PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 29/05/2020 08h21 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
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SOMMAIRE PROJETS DE LOI (1 article) HôpitalGrand prix du mépris pour le Ségur de la santé (1206 mots) vendredi 29 mai 2020 La première semaine de la grande concertation menée par le gouvernement a Page 6 réussi à cristalliser le mécontentement en exclua… RÉGION (1 article) L'Ile-de-France engage un plan à 1,3 milliard (604 mots) Après le plan de relance à 200 millions d'euros de la ville de Paris et celui à 110 Page 9 vendredi 29 mai 2020 millions d'euros de la métropole du Grand Paris… TRANSPORTS - MOBILITÉ (1 article) 52 % de cyclistes en plus en un an à Paris (679 mots) Par Sébastian Compagnon et Victor Alexandre Il suffit de se promenerdans Paris Page 11 vendredi 29 mai 2020 pour constater le phé… ENVIRONNEMENT (1 article) Les parcs et jardins ont le feu vert ! (500 mots) Paris Par Charlotte Robinet, avec Nicolas Maviel et Elsa Ponchon Page 14 vendredi 29 mai 2020 @LeParisien_75 L’…
EMPLOI - INSERTION (4 articles) Renault prévoit de supprimer 4 600 emplois en France (613 mots) Par Erwan Benezetet Matthieu Pelloli Ce sont4 600 emplois que Renault Page 16 vendredi 29 mai 2020 compterait supprimer en France… Les chômeurs déconfinés craignent de ne pas retrouver de travail (736 mots) Page 18 vendredi 29 mai 2020 ORLY - RUNGIS | 94 Par Marine Legrand Il a revêtu une belle chemise, préparé son CV, apport… Muriel Pénicaud : « La hausse du chômage montre la violence vendredi 29 mai 2020 de la crise » (1796 mots) Page 20 Muriel Pénicaud est ministre du Travail depuis mai 2017. LE FIGARO. - Les chiffres d'avr… L'Île-de-France mise sur les métiers en tension (581 mots) Page 23 vendredi 29 mai 2020 Nous nous attendons à une vague de faillites mais aussi à une vague de suppr… ECONOMIE (1 article) Relance : le Medef demande un gros effort fiscal à l'Etat (642 mots) Page 25 vendredi 29 mai 2020 Si la carte sanitaire de la France passe au vert, la carte économique reste couleu… DÉCONFINEMENT (4 articles) Circulez ! (666 mots) Par Pauline Théveniaud « La rigueur tranquille. » Edouard Philippe a fait sienne Page 27 vendredi 29 mai 2020 cette maxime qui en… Le bouchon des 100 km saute (705 mots) Par Aymeric Renou On va pouvoir bouger ! A partir de mardi, il sera possible de Page 29 vendredi 29 mai 2020 se dépl…
Déconfinement : pourquoi le 95 reste à la traîne (644 mots) Val-d’Oise Par Carole Sterlé (avec Julie Ménard Et christophe Lefebvre) Les Page 31 vendredi 29 mai 2020 couleurs change… Philippe accélère le déconfinement et alerte sur le péril social (902 mots) Page 33 vendredi 29 mai 2020 « Les résultats sont bons sur le plan sanitaire […], m… INTÉRIEUR (1 article) Laurent Nuñez : «Le racisme n’a pas sa place dans la police» (3268 mots) Page 36 vendredi 29 mai 2020 Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, 56 ans, ex- préfet de police des Bouches-du-Rhône puis d… POLITIQUE (1 article) À Paris, Villani hésite entre Hidalgo et Buzyn (1221 mots) vendredi 29 mai 2020 Le mathématicien a engagé des discussions avec la majorité municipale et La Page 42 République en marche pour le second tour. …
vendredi 29 mai 2020 Page 10 1206 mots - 5 min SOCIAL-ECO HôpitalGrand prix du mépris pour le Ségur de la santé La première semaine de la grande concertation menée par le gouvernement a réussi à cristalliser le mécontentement en excluant des discussions toute une partie des acteurs du secteur. Des médailles jetées à la poubelle. Le discussion mardi autour des carrières sultat ce vendredi. Dans le discours geste fort des soignants de l’hôpital et rémunérations n’a pas laissé un d’Édouard Philippe, il y a des choses Charles-Foix à Ivry-sur-Seine lors souvenir impérissable. Alors que les que l’on n’a pas du tout comprises, des « mardis de la colère » s’inscrit participants avaient demandé le comme la remise en cause du statut dans la vague de déception qui a sub- montant de l’enveloppe allouée pour de praticien hospitalier, qui va à l’en- mergé une majorité des acteurs du les revalorisations salariales, ils se contre des désirs de la profession. » secteur en cette semaine d’ouverture sont heurtés au silence avant de dé- du « Ségur de la santé ».« Nous avons couvrir le lendemain dansles De leur côté, les paramédicaux se bien compris que le gouvernement Échosque l’État pourrait débloquer 5 sentent une nouvelle fois la cin- souhaitait poursuivre sa politique à 6 milliards d’euros par an pour les quième roue du carrosse. Les infir- plus loin et plus fort, comme l’a ex- infirmiers et les aides-soignants, soit miers de bloc opératoire diplômés posé Édouard Philippe notamment 250 euros brut par mois.« Il faut sa- d’État (Ibode) ont fait part de leur dé- sur le plan Ma santé 2022,déplore voir quelle somme sera précisément ception de ne pas être conviés. Une Mireille Stivala, secrétaire générale dédiée aux salaires et si les dettes des pilule qui a d’autant plus de mal à de la CGT santé-action sociale.On hôpitaux ne rentrent pas dans cette passer après la crise du Covid, où ils nous disait déjà à l’époque que c’était somme,poursuit Mireille Stivala.En ont été en première ligne.« Comme un moment historique, on commence ce qui nous concerne, nous sommes d’habitude, les personnels du terrain, à avoir l’habitude… Pendant ces pre- favorables à une augmentation du les petites mains, ne sont pas écou- miers jours, nous n’avons en re- point d’indice de 20 % dans la fonc- tés,lâche Rachid Digoy, président du vanche jamais entendu parler des ef- tion publique hospitalière. Il faut collectif Inter-blocs.On se sent mé- fectifs à l’hôpital alors que c’est une rendre nos métiers attractifs. Le gou- prisés alors que l’on a été surexposés question primordiale. »Le sentiment vernement doit donner un signe fort au coronavirus, qu’on nous a transfé- est également mitigé du côté des in- maintenant et s’engager ensuite à rés des blocs en réanimation et que ternes en médecine. Comme le pré- poursuivre la discussion sur la du- nos plannings ont été changés de se- cise Justin Breysse, président de l’Is- rée. » maine en semaine. Aujourd’hui, nous ni (Intersyndicale nationale des in- sommes en train de rattraper les opé- ternes),« nous avons exprimé à tour Les méthodes de sélection des ac- rations qui n’ont pas pu avoir lieu de rôle nos revendications mais ce teurs du Ségur posent aussi pro- pendant le pic de la pandémie. Nous n’était pas vraiment un dialogue. Il y blème. De nombreux collectifs et avons beaucoup de responsabilités avait beaucoup de représentants ins- syndicats présents en visioconfé- pour un salaire de 1 970 euros brut titutionnels, des directeurs d’hôpi- rence lors du raout médiatique du en début de carrière. »Le collectif a taux et d’agences régionales de santé lundi n’ont, à leur grande surprise, d’ailleurs porté plainte contre les 32 (ARS). Le premier ministre a estimé pas été invités pour la suite. Jeunes CHU du pays pour mise en danger de lundi qu’il n’y avait pas de souci de médecins s’est ainsi vu claquer la la vie d’autrui à cause du manque gouvernance à l’hôpital, juste des porte au nez.« Le ministre de la Santé persistant de masques FFP2 dans les problèmes de management, nous refuse qu’on vienne. On ne sait pas blocs. En pointe d’une mobilisation pensons au contraire qu’il faut re- pourquoi,lance Emanuel Loeb, pré- dans les services d’urgences depuis mettre de la démocratie dans tout sident de l’organisation,sauf que mars 2019 qui n’a cessé de s’élargir, ça ». notre syndicat est représentatif, ils le collectif Inter-urgences n’a égale- sont donc obligés de nous convoquer ment pas eu voix au chapitre.« Le mi- Après un lancement en grande selon la loi. Notre avocat a déposé nistère nous a répondu qu’il ne vou- pompe lundi, la première journée de un référé liberté, nous aurons le ré- lait pas des spécialités,détaille Hugo ↑ 6
Huon, porte-parole du collectif.Pour- spécifiques. » s’agit de diviser entre les différents tant, nous sommes au croisement de métiers alors que ce Ségur doit être tous les services de l’hôpital, mais Autre motif d’inquiétude, même si un lieu d’expression large. Lors des aussi de la médecine de ville, de la mardi Nicole Notat, ex-secrétaire na- interventions, on voit bien que Ni- psychiatrie. Nous allons continuer à tionale de la CFDT et coordinatrice cole Notat ne connaît aucun des ac- nous mobiliser, occuper le terrain à contestée du Ségur, a assuré que les teurs de la santé. Ils veulent nous l’extérieur. » 35 heures à l’hôpital ne seraient pas faire discuter en bilatérales alors que remises en cause, le doute plane. nous souhaitons des multilatérales. Alors que ce Ségur devait être l’occa- Pour le docteur Anne Geffroy-Wer- Nous n’avons aucune visibilité sur la sion de repenser de fond en comble net, présidente du SNPhare, Syndicat suite au calendrier. Nous savons le système de santé, des pans entiers national des praticiens hospitaliers juste que nous serons en comité de du secteur se retrouvent invisibilisés. anesthésistes-réanimateurs, égale- pilotage le 5 juin et c’est tout. Nous Les sages-femmes, dont l’activité n’a ment non convié aux concerta- n’avons jamais vu de telles méthodes pas faibli durant la période du confi- tions :« Il ne faudrait pas que les de la part d’un gouvernement. »Pour nement, ont découvert, abasourdies, avancées sur les rémunérations tous, les délais impartis pour aboutir qu’il n’y avait aucun représentant de servent de contreparties pour faire à une rénovation du système, d’ici fin la périnatalité dans cette grande sauter les 35 heures, sinon ça ne va juin, avant une présentation du plan concertation.« À croire que la santé pas le faire ! Le gouvernement dit mi-juillet, sont juste intenables. Le des femmes n’est pas impor- qu’il veut aller vite. Mais ça fait dix Ségur ne fait donc que renforcer la tante,lance Caroline Combot, secré- ans qu’on démantèle l’hôpital. Au- détermination. Ce jeudi, les « JeDis taire générale de l’Organisation na- jourd’hui, 30 % des postes de réani- Colère » ont battu leur plein dans de tionale syndicale des sages-femmes mateur vacants sont pris par des nombreux hôpitaux du pays, de Paris (ONSSF).Nous sommes pourtant en contractuels et cela fait des années à Besançon en passant par Saint-De- contact avec le ministère depuis des que les médecins en milieu de car- nis, pour maintenir la pression jus- mois pour revoir les décrets de pé- rière n’ont rien obtenu en termes de qu’à la mobilisation nationale du rinatalité qui sont en vigueur depuis revalorisations. J’ai des collègues qui 16 juin prochain. vingt ans et obtenir plus d’effectifs. veulent changer de métier depuis la Nous sommes considérés comme du crise du Covid. La colère est toujours Cécile Rousseau ■ personnel médical, mais nous faisons là. » partie de la fonction publique hospi- par Cécile Rousseau , talière. Nous sommes dans une situa- Comme l’analyse Mireille Stivala, la tion spécifique avec des demandes stratégie de l’exécutif est claire.« Il Parution : Quotidienne Tous droits réservés Humanité Quotidien 2020 Diffusion : 36 261 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2019 dd7db5ff61906000622418874708a1f87881c983388d161acea1888 ↑ 7 Audience : 363 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
N° 23209 vendredi 29 mai 2020 Page 4 604 mots - 2 min EVENEMENT—CORONAVIRUS L'Ile-de-France engage un plan à 1,3 milliard Valérie Pécresse, la présidente de l'Ile-de-France, prévoit de débloquer cette année 506 millions d'euros d'aides pour les PME et TPE. A près le plan de relance à 200 Son plan comprend encore 10 mil- rentrée millions d'euros de la ville de lions d'euros d'aides à la relocalisa- Paris et celui à 110 millions d'euros tion, 20 millions pour la relance du La région a « un intérêt majeur à re- de la métropole du Grand Paris, c'est secteur culturel et 15 millions pour le lancer massivement dès 2020 » la au tour de la région Ile-de-France de tourisme. machine économique, « parce que, sortir ses mesures de soutien contre sinon, dès 2021, nous aurons des la crise du Covid-19. Elle va mettre La région veut également investir pertes de recettes très importantes, sur la table 1,3 milliard d'euros dans 230 millions pour le « doublement et liées notamment à la cotisation sur le cadre de l'« acte I » d'un plan de re- la modernisation » de l'offre de for- la valeur ajoutée des entreprises lance « économique, écologique et mations et 190 millions d'euros dans (CVAE), qui est notre première res- solidaire ». « Ce sont des dépenses des mesures en faveur du pouvoir source », a souligné Valérie Pécresse. qu'on veut faire dans l'année », a in- d'achat et de la santé. Le volet de re- La région indique qu'elle pourrait sisté jeudi Valérie Pécresse, la prési- lance écologique et transports s'élève perdre plus de 1 milliard d'euros de dente du conseil régional, lors de la à 238 millions d'euros. recettes entre 2020 et 2022. présentation de ce dispositif, qui sera débattu dans le cadre d'un budget Cet acte I sera financé par 698 mil- L'acte II, doit, lui, être dévoilé à la supplémentaire, le 11 juin prochain. lions d'euros de redéploiement de rentrée. « Ce sera un plan massif d'in- crédits, « que nous n'avons pas dé- vestissement public pluriannuel », pensés à cause du confinement et de promet Valérie Pécresse, sans donner Doublement de l'offre de l'arrêt de l'activité », et 592 millions d'ordre de grandeur. Elle entend s'ap- formations d'euros de crédits supplémentaires. « puyer sur les contrats de plan Etat- Mais la région peut le supporter. Elle Régions, actuellement en pleine re- Il prévoit 640 millions d'euros d'aides est en bonne santé pour pouvoir s'en- négociation : « Je pense qu'on ne aux entreprises et à l'innovation, detter encore », a affirmé Valérie Pé- peut pas avoir un contrat de plan dont 506 millions d'euros pour les cresse, faisant valoir la baisse des dé- Etat-région ordinaire. » Elle dit at- TPE et les PME, via notamment des penses de fonctionnement et de l'en- tendre de l'Etat « des engagements prêts à taux zéro ou un nouveau dettement depuis qu'elle a repris la sans précédent », notamment dans fonds visant à soutenir la reprise des région aux socialistes, en 2015. Avec les transports, l'environnement, l'en- indépendants, des libéraux et des l'impact des mesures Covid, la dette seignement supérieur et la re- structures de moins de 20 salariés. La devrait grimper à 5,92 milliards d'eu- cherche, la culture ou l'aménage- région va aussi débloquer 75 millions ros à la fin de 2020. ment du territoire. ■ d'euros pour les filières stratégiques et d'avenir (santé, aéronautique, au- Un acte II pour la par Laurent Thévenin tomobile, construction durable, nu- mérique, cybersécurité, agriculture). Parution : Quotidienne Tous droits réservés Les Echos 2020 Diffusion : 130 059 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 707A759B6F307F07829112B7FC0E31AD7F31A08E288A121021C7F61 ↑ 9 Audience : 693 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
TRANSPORTS - MOBILITÉ ↑ 10
vendredi 29 mai 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 48 679 mots - 3 min TRANSPORTS—TRANSPORTS 52 % de cyclistes en plus en un an à Paris Après avoir rapidement retrouvé ses niveaux d’avant confinement, la fréquentation des pistes cyclables dépasse aujourd’hui largement les chiffres enregistrés en mai 2019. P ar Sébastian Compagnon et Christophe Najdovski, l’adjoint aux important que d’ordinaire. Victor Alexandre transports de la Ville de Paris. C’est aussi la confirmation de l’adage qui Bientôt autant de vélos Il suffit de se promenerdans Paris dit : construisez des pistes cyclables pour constater le phénomène. Depuis de qualité, et les cyclistes vien- que de voitures ? le déconfinement du 11 mai, les vélos dront. » En revanche, les passages sur les sont chaque jour plus nombreux à pistes décollent en milieu d’après- circuler dans la capitale. Selon les L’usage de la bicyclette est actuelle- midi, avec des chiffres en très forte calculs de la cellule Data du « Pari- ment encouragé par le « coup de hausse entre 17 heures et 20 heures. sien », établis à partir des chiffres des pouce » gouvernemental de 50 € pour Chose étonnante : le week-end, le compteurs de la Ville de Paris, en réparer son vélo et la construction trafic est encore plus important deux semaines, le nombre de pas- des « coronapistes », ces voies cy- qu’en semaine, avec une croissance sages sur les pistes cyclables est déjà clables aménagées en urgence. de plus de 100 % par rapport à en hausse de 53 % par rapport à dé- « Mais le boom de la bicyclette est mai 2019 sur la plupart des tronçons. but mars, avant le confinement une tendance de fond. Plus les infra- (17 mars). structures se développent, et plus la Qu’est-ce qui explique cette évolu- variété des usages augmente », sou- tion ? Parmi les hypothèses pos- Une progression spectaculaire, alors ligne Jean-Sébastien Catier, le pré- sibles : une part très importante des que, dans le même temps, le nombre sident de l’association Paris en Selle. cyclistes post-confinement utilise de voyageurs plafonne à 20 % de la leurs vélos pour se déplacer sans mo- normale dans les transports en com- En effet, si l’on compare les chiffres tif professionnel. Alors que la plupart mun, et que les embouteillages sur de fréquentation des pistes entre le des lieux publics demeurent fermés, les routes franciliennes restent trois 11 et le 25 mai 2020 et ceux enre- une forte proportion de cyclistes fois moins importants qu’à l’accou- gistrés sur la même période en 2019, semble pédaler dans Paris pour se tumée, selon le site Sytadin. la progression moyenne calculée sur promener et profiter du beau temps 42 capteurs atteint là encore 52 %. Il après des semaines d’enfermement. Avant la pandémie de Covid-19, les y a aujourd’hui en moyenne 1 755 « Une famille qui allait en métro pour pistes bidirectionnelles du Réseau passages enregistrés chaque jour par faire du shopping privilégie désor- Express Vélo (REV) parisien et la tronçon mesuré, contre 1 155 il y a un mais le vélo. On voit même des en- grève de décembre et janvier avaient an. fants pédaler rue de Rivoli, ce qui est poussé massivement les usagers à se extrêmement réjouissant », s’en- mettre en selle. Depuis le 11 mai, Alors que le télétravail reste la règle thousiasme Jean-Sébastien Catier. cette dynamique du vélo est encore pour de nombreux Franciliens, la renforcée par la crise sanitaire du croissance actuelle du trafic n’est pas Les « vélo-flâneurs » se convertiront- Covid-19. seulement liée au « vélotaf », cette ils en vélotafeurs aguerris lors des pratique qui consiste à se rendre à prochains mois ? C’est le souhait de « Il y a indéniablement un effet vélo son travail à bicyclette. En observant l’actuelle municipalité parisienne et post-confinement, à Paris et dans de les horaires de fréquentation des des associations cyclistes. Si la dyna- nombreuses villes. On constate un pistes depuis la fin du confinement, mique se poursuit, la part modale de report modal des usagers des trans- un changement profond des habi- la bicyclette pourrait un jour dépas- ports vers le vélo, qui est un amor- tudes des cyclistes saute aux yeux. Le ser 10 % et rejoindre celle… de la voi- tisseur de la crise sanitaire, analyse pic du matin est nettement moins ture individuelle (12 % des déplace- ↑ 11
ments dans Paris intra-muros). « Par- venir à 20 % de part modale pour le vélo à Paris d’ici 5 à 10 ans est tout à fait réaliste », estime Jean-Sébastien Catier. « Certains économistes pré- disent que le vélo dépassera la voi- ture d’ici à 2030. Avec la dynamique actuelle, on pourrait y arriver dès 2025 », abonde Christophe Najdovs- ki, optimiste. ■ Dans la rue de Rivoli, une « piste cyclable temporaire » supplémentairea été aména- gée pour faciliter les déplacements à vé- lo. Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 737e350066406d0dc2ae1c27ff03e12e75516381c80c18ab70d6da4 ↑ 12 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
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vendredi 29 mai 2020 Édition(s) : Paris Page 37 500 mots - 2 min UNE DEP—PARIS Les parcs et jardins ont le feu vert ! Soulagée par les annonces du Premier ministre hier, la Ville de Paris confirme la réouverture de l’ensemble de ses espaces verts dès demain. P aris que les jardins soient réservés aux statique ? promenades uniquement : pas de Par Charlotte Robinet, avec Nicolas Les Parisiens devraient donc pouvoir pique-nique ni de bronzette autori- Maviel et Elsa Ponchon retrouver l’un de leurs 400 espaces sés. verts préférés dès demain. Peut-être @LeParisien_75 pas dans les conditions tout à fait ha- Quoi qu’il en soit des conditions bituelles, cependant. Car la Ville de concrètes, l’annonce de la réouver- L’attente était grande à Paris, désor- Paris sera « attentive au respect des ture des squares, des jardins et des mais c’est confirmé : les parcs et jar- règles sanitaires ». Et sur ce point, le parcs a déjà reçu l’aval des Parisiens dins rouvriront bien. Et même plus protocole reste encore à peaufiner. rassemblés hier sur les pelouses de vite que prévu. Car si la date du 2 juin « Nous allons en discuter vendredi l’esplanade des Invalides (VII e). « Ça était initialement envisagée, le Pre- (aujourd’hui) avec la préfecture de évitera que l’on se retrouve tous ag- mier ministre, Edouard Philippe, a police », explique Emmanuel Gré- glutinés au même endroit. Aux Inva- confirmé dans son allocution goire. lides, ça devenait anxiogène de voir hier que les espaces verts pourraient les policiers patrouiller tout le rouvrir à partir de ce week-end. « Les Le port du masque sera-t-il obliga- temps », raconte Victoria. annonces du Premier ministre sont à toire comme l’avait prévu initiale- effet immédiat », souligne Emmanuel ment Anne Hidalgo ? Dans son allo- « Après le confinement, on n’atten- Grégoire, premier adjoint de la maire cution hier, le Premier ministre a dait que ça. Alors même s’il faut por- (PS) de Paris, Anne Hidalgo. précisé que « le port du masque pour- ter un masque, je suis content qu’on ra être imposé à la demande du puisse à nouveau profiter des Buttes- Soulagée par le feu vert accordé par maire ». Chaumont ou du parc Montsouris. le gouvernement après les nom- J’ai tellement besoin d’être à l’exté- breuses requêtes qu’elle avait faites Mais finalement, ce ne serait plus rieur », assure de son côté Michael. pour la réouverture de ses espaces l’option retenue dans la capitale. « Le masque, ce ne serait pas l’idéal », verts, la municipalité parisienne va « Nous ne nous dirigeons pas vers nuance Ninon, qui admet qu’il s’agi- donc prendre les dispositions néces- une obligation, qui nécessiterait une rait tout de même « d’un moindre saires très rapidement. « Vu l’heure base légale qui n’existe pas au- mal ».n ■ de l’annonce, on ne peut pas, dès ce jourd’hui. Plutôt sur une recomman- soir (NDLR : hier), rappeler tous les dation », affirme Emmanuel Gré- agents municipaux pour qu'ils goire. viennent rouvrir les parcs. Mais l’ob- jectif que nous nous fixons est bien Il faudra aussi veiller à l’absence de de rouvrir la totalité des parcs et jar- rassemblements de plus de dix per- dins samedi matin (demain) », ajoute sonnes... voire moins. Un des points à l’élu. l’étude aujourd’hui avec la préfecture de police sera l’autorisation ou non de réunions statiques. « Nous avons Avec ou sans une préférence pour le non sta- lp/E.P. rassemblement tique », souligne à ce sujet le premier adjoint. Autrement dit, il se pourrait Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 f97145cd62009002b25119b7640631027c91c38388f41e6a733faf3 ↑ 14 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
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vendredi 29 mai 2020 Édition(s) : Paris, Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Val d'Oise… Page 12 613 mots - 2 min _ÉCONOMIE—ECONOMIE Renault prévoit de supprimer 4 600 emplois en France Le constructeur automobile français compte mettre fin à 15 000 contrats dans le monde dans le cadre d’un plan d’économies de 2 milliards d’euros sur trois ans. P ar Erwan Benezetet Matthieu fectifs globaux dans le monde. Les animées entre la direction du Pelloli 4 600 emplois supprimés représente- constructeur et Bercy », selon une raient près de 10 % de sa main- source proche du dossier, qui use de Ce sont4 600 emplois que Renault d’œuvre dans l’Hexagone. cet euphémisme… « Ces suppres- compterait supprimer en France — sions de postes — dont nous avions et 15 000 dans le monde. Une mesure Le groupe avait déjà mis en place une connaissance — ne font pas coincer qui doit s’inscrire dans le cadre du mesure similaire en 2013. A l’époque, le PGE, absolument pas, confirme un vaste plan d’économie de 2 milliards le secteur automobile était en pleine haut fonctionnaire du ministère de d’euros (Mds€) que le constructeur débâcle, après la crise financière de l’Economie. Celui-ci doit être signé automobile va mettre en place sur 2008. PSA était au bord de la faillite, dans les jours qui viennent. Et si trois ans, d’ici à 2024. L’information Renault ne se portait guère mieux. l’Etat ne signe pas le PGE, de toute avait été dévoilée mardi par « le Figa- Les deux constructeurs avaient façon, ce sont tous les sites de Re- ro ». Elle semblait se confirmer hier d’ailleurs bénéficié dès 2009 d’un nault qui fermeront. » soir, après la présentation du plan prêt « en fonds propres » de l’Etat, à aux organisations syndicales. hauteur de 6,5 Mds€, qu’ils avaient Lui redonner commencé à rembourser par antici- Une nouvelle présentation, publique pation dès 2011. Mais fort d’une in- de la compétitivité cette fois, sera faite ce matin par le tense politique de délocalisation me- Bercy affirme s’être servi de ce prêt président du groupe, Jean-Domi- née à marche forcée dans les années garanti par l’Etat comme levier dans nique Senard, ainsi que sa directrice 2000, une partie des usines des deux les négociations. « Nous aurions pu générale (par intérim) Clotilde Del- constructeurs s’était retrouvée la dé- signer le PGE il y a trois semai-nes, bos. Le constructeur français a vu, cennie suivante en surcapacité. Re- mais nous avons préféré attendre, in- l’année dernière, ses volumes reculer nault avait donc décidé de supprimer siste-t-on au ministère de l’Econo- de 3,4 %, à 3,75 millions de véhi- deux ans plus tard quelque 7 500 em- mie. Car nous ne sommes pas restés cules, s’accompagnant d’une perte plois, soit 17 % des effectifs. PSA de les bras croisés, nous sommes inter- nette de 141 millions d’euros. Une son côté avait mis fin au contrat de venus, nous avons vérifié que les première depuis dix ans. 6 000 de ses salariés. usines tricolores étaient bien trai- tées. » « Attention, prévient une source in- Trois sites français terne, cette réduction d’effectifs se L’objectif pour l’Etat, actionnaire de devraient fermer fera sans licenciement sec, unique- Renault à hauteur de 15 %, est donc ment sur la base de départs volon- Les capacités de production du de redonner de la compétitivité au taires ou départs à la retraite, de me- groupe au niveau mondial devraient constructeur tricolore. « Ce n’est sures de mobilité ou de reconver- être réduites, passant de 4 millions qu’ainsi que le groupe aura la capa- sion. » C’est d’ailleurs avec cet argu- de véhicules à quelque 3,3 millions. cité de sauvegarder les emplois et de ment que Renault compte finaliser sa Trois sites français devraient fermer, rembourser son prêt garanti par demande de prêt garanti par l’Etat dont la Fonderie de Bretagne (Morbi- l’Etat, conclut Bercy. Si Renault (PGE) de 5 Mds€, alors que celui-ci han). Un quatrième, Flins (Yvelines), n’était pas en mesure de le faire, les était conditionné au maintien des devrait mettre fin à sa production au- contribuables français perdraient emplois en France. Les modalités de tomobile d’ici quelques années. Re- beaucoup d’argent. » ■ ce prêt ont fait l’objet toute cette nault emploie en France quelque dernière semaine de « discussions 48 000 personnes, soit 27 % de ses ef- ↑ 16
L’usine de Flins, dans les Yvelines, devrait mettre fin à sa production automobile d’ici quelques années. Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 977a05a46480a10762e516b76209a13373d1cb8ea87210069689bbd ↑ 17 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
vendredi 29 mai 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 40 736 mots - 3 min L'ACTU—VAL-DE-MARNE SOCIAL Les chômeurs déconfinés craignent de ne pas retrouver de travail Le Comité de bassin d’emploi Sud 94 a ressorti son Job Truck, hier à L’Haÿ-les-Roses, et dévoile les résultats de son étude auprès de demandeurs d’emploi sur l’avant et l’après confinement. O RLY - RUNGIS | 94 sont à la peine, où les chômeurs, iso- poste leur correspondant, souligne lés, ne croient guère en leur avenir. Daniel Pigeon-Angelini, directeur de Par Marine Legrand Salimata, agent d’entretien, cherche l’association. Le nombre d’offres à travailler davantage que ses neuf d’emploi a été divisé par deux ou Il a revêtu une belle chemise, préparé heures par semaine. « Mais ça risque trois ces dernières semaines. Beau- son CV, apporté des documents sur d’être compliqué en ce moment, coup d’entreprises ont gelé leurs ses dernières expériences profession- confie-t-elle. Bon, il faut quand plans de recrutement, attendant de nelles. Adolfo, 36 ans, de L’Hay-les- même essayer. » voir la suite. » L’hôtellerie et la res- Roses (Val-de-Marne), est plus que tauration, gros pourvoyeurs de prêt à postuler pour un travail. Cet postes, sont à l’arrêt. Les recrute- Gel des plans de assistant social s’est rendu hier de- ments massifs prévus à Orly ce prin- vant le Job Truck de passage dans sa recrutement temps pour ouvrir une centaine de commune afin que les conseillers boutiques dans l’aéroport sont déca- Un peu plus loin, une maman est ve- présents l’aident dans sa recherche lés en raison de la fermeture du site. nue car elle cherche à tout prix à tra- d’emploi. Le Job Truck est ce camion Près de 33 % constatent une diminu- vailler. « J’ai un poste de caissière à déployé par le Comité de bassin tion des réponses des entreprises et pourvoir à L’Haÿ et elle est intéres- d’emploi Sud 94, une association qui 40 % de ceux qui étaient en emploi sée, lance Julie, chef de projet Job intervient sur six villes du pôle Orly- ne le sont plus. Soit ils ont perdu leur Truck à l’association. Mais la dame Rungis : Chevilly-Larue, Fresnes, poste (leur période d’essai ou leur n’a pas de solution de garde pour son L’Haÿ-les-Roses, Rungis, Thiais et CDD s’est terminé), soit ils se enfant de 14 mois. Elle a demandé Villejuif. Un outil précieux pour les trouvent au chômage partiel. Le une place en crèche et n’a pas de ré- personnes à la recherche d’un travail. nombre de demandeurs d’emploi en ponse de la ville. » Christelle, 48 ans, formation a chuté de 45 %. de L’Hay-les-Roses, qui travaillait « Bien que j’aie fait beaucoup dans les ressources humaines, attend d’études, je manquais d’expérience En cette période délicate, l’accompa- aussi pour un entretien avec les professionnelle lorsque je postulais, gnement devient encore plus crucial. conseillers. « Je souhaite faire une re- cela pénalisait mes candidatures, ex- 41 % des personnes expliquent avoir conversion et me former au Web di- plique Adolfo. Durant le confine- besoin d’aide pour leur CV, lettre de gital, un domaine où je suis plutôt à ment, j’ai réussi à effectuer des mis- motivation ou entretien d’embauche. l’aise. J’ai eu quelques déboires ces sions en tant qu’intérimaire. Alors je Selon l’enquête, trois attentes ma- derniers temps pour la formation viens faire le point avec les jeures sont exprimées : des contacts mais il faut rester confiant », tente- conseillers et leur demander où je d’entreprises où postuler, de l’ac- t-elle de se rassurer. La confiance en pourrais postuler, malgré le compagnement personnalisé et des l’avenir, voilà ce qui manque aux de- contexte. » formations sur les nouvelles pra- mandeurs d’emploi du pôle Orly- tiques. Rungis. Le CBE Sud 94 en sait Ce « contexte », c’est celui de la crise quelque chose : il vient d’interroger du coronavirus, celui de l’après- « En effet, pas facile de postuler via près de 200 personnes suivies par confinement, où les entreprises un entretien en visio, avec les en- l’association pour connaître la diffé- gèlent leurs plans de recrutement, où fants qui crient au loin, le téléphone rence avant et après le confinement. des secteurs entiers de l’économie qui glisse sur la table, etc., reconnaît « 64 % craignent de ne pas trouver de ↑ 18
Daniel Pigeon-Angelini. Alors, dé- Keolis, Staf…), les travaux publics sormais, on les forme à ce nouvel (NGE…) et les services à la personne exercice de l’entretien d’embauche (O2). » en visio. » Et le job meeting Les Rendez-vous pour l’emploi, organisé par Orly Paris Des postes à pourvoir et qui propose des dizaines de postes malgré tout dans le Val-de-Marne et à proximité, se déroulera en ligne les 16 et 17 juin. L’Haÿ-les-Roses, hier.Le Job Truck du CBE Malgré ce contexte morose, il n’est Sud 94 a repris du serviceet accueilli de Il faut postuler avant le 11 juin. De pas venu sans rien dans sa besace : nombreux demandeurs d’emploi. quoi redonner un petit peu d’espoir « Il y a des postes à pourvoir actuel- aux demandeurs d’emploi. ■ lement : dans les transports (RATP, Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 467695006140300722df19477c0201fa7b612286e89b140bcb5db25 ↑ 19 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
N° 23571 vendredi 29 mai 2020 Page 21 1796 mots - 7 min L'ÉVÉNEMENT Muriel Pénicaud : « La hausse du chômage montre la violence de la crise » M uriel Pénicaud est ministre du tisme et d'une détermi-nation sans création d'un dispositif d'activité Travail depuis mai 2017. faille pour limiter la hausse du chô- partielle de longue durée. Ce type de mage. dispositif pourrait permettre, en LE FIGARO. - Les chiffres d'avril du échange du maintien de l'emploi, chômage sont catastrophiques. Le Le dispositif de chômage partiel a d'adapter le temps de travail et les tsunami tant redouté est là ? été dopé pour limiter les licencie- rémunérations pendant un certain ments. Le retour à la normale va- temps, avec un soutien financier de Muriel PÉNICAUD. - En effet, c'est t-il engendrer des suppressions l'État. Les salariés, qui travailleraient la plus forte hausse mensuelle depuis d'emploi massives ? moins, pourraient en profiter pour se la création de la série statistique, en former vers de nouveaux métiers liés 1996. On s'attendait à un mauvais On ne reviendra pas à la normale du à la transition écologique et numé- chiffre, l'activité ayant tourné au ra- jour au lendemain et je suis fière que rique. lenti en avril, mais la hausse est très nous ayons mis en place si rapide- élevée et montre la violence de la ment un dispositif de chômage par- Ce projet ressemble à l'accord mé- crise. Et ce même si, grâce au dis- tiel massif, efficace et protec-teur. Il tallurgie et peut être déployé dans positif de chômage partiel que nous a apporté en avril un bouclier de pro- l'industrie, beaucoup moins dans avons déployé, Il n'y a pas une vague tection à 8,6 millions de salariés qui, le tertiaire… de licenciements massive dans les sans cela, auraient pour une partie entrées à Pôle emploi. Ce résultat est été licenciés. Maintenant que l'acti- Je salue l'accord signé dans la mé- la conséquence de l'effondrement vité reprend, de manière certes en- tallurgie mais nous l'adapterons pour des sorties du chômage, à cause no- core inégale, il faut faire évoluer le prendre en compte les spécificités de tamment de l'arrêt des embauches, et dispositif pour éviter qu'il ne de- chaque secteur, par exemple, le tou- du transfert des catégories B et C (ac- vienne contreproductif. Il doit ac- risme. Pour les entreprises, dont l'ac- tivité réduite) vers la catégorie A. compagner dans la durée la réduction tivité ne repartira pas, il faudra sans C'est le cas pour les missions d'inté- d'activité pour maintenir l'emploi. La doute renforcer la dimension forma- rim et CDD à temps partiel qui n'ont participation de l'État au dispositif de tions et reconversion des salariés, en pas été renouvelés. Je note que les chômage partiel va diminuer à partir cas de reclassement pour aller vers offres d'emploi des entreprises, qui de lundi et il y aura un reste à charge d'autres secteurs qui recrutent. ont plongé pendant le confinement, de 15 % pour les entreprises. Cette sont reparties à la hausse en mai : évolution ne concernera pas les en- Que voulez-vous dire ? 459 000 sont disponibles sur le site de treprises dont l'activité est toujours Pôle emploi. à l'arrêt. Notre objectif est clair : ac- L'État ne peut pas durablement payer compagner la reprise et protéger les salaires de millions de personnes À combien estimez-vous la hausse l'emploi. dans le secteur privé. L'activité peut sur l'année ? On en est déjà à plus et doit reprendre, en protégeant les de 1 million en deux mois… Vous travaillez sur un dispositif salariés grâce aux guides sanitaires alternatif, avec des contreparties que nous avons publiés. Pour beau- La crise a mis un coup d'arrêt à la en termes de maintien de l'emploi. coup d'entreprises, dont l'activité et baisse du chômage qui nous avait En quoi consiste-t-il ? la rentabilité vont être dégradées, la permis d'atteindre, en début d'année, question du maintien de l'emploi va les niveaux les plus bas enre-gistrés Pour les secteurs, comme l'automo- se poser et chacun devra prendre ses depuis plus de dix ans. Il faut être bile, qui vont rester durablement af- responsabilités. Le fait que l'État ait lucide, on ne ressortira pas de cette fectés par la crise mais qui disposent autant soutenu l'économie, et c'était crise dans l'état où on y est entré. de perspectives à moyen ou long son rôle, avec ces mesures d'urgence, Il va falloir faire preuve de pragma- terme, nous travaillons en effet à la donne à chacun des obligations. ↑ 20
Notre boussole est claire : la préser- train de gagner la bataille culturelle Où en est la réforme de la santé au vation de l'emploi ou la reconversion sur le champ de l'alter-nance, enfin travail ? Une négociation aurait dû des compéten-ces pour répondre à reconnue à sa juste valeur en matière ouvrir fin mars… des offres existantes ou à venir. Nous d'insertion professionnelle. le ferons en utilisant les outils les C'est un des chantiers des mois à ve- plus pertinents. Le président de la Pour les autres jeunes, qui ne nir. On n'a, paradoxalement, jamais République abordera cette question passent pas par la case apprentis- autant parlé de santé au travail. À la semaine prochaine avec les parte- sage, rien : chacune des 18 réunions avec les par- naires sociaux pour avancer sur la dé- tenaires sociaux depuis deux mois, finition d'un contrat social renouve- pas d'exonération de cotisation ou on a abordé la question. On a beau- lé. de prime à l'embauche en CDI ? coup travaillé depuis le début de la On va en discuter avec les partenaires crise, notamment concernant la mise Le chômage de longue durée va sociaux mais l'argent public n'est pas en place des guides pratiques de re- exploser, comme en 2008. Là en- extensible et la priorité, c'est l'ap- prise d'activité par secteur. On n'a core, qu'allez-vous faire ? prentissage. pas fait de réforme globale mais des travaux pratiques grandeur nature. Je vais mobiliser les dispositifs d'in- Allez-vous renforcer les effectifs On va maintenant revisiter le docu- sertion par l'activité économique que de Pôle emploi ? ment d'orientation qu'on avait pré- l'on avait développés avant la crise. paré au printemps pour l'enrichir de Mais l'autre population qui me pré- 1 000 conseillers ont été recrutés en notre expérience des deux derniers occupe le plus est celle des jeunes qui 2019. Nous devons trouver les mois et renforcer notre ambition en ont déjà sur leurs épaules le poids des marges de manœuvre en interne la matière. dettes économique et écologique et mais il est probable que les renforts ont besoin de se projeter. Ma priorité, arrivés fin 2019 ne suffiront pas à Gérald Darmanin a remis sur la c'est d'offrir à chaque jeune la capa- faire face à la vague d'inscriptions qui table la question d'une réforme de cité de bâtir son avenir et en premier se profile… la participation. Vous êtes pour ? lieu par l'apprentissage. Quand allez-vous revenir sur la ré- Le partage de la valeur fait partie des forme de l'assurance-chômage, propositions que j'ai faites dans le dont vous avez déjà suspendu plu- cadre de la relance. On a beaucoup sieurs mesures ? fait dans la loi Pacte et on doit aller plus loin. À court terme, cela sera un La réforme en cours d'application a équilibre avec l'inévitable modéra- été bâtie dans un contexte de crois- tion salariale dans les entreprises qui sance et de baisse du chômage, et il vont mettre du temps à se relever de nous faut regarder les conséquences la crise. Je crois depuis longtemps de la crise avec les partenaires so- que c'est un levier essentiel pour as- ciaux. Nous avons déjà mis en place socier les salariés à la réussite de Vous allez augmenter le montant des mesures exceptionnelles pour l'entreprise, garantir leur engage- de la prime à l'embauche pour les adapter le régime à la crise sanitaire ment et évoluer vers des entreprises jeunes apprentis ? : prolongation des droits, suspension robustes et attractives. On doit sim- de la mise en œuvre de la dégressivi- plifier la participation, généraliser Oui, même s'il est trop tôt pour don- té, élargissement de la période d'af- l'intéressement et encourager l'ac- ner un montant. Il faut combattre le filiation… Mais il faut aller plus loin tionnariat salarié. ¦ ■ réflexe court-ter-miste de ne plus et regarder les paramètres dans un embaucher de jeunes en cas de crise, contexte de forte dégradation de par Marc Landré @marclandre et notamment des apprentis. Elles l'emploi. C'est l'objet de nos discus- William Plummer @Plummer- doivent continuer à investir dans les sions dans les prochaines semaines. William compétences et miser sur les ap- prentis. Et ce d'autant qu'on était en ↑ 21
ENCADRÉS DE L'ARTICLE “ « Il faut être lucide, on ne ressortira pas de cette crise dans l'état où on y est entré. Il va falloir faire preuve de pragmatisme et d'une détermination sans faille pour limiter la hausse du chômage » MURIEL PÉNICAUD “ L'argent public n'est pas extensible et la priorité, c'est l'apprentissage Parution : Quotidienne Tous droits réservés 2020 Le Figaro Diffusion : 325 938 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 557ca5346650b40ce29910b7af06d1757ce1d18598b6189b1de2565 ↑ 22 Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
N° 23571 vendredi 29 mai 2020 Pages 20-21 581 mots - 2 min L'ÉVÉNEMENT L'Île-de-France mise sur les métiers en tension « L'idée est d'inciter massivement le re- rerie des petites entreprises. « Nous tour à l'emploi vers les métiers en ten- allons également lancer le fonds Rési- sion » tels que le bâtiment, les tra- lience pour soutenir la reprise des in- vaux publics, la sécurité, le sanitaire dépendants, libéraux et structures de et le social, le numérique ainsi que moins de vingt salariés qui n'ont pas l'agri-culture et l'environnement, accès aux prêts bancaires » pour un souligne la présidente. montant de 100 millions d'euros, in- dique Valérie Pécresse. Dans le détail, l'Île-de-France prévoit de doubler les places en formation À l'heure où la souveraineté écono- dans ces secteurs (20 000 à 40 000). mique revient sur les de-vants de la Une aide de 1 000 euros sera égale- scène, l'Île-de-France mobilise 10 ment accordée aux chômeurs qui se millions d'euros d'aides à la reloca- formeront à ces métiers. En temps lisation pour les entreprises de taille normal, ces derniers sont rémunérés intermédiaire (ETI) et PME qui sou- Lutter contre le chômage qui explose 650 euros par mois pour des forma- haitent rapatrier une partie de leur avec la crise du coronavirus en in- tions qui s'étalent sur trois à quatre production sur son territoire. citant les demandeurs d'emploi à se mois en moyenne. Parallèlement, la former à des métiers qui recrutent. région entend « moderniser » l'offre Enfin, 190 millions d'euros seront C'est l'un des axes clés du plan de de formation en finançant des ses- consacrés à des mesures de pouvoir relance de 1,3 milliard d'euros de la sions « sur mesure » individuelles ou d'achat, à la santé et à la pauvreté, région Île-de-France pour 2020, pré- encore en investissant dans l'e-lear- ainsi que 238 millions à la relance senté ce jeudi. Financé par 689 mil- ning (apprentissage en ligne). écologique ainsi qu'aux transports. lions d'euros de redéploiement de crédits qui n'ont pas été dépensés en Ce plan constitue une première ré- raison du confinement et 592 mil- 506 millions d'euros ponse de la région à la crise. Un acte lions d'euros d'argent supplémen- pour les TPE et PME II sera engagé à la rentrée avec un taire, il sera voté par le conseil régio- plan d'investissement pluriannuel en nal le 11 juin. Parmi les autres axes de ce plan de partenariat avec le gouvernement. relance, la région prévoit de consa- Et, « nous souhaitons des engagements « Nous nous attendons à une vague de crer 640 millions d'euros aux entre- sans précédent de l'État », a insisté faillites mais aussi à une vague de sup- prises en difficultés, dont 506 mil- Valérie Pécresse. ¦ ■ pressions d'emplois », a averti la pré- lions dédiés aux TPE et PME. Plu- sidente de la région, Valérie Pécresse sieurs mesures sont prévues : 250 par Manon Malhère @ManoMal- lors d'une conférence de presse. La millions d'euros seront notamment hee région a ainsi décidé d'allouer 230 mobilisés pour financer des prêts re- millions d'euros à la lutte contre le bond, à taux zéro de 10 000 à 300 chômage et à la formation. 000 euros sur une durée maximale de sept ans, en vue de faciliter la tréso- ENCADRÉS DE L'ARTICLE “ Nous nous attendons à une vague de faillites mais aussi à une vague de suppressions d'emplois » VALÉRIE PÉ- CRESSE S. SORIANO/LE FIGARO Parution : Quotidienne Tous droits réservés 2020 Le Figaro Diffusion : 325 938 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 467d851964e05209826917977b0b81ef78219e8da8341a62fa933a1 ↑ 23 Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
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