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Money Expert La fin de la crise, c’est pour quand ? n L a route vers un retour à la croissance sera longue et difficile n Savez-vous ce que votre épargne vous rapporte réellement ? n Votre argent mérite un rendement élevé : 5 x 5% brut par an pour commencer juillet/août 2009 - N°3 1
Sommaire Actualité La fin de la crise, c’est pour quand ? 4 Les marchés aujourd’hui 6 La finance comportementale 10 Tendances Investissements 12 Quoi de neuf à la Deutsche Bank ? 16 Réveillez vos comptes dormants 17 SOUS LA LOUPE Aidez votre patrimoine à traverser les crises 18 Epargne : n’oubliez pas les taux réels 20 Utiliser vos cartes à l’étranger 22 Votre argent mérite un rendement élevé 24 Van de Velde : le conseil sous toutes ses formes 26 Pictet Funds : deux siècles de tradition 28 SUR LE WEB Quoi de neuf sur le web ? 29 DIALOGUE Info-produits 30 Vos questions, nos réponses 31 EXPERTISE Préparez votre pension dès aujourd’hui 32 Money Expert est un périodique d’information financière publié par la Deutsche Bank S.A., avenue Marnix 13-15, 1000 Bruxelles, R.P.M. Bruxelles BE 0404.474.855. Deutsche Bank S.A., intermédiaire en crédits hypothécaires et assurances. N° CBFA 21576. L’information contenue dans ce périodique est recueillie aux meilleures sources mais n’engage pas la responsabilité de la Deutsche Bank S.A. La rédaction de ce magazine a été clôturée le 26 juin 2009. Editeur responsable : Yannick Grécourt, avenue Marnix 13-15, 1000 Bruxelles.
Edito Comme vous le savez probablement, j’ai décidé de quitter la Deutsche Bank à la fin du mois de juillet. Depuis le début de ma carrière à la banque, il y a déjà presque 20 ans, je m’étais fait la promesse qu’à 50 ans, je commencerais une nouvelle vie. Promesse tenue : c’est donc la dernière occasion pour moi de signer l’éditorial du Money Expert. Je quitte cette entreprise, partagé entre l’émotion et la sérénité. L’émotion d’une part parce qu’au cours de ces années, vous avez été de plus en plus “ Alain Moreau nombreux à nous faire confiance et je vous en suis pleinement reconnaissant. Votre confiance et votre fidélité sont la preuve qu’une banque qui place le client au cœur de est également ses préoccupations peut occuper durablement une place de choix dans le paysage animé par ces bancaire belge et connaître le succès. La Deutsche Bank est aujourd’hui déjà la sixième banque belge en termes de dépôts d’épargne. valeurs qui nous La sérénité parce que je sais que mon successeur, soutenu par l’équipe managériale, différencient poursuivra le combat que nous menons ensemble depuis plus de 20 ans pour la de nos défense des intérêts des épargnants et des investisseurs dans notre pays. Plus que jamais, vous continuerez à bénéficier à la Deutsche Bank de la meilleure offre pour concurrents” votre argent au quotidien et votre épargne, de nos conseils impartiaux pour vos placements, de la transparence et de la clarté de nos informations pour la gestion de votre patrimoine. A partir du 1er août, c’est donc Alain Moreau qui me succédera à la tête de la banque. Alain connaît très bien la Deutsche Bank puisqu’il participe à notre succès depuis 15 ans déjà. Comme moi, il est animé par ces valeurs qui nous différencient de nos concurrents. Depuis 2005, il était d’ailleurs mon bras droit et, à ce titre, assurait la gestion opérationnelle de la banque. Autrement dit, personne ne connaît mieux que lui vos attentes, ce qui ne l’empêchera pas de rester à l’écoute de vos remarques et suggestions. Si vous souhaitez lui poser une question, vous pouvez d’ailleurs lui écrire directement à l’adresse : a.m@db.com. Il se fera un plaisir de vous répondre comme je l’ai toujours fait par le passé. En guise de conclusion, permettez-moi de célébrer l’arrivée de notre 300.000 e client. Voilà une excellente raison pour que la Deutsche Bank reste à l’écoute de vos besoins et continue à vous proposer des solutions qui répondent véritablement à vos attentes. Bonne lecture et bonnes vacances. Cordialement, Yves Delacollette Président 3
Actualité MARCHÉS La fin de la crise, c’est pour quand ? Des différents scénarios de sortie de crise qu’évoquent les économistes, un seul point semble faire l’unanimité : les incertitudes sont encore trop nombreuses pour pouvoir déjà envisager des lendemains sans nuages. F in 2009 ? Début 2010 ? Second se- mestre 2010 ? Les débats vont bon train Celles-ci s’exposent en effet de plus en plus aux risques de défaut de rembourse- Or, les sociétés peinent à annoncer des bénéfices satisfaisants. Néanmoins, on a quant à la fin de la crise économique et ment, notamment à cause de la montée assisté à un impressionnant rallye bour- financière que nous traversons actuel- du chômage. sier sur les marchés d’actions depuis le 2e lement. Plutôt que de spéculer sur une trimestre… sans que celui-ci soit connec- hypothétique date de sortie de crise, il 2. Atteindre le plancher té aux résultats des entreprises cotées en nous semblait plus intéressant de revenir Bourse. Si une nouvelle correction devait sur les différentes étapes à franchir avant Pour se reconstruire sur des bases saines, sanctionner les marchés, la confiance d’envisager un retour à la croissance… le système financier doit d’abord se en prendrait de nouveau un coup (lire à et de dresser par la même occasion un nettoyer en profondeur. Or, d’après ses ce sujet l’article sur la finance comporte- rapide inventaire des nombreux points dernières prévisions, le FMI estime que mentale en pages 10 et 11). d’interrogation qui subsistent encore. En les banques devront encore procéder à effet, sans réponse durable à ces ques- des dépréciations d’actifs pour un mon- 4. Relancer la machine tions, aucun scénario de reprise ne peut tant total de 4.000 milliards de dollars. sérieusement tenir la route. Certes, plusieurs banques ont annoncé Après avoir amorti la chute, il faudra re- des bénéfices encourageants pour le 1er lancer la machine en identifiant les pôles 1. Stopper l’hémorragie trimestre 2009 mais rien ne nous dit de croissance qui seront à même de tirer qu’elles seront capables de réitérer les toute une économie vers le haut. Quels Il faut remonter aux origines de la crise : mêmes performances sur l’ensemble de seront ces pôles ? Difficile à dire dans la une crise du crédit liée à une bulle im- l’année. De plus, le secteur des assuran- mesure où ce rôle de locomotive revenait mobilière aux Etats-Unis. Avant d’espé- ces commence également à inquiéter les traditionnellement à l’industrie manufac- rer relancer la machine, il convient de analystes. turière, un secteur qui a été massivement stopper l’hémorragie. Or, certains signes délocalisé en Asie. C’est donc à l’Est que laissent craindre qu’après les crédits 3. Restaurer la confiance les premiers signes de croissance durable hypothécaires, ce sont les cartes de crédit, devraient se manifester. Quant au secteur les crédits à la consommation et les cré- L’élément central pour résorber une crise financier, il n’a pas encore convaincu les dits aux entreprises qui pourraient poser du crédit, c’est la confiance. L’adage ne observateurs : les bons résultats du début problème aux banques américaines. dit-il pas qu’on ne prête qu’aux riches ? d’année sont principalement dus à un 4
changement de règles comptables, les tests de résistance américains laissent les analystes perplexes et, surtout, les bilans des banques restent encombrés d’actifs toxiques dont la valeur de marché est impossible à estimer. Les banques centrales devront également surveiller attentivement l’inflation, qui risque à terme de s’en- voler suite à la masse monétaire créée par les différents plans de relance. L’inflation aurait un effet dissuasif sur la consommation des ménages, qui risque déjà de souffrir de la remontée des prix des matières premières. 5. Tirer les leçons de la crise actuelle C’est sans doute l’enjeu majeur des prochains mois : quels enseignements le secteur financier va-t-il tirer de cette crise planétaire ? Les banques sont-elles en mesure de se transformer profondément pour ne pas répéter les erreurs du passé ? Quels plans de relance vont se montrer les plus effica- ces et avec quelles conséquences sur l’inflation, l’emploi, la consommation ? On le voit, les paramètres à prendre en considération avant de pouvoir annoncer des jours meilleurs sont ex- trêmement nombreux, ce qui explique sans doute la cacophonie des obser- vateurs lorsqu’il s’agit de prédire un scénario de sortie. Néanmoins, dans les pages qui suivent, nous allons analyser point par point les différents éléments qui, à terme, permettront de stabiliser la situation. n 5
Actualité LES MARCHÉS AUJOURD’HUI >> Certains économistes se réjouissent d’un prochain retour à une croissance « positive » >> La croissance n’est toutefois pas encore en phase avec le potentiel de production >> Selon le FMI, l’ampleur de la crise financière rendra ce processus très difficile La route menant à une croissance économique mondiale normale sera longue, difficile et parsemée d’embûches 6
Un parcours de longue haleine 1/ La crise économique actuelle est la conséquence d’une crise financière, elle-même liée à l’éclatement d’une bulle dans l’immo- bilier. Or, les statistiques démontrent que, par le passé, de telles crises ont mis davantage de temps que les autres à se résorber. 2/ Par rapport aux crises comparables, comme celle des an- nées 30, la globalisation de l’économie a modifié la donne. Tous les pays ou presque sont cette fois touchés en même temps à l’échelle planétaire. Pas moins de 75% des pays industrialisés sont en récession. 3/ La crise financière n’est pas résorbée. Selon le FMI, quelque 4.000 milliards de dépréciations d’actifs devraient être enregis- trées sur la période 2007-2010. Or, seules 30% d’entre elles ont été actées jusqu’à présent, notamment parce que les détenteurs de ces actifs sont réticents à l’idée que leur valeur puisse être encore réajustée à la baisse : les programmes de rachats d’actifs toxiques mis en œuvre essentiellement par les pouvoirs publics américains ne fonctionnent pas. “Pas moins de 75% des pays industrialisés sont en récession” c ette année sera marquée par une récession mondiale puisque le FMI anticipe une croissance négative de 1,3% et le retour à une Un parcours difficile croissance positive de 2,4% en 2010. Ces prévisions pourraient 1/ Le chômage va continuer à augmenter, avec un effet retard, être revues à la baisse si la crise financière ne se résout pas rapi- les pertes d’emplois se poursuivant alors que la croissance est dement. Déclinée par « blocs économiques », l’évolution antici- déjà de retour. Pourquoi ? Parce que les entreprises ne s’adap- pée sera lente : tent qu’après coup à la situation réelle : elles licencient après le ■■ Etats-Unis : -2,5% en 2009 et +0,75% en 2010 début de la crise et ne réembauchent qu’après la confirmation ■■ Zone euro : -4,2% en 2009 et -0,4% en 2010 (l’Allemagne d’un retour à la croissance, quand leurs carnets de commandes est fortement touchée avec une croissance négative de 5,6% recommencent à se remplir. La hausse continue du chômage ris- en 2009 et -1% en 2010) que donc d’entraver la reprise, en raison notamment de ses effets ■■ Japon : - 6,2% en 2009 et + 0,5% en 2010 avec une déflation négatifs sur la consommation. De plus, cette montée du chômage qui persiste pourrait aussi aggraver les défauts de paiement sur les prêts ■■ BRIC : Brésil (-1,3% en 2009 et +2,2% en 2010), Russie (- 6% et hypothécaires et les crédits à la consommation rendant ainsi la +0,5%), Inde (+4,5% et +5,6%) et Chine (+6,5% et +7,5%). résolution de la crise financière encore plus longue. 7
2/ Les perspectives d’investissements dans les pays industrialisés 4/ La crise du crédit, initialement née dans l’immobilier (crédits sont partout négatives, alors qu’il s’agit là d’un soutien essentiel à hypothécaires), s’étend à d’autres domaines comme celui des la croissance. cartes de crédit, des crédits à la consommation et des crédits aux entreprises. Des institutions financières importantes 3/ Les déficits publics se creusent. La plupart des pays ont adopté risquent de voir grimper leur degré d’exposition aux défauts de de coûteux plans de relance pour aider les économies à sortir de remboursement. l’ornière. Même les experts du FMI, souvent prompts à critiquer les déficits publics, se rendent compte qu’il n’y a pour l’instant 5/ Le poids du secteur manufacturier, qui est traditionnellement pas d’autre solution. Mais les chiffres inquiètent : les déficits un des premiers leviers de la reprise, a diminué dans les pays publics atteindront 13% du PIB aux Etats-Unis en 2009, quelque industrialisés qui ont délocalisé une partie de leur production 10,5% en moyenne dans les pays industrialisés et 4% dans les pays dans les pays émergents. Aux Etats-Unis, où on affirmait jadis que émergents. Au sein de la zone euro, les déficits devraient atteindre « ce qui est bon pour General Motors est bon pour les USA », le 5,7% en moyenne en 2009 et 7,1% en 2010 (alors que les critères secteur automobile est au tapis… de Maastricht prévoyaient un maximum de 3% !) 6/ La croissance du bilan des banques centrales devient inquié- Or, les défis d’avant la crise demeurent, comme le vieillissement tante. Celles-ci, en particulier la Réserve fédérale américaine (Fed), des populations (retraites et soins de santé). Le rapport dette ont en effet racheté d’énormes quantités d’actifs. publique/PIB pourrait dès lors atteindre 140% dans les pays Des géants de l’immobilier (Fannie Mae et Freddie Mac), des industrialisés en 2014. Les Etats pourront-ils encore injecter des assurances (AIG), de nombreuses banques locales américaines liquidités pour soutenir la relance ? Les investisseurs seront-ils menacées de faillite, entre autres, sont « aux mains de l’Etat »… encore prêts à les financer ou préfèreront-ils se tourner vers les qui risque d’être amené à assumer plus lourdement encore les ef- obligations industrielles dont les prix ont été massacrés depuis le fets de la crise financière si ces organismes devaient véritablement début de la crise ? s’écrouler. En Europe, on notera les réticences de la Chancelière PPP l’actu des marchés en bref P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P P Le 21 avril, le Fonds monétaire P Le 28 avril, le groupe Deutsche Bank P Le 7 mai, la Banque centrale international (FMI) revoit à la hausse ses annonce avoir dégagé un bénéfice net de européenne (BCE) annonce qu’elle abaisse prévisions de dépréciations d’actifs dans le 1,2 milliard d’euros au premier trimestre son principal taux directeur à 1%, soit son monde. Selon ce rapport, ces dépréciations 2009. Au cours des trois premiers mois de niveau le plus bas depuis l’introduction au sein des banques et institutions 2008, le groupe avait encore essuyé une de l’euro. Il s’agit de la septième baisse financières aux Etats-Unis, en Europe et au perte nette de 141 millions. consécutive du taux de la BCE. En octobre Japon pourraient atteindre 4.000 milliards 2008, celui-ci s’élevait encore à 4,25%. de dollars d’ici 2010. PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP 8
“La hausse continue du chômage 5/ Les Etats vont devoir démontrer leur capacité à résorber les déficits creusés en risque d’entraver la reprise, 2009 et 2010 sans casser le fil ténu de la en raison notamment de ses effets croissance. négatifs sur la consommation” 6/ Le risque de déflation, à l’inverse, doit aussi être pris en compte. Ce risque est réduit, sur base des anticipations des prix allemande, Angela Merkel, vis-à-vis d’une par les agences de rating pourrait déstabi- des matières premières, des taux d’intérêt implication de la BCE dans une politique liser les marchés financiers. On n’ose à long terme et des marchés boursiers. de rachats d’actifs même si cette dernière imaginer les effets d’une dégradation, Mais l’histoire récente a montré qu’un vient d’approuver un plan de rachat de 60 même hautement hypothétique, de la poids lourd comme le Japon n’a pas été milliards d’euros. notation des Etats-Unis dont 70% de la épargné et qu’il éprouve d’énormes diffi- dette sont détenus par des Etats étrangers, cultés à s’en débarrasser. Un parcours semé parmi lesquels la Chine qui a investi 70% d’embûches de ses réserves de change en bons du 7/ Certains pays émergents, enfin, inquiè- Trésor américain. tent car ils sont victimes d’une baisse des 1/ Le retour à la hausse des prix des investissements étrangers, contribuant à matières premières, qui ont baissé dans 4/ La masse des liquidités injectées par les accentuer chez eux les effets de la crise un premier temps suite à la crise, risque banques centrales représente un risque d’in- économique et financière. Ce risque est de peser sur la reprise. Les spéculateurs flation à long terme… qui va devoir être géré explicitement pris en compte par le FMI, ont déjà anticipé le mouvement (bond du avec beaucoup de doigté. Une action trop dont les ressources ont précisément été prix du cuivre de 65% en cinq mois, de rapide visant à contrôler ce risque inflation- renforcées afin de lui permettre d’y faire 22% pour le soja, notamment). Le prix du niste pourrait en effet casser la reprise. face. (Voir encadré) n pétrole, en hausse de plus de 50%, suit le même chemin alors que la consommation mondiale est atone. Les pays produc- teurs estiment que leur rôle n’est pas de Le rôle du FMI à nouveau apprécié « subsidier » la reprise et visent un prix de l’ordre de 75 dollars le baril. De nouvelles n Il y a un an à peine, les responsables du Fonds monétaire international (FMI) prévisions proches des 100 dollars se font vivaient une crise existentielle : nombre de pays endettés envisageaient de rembour- à nouveau jour. ser anticipativement leurs dettes à la faveur de la hausse du prix de leurs matières premières, d’autres cherchaient à se financer ailleurs, à de meilleures conditions… 2/ La baisse continue du dollar pose sans se plier aux exigences de ses experts, jugés trop tatillons. problème. Favorable aux Etats européens n La crise a bouleversé la donne. Les pays d’Amérique latine ont vu chuter leurs qui paient moins cher leurs importations revenus, nombre de pays d’Europe de l’Est sont exsangues, sans parler de l’Islande de matières premières dont le prix est qui est en quasi-faillite. Pas moins de 13 Etats ont déjà fait appel à l’aide du FMI, exprimé en dollars, la chute du billet vert pour au moins 120 milliards de dollars, de sorte que le G20 a décidé d’en renforcer pénalise, à l’inverse, leurs exportations. les moyens avec l’apport de 500 milliards de dollars auxquels s’ajouteront 250 Or, la santé de l’économie européenne, milliards de « droits de tirage spéciaux ». en particulier celle de l’Allemagne, n Le FMI a lancé un pavé dans la mare en prônant l’« euroïsation » des pays d’Eu- dépend fortement du niveau de ses rope de l’Est au même titre que l’Amérique latine fut « dollarisée ». Objectif : faire exportations. bénéficier du bouclier de l’euro les pays qui n’ont pas encore pu l’adopter, afin de soutenir leur devise et de leur éviter de subir des taux d’intérêt trop élevés. 3/ Le risque de dégradation des notations de certains Etats comme le Royaume-Uni PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP P Le 21 mai, l’agence de notation comme par exemple l’Allemagne ou les à sa restructuration. Il s’agit de la faillite Standard & Poor’s a placé le rating de Etats-Unis. industrielle la plus importante de l’histoire la Grande-Bretagne (AAA) sous outlook des Etats-Unis. négatif, s’inquiétant du niveau de la dette P Le 1er juin, le constructeur automobile publique britannique proche de 100% de General Motors se place officiellement P Le 8 juin, l’agence de rating Standard son PIB. Cette décision fait craindre aux sous la protection du chapitre 11 & Poor’s a abaissé la notation de crédit à marchés de possibles dégradations de (« Chapter Eleven ») de la loi américaine long terme de l’Irlande de AA+ à AA, avec notations pour d’autres Etats notés AAA, sur les faillites, afin de pouvoir procéder mise sous outlook négatif. PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP 9
ACTUALITÉ MARCHÉS Les théories économiques classiques échouent à expliquer les phénomènes de bulles spéculatives et de krachs boursiers. Car elles sont uniquement fondées sur un double postulat d’efficience et de rationalité. Les marchés financiers sont moins « rationnels » qu’on le pense… S ’il est une expression qui a fait le tour de la planète financière, c’est bien celle les cours résultent d’un équilibre donnant une juste idée de la valeur d’une action d’ « exubérance irrationnelle des marchés » ! et s’adaptent automatiquement à toute Son auteur, Alan Greenspan, l’utilisa dans nouvelle information). les années 90 alors qu’il était président de la Réserve fédérale américaine pour Des hypothèses pas très stigmatiser des hausses de cours qui, à rationnelles ses yeux, n’étaient pas totalement justi- fiées. Il aurait tout aussi bien pu l’utiliser Cette hypothèse d’ « efficience des marchés aujourd’hui, l’exubérance s’étant exercée en financiers » a été formulée aux Etats-Unis sens inverse et ayant plongé les marchés au début des années 60 par la fameuse boursiers dans des profondeurs abyssales… Ecole de Chicago (qui a généré plus d’un prix Nobel d’Economie), et c’est sur des fon- Les marchés ne seraient-ils donc pas dements comparables qu’un économiste cé- rationnels ? Longtemps, les économistes lèbre, Harry Markowitz, a développé quant l’ont pourtant cru en se fondant sur des à lui dès les années 50 la « théorie moderne modèles théoriques qui reposaient sur du portefeuille » qui décrit comme son nom le double postulat que les investisseurs l’indique un portefeuille optimal élaboré agissent toujours de manière rationnelle dans un monde rationnel. (dans le but de maximiser le rendement en fonction du risque qu’ils prennent), et que Hélas, le monde réel ne fonctionne pas les marchés financiers sont suffisamment toujours conformément à ce qui est pos- efficients pour refléter cette rationalité tulé dans la théorie ! Les phénomènes des (l’information est parfaitement accessible, bulles boursières et des krachs qui les sui- 10
vent, par exemple, ne devraient pas exister s’accentue encore à mesure que les cours prémunir voire, comme le font certains si l’on s’en tenait à la seule rationalité des s’enfoncent dans le rouge… gestionnaires de fonds, afin d’en tirer marchés… profit. L’idée, dans ce cas, est de tenter Faut-il dès lors jeter les enseignements de d’exploiter les biais de comportement des C’est sur ce constat, entre autres, qu’est la théorie de l’efficience rationnelle au pa- investisseurs et les anomalies de cours qui née la théorie de la « finance comporte- nier ? Non, bien entendu, car les marchés peuvent en résulter. Du grand art, voire mentale » qui présuppose quant à elle que ne fonctionnent pas non plus de manière de la haute voltige, car fondée cette fois la décision d’investir ne repose pas unique- complètement irrationnelle ! Mais il faut sur l’anticipation de… l’irrationalité des ment sur l’analyse de fondamentaux tels assurément en tenir compte afin de s’en marchés ! n que le rapport cours/bénéfice ou les pers- pectives de revenus futurs par exemple, Les erreurs « fétiches » des investisseurs : mais aussi sur des facteurs irrationnels liés à la psychologie des groupes et des n L e comportement grégaire ou moutonnier : suivre passivement le mouvement, individus comme l’excès de confiance ou la au risque d’alimenter exagérément les mouvements à la hausse comme à la baisse. crainte irraisonnée du risque (« la peur de perdre »), la précipitation dans la décision, n L ’ancrage : ne s’en tenir qu’à ce que l’on connaît ou croit connaître, au risque voire… l’erreur de jugement. d’ignorer des informations pertinentes et de ne pas pouvoir s’adapter. Attention à l’esprit moutonnier n La mystification : s’auto-congratuler sur base d’une expérience passée, en y pui- sant un excès de confiance très néfaste (dans sa capacité à prévoir des évolutions, Parmi les phénomènes étudiés figure aussi par exemple). « l’instinct grégaire » ou l’esprit moutonnier. De quoi s’agit-il ? D’une tendance lourde qui n L’émotivité : certains investisseurs s’attachent à leurs actions, se refusant à les fait que chacun tend à délaisser les actions vendre en temps utile, ou cèdent au contraire à la panique, vendant trop rapide- dont personne ne parle pour privilégier ment en période de volatilité. celles qui, au contraire, sont déjà fortement prisées : l’investisseur achète ce que le n Le refus de l’évidence : errare humanum est, perseverare diabolicum (se tromper est marché achète et le cours monte davantage humain, persévérer est diabolique). Il faut savoir reconnaître ses erreurs, et ne pas encore par un effet d’entraînement indépen- persévérer quand des mauvais choix ont manifestement été effectués. dant des fondamentaux de l’entreprise en question. Pris dans cette euphorie collective, n La primauté du court terme : investir est une stratégie de long terme, et il faut l’investisseur s’aveugle au point d’ignorer donc éviter de se défaire trop rapidement d’une action en privilégiant de maigres les mauvaises nouvelles ou l’émergence gains sans lendemain. d’une bulle. Jusqu’au moment où celle- ci finit par éclater : la tendance s’inverse n Le « boursicotage » : plusieurs études démontreraient l’existence d’une corrélation né- alors brutalement, les cours plongent sous gative entre le rendement d’un portefeuille à long terme… et le nombre d’ordres passés. l’effet de ventes massives dont l’ampleur 11
Actualité TENDANCES INVESTISSEMENTS Après le rebond, retour anticipé de la volatilité sur les marchés 12
L es classes d’actifs à risque viennent d’enregistrer un impressionnant rallye ces trois derniers mois. Les actions, les Mar- chés émergents et les matières premières >> Les actions, les Marchés émergents et les ont ainsi fortement rebondi à partir de niveaux planchers, tandis que les « spreads » matières premières ont repris des couleurs sur les obligations de sociétés ont sensible- MAIS GARE À L’EXCÈS D’OPTIMISME ment diminué. Les emprunts d’Etat ont par contre subi cette évolution (hausse des taux >> Les emprunts d’État sont les premières longs). Les perspectives économiques les plus noires se sont certes éloignées mais victimes de ce regain d’appétit du risque une reprise, lente et modeste, n’est pas >> Les obligations de sociétés restent anticipée avant 2010. La prudence est de mise avant d’aborder l’été. attrayantes à condition de se montrer TRÈS SÉLECTIF Actions : négatif Les marchés d’actions qui avaient atteint un plancher historique début mars ont enregistré un rebond spectaculaire dans le sillage de la stabilisation récente des indicateurs économiques. L’amélioration des conditions sur les marchés du crédit, des résultats de sociétés meilleurs que prévu, les recapitalisations des banques US et les mesures sans précédent prises par les pouvoirs publics pour enrayer la crise ont également favorisé ce mouvement. Les investisseurs ont donc retrouvé de l’appétit pour le risque, rassurés par l’éloignement des perspectives les plus noires (scénario de dépression). Si le rallye est de ce fait compréhensible, le contexte reste celui d’une récession très sévère et la reprise s’annonce lente et modeste. La prudence s’impose dès lors à court terme, pour plusieurs raisons : 1/ Les signes d’amélioration de la conjonc- ture économique restent fragiles. Le rythme de contraction des indicateurs s’est ralenti mais une reprise globale n’est pas attendue avant 2010. Les défis restent importants : hausse sensible du taux de chômage, ren- chérissement des prix de l’énergie, pour- suite du désendettement des consomma- teurs et du secteur financier, remontée des taux obligataires, tous ces facteurs pouvant contrarier les velléités de reprise. 2/ Les bénéfices de sociétés sont encore majoritairement revus à la baisse, même si c’est de manière beaucoup moins drastique qu’il y a quelques mois. Des signaux plus positifs émanent cependant de certains pays émergents. 13
3/ Le secteur financier est entré en s’il est en partie justifié, le rebond observé taux plus élevés pour compenser l’appétit convalescence mais n’est pas encore guéri. a tendance à surestimer les perspectives du risque des marchés qui, de surcroît, ont De nouvelles dépréciations d’actifs sont d’amélioration de l’économie globale et commencé à douter de leur capacité à ré- inévitables selon le FMI, et les banques des bénéfices des sociétés. Une correction sorber les déficits budgétaires creusés pour risquent d’être confrontées à une forte pourrait néanmoins être mise à profit pour amortir les effets de la crise. augmentation du coût du risque (créances effectuer des achats à meilleur compte et douteuses…). Il n’est pas certain que les bénéficier du biais haussier des marchés Du point de vue de l’investisseur, les em- bons résultats d’ensemble du premier d’actions dans la perspective d’une reprise prunts d’Etat sont certes plus intéressants trimestre puissent être réédités. modeste de l’activité l’an prochain. L’avis depuis leur récent accès de faiblesse mais négatif est donc à nuancer. il vaut mieux se tourner vers les obliga- 4/ Les valorisations sont devenues moins tions de sociétés. Bien que les écarts de attractives, le rebond n’étant pas allé de Notre sélection de compartiments de sicav1 : rendements par rapport aux emprunts pair avec une hausse des bénéfices des n JP Morgan Funds Europe Dynamic Mega d’Etat de référence (« spreads ») aient déjà sociétés. Cap Fund bien diminué par rapport au plus fort de la n Threadneedle Investment Funds American crise, ils restent cependant à des niveaux 5/ Le rallye boursier des trois derniers mois Select Fund historiquement élevés. Le secteur bancaire, a pris une telle ampleur (hausses comprises n Goldman Sachs Funds Japan Portfolio en raison du soutien majeur des pouvoirs entre 35% et 60% pour les grandes régions) n DWS Invest BRIC Plus publics et de la diminution des risques sys- qu’une consolidation, voire une correction, n Threadneedle Investment Funds Asia Fund témiques, retrouve à cet égard un certain ne serait pas surprenante. attrait (les spreads y restent plus élevés que Obligations : positif dans d’autres secteurs). 6/ L’effet saisonnier risque de peser sur les marchés boursiers, les mois d’été étant Les emprunts d’Etat ont été les principales Ceci étant, le conseil de base reste de mise : souvent moins porteurs. victimes du retour en force de l’appétit privilégier avant tout la qualité (Investment pour le risque sur les marchés financiers. Grade) et ne pas se laisser aveugler par des Pour l’investisseur, il n’y a donc pas de rai- Les divers facteurs de soutien qui avaient rendements a priori très intéressants mais son de se précipiter sur les marchés d’ac- été précédemment identifiés (brutalité grevés par un risque plus grand. Ce conseil tions et de courir derrière la hausse. Même de la récession, volatilité sur les classes est d’autant plus impératif que le taux de d’actifs à risque…) n’ont pas pleinement défaut des émetteurs de faible qualité va joué leur rôle dans un contexte par ailleurs fortement grimper ces prochains mois. Il toujours caractérisé par l’abondance de convient donc de se montrer très sélectif et l’offre. Les emprunts d’Etat ont donc été d’opter pour une saine diversification, en mis davantage sous pression qu’anticipé, préférant les sociétés affichant des bilans avec à la clé une remontée sensible des solides et une bonne capacité à générer des taux longs (jusqu’à 3,70% dans la zone cash flows. euro et 4% aux Etats-Unis pour le 10 ans). Notre sélection de compartiments de sicav1 : Que penser de cette évolution ? n DWS Invest Euro-Gov Bonds n Schroder International Selection Fund Euro 1/ La remontée des taux longs est en partie Corporate Bond exagérée, en raison d’un excès d’optimisme sur les perspectives de reprise économique. Notre sélection d’obligations2 : Des taux bas sont en outre cruciaux pour n Elia System SA/NV (rating : A- ; coupon : favoriser la reprise globale. 4,75% ; maturité : 2014) n Total Capital (rating : AA ; coupon : 2/ La remontée des taux a également été 4,875% ; maturité : 2019) favorisée par la résurgence d’inquiétudes n Novartis (rating: AA- ; coupon : 4,25% ; relatives aux répercussions inflationnistes maturité : 2016) des politiques de relance (forte création de monnaie aux Etats-Unis, en particulier). Investissements alternatifs : Mais celles-ci, bien que légitimes à long positif terme, semblent prématurées, les risques immédiats restant plutôt de nature défla- Les investissements alternatifs ont connu tionniste. des évolutions distinctes ces derniers mois. L’évolution fut positive pour la plupart des 3/ Enfin, l’offre record de nouveaux em- matières premières et pour les obligations prunts a également pesé sur les marchés convertibles, mais fut plus contrastée pour obligataires, les Etats devant proposer des les compartiments à rendement absolu : 14
tre les actions et les obligations, ont en effet profité de la baisse récente des spreads sur les obligations de sociétés et du rebond des marchés boursiers. Elles restent bon marché et offrent un très bon compromis si l’on souhaite diversifier son portefeuille de manière défensive en actions. 3/ Compartiments à rendement absolu Les compartiments les plus risqués ont en règle générale mieux performé que les com- partiments plus défensifs suite au désinté- rêt relatif pour l’obligataire. Les conditions de marché actuelles offrent davantage de flexibilité aux gestionnaires dont on peut anticiper, en faisant preuve de patience, qu’ils continuent à recueillir les fruits des stratégies mises en œuvre. Notre sélection de compartiments de sicav1 : n DB Platinum Commodity Euro les stratégies plus agressives ont logique- tue une valeur refuge de prédilection en n DWS Invest Global Agribusiness ment généré des résultats plus positifs période d’incertitude. L’or reste plus que ja- n DWS Invest Total Return Bonds que les stratégies moins risquées dans un mais un excellent bouclier contre les risques n AXA World Funds Optimal Income contexte plus favorable à la prise de risque. imprévus et en cas de retour de l’inflation. n JPMorgan Funds Global Convertibles Fund (EUR) 1/ Matières premières 2/ Obligations convertibles Les matières premières ont été soutenues Cette classe d’actifs qui a fait les frais de la Notre sélection de compartiments de fonds par les espoirs de reprise économique et tempête l’an dernier affiche désormais de communs de placement1 : par de premiers signes de stabilisation de meilleures performances. Les obligations n Fortis Quam Fund 5/15 la demande. Elles ont aussi bénéficié d’un convertibles, qui se situent à mi-chemin en- facteur de soutien lié à l’accès de faiblesse du dollar. Un scénario de consolidation peut être craint à court terme et impose En bref une approche défensive mais les perspecti- ves restent généralement favorables à long n La prudence est de mise pour les marchés d’actions, après leur rebond spectacu- terme (déséquilibres structurels, croissance laire depuis début mars. Une correction pourrait toutefois être mise à profit pour des pays émergents, inflation). effectuer des achats à meilleur compte. L’or reste l’une des matières premières n Les obligations d’Etat ont souffert du récent regain d’appétit pour le risque. Les favorites, en raison non seulement d’une obligations de sociétés gardent cependant notre préférence, à condition de se montrer demande d’investissement soutenue mais très sélectif, de privilégier la qualité et de ne pas se laisser aveugler par des rende- aussi parce que ce métal précieux consti- ments a priori alléchants. Attention également au taux de défaut des émetteurs de faible qualité qui risque de fortement grimper dans les prochains mois. Les informations techniques relatives n Les investissements alternatifs méritent le détour. Les matières premières, les aux obligations et aux compartiments obligations convertibles et les compartiments à rendement absolu aux stratégies of- de sicav ou fonds communs de fensives ont très bien tiré leur épingle du jeu. L’or reste plus que jamais un excellent placement repris dans cet article sont bouclier contre les risques imprévus et un éventuel retour de l’inflation. disponibles en fin de magazine. Ces informations ne constituent pas une recherche en investissements. Elles n’ont pas été élaborées conformément aux dispositions arrêtées pour promouvoir l’indépendance de la recherche en inves- tissements, de même qu’elles ne sont soumises à aucune interdiction prohibant l’exécution de transactions avant la diffusion de la recherche en investissements. 1 Les OPC existent sous la forme d’une sicav (société d’investissement à capital variable) ou d’un fonds commun de placement. Dans la plupart des cas, un OPC est créé par une institution financière mais constitue une entité indépendante d’un point de vue juridique. Une part d’un OPC donne droit à une partie du résultat obtenu, en fonction du montant investi. Le capital investi peut également diminuer de valeur. En investissant dans un OPC, on peut étaler le risque de placement et on a plus aisément accès aux Bourses et marchés étrangers. Les placements dans des OPC sont couverts par le fonds de protection des dépôts et instruments financiers. Cela signifie qu’il est possible d’obtenir une intervention d’un montant maximum de 20.000 EUR auprès de ce fonds de protection si une institution de crédit ou une société de Bourse détient les droits de participation d’OPC pour le compte de ses clients et qu’elle ne peut pas les délivrer ou les rendre à leurs propriétaires légitimes. Remarquons toutefois que la perte éventuelle de valeur d’un OPC par rapport à son prix d’achat n’est pas couverte par le fonds de protection. 2 Une obligation est un titre d’endettement émis par une entreprise, une institution publique ou un Etat, remboursable à une date et à un montant déterminés au préalable, et produisant un intérêt. 15
Actualité quoi de neuf ? Quoi de neuf à la Deutsche Bank ? L’agence du futur vous ouvre La Deutsche Bank rappelle bientôt ses portes son exigence pour la portabilité des numéros de Nous vous l’annoncions déjà dans le numéro précédent de Money Expert : à compte la fin de l’été, un Financial Center d’un A partir du 1er novembre, les clients qui nouveau genre ouvrira ses portes à souhaitent changer de banque bénéfi- Sint-Denijs Westrem, près de Gand. Au cieront d’un système plus simple et plus EO de la , nouveau C rez-de-chaussée, nous lancerons un rapide qu’auparavant. Désormais, le client in M o re a u Ala e nouveau concept, totalement inédit dans devra simplement informer sa nouvelle ank Belgiqu Deutsche B le paysage bancaire belge. Chaque visite y banque qu’il souhaite utiliser le service de sera vécue comme une expérience unique mobilité bancaire et signer un document de la Deutsche Bank. Ce concept, en ligne de demande de changement. L’ancienne et D ès le 1er août, Alain Moreau succédera en tant que président du comité de direc- avec l’esprit d’innovation de la Deutsche Bank, constituera un premier pas vers ce que sera notre réseau bancaire dans les la nouvelle banque se chargeront ensuite des démarches. La procédure devrait durer deux semaines. tion de la Deutsche Bank Belgique à Yves années à venir. Pour la Deutsche Bank, cette mesure est Delacollette, qui a souhaité quitter la Depuis le 4 mai, vous pouvez déjà accéder insuffisante car elle ne permet toujours banque pour la fin juillet. Alain Moreau est au 1er étage de ce Financial Center pour y pas la portabilité des numéros bancaires, entré en 1995 au Crédit Lyonnais Belgique rencontrer votre conseiller. L’inauguration comme c’est le cas par exemple dans le SA, devenu entre-temps Deutsche Bank de l’espace novateur, situé au rez-de- domaine des télécommunications. Nous SA. Depuis 2005, il y exerçait la fonction chaussée, est quant à elle prévue pour la plaidons en effet pour que les clients de Deputy-CEO et de Chief Operating rentrée 2009. puissent conserver leur numéro de Officer, endossant ainsi déjà la responsabi- En exclusivité, nous levons déjà une partie compte après avoir changé de banque, lité de la gestion opérationnelle globale de du voile sur ce à quoi ressemblera ce nou- ce qui leur éviterait bien des tracasseries la banque. veau Financial Center. administratives. n Deutsche Bank dans le top 5 des banques durables Pour la quatrième année consécutive, le Financial Times et l’International Finance Corporation (ICF), une filiale de la Banque mondiale, ont décerné le prix de la « ban- que durable de l’année ». Si c’est le groupe néerlandais Triodos Bank qui remporte la palme en 2009, le groupe Deutsche Bank se hisse tout de même dans le top 5 parmi les 117 institutions financières qui concou- raient. Ce prestigieux prix couronne les banques qui ont su faire preuve d’innova- tion en intégrant les critères sociaux, envi- ronnementaux et de bonne gouvernance dans leur mode de fonctionnement. 16
Actualité quoi de neuf ? Qu’est-ce qu’un compte dormant ? Réveillez vos Est considéré comme un compte dormant tout compte (compte à comptes dormants vue, compte épargne, compte titres, compte à terme) sur lequel il n’y pas eu de mouvement ou pour lequel il n’y a pas eu de contact pendant au moins 5 ans. Par mouvement, le législateur entend toute opération sur le compte à l’initiative du client à l’exclusion des domiciliations et des ordres permanents. La notion de contact est très large puisqu’elle recouvre également les contacts té- léphoniques, par email ou même les connexions à l’Online Banking dont la banque pourrait fournir la preuve (enregistrement automatique ou signature du client). Il suffit qu’un compte soit actif auprès d’une ban- que pour que tous les comptes du même titulaire bénéficient du statut « actif » auprès de cette institution. La nouvelle législation belge sur les comptes coupon-réponse, soit en téléphonant au service clientèle, soit en se rendant dans dormants oblige les banques à prendre leur Financial Center. Dans un second temps, les clients qui n’auront toujours contact avec les titulaires de comptes restés pas réagi seront contactés par téléphone. inactifs depuis au moins cinq ans. Néanmoins, il est possible que vous soyez détenteur d’un compte dormant sans le sa- D epuis le 7 août 2008, la Belgique s’est dotée d’une nouvelle législation en matière aux coffres et aux produits d’assurance, pour lesquels une réglementation spécifi- voir. Il n’est pas rare en effet qu’un compte (un compte « jeunes » ou un héritage par exemple) demeure inactif pendant une de comptes dormants. Cette loi oblige les que est prévue. longue période. Si c’est le cas, pas de pa- banques à contacter les titulaires de tels nique : la banque auprès de laquelle votre comptes et à prouver ensuite que ceux-ci La meilleure façon d’empêcher votre compte a été ouvert se verra dans l’obliga- sont encore des clients actifs. Si après un compte de s’endormir, c’est de l’utiliser ! A tion de vous contacter pour s’assurer que certain délai (un ou deux ans, selon les la Deutsche Bank, votre compte n’a aucune vous êtes toujours un client actif. cas), la banque ne parvient pas à prouver raison de rejoindre les bras de Morphée : qu’elle a pu établir un contact avec le client avec db m@x, vous bénéficiez en effet de Si un doute devait cependant subsister, il concerné, elle sera contrainte de transférer rendements élevés sur votre compte à vue sera prochainement possible de vérifier via ses avoirs à la Caisse des Dépôts et Consi- et votre compte épargne, de la gratuité des My MinFin (une application liée à Tax-on- gnations (CDC) et de clôturer le compte opérations en ligne et des cartes de paie- Web) si vous êtes inscrit comme titulaire correspondant. ment et de tarifs avantageux pour vos ordres ou bénéficiaire d’un compte dormant déjà Le client devra ensuite entamer lui-même de Bourse. transféré à la CDC. les démarches auprès de la CDC pour récupérer ses deniers. Au bout de 30 ans La Deutsche Bank lance par ailleurs une Plus d’informations ? Prenez contact avec toutefois, si le client n’a toujours pas vaste campagne pour « réveiller » les notre service clientèle au 078 155 150. n donné de signe de vie, les sommes placées détenteurs de comptes dormants. Dans sur ses comptes dormants deviendront la un premier temps, ceux-ci recevront une propriété de la CDC. lettre les informant de la nécessité de se Cette nouvelle loi s’applique également mettre en conformité, soit en renvoyant un 17
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