OPTIMUS NEWS L'ACTUALITE ET LES FAITS MARQUANTS DU MARCHE DE L'ASSURANCE

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OPTIMUS NEWS L'ACTUALITE ET LES FAITS MARQUANTS DU MARCHE DE L'ASSURANCE
OPTIMUS NEWS                             N°127 - JUILLET 2021 - OPTIMUS® - COTE D’IVOIRE

L’ACTUALITE ET LES FAITS MARQUANTS DU MARCHE DE L’ASSURANCE

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                             p. 1
OPTIMUS NEWS > SOMMAIRE

             ACTUALITE ET FAITS MARQUANTS                                  p3

             > Côte d’Ivoire : Signature d’une convention d’assurance entre la
             Fédération Ivoirienne des PME (FIPME) et OPTIMUS à Abidjan.
             > Afrique : Le Groupe SUNU annonce la sortie de Sanlam de son
             capital et le regroupement de ses activités ouest-africaines au
             Sénégal.
             > Europe : La Commission Européenne autorise la fusion Aon/Willis
             Towers Watson.

              MARCHES ET REGLEMENTATION                                    p4

             > Côte d’Ivoire : L’Association des sociétés d’assurance de Côte
             d’Ivoire (ASACI) annonce les Etats généraux du sous-secteur de
             l’assurance santé en octobre.
             > Mali : Yeelen Fonds Financier investit dans Gamma qui détient
             SONAVIE et SABUNYUMAN.
             > Monde : Huit assureurs et réassureurs mondiaux fondent la Net-
             Zero Insurance Alliance s’engage pour le climat .

              CONTRIBUTIONS ET ANALYSES                                    p5

              > Abdoulaye TOE : Le rôle de l’assurance dans le financement de
              l’économie, enjeux et défis_ cas de la Côte d’Ivoire (Zone CIMA).

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                               p. 2
OPTIMUS NEWS > ACTUALITE ET FAITS MARQUANTS
COTE D’IVOIRE
> Signature d’une convention d’assurance entre la FIPME et OPTIMUS à Abidjan
Une convention a été signée entre la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises
(FIPME) et la société ivoirienne de conseil et de courtage en assurance OPTIMUS. La Fédération
Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME) était représentée à cette occasion par
Dr Joseph BOGUIFO, Président du Conseil d’Administration et chez OPTIMUS par Hermann
N’ZI, Fondateur et Directeur général. Par cette convention, les deux parties comptent créer une
synergie d’actions pour l’étude, la négociation et le placement des contrats d’assurances auprès
du marché sur toutes les problématiques liées à la fédération et ses membres. OPTIMUS se
réjouit de ce nouveau partenariat qui renforcera son positionnement en tant que courtier
spécialiste du segment des Petites et Moyennes Entreprises (PME) en Côte d’Ivoire. (Financial
Afrik)

AFRIQUE
> Le Groupe SUNU annonce la sortie de Sanlam de son capital et le regroupement de ses
activités ouest africaines au Sénégal
En 2017, le groupe Saham est entré dans le capital du Groupe SUNU. Au 31 décembre 2020,
le groupe Sanlam et moi-même avons signé un accord, pour la reprise de la totalité des parts
détenues par Saham Finances dans SUNU Finances. Aujourd’hui, SUNU Finances appartient
exclusivement aux actionnaires historiques du Groupe SUNU et d’autres partenaires à 18,83%.
Ma famille et moi-même détenons plus de 81% du Groupe. J’avais pris l’engagement auprès
du Président Macky SALL de créer une Holding faîtière au Sénégal, c’est ainsi qu’en avril 2019,
SUNU Participations Holding West Africa a été créée à Dakar, elle détient désormais toutes
les participations des filiales du Groupe de la zone UEMOA pour un total de plus de 28
milliards F CFA. Fin 2020, le Groupe SUNU comptait plus de 4000 collaborateurs dans 16
pays en Afrique subsaharienne francophone et anglophone. (Pathé Dione-Financial Afrik)

EUROPE
> La Commission Européenne autorise la fusion Aon/Willis Towers Watson
La Commission européenne a autorisé, en vertu du règlement de l'UE sur les concentrations, le
rachat de Willis Towers Watson (WTW) par Aon. Cette autorisation est subordonnée au respect
intégral d'une importante série d'engagements proposée par Aon, dont la cession d'éléments
centraux de l'activité de WTW à la société de courtage internationale Arthur J. Gallagher .
Elle deviendra donc une alternative crédible à l'entité issue de la concentration après
l'opération. Aon ne pourra procéder à l'acquisition de WTW qu'une fois que la Commission
aura formellement évalué et approuvé Gallagher en tant qu'acquéreur approprié de l'activité
cédée La Commission a coopéré étroitement avec plusieurs autorités de concurrence du monde
entier, dont le ministère américain de la justice. (europa.eu)

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                                        p. 3
OPTIMUS NEWS > REGLEMENTATION ET MARCHES
COTE D’IVOIRE
> L’Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire (ASACI) annonce les Etats
généraux du sous-secteur de l’assurance santé en octobre.
Des Etats généraux du sous-secteur de l’assurance santé se tiendront en octobre 2021, à
l’initiative de l’Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire (ASACI), annonce le
nouveau président de cette organisation. « L’assurance maladie représente un pan important
de notre activité. Il s’agira à travers ces Etats généraux de mettre tous les acteurs autour de la
table pour diagnostiquer ensemble ce qui ne va pas, et voir comment mettre en place des
solutions pragmatiques par un financement beaucoup plus abordable pour les uns et les autres
» selon Mamadou Koné. Le président de l’ASACI précise que ces assisses auront comme
participants les assureurs, médecins, cliniques et hôpitaux et autres partenaires publics et privés.
Le sous-secteur de l’assurance santé collecte en moyenne par an la somme de 70 milliards de
francs CFA. (AIP)

MALI
> Yeelen Fonds Financier investit dans Gamma qui détient SONAVIE et SABUNYUMAN.
« L’investissement de Yeelen Fonds Financier de 3,5 milliards FCFA permet de rendre SONAVIE
et SABUNYUMAN conformes aux nouvelles normes CIMA en termes de capital social et de
fonds propres minimums, et aussi de financer le plan stratégique de développement du groupe
» a déclaré Yawo Noël Eklo, Co-Fondateur de Cauris Management. Commentant la prise de
participation du Fonds, Monsieur Mamadou Touré, Directeur Général de SONAVIE et PCA de
SABUNYUMAN a déclaré : « Le secteur de l’assurance au Mali reste porteur au vu du potentiel
de développement, le taux de pénétration étant seulement de 0,5%. À la faveur des prises de
participation de la holding GAMMA principalement, mais aussi des augmentations opérées par
nos différents actionnaires, le capital social de la SONAVIE est aujourd’hui de 5,1 milliards
FCFA et celui de SABUNYUMAN de 4,4 milliards FCFA… ». (Financial Afrik)

MONDE
> Climat : Huit assureurs et réassureurs mondiaux fondent la Net-Zero Insurance Alliance
La Net-Zero Insurance Alliance (NZIA) organisée par l'ONU rassemble huit des principaux
assureurs et réassureurs mondiaux pour jouer leur rôle dans l'accélération de la transition vers
des économies à émissions nettes nulles. Ils s'engagent à faire passer individuellement leurs
portefeuilles de souscription à zéro émission nette de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2050,
conformément à une augmentation maximale de la température de 1,5 °C par rapport aux
niveaux préindustriels d'ici 2100. Les membres fondateurs de la NZIA sont : AXA (Président),
Allianz, Aviva, Generali, Munich Re, SCOR, Swiss Re et Zurich. Dans un premier temps, cet
engagement se traduit par "un durcissement des directives de souscription pour 2020
préconisant de passer au crible tous les traités de réassurance dont plus de 10% des primes
seraient liées au charbon". (Communiqué)

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                                            p. 4
OPTIMUS NEWS > CONTRIBUTIONS ET ANALYSES
ABDOULAYE TOE, HEA/INPHB, Responsable Vie à NCA Re
> Le rôle de l’assurance dans le financement de l’économie, enjeux et défis :
cas de la Côte d’Ivoire (zone CIMA)

    ❖ Mécanisme de financement de l’économie

L’économie d’un pays est l’ensemble des activités économiques de ce pays, c’est-à-dire
l’ensemble des activités qui concourent à la production, à la distribution et à la consommation
des richesses. L’Etat doit non seulement réguler la bonne pratique au sein de cette économie,
mais il doit également y prendre part par la création d’infrastructures permettant de fluidifier
les échanges et les relations commerciales, de protéger et de former l’ensemble des individus
de ce système économique, etc. Ainsi, et l’Etat et les autres acteurs économiques (ménages et
entreprises) ont besoin de financement c’est-à-dire de fonds pour pouvoir réaliser le projet
économique.

Ce financement pour les ménages consiste en l’auto-financement et en l’endettement auprès des
institutions nationales de crédits. Pour les entreprises il consiste principalement en des apports
de capitaux par les actionnaires, en l’auto-financement, en l’émission d’actions, et en des prêts
sur le marché des capitaux et auprès des institutions de crédit.

L’Etat, quant à lui, s’appuie sur les fonds propres (recettes douanières, et diverses taxes et
impôt, etc.), sur l’endettement à travers les obligations et les crédits auprès des institutions
financières internationales et sur l’aide bilatérales (aide financière accordée par un autre pays)
liée ou non liée – ici, les administrations publiques, les collectivités locales, etc. sont mises sous
la coupole de l’Etat. L’économie ivoirienne comme celle de l’ensemble des pays de la zone
CIMA en général n’échappe pas à cette règle de financement.

A titre d’exemple, le budget de l’Etat de Côte d’Ivoire en 2019 (participation à l’économie de
l’état), estimé à 7 334 milliards F CFA, est composé de 62,5% de fonds propres (recettes
fiscales, ressources des comptes spéciaux du trésor et autres ressources intérieures), de 18,0%
de ressources extérieures dont une bonne partie provient des emprunts-projets et des dons-
projets (apports des investisseurs internationaux et autres organismes), et de 19,5% d’émissions
de titres d’Etat sur les marchés monétaire et financier.

    ❖ Rôle et bilan de l’assureur en tant qu’investisseur institutionnel
Les investisseurs institutionnels sont des organismes qui collectent de l’épargne et l’investissent
pour le compte des ayants droit. Ce faisant, leur gestion des actifs est particulièrement
réglementée ; on parle d’institutionnalisation.

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                                              p. 5
LES RESSOURCES DU BUDGET 2019 – COTE D’IVOIRE                      7 334,00

           * Chiffres en milliards de F CFA
                                Ressources intérieures                                   6 014
                                 Recettes fiscales                                        3 669
                                 Emissions de titres d’Etat sur les marchés
                                                                                          1 429
                                 monétaire et financier
                                 Autres ressources intérieures                            188,8

                                 Ressources des Comptes Spéciaux du Trésor                727,5

                               Ressources extérieures                                    1 320
                                 Appuis budgétaires                                        380
                                 Emprunts-projets                                          780
                                 Dons-projets                                             159,8

        (Sources : Ministère du budget et du portefeuille de l’Etat)
Avant d’aborder le rôle d’investisseur institutionnel de l’assureur, il est primordial d’étudier
l’assureur sous l’angle d’agent économique. En effet, une économie a pour objectif principal la
création de plus-value financière (différence entre les gains et le financement de l’activité
économique) qui sera à nouveau injectée dans l’économie afin de favoriser le développement
du pays.
Donc plus l’économie est prospère, plus le pays se développe. « La prospérité » de l’économie
ou la croissance économique est mesurée chaque année par un indice appelé le Produit Intérieur
Brut, en abrégé PIB, qui mesure l’ensemble des richesses produites par les acteurs économiques
(ménages, entreprises, administrations publiques) dans un pays sur une année. Ainsi plus le PIB
est conséquent, plus l’économie est prospère.
En Côte d’Ivoire la part de richesse de l’assureur dans l’ensemble des richesses produites chaque
année par les acteurs économiques, donc sa part de richesse dans le PIB, appelée taux de
pénétration par les acteurs du métier, reste très faible (le taux de pénétration est logiquement
le rapport entre le nombre - valeur financière – de consommateurs ayant acheté un produit et
le nombre – valeur financière – de la cible potentielle sur un marché donnés. Cependant, en
assurance, ce taux est obtenu par le rapport ‘chiffre d’affaires global des sociétés d’assurances
sur le PIB’).

En 2019, le taux de pénétration de la branche Vie des assurances, avec un chiffre d’affaires
de 168,72 milliards F CFA, est évalué à 0,52%. La branche non-Vie, avec un chiffre d’affaires
de 221,2 milliards F CFA, a un taux de 0,69%, et les deux branches combinées donnent un
taux de 1,21%.

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                                               p. 6
L’assureur participe donc à l’enrichissement du pays à hauteur de 1,21%. Ce taux n’est pas
reluisant, car, à titre de comparaison, le secteur des télécommunications a un rapport ‘chiffre
d’affaires sur PIB’ de 3,24% et le secteur bancaire ; 38,4%.
L’assureur en tant qu’agent économique peut et doit donc mieux faire.

           EVOLUTION TAUX DE PENETRATION DE L'ASSURANCE CÔTE D'IVOIRE

                   * Chiffre en milliards de F CFA
                                                                                                            Primes
                      PIB Côte    Primes émises                          Primes émises                                Taux Pénétration
     Année            d'Ivoire     Branche Vie
                                                     Taux Pénétration
                                                                        Branche non-Vie
                                                                                        Taux Pénétration    émises
                                                                                                                        toute Branche
                                                                                                           Globales

          2017     28 393,0      147,32                      0,52% 177,8                        0,63% 325,1                    1,15%

          2018      31 926,3     155,10                      0,49% 206,4                        0,65% 361,5                    1,13%

          2019     32 218,0      168,72                      0,52% 221,2                        0,69% 389,9                    1,21%

        (Sources : Annuaire des sociétés membres de la FANAF)

Par ailleurs, avec sa capacité à collecter des fonds auprès de la population (les assurés),
l’assureur fait partie des investisseurs institutionnels au même titre que les banques, les fonds
communs de placement (SICAV), etc. Les primes collectées dans le cadre de son activité son
injectées pour une grande partie dans le tissu économique à titre d’apport direct ou indirect de
fonds, en adéquation avec les contraintes réglementaires de gestion qui pèsent sur lui (les
engagements réglementés et leur représentation - ou leur couverture : articles 334, 335-1 et
335-2 du code CIMA). Pour faire simple, les engagements règlementés sont l’ensemble des
dépenses futures auxquelles l’assureur devra faire face dans le cadre de son activité.

Ainsi, cette partie des primes collectées (partie du chiffre d’affaires) par l’assureur est investie
chaque année dans les obligations, les actions, les droits réels immobiliers, les prêts et autres.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cet investissement n’est pas fait uniqueme nt d’une
part des primes collectées au titre des contrats de type épargne de la branche Vie des
assurances, mais de tout type de contrat quel que soit la branche (Vie et non-Vie), suivant les
dispositions réglementaires sur les engagements règlementés et leur représentation.

C’est ainsi qu’en 2018, les sociétés d’assurances en Côte d’Ivoire avaient un placement de
800,4 milliards F CFA dont la structure est :
   • 27,7% dans les obligations, soit 221,71 milliards F CFA,
   • 18,5% dans les actions, soit 148,07 milliards F CFA,

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•   13,6% dans les droits réels immobiliers, soit 108,85 milliards F CFA,
    •   29,9% en liquidités, soit 239,32 milliards F CFA,
    •   7,1% dans les prêts, soit 56,83 milliards F CFA,
    •   3,3% autres, soit 26,41 milliards F CFA,
(Sources : FANAF / Le marché de l’assurance en Afrique / Données 2014 - 2018)

Les sociétés d’assurances en 2018 avaient donc à cette date injectée directement dans
l’économie des fonds d’un montant de 426,61 milliards F CFA (obligations, actions et prêts) et
indirectement des fonds d’un montant de 108,85 milliards F CFA (les droits réels immobiliers).

Cependant, ces chiffres sont le cumule de plusieurs années de placements jusqu’en 2018. Pour
l’année 2018 uniquement, le fonds supplémentaire investit par rapport à 2017 est 44,9
milliards pour un chiffre d’affaires de 361,5 milliards, soit seulement 12,4% de ce chiffre. Ce
qui est, par exemple, extrêmement loin des 1310 milliards que l’Etat de Côte d’Ivoire souhaitait
mobiliser en 2018 avec l’émission d’obligations (titres d’Etat) sur les marchés monétaire et
financier (Sources : Ministère de l’économie est des finances / Gouvernement de Côte d’Ivoire).

Ainsi, si tout le supplément d’investissement de 2018 du marché des assurances en Côte d’Ivoire,
c’est-à-dire 44,9 milliards, avait servi à acheter uniquement des obligations de l’Etat ivoirien
cette même année, d’environ 1310 milliards, il représenterait un taux peu honorable de 3,43%
de ces obligations ; autant dire une part « négligeable ». Et pire, si nous considérons la portion
de ce supplément dédiée aux obligations, relativement à la structure des placements de
l’assureur vue précédemment (27,7% de 44,9 milliards, soit 12,44 milliards_ voir structure des
placements de l’assureur en 2018), celle-ci ne représenterait que 0,95% des 1310 milliards.

Par ailleurs, il convient également d’observer l’apport financier de l’assureur dans l’entreprise
bancaire d’octroi de crédit. En effet, l’assureur dépose une part de son chiffre d’affaires dans
les banques comme des DAT, fonds qui à leur tour sont prêtés par la banque aux autres acteurs
économiques.

Cette part fait partie, en 2018, des 3,3% de la structure des placements de l’assureur désignée
par l’intitulé « autres ». A 2018 (montant cumulé des années antérieurs jusqu’en 2018), cet
intitulé représentait 26,41 milliards F CFA. Et sa portion pour l’année 2018 uniquement
représentait 1,48 milliards F CFA (3,3% de 44,9 milliards).

Le système bancaire en Côte d’Ivoire, avec un chiffre d’affaires de 12 144,4 milliards de F
CFA en 2018 (Sources : Rapport annuel de commission bancaire de l’UMOA/2019) a octroyé
environs 7 107 milliards de F CFA de crédits à l’économie (Sources : Direction Générale Du
Trésor Et De La Comptabilité Publique, relayée par l’Agence de Presse Africaine).

Ainsi, si l’on considère que l’intitulé « autres » de la structure de placement de l’assureur est
constitué uniquement de DAT auprès des banques, il représenterait dans les crédits octro yés
par ces dernières, en 2018, une part de 0,021% (1,48 / 7 107) ; autant dire une part
« négligeable » ici également.

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                                          p. 8
Au vu de ce qui précède, et si l’on s’en tient aux trois indicateurs décrits précédemment que
sont la part PIB, la part des obligations de l’Etat et la part des crédits octroyés par les banques,
le bilan de l’assureur en Côte d’Ivoire en tant qu’investisseur institutionnel reste marginal ;
1,21% de part de PIB, moins de 1% des besoins annuels de crédit de l’Etat et 0,021% de part
des crédits octroyés par les banques. Ce constat est le même pour l’ensemble des pays de la
zone CIMA et pour la plupart des pays où l’assurance est peu développée.

    ❖ Accroissement de la capacité de financement de l’assureur et bénéfice pour l’économie

Il va de soi que le besoin de financement de l’économie est perpétuel et que le manque de
ressources internes de financement nécessite de solliciter des moyens extérieurs avec une issue
parfois incertaine, et qui peuvent s’avérer plus contraignantes et difficiles à maitriser, voire
quelquefois politiquement incorrects. Pour preuve, l’Etat du Sri Lanka, qui, étranglé par sa dette
envers la Chine n’eut d’autre choix que de cédé son port d'Hambantota à ce dernier (Sources :
Les Echos). Et plus près de nous, l’Etat du Congo-Brazzaville, qui, dans la perspective de se
trouver en défaut de paiement vis-à-vis de la Chine, avec les conséquences non maitrisées de
cet état de fait, sollicita l’aide et la protection du Fonds monétaire international – FMI -
(Sources : le Monde Afrique).

Ainsi, plus l’assureur accroit sa capacité de financement de l’économie, moins l’Etat et les autres
acteurs économiques ont recours aux moyens extérieurs (extérieurs au pays) avec les risques
que cela comporte quelquefois. Par ailleurs, l’assureur étant lui-même un acteur économique,
l’accroissement de sa capacité de financement traduit sa bonne santé et donc une croissance
du secteur.

    ❖ Modèles de succès du rôle des assurances comme agent de développement économique par
      l’investissement

Au Royaume-Uni l’assurance occupe une place très confortable dans le développement
économique. Le poids des services financiers et des assurances dans l’économie britannique est
particulièrement important. Le secteur de l'Assurance a fait un apport de 13 %, avec 400
millions de livres sterling, au capital-risque des entreprises du pays, et avait un revenu
d'investissement à l'étranger de 17 milliards de Livres sterling sur la période 1990-1994.

En 2018, Les services financiers représentaient 7,0 % de la Valeur Ajoutée et 4,2 % de la main
d’œuvre (Sources : Direction général du Trésor / France). Et comme le confirme la revue
« Etudes et conjoncture » de l’institut national de la statistique et des études économiques, n°10,
1955 / Presses universitaires de France : « En grande Bretagne, de même qu’aux Etats Unis,
les assurances sur la vie sont les plus importantes des institutions d’épargne, celles qui jouent le
principal rôle dans le financement de l’économie ».

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                                            p. 9
En France, le secteur a un poids économique particulièrement élevé. En effet, avec taux de
pénétration en 2015 d’environ 9%, il a collecté plus de 200 milliards d’Euros (131 191 milliards
F CFA) de cotisations et dispose d’un portefeuille de placements de près de 2 300 milliards
d’Euros (1 508 700 milliards F CFA), soit 103% du PIB.

Les sociétés d'assurance sont les premiers détenteurs de la dette intérieures de l'État français
en 2016. Cette année 2016, la dette négociable de cet État représentait 1 621 milliards
d’Euros (1 063 310 milliards F CFA), pour une part de 41,5 % en dette intérieure. Les sociétés
d'assurance détenaient 17,8 % de cette dette négociable avec 288 milliards d’Euros (188 916
milliards F CFA), là où en Côte d’Ivoire l’assurance ne peut couvrir annuellement qu’à peine 1%.

Les placements auprès des entreprises représentent quant à elle près de 60 % de l'ensemble
des besoins en investissement des entreprises françaises depuis plusieurs années. Autant dire
que le premier investisseur des entreprises françaises reste le secteur de l’assurance. (Sources :
Panorama de l'industrie française de l'assurance).

Le marché américain, quant à lui, est le premier marché mondial de l’assurance avec une part
moyenne de 25% de primes collectées dans le monde sur la période de 2000 à 2017.
L’importance de l’assurance dans l’économie américaine est donc logiquement sans conteste.

                       TAUX DE PENETRATION DE QUELQUES PAYS (2017)
                     PAYS                             TAUX DE PENETRATION
          Royaume-Unis                                      12,70%
          Etats-Unis                                        11,20%
          France                                            10,60%
          Japon                                              7,40%
          Allemagne                                          6,40%
          Chine                                              4,57%
              (Sources : Organisation de Coopération et de Développement Economiques- OECD)

En définitif, comparativement à certains pays occidentaux, l’assurance en Côte d’Ivoire et dans
la zone CIMA, comme dans toute l’Afrique en général, peine à trouver ses marques et une place
confortable en tant qu’investisseur institutionnel. Sa contribution, quoi que salutaire, reste encore
très en deçà des potentialités des marchés.

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                                             p. 10
Toutefois, l’apport de l’assurance à l’économie, tant en Afrique qu’ailleurs, ne doit pas être
étudier uniquement pour son rôle d’investisseur institutionnel ; cela serait se méprendre et nier
à l’assurance son rôle intrinsèque, sa vocation première. En effet, l’assureur est avant tout un
« gestionnaire » de risques, et dans son rôle de protection des biens et des individus qui lui est
dévolu, l’assurance, son métier, peut être qualifié de catalyseur de l’économie. Elle couvre les
risques auxquels s’exposent et les hommes et les entreprises au quotidien. Ce faisant, elle influe
sur le rendement économique de ceux-ci, réduisant au maximum les effets néfastes d’une perte
de productivité et instaure un climat de confiance favorable à une économie prospère. A titre
d’exemple : En couvrant le risque d’effondrement d’un pont en construction par une entreprise
(assurance tout risque chantier), l’assureur s’engage à mettre le pont en l’état en cas de
destruction de celui-ci. Ainsi, il maintient l’investissement viable et protège dans le même temps
l’entreprise d’un gouffre financier (double décaissement pour la réalisation du projet).

De même, en couvrant le risque de décès ou d’insolvabilité d’un individu dans le cadre d’un
prêt bancaire, l’assureur non seulement rassure la banque d’être remboursée, mais protège
également l’investissement fait du prêt par l’individu. Aussi, avec une couverture santé,
l’assureur permet aux individus de se soigner aisément afin d’être productif pour leurs
entreprises (au sens de projet comme de société). Ainsi, l’assurance devient incontournable dans
le développement économique, et ce, encore plus pour les pays africains ou les projets de
développement sont en pleine expansion et nécessitent protection.

Enfin l’on ne saurait clore ce chapitre sans évoquer le dernier rôle joué par l’assurance dans
l’économie. En effet, étant lui-même un acteur, le secteur de l’assurance est non seulement
pourvoyeur d’emplois, mais il est également contributaire à la richesse de l’Etat à travers les
divers impôts et taxes qu’il paye. En 2018, le secteur de l’assurance en Côte d’ivoire comptait
2000 emplois directs auxquels s’ajoutent les emplois annexes comme ceux de l’intermédiation
en assurance (courtier, apporteur d’affaires, etc.)

Définition et calculs
PIB : sommes des valeurs ajoutées + TVA + droits et taxes sur les importations - subventions
sur les produits.

Valeur Ajoutée (VA) = (de manière simplifiée) Marge commerciale + Production de l'exercice
– Consommations de l'exercice en provenance de tiers.

OPTIMUS NEWS – N°127 – Juillet 2021                                                          p. 11
OPTIMUS EN BREF

> Qui sommes-nous ?
Fondée en 2018 et basée à Abidjan, OPTIMUS est la première société ivoirienne de conseil et
de courtage en assurance à s’être spécialisée sur le segment des PME pour offrir une alternative
crédible aux entrepreneurs sur les problématiques d’assurances. En tant qu’intermédiaire
d’assurance agrée, OPTIMUS est mandaté par ses clients pour rechercher, pour leur compte,
des couvertures d’assurance optimales auprès des assureurs du marché des assurances.
L’accompagnement de OPTIMUS auprès de ses clients s’inscrit sur la durée et porte sur
l’ensemble des branches de l’assurance en générale et en particulier sur les risques
d'entreprises. En outre, OPTIMUS se distingue du marché avec des services de consulting en risk-
management, des formations à la carte et un bulletin d'information périodique (OPTIMUS
NEWS).

> Pourquoi ce bulletin ?
L’Assurance occupe une place de choix dans le secteur financier mais en réalité la plupart des
personnes intéressées par le sujet se perdent parfois avec le jargon technique, dans les
opérations, les acteurs, la spécificité des métiers et la réglementation qui influencent
énormément leurs perceptions du secteur. A travers ce bulletin d'information périodique lancé
en 2018, OPTIMUS NEWS est une petite contribution à la promotion de l’assurance et vise à
fournir une synthèse de l’actualité de l’assurance dans un format accessible. L’intention n'est pas
seulement de partager du contenu, mais aussi de mettre en évidence les actions, les acteurs du
marché qui apportent de la valeur ajoutée à travers des initiatives, des contributions et des
réflexions constructives. À qui s'adresse ce bulletin ? Il s'adresse aux assurés, aux entreprises,
aux professionnels, aux étudiants ainsi qu’à toutes les personnes sensibles aux risques.

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