REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Vendredi 21 septembre 2018 Outre-mer - Mayotte
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Service de presse REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX ˂˂ Outre-mer ˃˃ Vendredi 21 septembre 2018 1
A LA UNE Législative partielle; Pages, 12 à 13, 80 à 86. La Réunion, la 7ème circonscription retourne aux urnes. Et si cette législative partielle déjouait tous les pronostiques. ASSEMBLEE NATIONALE; Pages, 14, 43 à 45. Mayotte, la présidente de la commission des lois en mission sur le territoire pour évaluer la mise en œuvre des engagements de l’Etat. EDUCATION CRISE DIPLOMATIQUE; Pages, 48 à 53. Mayotte, bacheliers sans visas ou titres de séjour, privés d’études. Etudiants et syndicats dans la rue pour dénoncer cette injustice. ECONOMIE; Pages, 72 à 75. La Réunion, le patronat très remonté contre le gouvernement tire la sonnette d’alarme. 2
21/09/2018 Concours Projets Outre-mer : Les lauréats récompensés par la Ministre des Outre-mer © Charles Baudry/ Outremers 360 Une cérémonie de remise de prix s’est tenue ce jeudi 20 septembre au Palais Brongniart à Paris. Lancé dans le cadre des Assises des outre-mer en décembre 2017, ce concours a réuni plus de 850 candidatures. La Ministre Annick Girardin a récompensé les 19 lauréats désignés au terme d’un processus de sélection impliquant le public et l’Équipe projets ultramarins (EPUM). Pour accomplir leur projet, ils bénéficieront chacun d’une dotation de 10 000 € ainsi que d’un dispositif d’accompagnement après de partenaires comme l’AFD, Bpifrance et la Banque des Territoires ou encore l’IEDOM. Des lauréats très émus et très motivés. 8
21/09/2018 Remise des prix aux 19 lauréats du concours Projets Outre-mer Remise des prix aux 19 lauréats du concours Projets Outre-mer, hier par la Ministre Annick Girardin : « Heureuse et fière de récompenser des innovateurs des Outremer qui contribuent à développer leur territoire et améliorer le quotidien des habitants : ils incarnent les outre-mer des solutions ! » Quatre projets réunionnais parmi les dix-neuf lauréats ! Valobio Description : Valorisation des « déchets » de poissons en engrais biologique liquide. Catégorie : Environnement. Des clowns à l’hôpital pour nos marmailles Description : Création de spectacles vivants en lien avec les équipes soignantes pour les enfants hospitalisés et leurs proches. Catégorie : Lien social. CAPELINE (Centre d’Accompagnement Pédagogique En Ligne et d’INnovation Educative) Description : Déploiement d’une plate-forme pédagogique, avec prototype en ligne, destiné aux élèves, parents d’élèves, enseignants, chercheurs. Catégorie : Numérique. Création de produits cosmétiques réunionnais Description : Le Vieux Domaine est un domaine historique de près de 3 hectares qui détient aussi un large éventail de plantes et arbres endémiques. Catégorie : Production économique. 9
20/09/2018 Le budget Outre-mer en hausse en 2019, affirme Olivier Dussopt Olivier Dussops a été auditionné ce lundi par la Délégation aux Outre- mer ©Twitter @AN_OutreMers Les crédits de la mission Outre- mer vont augmenter de 10 millions dans le budget 2019, a affirmé mercredi le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics Olivier Dussopt, devant les députés ultramarins. Il a confirmé un redéploiement de 170 millions d’euros « de moyens nouveaux pour 2019 », loin de faire l’unanimité auprès des députés de la délégation des Outre-mer de l’Assemblée nationale qui l’auditionnaient. « Nous avons fait le choix d’augmenter les crédits de la mission Outre-mer de près de 10 millions d’euros en 2019 à structure constante » par rapport à 2018, a-t-il déclaré. « A structure courante, nous souhaitons mobiliser 170 millions d’euros de moyens nouveaux », a-t-il dit, « consacrés en priorité au financement d’investissements structurants » en Outre-mer. Ils seront financés « par des mesures d’économie », comme la suppression de la « TVA non perçue et récupérable », une aide directe à l’investissement jugée « inefficace ». Elle représente près de 100 millions d’euros par an. De plus, « le dispositif d’abattement sur le revenu dont bénéficient les personnes domiciliées dans les Outre-mer sera revu », ce qui devrait « générer à terme 70 millions d’économie », a précisé Olivier Dussopt. Le ministère des Outre-mer avait affirmé en juillet que cet avantage fiscal créé en 1960 bénéficiait surtout « aux revenus les plus élevés » et « ne profitait pas au développement local ». « Froid dans le dos » La suppression de l’abattement « est une mesure qui ne passe pas dans les Outre-mer », a prévenu Olivier Serva, député LREM de la Guadeloupe et président de la délégation Outre-mer. Les crédits générés par ces mesures permettront notamment de financer un « Fond exceptionnel d’investissements » qui passera « de 40 M à 110 M d’euros », a précisé Olivier Dussopt. « Ces annonces nous font froid dans le dos », a déclaré le député LR de La Réunion David Lorion. « Vous transformez cela en un fond exceptionnel qui finira par disparaitre puisqu’il est exceptionnel », s’est-il inquiété. Le gouvernement prévoit aussi la mise en place de « zone franches d’activité nouvelle génération », pour remplacer le « maquis actuel des multiples régimes zonés en Outre-mer », qui sont « illisibles pour les entreprises », a précisé Olivier Dussopt. Quant aux majorations de traitements dans la Fonction publique, « aucune disposition particulière » n’est inscrite dans le projet de loi de finances 2019, mais « nous aurons l’occasion l’année prochaine » lors de la loi sur la transformation de la Fonction publique « d’évoquer ces questions-là », a-t-il prévenu. Avec AFP. 10
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Législative partielle : la 7ème circonscription de La Réunion retourne aux urnes Présentation Saint-Leu, France | AFP | jeudi 20/09/2018 - 14:04 UTC+3 | 311 mots Les électeurs de la 7ème circonscription de La Réunion voteront les 23 et 30 septembre pour élire le député qui succédera à Thierry Robert (Modem), déclaré inéligible pour trois ans pour ne pas avoir payé ses impôts dans les temps. Treize candidats sont en lice pour cette législative partielle. Si Thierry Robert ne peut pas être candidat, l’ancien député bat la campagne pour soutenir le candidat désigné par son parti La Politique Autrement, à savoir son frère Pierrick Robert. Thierry Robert pourra ainsi tester son influence sur une circonscription où il a été élu largement député à deux reprises, en 2012 (66,9%) et 2017 (60,78%). Pierrick Robert trouvera sur sa route Jean-Luc Poudroux (divers droite), ancien maire de Saint-Leu et ancien président du Conseil général de La Réunion. Retiré de la vie politique depuis sa défaite aux municipales de 2008 face à… Thierry Robert, il fait ainsi son retour sur la scène électorale. Soutenu par le président du Conseil régional de La Réunion, Didier Robert, Jean-Luc Poudroux veut être "le candidat de la droite réunionnaise" et défend le rassemblement de toutes les sensibilités de droite. Michelle Lartin-Graja sera la candidate du Rassemblement national (RN-ex FN). Elle avait recueilli 4,09% des voix lors du scrutin de 2017. A gauche, Emmanuel Séraphin portera les couleurs du parti Pour La Réunion, fondé par la députée Huguette Bello suite à la scission avec le Parti Communiste Réunionnais (PCR). Ce dernier sera représenté par le jeune Gilles Leperlier. La France Insoumise est en lice avec Perceval Gaillard, qui avait recueilli 11,87% des voix en 2017. Jean-François Nativel (Sans étiquette) veut quant à lui inscrire la crise requin au cœur des débats, dans cette circonscription particulièrement touchée par cette problématique. Aurélien Centon (SE), Fabien Dijoux (Union Populaire Républicaine), Mathieu Hoarau (SE), Jean-Pierre Marchau (EELV), Ulrich Quinot (SE) et Jonathan Rivière (SE) complètent la liste des candidats. Mah/dch/el/shu 21/09/2018 12
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Une délégation de la commission des Lois se rend à Mayotte Paris, France | AFP | jeudi 20/09/2018 - 14:10 UTC+3 | 306 mots La présidente de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (LREM, Yvelines), et ses deux vices-présidents, se rendront fin septembre à Mayotte, quelques mois après le mouvement de contestation populaire qui a paralysé le territoire pendant plusieurs semaines. Mme Braun-Pivet, accompagnée de Philippe Gosselin (LR, Manche) et Stéphane Mazars (LREM, Aveyron), se rendra à Mayotte du 24 au 28 septembre, afin notamment d'"appréhender concrètement les difficultés de Mayotte, régulièrement évoquées au sein de la commission". Mayotte, confrontée à une forte immigration clandestine venue des Comores voisines, qui engorge les services de santé et les écoles, fait face à des retards de développement économique importants par rapport à la métropole. La délégation, qui rencontrera des responsables politiques, les services de l’État, des représentants des secteurs économique, social, culturel, éducatif et associatif, et des habitants de l’île, va "évaluer la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement au printemps 2018", à la suite du mouvement populaire de mars et avril dernier, contre l'insécurité et l'immigration. Il s'agira également pour la délégation "d’analyser les modalités d’application de dispositions législatives récemment adoptées, et de déterminer les perspectives d'évolution ainsi que les solutions envisageables pour relever les défis" de Mayotte. La loi asile-immigration, adoptée le 1er août par le Parlement, a notamment durci le droit de la nationalité à Mayotte en exigeant une durée minimale de présence sur le territoire national d'un des parents pour qu'un enfant puisse prétendre à la nationalité. Le Conseil constitutionnel a jugé cette disposition conforme à la constitution. Le gouvernement a annoncé en mai un plan de 53 "engagements" pour "améliorer la vie quotidienne" à Mayotte, chiffré à 1,3 milliard d'euros sur le quinquennat. Début septembre, l'Insee a fait état d'un nouveau record de naissances enregistré à Mayotte, avec 9.760 cas recensés en 2017, et trois quarts des mères de nationalité étrangère. caz/el/mm © Agence France-Presse 14
Le gouvernement veut favoriser l'accès des ultramarins à la Fonction publique Paris, France | AFP | jeudi 20/09/2018 - 22:30 UTC+3 | 359 mots Le gouvernement veut permettre un meilleur accès des ultramarins à la Fonction publique, mieux promouvoir les carrières de ces agents et faciliter leur retour sur leur territoire d'origine, a annoncé jeudi soir Matignon dans un communiqué. A la suite d'un rapport du député LREM de Guadeloupe Olivier Serva remis cet été, le Premier ministre Edouard Philippe a fait part jeudi de son intention "de s’engager dans la mise en œuvre des propositions du rapport", pour "favoriser l'accès des ultramarins à la Fonction publique en levant les freins et les obstacles liés à l’éloignement des territoires", "mieux promouvoir le déroulement des carrières" des agents ultramarins et "renforcer l'attractivité de l’emploi public outre-mer". "La diversification, le déroulement et la valorisation de la carrière des agents publics originaires des outre-mer constituent des enjeux prioritaires pour le gouvernement", indique le communiqué de Matignon, à l'issue d'une réunion de travail entre le Premier ministre, le député, la ministre des Outre-mer Annick Girardin et le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics Olivier Dussopt. Le gouvernement s'engage "à ce que chaque grand bassin géographique outre-mer dispose d’une classe préparatoire intégrée (CPI) ou d’un institut de préparation à l'administration générale (IPAG) préparant aux concours des écoles du service public", veut "encourager le développement de la visioconférence et du télé- enseignement" pour préparer des concours internes et "développer l'organisation des concours nationaux à affectation locale". Il entend aussi mieux "détecter les fonctionnaires à +haut potentiel+ originaires des outre-mer ou souhaitant servir en outre-mer et promouvoir leur déroulement de carrière". Un bilan sera également fait sur l'un des dispositifs de la loi Egalité Réelle Outre-mer de février 2017 concernant la meilleure prise en compte des Centre d'intérêts matériels et moraux (CIMM), destinés à faciliter les mutations des fonctionnaires ultramarins affectés dans l'Hexagone et qui veulent rentrer sur leur territoire. Enfin, le gouvernement prévoit d'"expérimenter des affectations à durée limitée (d’un à deux ans, renouvelables) dans les postes insuffisamment attractifs", "mieux valoriser les affectations outre-mer dans les déroulements de carrières", et "promouvoir les actions d’accompagnement (régimes indemnitaires, conditions de travail, logement) susceptibles de répondre à la pénurie des vocations et à la vacance des postes". caz/swi © Agence France-Presse 15
20/09/2018 Congrès Interco’ Outremer: Cap sur l’économie circulaire Pour son Congrès 2018, Interco’Outre-mer, présidée par Mikidache Houmadi, vice-président de la communes de Petite-Terre (Mayotte) était reçue par la Communauté d’Agglomération Ardenne Métropole. Pendant 4 jours les élus et congressistes d’outre-mer échangeront avec leurs homologues de métropole sur le développement économique par l’attractivité du territoire, les fonds Européens et sur les solutions pour l’adaptation au changement climatique. Boris Ravignon, président de la Communauté d’Agglomération Ardenne Métropole et maire de Charleville- Mézières, a ouvert le Congrès Interco’ et a présenté la stratégie de développement économique d’Ardenne Métropole sous deux angles : « la re-qualification des espaces urbains et la reconstruction de la ville sur la ville » et « l’attractivité du territoire via le tourisme et la culture ». A l’occasion de la table ronde sur « l’essor économique via le concept d’économie circulaire », Espace Sud Martinique, dont le président est Eugène Larcher, a présenté « L’économie circulaire du verre selon L’Espace Sud Martinique ». Ce programme de recyclage du verre a remporté le 1er prix des outre-mer durables des trophées Eco-maires remis lors d’une cérémonie à l’Assemblée nationale en présence de son président, François de Rugy, actuel ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. De nombreux sites ou projets dédiés au recyclage et à la valorisation des déchets ont été également présentés, que ce soit en métropole ou en outre-mer tels que Inovest à la Réunion, la valorisation du biogaz en Guadeloupe, Terraviva en Martinique, sans oublier la plateforme de compostage de Gardel au Moule en Guadeloupe. Autant d’exemples d’économie circulaires issus d’initiatives locales ou de partenariats avec les filiales outre-mer du groupe SUEZ. Parmi les élus présents : Mikidache Houmadi, président d’Interco’Outre-mer, Victoire Jasmin, sénatrice de Guadeloupe, Thani Mohamed Soilihi, vice-président du Sénat, sénateur de Mayotte et Marc Laménie, sénateur des Ardennes, vice-président de la délégation aux droits des femmes du Sénat. Les échanges, suite aux présentations, ont montré le vif intérêt des élus pour ces problématiques environnementales. L’outre-mer est riche d’un patrimoine naturel et d’une biodiversité qu’il faut préserver. Les collectivités d’outre-mer ne peuvent exporter leurs déchets et ils doivent donc trouver des solutions endogènes innovantes. Les élus attendent donc des éco-organismes chargés des financements de tenir compte des spécificités ultra- marines pour leur apporter un accompagnement plus adapté. 16
L’OUTRE-MER DANS LA PRESSE LOCALE 17
LES UNES DE LA PRESSE LOCALE 18
LES UNES DE LA PRESSE LOCALE 19
GUADELOUPE 20
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GUYANE 23
21/09/2018 Premières confidences sur le budget de la mission Outre-mer La confirmation de la fin de l'abattement fiscal pour les ultramarins par Olivier Dussopt, le secrétaire d'État auprès du ministre chargé des compte et de l'action publique, a glacé les élus de la délégation Outre-mer (FXG) Le secrétaire d'État Olivier Dussopt annonce un budget Outre-mer en hausse de dix millions d'euros et confirme la fin de l'abattement fiscal tel qu'il existe. Avant que le gouvernement ne présente lundi prochain en conseil des ministres son projet de loi de finance, l'audition d'Olivier Dussopt, secrétaire d'État auprès du ministre chargé des comptes et de l'Action publique devant la délégation Outremer de l'Assemblée nationale, mercredi après-midi, a permis de se faire une première idée de ce que sera la mission Outre-mer. Le secrétaire d'État a assuré que le budget serait en hausse de dix millions d'euros « à structure constante » . Il a encore confirmé que 170 millions d'euros seraient redéployés dont 70 viendront de la réforme de l'abattement d'impôt. Jusqu'alors et depuis 1960, les ultramarins bénéficiaient d'un abattement forfaitaire pour tenir compte du coût de la vie et faciliter le recrutement de cadres. D'après Olivier Dussopt, cette réfaction ne bénéficie qu'à 10% des foyers les plus riches et l'abattement sera recentré sur les foyers les plus modestes. Concrètement le secrétaire d'État a évoqué une réduction des plafonds. Cent autres millions viendront de la réorientation des fonds jusqu'alors dévolus à la TVA non perçue récupérable. PLUS DE MOYENS POUR LES ÉQUIPEMENTS STRUCTURANTS Sur ces 17 0 millions, 50 iront financer des instruments de soutien à l'économie comme le micro-crédit en faveur de la Guyane, de Saint-Martin, de Mayotte et de la Polynésie. Dix millions abonderont un fonds de garantie pour les PME, dix autres alimenteront un fonds de capital investissement, quinze autres serviront de subventions d'investissement sur appel à projets... 70 millions permettront d'amener le fonds exceptionnel d'investissement de 40 à 110 millions afin d'investir dans des équipements structurants (adduction d'eau, traitement des déchets, écoles, établissements de santé, désenclavement des territoires...). Enfin, 20 millions iront augmenter la part du ministère des Outre-mer dans le financement des contrats de projet. La politique du logement social et de résorption de l'habitat insalubre bénéficiera d'une ligne budgétaire unique ramenée à 225 millions d'euros (elle en disposait de 20 de plus avant 2017). L'enveloppe de la mobilité sera maintenue avec 40 millions pour l'Agence de l'Outre-mer pour la mobilité (Ladom) et le service militaire adapté bénéficiera encore de personnels en plus. LA RÉFORME DE L'ABATTEMENT NE PASSE PAS Quant à la transformation du crédit d'impôt pour l'emploi et la compétitivité (CICE) en allègement de charges et la refonte de la Lodeom (1) (qui passera de six à deux barèmes), c'est confirmé. Les exonérations de charge seront renforcées au niveau du Smic et des bas salaires. A priori, rien pour les emplois d'encadrement. Les différents dispositifs zonés laisseront la place à des zones franches d'activité de nouvelle génération dont on ne sait rien de plus pour l'heure. Plus généralement, Olivier Dussopt a indiqué que les dépenses totales de l'État en faveur des Outre-mer s'élevaient à 18 milliards d'euros. À l'issue de cette présentation sommaire, les députés n'ont pas fait part d'un grand enthousiasme. « Ça fait froid dans le dos » , a déclaré David Lorion (LR La Réunion). Philippe Gomez (UDI Nouvelle-Calédonie) a simplement rappelé qu'entre 2010 et 2017, la dépense fiscale (la défisc) était passée de 1,250 milliards à 750 millions. Quant à Olivier Serva, le président LREM de la délégation, il a fait savoir qu'il s'attelait à trouver une position commune à l'ensemble des députés d'Outre-mer pour que le gouvernement change de point de vue sur la réforme de l'abattement fiscal. Il a même déclaré au secrétaire d'État : « C'est une réforme qui ne passe pas. » FXG, à Paris (1) Lodeom est une exonération de charges patronales. 24
21/09/2018 Le décret réduisant les délais pour les demandes d'asile est contesté Seul 2 à 3% des demandes d'asiles effectuées en Guyane, en majorité haïtiennes, reçoivent un accord positif (photo d'archives) Promise par le président de la République, l'expérimentation d'une procédure visant à réduire significativement les délais d'instruction des demandes d'asile mise en place en début de mois est attaquée devant le Conseil d'État. Une dizaine d'associations dont la Cimade, la ligue des droits de l'Homme et le secours catholique ont saisi le Conseil d'État en référé pour demander la suspension du décret du 23 mai 2018 portant expérimentation de certaines modalités de traitement des demandes d'asile en Guyane. Par ailleurs, la CGT Ofpra a demandé la suspension de l'arrêté du 17 août dernier du ministre de l'Intérieur qui a fixé le début de l'expérimentation au 3 septembre dernier. « NOUS ESSAYONS DE MAÎTRISER L'IMMIGRATION » Cela fait donc déjà deux semaines que l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) de Cayenne instruit les dossiers de demandeurs d'asile selon cette procédure qui réduit tous les délais, supprime les acheminements postaux et fait passer de deux à quatre le nombre de contacts physiques entre demandeurs et agents de l'Ofpra. « Nous essayons, a justifié le ministère de l'Intérieur, de trouver des moyens de maîtriser l'immigration tout en cherchant à améliorer le droit d'asile. » 25
21/09/2018 Mercredi matin, pendant deux heures, les représentants du ministère de l'Intérieur d'un côté, et Gérard Sadik, de la Cimade, Mes Gury et Haas, respectivement avocats de la Cimade et de la CGT, d'autre part, ont essayé de faire valoir leurs arguments au juge des référés, Xavier de Lesquen. HAUSSE DES REJETS Me Gury a plaidé l'urgence qu'il y avait à défendre la notion de protection spéciale dont doivent faire preuve les demandeurs d'asile : « C'est fait pour les décourager car ça renforce considérablement les difficultés pour faire appliquer leurs droits. » Selon lui, l'effondrement de la demande d'asile depuis le début de l'année vient contredire l'urgence de l'administration à mettre en place ce dispositif dérogatoire. « C'était une volonté du président Macron pour rendre plus difficile la procédure et augmenter le nombre de rejets! » « Il y a eu une hausse des rejets, admet l'émissaire du ministre, car les demandes ne sont pas fondées. Il s'agit de migration économique ou climatique... » , non prises en compte par la convention de Genève. Le ministère de l'Intérieur a encore défendu le fait qu'on n'était pas à l'abri d'un nouvel afflux de migrants avant d'affirmer : « On ne peut reprocher au gouvernement de prendre des mesures propres à faire baisser le stock des demandes. » Par la suite, Me Haas a plaidé pour les agents syndiqués à la CGT qui craignent que ce décret n'ait des incidences sur leur sécurité, d'autant plus que la commission de sécurité a jugé leurs locaux inadaptés et rendu un avis défavorable. Le juge de Lesquen a annoncé sa décision pour la fin de la semaine, voire lundi ou mardi prochain. FXG, à Paris Les chiffres de l'Ofpra en Guyane La pression migratoire a explosé entre 2014 et 2016 avec +400%. Jusqu'en 2014, l'Ofpra recevait quelque 1 000 demandes par an. En 2015, ils étaient 2 700 pour atteindre en 2017, le record de 5 200 demandes dont 3 200 pour les seuls huit premiers mois de l'année. En 2018, à période équivalente, la demande est retombée à 1 700 soit une baisse de 48%. Pour les seuls Haïtiens, l'Ofpra avait traité 2 200 dossiers en juin 2017 contre 880 en juin 2018. Au plus fort de la crise, l'Ofpra a pu bénéficier de huit agents de protection, désormais, ils ne sont plus que cinq. Quant aux délais d'instruction qui étaient d'environ deux ans au plus fort de la crise migratoire, ils ont été ramenés à une durée inférieure à ceux qui ont cours en France hexagonale. Le taux d'accord positif aux demandes d'asile est de 2 à 3%. En appel, 89% des recours émanant d'Haïtiens devant la Cour nationale du droit d'asile sont rejetés par ordonnance. Seuls 10% d'entre eux bénéficient d'une audience d'appel. F-X. G La nouvelle procédure expérimentale L'étranger dispose désormais d'un délai de sept jours (au lieu de 21) pour introduire sa demande d'asile. Il est ensuite tenu de se présenter en personne devant un agent de l'Ofpra qui, si le dossier est complet, lui délivre en mains propres une convocation à un entretien. Après cet entretien, l'Ofpra doit statuer dans un délai de quinze jours au lieu de six mois. La décision est ensuite notifiée en mains propres au demandeur. En cas de refus, le délai de recours devant la Cour nationale du droit d'asile est d'un mois au lieu de deux. 26
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21/09/2018 La justice a-t-elle loupé l'enquête sur Myrtho Fowel ? Pierre-Yves CARLIER Vendredi 21 septembre 2018 (photos d'archives) Un avocat de Léon Bertrand demande que l'enquête sur les détournements de fonds imputés à l'ancien directeur financier de la CCOG soit prolongée. La veuve de Myrtho Fowel estime que les enquêteurs avaient effectué toutes les recherches nécessaires. « On a tous été obnubilés par la disparition de Myrtho Fowel. Personne ne s'est intéressé à l'argent. » Ce sentiment, c'est celui d'Alexandre Varaut. L'avocat défendait Léon Bertrand, dans l'affaire de la communauté de communes de l'Ouest guyanais (CCOG), qui a connu son épilogue lundi, avec l'incarcération de son ancien président. Selon lui, la justice doit encore creuser le dossier. Myrtho Fowel, c'est cet ancien directeur financier de la CCOG, qui disparaît le 20 juillet 2004. Son corps est retrouvé dans sa voiture, au fond du Sinnamary, en 2013. Sa mort n'a pas été élucidée. Entre-temps, les enquêteurs avaient découvert des détournements de fonds vers son compte en banque, pour plus de 500 000 euros. C'est en étudiant ces mouvements que les enquêteurs s'intéresseront à des marchés frauduleux de la communauté de communes, qui vaudront à Léon Bertrand sa condamnation à trois ans de prison ferme. « Les virements arrivaient sur son compte. Le lendemain, il le dépensait pour le même montant : une voiture, un terrain, un remboursement de dette, poursuit l'avocat. Il y a peu, je demande à Léon Bertrand ce qu'est devenu l'argent de Myrtho Fowel : il n'en savait rien! On s'est rendu compte qu'il y avait un problème. » Y A-T-IL DE RÉELS ÉLÉMENTS NOUVEAUX Certains flux financiers ont bien été mis au jour après la disparition de Myrtho Fowel. Des entreprises ont été bénéficiaires de ces virements ; c'est notamment le cas de celle de feu l'entrepreneur Jacky Hildenbrand, lui aussi condamné dans l'affaire de la CCOG. Mais Me Varaut estime qu'il faut aussi regarder dans l'entourage de Myrtho Fowel. Il s'interroge sur les réalisations immobilières d'un membre de la famille, réalisations sans commune mesure avec les moyens financiers de l'intéressé, selon lui. Reste à la justice de déterminer si l'avocat apporte réellement des éléments nouveaux. La veuve de Myrtho Fowel, que France-Guyane a eu brièvement hier, assure que tout a été épluché : « La justice fait son travail. La gendarmerie a fait toutes les enquêtes financières nécessaires. Ce sont des cancans. Je ne veux plus en entendre parler. » Faut-il relancer l'enquête sur Myrtho Fowel : c'est à un juge d'instruction de Fort-de-France (Martinique) que revient la décision. 28
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20/09/2018 Auplata-Reunion Gold et la nouvelle recherche de l'or en Guyane Reunion Gold achève avec succès le programme de validation des données du gisement de Nivré, situé sur le site aurifère de Dorlin en Guyane. Les experts et les géologues l'affirment, les réserves d'or de la plus grande région de France sont considérables. Par Alain Jeannin La junior minière française Auplata entend creuser son sillon en Guyane. Après avoir lancé l’exploitation du site minier aurifère de Dieu Merci, elle entend aussi développer ses autres sites les plus prometteurs. Auplata s’est associé à la petite société d’exploration québécoise Réunion Gold pour son gisement de Nivré (Dorlin). Une société particulièrement compétente et responsable, selon un spécialiste du secteur. En arrière-plan, le Nord-américain Barrick Gold, l’un des deux plus gros fournisseurs d’or de la planète, regarderait de près la Guyane. Barrick Gold détient près de 15 % de Reunion Gold selon le site d’information spécialisé mining.com. Auplata, premier producteur d’or français coté en Bourse, a annoncé que la société Reunion Gold Corp, société canadienne d'exploration cotée en Bourse à Toronto, capitale financière de l’industrie minière du Canada, a finalisé, avec succès, le programme de validation des données historiques de forage sur le gisement Nivré, faisant partie du projet aurifère de Dorlin, situé dans le centre ouest de la Guyane française. Projet minier Ce programme constitue une première étape dans le cadre de la réalisation d’une étude de faisabilité pour ce site minier. Pour rappel, les deux sociétés ont conclu, en février 2017, un accord qui octroie à Reunion Gold une option d'achat, d'une durée de 5 ans. Cette option lui permet d'acquérir 75 % du titre minier de Dorlin, Auplata conservant les 25 % restant. Pour lever cette option, Reunion Gold doit réaliser une étude de faisabilité et consacrer au moins 3 millions de dollars de dépenses d'exploration sur une période de 3 ans. « Auplata a fait appel à Réunion Gold pour effectuer ses forages. C’est une phase préliminaire dans un contexte de renouvellement des titres miniers, qui imposait ces travaux. Ces forages seront suivis d’une autre estimation des ressources minières d’ici la fin de l’année. Ce projet est indépendant du projet minier de la Montagne d’Or, mais il va dans le sens de la création d’une vraie filière professionnelle en Guyane » a déclaré un proche du dossier à Paris. Premiers résultats La validation des résultats historiques de forage consistait initialement à échantillonner et à analyser de nouveau 854 intervalles à partir de 124 forages réalisés dans le gisement Nivré dans les années 1990. Ce réexamen a produit une bonne corrélation avec les valeurs historiques selon Auplata qui prévoit de compléter une estimation des ressources minérales du gisement de Nivré, d’ici la fin de l’année 2018. La Bourse de Paris a bien réagi à l'annonce faite par Auplata. Jeudi 20 septembre, le titre du premier producteur d'or français a progressé de 7,13 %. Auplata Basé en Guyane française, Auplata est le premier producteur d’or français coté en Bourse. La société dispose de plus de 700 km² de permis et titres miniers en Guyane française. Auplata déclare "mener une stratégie industrielle et financière novatrice de mise en valeur des ressources aurifères guyanaises avec une forte implication des acteurs locaux". L'objectif de la société est de "proposer une exploitation durable pour l'industrie minière". En Guyane, à travers le projet controversé de la Montagne d'or, l'industrie minière fait l'objet d'une forte mobilisation des défenseurs de l'environnement. 32
21/09/2018 Saint-Elie : les garimpeiros exploitent la nuit les galeries de la mine légale "Dieu Merci" de la société Auplata Le cours de l’or est au plus haut et cela dope l’activité clandestine. Les orpailleurs illégaux creusent même des galeries sur certaines mines légales! C’est le cas sur le site de « Dieu Merci » de la société Auplata dans la commune de Saint Elie. © Guyane la 1ère Des galeries de la mine Dieu Merci exploitées la nuit par des Garimpeiros Laurent Marot/CL La nuit, les garimpeiros creusent des galeries pour exploiter les filons de « Dieu Merci ». C'est le constat que font les agents de la société Auplata propriétaire de la mine. Les indices de cette activité nocturne se multiplient chaque jour à l'exemple de ce tunnel de plus de dix mètres de long qui se divise ensuite en deux galeries plus petites, où les garimpeiros creusent couchés, en rampant. Des tas de cailloux transportés à dos d'homme Les illégaux suivent sous terre une veine de quartz comme le montre un géologue. Elle contient de la pyrite, du fer et de l’or. Les cailloux sont transportés à dos d’homme, loin des regards. Parfois les clandestins laissent des tas de cailloux. De temps en temps, les employés de la mine légale les croisent où constatent les signes de leur présence. Un pillage qui s'installe dans le temps Depuis des années, les garimpeiros creusent les collines sur la concession de la société Auplata, à Saint Elie. Un site exploité de longue date légalement. Les gendarmes interviennent de façon espacée et les galeries se multiplient. L’avenir pour Auplata se trouve à un autre bout de la concession avec une usine d’extraction d’or par cyanuration, qui s'avère bien plus rentable. Le site doit entrer en production ces prochaines semaines avec quarante emplois créés. L’or pillé par les clandestins sera autant de revenus en moins pour la mine légale. 33
MARTINIQUE 34
20/09/2018 Les agents techniques de la collectivité mobilisés devant la CTM Photos JME / France-Antilles Jeudi 20 Septembre 2018 - 10h41 Les agents techniques de la CTM, affiliés à la CGTM et à l'Unsa territoriaux, poursuivent leur mobilisation contre le non-renouvellement de 40 contrats d'agents contractuels, en poste depuis trois ans ou plus. Ils sont depuis ce matin devant le siège de la CTM, à plateau Roy, où doit se tenir une plénière. Mobilisés depuis la semaine dernière, les agents techniques de la Collectivité Territoriale de Martinique, ont durci leur mouvement ce jeudi (20 septembre). Outre le blocage des établissements scolaires, une délégation d'agents grévistes (CGTM et Unsa territoriaux), sont depuis ce matin devant l'hôtel de Plateau Roy à Cluny. Ils comptent s'inviter à la plénière de la Collectivité Territoriale de Martinique, prévue ce jeudi et ce vendredi. Les agents techniques de la CTM, affiliés aux deux syndicats, protestent contre le non-renouvellement de 40 contrats d'agents contractuels, en poste depuis trois ans ou plus, alors qu'ils bénéficiaient d'avis favorables de la part des chefs d'établissement. Hier, dans un communiqué, Alfred Marie-Jeanne, le président Alfred Marie-Jeanne, leur a répondu (lire aussi ici). 53 postes créés selon Alfred Marie-Jeanne « Dans le cadre des responsabilités qui incombent à notre collectivité, tout a été mis en oeuvre pour une rentrée sereine dans les établissements du secondaire comme l'affectation de personnels sur les postes proposés par les chefs d'établissement » . Alfred Marie-Jeanne précise sur ce point que certains contractuels non-reconduits dans un premier temps ont été rappelés pour répondre aux besoins supplémentaires indiqués par les chefs d'établissement, et que 53 postes ont été créés pour couvrir ces nouveaux besoins. « Ce sont donc 53 familles qui, cette année, sortiront de la précarité », conclut-il. 35
21/09/2018 Les agents de CTM suspendent leur mobilisation Après cinq jours de mobilisation, les centrales syndicales ont été reçues par élus lors de la plénière. Elles ont annoncé par voie de communiqué, suspendre leur mobilisation. Les établissements seront libres d'accès ce vendredi 21 septembre. © Jannick Dulio Une délégation s'est exprimé durant la plénière de ce jeudi 20 septembre. Par Peggy Pinel-Fereol La demande était claire. Les agents de la CTM en grève, voulaient être entendus par les élus. Cela a pu être possible dans l'après-midi du jeudi 20 septembre 2018. Une délégation s'est exprimée lors de la séance plénière malgré l'absence de certains élus comme Alfred Marie-Jeanne, le président de L’Exécutif, qui a quitté la plénière. Les agents de la CTM mobilisés devant l'hôtel de la collectivité Malgré tout, les organisations syndicales SADEM-CGTM et SGAFP-CGTM ont décidé de suspendre leur mobilisation. Ils l'ont annoncé par voie de communiqué jeudi soir (20 septembre). Communiqué CGTM Pour Willy Delors, le secrétaire général SGAFP-CGTM, il s'agit "d'un geste pour permettre que le dialogue se réinstalle". Willy Delor Secrétaire général SGAFP-CGTM "La balle est aujourd’hui dans le camp de la CTM et nous sommes dans l’attente de propositions de rencontres", affirme le communiqué. "La CGTM reste mobilisée, car le combat n’est pas terminé", précise l'organisation syndicale. Ainsi, ce seront les chefs d’établissement qui décideront s'ils reçoivent ou pas les élèves ce vendredi 21 septembre. En effet, après plusieurs jours sans nettoyage, les conditions d'hygiène ne sont pas optimales pour l'accueil... 36
20/09/2018 La section martiniquaise de La République En Marche a du mal à s'organiser Emmanuel Macron, le président de la République, est attendu le 26 septembre prochain en Martinique. Ce qui devrait créer une certaine effervescence au sein de la section locale de La République En Marche (LREM), mais manifestement, les macronistes locaux ne marchent pas au pas cadencé. © Martinique 1ère Charlotte Gressier est la référente de La République en Marche en Martinique Maurice Violton "En Marche Martinique" existe officiellement depuis novembre 2016. Près de deux ans après sa création, le parti présente tous les atouts pour devenir un poids lourd de la politique locale. Avec une référente qui incarne une jeunesse et une volonté de renouveau en la personne de Charlotte Gressier. Un coordinateur plutôt expérimenté, en la personne de Jacky Lecourtiller. Un comité politique avec 3 maires en place (Christian Rapha maire de Saint-Pierre, Justin Pamphile du Lorrain, et Ralph Monplaisir de Case-Pilote, et enfin un comité de pilotage, en charge de faire vivre le parti sur le territoire. Tous les éléments sont là, sur le papier, pour entretenir la flamme des 700 marcheurs inscrits à ce jour. Le comité politique peine à se réunir Sauf que le début de saison laisse transpirer une sorte de flottement. Le comité politique peine à se réunir. Il ne se passe rien depuis plusieurs semaines, même si une réunion de rentrée est prévue début octobre, quelques jours après la visite d’Emmanuel Macron aux Antilles. Les dirigeants d’En Marche Martinique avaient assuré, lors de leur présentation, que leur mission consisterait dans un premier temps, à relayer la parole présidentielle et l’action gouvernementale. Or, Emmanuel Macron vient d’annoncer coup sur coup un plan sur la pauvreté et un autre sur la santé. On devra donc attendre début octobre pour mieux comprendre comment les nouvelles mesures seront appliquées chez nous, alors que l'île présente des spécificités tellement loin des réalités des bureaucrates parisiens. En Marche Martinique est censé faire remonter les préoccupations locales hors du circuit des parlementaires, par exemple. 37
20/09/2018 © EM Martinique Séance de travail de En Marche Martinique (8 juillet 2018) Visite présidentielle en Martinique Emmanuel Macron pourrait, avant de se rendre à Saint-Pierre, connaître le rôle du tissu associatif dans un pays gangréné par un chômage de plus de 60% chez les jeunes. C’est directement la question des 4000 contrats aidés du monde associatif qui est posée, tout comme la réduction de leur financement par l'État. Une baisse de plus de 25% qui empoisonne les associations obligées de réduire leurs ambitions et leurs actions sur le terrain, comme l'expliquait, un porte-parole Jean-François Dulem sur notre antenne. Et que dire du plan pauvreté et de ses 8 milliards d’euros promis sur 4 ans. 40 millions pour notre Martinique, selon Mario Moreau, syndicaliste CDMT à Pole Emploi. En Marche Martinique a l'ambition de se faire connaître et séduire En Martinique, à ce jour, il existe 13 comités locaux de LERM chargés de faire grossir le mouvement. La marche des Mornes entamée en mai dernier devrait reprendre après la visite du président de la République. L’objectif étant de se faire connaître et de séduire assez pour être présent dans les conseils municipaux après les élections de 2020. La référente, le coordinateur, le comité politique, le comité de pilotage, les comités locaux, tous ont de quoi écrire la partition parfaite. Il n’y a plus qu’à asseoir autour de la table et rédiger une œuvre collective. Au besoin, les instances nationales pourraient être sollicitées, pour mettre de l’huile dans les rouages si nécessaires. 38
20/09/2018 Dans la liste du Prix Goncourt, Daniel Picouly retrace la saga de la Montagne Pelée en Martinique Récipiendaire du Prix Renaudot en 1999 pour son roman "L’Enfant Léopard", Daniel Picouly figure cette année parmi les quinze auteurs retenus dans la première liste du Prix Goncourt avec son nouveau livre, "Quatre-vingt- dix secondes". © Ulf Andersen / Aurimages / Ulf Andersen / Aurimages / AFP Daniel Picouly Par Philippe Triay D’un père martiniquais et d’une mère de France hexagonale, Daniel Picouly est un auteur éclectique qui a publié sur une grande variété de thèmes, dans les registres du roman, de la littérature policière, de la bande dessinée ou de livres pour enfants. Il est également le créateur et présentateur de l’émission Page 19 sur France Ô. Grand Prix des lectrices de Elle en 1996 pour "Champ de personne" (éditions J'ai lu), il a également obtenu le Prix Renaudot en 1999 pour son roman "L’Enfant léopard" (Le Livre de poche). Cette année, il est sur la première liste des quinze auteurs retenus pour le prestigieux Goncourt avec son dernier livre, "Quatre-vingt-dix secondes", unanimement salué par la critique. Roman ciselé Avec raison. Dans ce roman ciselé qui nous emmène dans la Martinique du XIXe siècle, dans la ville de Saint-Pierre, Daniel Picouly évoque parfois de manière jubilatoire les semaines précédant, puis l’éruption de la Montagne Pelée du 8 mai 1902 qui tua 30.000 personnes, à 7h52 exactement, dans une assassine "nuée ardente". Dans ce livre où se déroule également une histoire d’amour sur fond de jalousie et de vengeance, l’auteur s’est également attaché à la précision historique. On y apprend beaucoup sur la sociologie et la mentalité de la ville à l’époque, une « ingrate » qui « a du talent pour le tragicomique domestique ». « Saint-Pierre aime être fière », cependant l’écrivain n’épargne pas sa « débauche éreintante de fierté, de foutre et de modernité (…) agrémentée de rues pavées et d’élégantes maisons de pierre aux toits de tuiles rouges. Cela suffit à Saint-Pierre pour se dire ‘le Paris des Antilles’. » L'éruption comme règlement de compte Au passage, Daniel Picouly, par la voix de la Montagne Pelée, éreinte son « découvreur », le capitaine Belain d’Esnambuc, et ce qu’il nomme les « dépuceleurs de mappemonde ». « Ces obsédés des terres vierges dont ils ne sont que les énièmes amants. Ils massacrent ce qui les précède pour exercer leur droit divin à nommer le monde. » On y verra une sourde critique du colonialisme, et dans l’éruption de la Pelée comme une forme de règlement de compte. Avec un avertissement donné le 5 mai 1902 par un coup de lahar (coulée de boue, de roches et de cendres d’origine volcanique, ndlr) sur l’usine sucrière Guérin de Saint-Pierre, la plus grosse de l’île avec ses 600 hectares. Résonance « La famille Guérin est ‘une des Dix’. Une des dix familles qui possèdent la Martinique par décile. Ces dix familles l’ont fondée et fait prospérer par la grâce de la flibuste, du commerce, de l’esclavage et de Dieu. Elles sont l’huile de la sainte ampoule et ne se mélangent pas à l’eau trouble du commun. On s’épouse entre soi, de tonne de sucre à tonne de sucre, d’hectare à hectare ou autres manifestations de tendresse. Les Dix laissent la politique aux Blancs mal nés comme un os sale à ronger et aux Noirs et mulâtres comme un mât de cocagne soigneusement savonné ». Ce passage entre singulièrement en résonance avec l’histoire et la situation de la Martinique. Le reste est à découvrir dans le livre… Daniel Picouly, « Quatre-vingt-dix secondes » – éditions Albin Michel, 268 pages, 19,50 euros. 39
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