PLAN

1.   Cancérogénèse/Définition
2.   Les facteurs de risque
3.   Epidémiologie
4.   Prévention / Dépistage
5.   Les examens d’investigation
6.   Les traitements
7.   Cancer et vie au quotidien
CANCÉROGÉNÈSE

Définition
   Ensemble de phénomènes ou d'événements qui
    conduisent à la transformation d'un tissu physiologique
    (normal) en tissu cancéreux

   Accumulation d’altérations génétiques

 Acquisition progressive des propriétés des cellules
  cancéreuses
CANCÉROGÉNÈSE
Définition
▪   Perte de contrôle accidentelle de la régulation des cellules
    qui aboutit à une prolifération anarchique.

▪   Une tumeur est le résultat de la multiplication désordonnée
    des cellules d’un tissu ou d’un organe qui envahissent les
    tissus voisins en détruisant les capsules de séparation
    provoquant ainsi des métastases.

▪   Le risque augmente avec le vieillissement des cellules
    qui peut être accéléré par des facteurs de risques il existe
    plus rarement une prédisposition familiale.
QU’EST-CE QUE LE CANCER ?
    Définition
▪   Perte de contrôle accidentelle de la régulation des
    cellules qui aboutit à une prolifération anarchique.

▪   Une tumeur est le résultat de la multiplication
    désordonnée des cellules d’un tissu ou d’un organe
    qui envahissent les tissus voisins en détruisant les
    capsules de séparation provoquant ainsi des
    métastases.

▪   Le risque augmente avec le vieillissement des cellules
    qui peut être accéléré par des facteurs de risques il
    existe plus rarement une prédisposition familiale.
Une cellule c’est comme une cerise :
Il y a un noyau dedans …

                                 ADN

           … et dans le noyau il y a l’information génétique
           (l’ADN, les gènes support de l’hérédité)
L'ADN EST LE SUPPORT DE L'INFORMATION GENETIQUE

  Si l’on déroule les paquets ou chromosomes cela donne 2 bandelettes d’ADN
                    de plus 1 m chacune dans le noyau cellulaire
                                                      Père
23 paires de chromosomes

                                                                    ADN

 Les gènes sont comme les mots
 d’un texte …
 … ou comme les perles d’un collier
                                                    Mère
Pour qu’un cancer se développe il faut une accumulation de
mutations dans une même cellule qui va alors proliférer de
manière anarchique

                                       7
 Mais si toutes les mutations
                                              jfd,s;
 ne sont pas présentes
 ou si elles sont réparées                              a      @
 Alors pas de cancer                                   *1233
                                                          @
                                                        *fow yezue
Dans les formes héréditaires il existe                     #
un risque de transmission de la prédisposition,
c’est à dire d’une fragilité, dans 50% des cas
LES FACTEURS DE RISQUES
➢ Origine    multifactorielle:
le risque augmente avec deux notions :

  - Association de plusieurs facteurs
    cancérigènes

  - Importance de l’exposition au risque dans :
     la quantité (effet /dose)
     le temps (précocité et durée d’exposition)
LES FACTEURS DE RISQUE
➢ Facteurs    intrinsèques:
 - Facteur génétique: gêne de prédisposition
 au cancer ( ex: BRCA1 et BRCA2 pour cancer du sein)
 Prédisposition familiale, certaines maladies
 génétiques.

 - Immunodépression : greffes, SIDA
LES FACTEURS DE RISQUES
➢ Facteurs            Extrinsèques
  ➢ Comportementaux
 - Excès de tabac/ alcool, alimentation déséquilibrée, absence
 d’exercice physique, obésité, sexualité à risque …….

  ➢ Environnementaux
 - Exposition professionnelle à certaines substances (amiante, benzène,
 chlorure de vinyle, goudron….)

 - Exposition Physico-chimique (UV, irradiations, pollution, médicaments)
 - Exposition à des agents infectieux (virus)
        - Possible influence du stress non prouvée scientifiquement (stress
 chronique avec manque de sommeil, difficulté à surmonter un deuil une perte…)
EPIDÉMIOLOGIE
 RAPPORT de l’ INCA de 2012
 INCIDENCE (nouveaux cas sur une période donnée)
     - Hommes en 2012 : 200 350 nouveaux cas
     - Femmes en 2012 : 155 004 nouveaux cas
MORTALITÉ
     - Première cause de mortalité chez l’homme et
     deuxième chez la femme après la maladie cardio-
     vasculaire

     - Hommes en 2012 : 85 255 décès
     - Femmes en 2012 : 63 123 décès
EPIDÉMIOLOGIE : Prévalence
PREVALENCE = personnes atteintes de la maladie et survivantes à un
moment donné
PREVENTION

►Prévention primaire : l’objectif est de
réduire l’apparition de nouveaux cas
     - Campagnes organisées par le ministère de la
santé visant à sensibiliser le public sur les dangers de
certains produits ou sur les comportements à risque
pour soi et les autres.
     - Législation (tabac, amiante)
     - Vaccination (HPV)
     - Rôle d’information des personnels de santé
PREVENTION
 ►Prévention secondaire : l’objectif est
 la détection précoce pour augmenter les
 chances de guérison
    - Dépistage de certains cancers (sein, colon, col utérin)
    - Dépistage personnel (connaissance de son corps)

►Prévention tertiaire : l’objectif est de
 réduire les complications et éviter les
 rechutes
    - Suivi médical du patient, soutien psycho-social……
LES EXAMENS D’INVESTIGATION
► Les examens permettant de localiser la
tumeur et de réaliser le bilan d’extension :
    - les examens d’imagerie (échographie,
    scanner, IRM, tep-scan, scintigraphie)
    - les fibroscopies (gastroscopie,
    coloscopie, bronchoscopie etc……)

► Les examens qui affirment le diagnostic :
    - anatomopathologie ou cytologie sur les
    biopsies ou exérèses
LES EXAMENS D’INVESTIGATION

► Les marqueurs tumoraux : examens aidant à
la détection de la maladie résiduelle et au suivi
thérapeutique, (quelquefois au diagnostic)
  - molécules produites lors d’un processus tumoral
principalement par les cellules cancéreuses
 - exemples : (PSA, LDH, ACE, CA, HCG,   etc…)

► Les autres examens standard: nécessaires à
la prise en charge
STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES
                                  EN CANCÉROLOGIE

   Maladies curables
       Objectif du traitement = guérison
       Rapport Bénéfice +++ / Risque
         Maladie localisée
         Maladies pauci métastatiques ?

         Tumeurs germinales y compris multi-métastatiques

   Maladies non curables
     Un constat : on ne peut espérer une guérison
     Tumeurs multi métastatiques (sauf cas particuliers)
     Rapports bénéfice / risque ou efficacité/tolérance
      différents en situation métastatique
     Une question : que peut-on apporter au patient ?
         Augmenter sa survie
         Améliorer sa qualité de vie

   Cancer unique /patient unique = histoire unique
STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES
              EN CANCÉROLOGIE

 1.   traitements locorégionaux
   La chirurgie
   La radiothérapie
 2.   traitements systémiques
   La chimiothérapie
   L’antihormonothérapie
   Les traitements ciblés
   L’immunothérapie
LA CHIRURGIE
   Pour les tumeurs solides , elle permet d’enlever le foyer
  principal, mais il persiste souvent une possibilité de
  maladie résiduelle c’est pourquoi on l’associe souvent à
  la chimiothérapie et/ou radiothérapie qui quelquefois sont
  même réalisées avant l’acte chirurgical
  Si la chirurgie doit être mutilante le patient doit être
  préparé psychologiquement et techniquement (EX :
  stomathérapie)
 Chirurgie carcinologique à visée curative :
       Eradicatrice Ex : chirurgie du cancer de l’ovaire =
        hystérectomie totale + annexectomie bilatérale + omentectomie
        +curage +appendicectomie
   Chirurgie carcinologique à visée palliative :
       Adaptée aux symptômes du patient Ex : stomie de décharge,
        chirurgie à visée hémostatique
LA RADIOTHÉRAPIE
    Utilisation de radiations ionisantes. radiothérapie haute énergie
    avec les accélérateurs de particules.
    Le temps d ’exposition et le nombre de séances dépendent du
    type de tumeur
    Gros progrès dans les équipements . Utilisation de scanner de
    simulation. Radiothérapie en 3D. Radiothérapie à modulation
    d’intensité. Radiothérapie stéréotaxique…….
   Radiothérapie à visée curative :
       Protocoles spécifiques, souvent associés à de la chimiothérapie
        concomitante. Ex : RTCT des tumeurs ORL, RTCT pré
        opératoire des tumeurs rectales
   Radiothérapie à visée palliative :
       EX :irradiation vertébrale à but antalgique
   Curiethérapie
       Source radioactive interstitielle (dans les tissus) ou intra-
        cavitaire .
LA CHIMIOTHÉRAPIE
  ▪ Elle représente le seul moyen théorique de contrôler la
  dissémination cancéreuse car véhiculée par le sang elle
  circulera dans tout l’organisme avec une action sur les
  lésions multiples et non visibles donc non accessibles aux
  traitements locorégionaux
  ▪ Utilisation des substances chimiques capables d’interférer
  dans le métabolisme des cellules (cytostatiques)
Différents types de chimiothérapie
     Métastatique (augmente la survie améliore la qualité de vie)
     Adjuvante (après chirurgie pour éradiquer les micro métastases)
     Néo-adjuvante (avant la chirurgie, pour éradiquer les micrométastases,
      favoriser le traitement local et évaluer l’efficacité de la chimio sur pièce
      opératoire)
     Radio-chimiothérapie concomitante (permet d’augmenter l’efficacité
      par la synergie des 2 types traitements se fait avec le 5FU et les platines)
     Chimiothérapie d’induction ( pour les cancers non accessibles aux
      traitements locorégionaux Ex :en hématologie)
LA CHIMIOTHÉRAPIE
Effets secondaires de la chimiothérapie:
- Fatigue générale
- Nausées, vomissements
- Toxicité sur les cellules saines à renouvellement rapide
     (alopécie, toxicité des muqueuses digestives)
- Toxicité sur certains organes vitaux
      (cœur, foie, reins, poumon..)
 -Toxicité médullaire (aplasie médullaire avec baisse de
  l’immunité en général donc risque infectieux augmenté et
  besoins transfusionnels).
L’Anti hormonothérapie
   Pour les cancer hormonodépendants
       Cancer du sein
           Diminuer le taux ou les effets des hormones féminines favorisant
            le développement du cancer. Dans les Tt adjuvants la durée de
            prise est de 5 ans.
            (EX anti estrogénes : nolvadex, faslodex….)

       Cancer de la prostate
           Diminuer le taux ou les effets des hormones masculines
            ( androcur, casodex….)

       Effets secondaires importants
           HTA, prise de poids, risque de thromboses, gynécomastie pour les
            hommes etc…..
LES THÉRAPIES CIBLÉES
 Principe
     Action directe sur les protéines secrétées par les cellules
      tumorales (marqueur différents selon les types de cancer)
     Action sur la néo-angiogénèse des tumeurs

   Mécanisme
     Anticorps monoclonal qui inhibe et détruit les nouveaux
      vaisseaux tumoraux ( EX anti VEGF : avastin) utililés dans
      plusieurs types de cancer .
     Les anticorps monoclonaux qui ciblent les protéines
      (marqueurs) spécifiques de certains cancers (EX : anti HER2
      herceptine) utilisés dans 20% des cancers du sein ou de
      l’estomac
 Spécificité
     Plus d’efficacité
     Pas les mêmes effets indésirables que la chimiothérapie
L’IMMUNOTHÉRAPIE
 Principe
       Réactiver le système immunitaire contre les cellules cancéreuses
   Mécanisme
       Blocage des régulateurs des lympocytes T Cytotoxiques qui vont
        attaquer directement les cellules tumorales.
           (biomarqueurs = CTLA-4 et PD1)
 Spécificité
       C’est un vrai traitement à la carte qui offre beaucoup d’espoir.
       Indications : Aujourd’hui :mélanome, cancer du poumon non à
        petites cellules, cancer du rein
       Demain : multiples indications car action sur l’immunité du patient
LES AUTRES TRAITEMENTS
➢ Corticothérapie : utile pour son action
  synergique et anti inflammatoire
    Les traitements de soins de support
➢ Les anti-nauséeux et anti-vomitifs

➢ Les antalgiques

➢ Les anxiolytiques

➢ Les anti-dépresseurs

➢ Facteurs de croissance hématopoïétique
    (érythrocytaire et granulocytaire)
CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN
➢ Les   hospitalisations successives
 En secteur conventionnel ou en hôpital de
 jour
 les équipes qui reçoivent les patients
 doivent avoir un sens de l’accueil très
 développé.

 Le patient doit se sentir « chez lui » puisque
 l’hôpital devient un lieu de vie
CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN
➢ Altération de l’état général
La maladie et les traitements successifs entraînent :
- une fatigue générale avec amaigrissement
- une baisse de l’immunité avec risque infectieux accru.
- une perturbation des actes de la vie courante
- une souffrance psychologique (perte de l’estime de soi
avec dépendance, perte de l’image de soi due aux modifications
corporelles

Les équipes doivent être à l’écoute afin de
mieux comprendre et soutenir les patients
CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN
➢   La souffrance psychologique
     Le cancer est source d’angoisse voire de
      dépression (souvent associé à la notion de mort)
     Le sommeil est très souvent perturbé
     Perte de l’estime de soi (dépendance, perte des rôles)
     Ce qui est vécu par le patient doit être perçu par
      ceux qui le soignent.
      Une relation d’aide doit s’instaurer, il sera peut
      être nécessaire d’avoir recours à un psychologue
      ou un psychiatre pour des entretiens de suivi et/ou
      traitements appropriés.
CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN
➢ La douleur
  Elle peut être terrible dans l’intensité et la durée
  surtout en phase terminale quand il y a des
  métastases hépatiques ou osseuses
  Elle nécessite souvent le recours aux antalgiques
  majeurs (morphine) qui ont souvent pour effets
  secondaires un endormissement pas toujours
  souhaitable et accepté par le patient.
En aucun cas il ne faut laisser souffrir le patient il
  faut faire appel aux centres de la douleur qui savent
  adapter les doses de façon personnalisée
CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN
➢ La   fatigue
  Très souvent présente
 ( fatigue physique mais aussi démotivation)
  Le repos n’est pas toujours la solution

  Préconisation d’une activité physique adaptée
 avec des professionnels formés à la prise en
 charge des patients atteints de cancer.
 Actuellement mise en place progressive dans les
 hôpitaux de jour, d’activités physiques post-
 chimiothérapie
CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN
➢ Les   modifications corporelles
 liées à l’alopécie, les chirurgies mutilantes,
 l’amaigrissement …
 Ne doivent plus être vécues comme une
 fatalité
   - Ecouter
   - Conseiller
   - Faire appel aux professionnels concernés
   ( stomathérapeute pour les appareillages,
   coiffeurs, socio éstéticienne …)
CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN
➢ L’alimentation
 les cancers avancés peuvent entraîner une
 dénutrition importante avec dégoût de la
 nourriture
    s’adapter aux besoins en diminuant les
   quantités, en augmentant le nombre de repas en
   en soignant la présentation, en proposant des
   compléments alimentaires
   contacter la diététicienne
   quelquefois nutrition entérale ou parentérale
CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN
➢ Vie   socio-professionnelle et familiale
 La poursuite d’une activité aide au maintien de
 l’équilibre psychologique :
 tout faire pour adapter les traitements en
 maintenant les activités.
 faire appel aux assistantes sociales si
 difficulté de prise en charge administrative et
 financière, si problèmes familiaux…..
CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN
➢ Vie sexuelle et contraception
 ➢ Chimiothérapie contraception pendant et
  8 mois après arrêt des traitements
 ➢ Risquede stérilité possibilité de
  congélation de gonades
 ➢ Pertedu désir et baisse de la libido  être à
  l ’écoute, insister sur le caractère
  temporaire et orienter vers un professionnel
  qualifié,
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