DU SECTEUR DE L'IMMOBILIER - certains métiers Synthèse

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PORTRAIT	
  ECONOMIQUE	
  	
  
               DU	
  SECTEUR	
  DE	
  L’IMMOBILIER	
  

Les	
  principales	
  évolutions	
  sur	
  la	
  période	
  1995-­‐2012,	
  	
  
les	
  principaux	
  enjeux	
  pour	
  demain	
  et	
  les	
  impacts	
  sur	
  
                        certains	
  métiers	
  

                                Synthèse	
  

                                  Juin	
  2013	
  

                                        1
Sommaire	
  

DONNEES DE CADRAGE DU SECTEUR DE L’IMMOBILIER .......................................................... 3	
  

1	
         L’ACTIVITE DES ENTREPRISES ....................................................................................... 4	
  
        1.1	
     Un secteur globalement moins dynamique que les autres services marchands .................. 4	
  
        1.2	
     Une dynamique économique homogène parmi les différentes activités immobilières.......... 5	
  

2	
         LES MARCHES IMMOBILIERS ......................................................................................... 7	
  
        2.1	
     Les transactions dans l’ancien représentent l’essentiel du marché résidentiel ................... 7	
  
        2.2	
     L’immobilier d’entreprise : un marché segmenté, tiré par les valeurs de qualité mais qui ne
                  se renouvelle pas .................................................................................................... 8	
  
        2.3	
     Quels acteurs sur quels segments de marché ? ............................................................ 9	
  

3	
         LES PROFESSIONNELS DE L’IMMOBILIER ...................................................................... 10	
  
        3.1	
     Cinq tendances principales de l’emploi immobilier .......................................................10	
  
        3.2	
     Trois caractéristiques principales des entreprises de l’immobilier ...................................12	
  
        3.3	
     Des acteurs en voie de concentration ........................................................................13	
  

4	
         LES ENJEUX DES PROFESSIONS IMMOBILIERES A L’HORIZON 2020 ................................. 14	
  

5	
         ZOOM PROSPECTIF SUR CERTAINS METIERS ................................................................. 17	
  

                                                                         2
Données	
  de	
  cadrage	
  du	
  secteur	
  de	
  l’immobilier	
  
La Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle de l’Immobilier
(CEFI), en partenariat avec AGEFOS PME, son Organisme Paritaire Collecteur Agréé (OPCA), a
mandaté le CREDOC et le cabinet GESTE pour réaliser une étude sur l’emploi et les métiers de la
branche Immobilier.

Cette étude qui participe aux activités de l’observatoire prospectif des métiers et des qualifications
comprend deux phases complémentaires : la réalisation d’un portrait économique de la branche
immobilier par le CREDOC et l’élaboration d’une cartographie des métiers de l’immobilier par le
cabinet GESTE. Le présent document présente une synthèse des principaux résultats de cette
étude.

Le portrait économique distingue trois niveaux d’analyse : 3 niveaux de code APE/NAF

    a)      Le secteur de l’immobilier élargi qui regroupe les activités de la promotion
            immobilière (NAF 41.10A, 41.10B, 41.10C, 41.10D), les activités immobilières
            au sens strict (NAF 68.10Z, 68.20A, 68.20B, 68.31Z, 68.32A, 68.32B, 81.10Z)
            et les activités combinées de soutien lié aux bâtiments (NAF 81.10Z),
    b)      Le secteur de l’immobilier au sens strict
    c)      Les secteurs couverts par la CEFI (APE 6820A, 6820B, 6831Z et 6832A)

    Précisons que les activités immobilières correspondent à plusieurs codes en fonction de la
    nomenclature utilisée par l’INSEE pour produire ses différents indicateurs : LZ, L ou 68 (cf.
    tableau ci-dessous).

             Tableau 1 : Dénombrement des entreprises par secteur d’activité en 2010

                                                                                                          Nombre
                 Codes APE                                        Activité
                                                                                                       d'entreprises
                 411   4110           Promotion immobilière                                                 14 295
                              4110A   Promotion immobilière de logements                                    10 672
                              4110B   Promotion immobilière de bureaux                                          617
                              4110C   Promotion immobilière d'autres bâtiments                                1 485
                              4110D   Supports juridiques de programmes                                       1 520
     LZ   L 68                        Activités immobilières                                               149 627
                 681   6810   6810Z   Activités des marchands de biens immobiliers                          16 041
                 682   6820           Location et exploitation de biens immobiliers propres ou loués        78 020
                              6820A   Location de logements                                                 20 894
                              6820B   Location de terrains et d'autres biens immobiliers                    57 126
                 683                  Activités immobilières pour compte de tiers                           55 566
                       6831   6831Z   Agences immobilières                                                  47 375
                       6832           Administration de biens immobiliers                                     8 192
                              6832A   Administration d'immeubles et autres biens immobiliers                  7 412
                              6832B   Supports juridiques de gestion de patrimoine immobilier                   780
                              8110Z   Activités combinées de soutien lié aux bâtiments                          432
                                          Source : INSEE ESANE 2010

                                                           3
1 L’ACTIVITE	
  DES	
  ENTREPRISES	
  

L’analyse du secteur immobilier sur longue période (1995-2011) permet d’identifier des
caractéristiques propres à la dynamique économique du secteur par rapport aux autres secteurs
d’activités,     notamment           les    services        marchands.          Elle     révèle      également          des     performances
contrastées en termes de rentabilité entre les différentes activités immobilières. L’analyse de la
situation économique actuelle laisse entrevoir des perspectives d’activité peu favorables à court
terme.

1.1 Un	
  secteur	
  globalement	
  moins	
  dynamique	
  que	
  les	
  autres	
  services	
  
    marchands	
  
En 2010, les activités immobilières ont contribué à hauteur de 2% au PIB de la France
(globalement constant depuis 2005) et de 1% à l’emploi salarié total (stable sur la décennie).
Elles représentaient 10% de la valeur ajoutée créée par l’ensemble des services marchands non
financiers et 2% de l’emploi de ce secteur.

•   UNE	
  FORTE	
  CAPACITE	
  A	
  CREER	
  DE	
  LA	
  VALEUR	
  AJOUTEE	
  GRACE	
  A	
  UN	
  EFFET	
  PRIX	
  FAVORABLE	
  

Alors que l’activité – mesurée par le chiffre d’affaires – a évolué à un rythme moyen tout au long
de la période observée, les entreprises ont bénéficié d’un effet prix favorable qui a largement
contribué à la croissance de la valeur ajoutée sectorielle.

Sur la période 2000-2006, la valeur ajoutée créée par les activités immobilières a progressé deux
fois plus vite que le PIB.

Les résultats de la période 2008-2010 montrent que, en termes de création de richesse, les
activités immobilières (APE 68) ont nettement mieux résisté à la crise économique que
les autres services marchands et que l’ensemble de l’économie.

•   UN	
  IMPACT	
  TRES	
  MARQUE	
  DE	
  LA	
  CRISE	
  DE	
  2008/2009	
  SUR	
  L’EMPLOI	
  

Si l’impact de la crise économique de 2008/2009 a été relativement modéré en termes
d’activité, il s’est avéré particulièrement important en termes d’emploi salarié.

Entre 2008 et 2009, l’emploi salarié a chuté de 5,5% dans le secteur immobilier ce qui
équivaut à 13 400 emplois perdus. C’est la plus forte baisse enregistrée par les secteurs
d’activité marchands en France. La crise de 2008-2009 a arrêté la dynamique de création d’emplois
que connaissait le secteur immobilier depuis 2004 et effacé une partie des gains en emplois
enregistrés jusqu’alors.

La reprise de l’emploi salarié amorcée à partir de l’année 2010 n’a pas permis de compenser les
pertes de 2009. Au premier semestre 2011, les effectifs des entreprises immobilières avaient
progressé de 1,8% par rapport au creux de 2009, soit un gain d’environ 4 000 emplois.

                                                                        4
•   LES	
  PETITES	
  ENTREPRISES	
  SONT	
  PARTICULIEREMENT	
  EXPOSEES	
  AU	
  RETOURNEMENT	
  DE	
  CONJONCTURE	
  

Le décalage entre l’évolution de l’effectif salarié et les défaillances d’entreprises laisse penser que
ce sont les petites structures et notamment celles sans salarié qui ont été les plus impactées par le
repli de l’activité.

1.2 Une	
  dynamique	
  économique	
  homogène	
  parmi	
  les	
  différentes	
  activités	
  
    immobilières	
  

La dynamique de croissance économique sur la période 1995-2012 a été relativement homogène
entre les différentes activités immobilières même si les activités de la transaction (agences
immobilières et marchands de biens) sont plus sensibles aux variations de la conjoncture
économique générale que les activités de l’administration de biens.

Au-delà de l’homogénéité de leur rythme de croissance économique sur longue période, les
activités immobilières se caractérisent par la diversité de leurs modes de production et de leurs
performances de rentabilité.

La diversité des modes de production est révélée par la coexistence d’activités qui requièrent
un effectif salarié important en nombre (les agences immobilières et l’administration
d’immeubles et autres biens immobiliers), d’autres qui nécessitent peu d’effectif salarié (la
promotion immobilière et les marchands de biens immobiliers) et une troisième catégorie qui
requiert à la fois beaucoup de capital productif et un effectif salarié important (la location de
logements).

Sur le second point, on peut être surpris de constater que les taux de rentabilité affichés par les
entreprises immobilières sont parmi les plus faibles des services marchands non financiers,
malgré une hausse constante des prix de l’immobilier au cours des années observées et de la
valeur ajoutée créée par les entreprises.1

•   UN	
  SECTEUR	
  QUI	
  DEPEND	
  DES	
  POLITIQUES	
  PUBLIQUES	
  DE	
  SOUTIEN	
  A	
  L’ACTIVITE	
  

Après l’épreuve de la crise économique de 2008-2009, dont l’impact sur l’emploi salarié a été
particulièrement fort, les entreprises immobilières ont connu une reprise d’activité sur l’ensemble
des marchés avant d’être à nouveau confrontées, depuis 2011, au ralentissement général de
l’économie française et, en 2012, à la suppression progressive des principales mesures d’aides à
l’accession à la propriété. Ce contexte devrait engendrer de nouvelles pertes d’effectifs et une
hausse des cessations d’entreprises en 2012, plus particulièrement dans les activités de transaction
qui sont plus sensibles à la situation conjoncturelle.

1
   Cette remarque ne s’applique pas aux sociétés d’investissement immobilier cotées, acteurs majeurs de
l’immobilier d’entreprise, dont les performances boursières s’avèrent, sur longue période, supérieures à celle
des actions et obligations.

                                                                     5
Les mesures annoncées par le gouvernement, au premier semestre 2013, dans le cadre du plan
d’investissement dans le logement, apportent de nouveaux dispositifs de soutien à la
construction et à l’immobilier2. Mais l’impact de ces mesures ne se fera pas sentir avant de longs
mois, en raison des délais nécessaires à la mise en œuvre de ces mesures, et reste incertain, en
raison, notamment, de la hausse de la pression fiscale qui ne manquera pas de peser sur le pouvoir
d’achat et les décisions d’investissement des ménages.

2
  Le plan comprend cinq mesures phares parmi un total de vingt mesures : raccourcir les délais de procédure
pour débloquer les projets, construire là où sont les besoins, conclure un pacte avec les HLM, simplifier les
normes et rénover massivement les logements. Voir la présentation des vingt mesures sur :
http://www.territoires.gouv.fr/IMG/pdf/130321_DP_version_integrale_20_mesures.pdf.

                                                     6
2 LES	
  MARCHES	
  IMMOBILIERS	
  

Les acteurs de l’immobilier interviennent sur deux marchés principaux : l’immobilier résidentiel
et l’immobilier d’entreprise. Ces marchés ont en commun d’être sensibles à la conjoncture
économique et de dépendre des politiques publiques de soutien à l’activité. Cette sensibilité à
l’égard de la conjoncture économique est plus ou moins marquée en fonction de la possibilité
qu’ont les acteurs à intervenir sur un ou plusieurs marchés.

En 2011, les marchés immobiliers ont représenté une valeur marchande de 336,8 milliards
d’euros (hors activité de vente et de location de locaux d’entreprise pour lesquelles on ne dispose
pas de la valeur du marché). Le marché de l’immobilier résidentiel représentait 95% de ce
montant et celui de l’immobilier d’entreprise (activité d’investissement uniquement) 5%.

2.1 Les	
  transactions	
  dans	
  l’ancien	
  représentent	
  l’essentiel	
  du	
  marché	
  
    résidentiel	
  
Sur le marché de l’immobilier résidentiel, le montant total des transactions effectuées et des loyers
versés à la location d’une résidence principale s’élevait à 320 milliards d’euros. Les montants
générés par les transactions représentaient 80% de cette somme et les montants des loyers
versés par les locataires 20%.

Le marché de la transaction est dominé par les achats de logements anciens (près des trois
quarts des montants investis par les ménages), tandis que sur le marché de la location, les
loyers versés dans le secteur libre représentent plus du double du montant des loyers versés
par les locataires du secteur social.

•   L’IMMOBILIER	
  RESIDENTIEL	
  :	
  UN	
  MARCHE	
  MARQUE	
  PAR	
  L’INADEQUATION	
  DE	
  L’OFFRE	
  A	
  LA	
  DEMANDE	
  ET	
  
    UNE	
  CONJONCTURE	
  ECONOMIQUE	
  DIFFICILE	
  

En France, le marché du logement pâtit d’une insuffisance et d’une inadéquation de l’offre
par rapport à la demande des ménages, tant en termes de localisation géographique que de
caractéristiques des logements (taille, prix). La hausse des prix à l’achat et à la location observée
au cours des années 2000 a réduit progressivement le pouvoir d’achat immobilier des ménages.
Les mesures fiscales annoncées en 2012, visant à réduire le déficit budgétaire de l’État en 2013,
accentueront la pression sur le pouvoir d’achat et assombriront les perspectives économiques des
ménages.

La baisse de la part des propriétaires accédant dans la population des propriétaires ainsi que la
hausse du nombre de ménages en attente de logements sociaux attestent des difficultés
croissantes que les ménages français rencontrent pour se loger. Et de la nécessité impérieuse
d’une politique structurelle durable en faveur du logement.

Sur le plan conjoncturel, le manque de perspectives de croissance de l’activité économique
continue de peser lourdement sur les marchés du logement, que ce soit celui de l’accession à la
propriété ou celui de la location. La baisse de la demande de logements neufs à acheter et le
recul du taux de mobilité des locataires attestent de l’attentisme des ménages et alimentent la

                                                                   7
baisse des transactions dans le neuf et l’ancien et la chute des mises en chantier de logements par
les promoteurs. Ainsi, la majorité des observateurs s’avère pessimiste quant à l’évolution
de ces marchés à l’horizon 2014.

2.2 L’immobilier	
  d’entreprise	
  :	
  un	
  marché	
  segmenté,	
  tiré	
  par	
  les	
  valeurs	
  de	
  
    qualité	
  mais	
  qui	
  ne	
  se	
  renouvelle	
  pas	
  

L’immobilier d’entreprise est composé de deux grandes catégories d’activités, distinctes mais
complémentaires : d’une part, l’investissement immobilier où se concrétise la « valeur refuge »
de l’immobilier pour les investisseurs à la recherche de placements financiers attractifs et, d’autre
part, la vente et la location de locaux d’activité aux utilisateurs (demande placée).

Si les investissements, mesurés en valeur, se concentrent sur l’immobilier de bureaux et la
région Ile de France, la répartition du marché en volume (superficie de la demande placée)
montre une répartition plus équilibrée des marchés de l’immobilier d’entreprise, tant en ce
qui concerne les types de locaux (bureaux et autres locaux d’activité) qu’en ce qui concerne la
localisation de ces activités (Ile de France et régions).

•     L’IMMOBILIER	
  D’ENTREPRISE	
  :	
  UN	
  MARCHE	
  DURABLEMENT	
  DUAL	
  

La concentration des investissements sur le cœur du marché de l’immobilier d’entreprise rend
compte de deux caractéristiques majeures : à la fois valeur refuge pour les investisseurs en
temps de crise économique et financière, ce marché est également extrêmement sensible à la
conjoncture         économique.          La    dégradation       durable     des     fondamentaux   de   la   croissance
économique en Europe (destruction d’emplois, baisse du pouvoir d’achat des ménages, recul des
commandes des industriels, atonie de l’investissement, rigueur budgétaire des États, instabilité de
la zone euro, etc.) pèse sur les perspectives d’activité des marchés de l’immobilier d’entreprise.

À l’horizon 2013-2014, la dualité du marché devrait donc se maintenir entre refuge pour des
investisseurs à la recherche de valeurs sûres qui resteront séduits par les actifs « prime » de
l’immobilier de bureaux parisien, et poursuite des difficultés sur les marchés « secondaires »
où les demandeurs risquent de se raréfier. Mais au-delà de sa dimension conjoncturelle, la dualité
des marchés de l’immobilier d’entreprise possède une dimension structurelle, ancrée dans le
déficit d’offre sur le marché, qui la rend durable.

Toutefois, certain observateur ne manque pas de souligner que le marché de l’immobilier
d’entreprise repose sur des fondamentaux solides, prompts à répondre à toutes les évolutions
économiques : dans un contexte économique durablement dégradé (crise des dettes souveraines
en Europe, faible croissance économique, euro faible) l’immobilier « prime » demeure une valeur
refuge pour les investisseurs (peu d’offre, revenu sécurisé et élevé par rapport aux obligations):

      •    en cas de retour de l’inflation, l’indexation des loyers sur l’inflation offre une meilleure
           protection aux investisseurs que les obligations
      •    en cas de retour de la croissance économique, la reprise de la demande se concentrera sur
           une offre faible tandis que les loyers augmenteront3.

3
    M. J. Strong, Chairman & CEO – Europe Middle East and Africa de CBRE, Forum CBRE, 24/01/2012.

                                                                8
2.3 Quels	
  acteurs	
  sur	
  quels	
  segments	
  de	
  marché	
  ?	
  

Le tableau suivant positionne les principaux acteurs de l’immobilier sur les grands marchés
identifiés précédemment. Il apparait que si certains acteurs interviennent sur un seul marché (tels
que les professionnels de la promotion immobilière de logements ou de la location de logements),
ce qui les expose fortement aux variations conjoncturelles de leur marché, d’autres peuvent se
positionner à la fois sur les marchés résidentiels et non résidentiels et réduire ainsi leur
dépendance à l’égard d’un type de clientèle (à l’image des agences immobilières). On constate
également que c’est sur le marché de la vente et de la location de biens immobiliers d’entreprise
(demande placée) qu’intervient, potentiellement, la plus grande diversité de professionnels, tandis
que certains marchés sont l’apanage de spécialistes (la location de logements sociaux et privés).

Tableau 2 : Répartition des professionnels sur les principaux marchés de l’immobilier
                                                                                                                                                                                                                                                                                                             Secteur	
  immobilier	
  élargi

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  de	
  terrains	
  et	
  autres	
  biens	
  immobiliers

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Supports	
  juridiques	
  de	
  gestion	
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  patimoine
                                                                                                                                                                                                      Promotion	
  immoibilière	
  d'autres	
  bâtiments
                                                                                                          Promotion	
  immobilière	
  de	
  logements

                                                                                                                                                                                                                                                                Supports	
  juridiques	
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  programmes
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  immobilière	
  de	
  bureaux

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Marchands	
  de	
  biens	
  immobiliers

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Location	
  de	
  logements

Valeurs	
  en	
  2011	
  et	
  volumes	
  en	
  2010                                                   4110A                                            4110B                                        4110C                                                     4110D                                          6810Z                                       6820A                          6820B                                                                  Agences	
  immobilières
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               6831Z                      6832A                                                                6832B                                                         8110Z

MARCHES	
  RESIDENTIELS                                                      2011
Transaction                                                              255,8	
  Mds	
  €                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        X                                                                 X                                                                X
Ancien                                                                    188	
  Mds	
  €                                                                                                                                                                                                                                    X                                                                                                                                          X
Neuf                                                                      67,8	
  Mds	
  €                               X                                                                                                                                                    X
                                                       Individuel             74%	
  logts.
                                                            Collectif         26%	
  logts.
                           *CR	
  et	
  UU	
  <	
  20	
  000	
  hab.          28%	
  logts.
                 UU	
  de	
  20	
  000	
  à	
  +	
  100	
  000	
  hab.        51%	
  logts.
                                       Agglo.	
  Parisienne                   21%	
  logts.
Location                                                                 64,2	
  Mds	
  €                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           X                                                                X
Libre	
  /	
  Privé                                                        40	
  Mds	
  €                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               X
Social                                                                    17,6	
  Mds	
  €                                                                                                                                                                                                                                                                          X
                                                       Individuel             23%	
  logts.
                                                            Collectif         77%	
  logts.
                           *CR	
  et	
  UU	
  <	
  20	
  000	
  hab.          51%	
  logts.
                 UU	
  de	
  20	
  000	
  à	
  +	
  100	
  000	
  hab.        36%	
  logts.
                                       Agglo.	
  Parisienne                   13%	
  logts.

MARCHES	
  NON	
  RESIDENTIELS
Investissement                                                           16,8	
  Mds	
  €                                                                                                                                                                                     X                                                                                                                                  X                                                                                                                                                                  X
                                        Bureaux                             75%	
  valeur                                                                              X
      Autres	
  (logistique,	
  commerce…)                                  25%	
  valeur                                                                                                                              X
                                Ile	
  de	
  France                         80%	
  valeur
                                   **Régions                                20%	
  valeur
Demande	
  placée                                                         7,2	
  M	
  m²                                                                                                                                                                                                                                     X                                                                                   X                                                      X                                                                                                           X                                                                X
                                        Bureaux                                  53%	
  vol.
      Autres	
  (logistique,	
  commerce…)                                       47%	
  vol.
                                Ile	
  de	
  France                              48%	
  vol.
                                   **Régions                                     52%	
  vol.

*	
  CR	
  =	
  Commune	
  Rurale	
  ;	
  UU	
  =	
  Unité	
  Urbaine
**	
  Régions	
  :	
  	
  Aix-­‐en-­‐Provence/Marseille,	
  Bordeaux,	
  Clermont-­‐Ferrrand,	
  Grenoble,	
  Lille,	
  Lyon,	
  Metz,	
  Montpellier,	
  Nantes,Nancy,	
  Nice/Sophia	
  Antipolis,	
  Rennes,	
  Rouen,Strasbourg,	
  Toulouse

                                                                            Source : Données SOeS, CBR - Traitement CRÉDOC

                                                                                                                                                                                                                                                           9
3 LES	
  PROFESSIONNELS	
  DE	
  L’IMMOBILIER	
  

Le portrait économique a permis d’identifier les principales caractéristiques des emplois et des
entreprises de l’immobilier et rend compte d’un mouvement de concentration des acteurs.

3.1 Cinq	
  tendances	
  principales	
  de	
  l’emploi	
  immobilier	
  

L’analyse des données sur les effectifs permet de dégager au moins cinq tendances de l’emploi
dans le secteur immobilier.

•   APRES	
  AVOIR	
  BAISSE	
  AU	
  COURS	
  DE	
  LA	
  DERNIERE	
  DECENNIE	
  …	
  

Avec un total de 326 522 salariés au 31/12/2010, le secteur de l’immobilier élargi (incluant la
promotion immobilière et les activités combinées de soutien lié aux bâtiments) a perdu plus de
6 000 salariés depuis 2000, soit une baisse de 2%. Ces résultats attestent de la forte corrélation
qui existe entre le niveau de l’emploi salarié et le niveau d’activité dans l’immobilier.

                                   Tableau 3 : Répartition des salariés en 2000 et 2010

                                                  2000                                 2010          Evolution 2010/2000
Nb salariés                                      320 522                              326 522                 -2%

•   …	
  DE	
  FAÇON	
  CONTRASTEE	
  SELON	
  LES	
  ACTIVITES	
  …	
  	
  

Alors que, entre 2000 et 2010, l’effectif salarié a progressé de près de 28% (+5 000 salariés)
au sein des activités de promotion immobilière (APE 41), il a chuté de près de 7% (-7 000
salariés) dans les activités combinées de soutien lié aux bâtiments (APE 8110Z) ; pour leur
part, les secteurs couverts par la CEFI ont perdu 4 500 salariés, soit une baisse de 2% de
l’effectif salarié total, à 201 538 salariés en 2010.

                  Tableau 4 : Répartition des salariés par secteur d'activité en 2000 et 2010

                                                                     2000                  2010     Evolution 2010/2000

Promotion immobilière                                               17 640             +5 000             +28%

Activités combinées de soutien                                     101 078                 -7 000          -7%

Secteurs couverts par la CEFI                                      197 038            201 538              -2%

•   …	
  L’EFFECTIF	
  SALARIE	
  S’EST	
  STABILISE	
  EN	
  2010…	
  

En 2010, l’UNEDIC recensait 209 727 salariés employés dans les entreprises du secteur
immobilier (NAF 68.10Z, 68.20A, 68.20B, 68.31Z, 68.32A, 68.32B, 81.10Z) au 31/12. Le
nombre de salariés est stable sur un an (le secteur comptait 209 797 salariés au 31/12/2009)4.

4
  Les cahiers statistiques, septembre 2011, n° 11 : « Emploi salarié en 2011 », Pôle emploi, Direction études,
statistiques et prévisions, pp. 46 et 58 ; les données 2010 sont provisoires.

                                                                         10
Les effectifs de l’immobilier se partagent entre les activités des marchands de biens
immobiliers et les activités immobilières pour compte de tiers (code L68A de la NAF A129)
qui rassemblent 123 525 salariés (+2,6% sur un an) et les activités de location et exploitation
de biens immobiliers propres ou loués (L68B) qui comptent 86 202 salariés (-3,6% sur un
an).

                      Tableau 5 : Répartition des salariés selon les secteurs de l'immobilier

                                                                                                    2010             Evolution 2010/2009

Secteur Immobilier                                                                                209 727                            0%

dont :

    -     Activités des marchands de biens immobiliers                                            123 525                         +2,6%
          et les activités immobilières pour compte de
          tiers

    -     Activités location et exploitation de biens                                              86 202                         -3,6%
          immobiliers propres ou loués

•   …	
  ET	
  SE	
  CONCENTRE	
  DE	
  PLUS	
  EN	
  PLUS	
  DANS	
  LES	
  ETABLISSEMENTS	
  DE	
  DIX	
  SALARIES	
  ET	
  PLUS	
  

L'effectif salarié se répartit quasiment à part égale entre les établissements de moins de 10
salariés (48%) et ceux de plus de 10 salariés (52%). Mais, depuis 2000, l'effectif salarié se
concentre de plus en plus dans les structures de 10 salariés et plus, dont la part a augmenté
de plus de 9 points sur la période, soit une hausse de près de 22 000 salariés.

                           Tableau 6 : Evolution des salariés selon la taille de l'entreprise

                                                                       - 10 salariés                                  + 10 salariés

2000                                                           48%                                    52%
                                                                                                                                                        +9%
2010                                                           39%                                    61%

Ainsi, en 2010, les établissements de 1 à 4 salariés, qui représentaient près de 80% des
établissements du secteur de l'immobilier, n’employaient que 30% des salariés.

En 2010, les entreprises du secteur immobilier employaient en moyenne entre 0,6 salarié
(location de terrains et d’autres biens immobiliers) et 6,2 salariés (administration d’immeubles et
d’autres biens immobiliers). Au sein de cet intervalle, les entreprises de location de logements
affichaient      une      taille    moyenne           trois     fois    plus      importante          que      les    agences            immobilières
(respectivement 4,6 et 1,4 salariés par entreprise).

•   L’EFFECTIF	
  NON-­‐SALARIE	
  REPRESENTE	
  UNE	
  PART	
  IMPORTANTE	
  DE	
  L’EFFECTIF	
  TOTAL	
  

Avec un effectif non-salarié qui représente 15,5% du total en 2010, soit 47 200 personnes,
l’immobilier (APE 68) figure parmi les principaux secteurs d’activité en termes d’effectif non-salarié.

Mais de fortes disparités apparaissent également dans ce domaine entre les activités immobilières.
Parmi les activités couvertes par la CEFI, la part de l’emploi non salarié varie de 3% dans le

                                                                          11
secteur de l’administration de biens (NAF 68.32A) à 28% dans celui des agences
immobilières (NAF 68.31Z).

Une part croissante de ces emplois semble attribuable au développement du statut d’agent
commercial indépendant.

3.2 Trois	
  caractéristiques	
  principales	
  des	
  entreprises	
  de	
  l’immobilier	
  

En 2010, l'INSEE a dénombré 172 650 entreprises dans le secteur immobilier (hors promotion
immobilière), soit une hausse de 1,4% sur un an. Cela représente 12% de l'ensemble des
entreprises des Services Marchands Non Financiers (SMNF) et 5% de l'ensemble des
entreprises marchandes en France.

•   UN	
  SECTEUR	
  DE	
  TRES	
  PETITES	
  ENTREPRISES…	
  

L’immobilier (APE 68) est un secteur de très petites entreprises : plus de 80% des 172 650
entreprises recensées en 2010 par l’INSEE ne comptent aucun salarié (soit près de 140 000
entreprises), contre 68% des entreprises des services marchands non financiers et 66% des
entreprises du secteur marchand dans son ensemble.

•   …	
  OU	
  LES	
  PME	
  JOUENT	
  UN	
  ROLE	
  ECONOMIQUE	
  ESSENTIEL	
  

                         Nombre d’établissements, effectifs salariés et chiffre d’affaires
                                   selon la taille de l’établissement en 2010

                                        Source : CRÉDOC à partir des données UNEDIC

Les entreprises de 20 salariés et plus jouent un rôle économique essentiel puisqu’elles réalisent
près de la moitié du chiffre d’affaires sectoriel et emploient six salariés sur dix alors qu’elles
représentent environ 1% de la population totale des entreprises.

Le poids marginal des entreprises de 10 à 19 salariés dans les résultats économiques du
secteur constitue une autre caractéristique marquante des entreprises de l’immobilier (APE 68). Ce
résultat conduit à s’interroger sur la viabilité économique de ce type de structure au sein

                                                                    12
d’un secteur où le type d’entreprise dominant est celui de la très petite entreprise (moins de 10
salariés) et où les PME (20 salariés et plus) jouent un rôle économique majeur.

•      LA	
  DEMOGRAPHIE	
  DES	
  ENTREPRISES	
  EST	
  PARTICULIEREMENT	
  DYNAMIQUE	
  

Au cours de la décennie 2000, le secteur immobilier (APE 68) s’est avéré plus dynamique sur le
plan démographique que l’ensemble de l’économie. Si le secteur immobilier a été davantage
impacté par la crise économique de 2008-2009 (avec une baisse de 6 420 entreprises, soit -3,6%
sur un an), il a retrouvé son dynamisme démographique dès 2010 avec un rebond des créations
d’entreprises et une chute des défaillances.

3.3 Des	
  acteurs	
  en	
  voie	
  de	
  concentration	
  

Deux types d’acteurs principaux se dégagent de ce portrait statistique sur la période 2000-
2010:

       •   les très petites entreprises et notamment celles sans salarié qui représentent une part très
           importante des entreprises immobilières,
       •   les entreprises de vingt salariés et plus qui représentent une part essentielle de l’activité
           économique du secteur (46,2% du chiffre d’affaires).

Le nombre d’entreprises sans salarié contribue à justifier la part élevée des emplois non-salariés
dans le total des emplois immobiliers au regard des autres secteurs d’activité ; il éclaire également,
en grande partie, la dynamique de création des entreprises dans le secteur.

Par ailleurs, la baisse de l’effectif salarié observée depuis le milieu des années 2000, sa
concentration au sein des établissements de dix salariés et plus, et le renouvellement important
des entreprises leaders dans la plupart des activités immobilières laissent penser que le secteur de
l’immobilier dans son ensemble a connu des mouvements de restructuration/concentration
de ses entreprises sur la période observée.

                                                              13
4 LES	
  ENJEUX	
  DES	
  PROFESSIONS	
  IMMOBILIERES	
  A	
  L’HORIZON	
  2020	
  

•     QUATRE	
  ENJEUX	
  PRINCIPAUX	
  A	
  RELEVER	
  

Le portrait économique de la branche Immobilier fait ressortir quatre enjeux principaux pour les
professionnels de l’immobilier à l’horizon 2020 :

      -     Faire face à la dégradation durable de la conjoncture économique, notamment pour
            les professionnels de la transaction dont l’activité dépend étroitement de la situation
            économique d’ensemble.
      -     S’adapter aux évolutions des modes de vie et de consommation caractérisées
            notamment par les mutations démographiques (vieillissement de la population, mobilité
            géographique…), la généralisation de l’usage d’Internet au sein de la population, ou encore
            les exigences de qualité des clients à l’égard des biens et services consommés.
      -     Se préparer aux réformes du cadre réglementaire propre aux activités immobilières
            (telle que la rénovation de la loi de 1965 sur les copropriétés) et du cadre réglementaire
            général (par exemple, la volonté du gouvernement actuel de renforcer la protection des
            consommateurs pourrait aboutir à la mise en place d’une loi « class action » encadrant les
            actions collectives des consommateurs contre les industriels, prestataires de services et
            commerçants).
      -     Pour les indépendants, relever le défi de la concurrence des groupes et des réseaux.

•     LES	
  ATOUTS	
  POUR	
  Y	
  FAIRE	
  FACE	
  

Le tableau ci-après rassemble les principales forces, faiblesses, menaces et opportunités qui
conditionneront les activités des professionnels de l’immobilier à l’horizon 2020.

Si les professionnels de l’immobilier bénéficient de fondamentaux favorables à leur activité à
moyen et long termes, la situation conjoncturelle dégradée pèse sur les perspectives d’activité à
court terme. La reprise de l’activité sur les marchés immobiliers reste conditionnée par le succès
des       nouvelles           politiques           publiques   et    fiscales   de   soutien   au   logement   et   à
l’investissement qui lèveront les incertitudes actuelles sur la rentabilité des investissements, la
fiscalité des biens immobiliers ou encore le soutien à l’accession à la propriété.

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