MARKETBEAT INVESTISSEMENT FRANCE - Bureaux + Ile-de-France + Grands Volumes = Corée du Sud - Cushman & Wakefield
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MARKETBEAT INVESTISSEMENT FRANCE 2ème Trimestre 2019 Bureaux + Ile-de-France + Grands Volumes = Corée du Sud…
SOMMAIRE 01 Contexte économique 2 02 Investissement en France 3 03 Répartition géographique 4 04 Bureaux Ile-de-France 5 05 Commerces 7 06 Logistique 8 07 Investisseurs 9 08 Définitions 10
CONTEXTE ÉCONOMIQUE POURVU QUE ÇA DURE… Signaux au vert pour la France Croissance du PIB en France, % Face aux incertitudes pesant sur l’économie globale et européenne (intensification de la guerre commerciale et technologique internationale, Brexit dur, hausse du prix du pétrole), la France devrait tirer son épingle du jeu en 2019, grâce au soutien de sa demande intérieure. Cette situation qui tranche avec 2018, est alimentée par des perspectives de croissance linéaires, estimées à 0,3% jusqu’à la fin de l’année 2019. A ce rythme, la croissance moyenne annuelle devrait atteindre 1,3% en 2019, soit un recul de -40 pdb par rapport à 2018 et de 110 pdb par rapport aux performances exceptionnelles de 2017. Cette estimation place toutefois la France légèrement au-dessus des prévisions de la zone euro (+1,2%), une situation positive confortée par les derniers indicateurs avancés du climat Source : INSEE des affaires dans la zone Euro. La France se démarque en effet de son concurrent allemand par un meilleur indice de Taux EONIA et EURIBOR 3 mois confiance. Un coût de l’argent toujours aussi peu cher Les deux indicateurs majeurs des conditions de financement des opérations d’investissement n’ont que peu évolué en un trimestre; l’Euribor et l’Eonia sont toujours en territoire négatif et, selon les récentes annonces de la BCE (Banque Centrale Européenne), la potentielle remontée de ces deux taux est repoussée au 2nd semestre 2020. Il s’agit en effet pour cette institution de préserver coûte que coûte la croissance toujours timide de la zone Euro quitte à prolonger à nouveau des conditions anormales de financement. Cette décision met fin à une Source : Banque de France incertitude de taille qui pesait sur le marché de l’investissement immobilier et efface le risque d’une OAT 10 ans et taux de rendement prime remontée des taux de rendement immobilier à horizon 12- 18 mois. OAT négatif et spread immobilier au plus haut ! La baisse continue de l’OAT 10 ans a franchi au 2ème trimestre 2019 un nouveau cap en passant en territoire négatif pour atterrir à -0,07% à fin juin. C’est là une situation inédite qui a pour conséquence directe d’accroître la prime de risque attachée au compartiment immobilier. Ce spread atteint aujourd’hui un niveau jamais égalé, autour de 340 points de base en moyenne sur l’ensemble des classes d’actifs immobiliers banalisés; il devrait Sources : Banque de France, Cushman & Wakefield logiquement contribuer à drainer davantage de capitaux sur le marché de l’immobilier d’entreprise. Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019 2
INVESTISSEMENT EN FRANCE UN TRIMESTRE PLACE SOUS LE SIGNE DU BUREAU L’investissement redémarre en douceur Volume d’investissement en France, en milliards d’euros Après un début d’année timide (-10% en un an sur le volume d’investissement du 1er trimestre), le 2ème trimestre 2019 amorce une dynamique de rattrapage, avec un volume d’investissement de 8 milliards d’euros, soit un écart réduit à 4% en un an. Ce léger retard du marché est lié principalement à un nombre de transactions plus faible d’une année sur l’autre (152 au 2ème trimestre 2019 à comparer à 186 un an plus tôt). L’investissement est donc porté ce trimestre par des transactions, certes moins nombreuses, mais dotées de montants moyens plus importants, de l’ordre de 52 millions d’euros (38 millions d’euros en moyenne en 2018). A mi-année, le marché français de l’investissement affiche donc une performance Source : Cushman & Wakefield de 12,1 milliards d’euros, un chiffre qui permet donc d’espérer un atterrissage autour des 30 milliards d’euros d’ici la fin de l’année. Accélération du 20-50 millions d’euros… Volume d’investissement par tranche de montant, en milliards d’euros en % et méga-deals ce trimestre La première moitié de l’année 2019 est marquée par un nombre important de transactions d’un montant compris entre 20 et 50 millions d’euros. Elles représentent pour l’instant 19% du volume total, contre 13% en 2018. L’attrait des investisseurs pour les grands volumes se confirme avec d’ores et déjà 8 acquisitions dépassant les 200 millions d’euros, soit 39% du volume investi depuis le début de l’année. Ce trimestre, deux cessions ont été actées pour des montants dépassant largement la barre symbolique du milliard d’euros : « Le Lumière » dans le 12ème arrondissement, cédé par TISHMAN SPEYER à PRIMONIAL-SAMSUNG SRA et le portefeuille « Texas » cédé par TERREIS à SWISS LIFE AM. Source : Cushman & Wakefield Une domination des bureaux… par défaut Volume d’investissement par typologie, en milliards En termes de répartition par classe d’actifs, la part des d’euros en % bureaux monte à 78% au 1er semestre 2019, soit le niveau le plus élevé de la décennie. En contrepoint, le poids des actifs commerciaux est en retrait à seulement 12%, et celle des entrepôts et locaux d’activités à 10%. Cette surreprésentation des bureaux est aussi liée à l’absence ce trimestre de grandes transactions sur les autres catégories d’actifs. En effet, au 1er trimestre 2019, l’acquisition des portefeuilles CASINO par FORTRESS INVESTMENT, « Log’S » en logistique et « Mosaïc » en locaux d’activité avaient fait diminuer le poids des bureaux. La fin de l’année devrait voir la part du compartiment logistique rester importante avec, entre autres, l’opération ARGAN-CARREFOUR valorisée autour de 900 millions d’euros. Source : Cushman & Wakefield Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019 3
REPARTITION GEOGRAPHIQUE L’ÎLE DE FRANCE… ET LES AUTRES RÉGIONS L’Ile-de-France, au loin ! Volume d’investissement en France par localisation et part des portefeuilles, en milliards d’euros en % Le poids des investissements franciliens en immobilier d’entreprise dans le volume total monte à 89% au 1er semestre 2019, soit un niveau record lié à l’acquisition de grands volumes par des acteurs internationaux principalement. La part des portefeuilles est également orientée à la hausse à 32% depuis le début de l’année, contre 22% en 2018. Après un 1er trimestre marqué par des cessions de portefeuilles d’actifs logistiques et de commerces, c’est désormais au compartiment bureaux de porter cette tendance avec, par exemple, l’acquisition d’un portefeuille d’actifs de premier ordre dans le QCA par SWISS LIFE AM. Ce trimestre, ces opérations ont donc abouti à une surreprésentation de l’Ile-de-France et des portefeuilles d’actifs prime, une tendance qui pourrait se Source : Cushman & Wakefield confirmer pour la seconde moitié de l’année. Les Hauts-de-France creusent l’écart ! Le 2ème trimestre confirme la redistribution des cartes entre Répartition des volumes d’investissements bureaux en les métropoles régionales en ce qui concerne les volumes Régions, en millions d’euros d’investissement. La région Auvergne-Rhône-Alpes perd sa position de leader au profit des Hauts-de-France qui, avec 456 millions d’euros de cessions, concentrent 22% de l’investissement régional. Vient ensuite l’Occitanie à 18%, portée par l’acquisition par REAL IS du campus « Aurora » occupé par AIRBUS. La région PACA bénéficie de l’appétit constant des investisseurs étrangers avec ce trimestre l’acquisition par KANAM GRUND de « M Square » et « 300 Prado » à Marseille. La région Auvergne-Rhône-Alpes affiche un volume d’investissement proche de 200 millions d’euros pour le 1er semestre 2019, assez loin de ses performances passées ; elle pourrait cependant combler une partie de son retard après la finalisation de quelques transactions pour la Source : Cushman & Wakefield seconde moitié de l’année 2019. Amorce d’une baisse des taux en régions ! Taux de rendement prime bureaux en Régions, % Les taux de rendement de bureaux de certaines métropoles régionales, déjà bas, connaissent de nouvelles baisses au 2ème trimestre 2019. Ils diminuent par exemple de 25 points de base à 4,75% à Toulouse contre 5,00% auparavant. A Dijon, la compression est réelle mais plus discrète de l’ordre de 10 points de base. De nouvelles baisses des taux de rendement prime sont donc à prévoir sur les marchés en région d’ici la fin de l’année 2019; elles sont portées par un contexte économique favorable qui alimente un afflux de liquidités et une activité plus soutenue des investisseurs internationaux dans certaines grandes villes en régions. Source : Cushman & Wakefield Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019 4
BUREAUX ILE-DE-FRANCE EFFET DE RATTRAPAGE AU DEUXIÈME TRIMESTRE L’Ile-de-France décolle ! Volume d’investissement Bureaux en Ile-de-France, en milliards d’euros Au cours du 2ème trimestre 2019, un peu plus de 6,5 milliards d’euros ont été investis en bureaux en Ile-de- France, un résultat en hausse de 22% d’une année sur l’autre, qui marque une rupture avec un volume national en baisse de -4% sur la même période. Le redémarrage attendu du marché de l’investissement en Ile-de-France est essentiellement lié à la clôture de grandes transactions en négociation depuis fin 2018; elles permettent à l’Ile-de- France d’afficher un volume de l’ordre de 8,7 milliards d’euros. Il faut remonter à 2007 pour trouver une meilleure performance du marché (plus de 10 milliards d’euros actés à mi-année). La dynamique amorcée par les grands deals devrait se poursuivre au 2nd semestre et ainsi porter les volumes d’investissement à la hausse pour le reste de l’année. Sources : Immostat, Cushman & Wakefield L’effet locomotive des grandes transactions Volume d’investissement Bureaux Ile-de-France par taille L’accélération du marché de l’investissement est donc unitaire, en % portée par les transactions de plus de 200 millions d’euros, qui totalisent plus de 3,9 milliards d’euros actés en Ile-de- France à mi-année 2019. Elles représentent ainsi 45% du total des investissements en bureau dans la région Capitale, soit un niveau supérieur de 13 points à la moyenne décennale (32%). A l’inverse, l’activité du marché a ralenti sur le segment des opérations de 50 à 100 millions d’euros, avec moins de 830 millions d’euros investis au 1er semestre 2019 (9% du volume total à comparer à 19% en moyenne sur 10 ans). Paris, cible des investisseurs internationaux Sources : Immostat, Cushman & Wakefield Paris conforte sa place de première destination des Volume d’investissement Bureaux Ile-de-France par investissements franciliens avec 63% du total des localisation, en % opérations, soit 5,5 milliards d’euros actés au 1er semestre 2019. Outre la cession du portefeuille « Texas » (TERRIES / SWISS LIFE AM), l’acquisition du « Lumière » dans le 12ème est l’autre fait majeur du trimestre; elle vient confirmer l’hyper-attractivité de Paris dans les allocations des investisseurs tant nationaux qu’étrangers. La Défense reste un marché intéressant, porté ce trimestre par une transaction de premier ordre, la « Tour CBX ». Elle devrait connaître un rattrapage avec la réitération des promesses (« Majunga » et « Eqho » entre autres) attendue d’ici la fin de l’année. La Première Couronne affiche, quant à elle, un montant d’ores et déjà supérieur à 1,2 milliard d’euros. Elle parvient à maintenir sa part de marché en bénéficiant de l’effet d’entrainement du Grand Paris Express. A ce titre, citons l’acquisition en VEFA d’ « Osmose » à Arcueil par Sources : Immostat, Cushman & Wakefield JP MORGAN AM. Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019 5
BUREAUX ILE-DE-FRANCE NOUVELLE COMPRESSION DES TAUX EN COURONNE! Des taux à la baisse en Première Couronne Taux de rendement prime bureaux en Ile-de-France Dans un contexte très particulier de coûts de l’argent au plus bas et d’une prime de risque immobilier au plus haut, les taux de rendement prime des bureaux parisiens, déjà calés sur des niveaux plancher, restent stables ce trimestre, tout comme pour ceux de La Défense. En revanche, la baisse des taux de rendement prime bureaux se confirme en Petite et Grande Couronne parisienne avec une nouvelle compression relevée sur l’Est et sur le secteur de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ce mouvement pourrait d’ailleurs se prolonger au 2nd semestre 2019 et rattraper à nouveau les marchés centraux d’Ile-de-France. Source : Cushman & Wakefield Un retour du « core+ » Au 2ème trimestre, le retour des grandes transactions sur des immeubles existants a contribué à normaliser les stratégies d’investissement, en diminuant la part des Volume d’investissement Bureaux* Ile-de-France par type VEFA. Les actifs « core » retrouvent ainsi une part de marché proche de celle observées ces dernières années à 53% du volume total bureaux en Ile-de-France. Les opérations de type « core+ » semblent également tirer profit de la conjoncture semestrielle, avec un poids qui monte à 28%. Poussé par l’afflux de liquidités, l’offre « core » semble atteindre provisoirement un pallier, encourageant les investisseurs à étudier l’acquisition d’actifs « core+ », porteurs d’une création de valeur à court terme. Des VEFA portées par les développements Source : Cushman & Wakefield en périphérie * Actifs tertiaires d’un montant supérieur à 20 millions d’euros Les VEFA avaient marqué le début de l’année 2019, pour atteindre 26% des volumes d’investissement au premier trimestre. Pour autant, le volume des grandes transactions de type « core » et « core+ » actés au 2ème trimestre réduit la part des VEFA à 9% du volume total. La dynamique autour de l’acquisition d’opérations en développement ne saurait pour autant être entravée, comme en témoignent des transactions d’envergure relevées depuis le début de l’année en périphérie, notamment avec « Sakura » à Fontenay-sous-Bois (acquisition de PRIMONIAL REIM) et « Osmose » à Arcueil (acquisition de JP MORGAN AM). La dynamique de construction tertiaire en Ile-de-France va opérer un déplacement de Paris vers la périphérie ; autant d’opérations en état futur d’achèvement qui viendront soutenir les volumes en 2020 et au-delà… Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019 6
COMMERCES UN MARCHÉ « TRAMPOLINE » Petit volume deviendra grand… Investissement en commerce, milliards d’euros Rien ne sert de courir, il faut partir à point, tel pourrait être l’adage en vigueur ce 1er semestre sur le marché de l’investissement en commerces, qui peine au démarrage avec 1,4 milliard d’euros investis contre 1,9 milliard au 1er semestre 2018. Si la part du compartiment commerces se voit réduite à son plus faible niveau depuis 10 ans, soit 12% de l’investissement total en immobilier banalisé, le 2nd semestre concentre des espoirs de reprise propices à atteindre a minima le volume de l’année dernière (4,7 milliards d’euros). Contrairement à 2018, la répartition par tranche de montants est relativement homogène avec un retour des opérations de taille intermédiaire (entre 50 et 100 millions Source : Cushman & Wakefield d’euros), matérialisé par 3 transactions de commerces de centre-ville dont 2 portefeuilles pour plus de 150 millions d’euros. A l’inverse, les volumes supérieurs à 100 millions Part du commerce dans les investissements en France, d’euros ont été moins abondants avec seulement 2 milliards d’euros opérations (contre 5 au 1er semestre 2018). Les petits volumes - de moins de 10 millions - ont raflé la mise en nombre, avec 56 opérations portant pour la plupart sur des boutiques de centre-ville (54 en 2018). Cette typologie d’actif a retrouvé de la vigueur au 2ème trimestre et domine à nouveau le marché en concentrant à fin Juin un peu plus de 40% du volume investi (606 millions d’euros). 85% de cette enveloppe ont été réalisés sur des artères parisiennes dont le quartier du Marais où s’est concrétisée une dizaine de transactions au profit d’acquéreurs majoritairement nationaux. Les actifs à dominante alimentaire restent très présents sur le marché à fin juin, et concentrent environ 1/3 du volume total investi en commerces. Ce compartiment a été essentiellement alimenté par les diverses opérations de désinvestissement Source : Cushman & Wakefield du GROUPE CASINO réalisées depuis plusieurs mois, un schéma qui devrait se poursuivre à court terme. Taux de rendement prime, % Dilatation des taux de rendement Les mouvements initiés sur les taux de rendement ces derniers mois poursuivent leur trajectoire ascendante au vu des transactions récemment observées sur le marché. Cet ajustement à la hausse concerne particulièrement le modèle des galeries d’hypermarché, et plus spécialement celles qui sont fortement concurrencées ou situées dans des agglomérations secondaires, où les niveaux de renouvellement s’orientent à la baisse. Les opérations réalisées récemment sur des actifs de type « opportunistes » ont révélé un écart d’appréciation significatif par rapport aux actifs prime, moins fragilisés par le décrochage des chiffres d’affaires. Ainsi, l’évaluation des risques liés aux revenus conforte le phénomène Source : Cushman & Wakefield d’hyperpolarisation du marché constaté récemment. Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019 7
LOGISTIQUE MI ANNÉE, MI RÉGIME « Petit » rythme Montant investi en logistique en France, en milliards Après un solide démarrage, l’investissement en immobilier d’euros et poids des entrepôts logistiques, % logistique poursuit l’année 2019 à vitesse faible, et totalise près de 800 millions d’euros au terme du 1er semestre. La correction est évidemment de taille en comparaison des pics des années 2017 et 2018. Pour autant, ce volume d’investissement dépasse encore son historique de long terme (670 millions d’euros de 2009 à 2018). Le poids des actifs logistiques dans l’investissement en immobilier banalisé retourne pour le moment en bas de sa fourchette des 4 dernières années (6%). Le carburant essentiel de cette classe d’actifs reste en tout cas présent : optimisation des supply-chain de la grande distribution et poursuite des transition omnicanale soutiennent en effet le sous-jacent locatif et maintiennent des niveaux élevés d’occupation des plateformes. Sources : Cushman & Wakefield, Immostat pour l’Ile-de-France Sale and lease-back et core+ très sélectif Montant investi en logistique en France par localisation, Outre le fait que la part des portefeuilles continue de et poids des acquisitions de portefeuilles, % culminer - près de 60% des volumes investis - les quelques 30 signatures intervenues depuis le début de l’année confirment plusieurs tendances, et quelques nouveautés. Les portefeuilles de « taille critique » sont jusqu’à présent moins nombreux que l’an passé, et seules deux transactions approchent ou dépassent les 100 millions d’euros. On peut y voir un marqueur de la rareté des meilleurs actifs, dans un contexte d’appétence des investisseurs pour l’immobilier logistique. Les sale and lease-back, déjà présents en début d’année, continuent de peser fortement : 4 des 5 plus grandes cessions correspondent à ces modes d’acquisition, sources de création de valeur aussi bien du côté des investisseurs que des utilisateurs. En termes de profil de risque, les Sources : Cushman & Wakefield, Immostat pour l’Ile-de-France acquisitions d’actifs core+ ont été moins nombreuses, alors même que les montants dévolus à des plateforme core (100% louées, durée d’engagement longue et ferme) Taux de rendement prime logistique en France, % se sont maintenus. Ainsi, la recherche de création de valeur - source d’attraction pour l’immobilier logistique – reste-t-elle subordonnée à un pricing des actifs en phase avec leurs niveaux de risque. Taux prime : statu quo Le prolongement de politique monétaire accommodante de la BCE est de nature à maintenir bas les taux de rendement prime en immobilier logistique; ils conservent un spread encore confortable avec l’OAT. Plusieurs acquisitions en cours de réalisation illustrent cependant la pression considérable qui règne sur une petite fraction du marché, dont le taux de rendement prime devrait se Source : Cushman & Wakefield compresser davantage au cours des prochains mois, mais dans une amplitude mesurée et seulement sur les marchés les plus profonds. Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019 8
INVESTISSEURS LES FONDS ETENDENT LEUR TERRITOIRE Ainsi font les fonds ! La domination des fonds d’investissement sur le marché Volume d’investissement en France par typologie français n’est certes pas une nouveauté; elle se dote d’acquéreur, en % aujourd’hui d’une intensité jamais égalée avec une part de marché de 58%, soit 7 milliards d’euros d'acquisitions réalisées au 1er semestre 2019. Ce ratio inédit laisse peu de place aux autres acteurs traditionnellement présents dans l’hexagone. Les compagnies d’assurance voient ainsi leur poids passer de 18% en 2018 à seulement 3% depuis le début de l’année. Leur appétit pour le compartiment immobilier est toujours intact, mais les conditions actuelles du marché leur laissent peu de marge de manœuvre. Les OPCI/SCPI ont, de leur coté, conservé leur empreinte sur le marché avec près de 2,4 milliards d’euros d’investissement sur les 6 premiers mois de l’année, soit 20% du volume total. Citons enfin les foncières et investisseurs privés, 3ème catégorie Source : Cushman & Wakefield d’acquéreurs les plus actifs depuis le début de l’année avec d’ores et déjà près de 1,4 milliard d’euros Volume d’investissement en France par nationalité d’opérations tant sur le segment des bureaux que des d’acquéreur, en % commerces. France, terre d’accueil des capitaux étrangers Dans la continuité de la tendance observée au 1er trimestre, les investisseurs étrangers ont multiplié les acquisitions au cours du 2ème trimestre et totalisent près de 7 milliards d’euros actés depuis le début de l’année, soit 57% du volume total. Il faut remonter à 2007, année emblématique s’il en est, pour trouver une part de marché supérieure à ce ratio. La meilleure tenue de l’économie française sur fond de mini-dépression en Europe alliée à Source : Cushman & Wakefield des fondamentaux immobiliers encore positifs, draine les capitaux étrangers sur le marché national, et en particulier sur le segment des transactions d’un montant supérieur à Volume d’investissement en France par nationalité 200 millions d’euros, leur cible prioritaire. d’acquéreur, en % Coté étrangers, les Européens - Suisse, Allemands et Luxembourgeois en tête - sont toujours à l’origine de la part la plus importante des opérations et représentent 23% du volume d’investissement étranger. Le fait majeur du 2ème trimestre est sans nul doute l’hyperactivité des fonds de Corée du Sud ; ils ont déjà investi plus de 1,8 milliard d’euros au travers de seulement 3 acquisitions (« Le Lumière » dans le 12ème, la « Tour CBX » à La Défense et « Le Cristalia » à Rueil-Malmaison). D’autres opérations de même taille devraient suivre d’ici la fin de l’année, faisant ainsi de 2019, leur année de référence. Cette recomposition du marché français contraint l’activité des investisseurs Nord-Américains, et du Moyen-Orient. Source : Cushman & Wakefield Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019 9
DEFINITIONS Core : Actif bénéficiant d'une localisation géographique de premier plan et assurant des rendements locatifs sûrs en raison de la qualité des locataires, de la durée des baux, du faible taux de vacance et d’une faible rotation locative. Core + : Actif pour lequel un investisseur accepte un rendement un peu moins sécurisé en échange d’une hausse potentielle de la valeur de leur immeuble. Bien situés et de bonne qualité, les actifs concernés peuvent faire l’objet de travaux de rénovation ou d’un travail d’asset management pour améliorer leur taux d’occupation. Taux EONIA (Euro Over Night Index Average) : Taux de rémunération des dépôts interbancaires au jour le jour du marché monétaire européen. EURIBOR : Euro Interbank Offered Rate - Taux du marché monétaire européen. Il est égal à la moyenne des taux offerts sur le marché bancaire européen pour une échéance déterminée. Il correspond à la cotation fournie quotidiennement par un échantillon de 57 établissements bancaires européens. LTV (Loan to value) : Ratio d’endettement (montant du financement sur la valeur totale de l’actif). OAT 10 ans : Obligations Assimilables du Trésor - Fonds constituant le support de l'endettement à long terme de l'Etat dont la maturité est de 10 ans Opportuniste : stratégie d’investissement qui vise à déceler et à capitaliser sur des opportunités et des tendances de placements émergents avant qu’elles ne soient pleinement reconnues par le marché. Taux de rendement prime : Ratio entre les loyers hors charges et le prix d'acquisition AEM de l'actif. Rentabilité la plus basse observée au cours d'une période donnée, après élimination des valeurs aberrantes (occurrences inférieures à deux). Value-added : actifs immobiliers pour lesquels l’acquisition est faite dans le but de créer ou de recréer de la valeur grâce à une gestion dynamique. Volume d’investissement : acquisitions d’actifs immobiliers banalisés – Bureaux, Commerces, Entrepôts, locaux d’activité - réalisées par des acteurs agissant comme « investisseur immobilier » c’est-à-dire en vue de retirer de la détention du bien acquis un rendement financier, sous la forme d’un revenu locatif et/ou d’une plus-value à la revente Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019 10
AUTEURS Félix Solé Typhaine Gaillard Chargé d’études Chargée d’études Senior +33 (0)1 86 46 10 13 +33 (0)1 86 46 10 94 felix.sole@cushwake.com typhaine.gailllard@cushwake.com Pierre d’Alençon Magali Marton Chargé d’études Head of Research - France +33 (0)1 86 46 10 93 +33 (0)1 86 46 10 95 pierre.dalençon@cushwake.com magali.marton@cushwake.com CONTACTS Antoine Derville Président +33 (0)1 53 76 92 91 antoine.derville@cushwake.com Nils Vinck Directeur Général Head of Capital Markets +33 (0)1 86 46 10 19 nils.vinck@cushwake.com Disclaimer Il ne saurait être initié de transaction, basée sur le présent document, sans l’appui d’un avis professionnel spécifique et de qualité. Bien que les données aient été vérifiées de façon rigoureuse, la responsabilité de Cushman & Wakefield ne saurait être engagée en aucune manière en cas d’erreur ou inexactitude figurant dans le présent document. Toute référence, reproduction ou diffusion, totale ou partielle, du présent document et des informations qui y figurent, est interdite sans accord préalable exprès de Cushman & Wakefield. En tout état de cause, toute référence, reproduction ou diffusion devra en mentionner la source. ©2019 Cushman&Wakefield, Inc. Tous droits réservés
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