LETTRE DE VEILLE MAI 2012
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LETTRE DE VEILLE MAI 2012 Chers partenaires, Malgré un contexte international qui reste perturbé, l´économie suisse gagne en dynamisme, particulièrement aidée par une baisse des prix des biens et des services importés et par une hausse des salaires, soutenant par la même occasion le pouvoir d´achat des consommateurs suisses. Cette hausse de la consommation intérieure (la marque automobile allemande, Mercedes, a ainsi réalisé au premier trimestre 2012 sa plus forte progression mondiale avec +37,3%) porte un effet positif sur la croissance du PIB, qui devrait cependant rester inférieur à 1% ; le taux de chômage se stabilisant maintenant quant à lui à un niveau relativement faible aux alentours de 3,1%. Cette stabilisation de l´économie profitera comme en 2011 au tourisme et particulièrement au tourisme émetteur. Après une année 2011 qui a vu une hausse à deux chiffres de la fréquentation touristique des Suisses en France, profitant particulièrement à l´hôtellerie (+11,6%) mais aussi à l´hôtellerie de plein air (+9,1%), la saison touristique 2012 s´annonce plutôt positive pour les destinations étrangères et de proximité. Le pouvoir d´achat élevé, conforté pour les voyages extérieurs par le maintien d´une parité franc/euro favorable à la clientèle helvète justifie cette tendance. Les grands tours‐opérateurs affichent ainsi un nombre toujours plus important de clients même s´ils se plaignent de chiffres d´affaires en baisse du fait de promotions importantes sur certaines destinations du pourtour méditerranéen. La France, sans atteindre le très bon niveau 2011, devrait voir sa part de marché renforcée, aidée par l´amélioration des dessertes aériennes et ferroviaires entre les deux pays. Bonne lecture et à tout bientôt, Emmanuel Marcinkowski Directeur CONJONCTURE ECONOMIQUE Le franc suisse fort et la politique monétaire expansive font des gagnants et des perdants Les exportations souffrent du ralentissement de l’économie mondiale; le commerce de détail, lui, est affecté par la force du franc. A l’opposé, l’activité domestique profite de la politique monétaire expansive et les consommateurs voient leur pouvoir d’achat augmenter en même temps que baissent les prix. Les exportations suisses constituaient l’an passé 54% du PIB. Outre le commerce extérieur, la Suisse dépend de l’étranger de par la taille de son secteur financier. L’économie suisse est donc largement dépendante de la conjoncture à l’étranger. Après un redressement qui a duré de mi‐2009 à mi‐2011, l’économie mondiale s’est nettement refroidie au second semestre 2011. L’Union européenne, principale destinataire des exportations, devrait plonger dans une récession. L’Asie représente un espoir;les economistes de UBS tablent sur une correction douce pour la Chine. Du côté des taux de change, la situation n’est pas meilleure: bien que les cours monétaires affectent beaucoup moins le volume de nos exportations que la conjoncture mondiale, le franc fort complique la tâche des exportateurs. Malgré les obstacles, UBS WMR demeure toutefois relativement optimiste et table sur une croissance de 0,4% pour l’ensemble de 2012, ce qui n’exclut pas un léger recul de l’activité au cours du premier semestre. Une politique monétaire très expansive pour protéger les exportateurs Dans les dernières décennies, l’économie suisse a crû en général plus lentement que l’Union européenne; en pareille situation, elle se serait donc retrouvée dans une grave récession. Or, les circonstances actuelles
diffèrent des précédentes périodes de ralentissement mondial, et ce par deux aspects. Au vu de l’aggravation de la crise de la dette, la Banque centrale européenne mène une politique vigoureusement expansive. Aussi, pour lutter contre l’appréciation du franc, la Banque nationale suisse (BNS) n’a pas d’autre choix que de s’aligner sur cette politique. Or, celle‐ci est nuisible à la santé de l’activité domestique suisse: elle se traduit en effet par une explosion de la quantité de monnaie de banque centrale, un gonflement continu des agrégats monétaires et des hypothèques, et dans une certaine mesure, par une hausse des prix immobiliers. Il n’en reste qu’une politique monétaire aussi expansive stimule également la consommation et le bâtiment et, de ce fait, l’activité domestique, compensant à certains égards les handicaps du secteur exportateur, du point de vue macroéconomique. Une inflation négative, mais pas encore de déflation La répercussion des effets de change fait baisser le prix des marchandises importées. Comme ces dernières pèsent pour 27% dans l’indice suisse des prix à la consommation (ISPC), elles affectent celui‐ci dans son ensemble. Dans le passé, les variations du taux de change se sont répercutées sur le consommateur suisse à hauteur d’un tiers environ, avec généralement quelques mois de retard. Or, le franc suisse s’est apprécié de 25% depuis son minimum de mi‐2007. En supposant qu’un tiers des gains résultant de l’appréciation soient retransmis au consommateur, la force du franc aura entraîné depuis 2007 un recul des prix à l’importation de l’ordre de 8% et une baisse de l’ISPC d’environ 2,3%. Les taux d’inflation annuels – qui devraient rester négatifs jusqu’à la fin de l’année – reflètent cette évolution exceptionnelle des prix à la consommation. Mais on ne peut pour l’instant parler de déflation, celle‐ci étant définie comme un recul persistant et non ponctuel du niveau global des prix, et pas seulement des prix à l’importation. Les tensions inflationnistes sont par ailleurs faibles, comme le montrent les prévisions de la BNS. Cette dernière adaptant ses mesures monétaires à ses perspectives d’inflation, elle devrait poursuivre pour le moment sa politique expansive. Nous n’attendons pas de relèvement des taux d’intérêt avant 2014. Cette politique devrait donc continuer quelque temps à stimuler le marché domestique et les prix de l’immobilier. A plus long terme – c’est‐à‐dire à partir de 2014 – cette politique pourrait compromettre la stabilité des prix. Afin d’éviter d’attiser l’inflation, la BNS devra resserrer à temps sa politique monétaire. Du fait de l’injection massive de liquidités, du décalage temporel de ses effets sur l’économie et du conflit avec le franc fort, il se peut que ce resserrement survienne trop tard pour empêcher qu’une inflation supérieure à 2% ne s’installe durablement. Si la BNS, pour défendre son plancher de taux de change, venait à multiplier ses interventions, la quantité de monnaie de banque centrale – déjà excessive – augmenterait encore, accentuant le risque inflationniste. Il faudrait alors que la BNS abandonne ce plancher; cela pourrait lui occasionner des pertes importantes et nuire considérablement au secteur exportateur. Source: UBS WMR Le taux de chômage revenu au niveau d'avant la crise financière Entre février et mars 2012, le marché du travail en Suisse a connu une légère détente, avec un taux de chômage qui a diminué de 0,2%, soit de 6762 personnes. Fin mars, le pays comptait 3,2% de chômeurs, ce qui correspond à 126'392 personnes inscrites auprès des Offices régionaux de placement. Par rapport au même mois de l'année précédente, le chômage a baissé de 8513 personnes (‐6,3%), a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) dans un communiqué. En termes désaisonnalisés, le taux reste stable à 3,1%.
CONJONCTURE TOURISTIQUE Le baromètre des tours‐opérateurs pour l'été 2012 Une baisse du chiffre d’affaires et une hausse du nombre de clients; voilà la tendance chez la plupart des tours‐ opérateurs généralistes. Hotelplan et Kuoni expliquent ce phénomène par la baisse des prix et la faiblesse de l’Euro qui entrainent les Suisses à réserver sur des sites internet allemands. TUI Suisse est le seul parmi les trois plus grands tours‐opérateurs, à afficher une augmentation, avec une variation de l'ordre de 7%. Cette différence s'explique par des réductions pour l’été 2012 allant jusqu’à 20%. FTI et Thomas Cook annoncent eux aussi une croissance. Leurs ventes ont augmenté de plus de 10% pour presque toutes les destinations, annonce FTI. Pour eux, le dynamisme des offres forfaitaires avec vols inclus en serait la cause. La chute des prix des vacances balnéaires a engendré chez certains tours‐opérateurs une baisse du chiffre d’affaires par rapport aux années précédentes, alors qu’il y a une augmentation du nombre de voyageurs. C’est le cas chez Hotelplan, ITS Coop et Kuoni. TUI Suisse arrive tout juste au‐dessus de ses résultats 2011. D’autres facteurs expliquent la baisse du chiffre d’affaires : Les troubles en Grèce rendent le travail difficile aux tours‐opérateurs. Seule la Crète est encore au même niveau que l’année passée pour Hotelplan et Kuoni, voire en hausse chez FTI. Les autres îles ainsi que les continents ont eu des fortes pertes. Cependant, il est frappant de constater que l'Espagne n’est plus en plein essor, comme c'était le cas il y a un an. En revanche la Tunisie et l’Egypte sont clairement en progression comparé à l’année dernière. La Turquie affiche également des réultats positifs chez la plupart des voyagistes à l'exclusion de Kuoni qui indique une stabilité de la destination. Les vacances d’été s’annoncent meilleures : Le nombre de clients et le chiffre d’affaires devraient être en augmentation par rapport à l’année dernière. Les longs courriers américains Les longs courriers marchent bien pour FTI, Kuoni, Tui et Thomas Cook. Les destinations les plus nommées aux côtés de l’Amérique et du Canada sont surtout le Mexique et les Caraïbes. EVOLUTION DE LA DEMANDE Locations saisonnières en été: les destinations tendance 2012 Au moment précis des réservations pour les vacances d’été, Interhome, le spécialiste du courtage de logements de vacances avec plus de 32'000 objets dans le monde, publie ses dernières statistiques. Ces chiffres reposent sur les réservations des clients suisses durant la période de départ de juin à septembre 2012. La situation des réservations pour l’été 2012 se situe environ au niveau de l’année dernière – avec dans l’ensemble un recul de 2,4%. Pays du Top Five: la Suisse au premier rang La Suisse demeure la destination estivale la plus prisée des Helvètes. L’organisation nationale de marketing et de vente Suisse Tourisme confirme également que les Suisses manifestent une loyauté élevée ininterrompue envers la Suisse en tant que destination touristique. En cette période précisément tendue sur le plan économique, ils constituent un précieux soutien aussi bien dans le domaine des nuitées que dans celui du tourisme journalier. Les statistiques des réservations d’Interhome le démontrent également. La Suisse se trouve au premier rang (baisse de 13.4% par rapport à 2011), suivie par la France (baisse de 0.9% par rapport à 2011) au deuxième rang. L’Espagne (augmentation de 24%) et l’Italie (augmentation de 20%) ont exercé un puissant attrait dans les réservations par rapport à l’année précédente. Avec une progression de 7.8%, la Croatie occupe, comme en 2011, le cinquième rang.
Les endroits les plus prisés pour les vacances d’été Parmi le Top 20 qui a été communiqué, les destinations suisses occupent treize places. Le numéro un est Locarno, suivi de près par Ascona. Au troisième rang suit Nendaz en Valais. En revanche, Verbier et Loèche‐les‐ Bains en Valais ne se trouvent plus parmi les vingt premiers, tout comme Lugano au Tessin. Par contre, Sainte Maxime sur la Côte d’Azur, Saint Cyprien (Pyrénées‐Orientales) et Miami Platja, une jeune station de vacances sur la Costa Dorada, marquent depuis peu des points auprès des clients suisses. Changements dans les régions du Top 10 Par rapport à 2011: l’Engadine, avec un recul de 35.6%, est la région qui a perdu le plus de clients suisses. Avec une baisse de 25.1%, le Valais suit de près. En revanche, l’Espagne est en nette reprise. En particulier la Costa Dorada avec une augmentation de 64.5% et la Costa Blanca (progression de 16.2%). «Ces destinations sont très prisées par nos clients pour les vacances d’été. Par ailleurs, avec 526 objets sur la Costa Dorada et 979 objets sur la Costa Blanca, nous sommes assez fortement représentés. Sur les 3'841 objets au total que nous avons en Espagne, 40% se trouvent dans ces seules régions de vacances », explique Thomas Kirchhofer, Country Manager Suisse chez Interhome. Par rapport à l’année précédente, Interhome a en outre pu acquérir 60 nouveaux objets sur la Costa Dorada. En ce qui concerne la qualité des objets, les Suisses réservent, comme ils l’ont toujours fait, de préférence des objets trois étoiles. Par rapport à 2011, il y a un léger recul de CHF 65.‐ en moyenne par réservation. Mais le prix de réservation moyen se situe cette année aussi à environ CHF 2'100.‐. La plupart des clients d’Interhome réservent pour l’été 2012 des objets pouvant accueillir quatre personnes. Suivent les groupes de six personnes et les objets pour deux. Ceci confirme également une fois encore les principaux groupes cibles d’Interhome: les familles, les groupes et les couples. EVOLUTION DE L’OFFRE DeinDeal.ch – Une nouvelle façon de faire voyager les Suisses. Depuis 2010, DeinDeal.ch est devenu la plus grande plateforme d‘achats groupés et vente flash de Suisse avec 75% de parts de marché et 170 collaborateurs. Avec 3'000 offres réalisées et plus de 300'000 bons vendus, DeinDeal.ch touche actuellement 1 suisse sur 3. L’entreprise segmente son offre avec différents types de newsletters dont la newsletter DeinDeal Travel (envoyé 2 à 3 fois par semaine), qui comprend plus de 6 offres de séjours dans le monde. Le principe est le suivant : l’offre de séjours est proposée avec un rabais de minimum 50%. Le reste des bénéfices est partagés entre la structure (70%) et DeinDeal (30%). Cetains partenaires français comme l'hôtel Murano ont déjà collaboré avec DeinDeal.ch. Ce modèle séduit les Suisses non seulement grâce à ses offres avantageuses mais aussi grâce à sa fiabilité et son service irréprochables. TRANSPORTEURS Flughafen Zurich bat des records de trafic A l’instar de Genève et de Bâle, l’aéroport de Zurich affiche des chiffres de fréquentation record sur 2011. La première plateforme helvétique a dépassé pour la première fois la barre des 24 millions de passagers. Au total, l’aéroport a accueilli 24,3 millions de personnes, soit une progression de 6,4 % en un an.
Le précédent record de 22,9 millions de voyageurs en 2010 est ainsi dépassé, a indiqué mercredi la société Flughafen Zürich, qui gère l’aéroport. Cette dernière attribue la progression à un effet de rattrapage, après l’incident du volcan islandais qui avait paralysé le trafic aérien au printemps 2010. Le franc fort a également incité les gens à davantage prendre l’avion. Le nombre de passager locaux s’est accru en 2011 de 7,4% à 16 millions, alors que les passagers en transit ont progressé de 4,5% à 8,3 millions. La part de ces derniers a légèrement baissé, passant à 34%, contre 34,6% en 2010. Swiss se taille toujours la part du lion (55,9% du total des passagers transportés vers ou à destination Zurich), suivie loin dernière par Air Berlin (6,7%), Edelweiss (3.9%) et Lufthansa (3.8%). L'an passé, le nombre de mouvement aériens (décollages et atterrissages) a progressé de 3,8% à 279'001, soit moins que la hausse du nombre de passagers. De son côté, l’aéroport EuroAirport de Bâle‐Mulhouse battu en 2011 son record de trafic avec un peu plus de 5 millions de passagers, soit une croissance annuelle de 22%. CONCURRENCE Une année record pour les Suisses aux Etats‐Unis Un peu moins d’un demi‐million de Suisses aux USA En 2011, le marché suisse affiche une valeur record avec une croissance de 22%. Le bureau américain des statistiques liées au tourisme a publié les chiffres définitifs de l’année 2011. Au niveau de la Suisse, les voyageurs ont été 476'502 à se rendre aux USA, soit une hausse de 22%. Le précédent record de 1996 (+14%) est donc largement dépassé. Les niveaux les plus élevés ont été observés en juillet (+31,7%) et octobre (+29,6%). Les reculs de mars et la croissance extrême d’avril sont liés d’année en année aux dates des vacances de Pâques. Aucun chiffre n’est encore publié pour 2012. La seule ombre qui plane sur une poursuite de la croissance est la menace de retirer la Suisse du Visa Waiver Program. La ville américaine plébiscitée reste New York, mais la Floride affiche également de bons résultats avec un total de 138'000 Helvètes, soit 24% de plus qu’en 2010. Source: Travel Inside Mai 2012 La stratégie de Suisse Tourisme en 2012 A la veille de l’été, la situation touristique nationale n’apparaît pas désespérée. Mais pour maintenir l’attractivité du pays, il faut continuer à affermir les campagnes de communication internationales. Voilà en résumé le message livré mardi par Suisse Tourisme lors de la présentation de sa stratégie pour la période estivale 2012. «L’affaissement des nuitées a été de 2% [pour un total de 35,5 millions], indique Véronique Kanel, porte‐parole de Suisse Tourisme. C’est une performance moyenne, la 6e meilleure de ces 20 dernières années.» Si le recul des nuitées s’est accéléré au second semestre de l’exercice 2011, la fidélité de la clientèle suisse (+2,6% cet hiver) a compensé la baisse de fréquentation des touristes étrangers (–5,8% entre novembre 2011 et avril 2012), en particulier européens. Aucune action marketing ne saurait infléchir une conjoncture actuellement difficile, nuance Michel Ferla, vice‐ directeur de Suisse Tourisme. Mais on peut tenter de contrebalancer les effets du franc fort, le marasme de la demande et la forte concurrence des destinations avec surcapacités, comme l’Egypte et la Tunisie.» Comment? «En développant des produits de niche, tels des offres pour les touristes seniors, et en diversifiant la provenance de la clientèle», précise‐t‐on chez Suisse Tourisme, dont les regards sont plus que jamais tournés vers les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Avec le Moyen‐Orient et la Pologne, les investissements
estivaux s’y élèvent à 17,4 millions de francs. Cette opération séduction, dont l’enveloppe totale de 48,5 millions est censée générer 16,7% des nuitées du pays, devrait attirer – tenant compte des carnets de commandes conclues avec les tours opérateurs, sans inclure les réservations en direct – plus d’un million de nuitées supplémentaires, soit 318 000 Indiens et 330 000 Chinois en plus. Ces derniers, dont la forte demande de villégiature souffre de lenteurs administratives pour l’octroi de visas Schengen, passent dans 90% des cas par des intermédiaires touristiques pour réserver leurs vacances.
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