Money expert La fin de La crise, c'est pour quaNd ? - TurnPages

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Money Expert
La fin de
la crise,
c’est pour
quand ?

n L a route vers un retour à la croissance sera longue
   et difficile
n Savez-vous ce que votre épargne vous rapporte
   réellement ?
n Votre argent mérite un rendement élevé :
   5 x 5% brut par an pour commencer

juillet/août 2009 - N°3                                   1
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Sommaire
   Actualité

La fin de la crise, c’est pour quand ?                                                                                4
Les marchés aujourd’hui                                                                                               6
La finance comportementale                                                                                           10
Tendances Investissements                                                                                            12
Quoi de neuf à la Deutsche Bank ?                                                                                    16
Réveillez vos comptes dormants                                                                                       17

   SOUS LA LOUPE

Aidez votre patrimoine à traverser les crises                                                                        18
Epargne : n’oubliez pas les taux réels                                                                               20
Utiliser vos cartes à l’étranger                                                                                     22
Votre argent mérite un rendement élevé                                                                               24
Van de Velde : le conseil sous toutes ses formes                                                                     26
Pictet Funds : deux siècles de tradition                                                                             28

   SUR LE WEB

Quoi de neuf sur le web ?                                                                                            29

   DIALOGUE

Info-produits                                                                                                        30
Vos questions, nos réponses
                                                                                                                     31

   EXPERTISE

                              
Préparez votre pension dès aujourd’hui                                                                                32

Money Expert est un périodique d’information financière publié par la Deutsche Bank S.A., avenue Marnix 13-15, 1000 Bruxelles, R.P.M. Bruxelles BE 0404.474.855. Deutsche Bank S.A., intermédiaire en crédits
hypothécaires et assurances. N° CBFA 21576. L’information contenue dans ce périodique est recueillie aux meilleures sources mais n’engage pas la responsabilité de la Deutsche Bank S.A.
La rédaction de ce magazine a été clôturée le 26 juin 2009. Editeur responsable : Yannick Grécourt, avenue Marnix 13-15, 1000 Bruxelles.
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Edito
Comme vous le savez probablement, j’ai décidé de quitter la Deutsche Bank à la fin
du mois de juillet. Depuis le début de ma carrière à la banque, il y a déjà presque
20 ans, je m’étais fait la promesse qu’à 50 ans, je commencerais une nouvelle vie.
Promesse tenue : c’est donc la dernière occasion pour moi de signer l’éditorial du
Money Expert.

Je quitte cette entreprise, partagé entre l’émotion et la sérénité.

L’émotion d’une part parce qu’au cours de ces années, vous avez été de plus en plus        “ Alain Moreau
nombreux à nous faire confiance et je vous en suis pleinement reconnaissant. Votre
confiance et votre fidélité sont la preuve qu’une banque qui place le client au cœur de      est également
ses préoccupations peut occuper durablement une place de choix dans le paysage               animé par ces
bancaire belge et connaître le succès. La Deutsche Bank est aujourd’hui déjà la
sixième banque belge en termes de dépôts d’épargne.                                          valeurs qui nous
La sérénité parce que je sais que mon successeur, soutenu par l’équipe managériale,
                                                                                             différencient
poursuivra le combat que nous menons ensemble depuis plus de 20 ans pour la                  de nos
défense des intérêts des épargnants et des investisseurs dans notre pays. Plus que
jamais, vous continuerez à bénéficier à la Deutsche Bank de la meilleure offre pour          concurrents”
votre argent au quotidien et votre épargne, de nos conseils impartiaux pour vos
placements, de la transparence et de la clarté de nos informations pour la gestion de
votre patrimoine.

A partir du 1er août, c’est donc Alain Moreau qui me succédera à la tête de la banque.
Alain connaît très bien la Deutsche Bank puisqu’il participe à notre succès depuis
15 ans déjà. Comme moi, il est animé par ces valeurs qui nous différencient de nos
concurrents. Depuis 2005, il était d’ailleurs mon bras droit et, à ce titre, assurait la
gestion opérationnelle de la banque. Autrement dit, personne ne connaît mieux que
lui vos attentes, ce qui ne l’empêchera pas de rester à l’écoute de vos remarques et
suggestions. Si vous souhaitez lui poser une question, vous pouvez d’ailleurs lui
écrire directement à l’adresse : a.m@db.com. Il se fera un plaisir de vous répondre
comme je l’ai toujours fait par le passé.

En guise de conclusion, permettez-moi de célébrer l’arrivée de notre 300.000 e client.
Voilà une excellente raison pour que la Deutsche Bank reste à l’écoute de vos besoins
et continue à vous proposer des solutions qui répondent véritablement
à vos attentes.

Bonne lecture et bonnes vacances.

Cordialement,

Yves Delacollette
Président

                                                                                                                3
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Actualité       MARCHÉS

La fin de la crise,
c’est pour quand ?
Des différents scénarios de sortie de crise qu’évoquent les
économistes, un seul point semble faire l’unanimité : les incertitudes
sont encore trop nombreuses pour pouvoir déjà envisager des
lendemains sans nuages.

    F   in 2009 ? Début 2010 ? Second se-
    mestre 2010 ? Les débats vont bon train
                                                   Celles-ci s’exposent en effet de plus en
                                                   plus aux risques de défaut de rembourse-
                                                                                                Or, les sociétés peinent à annoncer des
                                                                                                bénéfices satisfaisants. Néanmoins, on a
    quant à la fin de la crise économique et       ment, notamment à cause de la montée         assisté à un impressionnant rallye bour-
    financière que nous traversons actuel-         du chômage.                                  sier sur les marchés d’actions depuis le 2e
    lement. Plutôt que de spéculer sur une                                                      trimestre… sans que celui-ci soit connec-
    hypothétique date de sortie de crise, il       2. Atteindre le plancher                     té aux résultats des entreprises cotées en
    nous semblait plus intéressant de revenir                                                   Bourse. Si une nouvelle correction devait
    sur les différentes étapes à franchir avant    Pour se reconstruire sur des bases saines,   sanctionner les marchés, la confiance
    d’envisager un retour à la croissance…         le système financier doit d’abord se         en prendrait de nouveau un coup (lire à
    et de dresser par la même occasion un          nettoyer en profondeur. Or, d’après ses      ce sujet l’article sur la finance comporte-
    rapide inventaire des nombreux points          dernières prévisions, le FMI estime que      mentale en pages 10 et 11).
    d’interrogation qui subsistent encore. En      les banques devront encore procéder à
    effet, sans réponse durable à ces ques-        des dépréciations d’actifs pour un mon-      4. Relancer la machine
    tions, aucun scénario de reprise ne peut       tant total de 4.000 milliards de dollars.
    sérieusement tenir la route.                   Certes, plusieurs banques ont annoncé        Après avoir amorti la chute, il faudra re-
                                                   des bénéfices encourageants pour le 1er      lancer la machine en identifiant les pôles
    1. Stopper l’hémorragie                        trimestre 2009 mais rien ne nous dit         de croissance qui seront à même de tirer
                                                   qu’elles seront capables de réitérer les     toute une économie vers le haut. Quels
    Il faut remonter aux origines de la crise :    mêmes performances sur l’ensemble de         seront ces pôles ? Difficile à dire dans la
    une crise du crédit liée à une bulle im-       l’année. De plus, le secteur des assuran-    mesure où ce rôle de locomotive revenait
    mobilière aux Etats-Unis. Avant d’espé-        ces commence également à inquiéter les       traditionnellement à l’industrie manufac-
    rer relancer la machine, il convient de        analystes.                                   turière, un secteur qui a été massivement
    stopper l’hémorragie. Or, certains signes                                                   délocalisé en Asie. C’est donc à l’Est que
    laissent craindre qu’après les crédits         3. Restaurer la confiance                    les premiers signes de croissance durable
    hypothécaires, ce sont les cartes de crédit,                                                devraient se manifester. Quant au secteur
    les crédits à la consommation et les cré-      L’élément central pour résorber une crise    financier, il n’a pas encore convaincu les
    dits aux entreprises qui pourraient poser      du crédit, c’est la confiance. L’adage ne    observateurs : les bons résultats du début
    problème aux banques américaines.              dit-il pas qu’on ne prête qu’aux riches ?    d’année sont principalement dus à un

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changement de règles comptables, les
tests de résistance américains laissent
les analystes perplexes et, surtout, les
bilans des banques restent encombrés
d’actifs toxiques dont la valeur de
marché est impossible à estimer.
Les banques centrales devront
également surveiller attentivement
l’inflation, qui risque à terme de s’en-
voler suite à la masse monétaire créée
par les différents plans de relance.
L’inflation aurait un effet dissuasif sur
la consommation des ménages, qui
risque déjà de souffrir de la remontée
des prix des matières premières.

5. Tirer les leçons de la
crise actuelle
C’est sans doute l’enjeu majeur des
prochains mois : quels enseignements
le secteur financier va-t-il tirer de
cette crise planétaire ? Les banques
sont-elles en mesure de se transformer
profondément pour ne pas répéter
les erreurs du passé ? Quels plans de
relance vont se montrer les plus effica-
ces et avec quelles conséquences sur
l’inflation, l’emploi, la consommation ?

On le voit, les paramètres à prendre
en considération avant de pouvoir
annoncer des jours meilleurs sont ex-
trêmement nombreux, ce qui explique
sans doute la cacophonie des obser-
vateurs lorsqu’il s’agit de prédire un
scénario de sortie. Néanmoins, dans
les pages qui suivent, nous allons
analyser point par point les différents
éléments qui, à terme, permettront de
stabiliser la situation. n

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Actualité   LES MARCHÉS AUJOURD’HUI

>> Certains économistes se réjouissent
   d’un prochain retour à une croissance « positive »
>> La croissance n’est toutefois pas encore en phase avec
   le potentiel de production
>> Selon le FMI, l’ampleur de la crise financière rendra ce
   processus très difficile

La route menant à une croissance
économique mondiale normale sera
longue, difficile et
parsemée d’embûches
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Un parcours de longue haleine
                                                                        1/ La crise économique actuelle est la conséquence d’une crise
                                                                        financière, elle-même liée à l’éclatement d’une bulle dans l’immo-
                                                                        bilier. Or, les statistiques démontrent que, par le passé, de telles
                                                                        crises ont mis davantage de temps que les autres à se résorber.

                                                                        2/ Par rapport aux crises comparables, comme celle des an-
                                                                        nées 30, la globalisation de l’économie a modifié la donne. Tous
                                                                        les pays ou presque sont cette fois touchés en même temps à
                                                                        l’échelle planétaire. Pas moins de 75% des pays industrialisés sont
                                                                        en récession.

                                                                        3/ La crise financière n’est pas résorbée. Selon le FMI, quelque
                                                                        4.000 milliards de dépréciations d’actifs devraient être enregis-
                                                                        trées sur la période 2007-2010. Or, seules 30% d’entre elles ont
                                                                        été actées jusqu’à présent, notamment parce que les détenteurs
                                                                        de ces actifs sont réticents à l’idée que leur valeur puisse être
                                                                        encore réajustée à la baisse : les programmes de rachats d’actifs
                                                                        toxiques mis en œuvre essentiellement par les pouvoirs publics
                                                                        américains ne fonctionnent pas.

                                                                        “Pas moins de 75% des pays
                                                                        industrialisés sont en
                                                                        récession”

c   ette année sera marquée par une récession mondiale puisque
le FMI anticipe une croissance négative de 1,3% et le retour à une
                                                                        Un parcours difficile
croissance positive de 2,4% en 2010. Ces prévisions pourraient          1/ Le chômage va continuer à augmenter, avec un effet retard,
être revues à la baisse si la crise financière ne se résout pas rapi-   les pertes d’emplois se poursuivant alors que la croissance est
dement. Déclinée par « blocs économiques », l’évolution antici-         déjà de retour. Pourquoi ? Parce que les entreprises ne s’adap-
pée sera lente :                                                        tent qu’après coup à la situation réelle : elles licencient après le
■■ Etats-Unis : -2,5% en 2009 et +0,75% en 2010                         début de la crise et ne réembauchent qu’après la confirmation
■■ Zone euro : -4,2% en 2009 et -0,4% en 2010 (l’Allemagne              d’un retour à la croissance, quand leurs carnets de commandes
est fortement touchée avec une croissance négative de 5,6%              recommencent à se remplir. La hausse continue du chômage ris-
en 2009 et -1% en 2010)                                                 que donc d’entraver la reprise, en raison notamment de ses effets
■■ Japon : - 6,2% en 2009 et + 0,5% en 2010 avec une déflation          négatifs sur la consommation. De plus, cette montée du chômage
qui persiste                                                            pourrait aussi aggraver les défauts de paiement sur les prêts
■■ BRIC : Brésil (-1,3% en 2009 et +2,2% en 2010), Russie (- 6% et      hypothécaires et les crédits à la consommation rendant ainsi la
+0,5%), Inde (+4,5% et +5,6%) et Chine (+6,5% et +7,5%).                résolution de la crise financière encore plus longue.

                                                                                                                                               7
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2/ Les perspectives d’investissements dans les pays industrialisés       4/ La crise du crédit, initialement née dans l’immobilier (crédits
      sont partout négatives, alors qu’il s’agit là d’un soutien essentiel à   hypothécaires), s’étend à d’autres domaines comme celui des
      la croissance.                                                           cartes de crédit, des crédits à la consommation et des crédits
                                                                               aux entreprises. Des institutions financières importantes
      3/ Les déficits publics se creusent. La plupart des pays ont adopté      risquent de voir grimper leur degré d’exposition aux défauts de
      de coûteux plans de relance pour aider les économies à sortir de         remboursement.
      l’ornière. Même les experts du FMI, souvent prompts à critiquer
      les déficits publics, se rendent compte qu’il n’y a pour l’instant       5/ Le poids du secteur manufacturier, qui est traditionnellement
      pas d’autre solution. Mais les chiffres inquiètent : les déficits        un des premiers leviers de la reprise, a diminué dans les pays
      publics atteindront 13% du PIB aux Etats-Unis en 2009, quelque           industrialisés qui ont délocalisé une partie de leur production
      10,5% en moyenne dans les pays industrialisés et 4% dans les pays        dans les pays émergents. Aux Etats-Unis, où on affirmait jadis que
      émergents. Au sein de la zone euro, les déficits devraient atteindre     « ce qui est bon pour General Motors est bon pour les USA », le
      5,7% en moyenne en 2009 et 7,1% en 2010 (alors que les critères          secteur automobile est au tapis…
      de Maastricht prévoyaient un maximum de 3% !)
                                                                               6/ La croissance du bilan des banques centrales devient inquié-
      Or, les défis d’avant la crise demeurent, comme le vieillissement        tante. Celles-ci, en particulier la Réserve fédérale américaine (Fed),
      des populations (retraites et soins de santé). Le rapport dette          ont en effet racheté d’énormes quantités d’actifs.
      publique/PIB pourrait dès lors atteindre 140% dans les pays              Des géants de l’immobilier (Fannie Mae et Freddie Mac), des
      industrialisés en 2014. Les Etats pourront-ils encore injecter des       assurances (AIG), de nombreuses banques locales américaines
      liquidités pour soutenir la relance ? Les investisseurs seront-ils       menacées de faillite, entre autres, sont « aux mains de l’Etat »…
      encore prêts à les financer ou préfèreront-ils se tourner vers les       qui risque d’être amené à assumer plus lourdement encore les ef-
      obligations industrielles dont les prix ont été massacrés depuis le      fets de la crise financière si ces organismes devaient véritablement
      début de la crise ?                                                      s’écrouler. En Europe, on notera les réticences de la Chancelière

PPP   l’actu des marchés en bref P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P
      P Le 21 avril, le Fonds monétaire                P Le 28 avril, le groupe Deutsche Bank          P Le  7 mai, la Banque centrale
      international (FMI) revoit à la hausse ses       annonce avoir dégagé un bénéfice net de         européenne (BCE) annonce qu’elle abaisse
      prévisions de dépréciations d’actifs dans le     1,2 milliard d’euros au premier trimestre       son principal taux directeur à 1%, soit son
      monde. Selon ce rapport, ces dépréciations       2009. Au cours des trois premiers mois de       niveau le plus bas depuis l’introduction
      au sein des banques et institutions              2008, le groupe avait encore essuyé une         de l’euro. Il s’agit de la septième baisse
      financières aux Etats-Unis, en Europe et au      perte nette de 141 millions.                    consécutive du taux de la BCE. En octobre
      Japon pourraient atteindre 4.000 milliards                                                       2008, celui-ci s’élevait encore à 4,25%.
      de dollars d’ici 2010.

PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP
      8
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“La hausse continue du chômage                                                                    5/ Les Etats vont devoir démontrer leur
                                                                                                     capacité à résorber les déficits creusés en
   risque d’entraver la reprise,                                                                     2009 et 2010 sans casser le fil ténu de la
   en raison notamment de ses effets                                                                 croissance.
   négatifs sur la consommation”
                                                                                                     6/ Le risque de déflation, à l’inverse, doit
                                                                                                     aussi être pris en compte. Ce risque est
                                                                                                     réduit, sur base des anticipations des prix
    allemande, Angela Merkel, vis-à-vis d’une       par les agences de rating pourrait déstabi-      des matières premières, des taux d’intérêt
    implication de la BCE dans une politique        liser les marchés financiers. On n’ose           à long terme et des marchés boursiers.
    de rachats d’actifs même si cette dernière      imaginer les effets d’une dégradation,           Mais l’histoire récente a montré qu’un
    vient d’approuver un plan de rachat de 60       même hautement hypothétique, de la               poids lourd comme le Japon n’a pas été
    milliards d’euros.                              notation des Etats-Unis dont 70% de la           épargné et qu’il éprouve d’énormes diffi-
                                                    dette sont détenus par des Etats étrangers,      cultés à s’en débarrasser.
    Un parcours semé                                parmi lesquels la Chine qui a investi 70%
    d’embûches                                      de ses réserves de change en bons du             7/ Certains pays émergents, enfin, inquiè-
                                                    Trésor américain.                                tent car ils sont victimes d’une baisse des
    1/ Le retour à la hausse des prix des                                                            investissements étrangers, contribuant à
    matières premières, qui ont baissé dans         4/ La masse des liquidités injectées par les     accentuer chez eux les effets de la crise
    un premier temps suite à la crise, risque       banques centrales représente un risque d’in-     économique et financière. Ce risque est
    de peser sur la reprise. Les spéculateurs       flation à long terme… qui va devoir être géré    explicitement pris en compte par le FMI,
    ont déjà anticipé le mouvement (bond du         avec beaucoup de doigté. Une action trop         dont les ressources ont précisément été
    prix du cuivre de 65% en cinq mois, de          rapide visant à contrôler ce risque inflation-   renforcées afin de lui permettre d’y faire
    22% pour le soja, notamment). Le prix du        niste pourrait en effet casser la reprise.       face. (Voir encadré) n
    pétrole, en hausse de plus de 50%, suit le
    même chemin alors que la consommation
    mondiale est atone. Les pays produc-
    teurs estiment que leur rôle n’est pas de          Le rôle du FMI à nouveau apprécié
    « subsidier » la reprise et visent un prix de
    l’ordre de 75 dollars le baril. De nouvelles       n Il y a un an à peine, les responsables du Fonds monétaire international (FMI)
    prévisions proches des 100 dollars se font         vivaient une crise existentielle : nombre de pays endettés envisageaient de rembour-
    à nouveau jour.                                    ser anticipativement leurs dettes à la faveur de la hausse du prix de leurs matières
                                                       premières, d’autres cherchaient à se financer ailleurs, à de meilleures conditions…
    2/ La baisse continue du dollar pose               sans se plier aux exigences de ses experts, jugés trop tatillons.
    problème. Favorable aux Etats européens            n La crise a bouleversé la donne. Les pays d’Amérique latine ont vu chuter leurs
    qui paient moins cher leurs importations           revenus, nombre de pays d’Europe de l’Est sont exsangues, sans parler de l’Islande
    de matières premières dont le prix est             qui est en quasi-faillite. Pas moins de 13 Etats ont déjà fait appel à l’aide du FMI,
    exprimé en dollars, la chute du billet vert        pour au moins 120 milliards de dollars, de sorte que le G20 a décidé d’en renforcer
    pénalise, à l’inverse, leurs exportations.         les moyens avec l’apport de 500 milliards de dollars auxquels s’ajouteront 250
    Or, la santé de l’économie européenne,             milliards de « droits de tirage spéciaux ».
    en particulier celle de l’Allemagne,               n Le FMI a lancé un pavé dans la mare en prônant l’« euroïsation » des pays d’Eu-
    dépend fortement du niveau de ses                  rope de l’Est au même titre que l’Amérique latine fut « dollarisée ». Objectif : faire
    exportations.                                      bénéficier du bouclier de l’euro les pays qui n’ont pas encore pu l’adopter, afin de
                                                       soutenir leur devise et de leur éviter de subir des taux d’intérêt trop élevés.
    3/ Le risque de dégradation des notations
    de certains Etats comme le Royaume-Uni

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    P Le 21 mai, l’agence de notation               comme par exemple l’Allemagne ou les             à sa restructuration. Il s’agit de la faillite
    Standard & Poor’s a placé le rating de          Etats-Unis.                                      industrielle la plus importante de l’histoire
    la Grande-Bretagne (AAA) sous outlook                                                            des Etats-Unis.
    négatif, s’inquiétant du niveau de la dette     P Le 1er juin, le constructeur automobile
    publique britannique proche de 100% de          General Motors se place officiellement           P Le 8 juin, l’agence de rating Standard
    son PIB. Cette décision fait craindre aux       sous la protection du chapitre 11                & Poor’s a abaissé la notation de crédit à
    marchés de possibles dégradations de            (« Chapter Eleven ») de la loi américaine        long terme de l’Irlande de AA+ à AA, avec
    notations pour d’autres Etats notés AAA,        sur les faillites, afin de pouvoir procéder      mise sous outlook négatif.

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                                                                                                                                                    9
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ACTUALITÉ   MARCHÉS

                       Les théories économiques classiques échouent
                                à expliquer les phénomènes de bulles
                                   spéculatives et de krachs boursiers.
                            Car elles sont uniquement fondées sur un
                          double postulat d’efficience et de rationalité.

               Les marchés financiers
             sont moins « rationnels »
                      qu’on le pense…

                       S   ’il est une expression qui a fait le tour
                       de la planète financière, c’est bien celle
                                                                        les cours résultent d’un équilibre donnant
                                                                        une juste idée de la valeur d’une action
                       d’ « exubérance irrationnelle des marchés » !    et s’adaptent automatiquement à toute
                       Son auteur, Alan Greenspan, l’utilisa dans       nouvelle information).
                       les années 90 alors qu’il était président
                       de la Réserve fédérale américaine pour           Des hypothèses pas très
                       stigmatiser des hausses de cours qui, à          rationnelles
                       ses yeux, n’étaient pas totalement justi-
                       fiées. Il aurait tout aussi bien pu l’utiliser   Cette hypothèse d’ « efficience des marchés
                       aujourd’hui, l’exubérance s’étant exercée en     financiers » a été formulée aux Etats-Unis
                       sens inverse et ayant plongé les marchés         au début des années 60 par la fameuse
                       boursiers dans des profondeurs abyssales…        Ecole de Chicago (qui a généré plus d’un
                                                                        prix Nobel d’Economie), et c’est sur des fon-
                       Les marchés ne seraient-ils donc pas             dements comparables qu’un économiste cé-
                       rationnels ? Longtemps, les économistes          lèbre, Harry Markowitz, a développé quant
                       l’ont pourtant cru en se fondant sur des         à lui dès les années 50 la « théorie moderne
                       modèles théoriques qui reposaient sur            du portefeuille » qui décrit comme son nom
                       le double postulat que les investisseurs         l’indique un portefeuille optimal élaboré
                       agissent toujours de manière rationnelle         dans un monde rationnel.
                       (dans le but de maximiser le rendement en
                       fonction du risque qu’ils prennent), et que      Hélas, le monde réel ne fonctionne pas
                       les marchés financiers sont suffisamment         toujours conformément à ce qui est pos-
                       efficients pour refléter cette rationalité       tulé dans la théorie ! Les phénomènes des
                       (l’information est parfaitement accessible,      bulles boursières et des krachs qui les sui-

10
vent, par exemple, ne devraient pas exister       s’accentue encore à mesure que les cours          prémunir voire, comme le font certains
si l’on s’en tenait à la seule rationalité des    s’enfoncent dans le rouge…                        gestionnaires de fonds, afin d’en tirer
marchés…                                                                                            profit. L’idée, dans ce cas, est de tenter
                                                  Faut-il dès lors jeter les enseignements de       d’exploiter les biais de comportement des
C’est sur ce constat, entre autres, qu’est        la théorie de l’efficience rationnelle au pa-     investisseurs et les anomalies de cours qui
née la théorie de la « finance comporte-          nier ? Non, bien entendu, car les marchés         peuvent en résulter. Du grand art, voire
mentale » qui présuppose quant à elle que         ne fonctionnent pas non plus de manière           de la haute voltige, car fondée cette fois
la décision d’investir ne repose pas unique-      complètement irrationnelle ! Mais il faut         sur l’anticipation de… l’irrationalité des
ment sur l’analyse de fondamentaux tels           assurément en tenir compte afin de s’en           marchés ! n

que le rapport cours/bénéfice ou les pers-
pectives de revenus futurs par exemple,             Les erreurs « fétiches » des investisseurs :
mais aussi sur des facteurs irrationnels
liés à la psychologie des groupes et des            n   L e comportement grégaire ou moutonnier : suivre passivement le mouvement,
individus comme l’excès de confiance ou la               au risque d’alimenter exagérément les mouvements à la hausse comme à la baisse.
crainte irraisonnée du risque (« la peur de
perdre »), la précipitation dans la décision,       n   L ’ancrage : ne s’en tenir qu’à ce que l’on connaît ou croit connaître, au risque
voire… l’erreur de jugement.                             d’ignorer des informations pertinentes et de ne pas pouvoir s’adapter.

Attention à l’esprit moutonnier                     n	La  mystification : s’auto-congratuler sur base d’une expérience passée, en y pui-
                                                        sant un excès de confiance très néfaste (dans sa capacité à prévoir des évolutions,
Parmi les phénomènes étudiés figure aussi               par exemple).
« l’instinct grégaire » ou l’esprit moutonnier.
De quoi s’agit-il ? D’une tendance lourde qui       n	L’émotivité : certains investisseurs s’attachent à leurs actions, se refusant à les
fait que chacun tend à délaisser les actions            vendre en temps utile, ou cèdent au contraire à la panique, vendant trop rapide-
dont personne ne parle pour privilégier                 ment en période de volatilité.
celles qui, au contraire, sont déjà fortement
prisées : l’investisseur achète ce que le           n	Le refus de l’évidence : errare humanum est, perseverare diabolicum (se tromper est
marché achète et le cours monte davantage               humain, persévérer est diabolique). Il faut savoir reconnaître ses erreurs, et ne pas
encore par un effet d’entraînement indépen-             persévérer quand des mauvais choix ont manifestement été effectués.
dant des fondamentaux de l’entreprise en
question. Pris dans cette euphorie collective,      n	La  primauté du court terme : investir est une stratégie de long terme, et il faut
l’investisseur s’aveugle au point d’ignorer             donc éviter de se défaire trop rapidement d’une action en privilégiant de maigres
les mauvaises nouvelles ou l’émergence                  gains sans lendemain.
d’une bulle. Jusqu’au moment où celle-
ci finit par éclater : la tendance s’inverse        n	Le « boursicotage » : plusieurs études démontreraient l’existence d’une corrélation né-
alors brutalement, les cours plongent sous              gative entre le rendement d’un portefeuille à long terme… et le nombre d’ordres passés.
l’effet de ventes massives dont l’ampleur

                                                                                                                                                  11
Actualité   TENDANCES INVESTISSEMENTS

                             Après le rebond,
                           retour anticipé de
                              la volatilité sur
                                 les marchés

12
L   es classes d’actifs à risque viennent
                                                d’enregistrer un impressionnant rallye ces
                                                trois derniers mois. Les actions, les Mar-
                                                chés émergents et les matières premières
>> Les actions, les Marchés émergents et les    ont ainsi fortement rebondi à partir de
                                                niveaux planchers, tandis que les « spreads »
   matières premières ont repris des couleurs   sur les obligations de sociétés ont sensible-
   MAIS GARE À L’EXCÈS D’OPTIMISME              ment diminué. Les emprunts d’Etat ont par
                                                contre subi cette évolution (hausse des taux
>> Les emprunts d’État sont les premières       longs). Les perspectives économiques les
                                                plus noires se sont certes éloignées mais
   victimes de ce regain d’appétit du risque
                                                une reprise, lente et modeste, n’est pas
>> 	Les obligations de sociétés restent         anticipée avant 2010. La prudence est de
                                                mise avant d’aborder l’été.
   attrayantes à condition de se montrer
    TRÈS SÉLECTIF                               Actions : négatif
                                                Les marchés d’actions qui avaient atteint
                                                un plancher historique début mars ont
                                                enregistré un rebond spectaculaire dans
                                                le sillage de la stabilisation récente des
                                                indicateurs économiques. L’amélioration
                                                des conditions sur les marchés du crédit,
                                                des résultats de sociétés meilleurs que
                                                prévu, les recapitalisations des banques US
                                                et les mesures sans précédent prises par les
                                                pouvoirs publics pour enrayer la crise ont
                                                également favorisé ce mouvement.

                                                Les investisseurs ont donc retrouvé de
                                                l’appétit pour le risque, rassurés par
                                                l’éloignement des perspectives les plus
                                                noires (scénario de dépression). Si le rallye
                                                est de ce fait compréhensible, le contexte
                                                reste celui d’une récession très sévère et
                                                la reprise s’annonce lente et modeste. La
                                                prudence s’impose dès lors à court terme,
                                                pour plusieurs raisons :

                                                1/ Les signes d’amélioration de la conjonc-
                                                ture économique restent fragiles. Le rythme
                                                de contraction des indicateurs s’est ralenti
                                                mais une reprise globale n’est pas attendue
                                                avant 2010. Les défis restent importants :
                                                hausse sensible du taux de chômage, ren-
                                                chérissement des prix de l’énergie, pour-
                                                suite du désendettement des consomma-
                                                teurs et du secteur financier, remontée des
                                                taux obligataires, tous ces facteurs pouvant
                                                contrarier les velléités de reprise.

                                                2/ Les    bénéfices de sociétés sont encore
                                                majoritairement revus à la baisse, même si
                                                c’est de manière beaucoup moins drastique
                                                qu’il y a quelques mois. Des signaux plus
                                                positifs émanent cependant de certains
                                                pays émergents.

                                                                                            13
3/ Le secteur financier est entré en             s’il est en partie justifié, le rebond observé   taux plus élevés pour compenser l’appétit
convalescence mais n’est pas encore guéri.       a tendance à surestimer les perspectives         du risque des marchés qui, de surcroît, ont
De nouvelles dépréciations d’actifs sont         d’amélioration de l’économie globale et          commencé à douter de leur capacité à ré-
inévitables selon le FMI, et les banques         des bénéfices des sociétés. Une correction       sorber les déficits budgétaires creusés pour
risquent d’être confrontées à une forte          pourrait néanmoins être mise à profit pour       amortir les effets de la crise.
augmentation du coût du risque (créances         effectuer des achats à meilleur compte et
douteuses…). Il n’est pas certain que les        bénéficier du biais haussier des marchés         Du point de vue de l’investisseur, les em-
bons résultats d’ensemble du premier             d’actions dans la perspective d’une reprise      prunts d’Etat sont certes plus intéressants
trimestre puissent être réédités.                modeste de l’activité l’an prochain. L’avis      depuis leur récent accès de faiblesse mais
                                                 négatif est donc à nuancer.                      il vaut mieux se tourner vers les obliga-
4/ Les valorisations sont devenues moins                                                          tions de sociétés. Bien que les écarts de
attractives, le rebond n’étant pas allé de       Notre sélection de compartiments de sicav1 :     rendements par rapport aux emprunts
pair avec une hausse des bénéfices des           n JP Morgan Funds Europe Dynamic Mega            d’Etat de référence (« spreads ») aient déjà
sociétés.                                        Cap Fund                                         bien diminué par rapport au plus fort de la
                                                 n Threadneedle Investment Funds American         crise, ils restent cependant à des niveaux
5/ Le rallye boursier des trois derniers mois    Select Fund                                      historiquement élevés. Le secteur bancaire,
a pris une telle ampleur (hausses comprises      n Goldman Sachs Funds Japan Portfolio            en raison du soutien majeur des pouvoirs
entre 35% et 60% pour les grandes régions)       n DWS Invest BRIC Plus                           publics et de la diminution des risques sys-
qu’une consolidation, voire une correction,      n Threadneedle Investment Funds Asia Fund        témiques, retrouve à cet égard un certain
ne serait pas surprenante.                                                                        attrait (les spreads y restent plus élevés que
                                                 Obligations : positif                            dans d’autres secteurs).
6/ L’effet saisonnier risque de peser sur
les marchés boursiers, les mois d’été étant      Les emprunts d’Etat ont été les principales      Ceci étant, le conseil de base reste de mise :
souvent moins porteurs.                          victimes du retour en force de l’appétit         privilégier avant tout la qualité (Investment
                                                 pour le risque sur les marchés financiers.       Grade) et ne pas se laisser aveugler par des
Pour l’investisseur, il n’y a donc pas de rai-   Les divers facteurs de soutien qui avaient       rendements a priori très intéressants mais
son de se précipiter sur les marchés d’ac-       été précédemment identifiés (brutalité           grevés par un risque plus grand. Ce conseil
tions et de courir derrière la hausse. Même      de la récession, volatilité sur les classes      est d’autant plus impératif que le taux de
                                                 d’actifs à risque…) n’ont pas pleinement         défaut des émetteurs de faible qualité va
                                                 joué leur rôle dans un contexte par ailleurs     fortement grimper ces prochains mois. Il
                                                 toujours caractérisé par l’abondance de          convient donc de se montrer très sélectif et
                                                 l’offre. Les emprunts d’Etat ont donc été        d’opter pour une saine diversification, en
                                                 mis davantage sous pression qu’anticipé,         préférant les sociétés affichant des bilans
                                                 avec à la clé une remontée sensible des          solides et une bonne capacité à générer des
                                                 taux longs (jusqu’à 3,70% dans la zone           cash flows.
                                                 euro et 4% aux Etats-Unis pour le 10 ans).
                                                                                                  Notre sélection de compartiments de sicav1 :
                                                 Que penser de cette évolution ?                  n DWS Invest Euro-Gov Bonds
                                                                                                  n Schroder International Selection Fund Euro
                                                 1/ La remontée des taux longs est en partie      Corporate Bond
                                                 exagérée, en raison d’un excès d’optimisme
                                                 sur les perspectives de reprise économique.      Notre sélection d’obligations2 :
                                                 Des taux bas sont en outre cruciaux pour         n Elia System SA/NV (rating : A- ; coupon :
                                                 favoriser la reprise globale.                    4,75% ; maturité : 2014)
                                                                                                  n Total Capital (rating : AA ; coupon :
                                                 2/ La remontée des taux a également été          4,875% ; maturité : 2019)
                                                 favorisée par la résurgence d’inquiétudes        n Novartis (rating: AA- ; coupon : 4,25% ;
                                                 relatives aux répercussions inflationnistes      maturité : 2016)
                                                 des politiques de relance (forte création
                                                 de monnaie aux Etats-Unis, en particulier).      Investissements alternatifs :
                                                 Mais celles-ci, bien que légitimes à long        positif
                                                 terme, semblent prématurées, les risques
                                                 immédiats restant plutôt de nature défla-        Les investissements alternatifs ont connu
                                                 tionniste.                                       des évolutions distinctes ces derniers mois.
                                                                                                  L’évolution fut positive pour la plupart des
                                                 3/ Enfin, l’offre record de nouveaux em-         matières premières et pour les obligations
                                                 prunts a également pesé sur les marchés          convertibles, mais fut plus contrastée pour
                                                 obligataires, les Etats devant proposer des      les compartiments à rendement absolu :

14
tre les actions et les obligations, ont en effet
                                                                                                                                              profité de la baisse récente des spreads sur
                                                                                                                                              les obligations de sociétés et du rebond
                                                                                                                                              des marchés boursiers. Elles restent bon
                                                                                                                                              marché et offrent un très bon compromis si
                                                                                                                                              l’on souhaite diversifier son portefeuille de
                                                                                                                                              manière défensive en actions.

                                                                                                                                              3/ Compartiments à rendement absolu
                                                                                                                                              Les compartiments les plus risqués ont en
                                                                                                                                              règle générale mieux performé que les com-
                                                                                                                                              partiments plus défensifs suite au désinté-
                                                                                                                                              rêt relatif pour l’obligataire. Les conditions
                                                                                                                                              de marché actuelles offrent davantage de
                                                                                                                                              flexibilité aux gestionnaires dont on peut
                                                                                                                                              anticiper, en faisant preuve de patience,
                                                                                                                                              qu’ils continuent à recueillir les fruits des
                                                                                                                                              stratégies mises en œuvre.

                                                                                                                                              Notre sélection de compartiments de sicav1 :
                                                                                                                                              n DB Platinum Commodity Euro
les stratégies plus agressives ont logique-                            tue une valeur refuge de prédilection en                               n DWS Invest Global Agribusiness
ment généré des résultats plus positifs                                période d’incertitude. L’or reste plus que ja-                         n DWS Invest Total Return Bonds
que les stratégies moins risquées dans un                              mais un excellent bouclier contre les risques                          n AXA World Funds Optimal Income
contexte plus favorable à la prise de risque.                          imprévus et en cas de retour de l’inflation.                           n JPMorgan Funds Global Convertibles Fund
                                                                                                                                              (EUR)
1/ Matières premières                                                  2/ Obligations convertibles
Les matières premières ont été soutenues                               Cette classe d’actifs qui a fait les frais de la                       Notre sélection de compartiments de fonds
par les espoirs de reprise économique et                               tempête l’an dernier affiche désormais de                              communs de placement1 :
par de premiers signes de stabilisation de                             meilleures performances. Les obligations                               n Fortis Quam Fund 5/15
la demande. Elles ont aussi bénéficié d’un                             convertibles, qui se situent à mi-chemin en-
facteur de soutien lié à l’accès de faiblesse
du dollar. Un scénario de consolidation
peut être craint à court terme et impose                                  En bref
une approche défensive mais les perspecti-
ves restent généralement favorables à long                                n La prudence est de mise pour les marchés d’actions, après leur rebond spectacu-
terme (déséquilibres structurels, croissance                              laire depuis début mars. Une correction pourrait toutefois être mise à profit pour
des pays émergents, inflation).                                           effectuer des achats à meilleur compte.

L’or reste l’une des matières premières                                   n Les obligations d’Etat ont souffert du récent regain d’appétit pour le risque. Les
favorites, en raison non seulement d’une                                  obligations de sociétés gardent cependant notre préférence, à condition de se montrer
demande d’investissement soutenue mais                                    très sélectif, de privilégier la qualité et de ne pas se laisser aveugler par des rende-
aussi parce que ce métal précieux consti-                                 ments a priori alléchants. Attention également au taux de défaut des émetteurs de
                                                                          faible qualité qui risque de fortement grimper dans les prochains mois.
   Les informations techniques relatives
                                                                          n Les investissements alternatifs méritent le détour. Les matières premières, les
   aux obligations et aux compartiments
                                                                          obligations convertibles et les compartiments à rendement absolu aux stratégies of-
   de sicav ou fonds communs de
                                                                          fensives ont très bien tiré leur épingle du jeu. L’or reste plus que jamais un excellent
   placement repris dans cet article sont
                                                                          bouclier contre les risques imprévus et un éventuel retour de l’inflation.
   disponibles en fin de magazine.

Ces informations ne constituent pas une recherche en investissements. Elles n’ont pas été élaborées conformément aux dispositions arrêtées pour promouvoir l’indépendance de la recherche en inves-
tissements, de même qu’elles ne sont soumises à aucune interdiction prohibant l’exécution de transactions avant la diffusion de la recherche en investissements.
1
  Les OPC existent sous la forme d’une sicav (société d’investissement à capital variable) ou d’un fonds commun de placement. Dans la plupart des cas, un OPC est créé par une institution financière
  mais constitue une entité indépendante d’un point de vue juridique. Une part d’un OPC donne droit à une partie du résultat obtenu, en fonction du montant investi. Le capital investi peut également
  diminuer de valeur. En investissant dans un OPC, on peut étaler le risque de placement et on a plus aisément accès aux Bourses et marchés étrangers. Les placements dans des OPC sont couverts
  par le fonds de protection des dépôts et instruments financiers. Cela signifie qu’il est possible d’obtenir une intervention d’un montant maximum de 20.000 EUR auprès de ce fonds de protection si
  une institution de crédit ou une société de Bourse détient les droits de participation d’OPC pour le compte de ses clients et qu’elle ne peut pas les délivrer ou les rendre à leurs propriétaires légitimes.
  Remarquons toutefois que la perte éventuelle de valeur d’un OPC par rapport à son prix d’achat n’est pas couverte par le fonds de protection.
2
  Une obligation est un titre d’endettement émis par une entreprise, une institution publique ou un Etat, remboursable à une date et à un montant déterminés au préalable, et produisant un intérêt.

                                                                                                                                                                                                             15
Actualité   quoi de neuf ?

                                                Quoi de neuf à la
                                                Deutsche Bank ?
                                                L’agence du futur vous ouvre                  La Deutsche Bank rappelle
                                                bientôt ses portes                            son exigence pour la
                                                                                              portabilité des numéros de
                                                Nous vous l’annoncions déjà dans le
                                                numéro précédent de Money Expert : à
                                                                                              compte
                                                la fin de l’été, un Financial Center d’un     A partir du 1er novembre, les clients qui
                                                nouveau genre ouvrira ses portes à            souhaitent changer de banque bénéfi-
                                                Sint-Denijs Westrem, près de Gand. Au         cieront d’un système plus simple et plus
                             EO de la
                  , nouveau C
                                                rez-de-chaussée, nous lancerons un            rapide qu’auparavant. Désormais, le client
    in M o re a u
Ala                        e                    nouveau concept, totalement inédit dans       devra simplement informer sa nouvelle
              ank Belgiqu
Deutsche B                                      le paysage bancaire belge. Chaque visite y    banque qu’il souhaite utiliser le service de
                                                sera vécue comme une expérience unique        mobilité bancaire et signer un document
                                                de la Deutsche Bank. Ce concept, en ligne     de demande de changement. L’ancienne et

D     ès le 1er août, Alain Moreau succédera
en tant que président du comité de direc-
                                                avec l’esprit d’innovation de la Deutsche
                                                Bank, constituera un premier pas vers ce
                                                que sera notre réseau bancaire dans les
                                                                                              la nouvelle banque se chargeront ensuite
                                                                                              des démarches. La procédure devrait durer
                                                                                              deux semaines.
tion de la Deutsche Bank Belgique à Yves        années à venir.                               Pour la Deutsche Bank, cette mesure est
Delacollette, qui a souhaité quitter la         Depuis le 4 mai, vous pouvez déjà accéder     insuffisante car elle ne permet toujours
banque pour la fin juillet. Alain Moreau est    au 1er étage de ce Financial Center pour y    pas la portabilité des numéros bancaires,
entré en 1995 au Crédit Lyonnais Belgique       rencontrer votre conseiller. L’inauguration   comme c’est le cas par exemple dans le
SA, devenu entre-temps Deutsche Bank            de l’espace novateur, situé au rez-de-        domaine des télécommunications. Nous
SA. Depuis 2005, il y exerçait la fonction      chaussée, est quant à elle prévue pour la     plaidons en effet pour que les clients
de Deputy-CEO et de Chief Operating             rentrée 2009.                                 puissent conserver leur numéro de
Officer, endossant ainsi déjà la responsabi-    En exclusivité, nous levons déjà une partie   compte après avoir changé de banque,
lité de la gestion opérationnelle globale de    du voile sur ce à quoi ressemblera ce nou-    ce qui leur éviterait bien des tracasseries
la banque.                                      veau Financial Center.                        administratives. n

Deutsche Bank dans le top 5
des banques durables
Pour la quatrième année consécutive, le
Financial Times et l’International Finance
Corporation (ICF), une filiale de la Banque
mondiale, ont décerné le prix de la « ban-
que durable de l’année ». Si c’est le groupe
néerlandais Triodos Bank qui remporte la
palme en 2009, le groupe Deutsche Bank
se hisse tout de même dans le top 5 parmi
les 117 institutions financières qui concou-
raient. Ce prestigieux prix couronne les
banques qui ont su faire preuve d’innova-
tion en intégrant les critères sociaux, envi-
ronnementaux et de bonne gouvernance
dans leur mode de fonctionnement.

16
Actualité      quoi de neuf ?
                                                                                                    Qu’est-ce qu’un compte
                                                                                                    dormant ?

Réveillez vos                                                                                      Est considéré comme un compte
                                                                                                   dormant tout compte (compte à

comptes dormants                                                                                   vue, compte épargne, compte titres,
                                                                                                   compte à terme) sur lequel il n’y pas
                                                                                                   eu de mouvement ou pour lequel
                                                                                                   il n’y a pas eu de contact pendant
                                                                                                   au moins 5 ans. Par mouvement, le
                                                                                                   législateur entend toute opération
                                                                                                   sur le compte à l’initiative du client
                                                                                                   à l’exclusion des domiciliations et
                                                                                                   des ordres permanents. La notion
                                                                                                   de contact est très large puisqu’elle
                                                                                                   recouvre également les contacts té-
                                                                                                   léphoniques, par email ou même les
                                                                                                   connexions à l’Online Banking dont
                                                                                                   la banque pourrait fournir la preuve
                                                                                                   (enregistrement automatique ou
                                                                                                   signature du client). Il suffit qu’un
                                                                                                   compte soit actif auprès d’une ban-
                                                                                                   que pour que tous les comptes du
                                                                                                   même titulaire bénéficient du statut
                                                                                                   « actif » auprès de cette institution.

La nouvelle législation belge sur les comptes                                                    coupon-réponse, soit en téléphonant au
                                                                                                 service clientèle, soit en se rendant dans
dormants oblige les banques à prendre                                                            leur Financial Center. Dans un second
                                                                                                 temps, les clients qui n’auront toujours
contact avec les titulaires de comptes restés                                                    pas réagi seront contactés par téléphone.

inactifs depuis au moins cinq ans.                                                               Néanmoins, il est possible que vous soyez
                                                                                                 détenteur d’un compte dormant sans le sa-

D     epuis le 7 août 2008, la Belgique s’est
dotée d’une nouvelle législation en matière
                                                 aux coffres et aux produits d’assurance,
                                                 pour lesquels une réglementation spécifi-
                                                                                                 voir. Il n’est pas rare en effet qu’un compte
                                                                                                 (un compte « jeunes » ou un héritage par
                                                                                                 exemple) demeure inactif pendant une
de comptes dormants. Cette loi oblige les        que est prévue.                                 longue période. Si c’est le cas, pas de pa-
banques à contacter les titulaires de tels                                                       nique : la banque auprès de laquelle votre
comptes et à prouver ensuite que ceux-ci         La meilleure façon d’empêcher votre             compte a été ouvert se verra dans l’obliga-
sont encore des clients actifs. Si après un      compte de s’endormir, c’est de l’utiliser ! A   tion de vous contacter pour s’assurer que
certain délai (un ou deux ans, selon les         la Deutsche Bank, votre compte n’a aucune       vous êtes toujours un client actif.
cas), la banque ne parvient pas à prouver        raison de rejoindre les bras de Morphée :
qu’elle a pu établir un contact avec le client   avec db m@x, vous bénéficiez en effet de        Si un doute devait cependant subsister, il
concerné, elle sera contrainte de transférer     rendements élevés sur votre compte à vue        sera prochainement possible de vérifier via
ses avoirs à la Caisse des Dépôts et Consi-      et votre compte épargne, de la gratuité des     My MinFin (une application liée à Tax-on-
gnations (CDC) et de clôturer le compte          opérations en ligne et des cartes de paie-      Web) si vous êtes inscrit comme titulaire
correspondant.                                   ment et de tarifs avantageux pour vos ordres    ou bénéficiaire d’un compte dormant déjà
Le client devra ensuite entamer lui-même         de Bourse.                                      transféré à la CDC.
les démarches auprès de la CDC pour
récupérer ses deniers. Au bout de 30 ans         La Deutsche Bank lance par ailleurs une         Plus d’informations ? Prenez contact avec
toutefois, si le client n’a toujours pas         vaste campagne pour « réveiller » les           notre service clientèle au 078 155 150. n
donné de signe de vie, les sommes placées        détenteurs de comptes dormants. Dans
sur ses comptes dormants deviendront la          un premier temps, ceux-ci recevront une
propriété de la CDC.                             lettre les informant de la nécessité de se
Cette nouvelle loi s’applique également          mettre en conformité, soit en renvoyant un

                                                                                                                                              17
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