SANGLIER - Association des Familles D'Amours
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Le SANGLIER Association des Familles D’Amours, Inc. http://familles-damours.org Mai/May 2018 / Vol. 5 No. 1 Pour raviver vos souvenirs Le Sanglier à travers le temps 1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 20011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 Longue vie au Sanglier!
Le Sanglier, Férir jusqu’à mourir SOMMAIRE 4 Note de la rédaction Real.W. D’Amours 6 Historique du Sanglier Gervais D’Amours 8 Mot du Président Réal W. D’Amours 10 Invitation au Rassemblement de Magog-Orford Real D’Amours II 11 Les d’Amours en Estrie Michel D’Amours 13 Correspondance d’un cousin américain Marshall Colburn 18 Correspondance of a americain cousin Marshall Colburn 21 Une D’Amour, pédagogue passionnée de culture et de relations internationales Lucie D’Amour 24 Une D’Amours, pédagogue et passionnée d’environnement aux Iles de la Madeleine Lucie D’Amours 27 Une émouvante histoire D’Amours Charlene Lapointe 28 Le premier roman de Chantale D’Amours de Val-Brillant Chantale D’Amours 29 Le Babillard 32 Normand D’Amour comédien Journal de Montréal 33 Le filles du Roy en Nouvelle-France Juliette Goudreau 34 La fête des D’Amours de Cacouna Denise Dubé 35 D’Amours!!!, pour vrai? Marthe D’Amours 36 Programme du Rassemblement 38 Mes huit premiers ministres Gilbert D’Amours 41 Les D’Amours en Illinois Jan Rowles 44 Living in Illinois Country Jan Rowles 47 L’Héritage de Magloire Pierre Lachance 50 Écrire une autre de ses passions Réal W. D’Amours 53 Une D’Amours à la BAnQ Johanne D’Amours 55 D Invitation au Rendez-vous D 2019 Juliette Goudreau 57 La nécrologie Réal W. D’Amours 60 Candidature au CA - Le laurier d’Or et le Sanglier D’Argent 61 Le mot dit Réal W. D’Amours 62 Vos commentaires et suggestions -- 3 --
Le Mot de la Rédaction La question qui tue ! Vous voulez nous faire part de quelque chose? Voici de simples consignes : • Durant toute l’année, vous pouvez nous faire parve- nir vos textes et des photos. La date de tombée, c’est- à-dire celle à laquelle nous devons avoir reçu votre matériel, c’est au plus tard le 15 février de chaque année ; • La longueur idéale des textes, c’est entre 400 mots et, au plus 1 000 mots ; • Ne jamais nous envoyer des textes en PDF ; Le Sanglier en est à sa 20e édition et il est maintenant • Les photos doivent être dans la plus haute définition devenu un incontournable dans la vie associative de la possible ; grande famille d’Amours, Damour, Damore, (oui! Notre • Puisque nous avons des cousins américains, nous nom en italien et le nom des descendants de certains de publions certains articles en anglais que nous par- nos ancêtres vivant dans ce pays), Courbron, Colburn, tageons avec vous dans la langue de Molière. De Louvières et même Love dans certains cas. C’est donc même, nous traduisons vos articles du français à l’an- avec grand plaisir que l’équipe du Sanglier vous présente glais. cette nouvelle édition. • Un magazine comme le nôtre ne se prépare pas tout seul. Certes, nous sommes fiers de notre journal et depuis Contrairement à ce qui se fait dans les magazines com- 20 ans, c’est toujours un tour de force que de réaliser merciaux, nous n’avons pas de journaliste qui parcourt notre publication. Il faut faire la chasse aux informations la ville et qui assiste à des conférences de presse, à des susceptibles de vous intéresser. Notre cousin Marshall congrès ou à l’annonce de nouvelles découvertes. Nous Colburn est un assidu à produire des articles. Tous les n’avons pas ces moyens. Notre seule ressource, c’est la autres sont à rechercher. Cela veut dire que dès la sortie volonté, le bon vouloir de nos membres. C’est vous qui de notre magazine en mai de chaque année, il faut déjà devez nous informer de vos réalisations, de vos décou- se remettre à la recherche de volontaires afin de garnir vertes d’histoires ancestrales; c’est vous qui devez nous les pages du prochain Sanglier. Cela devient presque faire partager les moments heureux et aussi peut-être, fastidieux et met en danger la survie même du Sanglier. les moins flamboyants. Nous ne recevons pas vos commentaires, c’est difficile de l’avouer, mais c’est le cas. Alors, vous souhaitez avoir un magazine familial ? d Pour acheminer vos articles et nous faire connaître vos commentaires : Adresse du journal : journallesanglier@gmail.com -- 4 -- Le Sanglier/MAGAZINE
Le Sanglier, Férir jusqu’à mourir Editorial Note This is the 20th publication of “Le Sanglier” and it That’s the 10-million-dollar question? has now become inescapable for the organization of our big families of d’Amours, Damour, Damore You want to share something with us? (yes! Our name in Italian and the name of the de- Following are some simple instructions: scendants of some of our ancestors living in that country), Courbron, Colburn, Louvières and also • Throughout the year, you can send us your texts and Love in some cases. Therefore, it is with great photos. The deadline, that is, the date that we must pleasure that the “Le Sanglier” team presents you have received your material, is at the latest, February this new edition. 15th of every year; • The ideal length of your articles is between 400 words A journal such as ours cannot be prepared on its with a maximum of 1,000 words; own. Contrary to what is done in the commer- • Never send us texts in PDF; cial magazines, we do not have journalists who • Photographs must be of the highest definition pos- cover the city and who attend press conferences, sible; congresses or announcements of new discover- • Since we have American cousins, some articles are ies. We do not have the means for that. Our only published in English, and we share them with you in resource, is the intend and the goodwill of our French. members. It is you who have to inform us about • The same way that we translate your French articles your realizations, about your discoveries of an- in English. cestral stories; it is you who have to share with us the happy moments and also maybe, the not so To forward your articles and send us your comments: dazzling ones. Journal’s e-mail address: journallesanglier@gmail.com We are indeed proud of our newspaper and for 20 years, it is always a “tour de force” to realize our publication. We must chase for information susceptible to interest you. Our cousin Marshall Colburn is a diligent producer of articles. All other articles need some research. This means that ev- ery year, as soon as our magazine is released in May, it is already the time to search for volunteers who will supply articles to furnish the pages of the next “Le Sanglier”. It becomes almost tedious and puts the survival of “Le Sanglier” in danger. We do not receive your comments, it is hard to admit it, but it is the case. So, do you wish to have a family journal? -- 5 --
Historique du Sanglier Par : Gervais D’Amours nérale de fondation. Cette rencontre néalogiques : notre bulletin de liaison qui a lieu le 20 juillet 1997. Au cours de sera noblement baptisé par l’un ou l’une l’après-midi, les membres en règle d’entre vous avant sa prochaine parution. acceptent les règlements généraux (Alcide D’Amours premier président de de l’Association et procèdent à l’élec- l’Association, Bulletin de Liaison 1998). tion d’un conseil permanent composé Notre bulletin de liaison a été baptisé de : Alcide D’Amours, Réal D’Amours, Anita Paradis D’Amours, Ghislaine Dans le premier numéro du journal de D’Amours, Jean-Louis D’Amours, Angèle l’Association, un concours a été lancé D’Amours-Bérubé, Gervais D’Amours, pour trouver un nom à l’organe d’in- Jeanne-Hélène D’Amours et Françoise formation destiné aux membres. Nous D’Amours-Veilleux. (Texte de Denise voulions un nom court, significatif, sym- Roussel D’Amours, Bulletin de Liaison bolique et relié à l’histoire des D’Amours 1998). autant que possible. Le Sanglier a été retenu parmi quelques cinquante sug- Parmi les principaux objectifs annoncés, gestions et notre devise “Férir jusqu’à Bonjour à tous les amis D’Amours, il y en a un qui prime sur tous les autres. mourir” vit très bien avec ce nom. Nous C’est la publication d’un bulletin annuel remercions toutes les personnes par- Le Sanglier est né lors du premier ras- qui ravivera l’intérêt des membres, qui ticipantes et nous félicitons celle qui semblement de l’Association. Celles et ouvrira la porte à l’arrivée de nouvelles a fait la suggestion retenue. En outre, ceux qui y ont assisté en gardent un recrues et qui deviendra un outil de nous respectons sa volonté d’anonymat souvenir impérissable. L’enthousiasme promotion nécessaire à la vitalité de et nous la remercions pour son abnéga- était palpable et les échanges très po- l’Association. (Texte de Denise Roussel tion. (Le comité du bulletin, Le Sanglier sitifs. Tous les participants ont apprécié D’Amours, Bulletin de Liaison 1998). 1999) les très bons moments vécus lors de cet événement. En juillet dernier, vous avez élu le pre- En effet dès les premières réunions du mier conseil officiel de l’Association des conseil d’administration de l’Associa- Pour vous faire vivre un peu dans le pas- Familles D’Amours. Dès les premières tion des familles D’Amours, les travaux sé, voici quelques extraits d’articles pu- rencontres tous se sont entendus sur les sur le bulletin et le site web ont été bliés dans les deux premières parutions: priorités et les objectifs à atteindre durant mis en route. Les débuts furent assez cette première année. Dans un premier modestes, mais les efforts soutenus de Le 6 mai 1996, l’Association reçoit la temps et pour être de “son temps”, l’in- tous les membres impliqués (Angèle, Charte par laquelle elle est incorpo- ternet s’avérait un outil incontournable. Bernard, Jean-Marc et Gervais) ont per- rée. À partir de là, tous les membres Vous pouvez donc y naviguer à l’adresse mis de réaliser une première parution du conseil provisoire s’entendent suivante : http://www.genealogie.org/fa- potable compte tenu des moyens dont pour préparer un rassemblement de mille/damours/damours. Enfin, il restait à on disposait. Le Bulletin de Liaison était D’Amours à l’occasion des Fêtes du mettre sur pied ce lien accessible à tous, donc une appellation temporaire car 300e anniversaire de Trois-Pistoles. À capable de favoriser les échanges, d’ali- nous voulions que ce soit les membres cette occasion, il y aura assemblée gé- menter et de conserver nos richesses gé- qui choisissent un nom significatif et -- 6 -- Le Sanglier/MAGAZINE
Le Sanglier, Férir jusqu’à mourir permanent. Ce premier numéro annuel donnent un nouveau souffle au journal sion de l’Association. Une œuvre n’est fait partie intégrante de tous les autres en lui donnant un nouvel essor. Réal n’a pas l’affaire d’une seule génération. qui ont suivi. Soulignons les efforts sou- jamais cessé de s’intéresser à ce médium Il incombe aussi à celles qui la suivent tenus d’Angèle sans minimiser la partici- en participant aux travaux sans se lasser. de continuer le travail. La généalogie pation des autres membres du comité. Il a l’Association gravée sur le cœur est une passion et un savoir qui mé- Au cours des années nous nous sommes semble-t-il! Merci pour votre implica- ritent d’être transmis. Les rencontres fait la main et Le Sanglier n’a cessé de tion très importante dans l’Association. humaines sont un besoin et la connais- s’améliorer. Compte tenu de votre travail constant sance de ses ascendants permet à l’indi- et apprécié, je ne dirais pas que vous vidu de se connaître davantage. En 2011 Marie-Josée D’Amour prendra êtes indispensables mais plutôt que la relève et choisira de publier de plus vous êtes incontournables. Pour ma part, année après année, j’ai en plus dans les deux langues. Elle tien- eu un grand plaisir à travailler avec les dra le fort jusqu’en 2015. Son séjour à Salutations à tous nos présidents : Al- nombreux collaborateurs qui se sont in- la barre du bulletin a insufflé un vent cide, Paul, et Réal. Ils n’ont pas tous été vestis dans Le Sanglier. Pendant toutes de fraîcheur dont on avait besoin. Dom- en poste le même nombre d’années ces années, ils ont assuré le contenu, mage que ses responsabilités familiales mais tous ont été importants à mes permis la continuité et l’amélioration et professionnelles ne lui laissaient plus yeux. Je les remercie pour leur engage- de notre bulletin annuel. Grand merci à le temps nécessaire pour continuer. ment à ce poste. vous toutes et tous. Merci beaucoup Marie-Josée pour ta générosité et ta compétence. Vous de la jeune relève potentielle, Longue vie au Sanglier! osez vous manifester car vous avez une En 2016 Réal D’Amours et sa famille vision actuelle essentielle à la progres- P.S. J’exprime le souhait de retrouver les états financiers annuels dans le prochain numéro! RÉDACTEUR/EDITOR EXPÉDITION Réal D’Amours Marthe D’Amours - Mona Banville - Le Sanglier Réal W. D’Amours - Monique Marchand CORRECTION Marthe D’Amours - Johanne D’Amour MISE EN PAGE Monique Marchand Ma Estela Trevino D’Amours COLLABORATEURS (TRICES)/ Bibliothèque Nationale Du Canada Marshall Colburn - Lucie D’Amour - Bibliothèque Nationale Du Québec Pierre Lachance - Juliette Goudreau - IMPRESSION Chantale D’Amours - Lucie D’Amours BASE 132.com Michel D’Amours - Mona Banville - ISSN:1484-9058 - DÉPÔT LÉGAL Marthe D’Amours - Jan Rowles - Réal D’Amours II - Charline Lapointe - Site Internet http://familles-damours.org Denise Dubé -- 7 --
Le Mot du President Cet hiver une importante compagnie américaine dont le mandat est de trouver la trace d’héritiers pour laquelle les banques n’ont pas été en mesure de dénicher les bénéficiaires de successions est entrée en contact avec nous. À titre de président de l’Association, cette firme m’a contacté par le biais de l’internet, pour me demander si je connaissais une telle personne, dont les parents devaient vivre dans une certaine communauté. Après avoir fait des vérifications de sécurité et grâce à notre Association, la famille a été en mesure de récupé- rer un héritage qui aurait sûrement été attribué à une organisation ou à un fonds gouvernemental. C’est la Banque Royale qui a mis en marche cette recherche. Voilà, un autre service parallèle que peut rendre votre As- sociation et il y a encore beaucoup d’avenues à explorer. Finalement, nous souhaitons établir une banque de pho- Savez-vous que je suis le doyen des membres fondateurs tos de nos ancêtres. Nous vous invitons fortement à nu- de notre belle Association ? En effet, dès la première as- mériser vos veilles photos, d’abord pour vous, pour en semblée générale tenue dans l’Auditorium de la Polyva- assurer la conservation et par la suite pour les partager lente de Trois-Pistoles, il n’a pas fallu grand temps que avec votre famille et puis, pourquoi pas, avec votre As- mon nom et celui de sept autres personnes s’affichent sociation ; c’est le meilleur moyen d’en assurer la pro- sur la liste des candidats. Devant non seulement assumer tection. Ajoutez des précisions sur les noms, les lieux et les défis de mettre sur pied notre organisation, il fallait circonstances de la prise de la photo. aussi tenter de lui donner un profil invitant, intéressant et instructif sur nos origines. Puis, pourquoi pas offrir une carte de membre à un cou- sin ou une cousine. Car les premiers amis(es) que nous Petit à petit, avec le bon vouloir, la disponibilité, la fu- avons, n’est-ce pas un cousin ou une cousine. On se perd sion des idées et des démarches, nous avons réussi à avec le temps, mais nos rassemblements bisannuels sont étendre notre rayonnement tant aux États-Unis que dans une excellente occasion d’échanger nos souvenirs. presque toutes les provinces canadiennes. Je suis le seul des membres fondateurs à assurer notre pérennité avec Notre prochaine rencontre aura lieu les 11 et 12 août pro- l’aide, bien sûr, des nouveaux collaborateurs qui ont, eux chains à Magog. Plus de détails à la suite de votre lecture. aussi, à cœur l’avenir de notre Association. À la prochaine. Notre présence est forte, non seulement généalogique- ment, mais aussi sur le plan social. Laissez-moi vous racon- ter une des nombreuses anecdotes prouvant que notre Réal D’Amours, président présence a contribué à trouver d’heureuses solutions. -- 8 -- Le Sanglier/MAGAZINE
Le Sanglier, Férir jusqu’à mourir Words of the President Do you know that I am the dean of the founder members Having making security checks, and thanks to our Asso- of our beautiful Association? Indeed, from the first gene- ciation, the family was able receive an inheritance, which ral assembly held in the Auditorium of the Polyvalente would certainly have been attributed to an organization of Trois-Pistoles, it didn’t take much time for my name or to a governmental fund. It was the Royal Bank who ins- and that of seven other people to be proposed on the tigated the research. This is an example of a parallel ser- list of candidates. Not only did the candidates need to vice your Association can give and there are some other accept the challenges to set up our organization, it was avenues to be explored. also necessary to try to give it an inviting, interesting and instructive profile onto our origins. Finally, we wish to establish a bank of photographs of our ancestors. We strongly invite you to digitize your old pho- Little by little, with goodwill, availability and the fusion of tographs, first of all for you, to assure their preservation ideas and initiatives, we managed to widen our horizons and also to share them with your family and then, why to both the United States and almost all the Canadian pro- not, with your Association; it is the best way to assure vinces. I am the only one of the founder members to assure their protection. Please include names, places and circu- our sustainability with, of course, the help of new collabo- mstances of when the photographs were taken. rators who also have the future of our Association at heart. Then, why not offer a membership card to a cousin. Be- Our presence is strong, not only genealogically, but also cause are they not the first friends we have? We often on the social matter. Let me tell you one of the numerous lost contact over time, but our biannual gatherings are anecdotes proving that our presence contributes to find an excellent opportunity to exchange our souvenirs. Our happy solutions. This winter an important American com- next meeting will take place on next August 11th and pany who had the mandate to find heirs, that banks were 12th in Magog. More details follow in the journal. not able to find for a succession case, got in touch with us. Until next time. As president of our Association, the firm contacted me via Internet, to ask me if I knew this person whose pa- Réal D’Amours, president rents had lived in a certain community. Michel d’Amour Monique Marchand Denis Courbron Mona Banville Président Secrétaire Trésorier Webmestre Brossard Boucherville Riviere-du-loup Trois-Pistoles Marthe D’Amours Johanne D’Amour Marius D’Amours Réal D’Amours Administratrice Administratrice Administrateur Administrateur Ville d’Anjou Laval Charny Donnacona -- 9 --
Invitation au rassemblement de Magog-Orford Cher amis(es), cousins, cousines et membres de l’Association des familles D’Amours(r). C’est avec un immense plaisir et avec bonheur que nous aimerions vous recevoir (en grand nombre) dans notre très belle région. À titre de président du comité organisateur, je suis heureux de pouvoir vous accueillir chez-nous, à Magog pour le 12e rassemblement de notre belle et grande famille. L’évènement aura lieu les 11 et 12 août prochain. C’est avec fébrilité que le comité organisateur vous accueillera à la salle Vel Poitras (Église St-Jean-Bosco) au 900 rue Sherbrooke à Magog. Vous êtes invités à vous présenter dès 9h afin de fraterniser avec cousins, cousines et les membres de la famille que vous avez perdu de vue depuis « belle lurette » et de rencontrer votre comité organisateur et les membres de notre CA. A cette occasion vous pourrez prendre connaissance du programme officiel, de ces deux journées agrémentées d’une excursion en bateau de trois heures et demie avec diner à bord, des conférences et témoignages sur nos ancêtres et aussi de surprises. Nous voulons que ces deux jours soient mémorables, une fois de plus. Il va s’en- dire que nous comptons sur votre participation en grand-nombre puisque le succès de cette rencontre repose entièrement sur votre présence. Merci et au plaisir de vous voir nombreux. Réal D’Amours Président du comité organisateur P.S : Je profite de l’occasion pour vous présenter et remercier les membres de notre comité organsiateur à l’œuvre de- puis deux ans. Réal D’Amours Daniel D’Amours Emile D’Amours Marcel D’Amours -- 10 -- Le Sanglier/MAGAZINE
Le Sanglier, Férir jusqu’à mourir Les D’Amours en Estrie Par : Michel d’Amours ou Grande Baie, où les d’Amours a émigré aux États-Unis, rejoignant étaient très présents dès les an- son oncle et ses cousins à De Pere, nées 1700. Ce François d’Amours Iowa pour s’établir ensuite au Mon- était lui-même le fils de Jean-Fran- tana où il est décédé. çois d’Amours de Louvier Courberon (suivant le registre à son mariage) Un autre de ses fils, Napoléon, a émi- né en 1791, également à Ste-Anne gré à Manchester au New Hampshire. de La Pocatière. Jean-François eut Sur le registre de mariage, François se également 15 enfants et était de la sert du nom de Courberon. Au bap- troisième génération de la branche tême de Firmin d’Amours, à Cacouna, dite de Courberon, fondée par René en 1863, la mère est nommée Déli- Louis d’Amours de Courberon, sieur ma Dionne (Sophie Dionne suivant de Louvières, décédé lors de la ba- les registres). Le parrain est Firmin taille dite du Massacre de Montma- Paradis et la marraine Salomée Gau- gny, quelques jours après la bataille vin. Tout comme son père François, il Le rassemblement de notre Associa- des Plaines d’Abraham, à laquelle il exploitait au début une petite ferme tion des d’Amours aura lieu cet été participa ; il était lui-même petit-fils sur le bord du fleuve Saint-Laurent au début du mois d’août en Estrie, de Mathieu d’Amours. tout en possédant un permis de plus précisément à Magog suivant Mentionnons que Jean-François pêche; sa concession de pêche était les détails qui sont communiqués d’Amours, le grand-père de Firmin délimitée par un gros rocher appelé ailleurs dans Le Sanglier. À cette oc- et de Calixte d’Amours, a émigré aux la Roche à Firmin. casion, il est pertinent de souligner États-Unis vers 1840 avec ses sept la présence de membres de la fa- plus jeunes enfants, laissant les huit Firmin d’Amours s’est marié le 6 mille d’Amours en Estrie et, plus par- plus vieux au Québec. Il a vécu dans août 1889 à St-Denis-de-Kamouras- ticulièrement, le rôle de Firmin et de l’état de New York quelques années ka avec Mme Justine Gagnon : elle Calixte d’Amours, dont descendent et a rejoint par la suite son fils Théo- était originaire de St-Denis de la beaucoup de d’Amours qui résident dore à De Pere, Iowa. Les huit plus Bouteillerie. Les petites fermes de encore en Estrie. vieux, dont François, sont restés cette région entre Rivière-du-Loup, . au Canada et les autres enfants de Cacouna et l’Isle Verte en allant Firmin d’Amours est né le 6 mai 1863 Jean-François ont tous fondé des fa- vers Trois-Pistoles étaient petites et à Cacouna, le douzième d’une famille milles aux États-Unis, surtout dans subdivisées au fils des générations. de 15 enfants, une taille de famille l’Iowa, générant une descendance Elles étaient occupées par de nom- assez habituelle chez les d’Amours nombreuse dont plusieurs sont breux d’Amours, principalement de de la région à cette époque. Ca- membres de notre association. la branche Courberon. lixte, son frère est également né à Cacouna le 14 octobre 1869. Ils François, le père de Firmin et de Ca- Ces petites fermes, dans bien des cas, étaient les fils de François d’Amours, lixte d’Amours a vécu dans la région ne pouvaient répondre aux besoins né en 1820 à St Anne de La Poca- de Cacouna des fruits de la ferme et grandissant d’une famille nombreuse. tière, région appelée Grande Anse de la pêche. Un de ses 14 enfants C’est dans ce contexte que Firmin -- 11 --
d’Amours est déménagé dans les Can- Il est décédé le 15 avril 1986 à Coa- tions m’ont été communiquées par tons de l’Est avec femme et enfants ticook. Son fils Camille, né en 1923 Réal D’Amours (pas notre président en 1909. Ils se sont d’abord établis et marié en 1946 à Cécile Boivin est du même nom), administrateur de sur le chemin Stanhope Baldwins Mill la 3ième génération sur cette ferme l’association et co-organisateur du (maintenant le chemin Dévost) à Coa- de Stanhope. Il y est resté jusqu’en rassemblement. Rédiger ce texte ticook. Il a cédé cette ferme à son fils 1964, au début avec ses parents et ses était pour moi significatif puisque aîné François Xavier en 1919. Par la jeunes sœurs, et y a élevé 14 enfants. mon grand-père et parrain se nom- suite, Firmin est déménagé la même mait également Firmin, et le parrain année avec les 4 enfants encore à la Calixte suivit son frère Firmin la même de Réal était son oncle Firmin dont maison sur une ferme située au 148 année en 1909 dans les Cantons de nous venons de traiter. chemin Grenier à Coaticook; il est dé- l’Est; il était marié à Adèle Dionne. Il cédé à cet endroit le 1er février 1954. s’établit à Compton, y eut 8 enfants Merci à Réal de prendre le temps (Alphonse, Marie Justine Émila, Jo- de faire vivre aux d’Amours (épella- Il avait la réputation d’être un seph, Calixte, Ludger, Thomas Émile, tion exacte du nom de notre ancêtre homme vaillant et venait souvent ai- Irénée et Adélard). Il est décédé à Mathieu) un événement spécial qui der François Xavier pour la besogne Compton en 1933. Il a une nom- nous permettra de rencontrer des reliée à sa première ferme, notam- breuse descendance également très cousins d’une région où l’associa- ment les foins et les sucres. présente dans les Cantons de l’est. tion n’avait pas tenu d’événement à date, sauf l’assemblée du conseil et François Xavier a exploité cette Voici donc un aperçu de la présence des membres 2017 en préparation ferme et y a élevé ses enfants, dont de certains d’Amours dans la région du rassemblement 2018. André, Camille, Léonie, Julienne, Lu- du lieu de notre prochain rassem- cienne et Françoise jusqu’en 1950. blement. Plusieurs des informa- d s d RECHERCHÉES L’Association des familles D’Amours est à la recherche d’une ou plusieurs personnes qui, bénévolement, pourraient prendre la relève pour la réalisation des prochains Sanglier. La tâche consiste à solliciter des D’Amours à nous raconter leur histoire. Trouver des articles touchant les D’Amours, écrire des liens, faire le recensement des décès des D’Amours durant l’année, dénicher des commanditaires. la (les) personne(s) devra (devront) s’occuper de la mise en page du journal et à l’impression du Sanglier. On devra également s’assurer de l’expédition du magazine familial. S.V.P. Signaler votre intérêt : journallesanglier@gmail.com -- 12 -- Le Sanglier/MAGAZINE
Le Sanglier, Férir jusqu’à mourir Correspondance de votre cousin américain (2018) : Par : Marshall Colburn dans les Grandes Plaines des Etats- d’un auteur provenaient le plus sou- Unis à la fin des années 1800, n’ait vent des empreintes laissées par les aucun mal à écrire des récits sur les souvenirs d’enfance (Danker, Kath- Français dans le Nouveau Monde ? leen, GPQ, Winter 2000). Première partie Le roman intitulé Shadows on the Rock raconte une année (1697-98) Willa Cather et son récit sur dans la vie de deux personnages le Comte Frontenac fictifs, Cécile Auclair et son père Euclide, un médecin-pharmacien. En 1883, quand elle avait neuf ans, Dans le récit, Euclide est au ser- Willa a quitté la Virginie avec sa fa- vice du gouverneur de la Nouvelle mille pour emménager au Nebras- France, le Comte Louis de Baude ka. Ils ont fini par s’installer juste au de Frontenac (1622-1698), durant nord de la frontière entre le Nebras- la dernière année de son second ka et le Kansas, dans le petit village mandat en tant que gouverneur de La rencontre de Mathieu D’Amours de Red Cloud. Red Cloud se trouvait la Nouvelle France (1689-1698). Son avec un gouverneur Frontenac à quelques kilomètres au sud d’une premier mandat débuta en 1672 et contrarié. colonie de plus de soixante familles se termina mal en 1682, après son franco-canadiennes qui venaient rappel en France par Louis XIV. L’année passée, j’ai eu l’occasion de d’arriver de la région de Montréal lire le roman de Willa Cather, publié pour profiter du Homestead Act (la Le style littéraire de Cather est de en 1931 et intitulé Shadows on the loi de propriété fermière) américain se focaliser sur des portraits détail- Rock [Des ombres sur le rocher], qui de 1862. La loi donnait gratuitement lés des personnages plutôt que sur raconte la vie au Québec à la fin du une concession de terre d’environ l’intrigue. Dans Shadows, Cather XVIIème siècle. Cather (1873-1947) 80 hectares aux Américains et aux passe beaucoup de temps à déve- était une romancière américaine du migrants qui désiraient s’y installer lopper la tendresse et la douceur début du XXème siècle qui a écrit et la cultiver. En ce temps-là, Red des personnages, ainsi que la vie des romans décrivant la culture Cloud était à la frontière améri- dont Cécile et son père ont joui française catholique du Nouveau caine, alors qu’aujourd’hui, la ville dans leur foyer pendant les mois Monde, tels que Shadows on the se trouve dans le centre des Etats- d’hiver de 1697-98. Euclide et sa Rock et Death Comes for the Arch- Unis. Jusqu’à ses 16 ans et son dé- fille vivent dans une petite maison bishop [La mort vient pour l’arche- part pour l’université de Nebraska, confortable, située dans la ville de vêque] (1927). Bien que Cather soit Willa a eu l’occasion d’apprendre à Québec, au bord de la route qui relie protestante, ses œuvres sous-en- connaître des familles de migrants, toujours la Basse-Ville de la Haute- tendent une évidente connexion y compris ses voisins franco-cana- Ville et appelée rue Côte de la Mon- et sensibilité au XVIIème siècle et diens ; de passer du temps avec eux tagne. Dans Shadows, en plus de aux coutumes catholiques plus ré- et de les accompagner à l’église. Frontenac, l’auteure nous présente centes. Alors comment se fait-il Vers la fin de sa vie, Cather soutenait l’évêque (et aujourd’hui Saint) Fran- qu’une Américaine, qui a grandi la conviction que les meilleurs récits çois de Laval* (1623-1708) ainsi que -- 13 --
son successeur, l’évêque Saint-Val- France des Anglais et des Iroquois. carte blanche en ce qui concerne lier (1653-1727). Dans le dernier De plus, Frontenac aimait sincère- sa gouvernance, car il n’y avait pas chapitre, Frontenac espère retour- ment les alliés indiens de la France d’intendant dont la responsabilité ner dans sa patrie natale, mais mal- et ceux-ci l’aimaient aussi en retour. aurait été axée sur la loi et l’ordre gré ses attentes et ses prières, le roi Son deuxième mandat en tant que civils. De plus, pendant ce temps, Louis XIV ne le rappelle pas. Fron- Gouverneur de la Nouvelle France l’évêque Laval était en France, donc, tenac accepte son sort et dévoile à s’est terminé bien différemment de le gouverneur pouvait remplir tous son ami et médecin, Euclide, qu’il son premier mandat. les postes civils vacants avec ses par- est sur le point de mourir. Fronte- tisans sans une contribution impor- nac libère Euclide de son service * L’évêque Laval a été canonisé par tante du clergé. En ce qui concerne personnel pour qu’Euclide et Cécile le Pape François le 3 avril 2014 les membres du Conseil souverain, il puissent retourner en France, mais leur fit comprendre que puisqu’il re- ces derniers restent à ses côtés au Deuxième partie présentait le plus grand monarque Château St. Louis, jusqu’à sa mort. d’Europe, leur poste ne dépendait Ils le pleurent profondément et les Pour Frontenac, après l’échec vient que de lui. C’est ainsi que pendant Canadiens également. C’est un récit le succès les premières années après son ar- tendre et affectueux. rivée, il mit en garde les autorités En 1672, Louis de Baude, Comte de civiles, le clergé et le Conseil souve- Cependant, je me suis senti per- Frontenac et de Palluau (1622-1698) rain que ses souhaits étaient la loi. Il plexe en terminant le roman car je fut nommé gouverneur général de la va sans dire que ce ne fut pas un bon connaissais la personnalité souvent Nouvelle France par le roi Louis XIV début pour Frontenac dans la me- volatile du Comte Frontenac, ainsi (1638-1715). Le roi et son ministre, sure où l’évêque, d’autres ecclésias- que sa gouvernance chaotique de Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), tiques et les membres du Conseil se la Nouvelle France durant son pre- avait dans l’espoir que Frontenac braquèrent. Ainsi, après des années mier mandat (1672-1682). De plus, élargirait la colonie française, aug- de rancœur, sa rigidité concernant en tant que descendant de Ma- menterait son niveau de prospérité positions et actions le menèrent à thieu D’Amours (1618-1695), je sais et d’auto-suffisance et réprimerait être rappelé par le roi en 1682. également que Frontenac avait, un les Iroquois belliqueux une fois pour jour, arrêté et emprisonné Mathieu. toute. Il arriva au Québec le 7 sep- Pendant sa première décennie en Comment peut-on concilier le Fron- tembre 1672 pour commencer son tant que gouverneur de la Nouvelle tenac du récit de Cather et notre premier mandat en tant que gou- France, Frontenac n’apprécia jamais histoire? verneur de la Nouvelle France. totalement le fait que c’était le roi, le chef absolu de la France, qui avait Dans la deuxième partie de cet ar- Frontenac, alors âgé de 53 ans, ap- créé son Conseil souverain en 1663 ticle, je relaterai un récit sur Fron- porta non seulement son énergie dans le but de remplacer, en grande tenac un peu moins harmonieux et ses anciens succès militaires eu- partie, les fonctions d’autorité qui que celui de Willa Cather. Mais en ropéens au poste de gouverneur, avaient fait échouer les gouverneurs toute justice, Cather décrivait un mais il apporta également sa per- précédents. Le roi et son ministre, Frontenac âgé et fatigué pendant la sonnalité autocratique qui rendait Colbert, voulaient que le pouvoir dernière année de sa vie, qui était impossible les décisions partagées soit partagé entre le gouverneur alors aimé par les Canadiens pour avec le clergé et le Conseil souve- général, les ecclésiastiques et les ses compétences militaires bril- rain de la colonie. Pendant les trois membres du Conseil souverain. lantes, qui avaient sauvé la Nouvelle premières années, il bénéficia d’une Par conséquent, en créant cette -- 14 -- Le Sanglier/MAGAZINE
Le Sanglier, Férir jusqu’à mourir nouvelle structure, le roi “tirait les triser Frontenac. Le 20 avril 1680, “D’Amours prétend qu’il était en reines du gouvernement dans ses Colbert écrivit au roi : Basse-Ville en train de surveiller le propres mains”. Soit Frontenac ne déchargement de son bateau lors- le comprenait pas, soit il n’avait pas ...qu’après avoir examiné tous les qu’un garde lui demanda de venir l’intention d’accepter les objectifs documents, il (Colbert) était de l’avis au Château St. Louis. Là-bas, le gou- du roi. que le comportement de Frontenac verneur lui demanda la raison pour Le 18 septembre 1663, le premier méritait d’être blâmé et qu’il avait laquelle il avait été autorisé à em- Conseil souverain du Québec avait abusé de son autorité… mener son bateau à Matane sans été sélectionné par le nouveau gou- (Parkman, p. 58) avoir obtenu de permis de sa part. verneur général, Augustin de Saffray D’Amours répondit qu’il était venu de Mézy (1598-1665), entièrement Ils se mirent d’accord qu’après s’être voir le gouverneur en avril pour ob- sur les conseils de l’évêque Laval entretenus avec Frontenac, il res- tenir un permis pour un canoë, qu’il de Québec. Le Conseil souverain, terait à son poste pour une année avait l’intention d’envoyer avant que comme l’avait conçu le roi Louis XIV, supplémentaire ; mais la colère de la glace ne fonde complètement. Le fonctionnait comme autorité admi- Frontenac persista. C’était pendant gouverneur rétorqua que le permis nistrative et judiciaire du Québec et cette période, en août 1681, que était pour un canoë et non un bateau. dura jusqu’à la conquête anglaise de D’Amours, innocent ou pas, se re- D’Amours de répondre : Monsieur, 1760. Les premiers hommes choisis trouva plongé au beau milieu de la je demande pardon. Je ne pensais comme membres du Conseil étaient rage de Frontenac. pas qu’il était nécessaire d’obtenir des conservateurs catholiques, im- une autre licence. Je croyais que la portants dans les affaires de la co- Le 12 août 1681 au matin, Fronte- licence que vous m’aviez donnée lonie : nac arrêta et par la suite emprison- était suffisante. Je suis convaincu na Mathieu D’Amours. D’Amours que c’est l’intention du roi de m’au- Il vaut la peine de se rappeler les fut emmené au Château St. Louis, toriser à circuler librement vers les noms des premiers conseillers car la maison du gouverneur, situé en terres qu’il a concédées.” Ces mots ces hommes ont joué des rôles im- haut de la rue de la Côte de la Mon- déclenchèrent la rage du gouver- portants dans la province pendant tagne, près du site actuel de l’Hôtel neur, qui rétorqua qu’il pouvait aller bien des années. Ils s’appelaient Château Frontenac. Apparemment, apprendre les intentions du roi en D’Amours, Villeray, La Ferté, Auteuil D’Amours s’était opposé à Fronte- prison et qu’il y resterait jusqu’à ce et Tilly. (Cahall, p. 23) nac devant le Conseil Souverain au qu’il les connaisse. (Cahall, p. 264) Alors que les années passaient à la sujet de plusieurs questions, tou- suite de l’arrivée de Frontenac en jours en attente à ce moment-là. Il Frontenac était furieux lorsqu’il en- 1672, ses relations avec l’Intendant, est possible que Frontenac ait pen- tendit Mathieu dire “c’est l’inten- le clergé et le Conseil souverain res- sé qu’en emprisonnant D’Amours, tion du roi”. La réponse de Fronte- taient instables et constamment un membre conservateur de l’op- nac à D’Amours était percutante et menacées par ses provocations ver- position, il détruirait la majorité du directe, « car aucun mortel, dit-il à bales et ses insultes personnelles. Le Conseil contre lui. Voici le récit de Mathieu, n’a la permission de pou- gouverneur Frontenac désirait une l’arrestation et de l’emprisonne- voir interpréter les intentions du roi autorité qu’il ne pouvait pas obte- ment, raconté par D’Amours (j’ai Louis XIV! » La loi du roi, selon le nir. Le ministre du roi Louis XIV en moi-même ajouté les caractères gouverneur, est absolue et n’est pas France, Colbert, à des milliers de ki- gras) : sujette à interprétation. Penser le lomètres de là, tenta en vain de maî- contraire est un crime. -- 15 --
Le 16 août, la femme de Mathieu, Comme mentionné plus haut, Fron- de dirigeant de Frontenac et il fit de Marie Marsolet (1638-1711), se pré- tenac fut à nouveau nommé gouver- même avec générosité et bienveil- senta devant le Conseil et le gouver- neur général de la Nouvelle France lance. neur pour plaider la mise en liberté par Louis XIV six ans plus tard. La de son mari. Frontenac refusa à nou- Couronne était alors désespérée de Pendant les huit années qui sui- veau de libérer D’Amours et déclara répondre aux intrusions des Anglais virent, Frontenac mena les Français que c’était une affaire qui ne concer- au sud et des Iroquois à l’ouest et et les Canadiens à battre les Anglais nait pas le Conseil et qu’il en référe- avait donc urgemment besoin de et les Iroquois. Il devint ainsi le sau- rait aux autorités à Paris. D’Amours l’expertise militaire de Frontenac veur du Québec et son peuple ap- ne fut jamais jugé par le Conseil et pour sauver la colonie. Après sa prit à l’aimer. resta en prison jusqu’à l’automne, nouvelle nomination en 1688 et son deux mois après. Frontenac fut rap- arrivée au Québec, Frontenac fut es- Frontenac ressemblait alors beau- pelé en France l’année suivante, le corté par nul autre que D’Amours au coup plus à la description qu’en fit 10 mai 1682, et Joseph-Antoine de Château St. Louis où il fut chaleureu- Cather… la Barre (1622-1688) le remplaça en sement accueilli par tout le Conseil. tant que gouverneur général de la L’animosité du mandat précédent d Nouvelle France. Il n’y a aucune évi- avait essentiellement disparu, ain- dence qui prouve que le roi ou Col- si que la méfiance et la colère de bert aient émis une réponse concer- chacun des deux camps. La colonie nant “l’affaire D’Amours”. avait à présent besoin des qualités Sources: Cather, Willa, 1931, “Shadows on the Rock”, Scholarly Edition (2005), University of Nebraska Press, Lincoln Cahall, Raymond du Bois, 1915, “The Sovereign Council of New France”, Faculty of Political Science, Columbia University, New York Parkman, Francis, 1915, “Count Frontenac and New France under Louis XIV”, Charles Scribner’s Sons, New York Atherton, William Henry, 1914, “Montreal 1535-1914 Volume 1: Under the French Regime 1535-1760”, the Numismatic and Anti- quarian Society of Montreal, Montreal Danker, Kathleen, 2000, “The influence of Willa Cather’s French-Canadian Neighbors in Nebraska in Death comes for the Arch- bishop and Shadows on the Rock”, Great Plains Quarterly, Winter 2000, University of Nebraska, Lincoln -- 16 -- Le Sanglier/MAGAZINE
Le Sanglier, Férir jusqu’à mourir The gouvernor of Québec Frontenac Louis de Buade, comte de Frontenac, gouverneur général de la Nou- velle-France. Québec le 28 novembre 1698. Ce comte autoritaire est d’abord officier dans les armées française et vénitienne. Old drawing of Chateau Frontenac Québec Old street Rue sous-le for -- 17 --
Correspondence from your American Cousin (2018): By Marshall Colburn Mathieu D’Amours’ Encounter with of 1862. The Act made possible a 98. Euclide and his daughter live in a Frustrated Governor Frontenac. grant of 160 acres free for Ameri- a small, but cozy home, located in cans or immigrants willing to settle Quebec City along the road which In the last year I had the opportunity and farm it. At that time Red Cloud still connects the lower to upper city to read Willa Cather’s 1931 novel, was at the American frontier, and known as the Mountain Road (rue Shadows on the Rock, a story of life now is Middle America. Until Willa Côte de la Montagne). In Shadows in Quebec at the end of the 17th was 16 and departed Red Cloud for besides Frontenac, we are intro- century. Cather (1873-1947) was an the University of Nebraska, she had duced to Bishop (now Saint) Fran- early 20th century American novel- the chance to know, spend time and çois de Laval* (1623-1708) and La- ist, who besides Shadows on the attend church with immigrant fami- val’s successor Bishop Saint-Vallier Rock wrote other novels pertain- lies including her French-Canadian (1653-1727). In the final chapter, ing to the French Roman-Catholic neighbors. Cather in her later years Frontenac hopes to return to his culture in the new world, including always professed a belief that an au- homeland, but despite his expec- Death Comes for the Archbishop thor’s best stories most often come tations and prayers, King Louis XIV, (1927). Although Cather was a Prot- from imprints of childhood memo- does not recall him. Frontenac ac- estant, these works clearly suggest ries (Danker, Kathleen, GPQ, Winter cepts his fate and tells his friend and her connection and sensitivity to 2000). physician, Euclide, that he is dying. 17th century and more recent Ro- Frontenac releases Euclide from his man-Catholic customs. So how was The novel Shadows on the Rock cov- personal service, so that Euclide it that an American, who grew up on ers one year (1697-98) of the lives and Cécile may return to France, the Great Plains of the United States of two fictional characters, Cécile but they remain by his side in the in the late eighteen-hundreds, could Auclair and her father, Euclide, a Chateau St. Louis until he dies. He be so comfortable writing stories of physician-pharmacist. In the story is deeply mourned by them, as well the French in the new world? Euclide is in the employment of the as by the Canadian people. This is a Governor of New France, Comte tender, loving story. Part I Louis de Baude de Frontenac (1622- 1698), during the last year of his But finishing the novel left me Willa Cather and her account of second term as Governor of New puzzled, as I knew of the often Count Frontenac. France (1689-1698). His first term volatile personality of Count as Governor began in 1672 and Frontenac and his troubled In 1883, when Willa was nine years ended poorly in 1682 after he was governance of New France during old, she moved from Virginia with recalled by Louis XIV. his first term 1672-1682, and as a her family to Nebraska, eventually descendant of Mathieu D’Amours settling just north of the Nebraska- Cather’s literary style focused on (1618-1695), I also know that Kansas state line in the small village detailed portraits of the characters Frontenac on one occasion had of Red Cloud. Red Cloud was only a rather than plot. In Shadows Cather arrested and imprisoned Mathieu. few miles south of a settlement of spends a great deal of time devel- over sixty French-Canadian families oping the tenderness and softness How can one reconcile the Frontenac who had recently arrived from the of the characters and the home life of Cather’s story and our history? Montreal region to take advantage both Cécile and her father enjoyed of the American Homestead Act during the winter months of 1697- -- 18 -- Le Sanglier/MAGAZINE
Le Sanglier, Férir jusqu’à mourir In Part II of this narrative, I will re- decisions with the Church and the cil. In consequence by creating this late a somewhat less harmonious colony’s Sovereign Council impos- new structure, the King “was draw- story of Frontenac than Willa Cath- sible. For his first three years, he ing the reigns of government into er’s. But in fairness to Cather, she enjoyed a free hand in governance his own hands”. Frontenac either wrote of Frontenac, as a tired old for there was no Intendant, whose did not understand or was not will- man in the last year of his life that responsibility would have centered ing to accept the King’s goals. by then was loved by the Canadians in civil law and order. In addition On September 18, 1663 the first for his superb military capabilities during this time, Bishop Laval was Sovereign Council of Quebec had which had saved New France from in France, so the Governor could fill been selected by the new Gover- the English and the Iroquois. In ad- all civil vacancies with his followers nor General, Augustin de Saffray dition Frontenac genuinely loved without significant input of clergy. de Mézy (1598-1665), wholly at and was loved by the Indian allies As for the Sovereign Council mem- the suggestions of the Bishop Laval of France. His second term as Gov- bers, he put them on notice that of Quebec. The Sovereign Council, ernor of New France ended quite since he was the representative of as the King Louis XIV designed it, differently than his first. the greatest monarch of Europe, would function as the administra- they must understand their contin- tive and judicial authority of Que- Part II uance in office depended upon his bec and in fact lasted until the 1760 favor. Thus in the first years after his English conquest. The first men For Frontenac, after Failure comes arrival he warned the civil authori- chosen as members of the Council Success. ties, the Church and the Sovereign were conservative Catholics, promi- Council that his wishes were law. nent in the affairs of the colony: In 1672 Louis de Baude, Comte Needless to say this was not a good de Frontenac et de Palluau (1622- start for Frontenac for the Bishop, The names of the first councilors 1698) was appointed Governor other ecclesiastics and members of are worth remembering as General of New France by King Louis the Council did not receive these these men played leading roles XIV (1638-1715). The King working words well. So after years of rancor, in the province many years. with his minister, Jean-Baptist Col- his unyielding in positions and ac- They were D’Amours, Villeray, bert (1619-1683), had hopes for tions would ultimately lead to his La Ferté, Auteuil and Tilly. Frontenac to expand the French col- recall by the King in 1682. (Cahall, p. 23) ony, raise the level of its prosperity and self sufficiency and to suppress Frontenac in his first decade as Gov- As the years passed after Frontenac’s the bellicose Iroquois Nation once ernor of New France never fully ap- arrival in 1672, his relationships and for all. He arrived in Quebec on preciated that it was the King, the with the Intendant, the Church and the 7th of September 1672 to begin absolute ruler of France, who had the Sovereign Council were never his first term as Governor of New created his Sovereign Council in stable, and were always threatened France. 1663 in order to replace in great by his verbal warfare and personal measure the functions of author- insult. Governor Frontenac wanted Frontenac, then 53 years of age, ity which had largely failed the authority that was not obtainable. brought not only his energy and previous Governors. The King and King Louis XIV’s Minister Colbert in past military successes in Europe his Minister, Colbert, desired that France, 3000 miles away, tried but to the post of Governor, but he power be shared by the Governor could do nothing to rein in Fron- also brought his autocratic per- General with the ecclesiastics and tenac. On April 20, 1680, Colbert sonality which often made shared members of the Sovereign Coun- wrote the King: -- 19 --
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