Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine

La page est créée Sonia Renaud
 
CONTINUER À LIRE
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine)
               Feuillet Eté 2021
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans
la pauvreté et la nécessité, à l'écart de tout, écrasée et
parfois même humiliée par la violence masculine. Son
existence semblait délimitée pour toujours par cette double
domination, la domination de classe et celle liée à sa
condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq
ans, elle s'est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à
petit elle a constitué sa liberté. Ce livre est l'histoire de
cette métamorphose.

Quinze années de guerre civile, c'est ce qu'a connu le
Liban de 1975 à 1990. C'est aussi le contexte dans lequel
Maroun a grandi. Devenu jeune adulte, il raconte les
années passées à Achrafi eh, le quartier chrétien de l'est
de Beyrouth, entouré de sa mère, de son père, engagé
dans les milices phalangistes, de son grand frère Iliya, et
de ses trois soeurs. Il décrit le quotidien de ceux qui ont
appris à vivre sous les bombes et les tirs de snipers, les
plaisirs simples dans les moments de trêve, la douceur de
l'enfance malgré la violence sourde et incompréhensible
avec laquelle il faut cohabiter. A la maison, accrochée au
mur du salon, il y a aussi la photo d'un jeune frère,
kidnappé et assassiné au début du conflit. Dans la famille
règne une mystérieuse atmosphère et, d'aussi loin qu'il
s'en souvienne, Maroun a toujours senti peser sur lui un
étrange regard. Et pour cause : plus tard, après la guerre,
Iliya lui apprend qu'il n'est pas celui qu'il croit être. Seul
survivant parmi les occupants d'une voiture que l'unité de
"son père" a arrêtés à un barrage pour les abattre ensuite,
il a été recueilli, soigné et adopté par la famille qui lui a
donné le prénom du fils défunt. Bouleversé par cette
révélation, Maroun convoque ses souvenirs, tente de les
remettre en ordre, dans une impossible quête de son
identité.
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de
musique       classique     occidentale    se    réunissent
régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du
Japonais Yu, professeur d'anglais, trois étudiants chinois,
Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre
dans laquelle la politique expansionniste de l'Empire est en
train de plonger l'Asie. Un jour, la répétition est
brutalement interrompue par l'irruption de soldats. Le
violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-
japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le
pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze
ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son
père... L'enfant échappe à la violence des militaires grâce
au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu'il le
découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet
événement constitue pour Rei la blessure première qui
marquera toute sa vie... Dans ce roman au charme délicat,
Akira Mizubayashi explore la question du souvenir, du
déracinement et du deuil impossible. On y retrouve les
thèmes chers à l'auteur d'Une langue venue d'ailleurs : la
littérature et la musique, deux formes de l'art qui,
s'approfondissant au fil du temps jusqu'à devenir la
matière même de la vie, défient la mort.

Un vent de magie souffle sur la jetée de Brighton au coeur
de l'été 1959. C'est dans le théâtre de cette station
balnéaire anglaise que se produisent chaque soir Jack
Robbins, Ronnie Deane et Evie White. Cet époustouflant
trio offre aux vacanciers du bord de mer un spectacle de
variétés à nul autre pareil. Sur les planches, ils deviennent
Jack Robinson, malicieux maître de cérémonie, Pablo le
Magnifique, magicien hors pair, et Eve, sublime assistante
au costume étincelant. Le succès ne se fait pas attendre et
leur numéro se retrouve bientôt en haut de l'affiche. Le
charme n'opère d'ailleurs pas uniquement sur scène : au fil
de l'été, les deux amis succomberont l'un et l'autre à celui,
irrésistible, d'Evie. Au risque de tout perdre. Avec
délicatesse et maestria, Le grand jeu nous plonge dans les
coulisses des spectacles de magie et redonne vie à une
époque disparue. Graham Swift révèle une fois de plus
son talent de conteur et livre une bouleversante histoire
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
d'amour, de famille et de mystère.

Pendant la guerre, Ingrid Barrey avait sauvé, soigné et
aimé Alexander, un Russe survivant du naufrage du Rigel,
qui avait coulé au large des côtes du Helgeland. De cet
amour aussi bref que libre était née une petite fille, Kaja.
Début 1946, la guerre est terminée, Kaja a dix mois, et
Ingrid décide, contre l'avis de tous, de partir à la recherche
de celui qu'elle présente comme son "homme". Avec sa
fille sur le dos et la valise à la main, elle va suivre
Alexander à la trace dans toute la Norvège, d'une ferme à
une autre, d'une gare à l'autre, de pêcheur en passeur, de
bûcheron en médecin. Les yeux du Rigel est le troisième
volume de la trilogie consacrée à Ingrid Barrey. C'est le
voyage d'une femme qui quitte son île pour la terre ferme,
la forêt, les villes et même l'étranger, et qui rentre dans
son île, après avoir croisé des hommes et des femmes
pleins de cicatrices extérieures et de blessures internes,
dans une Norvège qui, si elle n'est plus ravagée par la
guerre, n'est pas en paix avec elle-même.

Le héros de ce roman a quitté son pays natal à neuf ans,
avec sa mère désormais "analphabète bilingue". D'une
enfance pauvre dont les souvenirs reviennent par bribes, il
a su sortir grâce à la littérature. Biographe pour anonymes,
il écrit l'histoire des autres. Pour quelles raisons
s'intéresse-t-il à présent aux bénévoles qui prennent soin
des plus démunis ? Peut-être retrouvera-t-il parmi eux
Nadia, son amour de jeunesse ? Dans cette traversée, il
rencontre des hommes et des femmes, comme lui en
équilibre sur le fil de la vie.
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
Dans la chaleur exaltante de l'été 1977, la jeune Calista
quitte sa Grèce natale pour découvrir le monde. Sac au
dos, elle traverse les Etats-Unis et se retrouve à Los
Angeles, où elle fait une rencontre qui bouleversera sa vie
: par le plus grand des hasards, la voici à la table du
célèbre cinéaste hollywoodien Billy Wilder, dont elle ne
connaît absolument rien. Quelques mois plus tard, sur une
île grecque transformée en plateau de cinéma, elle
retrouve le réalisateur et devient son interprète le temps
d'un fol été, sur le tournage de son avant-dernier film,
Fedora. Tandis que la jeune femme s'enivre de cette
nouvelle aventure dans les coulisses du septième art, Billy
Wilder vit ce tournage comme son chant du cygne.
Conscient que sa gloire commence à se faner, rejeté par
les studios américains et réalisant un film auquel peu de
personnes croient vraiment, il entraîne Calista sur la piste
de son passé, au coeur de ses souvenirs familiaux les plus
sombres. Roman de formation touchant et portrait intime
d'une des figures les plus emblématiques du cinéma, Billy
Wilder et moi reconstitue avec une fascinante précision
l'atmosphère d'une époque.

Sur les collines de Nyamata, Jean Hatzfeld part cette fois
à la recherche des très rares Hutus qui ont résisté à la folie
génocidaire au péril de leur vie. Au Rwanda, on les appelle
abarinzi w'igihango, les gardiens du pacte de sang, ou
parfois les Justes. Mais vingt-cinq ans après, ils restent
des personnages silencieux, entourés de méfiance ; parce
que aux yeux des Hutus ils incarnent la trahison, ou leur
renvoient l'image de ce qu'ils auraient pu être, tandis que
les Tutsis portent sur eux d'irréductibles soupçons et le
plus souvent refusent d'admettre qu'il y ait eu des Hutus
méritants. Beaucoup de sauveteurs ont été abattus par les
tueurs, sans laisser de trace. Certains de ceux qui ont
survécu racontent ici leurs histoires extraordinaires.
Chacun trouve les mots pour relater ce chaos dans une
langue étrange, familière et nourrie de métaphores,
reconnaissable entre toutes pour ceux qui ont lu les
précédents livres de l'auteur.
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
Je tourne la page, et ça y est, la chose est enfin dite : "
Dans un entretien, observe Nathalie Léger, Marguerite
Duras s'énerve un peu : "L'autoportrait, je ne comprends
pas ce que ça veut dire. Non, je ne comprends pas.
Comment voulez-vous que je me décrive ? Qui êtes vous,
allez-y, répondez-moi, hein ? " " Qui je suis, moi ? C'est la
question à laquelle je dois maintenant répondre

Un appartement vide : c'est ce que trouve Nathan quand il
vient chercher son petit garçon chez son ex-femme. Très
vite, il doit se rendre à l'évidence : Jun est rentrée au
Japon, son pays natal, avec Léo. A l'incompréhension
succède la panique : comment les y retrouver, quand tant
d'autres là-bas courent en vain après leurs disparus ? Et
que faire de ces avertissements que lui adresse son
entourage : même s'il retrouve leur trace, rien ne sera
réglé pour autant ? Entre la Bretagne où il tente d'épauler
Lise, elle aussi privée de son fils, et un Japon qu'il croyait
connaître mais qu'il redécouvre sous son jour le plus cruel,
Nathan se lance dans une quête effrénée

"Chez ma mère, sur sa table de chevet, il y avait une photo
de nous trois rigolant enchevêtrés l'un sur l'autre dans une
brouette. C'est comme si on nous avait poussés dedans
Reza à une vitesse vertigineuse et qu'on nous avait versés
dans le temps".
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
A l'Enclos de la Trinité, un trou perdu dans l'Etat mexicain
de Chihuahua, Elena et Diego s'aiment depuis l'enfance.
On les appelle les "fiancés". Un jour, Elena est
sauvagement agressée sous les yeux de Diego, tétanisé.
Le rêve se brise comme un miroir. Elena s'enfuit à Ciudad
Juárez, la ville la plus dangereuse au monde. Diego doit
se perdre dans l'enfer des-cartels pour tenter de sauver
l'amour de sa vie. Pour l'amour d'Elena s'inspire librement
d'une histoire vraie.

New York, dans les années 1900. Une jeune fille, que
passionnent les livres rares, se joue du destin et gravit
tous les échelons. Elle devient la directrice de la fabuleuse
bibliothèque du magnat J. P. Morgan et la coqueluche de
l'aristocratie internationale, sous le faux nom de Belle da
Costa Greene. Belle Greene pour les intimes. En vérité,
elle triche sur tout. Car la f lamboyante collectionneuse qui
fait tourner les têtes et règne sur le monde des bibliophiles
cache un terrible secret, dans une Amérique violemment
raciste. Bien qu'elle paraisse blanche, elle est en réalité
afro-américaine. Et, de surcroît, fille d'un célèbre activiste
noir qui voit sa volonté de cacher ses origines comme une
trahison. C'est ce drame d'un être écartelé entre son
histoire et son choix d'appartenir à la société qui opprime
son peuple que raconte Alexandra Lapierre. Fruit de trois
années d'enquête, ce roman retrace les victoires et les
déchirements d'une femme pleine de vie, aussi libre que
déterminée, dont les stupéfiantes audaces font écho aux
combats d'aujourd'hui.
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
" Nice des amours, des amitiés, des souvenirs, des
lectures. A peine française. Tout juste balnéaire. Exil pas
toujours doré pour des milliers d'artistes. Nice enchantée,
neurasthénique, dansante, angoissée, érotique. Le besoin
de Nice est naturel, comme un produit bio. Il aura occupé,
avec d'autres petites manies, les trente dernières années
de mon existence insolite. La ville résume les doutes que
j'ai sur tout, elle est un repaire métaphysique. Je ne
pourrais pas vivre bien sans elle, j'ai trop besoin de ses
automnes. J'ai tenté de l'enfermer dans ce livre pour l'avoir
toujours sur moi, comme un médaillon ou un gilet pare-
balles. C'est une protection un peu matérialiste, un plafond
de verre à ne pas briser. " P. B.

Ouessant : une île balayée par des vents contraires.
Astrid, 23 ans, dessinatrice de bandes dessinées, vient de
s'y installer dans la maison que lui a léguée son grand-
père. Elle y retrouve Erwan, son amour d'adolescence, le
séduisant "seigneur" de l'île, qui vit dans un manoir non
loin de sa modeste demeure. Bonheur, il ne l'a jamais
oubliée. Mais, sur leur amour, plane une ombre, celle de
Marthe, l'ancienne gouvernante du manoir, qui a décidé de
tout faire pour les séparer. Y parviendra-t-elle ?

Le temps d'un été, Arthur et son petit-fils rattrapent les
années perdues. Plus de 60 ans les séparent, mais
ensemble ils vont partager les souvenirs de l'un et les
rêves de l'autre. Le bonheur serait total si Arthur ne portait
pas un lourd secret.
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
Un matin d'août 1995, Daniel Hardesty, douze ans, et son
père Fran, qu'il n'a pas vu beaucoup depuis la séparation
de celui-ci d'avec sa mère, prennent la route pour le nord
de l'Angleterre. Un road-trip qui représente une chance de
resserrer leurs liens. Fran, qui travaille sur les décors
d'une série télévisée, L'Artifex, dont Daniel est fan, lui a
promis de lui faire visiter les studios à Leeds. Cependant,
plus les kilomètres défilent, plus les mensonges et le
désespoir de Fran se dévoilent au grand jour, le poussant
à des actes d'une violence inouïe.

Le destin tragique et sublime de deux petites filles dans la
tourmente de l'Histoire. 1915, non loin d'Erzeroum, en
Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite soeur
Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre
des Arméniens par les Turcs pendant le génocide de
1915. Déportées vers le grand désert de Deir-ez-Zor et
une mort inéluctable, les deux fillettes sont épargnées
grâce à un médecin qui les achète comme esclaves, les
privant de leur liberté mais leur laissant la vie sauve. Après
un parcours périlleux, Araxie et Haïganouch vont parvenir
à échapper à leur sort, grandir, affronter ce monde en
tumulte, agité de guerres et de trahisons, et trouver,
chacune à sa façon, chacune à un bout du monde, un
refuge fragile et précieux. C'est autour de l'enfance
romancée de sa propre grand-mère que Ian Manook, de
son vrai nom Patrick Manoukian, a construit cette
inoubliable saga historique et familiale
Médiathèque Jacques Prévert (Ablon sur Seine) - Feuillet Eté 2021 - Ablon-sur-Seine
"Je m'appelle Virginie. Aujourd'hui, de Nina, Adrien et
Etienne, seul Adrien me parle encore. Nina me méprise.
Quant à Etienne, c'est moi qui ne veux plus de lui.
Pourtant, ils me fascinent depuis l'enfance. Je ne me suis
jamais attachée qu'à ces trois-là". 1986. Adrien, Etienne et
Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent
fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province
pour vivre à Paris et ne jamais se séparer. 2017. Une
voiture est découverte au fond d'un lac dans le hameau où
ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique,
couvre l'événement. Peu à peu, elle dévoile les liens
extraordinaires qui unissent ces trois amis d'enfance. Que
sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur
histoire d'amitié ?

Helsinki, 2016. Olenka, assise sur un banc dans un jardin
public, observe un couple et leurs deux enfants en train de
jouer avec leur chien. Une femme vient s'asseoir à ses
côtés. Olenka sursaute : malgré les années, elle la
reconnaîtrait entre mille. Après tout, Olenka n'a-t-elle pas
ruiné la vie de cette femme, sa soi-disant amie ? Et cette
dernière est sans doute ici pour lui rendre la pareille. Elle
seule connaît la vérité sur ce qu'a fait Olenka, d'où elle
vient et de qui elle se cache. Malgré tout, pendant un court
instant, les voici à nouveau réunies, spectatrices
impuissantes de la vie qu'elles auraient pu avoir, si elles
avaient fait d'autres choix.

"Joie, tous les humains deviennent frères lorsque se
déploie ton aile douce". Quatre ans avant 1789, quatre ans
avant la prise de la Bastille et la Déclaration des Droits de
l'Homme, Schiller écrit ce poème qui ne cessera
d'accompagner Beethoven. Un Beethoven toute sa vie
passionné de fraternité alors que tout se ligue contre lui,
sa famille, sa santé, ses amours, ses finances, la
noblesse. A tous les coups qui le frappent, il répond par un
chef d'oeuvre. Jusqu'à ce bout du chemin, le 26 mars
1827, en plein coeur d'un orage. Il meurt en nous laissant,
en nous léguant cette joie, les derniers accents de sa
neuvième symphonie devenu le chant de l'Europe enfin
réconciliée. Ce livre est le récit de cette passion, le portrait
d'un génie fraternel. Un livre né d'un double amour. Pour
l'Europe. Et, bien sûr, pour la musique. Car le trio "Fidelio"
que viennent de créer Erik Orsenna, le pianiste Michel
Dalberto et le violoncelliste Henri Demarquette raconte,
mots et notes mêlés, cette folle et bouleversante passion
pour la Fraternité. De quel trésor avons-nous le plus
aujourd'hui besoin ?

Le nom de Judas, à travers les siècles, a fini par évoquer
la figure du traître par excellence. Plus important encore,
son histoire a joué un rôle déterminant dans la naissance
de l'antisémitisme chrétien. Amos Oz, disparu en
décembre 2018, revient ici sur cet épisode biblique et les
liens entre les deux grandes religions monothéistes que
sont le judaïsme et le christianisme. De manière
irrévérencieuse, romanesque, mais toujours nourrie d'une
connaissance profonde des textes fondateurs des deux
religions, il nous livre une autre version d'une histoire que
nous croyons connaître.

Cour d'assises de Rennes, juin 2020, fin des débats : le
président invite les jurés à se retirer pour rejoindre la salle
des délibérations. Ils tiennent entre leurs mains le sort
d'une femme, Mathilde Collignon. Elle est accusée d'un
crime barbare, qu'elle a avoué, et pourtant c'est elle qui
réclame justice. Dans cette affaire de vengeance,
médiatisée à outrance, trois magistrats et six jurés
populaires sont appelés à trancher : avoir été victime
justifie-t-il de devenir bourreau ? Neuf hommes et femmes
en colère doivent choisir entre punition et pardon. Au
coeur des questions de société contemporaines, un
suspense haletant porté par une écriture au scalpel.
Trois destins liés par un fil rouge, celui d'un précieux
cachemire tissé de manière ancestrale. Toscane.
Alessandra est fière de la qualité des pulls et étoffes
qu'elle vend dans sa boutique de Florence. Une fois par
an, elle va s'approvisionner en Asie. Jusqu'à ce coup de
foudre pour le cachemire rouge filé par une jeune fille,
Bolormaa. Dans les steppes de Mongolie, celle-ci mène
une existence nomade avec sa famille, en communion
avec la nature. Mais, lorsqu'un hiver glacial décime leur
troupeau de chèvres, elle doit quitter ses montagnes pour
travailler à l'usine en Chine. C'est là qu'elle rencontre
XiaoLi. Bientôt, dans l'espoir de se construire un avenir
meilleur, les deux amies font le choix du départ. De l'Asie à
l'Europe, du Transsibérien jusqu'en Italie, elles braveront
tous les dangers pour prendre leur destinée en main et
tenter de réaliser leur rêve.

Jess, mère au foyer, fait preuve d'une grande dévotion
envers ses trois enfants, qu'elle chérit et protège à tout
prix. C'est du moins la façon dont Liz, son amie depuis dix
ans, la perçoit. Mais le doute s'installe lorsque Jess se
rend aux urgences pédiatriques où travaille Liz. Dans ses
bras, sa fille Betsey, âgée de dix mois, présente tous les
signes d'un traumatisme crânien. Jess, d'ordinaire si
soucieuse du bien-être de sa famille, semble étrangement
distante et peu concernée par la situation, et ses
explications ne collent pas avec la blessure de l'enfant. Liz
s'interroge sur les réelles motivations de son amie.
Pourquoi a-t-elle attendu aussi longtemps avant de se
rendre à l'hôpital ! S'agit-il vraiment d'un accident, comme
elle l'affirme ? Un drame psychologique brillamment tissé
qui sonde les enjeux de la maternité, de l'amitié et
interroge ce qui nous lie ou nous sépare.
Dans ce récit, considéré aujourd'hui comme un classique
de la littérature américaine, Maya Angelou relate son
parcours hors du commun, ses débuts d'écrivain et de
militante dans l'Amérique des années 1960 marquée par le
racisme anti-Noir, ses combats, ses amours. Son
témoignage, dénué de la moindre complaisance, révèle
une personnalité exemplaire. A la lire, on mesure – mieux
encore – le chemin parcouru par la société américaine en
moins d'un demi-siècle...

Un roman tout en nuances, sobre et déchirant, sur le
vacillement d'une mère le jour où son dernier enfant quitte
la maison. Au fil des heures, chaque petite chose du
quotidien se transforme en vertige face à l'horizon inconnu
qui s'ouvre devant elle.

Vous voulez vraiment connaître le fin mot de la préhistoire
? Vous souhaitez savoir pourquoi le «père» a été mangé ?
Partez à la rencontre de cette famille délirante d'Homo
erectus. Édouard, le père, fidèle adepte du Progrés,
apprend à domestiquer le feu ; Vania, l'oncle rabat-joie, ne
jure que par le «retour aux arbres» ; enfin, Ernest, le
narrateur, que tout le monde prend pour l'idiot du village, et
qui sera peut-être le digne fils que personne n'attend.
1989 : la planète entière, fascinée, suit heure après heure
la chute du mur de Berlin ; la peur du SIDA se diffuse ; la
mondialisation va devenir la norme... Un avenir meilleur
serait-il possible ? La guerre du Golfe va très vite
confirmer que le nouveau monde ressemble à l 'ancien.
Pendant que les évènements se précipitent, les habitants
du groupe scolaire Denis Diderot redéfinissent leur place
dans la société. Janick Lorrain et Michèle Goubert
découvrent qu'on peut vivre sans hommes. Philippe
Goubert, indécis, va être soudain confronté à la révélation
d'une vocation. Geneviève Coudrier semble inamovible,
mais c'est le secret qu'elle cache jalousement qui va
soudain faire bouger les lignes.

Danny Conroy grandit dans une somptueuse demeure en
banlieue de Philadelphie. Malgré un père distant et une
mère partie sans laisser d'adresse, il peut compter sur
l'affection de sa soeur adorée, Maeve, l'intelligence et la
drôlerie incarnées. Unis par un amour indéfectible, ils
vivent sous l'oeil attentif des "Hollandais", les premiers
propriétaires de la maison, figés dans les cadres de leurs
portraits à l'huile. Jusqu'au jour où leur père leur présente
Andrea, une femme plus intéressée par le faste de la
bâtisse que par l'homme qui la possède. Ils ne le savent
pas encore, mais pour Maeve et Danny c'est le début de la
fin. Et une fois adultes, ils n'auront de cesse de revenir
devant la Maison des Hollandais se heurter aux vitres d'un
passé douloureux.
De ces deux frères, Franky et Ti Tony, l'un est attaché aux
mots et aux figures de style quand l'autre, pragmatique, se
fie à la magouille pour les faire vivre dans ce corridor des
quartiers pauvres et souvent violents de Port-au-Prince. Et
le fait que leur mère leur dise depuis toujours qu'ils sont
les descendants d'Antoine des Gommiers, ce devin
magnifié par des générations d'Haïtiens, n'adoucit pas leur
misère mais pourrait peut-être en modifier les contours et
les lointains. Car c'est de cela qu'il s'agit, de cette
parentèle qui ne change rien pour l'un et tout pour l'autre ;
de la vie de ces deux garçons, de l'amour qu'ils portent à
leur mère, de leur regard sur ses voeux et ses tourments.
La réalité de leur existence, c'est Ti Tony qui la décrit.
Frank, lui, préfère reconstituer le passé. Aux Gommiers il
est allé un jour sur les traces de l'ancêtre supposé pour se
documenter, et depuis il écrit ou revisite la vie de cet
Antoine extraordinaire, cet homme en son coeur aussi
salvateur qu'une ample métaphore. Mais quelle est
l'essence des récits d'une vie quand elle n'a pas d'avenir ?
Avec quelle arme ou quelle faiblesse se construit-on une
intériorité, dans les corridors comme ailleurs ? Et quelle
est la couleur de la beauté, celle de l'amour, si ce n'est
celle que les conteurs et autres rêveurs portent à l'infini ?

A bientôt quarante ans, Dawn Edelstein voit sa vie
basculer en quelques minutes. Elle est assise à bord d'un
avion lorsqu'une annonce retentit dans la cabine :
l'appareil doit se poser de toute urgence. Contre toute
attente, ce n'est pas à son mari qu'elle songe mais à
l'homme qu'elle a laissé derrière elle en Egypte quinze ans
plus tôt... Wyatt Armstrong conduit des fouilles
archéologiques dans la nécropole de Deir el-Bersha, au
sud du Caire. Etudiante, Dawn se destinait à la même
carrière mais la vie en a décidé autrement. Elle qui s'était
spécialisée dans l'étude du Livre des deux chemins —
première carte de l'au-delà jamais découverte — côtoie
toujours la mort au quotidien puisqu'elle est devenue
accompagnatrice de fin de vie. A présent que le destin
semble lui offrir une seconde chance, elle n'est plus tout à
fait sûre de mener la vie qu'elle voulait. Les doutes et les
questions se bousculent. A quoi ressemble une vie bien
vécue ? Que laisse-t-on derrière soi quand on quitte cette
terre ? Est-il possible de ranimer la femme qu'on a
renoncé à être, de bifurquer, de changer de chemin ?

La découverte d’une pilule permettant de dormir seulement
quarante-cinq     minutes    par   jour   implique    une
restructuration totale de la société. Suite à tous ces
bouleversements, un homme risque de perdre la femme
qu’il aime.

"Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée.
Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la
poupée en a eu assez. Elle s'est vengée."

"Tout le monde devrait mourir ainsi. Entourée d'amour,
sous un ciel clément, dans un jardin, avec un petit singe
qui traîne pas loin. Mourir au coeur de la vie, avec
délicatesse. Eteindre la douleur au moment opportun.
Avoir le choix, le contrôle de l'interrupteur." Marguerite est
comme l'éléphant de Tanzanie : dans son Ehpad cannois,
elle sent que son monde rétrécit. Elle veut tirer sa
révérence, mais en France, ce choix ne lui appartient pas.
Alors elle entend bien mourir ailleurs, dans la dignité.
Avant cela, elle a une dernière tâche à accomplir :
redonner goût à l'amour à son petit-fils, Emmanuel. Ce
dernier, photographe animalier en Tanzanie, lui semble
plus préoccupé par le sort des éléphants d'Afrique que par
la solitude dans laquelle il s'est enfermé. La solitude, c'est
aussi le lot de Roxanne, depuis qu'elle a abandonné sa
carrière de joueuse de poker pour trouver un sens à sa
vie. Son arrivée dans la maison de retraite de Marguerite
va bousculer leur destin.

Après une nuit de violent orage, un homme voit toquer à la
porte de sa maison de campagne Monsieur Sécaillat, le
vieux paysan d'à-côté. Qu'est-ce qui a pu pousser ce
voisin secret, bourru, généralement si avare de paroles, à
venir jusqu'à lui ? L'homme lui apporte la réponse en le
conduisant dans leur champ mitoyen : emporté par la pluie
violente et la terre gorgée d'eau, un pan entier d'un ancien
mur de pierres sèches s'est éboulé. Or, au milieu des
décombres et de la glaise, surgissent par endroits de
mystérieux éclats de poterie. Intrigués par leur découverte,
les deux hommes vont décider de mener une fouille
clandestine, sans se douter que cette décision va
chambouler leur vie.

Poornima a tout juste seize ans. Après la mort de sa mère,
comme toutes les Indiennes de son âge, elle attend que
son père lui choisisse un mari. Mais lorsqu'elle rencontre
Savitha, jeune femme indépendante et débordante de joie,
son horizon s'ouvre enfin. Le village ne lui paraît plus aussi
étouffant. Peut-être même, se dit-elle, qu'une autre vie
existe, au-delà d'un mariage arrangé... Une vie, pas un
enfer. Car Savitha, victime d'un acte d'une cruauté
extrême, doit prendre la fuite. Bouleversée, Poornima
laisse tout derrière elle pour partir à la recherche de son
amie. Son périple l'amènera aux Etats-Unis, dans l'univers
abject de la pègre indienne de Seattle. C'est là qu'elles se
retrouveront et affronteront l'esclavage sexuel, les
mutilations, la captivité. Courageuses, déterminées, elles
n'oublieront jamais l'espoir qui les anime. Et finiront par
vaincre le pire de la société des hommes.
Qui prête attention à Joe ? Ses doigts agiles courent sur le
clavier des pianos publics dans les gares. Il joue
divinement Beethoven. Les voyageurs passent. Lui reste.
Il attend quelqu'un, qui descendra d'un train, un jour peut-
être. C'est une longue histoire. Elle a commencé il y a
cinquante ans dans un orphelinat lugubre. On y croise des
diables et des saints. Et une rose.

Une station-service le long de l'autoroute, une nuit d'été.
Sous la lumière crue des néons, dans les odeurs
d'essence et d'asphalte, quelques tables en plastique
jaune délavé. 23h12. Ils sont quinze à se croiser, si on
compte le cheval et le cadavre planqué à l'arrière d'un gros
Hummer noir. Une minute encore, et tout bascule...

Alpes de Haute-Savoie, fin du 19e siècle. Louise Favre est
âgée de douze ans lorsqu'une terrible catastrophe
naturelle bouleverse sa vie. 2015. Jeune femme volontaire
et intrépide, Soline Fauvel est pisteuse-secouriste et
maitre-chien d'avalanche. Animée par une farouche
volonté d'indépendance, elle a quitté le foyer de ses
parents adoptifs et se consacre à son travail, guidée par
un don qui lui permet d'avoir des visions de personnes en
péril. Mais une mystérieuse personne tente d'éloigner
d'elle tous ceux qui lui témoignent de l'affection, et semble
prête à aller jusqu'au meurtre. Et si tout était lié à l'accident
dont elle a été victime dans sa petite enfance, et qui l'a
laissée sans aucun souvenir de ses origines. Soline devra
se plonger dans son passé pour découvrir la vérité et le
lien invisible qui l'unit à Louise, jeune fille d'une autre
époque, mais qui partage avec elle un même don et un
même courage.
Après ses cours de Lettres à l'université, Victoire s'occupe
de Basile. Il a neuf ans, elle en a vingt-trois. Victoire rêve
de partir étudier aux Etats-Unis, Basile rêve d'avoir un ami,
de visiter la maison de Prévert en Normandie. Il est
pointilleux sur ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, le
"digne" et l'"indigne" . Elle vole dans les magasins, saute
les portiques du métro et laisse l'horoscope décider de son
humeur. Un lundi, Basile rate le car pour son voyage
scolaire. Victoire doit rester avec lui, le temps d'une
semaine qui va changer leur vie.

"Je ne voulais pas attendre plus longtemps pour vous
écrire, vous parler de mon impatience, peut-être pour
apprendre à attendre et ne plus être l'enfant gâté qui veut
tout, tout de suite. En attendant, j'attends le bonheur et
mon plombier". Avec son ton unique, son humour, son
esprit inimitable, Jean-Louis Fournier nous offre un récit
plein de tendresse, de mélancolie et de rires sur la
patience et son contraire : nos impatiences, nos urgences,
notre rapport au temps.

C'est l'histoire d'un petit village d'Afrique de l'Ouest en lutte
contre la multinationale américaine qui pollue. ses terres et
tue ses enfants. C'est l'histoire d'une génération d'anciens
qui a cru en la promesse d'une prospérité venue
d'Occident. C'est l'histoire d'une jeunesse qui décide de se
révolter, quitte à user de la violence et prendre les armes.
C'est l'histoire de Thula, la belle et courageuse Thula,
prête à tout pour sauver les siens au risque de tout
sacrifier. Après l'immense succès de Voici venir les
rêveurs, Imbolo Mbue revient avec une oeuvre d'une force
et d'une beauté inouïes. Dans la lignée des Damnés de la
terre de Frantz Fanon, Puissions-nous vivre longtemps est
un grand roman politique sur les dégâts du capitalisme à
outrance, sur l'Afrique et sur les fantômes de la
colonisation ; c'est aussi l'inoubliable portrait d'une femme
puissante et lumineuse.
Detroit : le vacarme des usines, le son Motown sur lequel
on chaloupe, les choeurs d'une communauté que l'on
sacrifie sur l'autel du capitalisme... C'est aux bruits de
cette ville que Judith Perrignon offre un écho dans ce
roman choral fort et bouleversant. A travers son histoire,
c'est celle de l'Amérique de la deuxième moitié du XXe
siècle qu'elle raconte. Le témoin de cette aventure est un
complexe immobilier : le Brewsters Project. Inauguré par
Eleanor Roosevelt dans les années 1950, il met le confort
moderne à la portée des plus vulnérables et concentre
tous les espoirs de réconciliation sociale et raciale.
Déserté par les étoiles de la Motown, en 2013, il est le
théâtre d'un effroyable assassinat : celui d'un jeune
graffeur français, mis à mort pour quelques dollars.
Comment expliquer cette déchéance ? La vie peut-elle
renaître au coeur du chaos ?

" Voilà, je me présente : Romain Piveteau, 42 ans, Niçois
d'origine qui-a-gardé-des-O-un-peu-ouverts, restaurateur
sympa, père solo qui-fait-ce-qu'il-peut, ex drôle. Ca tient en
peu de mots. Il n'y a pas de quoi charmer une comédienne
aux allures de déesse romaine. Quand j'y pense... Alba,
déesse romaine... ça aurait pu être un signe pour un
Romain comme moi... Il paraît que les couples se fondent
toujours sur une espèce de légende originelle... " Le coeur
a ses raisons qu'on aimerait parfois ignorer Dans un bus,
Romain rencontre Alba. Transporté par le charme éclatant
de cette inconnue, il ne résiste pas à l'irrépressible envie
de la revoir. Mais osera-t-il faire le premier pas ? Et surtout
: a-t-il seulement droit à cette histoire ?
L'ami. Un samedi matin comme un autre, Thierry entend
des bruits de moteur inhabituels tandis qu'il s'apprête à
partir à la rivière. La scène qu'il découvre en sortant de
chez lui est proprement impensable : des individus
casqués, arme au poing, des voitures de police, une
ambulance. Tout va très vite, et c'est en état de choc qu'il
apprend l'arrestation de ses voisins, les seuls à la ronde.
Quand il saisit la monstruosité des faits qui leur sont
reprochés, il réalise, abasourdi, à quel point il s'est trompé
sur Guy, dont il avait fini par se sentir si proche. Entre
déni, culpabilité, colère et chagrin, commence alors une
effarante plongée dans les ténèbres pour cet être
taciturne, dont la vie se déroulait jusqu' ici de sa maison à
l'usine. Son environnement brutalement dévasté, il prend
la mesure de sa solitude. C'est le début d'une longue et
bouleversante quête, véritable objet de ce roman
hypnotique. Au terme de ce parcours quasi initiatique,
Thierry sera amené à répondre à la question qui le taraude
: comment n'a-t-il pas vu que son unique ami était
l'incarnation du mal ?

Le roman émouvant d'un bouleversement intérieur chez
une jeune femme, déclenché par un fait divers. Un matin,
la police entre dans un collège de Stains. Huit élèves, huit
garçons, sont suspectés de viol en réunion sur une fille de
la cité voisine, Fatima. Leur interpellation fait exploser le
quotidien de chacun des adultes qui entourent les enfants.
En quoi sont-ils, eux aussi, responsables ? Il y a les
parents, le principal, les surveillants, et une professeure de
français, Emma, dont la réaction extrêmement vive
surprend tout le monde. Tandis que l'événement ravive en
elle des souvenirs douloureux, Emma s'interroge : face à
ce qu'a subi Fatima, a-t-elle seulement le droit de se sentir
victime ? Car il est des zones grises où la violence ne dit
pas toujours son nom...
Pour que Jim, chauffeur Uber de soixante ans, voie la vie
du bon côté, que faudrait-il ? Une petite cure
d'antidépresseurs ? Non, c'est plus grave, docteur. De
l'argent ? Jim en a suffisamment. Au fond, ce qu'il veut,
c'est qu'on lui fiche la paix dans ce monde déglingué. Et
avoir affaire le moins possible à son prochain, voire pas du
tout. Alors, quand sa nouvelle voisine, flanquée d'un mari
militaire et d'un fils de quatre ans, lui adresse la parole, un
grain de sable se glisse dans les rouages bien huilés de sa
vie solitaire et monotone. De quoi faire exploser son quota
de relations sociales...
Vous pouvez aussi lire