PROJET ANIMATION COLLECTIVE FAMILLE - 2016-2019 Centre Audrey Bartier de Wimereux - Rétrospective ...
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PROJET ANIMATION COLLECTIVE FAMILLE 2016-2019 Centre Audrey Bartier de Wimereux 42, rue du Baston 62 930 Wimereux Tél : 03 21 33 29 53 www.cscwimereux.org www.facebook.com/cscwimereux 1
SOMMAIRE Introduction 1 Le projet d’animation globale 2016-2019 1.1 Orientations générales et spécifiques du projet 2 Démarche et conception du projet d’animation collective familles 2.1 Engagement 2.2 Elaboration de la prestation animation collective familles Echéancier Démarche participative et concertée Une démarche scientifique La référente familles 3 Présentation et évaluation du projet ACF 2012-2015 Les moyens engagés 3.1 Valoriser les temps de discussion et la fonction parentale 3.2 L’accompagnement des familles dans leur rôle au quotidien 3.3 Le renforcement des liens avec les acteurs de la parentalité 3.4 Le soutien aux relations intra, inter familiales et intergénérationnelles 3.5 L’investissement des familles dans les projets 4 Diagnostic du territoire: familles de Wimereux et familles accompagnées par le centre – données chiffrées 4.1 La population de Wimereux Les structures familiales Composition familiale Scolarisation des enfants 4.2 Diversité des situations socio-économiques des ménages Emploi Conditions d’emploi Habitat Attractivité du territoire Contrat de Ville 5 Le projet d’Animation Collective Familles 2016-2019 5.1 Diagnostic partagé Recueil des éléments déclarés par les familles et les partenaires 5.2 Objectifs généraux du projet 5.3 Des moyens matériels et humains pour accueillir les familles Accessibilité, accueil et ouverture aux familles Information-Communication en direction des familles 6 Programme des actions de soutien aux familles 6.1 Soutenir le rôle éducatif de chaque parent et favoriser la construction des liens intergénérationnels 6.2 Renforcer le travail avec les partenaires issus du domaine de la parentalité 6.3 Développer l’expression d’initiatives locales et collectives en matière de parentalité 7 Budget prévisionnel relatif au projet d’Animation Collective Familles Annexes 2
Introduction Le Centre Socioculturel Audrey Bartier est, depuis sa création en 1998, un lieu permettant à tous les habitants de Wimereux d’accéder aux différents services et activités de proximité. Il mène tous les quatre ans son projet d’animation globale participatif permettant d’articuler différentes actions entre elles dans le cadre d’objectifs cohérents. Pour cela, il est animé des principes au fondement même du centre socioculturel : - Susciter, promouvoir et développer les activités de temps libre (récréatives, éducatives, culturelles, sportives…) et les activités concernant la vie locale - Renforcer le lien et la solidarité entre les habitants Comme tout centre socioculturel, le centre Audrey Bartier de Wimereux est tout d’abord un équipement à vocation sociale globale puisqu’il est ouvert à l’ensemble de la population habitant à proximité et offre alors accueil, animation, activités et services à finalité sociale. Il est ensuite un équipement à vocation familiale et pluri-générationnelle car il est un lieu d’échanges et de rencontres entre les générations et favorise le développement des liens sociaux et familiaux. Il est enfin un lieu d’animation de la vie sociale puisqu’ il prend en compte l’expression des demandes et initiatives des usagers et des habitants et favorise le développement de la vie associative. Il est précisément comme le définit la Charte de la Fédération des Centres Sociaux et socioculturels de France « un foyer d’initiatives portées par les habitants associés et appuyés par des professionnels, capables de définir et de mettre en œuvre un projet de développement social pour l’ensemble de la population d’un territoire ». Le projet d’animation collective familles est partie intégrante du projet d’animation globale du centre Audrey Bartier de Wimereux. Par des actions spécifiques, il permet de renforcer les axes d’intervention transversaux et de compléter une offre de réponses en rapport aux éléments de diagnostic qui construisent le projet d’animation globale du centre socioculturel. Mettre en place des actions envers les familles reste donc une des priorités inscrite dans notre projet d’animation globale. 3
1 Le projet d’animation globale 2016-2019 1.1 Orientations générales et spécifiques du projet Contribuer à améliorer le vivre ensemble à l’échelle de la ville Permettre aux habitants de se rencontrer Créer du lien interculturel, intergénérationnel et intrafamilial Lutter contre l’isolement Lier les temps et les espaces Favoriser l’harmonisation sur le territoire Permettre aux habitants de mieux appréhender les différents rythmes de vie Permettre aux habitants de s’approprier l’espace public Favoriser l’insertion dans la cité Accompagner les habitants dans leurs projets de vie Développer les actions de prévention (santé, délinquance, etc.) Renforcer le pouvoir d’agir des habitants S’organiser et développer les compétences Parfaire notre fonctionnement en favorisant l’innovation Valoriser les compétences 2 Démarche et conception du projet d’animation collective familles 2.1 Engagement Le projet d’animation globale de l’association prévoit expressément la participation des habitants, notamment par la valeur de référence suivante : « Répondre, avec les familles, à leurs préoccupations » Les familles sont donc appréhendées par l’association comme une constituante clé de la population de son territoire. L’association positionne son intervention comme partenaire des familles, en soutien des familles, au service des familles et enfin comme « outil » des familles. Pour définir la notion de famille et la lier au contexte actuel, l’association reconnait les mutations sociales profondes qui s’opèrent depuis une quarantaine d’années. La famille ne peut plus être définie de façon restrictive par « le modèle nucléaire » admis depuis des siècles en Occident. Ses configurations sont devenues progressivement multiples à mesure de l’augmentation des 4
divorces, du nombre de situations dites « monoparentales » ou « recomposées », de la hausse des naissances hors mariage et de l’évolution règlementaire en matière d’union. Le centre socioculturel Audrey Bartier de Wimereux intervient comme un acteur éducatif, en complémentarité et en concertation avec les autres acteurs éducatifs : les parents, les acteurs sociaux, médico-sociaux, éducatifs, socioculturels et scolaires. L’association s’engage au côté des parents et précise que les orientations du projet d’animation collective familles 2016-2019 émanent principalement de l’axe 1 « Créer du lien familial en contribuant à améliorer le vivre ensemble » mais se veulent également liées aux axes 2, 3 et 4 du contrat de projet global « Lier les temps et les espaces », « Favoriser l’insertion dans la cité » et « S’organiser et développer les compétences ». En effet, il est primordial également de mettre en œuvre les actions qui conduiraient les familles à davantage maîtriser le parcours journalier de leur enfant et les rythmes que cela impose, d’impulser leur participation à la construction de projets favorisant pour chacun des membres leur insertion sociale et de leur donner les pistes leur permettant d’appréhender au mieux la vie quotidienne. Notre projet d’animation collective familles se doit de proposer des actions adaptées qui répondront de manière juste à chaque besoin identifié par les familles et partenaires. Notre projet d’animation collective familles aura pour objectifs généraux de soutenir le rôle éducatif de chaque parent et de favoriser la construction des liens intergénérationnels, de renforcer le travail avec les partenaires issus du domaine de la parentalité et de proposer un accompagnement adapté pour développer l’expression d’initiatives locales et collectives. 2.2 Elaboration de la prestation animation collective familles Le choix des orientations relatives au projet familles est issu d’un travail collectif en termes de démarche participative et de construction commune entre les habitants-usagers, les partenaires institutionnels, sociaux et éducatifs, les bénévoles, les administrateurs et les salariés du centre. Echéancier - Evaluation des actions relatives à la prestation animation collective familles 2012-2015 (de mai à novembre 2015) - Rencontres et échanges avec les familles, les partenaires institutionnels, éducatifs et associatifs locaux et relevé des éléments de diagnostic (d’avril à novembre 2015) 5
- Relevé des récentes données de l’INSEE et de l’OSTB pour étude de l’évolution des données sociologiques de la ville (juillet 2015) Parallèlement la rencontre avec les familles du territoire - au travers de l’accueil des enfants, des actions Familles ou encore des temps d’accompagnement scolaire favorisant le recueil d’éléments sensibles au diagnostic. - Réactualisation de la dimension famille du diagnostic de territoire réalisé en 2010 - Analyse du questionnaire à destination des habitants - Rencontres et échanges autour des orientations à mener et des actions à mettre en place pour le projet 2016 – 2019 (de juin à novembre 2015) - Dépôt du projet Animation Collective Familles (15 décembre 2015) - Présentation à la CAF (mi-mars 2016) Démarche participative et concertée Mettons ici en exergue l’importance de la concertation entre tous afin d’élaborer un projet juste et cohérent à destination de l’ensemble des familles de la commune. Relevé détaillé des rencontres : Concertation avec les habitants de la ville de Wimereux 1 rencontre a eu lieu avec les habitants le 22 avril 2015 Des échanges ont eu lieu régulièrement au moment de l’accueil des familles pendant les animations et le temps des accueils de loisirs Une enquête a été mise en ligne, via le site du centre socioculturel Un questionnaire à destination des enfants et des jeunes sur leurs attentes vis-à-vis du centre socioculturel en octobre 2015 Concertation avec les membres du Bureau et du Conseil d’Administration Lors des Conseil d’Administration, dès janvier 2015 Le 14 octobre 2015, un Conseil d’Administration afin de valider le diagnostic partagé et de définir les axes stratégiques du projet d’animation globale 2016-2019 Concertation avec les partenaires institutionnels CAF / VILLE Rencontres CAF Responsable territorial/ chargés d’accompagnement territorial/ Coordonnatrice parentalité du boulonnais/ Travailleurs sociaux (référents RSA) Suivi de l’évaluation du projet familles 2012-2015 et perspectives 2016-2019, Chargés d’accompagnement territorial 6
Rencontre Ville Echanges directs et rencontres formelles Politique associative et institutionnelle Moyens/dispositifs Diagnostic Concertation avec les partenaires éducatifs locaux Etablissements scolaires / parents d’élèves / multi accueil Diffusion d’un questionnaire afin de mesurer l’état de nos relations avec les partenaires Information réciproque lors de la rencontre formelle et lors des rencontres informelles Problématiques éducatives locales Diagnostic Concertation avec les partenaires sociaux 2 rencontres avec assistantes sociales du Conseil Départemental 1 rencontre avec Référents RSA du CCAS Wimereux 2 rencontres avec concierge Habitat 62/59 Picardie 1 rencontre avec puéricultrice et animatrice PMI Information réciproque lors des rencontres formelles et lors des rencontres informelles Problématiques sociales locales Diagnostic Concertation avec les partenaires professionnels de santé 1 rencontre le 7 octobre 2015 à 19h30 : rencontre avec les professionnels de santé Problématiques de santé locale Diagnostic Concertation avec les partenaires opérationnels Etablissement scolaire /associations hébergées/ associations extérieures Rencontres avec équipe éducative et les professionnels de santé du Collège Echanges indirects avec associations hébergées lors des permanences (Mission Locale, Tous Parrains, UFC Que choisir) Echanges directs avec associations extérieures (Nouvel Elan Social, Wimereux Partage, Restos du Cœur) les 6 et 30 novembre 2015 Echanges indirects lors des rencontres extérieures (réunions santé CLAD du boulonnais, Forum Jobs saisonniers, comité REAAP, etc.) 7
Diagnostic Concertation avec les salariés et bénévoles 6 rencontres avec salariés (22 avril, 12 mai, 3 novembre, 10 octobre, 17 octobre, 24 octobre) 3 rencontres avec bénévoles Relevé des observations et capitalisation des données Diagnostic Propositions de fiches actions Une démarche scientifique Tout comme le projet d’animation globale, le projet familles est construit à partir de données scientifiques mais également à partir des perceptions de chacun des partenaires sociaux, institutionnels, opérationnels (CAF, Conseil Départemental, CCAS, Ville, bailleur social, multi accueil, le Relais d’assistantes maternelles, établissements scolaires, etc.), des associations locales (Wimereux Partage, Nouvel Elan Social, Restos du Cœur, etc.) des services compétents (Police Municipale et Nationale, Service Santé du Département, Equipes éducatives) et des déclarations faites par les familles. L’ensemble de la démarche a permis de conforter largement les données issues du travail d’enquête. La référente famille Rappel Elle fait partie intégrante de l’équipe professionnelle du centre socioculturel Audrey Bartier. Elle participe à ce titre à la mise en œuvre du Projet d’Animation Globale de l’association. Ses fonctions reviennent à créer, animer et développer sur les quartiers un projet d’animation en direction des familles et en lien avec l’ensemble des activités de l’association. Elle travaille en lien direct avec la Directrice et le Comité de Direction pour la définition de ses missions et l’organisation opérationnelle du travail. Ses Missions La référente famille coordonne et anime le Projet d’Animation Collective Famille défini avec le Conseil d’Administration. 8
Ce projet s’oriente essentiellement sur le soutien à la fonction parentale et le renforcement des liens intra et interfamiliaux. Elle effectue également un travail de terrain : identification de la structure par le public et les partenaires, identification des attentes du public Elle met en œuvre un programme d’actions découlant des objectifs à atteindre dans le projet d’animation collective famille. Elle a également fonction d’animatrice et se doit d’évaluer chaque action mise en œuvre afin de définir les éventuelles remédiations à apporter. Historique du poste de référent famille au centre Audrey Bartier de Wimereux Laetitia Dumoulin a été la référente famille du centre Audrey Bartier à partir de 1998, date de la création de l’association. Celle-ci a quitté le centre fin janvier 2015 afin de s’orienter vers le poste de coordinatrice parentalité du Calaisis. Le départ de Mlle Dumoulin a eu lieu aux prémices de l’évaluation du projet d’animation globale 2012-2015. De ce fait et dans la perspective de l’écriture du nouveau contrat de projet, il a été choisi de recruter une animatrice famille, Céline Devillard, et de confier la mission de référente à la coordinatrice des activités et services du centre, Gabrielle Van Marcke de Lummen, cette dernière étant sensible aux questions liées à la parentalité. Afin d’assurer entièrement la mission d’accueil des familles, l’animatrice famille et la référente se sont associées pour co animer les projets. Enfin, au regard de la mobilisation, de l’implication, des compétences professionnelles de l’animatrice famille et de l’évolution des projets à venir, la Direction ainsi que l’ensemble des membres du Comité de Direction ont choisi de proposer à l’animatrice le poste de référente famille et ce, à partir de septembre 2015. Depuis, Céline Devillard a pris toutes les fonctions de la référente famille et continue de travailler en lien avec la Direction représentée par Me Valérie Duquesnoy et les membres du Comité de Direction, Isabelle Lengagne, Gabrielle Van Marcke de Lummen, Ali Mabrouck et Nathalie Coulombel. Formation de la référente famille en poste depuis septembre 2015 Master Education et Formation, Institut de formation professionnelle d’Arras Licence Professionnelle Intervention sociale Option Territoires, Emploi et Conduite de projets, CUEPP de Dunkerque 9
Expériences professionnelles Chargée de mission, Promotion de la Santé, Association Le Panier de la Mer 62, Boulogne sur Mer Conseillère en insertion socioprofessionnelle, Vecteur Formation et Emploi, Boulogne, Calais, Etaples, Montreuil sur Mer Animatrice, Programme de Réussite Educative, Boulogne sur Mer Animatrice, Centre social Eclaté de Saint Martin les Boulogne Missions internes à la fonction d’animatrice référente familles La gestion de projet La référente famille suscite, met en œuvre, développe, anime et évalue des actions individuelles et/ou collectives correspondant aux objectifs généraux et opérationnels du projet ACF (organisation matérielle des activités, mobilisation et encadrement du public, relation avec les partenaires. La gestion du financement Dans le cadre de ses fonctions, elle s’engage à rechercher les types de financements susceptibles d'aider à la réalisation de projets. Pour cela, elle est donc amenée à répondre à des appels à projets spécifiques en lien avec les besoins évalués des familles (REAAP, CD). Au quotidien, elle élabore et gère en lien avec la directrice, l’équipe de direction et le service comptabilité, le budget alloué au secteur Familles. Le réseau Elle s’efforce de travailler en partenariat afin de développer le réseau nécessaire à la réalisation d'actions ou de projets particuliers. Sa mission réside également dans le relationnel*, l'échange et l'intérêt pour l'autre. *Le relationnel suit des règles de positionnement: le non jugement afin d'instaurer une confiance partagée, la valorisation des compétences, la confidentialité, le respect, l'orientation vers les services adéquats lorsque nécessaire et enfin la disponibilité. 3 Présentation et évaluation du projet ACF 2012-2015 Les moyens engagés Pour répondre aux besoins des familles, le centre a mis en œuvre un programme de soutien à la parentalité concentré autour de cinq axes : 10
Valoriser les temps de discussion et la fonction parentale L’accompagnement des familles dans leur rôle au quotidien Le renforcement des liens avec les acteurs de la parentalité Le soutien aux relations intra, inter familiales et intergénérationnelles L’investissement des familles dans les projets 3.1 Valoriser les temps de discussion et la fonction parentale Toujours dans un souci de répondre de manière juste et adaptée aux besoins identifiés par les familles et par les partenaires, la référente famille, accompagnée des professionnels de l’association, s’est efforcée tout d’abord de garantir l’accueil des familles, ensuite de les orienter vers un projet qui réponde à leurs demandes ou à leurs difficultés et conduire des actions mettant en valeur leur rôle de parent. L’accueil des familles L’association se veut garante du respect de la diversité des familles. En effet, elle s’est efforcée durant ces quatre années d’accueillir respectueusement chaque famille quel que soit son origine sociale et culturelle. Le personnel d’accueil ainsi que les animateurs, l’éducateur spécialisé et la référente familles ont accueilli, écouté et orienté les familles selon leurs besoins (accueil de loisirs, TAP, projets jeunes, information familles –prestations, etc., animations familiales, accompagnement de projets, etc.) L’accompagnement des familles L’accueil, le Point Info Famille et les actions sont les outils privilégiés pour recueillir et évaluer les besoins des familles (informations pratiques famille, adhésion au centre, accompagnements et réalisation de projets, présentation des dispositifs existants en matière de parentalité et orientation vers partenaires si nécessaire, etc.). D’ailleurs, il est à noter que des familles présentent des difficultés pour effectuer certaines démarches (ex : prestations familles, actualisation de leur situation familiale, professionnelle, traitement de certains courriers administratifs). Durant ces quatre dernières années, l’association a su également répondre de manière concrète au besoin exprimé par les familles à savoir pouvoir rencontrer d’autres familles et échanger sur des questions liées à la parentalité. Les compétences en termes de savoirs, savoir-faire et savoir-être de la référente famille, Laetitia Dumoulin ainsi que celles des professionnels dont elle s’est entourée (accueil de loisirs, TAP) ont 11
permis de fournir aux familles un accompagnement de qualité pour exprimer leurs idées et pour obtenir des réponses simples et concrètes à leurs questions. Ces échanges issus de familles toutes différentes les unes des autres ont également permis de mettre en exergue le pluralisme des situations de vie familiale. En effet, de nombreuses familles ont compris qu’il n’existait pas une seule façon d’être parent et que chacun pouvait, avec ses compétences personnelles, assurer son rôle de premier éducateur et garantir le bien-être de son enfant. Même si de nombreuses familles se disent satisfaites des réponses apportées par l’association et ses partenaires, il reste néanmoins des familles qui disent se sentir démunies face à leurs problématiques familiales déclarées parfois trop oppressantes. Exemples de problématiques liées à la petite enfance Difficulté de la séparation (passage de la maison à la structure d’accueil petite enfance et de la maison à l’école), méconnaissance des besoins de l’enfant (étapes de développement) Exemples de problématiques liées à l’enfance Des enfants qui n’ont pas de limites, refus de toute autorité, violence entre enfants, refus de l’autorité de la mère quand parents en situation de séparation Exemples de problématiques liées à l’adolescence Manque de communication avec leurs adolescents, consommation de produits illicites chez leurs ados et absentéisme, manque de respect de l’adolescent envers ses parents, enfermement des adolescents dans les nouvelles technologies Toujours dans le souhait de pouvoir proposer des réponses adaptées aux problématiques de familles, nous souhaitons au travers du projet familles 2016-2019 poursuivre l’accompagnement des familles au sens large. Enfin, de nombreuses familles accueillies lors de l’accueil PMI ou encore lors des rendez-vous Point Info Familles exposent leurs difficultés liées à leur fonction parentale mais n’intègrent pas les actions de soutien pour diverses raisons (peur du jugement, difficulté à exprimer leurs difficultés ou encore angoissées à l’idée de rencontrer d’autres familles même si elles en expriment l’envie – certaines mamans se disent s’être enfermées avec leurs petits et ont perdu l’habitude de rencontrer d’autres mamans). 12
3.2 L’accompagnement des familles dans leur rôle au quotidien Au-delà de l’accueil des familles et des temps de rencontre proposés dans le cadre des questions liées à la parentalité, l’association a proposé également un accompagnement des familles dans leur rôle au quotidien et ce, au travers d’actions accueillant les parents et leur(s) enfant(s). Ces temps de rencontre ont été les outils privilégiés pour mettre en valeur les compétences individuelles de chaque parent et pour apporter un soutien aux familles les plus en difficulté avec leur(s) enfant(s). Les animations familiales, l’accueil PMI, les rencontres parents/enfants en ludothèque, les sorties familiales, etc. ont permis notamment de proposer soit un accompagnement individualisé soit un accompagnement collectif aux familles. L’accompagnement réalisé par la référente familles a consisté à mettre en valeur l’importance de développer les échanges entre parents et enfants (échanges en termes de communication verbale ou non) afin de favoriser les liens familiaux. En effet, des familles ont pris conscience qu’il était nécessaire d’accorder du temps à son enfant et ce, afin d’améliorer leur relation (enfant davantage à l’écoute de son parent quand ce dernier l’écoute également et respecte ses besoins). Nous relevons également qu’il est toujours nécessaire d’apporter des réponses quant à la place de chacun au sein de la famille. En effet, des parents déclarent être soutenus matériellement et physiquement par leurs ainés en ce qui concerne leur(s) enfant(s) mais ont parfois des difficultés à prendre conscience de l’importance de leur place en tant que grand – parent et acteur dans l’éducation de l’enfant. Les actions sont bel et bien des supports pour mettre en exergue l’importance du rôle d’éducateur du parent mais la référente familles déclare qu’il est difficile pour certaines familles de s’engager entièrement dans ce rôle. En effet, les actions proposées sont parfois le lieu où l’on observe des parents déléguant leur fonction aux animateurs présents ou à la référente famille. Il s’agit alors d’inviter de manière détournée le parent à prendre conscience de l’importance de sa présence aux côtés de son enfant. Afin d’accompagner les familles et pour continuer de répondre à leurs besoins, l’association souhaite proposer la continuité de ses actions dans son projet familles 2016-2019. 13
3.3 Le renforcement des liens avec les acteurs de la parentalité En ce qui concerne cette orientation, la référente famille s’est efforcée de mettre en œuvre des actions incluant le partenariat comme support à l’élaboration du projet d’animation collective famille. Des actions de soutien à la parentalité telles que les Pause café des Parents, l’accueil PMI, les mini séjours en famille ou encore les animations de quartiers, animations familiales, ont été élaborées avec le soutien d’acteurs tels que la Coordinatrice Parentalité du Boulonnais, la direction des écoles maternelles Fabre d’Eglantine et Pauline Kergomard de Wimereux, celle du Collège Pilatre de Rozier de Wimille, la puéricultrice et l’animatrice famille rattachées à la Maison du Département Solidarité du Boulonnais, les assistantes maternelles du Relais d’Assistantes Maternelles de Wimereux, les Chargés d’Accompagnement Territorial de la Caisse d’Allocations Familiales de Boulogne sur Mer, les professionnels du domaine de l’éducation (pédiatres, éducateur jeunes enfants, médiateur familial, etc.). Aussi, les temps d’échanges durant les rencontres organisées par le Comité local du Boulonnais animé par Marie Labruyère, Coordinatrice Parentalité du Boulonnais accompagnée de Sophie Fumery, Animatrice Départemental pour la Fédération des Centres Sociaux du Pas-de-Calais, ont été également des outils importants pour favoriser la rencontre entre des parents, des représentants d’association et des institutions. Ces quatre dernières années ont été fructueuses en termes de concertation avec les partenaires mais il est à noter aujourd’hui qu’il est nécessaire de travailler encore davantage avec des acteurs tels que les autres centres sociaux du Boulonnais afin de favoriser les rencontres entre les familles et leur mobilité sur le territoire de la Communauté d’Agglomération du Boulonnais en tendant vers une dynamique de projet collectif. Les projets en lien avec ces acteurs se révèlent être des leviers importants pour mobiliser les familles. Des actions telles que les dîners des centres sociaux du Boulonnais organisés par la CAB, le Village de la Famille organisé par le centre social Eclaté de Saint Martin ont été des outils intéressants pour favoriser d’une part la rencontre entre les professionnels de la parentalité et d’autre part pour favoriser les rencontres entre familles. Durant ces quatre dernières années, le centre a accueilli des familles de tout horizon (origine sociale et culturelle). Nos liens avec des partenaires tels que la CAF, la Mission locale, le Conseil Départemental de Boulogne sur Mer, le CCAS de Wimereux nous permettent d’échanger régulièrement sur la situation des familles accompagnées et sur leurs difficultés notamment en 14
termes de parentalité. Ces partenaires ont joué un rôle primordial dans l’orientation des familles vers des dispositifs comme le nôtre. Néanmoins, ces partenaires soulignent leur difficulté réelle à mobiliser certaines familles. Peur du jugement et isolement familial sont très souvent les causes relevées. 3.4 Le soutien aux relations intra, inter familiales et intergénérationnelles Les actions entreprises lors de ces quatre dernières années ont permis d’une part de favoriser les liens entre les personnes composant chaque foyer familial mais également les rencontres entre familles. Les animations, soirées et sorties familiales ont été les outils privilégiés pour « provoquer » les rencontres. Cependant, le centre socioculturel, attaché à favoriser la mixité sociale, souligne qu’il est encore difficile pour certaines familles d’aller à la rencontre d’autres familles issues de milieux sociaux différents. Même si la référente famille ainsi que l’équipe d’animateurs s’efforcent de mettre en place des animations permettant la rencontre physique durant les soirées familiales par exemple, les familles ont tendance à vouloir rester chacune de leur côté. Ajoutons que le centre socioculturel mène également des actions pour favoriser la rencontre entre familles issues des différents quartiers de la commune. En effet, il reste important de « casser » cette fracture réelle entre le centre-ville et les quartiers du Baston et celle entre ces derniers. Chaque année, la référente famille, accompagnée des animateurs du centre, mène des actions dans chaque quartier durant la période estivale. Ces actions rassemblent beaucoup de familles dans chaque quartier, cependant, il est encore quelque peu difficile de réunir des familles issues de quartiers voisins. Au-delà de ces rencontres entre familles, il est à noter la difficulté pour certaines familles d’inclure les grands-parents dans leur participation aux animations. Les familles ont tendance à répliquer qu’ils n’ont pas besoin nécessairement de convier un grand-parent. 3.5 L’investissement des familles dans les projets Le centre socioculturel est attaché fortement au fait d’impliquer les familles dans la construction du projet « familles ». Pour cela, la référente famille s’est efforcée durant ces quatre années de placer la famille au centre des projets. En effet, il primordial que la famille soit actrice du projet dans sa globalité afin qu’elle appréhende au mieux le projet et pour en percevoir les finalités. 15
Il est cependant encore difficile d’impliquer un maximum de familles dans la construction des actions (animations, sorties et soirées familiales). Pour certaines d’entre elles, il a été nécessaire de bien présenter pourquoi elles doivent s’impliquer activement et quelles bénéfices elles peuvent en tirer. Certaines familles ont encore des difficultés à exprimer leurs besoins et ceux de leur(s) enfant(s). Par contre, nous notons une forte implication des familles en ce qui concerne l’élaboration et l’évaluation des projets départ en vacances. En effet, les familles sont impliquées du fait qu’elles ont conscience de l’importance de maîtriser leur projet afin d’assurer la sécurité de leur famille durant le séjour. Ceux sont des projets qui sont travaillés bien en amont du départ et qui laissent le temps aux familles de les construire ensemble (recherche de devis, faisabilité du projet, autofinancements, etc.) 4 Diagnostic du territoire: familles de Wimereux et familles accompagnées par le centre – données chiffrées 4.1 La population de Wimereux La commune compte 7161 habitants dont 25 % de moins de 20 ans et 26,8 % de la population sont des seniors âgés de 60 ans et plus. Elle est caractérisée par trois quartiers : le centre- ville caractérisé par la station balnéaire, le quartier du Bon Air, le quartier du Baston. Nombre de Population des ménages ménages 2007 2012 2007 2012 Ensemble 2969 2972 7333 7027 Ménages d'une personne 822 887 822 887 hommes seuls 289 302 289 302 femmes seules 534 585 534 585 Autres ménages sans famille 48 65 120 147 Ménages avec familles dont la famille principale est : 2098 2019 6390 5993 un couple sans enfant 806 813 1645 1651 un couple avec enfant(s) 1007 928 3979 3622 une famille monoparentale 285 278 766 719 16
Composition des ménages et des familles En 2012, le pourcentage des couples sans enfants (40,2%) est inférieur à celui des couples avec enfants (45,9%). On note une forte diminution du pourcentage de couples avec enfants entre 2007 et 2012. En effet, on passe de 47,5% à 45,9%. Le pourcentage des couples sans enfant est quant à lui en augmentation. Le pourcentage de familles monoparentales est en légère baisse (14,5% en 2007 pour 13,9% en 2012). Elles sont très majoritairement composées de femmes seules avec enfants (à plus de 85%). Le poids des familles monoparentales (14%) est inférieur à celui de la CAB (18,4%). Parmi les familles avec enfants, en 2012, celles avec 1 enfant sont majoritaires (22% sur l’ensemble des familles, suivi de 20,2% pour les familles avec 2 enfants). On constate une augmentation significative de la part des ménages constitués d’une seule personne. On passe de 27,7% en 2007 à 29,8% en 2012. On constate une légère augmentation du nombre de femmes seules sans enfant (18,0% en 2007 contre 19,7% en 2012), ce qui représente près du double du pourcentage d’hommes seuls (10,2% en 2012). Il s’agit majoritairement de personnes âgées de plus de 55 ans (environ 70% des personnes vivant seules). Ces données soulèvent la question du vieillissement de la population d’autant plus que la part des jeunes seuls âgés de 20 à 24 ans a eu tendance a diminuer entre 2007 et 2012 (de 9% à 7%). En 2012, le pourcentage des couples sans enfants (40,2%) est inférieur à celui des couples avec enfants (45,9%). On note une forte diminution du pourcentage de couples avec enfants entre 2007 et 2012. En effet, on passe de 47,5% à 45,9%. Le pourcentage des couples sans enfant est quant à lui en augmentation. Composition des familles 2007 % 2012 % Ensemble 2126 100,00 2023 100,00 Couples avec enfant(s) 1011 47,50 928 45,90 Familles monoparentales 309 14,50 282 13,90 hommes seuls avec enfants 40 1,90 41 2,00 femmes seules avec enfant(s) 269 12,60 241 11,90 Couples sans enfants 806 37,90 813 40,20 17
Le pourcentage de familles monoparentales est en légère baisse (14,5% en 2007 pour 13,9% en 2012). Elles sont très majoritairement composées de femmes seules avec enfants (à plus de 85%). Le poids des familles monoparentales (14%) est inférieur à celui de la CAB (18,4%). Parmi les familles avec enfants, en 2012, celles avec 1 enfant sont majoritaires (22% sur l’ensemble des familles, suivi de 20,2% pour les familles avec 2 enfants). Les familles adhérentes du centre socioculturel Audrey Bartier 1280 personnes sont adhérentes de l’association sur la période de septembre 2014 à décembre 2015. Le centre socioculturel accueille à ce jour 906 familles. Parmi ces familles, la référente accompagne et soutient régulièrement 55 familles. Sur 55 familles, 9 sont des familles monoparentales Scolarisation des enfants Le taux de scolarisation des enfants de 2 à 5 ans est de 84% contre 99,2% pour les 6-14 ans. On constate une légère diminution du taux de scolarisation entre 2007 et 2012, chez les 15-17 ans (1,2 points de moins), diminution un plus importante pour la tranche 18-24 ans (moins 1,8 point). Le taux de scolarisation des 25-29 ans augmente légèrement entre 2007 et 2012. Il est plus faible chez les hommes que chez les femmes (3,1% contre 10,7%). Scolarisation selon l'âge et le sexe en 2012 Ensemble Population Part de la population scolarisée en % scolarisée Ensemble Hommes Femmes 2 à 5 ans 299 251 84,00 86,30 82,30 6 à 10 ans 443 439 99,30 99,10 99,50 11 à 14 ans 449 445 99,10 99,10 99,00 15 à 17 ans 321 306 95,20 95,10 95,40 18 à 24 ans 457 210 45,90 47,20 43,90 25 à 29 ans 267 18 6,90 3,10 10,70 30 ans ou plus 4793 31 0,60 0,30 0,90 Source Insee, RP 2012 exploitation principale 18
4.2 Diversité des situations socio-économiques des ménages Emploi En 2012, la part des chômeurs est de 10,7% ; elle connait une augmentation par rapport à 2007 (7,8%). Cette augmentation se répercute sur la part des actifs qui passe de 68,9% en 2007 à 70,2% en 2012 et cela en dépit d’une baisse de la part des actifs ayant un emploi. Le taux de chômage à Wimereux est inférieur à celui de la CAB (13%). On note également une stabilité en ce qui concerne l’évolution de la part des inactifs Population de 15 à 64 ans par type d'activité 2007 2012 Ensemble 4790 4473 Actifs en % 68,9 70,2 actifs ayant un emploi en % 61,1 59,5 chômeurs en % 7,8 10,7 Inactifs en % 31,1 29,8 élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés en % 10,2 10,2 retraités ou préretraités en % 10,1 10,2 autres inactifs en % 10,8 9,5 Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations complémentaires La tranche d’âge des plus actifs est celle des 25-54 ans avec un taux d’emploi de 77,9% en 2012. Le taux d’emploi des 15-24 ans est le plus faible (23,4%). Le taux d’emploi des femmes est plus faible que celui des hommes (56,4% contre 62,7%) et cela quel que soit la tranche d’âge. Au sens du recensement, le taux de chômage est de 15,3% en 2012 contre 11,3% en 2007, soit une augmentation de 4 points. Proportionnellement, le taux de chômage des hommes a plus augmenté entre 2007 et 2012 que celui des femmes (de 10,6% à 15,1 % contre 12,1% à 15,5%). Le taux de chômage est le plus fort chez les 15-24 ans et plus particulièrement chez les femmes. 19
Activité et emploi de la population de 15 à 64 ans par sexe et par âge en 2012 Population Actifs Taux d'Activité en % Actifs ayant un emploi Taux d'emploi en % Ensemble 4473 3139 70,2 2660 59,5 15 à 24 ans 778 296 38,1 182 23,4 25 à 54 ans 2651 2385 90 2065 77,9 55 à 64 ans 1044 458 43,8 413 39,5 Hommes 2196 1621 73,8 1377 62,7 15 à 24 ans 438 179 40,8 112 25,6 25 à 54 ans 1262 1204 95,4 1046 82,9 55 à 64 ans 496 238 48 218 43,9 Femmes 2277 1519 66,7 1284 56,4 15 à 24 ans 339 118 34,6 69 20,5 25 à 54 ans 1389 1181 85,1 1019 73,4 55 à 64 ans 549 220 40 195 35,6 Source Insee, RP 2007 et RP 2012 exploitations complémentaires Conditions d’emploi La part des salariés est élevée et représente 85,95%, dont près de 20% sont à temps partiel. On constate que 74,35% des salariés sont en CDI ou titulaires de la fonction publique. La part des emplois aidés est relativement faible (1,0% chez les hommes contre 1,5% chez les femmes). Les femmes sont quasiment deux fois plus nombreuses à être en CDD que les hommes (9,4% contre 5,6%). Statut et conditions d'emploi des 15 ans ou plus selon le sexe en 2012 Hommes % Femmes % Ensemble 1396 100,00 1302 100,00 Salariés 1160 83,10 1156 88,80 Titulaires de la fonction publique et contrats à durée indéterminée 1011 72,40 993 76,30 Contrats à durée déterminée 78 5,60 123 9,40 Intérim 28 2,00 6 0,50 Emplois aidés 13 1,00 19 1,50 Apprentissage - stage 31 2,20 14 1,10 Non-salariés 236 16,90 146 11,20 Indépendants 94 6,70 93 7,10 Employeurs 142 10,20 50 3,80 Aides familiaux 0 0,00 3 0,20 Source Insee, RP 2012 exploitation principale 20
Sur 55 familles accompagnées, 25 familles sont en situation de recherche d’emploi. Sur 1280 personnes adhérentes du centre socioculturel, 226 ont un quotient inférieur à 617 soit environ 17 % et aussi 13.36 % qui ont un quotient familial entre 618 et 800. Habitat Entre 2007 et 2012, on dénombre 34 logements sociaux occupés en plus sur la commune. Ils représentent 19,6% des résidences principales. Le taux d’occupation du logement social en 2012 est nettement inférieur à celui de la CAB dont 26,1% des locataires résident en HLM. Sur Wimereux, le principal bailleur social est Habitat 62/59. Résidences principales selon le statut d'occupation 2007 2012 Nombre % Nombre % Ensemble 2969 100,00 2978 100 Propriétaires 1821 61,40 1834 61,60 Locataires 1105 37,20 1093 36,70 dont d'un logement HLM loué vide 550 18,50 584 19,60 Logé gratuitement 42 1,40 50 1,70 Source Insee, RP 2007 et RP 2012 exploitations principales Attractivité du territoire Les structures et services relatifs à la Petite Enfance - La Protection Maternelle et Infantile du Conseil Général (permanence au Centre Socioculturel Audrey Bartier) - Le Relais d'Assistantes Maternelles - Le multi-accueil Nougatine Fonction éducative et scolaire Deux écoles maternelles publiques (l'école maternelle publique Pauline Kergomard et l’école maternelle publique Fabre) Deux écoles élémentaires publiques (l'école élémentaire Alain Fournier et l'école élémentaire publique Louis Pasteur) Une école Maternelle et Elémentaire privée Jeanne d’Arc 21
Il n’y a pas de collège sur la commune de Wimereux. Le plus proche se situe à Wimille. Pour l’enseignement secondaire et universitaire, les lycéens et les étudiants doivent se rendre à Boulogne sur Mer ou dans d’autres communes. Fonction sportive, de loisirs et de culture 75 associations actives sur le territoire de Wimereux, un important équipement de culture (12 associations), un important équipement sportif (21 associations), des loisirs (10 associations), de la solidarité (6 associations) Contrat de Ville Rappelons que la ville de Wimereux s’inscrit dans le dispositif du Contrat de ville piloté par la Communauté d'Agglomération du Boulonnais. Celui-ci s’inscrit dans le projet de territoire « Ensemble agir pour nos quartiers », adopté par la Communauté d’Agglomération du Boulonnais le 17 octobre 2014 et inscrit le Baston à Wimereux en quartier de veille. Même si le quartier du Baston n’est plus situé en zone dite prioritaire du fait de la construction de maisons individuelles en accession à la propriété et de l’arrivée de familles ayant un niveau de revenus plus élevé, le Baston reste néanmoins un territoire où de nombreuses familles connaissent de véritables difficultés économiques et sociales. Les agents du CCAS de Wimereux, ceux de la CAF et du Conseil Départemental ainsi que les associations locales telles Les Restos du Cœur, Wimereux Partage, Nouvel Elan Social confirment qu’il existe bel et bien des familles en grandes difficultés économiques et sociales. En témoignent également le nombre d’aides facultatives octroyées par la Banque alimentaire (85 familles en ont bénéficiées en 2014) et les déclarations rapportées par les familles « Je ne m’en sors pas et mes enfants en souffrent ». Il est à noter ici que le centre Audrey Bartier est un lieu d’accueil pour tous mais que cependant, il a vocation également à avoir une attention toute particulière pour les familles les plus en difficultés et c’est notamment au travers du projet d’animation collective famille que l’association propose un programme de soutien et d’accompagnement de toutes les familles du territoire (accueil, accompagnement, soutien, mobilisation autour de projets et orientations). 22
5 Le projet d’Animation Collective Familles 2016-2019 5.1 Diagnostic partagé Le diagnostic est né des diverses concertations et rencontres réalisées avec les partenaires cités plus haut et pose les constats suivants. Petite enfance Tous s’accordent à dire qu’il est nécessaire de travailler avec les familles sur la séparation avant l’école. En effet, il est observé que de nombreuses mamans ont des difficultés à s’imaginer trouver un mode de garde pour leur enfant. Qu’elles soient en situation de recherche d’emploi ou pas, beaucoup de mamans disent avoir peur de « laisser » leur enfant en crèche ou chez une assistante maternelle, etc. Il est à noter que lors des consultations PMI au centre socioculturel, des mamans déclarent que ces situations les font bien souvent s’isoler et qu’elles ont des difficultés à se projeter ailleurs qu’à leur domicile. De plus, de nombreuses mamans disent ne pas avoir de moyen de locomotion et déclarent sortir principalement pour les courses, les rendez-vous importants, la consultation pédiatre ou encore pour aller chercher les frères et sœurs à l’école. La référente famille précise que beaucoup de mamans dites « isolées » souhaiteraient pouvoir « se changer les idées avec d’autres mamans» et « souffler » en s’accordant du temps pour elles et leurs projets. Beaucoup de mamans sont en situation de recherche d’emploi ou ont un emploi, le plus souvent, précaire (contrat aidé ou intérim). Ces situations les amènent bien souvent à déclarer qu’elles sont inquiètes financièrement et que cela a des conséquences sur le climat à la maison (manque de patience et de communication avec les enfants et tension familial, sentiment de dépassement et repli sur soi) Des différentes rencontres avec les professionnels de la parentalité (puéricultrice et animatrice famille PMI), les parents et notamment les mamans, est soulevée également la difficulté de comprendre les étages majeures de l’enfance donc les besoins pas seulement physiologiques mais psychologiques de l’enfant (besoin de sécurité par la présence des parents, besoin de jouer avec les parents, besoin d’autonomie tout en se sentant en sécurité sous le regard bienveillant de son parent). La question de la place du grand parent reste également souvent évoquée lors des rencontres avec les parents au centre socioculturel. Pour un certain nombre, il est parfois difficile de reconnaître le soutien éducatif des grands parents. Très souvent, les familles disent vouloir « se 23
débrouiller seuls » et que si elles ont besoin, ils peuvent appeler leurs parents. S’agit-il alors d’une demande de soutien matériel et organisationnel que d’un soutien éducatif ? Petite Enfance Autres problématiques relevées, celles des familles monoparentales et de la garde alternée. Des diverses rencontres entre partenaires, familles et référente famille, est ressortie la question de la place du parent. En effet, des mamans et papas déclarent avoir des difficultés à se faire respecter par leur(s) enfant(s) qui n’a parfois plus de limites et notamment pas les mêmes repères éducatifs. Des parents peu confiants en leur capacité d’éduquer (« je m’énerve facilement, je ne sais pas me faire respecter sans hurler ») Des parents démissionnaires et qui laissent leur fonction de côté durant certaines animations (j’arrête de lui dire quoi que ce soit, çà sert à rien, il me fait tout voir » ; enfant qui arrive seul durant les animations de quartier) Des parents impatients (« je n’ai pas le temps de jouer avec mon gamin ») Les animateurs du centre et la référente famille constatent également que la violence est un fait et qu’elle s’invite dans les rapports entre les enfants, ces derniers précisant « qu’ils se frappent pour s’amuser ». Des parents qui ne savent plus quoi faire pour que leur enfant arrête de se comporter de la sorte avec sa fratrie également. Des animateurs du centre ainsi que la référente famille déclarent que des familles d’accueil ont parfois des difficultés à communiquer avec l’enfant accueilli (comportement difficile de l’enfant). Elles ajoutent qu’elles souhaiteraient pouvoir rencontrer d’autres familles afin de se sentir moins isolées. Adolescence La question de l’adolescence est également un sujet sensible abordée durant les rencontres et concertations dernières. Le centre socioculturel accompagne quotidiennement des adolescents scolarisés notamment au Collège Pilatre de Rozier et souligne que beaucoup d’adolescents sont consommateurs de produits illicites (cannabis) ou d’alcool. Il a d’ailleurs été remarqué par l’ensemble des partenaires santé (médecins de Wimereux, infirmière du Collège, référente santé et référente famille du centre socioculturel) que ces consommations arrivent de plus en plus tôt dans l’âge… 24
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