MARKETBEAT INVESTISSEMENT FRANCE - Bureaux + Ile-de-France + Grands Volumes = Corée du Sud - Cushman & Wakefield

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MARKETBEAT INVESTISSEMENT FRANCE - Bureaux + Ile-de-France + Grands Volumes = Corée du Sud - Cushman & Wakefield
MARKETBEAT
INVESTISSEMENT
FRANCE
2ème Trimestre 2019

Bureaux + Ile-de-France
+ Grands Volumes
= Corée du Sud…
MARKETBEAT INVESTISSEMENT FRANCE - Bureaux + Ile-de-France + Grands Volumes = Corée du Sud - Cushman & Wakefield
SOMMAIRE

01   Contexte économique         2

02   Investissement en France    3

03   Répartition géographique    4

04   Bureaux Ile-de-France       5

05   Commerces                   7

06   Logistique                  8

07   Investisseurs               9

08   Définitions                10
CONTEXTE ÉCONOMIQUE
POURVU QUE ÇA DURE…

Signaux au vert pour la France                                     Croissance du PIB en France, %
Face aux incertitudes pesant sur l’économie globale et
européenne (intensification de la guerre commerciale et
technologique internationale, Brexit dur, hausse du prix du
pétrole), la France devrait tirer son épingle du jeu en 2019,
grâce au soutien de sa demande intérieure. Cette situation
qui tranche avec 2018, est alimentée par des perspectives
de croissance linéaires, estimées à 0,3% jusqu’à la fin de
l’année 2019. A ce rythme, la croissance moyenne
annuelle devrait atteindre 1,3% en 2019, soit un recul de
-40 pdb par rapport à 2018 et de 110 pdb par rapport aux
performances exceptionnelles de 2017. Cette estimation
place toutefois la France légèrement au-dessus des
prévisions de la zone euro (+1,2%), une situation positive
confortée par les derniers indicateurs avancés du climat          Source :    INSEE
des affaires dans la zone Euro. La France se démarque en
effet de son concurrent allemand par un meilleur indice de
                                                                   Taux EONIA et EURIBOR 3 mois
confiance.

Un coût de l’argent toujours aussi peu cher
Les deux indicateurs majeurs des conditions de
financement des opérations d’investissement n’ont que
peu évolué en un trimestre; l’Euribor et l’Eonia sont
toujours en territoire négatif et, selon les récentes
annonces de la BCE (Banque Centrale Européenne), la
potentielle remontée de ces deux taux est repoussée au
2nd semestre 2020. Il s’agit en effet pour cette institution de
préserver coûte que coûte la croissance toujours timide de
la zone Euro quitte à prolonger à nouveau des conditions
anormales de financement. Cette décision met fin à une            Source :    Banque de France
incertitude de taille qui pesait sur le marché de
l’investissement immobilier et efface le risque d’une
                                                                   OAT 10 ans et taux de rendement prime
remontée des taux de rendement immobilier à horizon 12-
18 mois.

OAT négatif et spread immobilier au plus
haut !
La baisse continue de l’OAT 10 ans a franchi au 2ème
trimestre 2019 un nouveau cap en passant en territoire
négatif pour atterrir à -0,07% à fin juin. C’est là une
situation inédite qui a pour conséquence directe d’accroître
la prime de risque attachée au compartiment immobilier.
Ce spread atteint aujourd’hui un niveau jamais égalé,
autour de 340 points de base en moyenne sur l’ensemble
des classes d’actifs immobiliers banalisés; il devrait            Sources :   Banque de France, Cushman & Wakefield
logiquement contribuer à drainer davantage de capitaux
sur le marché de l’immobilier d’entreprise.

  Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019                                          2
INVESTISSEMENT EN FRANCE
UN TRIMESTRE PLACE SOUS LE SIGNE DU BUREAU

L’investissement redémarre en douceur                             Volume d’investissement en France, en milliards d’euros
Après un début d’année timide (-10% en un an sur le
volume d’investissement du 1er trimestre), le 2ème trimestre
2019 amorce une dynamique de rattrapage, avec un
volume d’investissement de 8 milliards d’euros, soit un
écart réduit à 4% en un an. Ce léger retard du marché est
lié principalement à un nombre de transactions plus faible
d’une année sur l’autre (152 au 2ème trimestre 2019 à
comparer à 186 un an plus tôt). L’investissement est donc
porté ce trimestre par des transactions, certes moins
nombreuses, mais dotées de montants moyens plus
importants, de l’ordre de 52 millions d’euros (38 millions
d’euros en moyenne en 2018). A mi-année, le marché
français de l’investissement affiche donc une performance        Source :      Cushman & Wakefield
de 12,1 milliards d’euros, un chiffre qui permet donc
d’espérer un atterrissage autour des 30 milliards d’euros
d’ici la fin de l’année.

Accélération du 20-50 millions                  d’euros…          Volume d’investissement par tranche de montant,
                                                                  en milliards d’euros en %
et méga-deals ce trimestre
La première moitié de l’année 2019 est marquée par un
nombre important de transactions d’un montant compris
entre 20 et 50 millions d’euros. Elles représentent pour
l’instant 19% du volume total, contre 13% en 2018. L’attrait
des investisseurs pour les grands volumes se confirme
avec d’ores et déjà 8 acquisitions dépassant les 200
millions d’euros, soit 39% du volume investi depuis le
début de l’année. Ce trimestre, deux cessions ont été
actées pour des montants dépassant largement la barre
symbolique du milliard d’euros : « Le Lumière » dans le
12ème arrondissement, cédé par TISHMAN SPEYER à
PRIMONIAL-SAMSUNG SRA et le portefeuille « Texas »
cédé par TERREIS à SWISS LIFE AM.                                Source :      Cushman & Wakefield

Une domination des bureaux… par défaut                            Volume d’investissement par typologie, en milliards
En termes de répartition par classe d’actifs, la part des         d’euros en %
bureaux monte à 78% au 1er semestre 2019, soit le niveau
le plus élevé de la décennie. En contrepoint, le poids des
actifs commerciaux est en retrait à seulement 12%, et celle
des entrepôts et locaux d’activités à 10%. Cette
surreprésentation des bureaux est aussi liée à l’absence
ce trimestre de grandes transactions sur les autres
catégories d’actifs. En effet, au 1er trimestre 2019,
l’acquisition des portefeuilles CASINO par FORTRESS
INVESTMENT, « Log’S » en logistique et « Mosaïc » en
locaux d’activité avaient fait diminuer le poids des bureaux.
La fin de l’année devrait voir la part du compartiment
logistique rester importante avec, entre autres, l’opération
ARGAN-CARREFOUR valorisée autour de 900 millions
d’euros.                                                         Source :      Cushman & Wakefield

  Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019                                            3
REPARTITION GEOGRAPHIQUE
L’ÎLE DE FRANCE… ET LES AUTRES RÉGIONS

L’Ile-de-France, au loin !                                            Volume d’investissement en France par localisation et
                                                                      part des portefeuilles, en milliards d’euros en %
Le poids des investissements franciliens en immobilier
d’entreprise dans le volume total monte à 89% au 1er
semestre 2019, soit un niveau record lié à l’acquisition de
grands volumes par des acteurs internationaux
principalement. La part des portefeuilles est également
orientée à la hausse à 32% depuis le début de l’année,
contre 22% en 2018. Après un 1er trimestre marqué par
des cessions de portefeuilles d’actifs logistiques et de
commerces, c’est désormais au compartiment bureaux de
porter cette tendance avec, par exemple, l’acquisition d’un
portefeuille d’actifs de premier ordre dans le QCA par
SWISS LIFE AM. Ce trimestre, ces opérations ont donc
abouti à une surreprésentation de l’Ile-de-France et des
portefeuilles d’actifs prime, une tendance qui pourrait se
                                                                    Source :      Cushman & Wakefield
confirmer pour la seconde moitié de l’année.

Les Hauts-de-France creusent l’écart !
Le 2ème trimestre confirme la redistribution des cartes entre        Répartition des volumes d’investissements bureaux en
les métropoles régionales en ce qui concerne les volumes             Régions, en millions d’euros
d’investissement. La région Auvergne-Rhône-Alpes perd
sa position de leader au profit des Hauts-de-France qui,
avec 456 millions d’euros de cessions, concentrent 22%
de l’investissement régional. Vient ensuite l’Occitanie à
18%, portée par l’acquisition par REAL IS du campus
« Aurora » occupé par AIRBUS. La région PACA bénéficie
de l’appétit constant des investisseurs étrangers avec ce
trimestre l’acquisition par KANAM GRUND de « M
Square » et « 300 Prado » à Marseille. La région
Auvergne-Rhône-Alpes           affiche       un       volume
d’investissement proche de 200 millions d’euros pour le 1er
semestre 2019, assez loin de ses performances passées ;
elle pourrait cependant combler une partie de son retard
après la finalisation de quelques transactions pour la              Source :      Cushman & Wakefield
seconde moitié de l’année 2019.

Amorce d’une baisse des taux en régions !
                                                                      Taux de rendement prime bureaux en Régions, %
Les taux de rendement de bureaux de certaines
métropoles régionales, déjà bas, connaissent de nouvelles
baisses au 2ème trimestre 2019. Ils diminuent par exemple
de 25 points de base à 4,75% à Toulouse contre 5,00%
auparavant. A Dijon, la compression est réelle mais plus
discrète de l’ordre de 10 points de base. De nouvelles
baisses des taux de rendement prime sont donc à prévoir
sur les marchés en région d’ici la fin de l’année 2019; elles
sont portées par un contexte économique favorable qui
alimente un afflux de liquidités et une activité plus
soutenue des investisseurs internationaux dans certaines
grandes villes en régions.

                                                                    Source :      Cushman & Wakefield

     Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019                                          4
BUREAUX ILE-DE-FRANCE
EFFET DE RATTRAPAGE AU DEUXIÈME TRIMESTRE

L’Ile-de-France décolle !                                        Volume d’investissement Bureaux en Ile-de-France,
                                                                 en milliards d’euros
Au cours du 2ème trimestre 2019, un peu plus de 6,5
milliards d’euros ont été investis en bureaux en Ile-de-
France, un résultat en hausse de 22% d’une année sur
l’autre, qui marque une rupture avec un volume national en
baisse de -4% sur la même période. Le redémarrage
attendu du marché de l’investissement en Ile-de-France
est essentiellement lié à la clôture de grandes transactions
en négociation depuis fin 2018; elles permettent à l’Ile-de-
France d’afficher un volume de l’ordre de 8,7 milliards
d’euros. Il faut remonter à 2007 pour trouver une meilleure
performance du marché (plus de 10 milliards d’euros actés
à mi-année). La dynamique amorcée par les grands deals
devrait se poursuivre au 2nd semestre et ainsi porter les
volumes d’investissement à la hausse pour le reste de
l’année.                                                         Sources :   Immostat, Cushman & Wakefield

L’effet locomotive des grandes transactions                        Volume d’investissement Bureaux Ile-de-France par taille
L’accélération du marché de l’investissement est donc              unitaire, en %
portée par les transactions de plus de 200 millions d’euros,
qui totalisent plus de 3,9 milliards d’euros actés en Ile-de-
France à mi-année 2019. Elles représentent ainsi 45% du
total des investissements en bureau dans la région
Capitale, soit un niveau supérieur de 13 points à la
moyenne décennale (32%). A l’inverse, l’activité du
marché a ralenti sur le segment des opérations de 50 à
100 millions d’euros, avec moins de 830 millions d’euros
investis au 1er semestre 2019 (9% du volume total à
comparer à 19% en moyenne sur 10 ans).

Paris, cible des investisseurs internationaux                     Sources : Immostat, Cushman & Wakefield

Paris conforte sa place de première destination des                Volume d’investissement Bureaux Ile-de-France par
investissements franciliens avec 63% du total des                  localisation, en %
opérations, soit 5,5 milliards d’euros actés au 1er semestre
2019. Outre la cession du portefeuille « Texas »
(TERRIES / SWISS LIFE AM), l’acquisition du « Lumière »
dans le 12ème est l’autre fait majeur du trimestre; elle vient
confirmer l’hyper-attractivité de Paris dans les allocations
des investisseurs tant nationaux qu’étrangers. La Défense
reste un marché intéressant, porté ce trimestre par une
transaction de premier ordre, la « Tour CBX ». Elle devrait
connaître un rattrapage avec la réitération des promesses
(« Majunga » et « Eqho » entre autres) attendue d’ici la fin
de l’année. La Première Couronne affiche, quant à elle, un
montant d’ores et déjà supérieur à 1,2 milliard d’euros. Elle
parvient à maintenir sa part de marché en bénéficiant de
l’effet d’entrainement du Grand Paris Express. A ce titre,
citons l’acquisition en VEFA d’ « Osmose » à Arcueil par           Sources : Immostat, Cushman & Wakefield
JP MORGAN AM.

Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019                                           5
BUREAUX ILE-DE-FRANCE
NOUVELLE COMPRESSION DES TAUX EN COURONNE!

Des taux à la baisse en Première Couronne                        Taux de rendement prime bureaux en Ile-de-France
Dans un contexte très particulier de coûts de l’argent au
plus bas et d’une prime de risque immobilier au plus haut,
les taux de rendement prime des bureaux parisiens, déjà
calés sur des niveaux plancher, restent stables ce
trimestre, tout comme pour ceux de La Défense. En
revanche, la baisse des taux de rendement prime bureaux
se confirme en Petite et Grande Couronne parisienne avec
une nouvelle compression relevée sur l’Est et sur le
secteur de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ce mouvement
pourrait d’ailleurs se prolonger au 2nd semestre 2019 et
rattraper à nouveau les marchés centraux d’Ile-de-France.

                                                                Source :     Cushman & Wakefield
Un retour du « core+ »
Au 2ème trimestre, le retour des grandes transactions sur
des immeubles existants a contribué à normaliser les
stratégies d’investissement, en diminuant la part des            Volume d’investissement Bureaux* Ile-de-France par type
VEFA. Les actifs « core » retrouvent ainsi une part de
marché proche de celle observées ces dernières années à
53% du volume total bureaux en Ile-de-France.
Les opérations de type « core+ » semblent également tirer
profit de la conjoncture semestrielle, avec un poids qui
monte à 28%. Poussé par l’afflux de liquidités, l’offre
« core » semble atteindre provisoirement un pallier,
encourageant les investisseurs à étudier l’acquisition
d’actifs « core+ », porteurs d’une création de valeur à court
terme.

Des VEFA portées par les développements
                                                                Source :      Cushman & Wakefield
en périphérie                                                   * Actifs tertiaires d’un montant supérieur à 20 millions d’euros
Les VEFA avaient marqué le début de l’année 2019, pour
atteindre 26% des volumes d’investissement au premier
trimestre. Pour autant, le volume des grandes transactions
de type « core » et « core+ » actés au 2ème trimestre réduit
la part des VEFA à 9% du volume total. La dynamique
autour de l’acquisition d’opérations en développement ne
saurait pour autant être entravée, comme en témoignent
des transactions d’envergure relevées depuis le début de
l’année en périphérie, notamment avec « Sakura » à
Fontenay-sous-Bois (acquisition de PRIMONIAL REIM) et
« Osmose » à Arcueil (acquisition de JP MORGAN AM).
La dynamique de construction tertiaire en Ile-de-France
va opérer un déplacement de Paris vers la périphérie ;
autant d’opérations en état futur d’achèvement qui
viendront soutenir les volumes en 2020 et au-delà…

Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019                                                         6
COMMERCES
UN MARCHÉ « TRAMPOLINE »

Petit volume deviendra grand…                                        Investissement en commerce, milliards d’euros
Rien ne sert de courir, il faut partir à point, tel pourrait être
l’adage en vigueur ce 1er semestre sur le marché de
l’investissement en commerces, qui peine au démarrage
avec 1,4 milliard d’euros investis contre 1,9 milliard au 1er
semestre 2018. Si la part du compartiment commerces se
voit réduite à son plus faible niveau depuis 10 ans, soit
12% de l’investissement total en immobilier banalisé, le 2nd
semestre concentre des espoirs de reprise propices à
atteindre a minima le volume de l’année dernière (4,7
milliards d’euros).
Contrairement à 2018, la répartition par tranche de
montants est relativement homogène avec un retour des
opérations de taille intermédiaire (entre 50 et 100 millions
                                                                    Source :    Cushman & Wakefield
d’euros), matérialisé par 3 transactions de commerces de
centre-ville dont 2 portefeuilles pour plus de 150 millions
d’euros. A l’inverse, les volumes supérieurs à 100 millions          Part du commerce dans les investissements en France,
d’euros ont été moins abondants avec seulement 2                     milliards d’euros
opérations (contre 5 au 1er semestre 2018). Les petits
volumes - de moins de 10 millions - ont raflé la mise en
nombre, avec 56 opérations portant pour la plupart sur des
boutiques de centre-ville (54 en 2018). Cette typologie
d’actif a retrouvé de la vigueur au 2ème trimestre et domine
à nouveau le marché en concentrant à fin Juin un peu plus
de 40% du volume investi (606 millions d’euros). 85% de
cette enveloppe ont été réalisés sur des artères
parisiennes dont le quartier du Marais où s’est concrétisée
une dizaine de transactions au profit d’acquéreurs
majoritairement nationaux. Les actifs à dominante
alimentaire restent très présents sur le marché à fin juin, et
concentrent environ 1/3 du volume total investi en
commerces. Ce compartiment a été essentiellement
alimenté par les diverses opérations de désinvestissement           Source :    Cushman & Wakefield
du GROUPE CASINO réalisées depuis plusieurs mois, un
schéma qui devrait se poursuivre à court terme.                      Taux de rendement prime, %

Dilatation des taux de rendement
Les mouvements initiés sur les taux de rendement ces
derniers mois poursuivent leur trajectoire ascendante au
vu des transactions récemment observées sur le marché.
Cet ajustement à la hausse concerne particulièrement le
modèle des galeries d’hypermarché, et plus spécialement
celles qui sont fortement concurrencées ou situées dans
des agglomérations secondaires, où les niveaux de
renouvellement s’orientent à la baisse. Les opérations
réalisées récemment sur des actifs de type
« opportunistes » ont révélé un écart d’appréciation
significatif par rapport aux actifs prime, moins fragilisés par
le décrochage des chiffres d’affaires. Ainsi, l’évaluation
des risques liés aux revenus conforte le phénomène                   Source :     Cushman & Wakefield
d’hyperpolarisation du marché constaté récemment.

Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019                                            7
LOGISTIQUE
MI ANNÉE, MI RÉGIME

« Petit » rythme                                                  Montant investi en logistique en France, en milliards
Après un solide démarrage, l’investissement en immobilier         d’euros et poids des entrepôts logistiques, %
logistique poursuit l’année 2019 à vitesse faible, et totalise
près de 800 millions d’euros au terme du 1er semestre. La
correction est évidemment de taille en comparaison des
pics des années 2017 et 2018. Pour autant, ce volume
d’investissement dépasse encore son historique de long
terme (670 millions d’euros de 2009 à 2018). Le poids des
actifs logistiques dans l’investissement en immobilier
banalisé retourne pour le moment en bas de sa fourchette
des 4 dernières années (6%). Le carburant essentiel de
cette classe d’actifs reste en tout cas présent : optimisation
des supply-chain de la grande distribution et poursuite des
transition omnicanale soutiennent en effet le sous-jacent
locatif et maintiennent des niveaux élevés d’occupation
des plateformes.                                                  Sources :    Cushman & Wakefield, Immostat pour l’Ile-de-France

Sale and lease-back et core+ très sélectif
                                                                  Montant investi en logistique en France par localisation,
Outre le fait que la part des portefeuilles continue de           et poids des acquisitions de portefeuilles, %
culminer - près de 60% des volumes investis - les
quelques 30 signatures intervenues depuis le début de
l’année confirment plusieurs tendances, et quelques
nouveautés. Les portefeuilles de « taille critique » sont
jusqu’à présent moins nombreux que l’an passé, et seules
deux transactions approchent ou dépassent les 100
millions d’euros. On peut y voir un marqueur de la rareté
des meilleurs actifs, dans un contexte d’appétence des
investisseurs pour l’immobilier logistique. Les sale and
lease-back, déjà présents en début d’année, continuent de
peser fortement : 4 des 5 plus grandes cessions
correspondent à ces modes d’acquisition, sources de
création de valeur aussi bien du côté des investisseurs
que des utilisateurs. En termes de profil de risque, les         Sources :    Cushman & Wakefield, Immostat pour l’Ile-de-France
acquisitions d’actifs core+ ont été moins nombreuses,
alors même que les montants dévolus à des plateforme
core (100% louées, durée d’engagement longue et ferme)            Taux de rendement prime logistique en France, %
se sont maintenus. Ainsi, la recherche de création de
valeur - source d’attraction pour l’immobilier logistique –
reste-t-elle subordonnée à un pricing des actifs en phase
avec leurs niveaux de risque.

Taux prime : statu quo
Le prolongement de politique monétaire accommodante de
la BCE est de nature à maintenir bas les taux de
rendement prime en immobilier logistique; ils conservent
un spread encore confortable avec l’OAT. Plusieurs
acquisitions en cours de réalisation illustrent cependant la
pression considérable qui règne sur une petite fraction du
marché, dont le taux de rendement prime devrait se
                                                                 Source :     Cushman & Wakefield
compresser davantage au cours des prochains mois, mais
dans une amplitude mesurée et seulement sur les
marchés les plus profonds.

Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019                                                         8
INVESTISSEURS
LES FONDS ETENDENT LEUR TERRITOIRE

Ainsi font les fonds !
La domination des fonds d’investissement sur le marché            Volume d’investissement en France par typologie
français n’est certes pas une nouveauté; elle se dote             d’acquéreur, en %
aujourd’hui d’une intensité jamais égalée avec une part de
marché de 58%, soit 7 milliards d’euros d'acquisitions
réalisées au 1er semestre 2019.
Ce ratio inédit laisse peu de place aux autres acteurs
traditionnellement présents dans l’hexagone. Les
compagnies d’assurance voient ainsi leur poids passer de
18% en 2018 à seulement 3% depuis le début de l’année.
Leur appétit pour le compartiment immobilier est toujours
intact, mais les conditions actuelles du marché leur
laissent peu de marge de manœuvre. Les OPCI/SCPI ont,
de leur coté, conservé leur empreinte sur le marché avec
près de 2,4 milliards d’euros d’investissement sur les 6
premiers mois de l’année, soit 20% du volume total. Citons
enfin les foncières et investisseurs privés, 3ème catégorie     Source : Cushman & Wakefield
d’acquéreurs les plus actifs depuis le début de l’année
avec d’ores et déjà près de 1,4 milliard d’euros
                                                                 Volume d’investissement en France par nationalité
d’opérations tant sur le segment des bureaux que des             d’acquéreur, en %
commerces.

France, terre           d’accueil       des      capitaux
étrangers
Dans la continuité de la tendance observée au 1er
trimestre, les investisseurs étrangers ont multiplié les
acquisitions au cours du 2ème trimestre et totalisent près de
7 milliards d’euros actés depuis le début de l’année, soit
57% du volume total. Il faut remonter à 2007, année
emblématique s’il en est, pour trouver une part de marché
supérieure à ce ratio. La meilleure tenue de l’économie
française sur fond de mini-dépression en Europe alliée à
                                                                Source : Cushman & Wakefield
des fondamentaux immobiliers encore positifs, draine les
capitaux étrangers sur le marché national, et en particulier
sur le segment des transactions d’un montant supérieur à         Volume d’investissement en France par nationalité
200 millions d’euros, leur cible prioritaire.                    d’acquéreur, en %

Coté étrangers, les Européens - Suisse, Allemands et
Luxembourgeois en tête - sont toujours à l’origine de la
part la plus importante des opérations et représentent 23%
du volume d’investissement étranger. Le fait majeur du
2ème trimestre est sans nul doute l’hyperactivité des fonds
de Corée du Sud ; ils ont déjà investi plus de 1,8 milliard
d’euros au travers de seulement 3 acquisitions (« Le
Lumière » dans le 12ème, la « Tour CBX » à La Défense et
« Le Cristalia » à Rueil-Malmaison). D’autres opérations
de même taille devraient suivre d’ici la fin de l’année,
faisant ainsi de 2019, leur année de référence. Cette
recomposition du marché français contraint l’activité des
investisseurs Nord-Américains, et du Moyen-Orient.
                                                                Source : Cushman & Wakefield

Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019                                           9
DEFINITIONS

Core : Actif bénéficiant d'une localisation géographique de premier plan et
assurant des rendements locatifs sûrs en raison de la qualité des locataires,
de la durée des baux, du faible taux de vacance et d’une faible rotation
locative.
Core + : Actif pour lequel un investisseur accepte un rendement un peu
moins sécurisé en échange d’une hausse potentielle de la valeur de leur
immeuble. Bien situés et de bonne qualité, les actifs concernés peuvent faire
l’objet de travaux de rénovation ou d’un travail d’asset management pour
améliorer leur taux d’occupation.
Taux EONIA (Euro Over Night Index Average) : Taux de rémunération des
dépôts interbancaires au jour le jour du marché monétaire européen.
EURIBOR : Euro Interbank Offered Rate - Taux du marché monétaire
européen. Il est égal à la moyenne des taux offerts sur le marché bancaire
européen pour une échéance déterminée. Il correspond à la cotation
fournie quotidiennement par un échantillon de 57 établissements bancaires
européens.
LTV (Loan to value) : Ratio d’endettement (montant du financement sur la
valeur totale de l’actif).
OAT 10 ans : Obligations Assimilables du Trésor - Fonds constituant le
support de l'endettement à long terme de l'Etat dont la maturité est de 10
ans
Opportuniste : stratégie d’investissement qui vise à déceler et à
capitaliser sur des opportunités et des tendances de placements
émergents avant qu’elles ne soient pleinement reconnues par le marché.
Taux de rendement prime : Ratio entre les loyers hors charges et le prix
d'acquisition AEM de l'actif. Rentabilité la plus basse observée au cours
d'une période donnée, après élimination des valeurs aberrantes
(occurrences inférieures à deux).
Value-added : actifs immobiliers pour lesquels l’acquisition est faite dans
le but de créer ou de recréer de la valeur grâce à une gestion dynamique.
Volume d’investissement : acquisitions d’actifs immobiliers banalisés –
Bureaux, Commerces, Entrepôts, locaux d’activité - réalisées par des
acteurs agissant comme « investisseur immobilier » c’est-à-dire en vue de
retirer de la détention du bien acquis un rendement financier, sous la forme
d’un revenu locatif et/ou d’une plus-value à la revente

Cushman & Wakefield | MarketBeat Investissement France 2ème Trimestre 2019      10
AUTEURS

Félix Solé                                  Typhaine Gaillard
Chargé d’études                             Chargée d’études Senior

+33 (0)1 86 46 10 13                        +33 (0)1 86 46 10 94

felix.sole@cushwake.com                     typhaine.gailllard@cushwake.com

Pierre d’Alençon                             Magali Marton
Chargé d’études                              Head of Research - France

+33 (0)1 86 46 10 93                         +33 (0)1 86 46 10 95

pierre.dalençon@cushwake.com                 magali.marton@cushwake.com

CONTACTS

Antoine Derville
Président

+33 (0)1 53 76 92 91

antoine.derville@cushwake.com

Nils Vinck
Directeur Général

Head of Capital Markets

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nils.vinck@cushwake.com

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