REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mardi 11 septembre 2018 Outre-mer - Mayotte

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mardi 11 septembre 2018 Outre-mer - Mayotte
Service de presse

    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
    ˂˂ Outre-mer ˃˃
Mardi 11 septembre 2018

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mardi 11 septembre 2018 Outre-mer - Mayotte
A LA UNE
 ASSISES DES OUTRE-MER;
Pages, 10 à 11, 37 à 38, 45 à 48.
Outre-mer, Livre Bleu Outre-mer: 19 projets ultra-marins
finalistes du concours d’innovation.

 CATASTROPHE NATURELLE;
Pages, 12, 19 à 20, 29.
Antilles, l'ouragan Isaac s'approche des Antilles:
alerte jaune déclenchée.

 REFERENDUM;
Pages, 8 à 9, 41.
Nouvelle-Calédonie, Wauquiez, critiqué, mise sur la
« constance ».

 IMMIGRATION;
Pages, 7, 35 à 36.
Mayotte, le bureau des étrangers reste bloqué.
La Cimade exige la réouverture du bureau.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
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Livre Bleu Outre-mer: 19 projets ultramarins finalistes du concours d’innovation

                                     Les 19 lauréats du concours d’innovation Projets Outre-mer ont été
                                     rendus publics par le Ministère des Outre-mer le 7 septembre dernier.

                                      Les 19 lauréats ont été désignés parmi 36 finalistes au terme d’un processus
                                      de sélection impliquant le public et l’Équipe projets ultramarins (EPUM).
Lancé dans le cadre des Assises des outre-mer en décembre 2017, ce concours a réuni plus de 850 candidatures.
« Il vise à encourager l’innovation, valoriser les porteurs de projets, promouvoir et aider à développer des
produits, des procédés ou des services innovants portés par des citoyens, des associations, des TPE-PME et
start-up issus des territoires d’outre-mer » a souligné un communiqué du Ministère des Outre-mer. Un prix
spécial hors catégorie a été réservé pour le territoire de Saint-Martin. Les lauréats bénéficieront chacun d’une
dotation de 10 000 € ainsi que du dispositif d’accompagnement par l’IEDOM, la BPI, et l’ AFD.
La cérémonie de remise des prix du concours se déroulera à Paris le 20 septembre 2018 en présence d’Annick
Girardin, ministre des outre-mer.

19 lauréats sélectionnés par le public et par des experts de la société civile

1. Mi Bel Madame / L’Art dans la Ville (Martinique)
Description: Projet artistique, collaboratif et territorial de réhabilitation du canal Levassor avec la réalisation
d’une fresque artistique monumentale. Catégorie : Culture.

2. Les Chemins de la Pirogue : Revitaliser les savoirs liés à l’Océan en Nouvelle- Calédonie (Nouvelle-
Calédonie)
Description : Promouvoir les savoirs locaux, pratiques et savoir-faire traditionnels autour de la navigation en
Nouvelle-Calédonie. Catégorie : Culture.

3. Valobio (La Réunion)
Description : Valorisation des « déchets » de poissons en engrais biologique liquide. Catégorie :
Environnement.

4. Laverie sociale – Lutte contre la pollution des rivières et du lagon de Mayotte (Mayotte)
Description : Mise en place d’une laverie sociale afin d’inciter à ne plus polluer le lagon mahorais avec des
détergents.
Catégorie : Environnement.

5. Des clowns à l’hôpital pour nos marmailles (La Réunion)
Description : Création de spectacles vivants en lien avec les équipes soignantes pour les enfants hospitalisés et
leurs proches. Catégorie : Lien social.

6. Foyer d’excellence bilingue destiné aux lycéens des différents archipels de Polynésie Française
(Polynésie française)
Description : Une école de vie et un programme de leadership fondés sur l’intégrité, l’initiative et la
compassion. Catégorie : Lien social.

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7. Auto-école sociale et solidaire (Guadeloupe)
Description : Dispositif visant à faciliter l’obtention du permis de conduire pour les publics en difficulté sociale
et bénéficiaires de minimas sociaux. Catégorie : Mobilité.

8. Émanciper Mayotte en améliorant la réussite éducative en mobilité (Mayotte)
Description : Accompagnement des publics jeunes ayant un projet de mobilité. Catégorie : Mobilité.

9. CAPELINE (Centre d’Accompagnement Pédagogique En Ligne et d’INnovation Educative) (La
Réunion)
Description: Déploiement d’une plate-forme pédagogique, avec prototype en ligne, destiné aux élèves, parents
d’élèves, enseignants, chercheurs. Catégorie : Numérique.

10. Cyber Tribu : Connecter les jeunes Kanaks des îles (Nouvelle-Calédonie)
Description : Consolidation et pérennisation de la première cyber-tribu des îles. Catégorie : Numérique.

11. Uzuri Wa Dzia, une laiterie collective à Mayotte (Mayotte)
Description: 7 éleveurs mahorais ont pour projet de mettre en place une laiterie collective sur leur île. Catégorie
: Production économique.

12. Coopérative maritime de Saint-Pierre-et-Miquelon (Saint-Pierre-et-Miquelon)
Description: Les entreprises de la pêche artisanale de Saint-Pierre-et-Miquelon proposent de fonder une
coopérative maritime. Catégorie : Production économique.

13. Pirogues va’a (Wallis-et-Futuna)
Description : Acquisition de pirogues et d’un bateau de sécurité. Catégorie : Culture.

14. Quand le verre redevient sable (Guyane)
Description : L’objectif est de collecter le verre, le broyer, le transformer en sable puis le valoriser sur le
territoire dans différents domaines. Catégorie : Environnement.

15. Mission d’expertise universitaire sur les langues des signes émergentes dans le bassin amazonien et le
plateau de Guyane (Guyane)
Description: Déploiement d’une mission d’expertise et d’évaluation des besoins de développement de
l’enseignement des langues des signes aux déficients auditifs. Catégorie : Lien social.

16. Création du 1er concept d’éco taxi senior en milieu rural de Martinique (Martinique)
Description : Accompagner les personnes âgées isolées et à faibles revenus, dans leurs déplacements et
démarches au quotidien. Catégorie : Mobilité.

17. Tahitiny lab : un centre de culture numérique en kit pour l’éducation (Polynésie française)
Description : Capable d’être rapidement déployé dans les îles, ce dispositif va apporter des contenus éducatifs
là où les espaces innovants sont peu nombreux. Catégorie : Numérique.

18. Création de produits cosmétiques réunionnais (La Réunion)
Description : Le Vieux Domaine est un domaine historique de près de 3 hectares qui détient aussi un large
éventail de plantes et arbres endémiques. Catégorie : Production économique.

19. Reconstruction de Saint-Martin par la jeunesse (Saint-Martin)
Description : Mise en place d’une formation professionnelle et d’un accompagnement social pour la jeunesse de
Saint-Martin.

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L'ouragan Isaac s'approche des Antilles: alerte jaune déclenchée

Paris, France | AFP | lundi 10/09/2018 - 19:14 UTC+3 | 399 mots

L'alerte jaune pour cyclone (niveau de pré-alerte) a été déclenchée lundi en Martinique, en Guadeloupe et sur
les îles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, à l'approche de l'ouragan de catégorie 1 Isaac, près d'un an après le
passage dévastateur d'Irma, ont annoncé les préfectures de Guadeloupe et Martinique.

Isaac est devenu un ouragan de catégorie 1 en fin de nuit dernière, avec des vents d'environ 12 km/h, et des
rafales jusqu'à 150 km/h, a indiqué Météo-France.

Selon le dernier bulletin du Centre national des ouragans (NHC) à 17H00 (heure de Paris), il se situait à environ
1.800 km des Antilles.

"Il constitue une menace croissante pour l'arc antillais", et pourrait passer, durant la nuit de ce mercredi au
jeudi, "entre Sainte-Lucie et les Iles du Nord (Saint-Barth et Saint-Martin)" ou "plus probablement entre la
Martinique et Antigua", selon Météo-France.

L'ouragan est "de petite taille", et "sa trajectoire et son intensité demeurent très incertaines", ont souligné les
préfectures.

L'ouragan devrait "s'intensifier graduellement" vers un niveau de catégorie 2, "avant de s'affaiblir lors de son
passage sur l'arc antillais", ajoutent les préfectures, qui s'attendent "à une nette dégradation des conditions
météorologiques (pluie, vent, mer) mercredi et jeudi", et invitent la population "à se tenir régulièrement
informée sur son évolution".

Elles appellent notamment à vérifier les réserves nécessaires (alimentation, eau, bougies, piles,
médicaments…), le poste de radio (pour pouvoir rester informer), et éviter d’entreprendre de longues
randonnées en montagne ou de prendre la mer.

L'ouragan Isaac fait son apparition un peu plus d'un an après l'ouragan Irma de catégorie 5, une ampleur jamais
vue dans l'Atlantique, qui a notamment dévasté Saint-Barth et Saint-Martin, le 6 septembre 2017, et causé la
mort de 11 personnes à Saint-Martin.

Deux autres ouragans se sont formés ces derniers jours dans l'Atlantique: Florence, de catégorie 4 (vents à
partir de 210 km/h), qui s'approche des Etats-Unis et menace la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et la
Virginie, et l'ouragan Hélène (catégorie 1) qui se trouve actuellement au large du Cap-Vert.

Début juillet, les Antilles avaient déjà été placées en vigilance jaune, à l'approche de l'ouragan Beryl, de
catégorie 1, qui s'était finalement affaibli pour devenir une onde tropicale en approchant des îles.

caz/chl/mm

© Agence France-Presse

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Nouvel appel du ministre de l’Intérieur à une mobilisation des « musulmans
Républicains »

Ce n’est pas la première fois que face à la menace islamiste, le gouvernement appelle les musulmans à faire le
ménage. Cette fois, c’est un rapport qui souligne l’influence des thèses salafistes, et émet des préconisations.
Dont l’enseignement de la langue arabe.

Par Anne PERZO

                                                     Alors que se tiennent un peu partout en France les Assises
                                                     de l’islam selon la volonté du président Macron de
                                                     réorganiser l’islam de France, un rapport vient d’être
                                                     publié par l’institut Montaigne intitulé « Au cœur de la
                                                     fabrique de l’islamisme », écrit par Hakim El Karoui,
                                                     essayiste et consultant proche d’Emmanuel Macron, qui
                                                     préconise notamment de contrôler étroitement les
                                                     formations d’imams.

                                                   Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur « salue le
                                                   travail très approfondi réalisé par le rapport sur les
                                                   idéologies islamistes, allant de l’islam politique des Frères
musulmans au salafisme, et sur leur mode de production et de diffusion », et souligne « l’inquiétude du
Gouvernement face au constat dressé par le rapport sur la prédominance des idées radicales sur Internet, alors
que selon celui-ci, 30% des musulmans français sont potentiellement influencés par des contenus salafistes ».

Un fois ce constat fait, des préconisations sont émises. Notamment, l’apprentissage de la langue arabe, « en 20
ans le nombre d’élèves qui apprennent l’arabe au collège et au lycée a été divisé par deux », précise-t-il dans
une interview du 9 septembre de nos confrères de RTL, en rajoutant qu’il aurait été « multiplié par dix dans les
mosquées ». Un parallèle qu’on ne comprend qu’à travers son commentaire, « si l’on veut envoyer les petits
Français dans les mosquées, on ne met pas de cours d’arabe à l’école”… deux lieux qui ne sont pas à opposer,
n’ayant pas le même objectif. Rappelons qu’en France, 13.000 élèves suivent cet enseignement, dont 3.000 à
Mayotte.

Le voile, une des conséquences

                                                 Remise des diplômes “Valeurs de la République et de l’islam” au
                                                 CUFR en 2016

                                                 La première cible des extrémistes, ce sont les musulmans eux-
                                                 mêmes, selon le rapport, puisqu’ils veulent les convertir à
                                                 leurs thèses, car « il y a deux fois plus de gens qui sortent de la
                                                 religion musulmane, que ceux qui y entrent », souligne-t-il.

                                                  Pour Hakim El Karoui le problème du voile à l’université, doit
                                                  être pris en amont, « le voile c’est la conclusion de tout un
processus de construction de cette emprise de la religion. Un travail en amont doit être fait par les musulmans. »

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Entre autre solution, on retrouve la création d’une « organisation neutre et indépendante de tout pays qui
pourrait lutter contre l’islamisme », ainsi que la régulation des flux financiers opaques, « des agences de voyage
surfacturent les pèlerinages à La Mecque ». Ainsi que le financement des lieux de culte musulman par
l’instauration d’une taxe halal. Hakim El Karoui rappelle que 95% des mosquées ne dépendent pas comme les
églises de la loi 1905 de séparation des Églises et le l’Etat, mais de la loi 1901 (car gérées par une association
loi 1901), « si elles dépendaient de la loi de 1905 elles pourraient défiscaliser, ce qui impliquerait davantage de
transparence ».

L’islam de Mayotte comme modèle ?

                                                La Conférence sur l’Islam de Mayotte en juillet 2017

Gérard Collomb indique prendre bonne note des propositions formulées, dont « l’association musulmane pour
l’islam de France, « Tracfin islamique » chargé de la régulation des flux financiers et la redevance interne à la
communauté musulmane sur le halal, dont il considère qu’elles « sont très intéressantes et appellent à un
rassemblement et une mobilisation des musulmans républicains en France ».

Ce n’est pas la première fois que les musulmans dit « silencieux », sont appelés à s’exprimer, eux qui se
répètent régulièrement qu’ils ne sont pas concernés par la diffusion de thèses salafistes. C’est pourquoi
l’essayiste en revient à une organisation, qui pourrait se nommer « l’Association musulmane pour l’islam de
France », dont les dirigeants ne doivent pas être désignés par les politiques.

Parce que les religieux Mahorais ont conscience du risque de ces dérives, ils souhaitent proposer un document
sur l’islam de Mayotte pour démontrer qu’on peut s’en prémunir, car au delà, ils le voient comme « un enjeu de
cohésion sociale », nous déclare l’un d’eux.

A.P-L.
Lejournaldemayotte.com

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Trois projets pour tirer Mayotte vers le haut

Trois porteurs de projet vont percevoir 10 000€ pour se développer. Les Assises de l'outre mer ont permis de
soutenir ces initiatives portant sur des sujets cruciaux à Mayotte : l'environnement, la jeunesse et l'économie du
territoire.

Par Y D

-

Olivier Tirard, coordinateur de l'association, réceptionne le linge à laver

Une lessive pour sauver les rivières

Dans le local de l’association Yes we Can Nette, trois gros cube en métal occupent l’arrière boutique. Non pas
des canettes géantes apportées par un inconditionnel du soda, mais des machines à laver le linge. Une neuve et
deux acquises d’occasion. Deux des trois machines sont branchées et permettent aux habitants du quartier de
laver leur linge pour 2€ à peine, sans polluer le lagon. “il s’agit de permettre aux personnes de faire leur lessive
de manière digne et non polluante, avec des produits normés qui préservent le lagon. Le but est de protéger la
ressource en eau, car quand elle arrive dans le lagon chargée de nitrates et de chlore, ça a des effets
dévastateurs. Pas seulement pour les baigneurs mais aussi pour la pêche.” nous expliquait Laurent Beaumont, le
président de l’association, en mars dernier.

Avec les 10 000€ du concours, l’association va pouvoir se développer, “notamment les machines et les
produits” indique Olivier Tirard, coordinateur de l’association. Faute de pouvoir changer les pratiques en
quelques semaines, Yes We Can Nette réfléchit à importer des lessives en sachet biodégradable, qui limiteraient
l’impact des lessives en pleine nature. En attendant que chaque commune soit équipée de machines accessibles
au public.

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Du lait caillé toute l’année

Uzuri Wa Dzia. La beauté du lait. Le slogan est aussi poétique que le projet est ambitieux. Cette coopérative
                                               laitière, créée il y a un an environ par sept producteurs, veut
                                               voir grand, et leur nomination à ce concours est un
                                               encouragement certain. Le président de la coopérative
                                               Abdillah Boinaidi partait en juin dernier du constat que ” à
                                               Mayotte, en dehors du lait importé, il y a des producteurs qui
                                               ont des vaches laitières, mais leur lait ne se vend que pendant
                                               deux ou trois mois dans l’année pour répondre à la demande
                                               des manzaras (mariages). Pendant cette période, il n’y en a pas
                                               assez car la demande est très forte. Et le reste de l’année, on
                                               doit réfrigérer et vendre à perte tellement on en a.”
                                               Aujourd’hui, la coopérative s’est recrutée une directrice, Elise
                                               Cantelé, qui confirme cette ambition. “On est contents d’avoir
                                               gagné, certes pour les 10 000€ mais aussi pour le soutien qui
                                               va avec, car il y a du boulot. Notre objectif est de commencer
                                               à produire d’ici la fin de l’année. On souhaite démarrer avec
                                               du yaourt, du lait pasteurisé, du lait caillé et du fromage blanc.
                                               Le concours est un gros coup de pouce qui devrait bien nous
                                               aider.” Au delà des 7 producteurs de départ, la coopérative
envisage de sillonner rapidement tout le département. Mais des défis restent à relever. En termes de récolte
d’abord, “un challenge” pour la coopérative qui va se rendre “dans des zones reculées”. Mais aussi au regard
des normes de production, qui imposent notamment une analyse et un comptage cellulaire. Or, “en métropole,
ça se fait avec une machine qui n’existe pas à Mayotte” note la nouvelle directrice. On comprend mieux que
tout coup de pouce soit le bienvenu.

Aider les jeunes dans leur projet de mobilité

                                                   Pour Tafara Ousseini, Mieux préparés, les étudiants ont plus de
                                                   chance de réussir leur mobilité

                                                   Le troisième projet retenu est celui de Tafara Houssaïni
                                                   Assani. Son objectif est de mieux préparer les futurs bacheliers
                                                   à leurs études en métropole. Trop souvent, le déracinement, le
                                                   changement d’environnement, précipitent les étudiants vers
                                                   l’échec. “2700 étudiants partent chaque année. 95% échouent.
                                                   Bien préparés, ils ont plus de chances de réussir” estime
                                                   l’entrepreneur de 32 ans. “Le projet est né en 2007”, relate-t-il.
                                                   Il revient alors à Mayotte après des études à La Réunion, en
métropole et une année de travail aux Etats Unis. La mobilité, il connaît. “On était dans l’avion avec une jeune
femme, elle n’avait pas de logement, ne savait pas comment elle allait se déplacer, pendant tout le trajet on a
discuté. Quand je l’ai revue quelques années plus tard, elle a dit que ça l’avait aidée”.
Les écueils à éviter sont aussi multiples que répétitifs. “Chaque année, on a au moins un étudiant qui fait Paris-
Rennes en Taxi. Ca leur coûte 1800€. Ils ne savent souvent pas ce qu’est une carte 12 25 et ne commencent pas
leurs recherches de logement avant de partir, et se retrouvent à payer 100€ par jour à l’hôtel.” Après avoir
réalisé des diapositives et mené des ateliers dans des lycées, les Assises lui ont donné une nouvelle perspective
de développement. Avec les 10 000€, il espère trouver un local et recruter un salarié permanent pour poursuivre
l’activité de l’association.

Y.D.

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NOUVELLE-CALÉDONIE

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LA RÉUNION

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                                                     10/09/2018

En 35 ans l'agriculture réunionnaise a perdu 18% de sa surface
Protéger les terres agricoles c'est protéger l'avenir
Entre la pression foncière et l'urbanisation galopante, La Réunion a perdu 11 500 hectares de terres agricoles ces
trente-cinq dernières années. Lundi 10 septembre, l'État, le conseil départemental, le conseil régional, la Société
d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER), la Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt
de La Réunion (DAAF) se sont réunis à la Préfecture pour acter la création d'un Groupement d'Intérêt Public "Ile de La
Réunion Compensation"(GIP-IRC). Un nouvel outil, "innovant et expérimental", essentiel pour protéger les terres
agricoles.

Il aura fallu attendre trois ans pour mettre en place ce dispositif qui représente avant tout un enjeu énorme pour
le territoire. "A La Réunion, un hectare de terre agricole est une denrée extrêmement rare et difficile," confirme
Philippe Simon, directeur de la DAAF. En un peu plus de 35 ans, 18% de l’espace agricole a disparu. Le
territoire est particulièrement soumis à la pression croissante de l’urbanisation. Les bonnes terres des Bas sont
utilisées pour la constructions d’immeubles, de routes etc. et les agriculteurs se retrouvent poussés dans les
Hauts, sur des territoires rocailleux difficiles à aménager. Le foncier agricole est ainsi menacé de réduction et
d’émiettement. "Il n’y a pas d’agriculture sans terre agricole", insiste le directeur de la DAAF. D’où
l’importance de la protéger, de la valoriser et de la rendre productive. Ainsi, l’objectif premier du GIP-IRC sera
de limiter la consommation des terres agricoles en appliquant le triptyque" éviter, réduire, compenser " sur
l’ensemble de l’île, "la ferme-Réunion". Les incidences négatives des projets d’aménagement seront
compensées. L’outil est à disposition des collectivités et des promoteurs, il les accompagne "dans la démarche
obligatoire de part la loi, de compensation," explique Philippe Simon, directeur de la DAAF. Concrètement, il
s’agit aux collectivités et aux promoteurs d’avoir recours à un fonds unique, hébergé par un GIP. Ce dernier est
chargé de mettre en œuvre la réalisation d’un projet de compensation. Cette méthode permet de regrouper les
moyens financiers mobilisables pour des opérations destinées à consolider l’économie agricole du territoire.

Protéger l’avenir

Près de 22.000 personnes travaillent dans la production agricole à La Réunion, soit 6,4% de la population active
"Nous devons conserver cette terre, explique Jean-Bernard Gonthier président de la Chambre d’agriculture,
pour la préserver et la passer à nos générations futures. Nous devons aussi pourvoir être capable de nourrir la
population réunionnaise " toujours plus nombreuse. Dans les projets qui seront développés par les
compensations, "on pourra installer des jeunes", prendre des terres actuellement en friche, les améliorer et
installer une nouvelle génération d’agriculteurs. C’est la première fois qu’un tel dispositif est mis en place sur le
territoire français. La démarche est "innovante et expérimentale" confirme le directeur de la DAAF. Un bilan
sera dressé l’année prochaine et s’il est positif, le GIP-IRC pourra servir d'exemple et se généraliser dans les
départements soumis aux mêmes problématique.

Quelques chiffres :

      En 1980, les surfaces agricoles à La Réunion représentaient 53.864 ha, contre 42.421 en 2017, soit une
       diminution de 18% en 38 ans.
      En 2017, l’urbanisation a augmenté de 125 ha, soit plus de 170 terrains de football en un an seulement.
      Près de 22.000 personnes travaillent dans la production agricole, soit 6,4% de la population active de La Réunion
      La production agricole représente 400 millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année
      La transformation de la production agricole : les industries agroalimentaires représentent 1 milliards 291
       millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Une activité également productrice d’emploi, avec 435
       établissements, 4.000 salariés.

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Françoise Nyssen va à la rencontre des artistes de
Saint-Pierre et Miquelon
Dans l'atelier du Père Pierre, la ministre de la Culture a pu échanger avec plusieurs d'artistes locaux. L'occasion
pour ces derniers d'exposer à Françoise Nyssen les problématiques du territoire.

© Jérôme Anger/SPM la 1ère

      Par Frédéric Lahiton

Un artiste à Saint-Pierre et Miquelon, ça n'a pas moins de valeur qu'un artiste à Paris.
Alexandra Hernandez, auteur-compositeur- interprète

L'occasion était trop belle pour Alexandra Hernandez. Devant la ministre de la Culture, l'auteur-compositeur-
interprète en a profité pour encourager les pouvoirs publics à valoriser et à accompagner davantage les artistes
locaux.

À l'instar des associations sportives, les peintres, les musiciens ou encore les artisans de l'archipel aimeraient
disposer d'un lieu pour se regrouper, pour échanger sur leurs passions mais aussi pour se produire.

Toutes ses doléances, Françoise Nyssen les a entendues et la ministre de la Culture a apporté une première
réponse en annonçant la création d'un poste de chargé d'affaires culturelles sur l'archipel.

Françoise Nyssen va à la rencontre des artistes de Saint-Pierre et Miquelon.

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