L'engagement des collaborateurs : le bon sens au service de la réussite des entreprises

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L'engagement des collaborateurs : le bon sens au service de la réussite des entreprises
L’engagement des
collaborateurs :
le bon sens au service de la réussite
des entreprises
Steven Hunt, Vice President of Customer Research, SuccessFactors
SUCCESSFACTORS / LIVRE BLANC
                                                                                                                               Les enjeux de l’engagement

                     L’engagement des
                     collaborateurs :
                     le bon sens au service de la réussite
                     des entreprises
                     « L’engagement des collaborateurs » est l’un de ces concepts qui inspirent
                     de nombreux débats, mais restent difficiles à définir. Le langage utilisé pour
                     décrire l’engagement peut avoir quelque chose de noble, avec des termes
L’agence Gallup      et des expressions comme passion, attachement, joie et « motivation ».
 estime que les      En ­mettant l’accent sur cette notion de ferveur intense et presque inaccessible,
 collaborateurs      on peut oublier le fait qu’il existe une différence entre l’engagement émotionnel
                     et l’engagement rationnel des collaborateurs et que, dans la plupart des
    ­mécontents      emplois, c’est l’engagement rationnel qui compte le plus.
coûtent chaque        Engagement émotionnel. Pour beaucoup de gens, les collaborateurs passionnés, affectifs,
   année entre        inspirés et qui se sentent investis d’une mission sont la clé de la réussite de leur entreprise.
                      ­

      450 et 550     ­Pourtant des études montrent qu’un tel niveau d’engagement, quasi-obsessionnel, n’a pas que
                     des avantages. Les individus les plus impliqués sont souvent les plus difficiles à gérer et suppor­
        ­milliards   tent mal ceux qui n’ont pas la même motivation ou le même sentiment d’urgence. Par ailleurs,

  de ­dollars aux     il ne suffit pas d’être passionné pour être productif1.

     États-Unis.     Engagement rationnel. Dans le cas de l’engagement rationnel, les collaborateurs ne considè­
                     rent pas forcément leur emploi comme leur principale source d’épanouissement. Ils aiment leur
                     travail, trouvent leur environnement professionnel motivant, se trouvent correctement traités et
                     cherchent à contribuer à la réussite de l’entreprise, sans pour autant être obsédés par leur tâche
                     ou vouloir prêcher la bonne parole. Et même s’ils n’ont pas le cœur serré chaque fois qu’ils aper­
                     çoivent le logo de leur entreprise, ils sont appréciés pour leur rationalité, leur motivation, leur flexi­
                     bilité et leur aptitude à contribuer à la réalisation des objectifs de l’entreprise.

                     À bien des égards, l’engagement peut se définir simplement comme une attitude à l’égard du
                     ­travail : les sentiments qu’éprouve une personne pour son travail, ses chefs, son rôle dans l’entre­
                      prise et l’écoute qu’on lui prête. Elle reflète notamment son sens de l’engagement personnel
                      par rapport à son travail et à son entreprise. Les collaborateurs n’ont pas besoin d’avoir une pas­
                     sion débordante pour leur travail et la société qui les emploie pour être efficaces. En revanche,
                      une attitude négative envers le travail impacte la productivité.

                     L’engagement des collaborateurs est-il important ?
                     Selon une enquête récente réalisée par Gallup, 30 % seulement des employés américains sont
                     ravis de leur travail2. (À l’échelle mondiale, le tableau est encore plus sombre, puisqu’un autre
                     sondage Gallup conclut que seuls 13 % des salariés dans le monde se déclarent investis dans
                     leur travail3). Certes, des esprits cyniques diront que l’enthousiasme ne sert à rien aux entreprises
                     dès lors que les collaborateurs travaillent sans relâche, mais les études menées démontrent le
                     contraire. L’agence Gallup estime que les collaborateurs mécontents coûtent chaque année
                     entre 450 et 550 milliards de dollars aux États-Unis. La sanction est sévère : absentéisme élevé,
                     rotation incessante du personnel, problèmes de contrôle de la qualité et perte de productivité.

                     1
                       T.W. Britt et al. (2007). « Self-Engagement at Work » (Engagement personnel dans le travail). Dans « Positive Organizational Behaviors »
                     (Comportements organisationnels positifs), sous la direction de D. Nelson et C. Cooper. Sage Publications.
                     2
                       Données issues de l’article du WSJ « The State of the American Workplace is...Meh » (Aux États-Unis, l’environnement de travail est dans
                     un état... hum...) 11 juin 2013

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                                                                                                                                   Les enjeux de l’engagement

                     Towers Watson, société de services professionnels, a pris le problème à l’envers pour examiner
                      les aspects positifs d’un fort engagement. Elle a découvert que les marges bénéficiaires étaient
                      sensiblement plus importantes dans les entreprises où l’engagement et le bien-être des colla­
                      borateurs étaient élevés4. Le fait que l’engagement compte vraiment n’a rien de surprenant.
    Alors, plutôt    ­Quiconque a déjà fait travailler ou collaboré avec une personne qui n’aimait visiblement pas son

 que de s’inter­      travail sait quels effets un faible engagement peut avoir sur les performances. Mais l’inverse
                      est vrai aussi : il nous est arrivé à tous d’obtenir un service exceptionnel, et souvent inattendu,
 roger sur l’en­     de la part de collaborateurs qui avaient à cœur la qualité de leur travail.

 gagement des        Comment mesurer l’engagement ?
collaborateurs,       Partons donc du principe généralement admis que l’engagement des collaborateurs compte
                     v­ raiment. Dans ce cas, comment le mesurer ? Les enquêtes, si elles sont souvent vues d’un
     mieux vaut       mauvais œil par ceux qui les subissent et ceux qui les interprètent, peuvent être utiles. Mais en
  mesurer leur        fait, la mesure ou le renforcement de l’engagement ne présente en soi aucun intérêt direct pour
                      les entreprises. Ce que veulent les entreprises, c’est améliorer les points sur lesquels l’engage­
   productivité,      ment a une incidence : la productivité, la loyauté, la rotation du personnel et l’alignement sur les

déterminer s’ils      objectifs stratégiques. Alors plutôt que de s’interroger sur l’engagement des collaborateurs,
                      mieux vaut mesurer leur productivité, déterminer s’ils se fixent les bons objectifs et vérifier
   ont les bons       si ­ceux-ci sont atteints.

     objectifs et    En d’autres termes, il ne suffit pas de mesurer l’engagement. Il vaut mieux se demander si votre
                     entreprise dispose de méthodes cohérentes pour mesurer le comportement et les performances
       vérifier si   de ses collaborateurs. Les enquêtes sur l’engagement peuvent être utiles, mais simplement
   ceux-ci sont      comme indicateur avancé. Au final, un indicateur avancé en lui-même n’a aucun intérêt en soi,
                     c’est ce qu’il prédit qui compte.
        atteints.
                     Quels sont les comportements qui influent sur l’engagement ?
                     C’est l’engagement qui détermine si les collaborateurs restent fidèles à l’entreprise, s’ils travaillent
                     dur, s’ils atteignent les objectifs de performances et s’ils contribuent activement à la réalisation
                     de ses grands objectifs stratégiques. Mais quels sont les facteurs qui influent sur l’engagement ?
                     Si l’on s’intéresse à l’engagement rationnel, celui qui compte le plus pour les entreprises, la réponse
                     est étonnamment simple :

                       • Vos collaborateurs se sentent-ils respectés ? Vous intéressez-vous aux raisons qui les
                         poussent à travailler pour vous ? Tenez-vous compte de leurs besoins quand vous prenez
                         des décisions qui les concernent ?

                       • Connaissent-ils les tâches qu’ils sont censés réaliser ? La définition du poste (un prin­
                         cipe simple mais trop souvent négligé) impacte lourdement l’engagement mais aussi, et c’est
                         logique, les performances. Vos collaborateurs ont beaucoup plus de chances de faire ce que
                         vous attendez d’eux s’ils savent ce qu’ils ont à faire. Le sentiment de sécurité, d’assurance
                         et d’appartenance des collaborateurs est aussi beaucoup plus fort lorsque leur rôle dans
                         l’organisation est clairement défini.

                       • Leur contribution est-elle reconnue ? D’abord, la reconnaissance est étroitement liée
                         à la responsabilité, et ce lien est un important levier de la productivité. Mais la reconnais­
                         sance de leur contribution a ceci de précieux qu’elle envoie un signal fort aux collaborateurs
                         leur indiquant que leur entreprise apprécie leur travail. Existe-t-il un moteur plus puissant que
                         cet acte relativement simple, mais souvent négligé, qui consiste à reconnaître expressément
                         l’apport d’une personne à l’entreprise et pourquoi cet apport est important ?

                     3
                       Informations issues de l’article du WSJ « Excited About your Job? If So, You’re in a Global Minority » (Votre travail vous passionne ?
                     Dans ce cas, vous faites partie d’une minorité mondiale), 9 octobre 2013
                     4
                       « The Power of Three; Taking Engagement to New Heights » (La puissance des trois ; atteindre des niveaux d’engagement inédits),
                     Towers Watson, 2013

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                       • Leur travail s’inscrit-il dans le cadre d’un grand dessein d’entreprise qui leur tient
                         à cœur ? Il est important, pour créer un environnement de travail favorable, d’aligner le travail
     Le principal        de chaque collaborateur sur les grandes missions et objectifs stratégiques de l’entreprise.

      moteur de          De plus, cela peut favoriser le passage d’un engagement rationnel à un engagement émo­
                         tionnel, même si, comme nous l’avons souligné précédemment, les collaborateurs n’ont
 ­l’engagement           pas besoin d’être viscéralement attachés à leur entreprise pour être efficaces. En revanche,

des collabora­           ils doivent être motivés quant à la qualité de leur travail et avoir une idée de leur rôle dans
                         la stratégie globale de l’entreprise. Ils doivent percevoir que leurs efforts sont importants et
     teurs est le        utiles pour l’entreprise. En revanche, ils n’ont pas besoin, pour souscrire à la mission de leur
                         entreprise, de s’y investir corps et âme. Il faut bien savoir que pour la plupart des collabora­
comportement             teurs, l’épanouissement avant tout par le travail n’est ni un besoin, ni une attente, et encore
des managers.            moins un désir. C’est toute la différence entre les collaborateurs pragmatiques qui travaillent
                         pour vivre et les bourreaux de travail qui ne vivent que pour travailler. C’est le meilleur des
                         deux mondes.

                    Comment renforcer l’engagement
                    Pour obtenir un haut niveau d’engagement, les entreprises doivent utiliser tout un arsenal de pro­
                    cessus de gestion des talents. Pour commencer, si vous ne recrutez pas les bons collaborateurs,
                    vous n’aurez pas d’engagement. Si vous les affectez à des postes qui ne leur correspondent pas,
                    ils s’enliseront. Si vous n’effectuez pas correctement le travail d’intégration, de formation, de rému­
                    nération et de mesure des performances, vous n’aurez pas des collaborateurs motivés et produc­
                    tifs. Au final, le principal moteur de l’engagement des collaborateurs reste le comportement des
                    managers. Pour renforcer l’engagement des collaborateurs, il faut surtout améliorer les fondamen­
                    taux du management. Cela peut paraître simpliste mais c’est pourtant là l’essentiel, il faut traiter
                    correctement les individus.

                    Mais que signifie bien traiter ses collaborateurs pour un manager ? Il s’agit de réaliser certaines acti­
                    vités et de suivre des principes élémentaires, mais souvent négligés, fruits de plus d’un siècle de
                    recherche dans le domaine notamment de la psychologie industrielle/organisationnelle. Ces prin­
                    cipes ont donné l’acronyme anglais ROAD (Respect, Objectifs, Sensibilisation, Dialogue), car ils
                    représentent la « voie » à suivre pour obtenir des collaborateurs totalement investis et productifs.

                    Montrer du respect
                    Montrer du respect, c’est être sensible aux intérêts, aux besoins et aux objectifs de ses collabora­
                    teurs. Ceux-ci seront peu enclins à mettre leur énergie au service de leur entreprise s’ils n’ont pas
                    le sentiment que celle-ci respecte leur bien-être6. Malheureusement, c’est souvent le cas. Il n’est
                    pas rare d’entendre un collaborateur confier : « cette entreprise ne sait même pas que j’existe »
                    ou « cette entreprise n’accorde aucune attention à ses employés ».

                    Pour montrer du respect à ses collaborateurs, il faut reconnaître leur existence en tant qu’indivi­
                    dus dont les préoccupations comptent. Le meilleur moyen d’y parvenir est de leur demander
                    comment l’entreprise peut les aider à atteindre leurs objectifs et tenir compte de leurs réponses.

                    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, montrer du respect n’implique pas forcément de
                    donner suite aux suggestions émises. Le simple fait d’écouter et de prendre acte des problèmes
                    suffit souvent à donner aux collaborateurs le sentiment d’être respectés. La plupart des gens
                    savent parfaitement qu’il y a des limites à ce qu’une organisation peut faire pour améliorer leur vie.
                    Les collaborateurs doivent avant tout avoir l’impression que leur organisation se préoccupe de
                    leurs besoins et est prête à les aider dans toute la mesure du possible8.

                    6
                      E. Conway, et K. Monks (2008). « HR practices and commitment to change: an employee-level analysis » (Pratiques des RH et volonté
                    de changement : analyse chez les collaborateurs). Human Resource Management Journal, 18, 72-89.
                    7
                      C.P. Maertz Jr. et M.A. Campion (2004). « Profiles in quitting: integrating process and content turnover theory » (Profil des démissions :
                    intégration des théories de rotation des processus et des contenus). Academy of Management Journal, 47, 566-582.
                    8
                      D.G. Spencer (1986). « Employee voice and employee retention » (Réaction et rétention des collaborateurs).
                    Academy of Management Journal, 29, 488-502.
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                      Une écoute « à l’ancienne » reste sans doute le moyen le plus efficace pour renforcer et maintenir
                      l’engagement des collaborateurs. La solution la plus simple, pour leur donner le sentiment qu’ils
                      sont respectés, consiste à instaurer entre eux et leurs managers un dialogue régulier pour évoquer
                      leur travail et l’aide que peut leur apporter l’entreprise pour leur permettre de réaliser leurs objectifs.

                      Définir clairement les objectifs
     Il existe une    L’entreprise doit définir clairement les objectifs que les collaborateurs doivent atteindre, et les en
    bonne et une      informer tout aussi clairement. L’un des moyens les plus efficaces pour optimiser la productivité
                      des collaborateurs est de leur dire exactement ce que l’on attend d’eux9. Vous pensez peut-être
 mauvaise façon       que j’enfonce une porte ouverte, mais de nombreux collaborateurs se plaignent de ne pas tou­
         de définir   jours comprendre ce qu’ils doivent accomplir comme tâches dans le cadre de leur travail.

    les objectifs.    Mais attention, il existe une bonne et une mauvaise façon de définir les objectifs. La plupart des
                      individus n’aiment pas qu’on leur dise simplement le travail qu’ils doivent exécuter. Ils veulent par­
        La plupart    ticiper à l’établissement des objectifs, des objectifs logiques à leur sens, dans le cadre du projet

    des individus     stratégique de l’entreprise et des besoins et capacités qui sont les leurs10. Il faut donc donner
                      aux collaborateurs le sentiment de participer au processus de définition de ces objectifs.
    n’aiment pas      La définition et la communication des objectifs peuvent se faire de maintes façons. Une solution
  qu’on leur dise     consiste à utiliser un logiciel de « définition d’objectifs en cascade » qui permet à la direction de

   simplement le      l’entreprise de fixer les objectifs stratégiques, puis de les communiquer à l’ensemble du personnel.
                      Les collaborateurs définissent leurs objectifs initiaux en s’appuyant sur ceux de leur supérieur,
travail qu’ils doi­   puis les lui transmettent pour examen et approbation. Cette méthode permet de renforcer l’effica­
                      cité des processus de communication, révision, établissement et suivi permanent des objectifs.
  vent exécuter.      Une autre méthode consiste à instaurer dans l’organisation des normes ou des habitudes qui
                      s’articulent autour des grands objectifs. Par exemple, certaines entreprises commencent chaque
                      journée par un examen du degré de réalisation des objectifs stratégiques et affichent bien visible­
                      ment ces objectifs et les mesures de performances associées partout dans les locaux.

                      Sensibiliser davantage
                      Les collaborateurs ne peuvent tirer des leçons de l’expérience (sans doute la meilleure méthode
                      de développement professionnel) que s’ils comprennent l’impact de leur comportement sur leurs
                      performances. L’évaluation de la performance y contribue car elle permet aux collaborateurs
                      de prendre conscience des choses à changer et de l’importance de cette mesure corrective.
                      Pour que cette évaluation soit efficace et pèse sur l’engagement, il convient de reconnaître la
                      contribution du collaborateur et de lui indiquer clairement les moyens de faire progresser sa car­
                      rière. Néanmoins, l’évaluation de la performance reste l’un des points les plus délicats de la ges­
                      tion des talents.

                      Si l’évaluation se passe mal, elle peut être contre-productive11. Plutôt que de souligner les défauts
                      des collaborateurs, les responsables doivent les sensibiliser à ce qu’il faudrait changer, en leur don­
                      nant confiance dans leur capacité à le faire. Une évaluation efficace ne se borne pas à indiquer aux
                      individus comment s’améliorer, mais les pousse à devenir plus productifs.

                      Voici trois des éléments essentiels pour une évaluation efficace :

                        • Donner des informations sur le comportement du collaborateur, sans le juger.
                        • Expliquer en quoi certains comportements contribuent ou font obstacle à la capacité
                          du collaborateur à réaliser ses objectifs et son projet professionnels.
                        • Suggérer des pistes pour orienter le comportement vers de meilleures performances.

                      9
                         E.A. Locke et G.P. Latham (2002). « Building a Practically Useful Theory of Goal Setting and Task Motivation: A 35-Year Odyssey » (Élaborer
                      une théorie pratique de définition des objectifs et de motivation pour les tâches : une odyssée de 35 ans). American Psychologist 57, 705-717.
                      10
                         E.A. Locke et G.P. Latham (1990). « A Theory of Goal Setting and Task Performance » (Une théorie de définition des objectifs et de réalisation
                      des tâches). Englewood Cliffs (New Jersey) : Prentice Hall.
                      11
                         A.N. Kluger et A. DeNisi (1996). « The effects of feedback interventions on performance: a historical review, a meta-analysis, and a preliminary
                      intervention theory » (Effets de l’évaluation sur la performance : étude historique, méta-analyse et théorie d’intervention préliminaire).
                      Psychological Bulletin, 119, 254-284.                                                                                                          5
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                                                                                                                                   Les enjeux de l’engagement

                         Les entreprises leaders utilisent souvent des technologies de gestion de la performance et des
                         objectifs qui s’articulent autour de ces trois axes. Grâce aux applications logicielles, les collabora­
                         teurs obtiennent en continu des informations en provenance de leurs managers, de leurs collè­
                         gues et de leurs clients sur leurs comportements et sur l’impact de ces comportements sur la
                         réalisation de leurs objectifs personnels. De nombreuses applications de gestion des talents pro­
                         posent également des conseils de développement pour aider les individus à agir en fonction des
                         commentaires reçus.

                         Enfin, il ne faut pas oublier que les félicitations sont un élément important de l’évaluation. La recon­
                         naissance des bonnes performances permet aux collaborateurs de se sentir appréciés, les encou­
                         rage à rester performants et renforce leur sentiment de responsabilité. Pour être réellement efficaces,
                         les félicitations doivent être personnalisées pour que le collaborateur sache que sa contribution
                         a été spécialement remarquée. Les déclarations passe-partout, de type « Bravo » ou « C’est du
                         bon travail », ne nuisent probablement pas à l’engagement, mais les collaborateurs ne se sentiront
                         concernés que si les félicitations portent clairement sur des opérations spécifiques réalisées par eux.

  Pour être réelle­      Instaurer le dialogue
                         En matière de gestion des talents, les changements les plus bénéfiques se produisent le plus
   ment efficaces,       souvent lorsqu’un collaborateur et son supérieur passent en revue les problèmes qui influent sur
    les félicitations    la performance du collaborateur12. C’est au cours de ces discussions que s’effectue la prise de
                         conscience et que le collaborateur réalise quels sont les comportements à changer et sur quelles
         ­doivent être   ressources il peut s’appuyer pour les changer. Ces discussions renforcent également la relation
                         entre le collaborateur et son chef et, par là-même, l’engagement du collaborateur à l’égard de
   ­personnalisées       l’organisation et de son projet.
           pour que le   Malgré toute la valeur du dialogue, la plupart des organisations ont du mal à maintenir une com­
      ­collaborateur     munication efficace entre managers et collaborateurs13. La technologie peut aider à résoudre
                         cette difficulté en leur fournissant les outils nécessaires pour échanger des informations sur le
        sache que sa     poste, les objectifs fixés et les performances attendues. Elle peut aussi renforcer les processus
                         de gestion des talents qui facilitent les rencontres régulières entre eux pour discuter des perfor­
­contribution a été      mances et de l’évolution professionnelle dans le cadre des bilans de performance trimestriels

       ­spécialement     ou d’autres initiatives d’évaluation.

          remarquée.     Une petite réserve quand même. La technologie ne doit pas se substituer aux échanges directs,
                         comme c’est le cas dans de nombreuses entreprises. En revanche, lorsqu’ils sont correctement
                         utilisés, les outils technologiques (tableaux de bord, cartes de performance et accès aux données
                         de performance) renforcent nettement l’efficacité, ce qui permet de réduire les tâches administra­
                         tives et de laisser plus de temps pour les échanges directs entre collaborateurs et managers.

                         Le rôle de la technologie
                         Pour résumer, la création d’un climat plus propice à l’engagement des collaborateurs passe par
                         une définition claire des objectifs avec leur participation, une bonne compréhension de leur projet
                         professionnel et une évaluation pertinente des performances. Tous les managers s’accordent sur
                         ce point, et pourtant combien d’entre eux auraient grand besoin de mieux gérer ces tâches pri­
                         mordiales ! Pour certains, les activités de développement de l’engagement ne sont pas un chan­
                         tier prioritaire, ou ils oublient tout simplement leur importance. D’autres n’ont pas les compétences
                         requises pour les réaliser correctement. Et beaucoup, trop occupés, n’en ont tout simplement pas
                         le temps. Face à toutes ces difficultés, la technologie offre des outils précieux.

                              • « J’oublie de développer l’engagement de mes collaborateurs et personne ne me
                                le rappelle. » Ici, la technologie peut renforcer la visibilité, favoriser la prise de conscience
                                et servir de pense-bête.

                         12
                              E.M. Hallowell (1999). « The human moment at work » (La dynamique humaine à l’œuvre). Harvard Business Review, Janvier-Février, 58-66.
                         13
                              David Nadler, (1998). « Champions of change » (Champions du changement). San Francisco (Californie) : Jossey-Bass.

                                                                                                                                                                 6
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                                                                                                   Les enjeux de l’engagement

                       • « Je ne suis pas très doué pour les tâches liées à l’engagement. » Pour ceux qui ont du
                         mal à aider les collaborateurs à définir des objectifs clairs et à fournir une évaluation pertinente,
                         la technologie permet d’élaborer les grandes étapes et de déclencher des actions. Les appli­
          Pour les       cations de gestion des talents proposent des suggestions clés et donnent des conseils sur

   ­responsables         la définition d’objectifs, en s’appuyant notamment sur les bonnes pratiques utilisées par des
                         entreprises comparables.
      qui croulent
  sous le travail,     • « Je n’ai pas le temps, je suis trop occupé. » Pour ceux qui croulent sous le travail et qui
                         ont de trop nombreux collaborateurs à gérer, la clé est d’utiliser l’automatisation pour gagner
l’automatisation         en efficacité. Les solutions de gestion des talents permettent aux responsables de connaître
                         beaucoup plus facilement les centres d’intérêt de leurs collaborateurs, de transmettre et de
  est la solution.       suivre leurs objectifs et de reconnaître les bonnes performances par les félicitations qui s’im­
                         posent. Ces solutions peuvent également alerter les managers s’ils négligent ces activités.

                     Conclusion
                     Il est essentiel de renforcer l’engagement des collaborateurs, gage de hautes performances pour
                     l’entreprise. Si les leviers de l’engagement sont nombreux, c’est le comportement des managers
                     qui pèse le plus. La technologie peut jouer un rôle actif dans la modification ou l’amélioration de
                     ce comportement, mais la clé réside dans l’adoption de ces principes de bon sens :

                       • Montrer à vos collaborateurs qu’ils sont respectés
                       • Leur montrer ce qu’ils ont à faire
                       • Les féliciter pour leurs contributions

                     Les entreprises qui oublient d’intégrer ces principes fondamentaux dans leurs pratiques de ges­
                     tion des talents le font à leurs risques et périls. Les autres noteront une amélioration régulière et
                     durable dans la productivité de leur personnel.

                     L’auteur
                      Steven Hunt est vice-président en charge de la recherche sur les clients SuccessFactors, où il
                      pilote le développement et l’implémentation de solutions technologiques destinées à optimiser
                      l’engagement et la productivité du personnel. Spécialiste de renom dans le domaine des res­
                     sources humaines stratégiques, Steven Hunt a joué un rôle central dans l’implémentation de
                     ­systèmes destinés à renforcer la productivité et l’engagement de millions de collaborateurs tra­
                     vaillant pour des centaines d’entreprises à travers le monde. Steven Hunt publiera en 2014 un
                     ouvrage intitulé « Common sense talent management: Using strategic HR to improve company
                      performance » (Du bon sens dans la gestion des talents : la gestion stratégique des ressources
                      humaines au service des performances de l’entreprise).

                     SuccessFactors
                     Fournisseur leader de logiciels HCM (gestion du capital humain) reposant dans le cloud,
                     ­ uccessFactors apporte des résultats concrets grâce à des solutions complètes, ergonomiques
                     S
                     et flexibles pour les entreprises de toutes tailles, quels que soient les objectifs fixés. Les clients de
                     SuccessFactors sont des organisations de toutes tailles dans des secteurs d’activité très variés.
                     Avec plus de 20 millions d’abonnés dans le monde, nous nous efforçons de dépasser les attentes
                     de nos clients en leur proposant des solutions, des contenus et des outils d’analyse innovants,
                     une expertise en termes de processus et des éclairages sur les sur les meilleures pratiques de
                     nos nombreux clients. Les solutions SuccessFactors reposent sur un écosystème mondial de
                     partenaires et sur l’expérience et l’engagement de SAP. Pour plus d’informations, rendez-vous
                     sur le site www.successfactors.com.

                                                                                                                            7
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