ÔMUSÉUM - Muséum d'Histoire Naturelle de Neuchâtel

 
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ÔMUSÉUM - Muséum d'Histoire Naturelle de Neuchâtel
ÔMUSÉUM

MAGAZINE & PROGRAMME D’ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES & CULTURELLES DU MUSÉUM · NO 7 · SEPTEMBRE 2020 — FÉVRIER 2021
ÔMUSÉUM - Muséum d'Histoire Naturelle de Neuchâtel
2   PARTENAIRES   Ô MUSÉUM   Ô MUSÉUM   TABLE DES MATIÈRES                  3

                                        ÔMUSÉUM
                                        05        À CŒUR OUVERT
                                        07        ACTUALITÉS
                                        08        SAUVAGE
                                        12        DANS LES YEUX DE…
                                        16        RECTO VERSO
                                        18        QUI SE RESSEMBLE S’ASSEMBLE
                                        21        QUI SUIS-JE?
                                        22        EN CHAIR ET EN OS
                                        27        UN MUSÉE PLUS VERT ?
                                        29        LA QUESTION DE…
                                        30        EN DIRECT DES ARCHIVES
                                        32        FUN FACTS
                                        33        AGENDA
                                        59        CALENDRIER
                                        63        INFOS PRATIQUES
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Ô MUSÉUM                 MAGAZINE — ÉDITO                                 5

           À CŒUR OUVERT
           Les voix des êtres vivants se sont fait entendre récemment.
           Pour une fois, la manifestation était humainement silen-
           cieuse. Le semi-confinement de ce printemps a offert une
           autre perception de notre environnement, la redécouverte
           d’une nature sonore oubliée.
              Voilà pourquoi l’équipe du Muséum vous propose de
           découvrir sa dernière création : Sauvage. Une exposition
           sonore qui explore les relations qu’une espèce qui se veut
           singulière a tissées avec son environnement. Une exposition
           qui interroge la nature, dans laquelle faisant fi des frontières
           géographiques, un tatou côtoie un oryctérope et un loup.
           Une exposition de laquelle vous ne ressortirez pas idem.
              En parallèle, découvrez la programmation de cette saison
           avec une nouvelle mise en page de ce programme magazine.
           En plus de l’agenda, vous pourrez suivre la vie muséale avec
           des articles illustrant l’actualité. Un Muséum est un lieu qui
           propose des activités pour les publics, mais n’oublions pas
           qu’il conserve de très riches collections sur lesquelles des
           conservateurs, des restaurateurs œuvrent au quotidien.
              Enfin, pour ceux qui souhaiteraient revivre les 40 derniè-
           res années des expositions produites par le Muséum, venez
           découvrir l’ouvrage: Le Muséum, recto verso en vente à
           la boutique.
              Belle saison d’automne.

              LUDOVIC MAGGIONI
              Directeur du Muséum
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Ô MUSÉUM                               MAGAZINE — ACTUALITÉS                                     7

ACTUALITÉS
                                                   REGARD D’UN NATURALISTE
                                                   FRANÇAIS SUR LA SUISSE AU
                                                   MILIEU DU 19E SIÈCLE

                                                   L’installation du réseau ferré entre la Suisse
                                                   et la France en 1860 permit à Charles Louis
                                                   Contejean, botaniste et géologue de renom,
                                                   de se rendre en territoire helvétique. Accom-
                                                   pagné de son compère Etienne Mouston, le
« MANGER » PART EN VOYAGE                          montbéliardais profite d’inscrire toutes ses
                                                   observations minutieuses dans un carnet de
                                                   voyage. Il y dépeint précisément les plantes
Du 1er juillet 2020 au 15 août 2021, vous
                                                   sauvages, la faune locale, l’actualité brulante
pouvez découvrir ou redécouvrir l’exposition
                                                   du côté de Genève où la Savoie s’est vue
Manger : la mécanique du ventre conçue par
                                                   annexée par la France, et même les habi-
nos équipes et actuellement montrée au Mu-
                                                   tants locaux. Ce carnet de voyage regorge
sée de la main UNIL CHUV à Lausanne. Au
                                                   également d’anecdotes et de commentaires
travers de différents dispositifs interactifs,
                                                   pouvant être assez humoristiques tant sur la
d’objets, d’animaux mais également de chan-
                                                   mode, les pratiques de certains ou encore
sons composées par les Petits Chanteurs à la
                                                   l’architecture. Quelques esquisses accom-
Gueule de Bois, ce parcours permet d’en ap-
                                                   pagnent d’ailleurs parfois le propos. Ces dif-
prendre plus sur le tube digestif. La digestion
                                                   férentes observations sont entre autres re-
du règne animal et ses spécificités y sont ainsi
                                                   prises par Thierry Malvesy, conservateur au
traitées, l’exposition ayant pour ambition de
                                                   Muséum d’histoire naturelle, ayant retrans-
mettre en lumière plusieurs « réalités diges-
                                                   crit les notes de deux semaines de voyage
tives». Des thématiques plus larges comme le
                                                   en Suisse.
jeûne sont également exposées. Grâce à une
scénographie immersive, l’exposition offre
un voyage enrichissant, en 11 salles, au plus
profond des entrailles. Précisons également
que l’exposition a été adaptée au contexte
sanitaire actuel, offrant ainsi par exemple des
alternatives aux casques audio usuellement
utilisés. De plus amples informations sont
disponibles sur le site WWW.MUSEEDELAMAIN.CH
concernant les visites, les événements et la
médiation culturelle.

                                                                      dans la
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No d’inventaire: MHNN-92.4243
Statut de conservation: espèce quasi
menacée
ÔMUSÉUM - Muséum d'Histoire Naturelle de Neuchâtel
Ô MUSÉUM              MAGAZINE — EXPOSITION                             9

UNE CRÉATION… SAUVAGE!
           Dès le 8 novembre, la nouvelle exposition du Muséum exp-
           lore le mot sauvage, sa polysémie. Le Muséum a décidé
           de traiter ce sujet par son prisme favori, celui de l’histoire
           naturelle. Cette création propose de renouveler le regard sur
           la part sauvage du monde. Pour ce faire, embarquez dans
           un grand voyage à la fois physique et mental. Un espace
           sonore permet de plonger au cœur des piaillements, pé-
           piements et autres rugissements, pour d’une part stimuler
           l’imaginaire, et d’autre part apprendre à reconnaitre ceux
           que l’on ne voit pas toujours. Une production audiovisuelle
           originale réalisée dans la réserve nationale du Masaï Mara au
           Kenya, par Laurent Geslin, photographe et vidéaste suisse,
           interroge l’authenticité du monde sauvage. Des collections
           de spécimens naturalisés soulignent les richesses exoti-
           ques neuchâteloises et l’importance du désir de décrire et
           posséder le monde aux époques passées. Une installation
           artistique réalisée spécialement par Christian Gonzenbach,
           Wild Water, met le visiteur face à la liberté d’une œuvre qui
           se construit au fil du temps.
               L’exposition questionne la place de l’humain parmi les
           autres êtres vivants. Ce primate interroge par ses compor-
           tements. Au royaume des vivants, est-il aussi singulier qu’il
           le laisse croire ?
ÔMUSÉUM - Muséum d'Histoire Naturelle de Neuchâtel
10                                           MAGAZINE — EXPOSITION                                  Ô MUSÉUM   Ô MUSÉUM                         MAGAZINE — EXPOSITION                                       11

Nous avons posé quelques questions aux concepteurs de
l’exposition: → Ludovic Maggioni [LM] directeur                                                                  FAITES CONNAISSANCE AVEC…
              → Celia Bueno [CB] conservatrice                                                                   Faisant la part belle à des spécimens des collections rarement exposés,
              → Grégoire Bosset [GB] responsable technique                                                       « Sauvage » propose un face à face avec l’oryctérope du Cap (Orycteropus
                                                                                                                 afer). Surnommé cochon de terre, son régime alimentaire est principale-
              → Elissa Bier [EB] scénographe                                                                     ment composé de fourmis et de termites qu’il déloge grâce à ses griffes
                                                                                                                 puissantes, sa longue langue et sa salive gluante. Provenant d’Afrique du
     Comment avez-vous eu l’idée de la                  et la perception de la notion de la nature               Sud, ce spécimen (illustré en couverture) a été donné au Muséum d’histoire
     thématique de l’exposition ?                       sauvage, de ce qui n’est pas nous. Une bête              naturelle en 1837 par Monsieur Denis de Rougemont du Löwenberg et ses
    LM→ Entre autres, d’une rencontre lors              qui trouble. A la fois elle fascine, mais elle
                                                        active la partie reptilienne de notre cerveau
                                                                                                                 fils Adolphe et Alfred.
d’un safari en Afrique du sud, avec un lion.
La scène est digne d’un film classique sur ce           et met aux aguets. Une bête qui questionne
sujet. Il est loin et se rapproche lentement            nos relations aux êtres vivants, ce que nous
du véhicule. Avec le temps, il se trouve à              sommes et comment nous considérons les                 techniques conséquentes. En commençant              En tant que scénographe, quelle salle
quelques mètres, passe à côté et nous dé-               autres, les non-humains si chers au socio-             par comprendre la statique du projet, de            préférez-vous ?
passe. Majestueux, il se retourne, nous fixe            logue Bruno Latour.                                    réussir à optimiser les coûts, de contrer           EB→ La première salle, car elle joue beau-
et rugit. Ce rugissement, cliché du monde                                                                      l’électricité statique sur les plexiglass, de coup sur l’imaginaire de chacun. C’est une
sauvage plonge dans nos plus profonds ins-                  Combien de mois vous a-t-il fallu en tout          vérifier les variations hygrométriques de la expérience très différente de l’un à l’autre
tincts et déclenche de nombreuses ques-                     pour ce projet ? Quelles phases ont pris le        salle pour éviter la condensation, de réus- et je trouve cela très intéressant à vivre et
tions : Pourquoi suis-je dans ce véhicule                   plus de temps ?                                    sir à limiter la poussière et j’en passe…Du à partager.
protégé pour être dans la nature ? Suis-je la               LM→ Nous avons initié la réflexion avec            coup l’imbrication de ces vérifications tech-
proie, le prédateur ? Suis-je terrorisé, fasci-         l’équipe dès le mois de mai 2019 environ.              niques devient extrêmement intéressante et          Et puisque vous êtes « la nouvelle de l’équipe »,
né ? En bref, quelle est ma place, quelle est           Une exposition est toujours un travail de              contraste bien avec un projet qui pourrait          comment avez-vous vécu cette première
la sienne ? Autant de questions biologiques             fond sur une thématique avec un angle édi-             sembler simple de prime abord.                      exposition pour le Muséum ?
et philosophiques que la thématique clas-               torial. Cette phase est très longue, il faut               		                                              EB→ Je dirais un grand safari aventureux !
sique « sauvage » permet d’envisager.                   s’acculturer au sujet, sortir des clichés. La              En tant que papa, quelle partie de l’exposition
                                                        marmite des idées doit alors être mise sur le        plaira le plus à vos enfants ?                    Pour finir, quels adjectifs qualifieraient
     Qu’est-ce que le sauvage pour vous ?               feu pour la faire bouillir, en n’oubliant jamais     GB→ Pour mon fils le stand de tir très clai-      le mieux cette exposition ?
    CB→ Une richesse d’adaptations et de par-           d’avoir du plaisir et de penser au visiteur, à   rement. Sa nouvelle passion des jeux vidéo            CB→ Sensible, à rebrousse-poil, engagée.
ticularités inimaginables qui se différencient          ses émotions. Pour certaines créations, les      risque de le conduire assez rapidement dans
le long d’un fil continu de générations depuis          décisions doivent être prises très en amont.     cette expérience. Espérons qu’il ne passe
l’émergence de la vie sur Terre. Fruit du ha-           Par exemple pour la production du film Safari,   pas toute la visite à cet endroit-là (rires) !
sard des mutations et de la sélection, une              réalisé par Laurent Geslin cinéaste suisse, un   Pour ma fille j’imagine plus la bête. Cette
espèce de singe concentrée sur sa survie                voyage au Kenya devait être envisagé. Tout       partie de l’exposition sera vraiment une
et son confort passe son temps à obser-                 cela a été réalisé en septembre 2019. Enfin,     expérience très particulière et je l’imagine
ver, produire, vendre et acheter en oubliant            pour conclure, produire une exposition est       très bien ouvrir son imaginaire et se raconter
parfois de considérer la chance éphémère                comme un marathon avec un sprint final.          des histoires comme elle a l’habitude de le
d’être parmi les vivants.                                   		                                           faire…
                                                            Au niveau de la réalisation, quel est le plus
     Quel sera l’élément phare de l’expo ?                  grand défi technique de l’exposition ?
   LM→ Une bête, inconnue. Le sentiment                    GB→ Nous nous sommes lancés le défi
d’une présence animale dès le début de l’ex-            de remplir une salle d’une vingtaine de très
position qui invite le visiteur à faire le pre-         grandes vitrines empilées, remplies chacune
mier pas vers les autres êtres vivants. Une             par des animaux naturalisés. Ce projet a
bête qui interroge sur les représentations              demandé un certain nombre de vérifications
ÔMUSÉUM - Muséum d'Histoire Naturelle de Neuchâtel
Ô MUSÉUM                             MAGAZINE — DANS LES YEUX DE…             13

DANS LES YEUX DE…
SIMON CAPT [biologiste]
Dans cette rubrique, une personnalité du monde scientifique,
artistique ou politique présente un spécimen ou un élément du
Muséum marquant à ses yeux.

Rendez-vous est pris un mercredi matin à
10h au Muséum pour découvrir les diora-
mas préférés de Simon Capt, biologiste au
Info fauna CSCF - centre suisse de cartogra-
phie et de la faune. Ce dernier a également
la cartographie des lieux en tête puisqu’on
le découvre bavardant dans les bureaux au
2e étage. Il faut dire que le biologiste est un
habitué : jusqu’au début des années 2000,
le CSCF avait ses bureaux au Muséum, dans
l’actuelle salle d’entomologie.
    Dans l’ambiance feutrée de la salle des
dioramas, tranquille en cette chaude mati-
née de juin, Simon Capt s’arrête sans hési-
tation devant les quatre dioramas de micro-
mammifères sur la cursive de droite. Celui
qui lors de ses études avait travaillé sur le
renard, porte immédiatement son attention
sur le diorama présentant une taupe « Un mi-
cromammifère trop souvent confondu avec
le campagnol » regrette-t-il ; tout en recon-
naissant « que comme tous les deux font des
taupinières dans les pâturages, il y a de quoi
être perdu ! ».
    Le diorama consacré à la taupe, Talpa
europea de son nom latin, présente un spé-
cimen sur le point d’éjecter de la terre hors
de sa galerie. Ce mammifère qui ne voit
presque rien se dirige principalement grâce
à ses pattes et son museau pour trouver la
nourriture qu’il convoite, majoritairement des
insectes et des vers de terre. Dans la partie
inférieure du diorama, on observe la galerie
en cours de construction ainsi qu’un nid,
                                                   Diorama de la musaraigne
                   Diorama de la taupe             aquatique
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14                                 MAGAZINE — DANS LES YEUX DE…                            Ô MUSÉUM

                                                                                                                                                                                       AU T O P C E
                                                                                                                                                                                                     S DERNIÈR
destiné à accueillir les nichées : « Les taupes    Mais d’ailleurs, comment observer ces ani-                                                                                          Les microm                 E S A N NÉ E
                                                                                                                                                                                                    ammifères                   S
ne sortent que rarement de leurs galeries »        maux, souvent discrets ? Simon Capt sourit :                                                                                       Certaines es              forestiers.
                                                                                                                                                                                                    pèces de m
commente Simon Capt «A l’air libre, elles sont     « Ce n’est pas chose facile, mais on se base                                                                                       bien et se so             ulots se port
                                                                                                                                                                                                    nt même in                 ent
très vulnérables face aux prédateurs que sont      principalement sur la présence des nids, ob-                                                                                      des milieux                stallées prè
                                                                                                                                                                                                  urbains. Ell               s
                                                                                                                                                                                     gênées par                es n
les rapaces et les renards par exemple. Ainsi      servables en automne, la capture, mais aussi                                                                                                  les zones co e sont pas
les taupinières ne sont pas des entrées, mais      leurs traces, empreintes ou restes de repas ».                                                                                                             nstruites.
de simples dégagements de terre ». Il précise      On se dit que la patience doit certainement
néanmoins que les taupes, dont la chair est        être l’une des qualités du scientifique. L’ingé-
riche en glandes, sont souvent jugées trop         niosité également, puisqu’il a conçu avec ses
nauséabondes pour être mangées par leurs           collègues des tunnels à traces qui permettent
prédateurs, à l’exception des rapaces.             de récolter les empreintes de micromam-
Les galeries creusées par les taupes se ren-       mifères sur un papier après que ces derniers
contrent principalement dans des milieux           ont posé leurs pattes sur un tampon encreur.

     TAUPE OU CAMPAGNOLS ?
     Comment différencier l’œuvre de ces deux espèces ? « C’est assez facile »,
     glisse le biologiste. « Les taupinières réalisées par des taupes sont géné-
     ralement bien alignées et constituées de boudins de terre, négatifs des
     tunnels ». Les taupinières des campagnols sont plus grumeleuses, leurs
     emplacements sont plus désordonnés.

peu labourés et relativement gras ; à ce titre         Un ange passe… Le regard de Simon
les pâturages jurassiens sont idéaux. Pour         Capt se perd sur le fond peint des dioramas :
Simon Capt, c’est justement la représenta-         « Finalement, dans ces dioramas, les spéci-
tion des milieux dans lesquels évoluent les        mens sautent aux yeux et sont au premier
micromammifères qui est importante dans            plan, alors que paradoxalement, dans la
les dioramas. En effet, chaque espèce de mi-       nature, on voit beaucoup plus le milieu, puis
cromammifères occupe un milieu qui lui est         éventuellement quelques traces et si l’on est
propre. Ainsi la musaraigne aquatique pros-        chanceux on peut apercevoir les individus » !
père au bord des cours d’eau, les rats des
moissons apprécient les milieux humides et
les gliridés (loirs) occupent les étages boisés.
« Les espèces auraient pu être présentées au
sein d’un même diorama plus grand plutôt
que dans des petites vitrines séparées. On
aurait ainsi pu montrer que chaque espèce vit
dans son propre milieu et que même proches,
                                                                                                Diorama du rat des moissons

elles ne sont pas en concurrence » suggère                                                                                                                           N NÉ E S
                                                                                                                                           C E S  D E RNIÈRES A eu
le naturaliste. Et c’est justement cette forte                                                                                M E N AC É S
                                                                                                                                                        vivant en m
                                                                                                                                                                       ili
dépendance à un environnement spécifique                                                                                                   ammifères                l’on peut
                                                                                                                              les microm                M  êm  e si
                                                                                                                                            u humide.                        ce
qui rend les micromammifères vulnérables,                                                                                      aquatique o                  de conscien
par exemple face aux activités humaines ou                                                                                               e  ce rtaine prise                t mis
                                                                                                                               saluer un                    n t so u ve n
                                                                                                                                               s milieux so
au changement climatique. Leur présence                                                                                         en Suisse, ce ccupants menacés, à
                                                                                                                                             rs  o                              ar
confirme la préservation de certains biotopes.                                                                                  à mal et leu saraignes aquatiques p
                                                                                                                                              mu
                                                                                                                                 l’image des
                                                                                                                                  exemple.
ÔMUSÉUM - Muséum d'Histoire Naturelle de Neuchâtel
16   MAGAZINE — LE MUSÉUM RECTO VERSO   Ô MUSÉUM   Ô MUSÉUM                         MAGAZINE — LE MUSÉUM RECTO VERSO                                           17

                                                   LE MUSÉUM RECTO/VERSO
                                                   Un ouvrage retrace 40 années d’expositions temporaires au
                                                   Muséum.

                                                   Comme annoncé dans le précédent numéro,            (le Verso du Muséum). Loin de vouloir se
                                                   cette année le Muséum a fêté ses quarante          positionner comme un modèle à suivre, le
                                                   ans d’existence dans le Collège des Terreaux.      Muséum se propose simplement de livrer le
                                                   En effet, c’est en 1980 que les collections ont    récit de son expérience dans le domaine en
                                                   été déplacées depuis le Collège latin, l’ac-       révélant qu’en matière d’exposition, il n’y a
                                                   tuelle Bibliothèque publique et universitaire,     pas de recette infaillible. En effet, le monde
                                                   vers le bâtiment de la rue des Terreaux. C’est     de l’exposition est fait d’expérimentations
                                                   également à partir de ce moment que la petite      perpétuelles. A chaque fois, il s’agit d’es-
                                                   équipe de collaborateurs débute la concep-         sayer de nouvelles idées, de tester de nou-
                                                   tion et la réalisation des expositions tempo-      veaux procédés et façons de faire. Mais le
                                                   raires qui rayonneront internationalement et       résultat est toujours incertain : parfois cela
                                                   confèreront au Muséum une jolie notoriété.         fonctionne, parfois non. Cela fait aussi partie
                                                   D’ailleurs, l’année 2020 a été marquée par         du jeu et c’est finalement ce qui donne une
                                                   le départ à la retraite d’Anne Ramseyer, la        certaine magie au monde de l’exposition.
                                                   scénographe attitrée du Muséum, qui avec               Le livre a été pensé sous la forme d’en-
                                                   Christophe Dufour, le directeur du Muséum          tretiens entrecoupés par des anecdotes et
                                                   de 1981 à 2016, a insufflé aux expositions         des confidences en tout genre. L’idée était
                                                   temporaires un avant-gardisme et une origi-        de mettre l’accent sur le côté humain, car le
                                                   nalité qui ne cesseront de se renouveler avec      Muséum est un lieu vivant qui est animé par
                                                   les années. Leur départ a signé la fin d’une       des personnes et des rencontres et c’est le
                                                   époque et l’équipe y a vu la parfaite occasion     mélange de la diversité de ces idées, de ces
                                                   de partager avec le public cette expérience        façons de créer et d’imaginer qui permet la
                                                   muséographique par le biais d’un ouvrage ré-       réalisation des expositions. Ce livre se base
                                                   trospectif : LE MUSÉUM RECTO VERSO.                sur le vécu et le ressenti des différents ac-
                                                       Ecrit en collaboration avec l’OCIM, l’Office   teurs qui ont façonné le Muséum à travers
                                                   de collaboration et d’information muséales         les années. Il n’y a pas de vérité absolue, sim-
                                                   et généreusement financé par l’AMUSE, la           plement des histoires authentiques qui s’en-
                                                   Société des Amis du Muséum et différents           chaînent, raisonnent entre elles et qui ont fait
                                                   donateurs, ce livre éclaire la mécanique toute     vivre et continuent de faire vivre le Muséum.
                                                   particulière qui se cache derrière les exposi-     Petit bonus: pour prolonger la lecture, des QR
                                                   tions. Il propose d’explorer les grands enjeux     codes disséminés dans les pages du livre re-
                                                   qui traversent leur conception et leur réali-      dirigent vers des vidéos publiées sur la chaîne
                                                   sation, ainsi que les différentes dynamiques       YouTube du Muséum.
                                                   qui font loi : comment choisit-on un sujet ?
                                                   qu’est-ce qui influence le choix du titre? com-
                                                   ment conçoit-on une affiche ? qu’est-ce que                                      CTO VERSO
                                                   la collaboration apporte et comment mener                      LE MUSÉUM RE                    re sera en
                                                                                                                          er oc tobre 2020 le liv
                                                   celle-ci à bien ? Des interrogations qui parti-                Dès le 1                             CHF
                                                                                                                                      au prix de .—
                                                                                                                                                29
                                                   cipent à la conception d’une exposition, mais                  vente au Muséum
                                                   qui demeurent dissimulées dans les coulisses
ÔMUSÉUM - Muséum d'Histoire Naturelle de Neuchâtel
Ô MUSÉUM                            MAGAZINE — QUI SE RESSEMBLE…                                           19

QUI SE RESSEMBLE, NE
S’ASSEMBLE PAS FORCÉMENT
Des espèces qui perdent leur statut, des groupes plus hétéro-
gènes que prévu et un baptême…. Voilà ce que réserve l’étude
génétique d’un groupe d’abeilles qui sera publiée prochainement
par Jessica Litman, conservatrice au Muséum et ses collègues.

Peu connue du grand public, la systématique         Pour Jessica Litman et ses collègues, il était
consiste, pour la biologie, à décrire et clas-      alors nécessaire de pouvoir mieux délimiter
ser les êtres vivants. Chacun a en tête les         les espèces, de les nommer et de réunir ces
grands groupes que sont les mammifères,             informations sous la forme d’une clé de dé-
les poissons ou encore les oiseaux, mais les        termination. Chaque entomologue participant
choses se corsent au niveau des espèces.            au projet a alors pris soin d’envoyer à Neu-
Ces dernières rassemblent des individus suf-        châtel les spécimens destinés à être décrits
fisamment proches morphologiquement et              et sur lesquels des analyses génétiques al-
génétiquement pour pouvoir se reproduire et         laient être effectuées. Ce sont ainsi quelques
engendrer une descendance féconde. Néan-            400 spécimens récoltés de l’Espagne à la
moins, les scientifiques admettent certaines        Russie qui ont été étudiés. Après une pre-
différences entre les individus au sein d’une       mière classification effectuée sur la base de
même espèce : « la variabilité intraspéci-          critères morphologiques, des échantillons ont
fique ». Lorsque ces différences deviennent         été prélevés afin de procéder à des analyses
trop importantes, une nouvelle espèce est           génétiques. Le but étant de voir si ces ana-
définie.                                            lyses confirmaient la classification proposée.
    Jessica Litman explique que la révision
de la classification du groupe d’abeilles            ANALYSES GÉNÉTIQUES
PSEUDOANTHIDIUM a été initiée suite aux difficul-    Les analyses génétiques pour les êtres vivants portent
tés rencontrées pour définir un individu récol-      principalement sur le gène CO1 qui présente une gran-
té en Suisse. Pour ce groupe, la situation était     de variabilité entre les espèces. Relativement facile à
complexe. En l’absence de clé de détermina-          séquencer, il s’agit d’un bon rapport qualité-prix pour
tion récente, la littérature regroupait des des-     la détermination des espèces. Grâce aux bases de don-
criptions inégales (parfois sans illustrations)      nées en ligne, le code de ce gène permet de connaitre
qui rendaient les affiliations incertaines. Les      le groupe et l’espèce de n’importe quel échantillon.
spécimens décrits provenaient de plus de ré-         Dans le cas présent des abeilles, il s’agissait surtout
gions parfois très différentes et éloignées ce       de comparer la séquence entre les espèces, les
qui posait question quant à la répartition géo-      entomologues ayant tous fourni une détermination à
graphique de certaines espèces. Finalement,          l’œil préalable.
le groupe lui-même est particulier puisque
les mâles présentent une grande variabilité
morphologique alors que les femelles sont
proches.

                                                    Un joli spécimen de Pseudoanthidium Palestinicum
20                                MAGAZINE — QUI SE RESSEMBLE…                                 Ô MUSÉUM   Ô MUSÉUM           MAGAZINE — QUI SUIS-JE ?                            21

La réception des résultats a engendré
                                                  A EN PERDRE SON LATIN
                                                                                                          QUI SUIS-JE ?
quelques surprises : certaines espèces se
                                                  L’article propose également de statuer
sont révélées comme étant génétiquement
                                                  sur le nom d’une espèce sujet à contro-
proches alors que morphologiquement les
                                                  verse. L’espèce en question apparaissait
mâles sont très différents. Jessica Litman ne
                                                  dans la littérature sous diverses appel-
s’attendait pas à de tels résultats. Plusieurs
                                                  lations, favorisant ainsi les confusions.
raisons peuvent expliquer cette situation.
                                                  Exit les homonymes déjà utilisés
Ainsi il se pourrait que certaines espèces se
croisent et donc que des individus présentent
                                                  pour d’autres espèces. Un second                                   Mon aire de répartition est cosmopolite, bien que
                                                  nom plus ancien (Pseudoanthidium                                   l’Afrique subsaharienne et l’Australie ne fassent pas
des caractéristiques hybrides.
                                                  reptans [Eversmann, 1852]) semblait
    Si cette hypothèse s’avère valable, il ne                                                                        partie de ma distribution native. Une fourrure épaisse
                                                  constituer une bonne alternative, mais
subsisterait, dans un futur plus ou moins                                                                            couvre la plupart de mon corps régulant ma températu-
                                                  ce dernier n’avait guère été plébiscité
lointain, plus qu’une seule espèce. Mais au                                                                          re, ce qui me permet de vivre dans des habitats diversi-
                                                  dans la littérature scientifique puisqu’il
contraire, il est aussi possible de postuler
                                                  n’avait plus été utilisé depuis 1899 !                             fiés, du bord de mer à plus que 4000 mètres d’altitude
que le groupe est encore jeune et en phase
de différenciation. La base génétique «ances-
                                                  Finalement, le nom Pseudoanthidium                                 et de l’équateur jusqu’au cercle arctique. Mon régime
trale » commune serait encore bien présente,
                                                  nanum (Mocsáry, 1881) a été retenu,                                alimentaire est exclusivement végétarien et pour ali-
                                                  bien que plus récent.
malgré les différenciations morphologiques                                                                           menter mon métabolisme, je suis obligé de manger de
attestées. Pour trancher, il faudrait pouvoir                                                                        manière presque continuelle. Selon les experts, même
procéder à des analyses génétiques plus                                                                              lorsque mon ventre est plein, je peux tenir au maximum
poussées au sein des sous-groupes.
                                                                                                                     40 minutes avant de mourir de faim. Je ponds mes
    Fort d’un échantillonnage étendu et des
analyses génétiques, l’article de Jessica Lit-                                                                       œufs dans un nid et une fois qu’ils éclosent, ce sont
man et de ses collègues est amené à faire                                                                            les jeunes qui sont en charge de nourrir leurs frères
désormais référence en matière de déter-                                                                             et sœurs encore dans le nid. En plus d’être un animal
mination du groupe des abeilles Antidium.                                                                            fascinant, je suis particulièrement mignon et je fais des
Comme le précise l’entomologue, les réac-                                                                            apparitions régulières dans la culture populaire. Je suis
tions peuvent parfois être vives face à la                                                                           connu dans des œuvres de William Shakespeare, Char-
remise en question de certains anciens clas-
sements . Dans le cas précis, les désaccords
                                                                                                                     les Darwin et Jean-Louis Favre et j’ai été une source
devraient principalement se focaliser sur la                                                                         d’inspiration pour un interlude orchestral par Nikolai
délimitation entre les espèces.                                                                                      Rimsky—Korsakov.

                                                                                                                                        Vous avez la répo
                                                                                                                                                          nse ?
                                                                                                                                        Envoyez-la par m
                                                                                                                                                         ail à l’adresse
                                                                                                                                       INFO.MUSEUM
                                                                                                                                                        @UNINE.CH,
                                                                                                                                       en cas de bonne
                                                                                                                                                        réponse, une sur-
                                                                                                                                      prise vous attend
                                                                                                                                                        ! — Réponse dans
                                                                                                                                      le prochain numér
                                                                                                                                                         o de Ô Muséum.
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 EN CHAIR & EN OS…
 THIERRY MALVESY

S’il y a bien un collaborateur du Muséum          l’analyse des fossiles contenus dans les ca-
dont la présentation a de la peine à res-         rottes de forage des compagnies pétrolières.
pecter le nombre de signes prescrits, c’est       Parallèlement, il commence une thèse et fait
notre conservateur en géologie-sciences de        la connaissance de l’équipe de l’Ocim-Office
la Terre. En effet, Thierry Malvesy est ainsi :   de coopération et d’information muséales,
généreux de son temps, de son savoir et de        par le biais de laquelle il met un pied dans
sa personne. Il n’est dès lors pas étonnant       les musées. Sous la forme de petits mandats
qu’il détienne le record de la plus longue vi-    d’abord, puis au Muséum de Lille, au sein
site guidée des expositions, tout en conser-      duquel il apprend le métier de conservateur.
vant un intérêt soutenu des participants.         Après avoir passé les concours nationaux, il
Car l’enthousiasme de Thierry Malvesy est         est engagé au Musée Cuvier de Montbéliard,
contagieux !                                      où, pendant plus de 15 ans, il repense com-
    Même s’il connait aujourd’hui la géologie     plétement la muséographie et la gestion des
neuchâteloise et les bières locales presque       collections. Mais il ne passe pas ses journées
mieux qu’un autochtone, son accent le tra-        uniquement dans les collections, puisqu’il y
hit. Un accent français métissé, croisement       rencontre son épouse et élève leurs deux
de sa jeunesse à Montpellier et de son port       filles.
d’attache à Montbéliard. Jeune garçon déjà,
il se passionne pour les beaux cailloux et les             «J’ai eu un coup de cœur pour
fossiles et possède, dans sa chambre, ce qu’il             la fondue neuchâteloise, si
nomme alors « un petit musée lapidaire ».
N’ayant pas conscience de pouvoir faire de
                                                           légère, qu’on la déguste même
sa passion un métier, il se lance dans des                 au cœur de l’été, en soirée au
études de gestion et de comptabilité. Après                bord du lac»
un virage à 180 degrés, Thierry entame un
cursus en biologie généraliste à Montpellier      Finalement, en 2014, il postule à Neuchâtel.
dans un premier temps, puis avec une option       Une ville qu’il connaissait déjà pour y avoir
en paléontologie-géologie à plein temps à Di-     effectué quelques formations au Muséum
jon dans un deuxième temps. Ses premières         dans le cadre de l’Ocim. Depuis son arrivée
expériences professionnelles consisteront à       au Muséum, il s’active dans les collections
                                                  pour lesquelles il a un double intérêt. Pour les
       «J’ai eu un peu de retard à                objets en eux-mêmes et leur intérêt scienti-
       l’allumage dans le choix de ma             fique, mais également — et c’est une passion
       profession puisque j’ai effectué           qu’il a développée au fil des années — pour
                                                  le collectionneur qui se cache derrière leur
       un premier cursus en compta-               récolte. Thierry Malvesy aime ainsi valoriser
       bilité et en gestion»                      la personne qui a œuvré pour la collection,
24                                MAGAZINE — EN CHAIR & EN OS                                    Ô MUSÉUM
                                                                                                                                          …
                                                                                                                              U ÉTAIS
                                                                                                                     F*, SI T
                                                                                                            E N BR E          r Th ie rr y!]
                                                                                                                      cile pou
                                                                                                            *[pas fa
                                                                                                                                               !)
                                                                                                                      al ?             compris
                                                                                                              …Un anim O (ils ont tout
                                                                                                                      O B
                                                                                                              UN BON
                                                                                                                                                           ar y
                                                                                                                          ?             R        omain G
                                                                                                                …Un livre ES DU CIEL de
                                                                                                                   S R A C IN
                                                                                                                LE
                                                                                                                                                              eli   n
                                                                                                                          anson?                   e d Ze p p
                                                                                                                  …Une ch        H  E AV  E N de L
                                                                                                                           AY TO
                                                                                                                   STAIRW
                                                                                                                                    lace  ?
                                                                                                                           fum de g
                                                                                                                   …un par
                                                                                                                            E
                                                                                                                    ME N TH

qu’il s’agisse de scientifiques renommés
comme Louis Agassiz ou de personnalités           UNE PHILOSOPHIE PATRIMONIALE
plus confidentielles tel Auguste Jaccard. Il      Depuis plus de 25 ans qu’il gère des
s’attache à publier au maximum les données        collections paléontologiques, Thierry
liées aux collections du Muséum, ce qui en        a une obsession : retrouver les types
fait un contributeur régulier des Bulletins de    et figurés ! Dans toutes collections de
la SNSN.                                          musée ou d’université, il existe des fos-
    Pas franchement adepte de la farniente,       siles qui ont fait l’objet d’une publication
Thierry Malvesy profite de son temps libre        scientifique au cours des deux derniers
pour s’investir dans diverses sociétés et par-    siècles. Certains ont servi d’étalon à la
faire ses connaissances en matière de géolo-      création d’une nouvelle espèce (type),
gie locale, notamment avec le GNAP (Groupe        d’autres ont été dessinés ou photo-
Neuchâtelois des Amateurs de Paléontologie).      graphiés (figuré). Ils sont la mémoire
                                                  de la paléontologie et des références
                                                  universelles : ils doivent être localisés et
                                                  conservés à part.
Ô MUSÉUM                          MAGAZINE — UN MUSÉE PLUS VERT ?                                           27

UN MUSÉE PLUS VERT?
A l’heure de l’urgence climatique, peut-être vous êtes-vous
demandé ce qu’il en était au Muséum. Nous nous sommes éga-
lement posé la question: un exercice d’auto-critique pas toujours
facile mais nécessaire.

Les musées, comme toute institution, dé-           ciens éléments de l’exposition précédente. De
ploient leurs activités dans le cadre des          plus, les créations du Muséum itinèrent sou-
missions qui leur sont dévolues. Pour le           vent dans plusieurs musées. Savez-vous que
Muséum, il s’agit premièrement de conserver        l’exposition Mouches a ainsi été vue par plus
le patrimoine, puis de le valoriser, par des       d’un million de visiteurs ?
activités de recherche, de diffusion et d’ex-          Au sein de la boutique et de la cafétéria,
position. Conserver le patrimoine naturel au       ainsi que lors de la mise sur pied d’événe-
Muséum passe bien entendu par les collec-          ments spéciaux, le Muséum a déjà entrepris
tions, mais s’étend indirectement à une sen-       plusieurs actions en faveur de l’environne-
sibilisation à la préservation du patrimoine       ment. Par exemple, les matériaux à usage
naturel vivant.                                    unique (ex. services en plastique) ont été
    Mais le Muséum, comme chacun de nous,          bannis et les bouteilles en PET sont sorties
est tiraillé entre des logiques a priori contra-   de l’assortiment. Le Café de la baleine pro-
dictoires : comment renouveler l’intérêt des       pose une gamme de produits locaux. Certains
visiteurs sans se lancer dans une logique de       articles vendus à la boutique permettent de
consommation culturelle ? De plus, les pra-        reverser une partie des fonds à des ONG
tiques muséales se trouvent souvent en déca-       telles que l’UICN (l’Union internationale de
lage avec le principe de durabilité: transport     la conservation de la nature) ou le WWF. La
aérien d’œuvres d’art, infrastructures éner-       marque neuchâteloise Blue in green propose
givores, matériaux d’exposition et de conser-      des vêtements respectueux et éco-durables
vation peu respectueux de l’environnement,         par des labels exigeants et soutient des or-
climatisation et déshumidification des salles      ganismes de protection des océans et des
ou encore tourisme de masse.                       écosystèmes marins.
    Le Muséum a à cœur depuis plusieurs an-            Face à l’urgence climatique, le directeur,
nées de réduire son empreinte écologique.          Ludovic Maggioni, reconnaît qu’il est néces-
Ainsi, au début de l’année 2020, le Muséum a       saire de redoubler d’efforts. De beaux défis
remplacé l’éclairage de ses salles d’exposition    en perspective qui nous obligent à réinventer
temporaire par une installation de lampes LED.     nos projets et nos pratiques professionnelles.
Ce nouveau système, en plus d’être beaucoup
moins énergivore, a été automatisé de façon
à ce que les lumières s’éteignent lorsqu’il n’y
a pas de visiteurs. Au niveau des expositions
temporaires, dans la mesure du possible, les
matériaux sont recyclés ou réutilisés pour
de prochaines productions. Ainsi, la salle
«Capharnaüm organisé» de Pôles, feu la glace
a été entièrement construite à partir d’an-

                                                   La salle «Capharnaüm organisé» de Pôles, feu la glace.
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     FOCUS : CENTRE DE VISITE DE LA STATION                                              COMMENT CHOISISSEZ-VOUS
     ORNITHOLOGIQUE SUISSE À SEMPACH
     En 2015, la station ornithologique suisse inaugure son nouveau centre de
                                                                                         LE SUJET DES EXPOSITIONS ?
     visite. Alors que leurs principes éthiques énoncent qu’ils souhaitent agir
     « en respectant l’environnement », ce nouveau projet était l’occasion par-
                                                                                         → Mila, 10 ans
     faite pour réaliser cette aspiration en créant un lieu durable et écologique.
         Pour répondre à ce défi, les architectes ont proposé un bâtiment en terre
     crue qui s’inspire du nid des hirondelles. Ce matériau durable présente de
     nombreux avantages puisqu’il régule la température, filtre l’air, emmagasine                   Chère Mila,
     et redistribue l’humidité de façon autonome. Concernant l’alimentation du                      Tu n’es pas la seule à te poser cette question. Comment
     bâtiment, le chauffage provient d’un système de sondes géothermiques,                          en sommes-nous venus à faire une exposition sur les
     une partie de l’électricité est générée par un système photovoltaïque et                       chiens, les poules, les pôles et cette année sur le sau-
     l’eau de pluie est réutilisée pour les toilettes. Enfin, des nichoirs pour oi-                 vage ? Les raisons peuvent varier. Parfois, nous avons pu
     seaux ont été intégrés dans les façades du centre et le jardin naturel a été                   collaborer avec des chercheurs et des universités qui
     spécifiquement conçu pour les oiseaux.                                                         souhaitent faire connaitre leurs recherches (par exemple
         L’exposition a aussi été conçue selon des principes durables et respe-                     pour l’exposition Emotions). Mais le plus souvent, le
     ctueux de l’environnement. Ses matériaux, exempts de produits nocifs,                          choix du sujet se fait au sein de l’équipe et est en lien
     sont issus d’une production locale et ont nécessité peu d’énergie grise lors                   avec quelque chose que nous trouvons nous-mêmes inté-
     de leur production. De plus, tous les appareils (écrans, lumières, son) du                     ressant et que nous souhaitons « creuser ». Par exemple,
     parcours se déclenchent en fonction des mouvements des visiteurs.                              avec l’exposition sur les chiens, nous voulions nous in-
         Cette construction est une œuvre pionnière en Suisse. Tout en respe-                       téresser à la cohabitation avec ce « loup domestiqué ».
     ctant la nature, elle offre aux visiteurs et aux oiseaux un environnement                      D’autres fois, notre but est de valoriser des collections,
     hautement durable. En plus d’avoir reçu la certification Minergie-P pour la                    de les montrer et de raconter leur histoire. Mais encore
     consommation énergétique et la certification Minergie-Eco pour l’emploi de                     faut-il que l’équipe se mette d’accord… il y quelques
     matériaux de construction écologiques, le centre a été récompensé en 2017                      séances de prise de décision et souvent le plus fort gag-
     par le prix de la durabilité de l’European Museum of the Year Award (EMYA).                    ne (ou plutôt celui d’entre nous qui est le plus passionné
         Informations et visites: WWW.VOGELWARTE.CH                                                 et qui sera ensuite chargé de piloter le projet d’exposi-
                                                                                                    tion) ! Comme tu le vois, chère Mila, nous sommes ou-
                                                                                                    verts à tout et pour l’instant personne ne sait encore
                                                                                                    sur quel sujet nous allons travailler pour la prochaine
                                                                                                    exposition. Il va falloir d’ailleurs bientôt que nous nous
                                                                                                    décidions pour fin 2021… eh oui, préparer une exposition
                                                                                                    demande de s’y prendre à l’avance.

                                                                                                                                Tu souhaites pose
                                                                                                                                                   r une question su
                                                                                                                               tionnement du m                        r le fonc-
                                                                                                                                                  usée, sur les colle
                                                                                                                               sur un métier ou                       ctions,
                                                                                                                                                 sur un animal ? En
                                                                                                                               un mail : INFO.M                      voie-nous
                                                                                                                                                 USEUM@UNIN
                                                                                                                                                                    E.CH
30                            MAGAZINE — EN DIRECT DES ARCHIVES                                  Ô MUSÉUM   Ô MUSÉUM                                 MAGAZINE — EN DIRECT DES ARCHIVES                            31

EN DIRECT DES ARCHIVES
→ La Baleine
Comme en atteste cette lettre, le squelette     alors directeur du Muséum, et destinataire                                                                                           1804-1894
de la baleine suspendu dans le café du Mu-      de cette lettre, espérait un rorqual adulte                                                                                          fondateur de la société
séum est un des plus anciens objets de nos      mesurant 1 mètre de plus. Le spécimen sié-                                                                                           neuchâteloise des sciences
collections. En effet, ce spécimen de Balae-    gea tout de même durant 105 années dans                                                                                              naturelles et du Muséum.
neoptera acuturostrata a été acquis en 1883     le hall du bâtiment du Collège latin, actuelle
contre 1000 francs. Provenant de Norvège,       Bibliothèque publique et universitaire et an-
ce rorqual, cousin cétacé de la baleine, a      ciennement terre d’accueil du Muséum. Il
transité par le port de Hambourg avant d’ar-    ne trouva sa place dans le bâtiment de la
river à Neuchâtel après un trajet d’environ     rue des Terreaux qu’en 1989 après un pe-
1 mois. Accompagnée lors de sa livraison        tit détour nécessaire à sa restauration à
d’un squelette de chimpanzé, la baleine,        Bruxelles. En 2000, le rorqual prit place dans
mesurant 9 mètres, fut jugée comme petite       le péristyle rénové, et y conféra son nom :
par son acquéreur. En effet, Louis Coulon,      LE CAFÉ DE LA BALEINE
                                                                                                                  Le spécimen provient
                                                                                                                  de Bergen
     Monsieur,
     J’ai reçu une lettre ce matin de Norvege, on a envoyé le                                                     E tant très lourd, le squelette

     Balaena franco jusqu’à Hambourg, le port le plus
                                                                                                                   du rorqual a mis un mois à
                                                                                                                   rejoindre le Collège latin
     prochain. De la il vous sera envoyé par petite vitesse pour
     vos frais à Neuchâtel. L’expéditeur a Hambourg est
     Monsieur F .R eimers Admiralitätsstrasse. Je lui ai écrit
     ce matin. On m’écrit de Norvège que le Balaena est très
     beau et parfait et a peu pret 29 pieds de longueur.
     Dans l’espoir que l’individu vous parviendra bientôt je
                                                                                                                  Une longueur d’environ
                                                                                                                  9m est annoncée
     vous prie de vouloir accepter l’assurance de ma plus haute
     considération.
                                    RETR ANSCRIPT
     G.A. Franck                    Retranscrit tel qu
                                                        ION
                                                       el (fautes compr
                                    Chaclot Crescent                    ises)
                                                      , Regents Park, N.
                                                                         W Londres / août
                                                                                          1883
32                                              MAGAZINE — FUN FACTS                                    Ô MUSÉUM   Ô MUSÉUM            AGENDA                                              33

FUN FACTS

                                                                                                                                        En raison des mesures sanitaires, merci de
              Nombre d                                                                                                                  bien vouloir systématiquement vérifier la tenue
                        e jo
              pendant la urs de fermeture d                                                                                             ainsi que les éventuelles conditions de partici-
                         crise sanit            u Muséum
             55                      aire du Co
                                               vid-19 :
                                                                                                                                        pations des événements sur notre site internet:
                                                                                                                                        WWW.MUSEUM-NEUCHATEL.CH

                                                                                                                                AGENDA
      Nombre de pages du livre Recto/Verso:

      221                                                    Nombre de
                                                 ques:                 jours passé
                                       age de Pâ             Manger au
                                                                       musée de la
                                                                                   s à monter
                                                                                              l’expo
                                l’ élev                                            main à Lausa sition
                 blat te s dans                             20                                   nne :
         re de
     Nomb                                                    Lors de ce m

                                                                                                                              SEP. 2020 — FÉV. 2021
                                                                           ontage, 3 d
      6        Nombre de collabo
                                    rateurs en télétrava
                                                             collaborate
                                                                         urs ont été
                                                                                       e no s
                                                                                     mobilisés.
               durant la crise sani                     il
                                   taire du Covid-19:
              14                                                                                           :
                                                                                             ar le   Muséum
               Certaines personne
                                     s ont continué à ve                     eille s reçues p
                                                         nir            d’ab
               au Muséum pour de                                 Nombre
                                                                  40 000du projet « liste rotugdee »
                                     s tâches essentielle
              comme nourrir les                           s
                                   rats des moissons,
              toutes les protectio                      avec
                                   ns nécessaires. Il en
             de même pour la m                            va                   cadre           ur bu
             tifs pour respecter
                                   ise en place de disp
                                                        os  i-      Dans le 2017, ayant po es sur
                                                                                n               nt
             en amont de notre
                                  les mesures sanita
                                                      ire s         débuté e s abeilles prése ur statut
                                                                                r le            r le
                                 réouverture.                        recense oire et d’évalue u 30'000
                                                                                 rrit            eç
                                                                      notre te , le Muséum a r 0, nous
                                                                                   ce            02
                                                                       de mena . D’ici à la fin 2 reste de
                                                                                  e n s            le
           Nombre de jours dont Wildlife a été amputée                  spécim dons à recevoir
                                                                                    e n
           en raison de la crise sanitaire du Covid-19:                  nous att n.
                                                                                     illo
                                                                          l’ échant
           20
34                                  AGENDA — ATELIER DES MUSÉES                                Ô MUSÉUM   Ô MUSÉUM                          AGENDA — ATELIER DES MUSÉES                                    35

                                                                                                                                LYNX, OÙ ES-TU ?
                        ATELIER DES
                                                                                                          ATELIER
RUBRIQUE

                                                                                                          OCTOBRE:              Discret, méconnu, souvent traqué, le lynx est avant tout un

                        MUSÉES                                                                            JE. 15                animal qui intrigue… Votre enfant fera plus ample connais-
                                                                                                                                sance avec ce félin magnifique !

                        Le jeune public, guidé par un.e médiateur.trice culturel.le                       INTERVENANTE          MIREILLE PITTET
                                                                                                                                Médiatrice culturelle à l’Atelier des musées
                        découvre l’exposition et participe à un atelier créatif. Une
                        manière originale d’en apprendre autant que les grands !                                                 HEURE: 14h00
                                                                                                                                 DURÉE: 01h30
                                                                                                                                                                          ÂGE: 4 à 6 ans
                                                                                                                                                                          INSCRIPTION:
                                                                                                                                 COÛT: CHF 15.—                           www.atelier-des-musees.ch
ATELIER
                        À TIRE D’AILES
SEPTEMBRE:
ME. 02
                        Les biologistes appellent les papillons lepidoptères , ce qui
                        signifie « ailes écailleuses ». Il suffira de les observer au mi-
                                                                                                          ATELIER
                                                                                                                                MOCHE OU BEAU ?
                        croscope pour s’en rendre compte. Durant cet atelier, les                                               Saurez-vous trouver l’animal le plus moche du Muséum ? Et
                                                                                                          OCTOBRE:
                        enfants apprendront à reconnaître les espèces les plus com-                       ME. 281A / ME. 282B   le plus beau ? Tout le monde est d’accord ? Pas sûr ! Lors-
                        munes, se familiariseront avec la biologie et le cycle des                                              que vous les connaitrez un peu mieux, vous les apprécierez
                        papillons tout en découvrant l’importance de ces insectes                                               peut-être différemment… Cette activité est proposée dans
                        pour la pollinisation.                                                                                  le cadre de la semaine d’actions contre le racisme.
INTERVENANTE            MIREILLE PITTET                                                                   INTERVENANTE          MIREILLE PITTET
                        Médiatrice culturelle à l’Atelier des musées                                                            Médiatrice culturelle à l’Atelier des musées
                         HEURE: 15h30                             ÂGE: 4 à 6 ans                                                 HEURES: A=13h30 B=15h30                  ÂGES: 1=4 à 6 ans 2=7 à 11 ans
                         DURÉE: 01h30                             INSCRIPTION:                                                   DURÉE: 01h30                             INSCRIPTION:
                         COÛT: CHF 15.—                           www.atelier-des-musees.ch                                      COÛT: CHF 15.—                           www.atelier-des-musees.ch

ATELIER
                        DE L’AIR !                                                                        ATELIER
                                                                                                                                CHUT, …UN BRUIT !
SEPTEMBRE:              Il est partout mais on ne le voit pas, il n’a pas d’odeur ni de                   NOVEMBRE:             Entrons dans le monde sonore de la nature sauvage… La
ME. 091B / ME. 162B /   couleur. Pourtant, il est indispensable à la vie. Comment                         ME. 111A / ME. 182B   chouette ulule, la belette belotte, la sauterelle stridule. Les
ME. 231B / ME. 301C     observer l’air ? Peut-on l’attraper ? Le peser ? Le manipuler ?                   ME. 251B              animaux chantent, sifflent, crient et utilisent leur corps pour
OCTOBRE:                En jouant avec l’air pour expérimenter ses propriétés, votre                      DÉCEMBRE:             communiquer et faire du bruit. Saurons-nous les reconnaît-
JE. 152A / VE. 161A /   enfant comprendra que l’air occupe un espace, qu’on peut                          ME. 162A              re ? Et interpréter leurs bruits ?
ME. 212C                le transvaser et utiliser sa force.
                                                                                                          INTERVENANTE          MIREILLE PITTET
INTERVENANTE            MIREILLE PITTET                                                                                         Médiatrice culturelle à l’Atelier des musées
                        Médiatrice culturelle à l’Atelier des musées
                                                                                                                                 HEURES: A=13h30 B=15h30                  ÂGES: 1=4 à 6 ans 2=7 à 11 ans
                         HEURES: A=10h B=13h30 C=15h30            ÂGES: 1=4 à 6 ans 2=7 à 11 ans                                 DURÉE: 01h30                             INSCRIPTION:
                         DURÉE: 01h30                             INSCRIPTION:                                                   COÛT: CHF 15.—                           www.atelier-des-musees.ch
                         COÛT: CHF 15.—                           www.atelier-des-musees.ch
36                         AGENDA — ATELIER DES MUSÉES                                  Ô MUSÉUM    Ô MUSÉUM                         AGENDA — ATELIER DES MUSÉES                               37

ATELIER
               CHANTE AVEC LES LOUPS                                                                ATELIER
                                                                                                                         BLOB, TON NOUVEL AMI
JANVIER:       … et les grillons des bois ! Après avoir écouté et joué avec                         JANVIER:             Il n’a ni tête, ni bras, ni jambes mais mange, se déplace, et
ME. 06         des sons d’animaux enregistrés en pleine nature, vous chan-                          ME.13A+B / ME. 20B   peut trouver son chemin dans un labyrinthe. Les scientifi-
               terez avec eux en les imitant ou les accompagnerez en uti-                                                ques appellent myxomycète cette grosse cellule jaune qui
               lisant des objets naturels pour créer ensemble votre propre                                               rampe à l’ombre des souches en forêt. Au Muséum, nous
               chant sauvage. Chacun pourra recevoir l’enregistrement où                                                 l’avons mise dans une boîte de pétri et lui donnons des
               les voix humaines et celles de la nature seront mêlées. Une                                               flocons d’avoine. Nous allons l’observer, la filmer en time
               expérience unique animée par une musicienne des bois qui                                                  laps et tester ses capacités !
               prête sa voix aux animaux de la nuit. A ne pas rater !
                                                                                                    INTERVENANTE         MIREILLE PITTET
INTERVENANTE   GISÈLE RIME                                                                                               Médiatrice culturelle à l’Atelier des musées
               Auteure-compositrice-interprète
                                                                                                                          HEURES: A=13h30 B=15h30                  ÂGES: 7 à 11 ans
                HEURE: 14h00                             ÂGE: 7 à 11 ans                                                  DURÉE: 01h30                             INSCRIPTION:
                DURÉE: 03h00                             INSCRIPTION:                                                     COÛT: CHF 15.—                           www.atelier-des-musees.ch
                COÛT: CHF 30.—                           www.atelier-des-musees.ch

ATELIER
               SAFARI AU CŒUR DU MUSÉUM ET DES
               RUES DE NEUCHÂTEL
JANVIER:       Rendez-vous au Muséum pour une visite de l’exposition
SA. 09         temporaire, suivie d’un atelier animé par la médiatrice de
               l’Atelier des musées qui plongera les enfants dans l’univers
               sonore du monde sauvage pour en décoder les messages.
               Après la pause de midi, ils se transformeront en renard,
               moineau ou hérisson pour parcourir la jungle urbaine. Une
               immersion dans le monde sauvage urbain pour prendre con-
               science du défi de la survie en ville pour la faune. Prendre
               un pic-nic et des habits adaptés à la météo.

INTERVENANTE   MIREILLE PITTET
               Médiatrice culturelle à l’Atelier des musées et le groupe des jeunes de Pro Natura

                HEURE: 10h00                      ÂGE: 6 à 12 ans
                DURÉE: 06h00                      INSCRIPTION:
                COÛT: CHF 10.—                    www.pronatura-ne.ch/fr/groupe-jeunes-nature
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