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Activité humaine et obésité : rôle de l’exercice physique et quoi d’autre? Angelo Tremblay Département de kinésiologie Université Laval
Objectif : Décrire les facteurs impliqués dans le contrôle pondéral et la place de l’exercice physique dans ce contexte
Exercice physique Coût énergétique de l’effort Apport énergétique relatif à la dépense Dépense énergétique postexercice Apport Dépense Équilibre énergétique
Le gain de graisse : une adaptation dont les effets ressemblent à ceux de l’exercice physique sur le bilan d’énergie Corollaire : L’exercice physique peut compenser certains effets métaboliques de la perte de graisse corporelle et favoriser le maintien du poids perdu.
Effects of physical activity (PA) and fat mass (FM) loss on factors involved in the regulation of energy / fat balance PA AT lipolytic FM AT lipolysis activity leptin sensitivity leptinemia SNS activity SNS activity (tissue specific) hypoglycemia hypoglycemia EI relative to EE EI relative to EE EE / kg EE / kg AT = adipose tissue EI = energy intake SNS = sympathetic nervous system Energy / fat balance EE = energy expenditure Kg = kg body weight
Impact de l’arrêt de l’entraînement (2 mois) sur la composition corporelle de nageuses d’élite Avant Après Poids corporel (kg) 61,7 64,4 Masse grasse (kg) 12,3 16,4 Énergie corporelle (MJ) 689 843 Adapté de Alméras et al, Physiol. Behav 61: 811-817, 1997
Mean baseline and follow-up (2 years) weight data in low, moderate and high active reduced-obese individuals Tertile Low Moderate Active Weight change baseline to -9 -9 - 20 * follow-up (kg) Percentage regained 72 75 24 * Weekly physical activity: Days 1,9 3,7 5,3 * Miles walked 4,8 9,1 16,2 * Kcal 562 1258 2287 * * Significantly different from low and moderate groups at p < 0.02 Adapted from Ewbank P et al, Obes Res 3: 257-263, 1995
Characteristics of individuals maintaining a weight loss of at least 30 pounds (13.6 kg) for at least 1 year Body weight loss 30.1 kg Duration of maintenance 5.7 years Relative fat intake 25 % kJ Physical activity participation * 11 847 kJ/week * Including strenuous physical activities Adapted from McGuire MT et al. IJO 22:572-577, 1998.
Le “HIIT (High Intensity Intermittent Training)”: Un “HIT” qui maintient sa popularité au fil du temps
Comparison of the effects of a 15-week HIIT program to those of a 20-week aerobic training (AT) program on energy/fat balance Greater effect of HIIT versus AT for: - subcutaneous fat loss (per energy expended (9 x) - muscle HADH, a marker of beta-oxidation despite a greater energy cost for AT (120.4 vs. 57.9 MJ) From Tremblay et al, Metabolism 43: 814-8, 1994
Increase in exercise intensity Effect Reference Decrease in AJCN 51 : 153-7, 1990 body fat Metabolism 43 : 814-8, 1994 IJO 25 : 332-9, 2001 Increase in skeletal muscle Metabolism 43 : 814-8, 1994 oxidative potential Increase in postexercise beta- IJO 25: 332-9, 2001 adrenergic stimulation Decrease in postexercise BJN 77: 511-21, 1997 compensation in energy intake Increase in postexercise IJO 25: 332-9, 2001 energy expenditure and lipid oxidation
L’envers de la médaille : Attention à la condition cardiovasculaire des personnes vulnérables
Le cas des « adverse responders » à l’entraînement à l’exercice
Heritage (Health, Risk Factors, Exercise Training And Genetics) Family Study Subjects: - 475 adults from 99 families of Cancasian descent - 250 Blacks from 105 families or sibships Training program: 20-week endurance training program From Bouchard, C. Et al, PloS One 7: e37887, 2012
Distribution of the response to the HERITAGE exercise program with adverse responders highlighted in red Bouchard et al, PLoS ONE 7: e37887, 2012
Comment rapprocher le médecin et le kinésiologue? Le projet CHANGE (Canadian Health Advanced with Nutrition and Graded Exercise)
L’approche CHANGE : Un partenariat entre le médecin de famille, qui : • reçoit l’usager • pose un diagnostic de syndrome métabolique, s’il y a lieu, et l’équipe formée d’un kinésiologue et un diététiste qui : • prennent en charge un suivi centré sur de saines habitudes de vie
L’approche CHANGE : quelques résultats préliminaires • Parmi les 127 premiers sujets testés, 39% ont réduit le nombre de critères du syndrome après seulement 3 mois de suivi. • 126 des 127 sujets (99,2%) ont vu diminuer leur médication hypolipémiante, c’est-àdire favorisant une baisse des lipides sanguins. • La proportion de sujets ayant une très bonne ou excellente capacité aérobie est passée de 35,9% à 56,3%. • Le degré de satisfaction des participants est très élevé et est exprimé par un très faible taux de désistement.
Activité physique et obésité : rôle de l’exercice physique et QUOI D’AUTRE?
Modernité et activités journalières Activité physique Durée de sommeil Travail mental 1960 2014
Sommeil Selon la National Sleep Foundation aux USA, on observe une diminution de la durée de sommeil de 1,5 à 2h depuis 1960. • En 2008: 6h40 la semaine et 7h25 la fin de semaine • En 1960: 8h30 en tout temps Leproult R, Van Cauter E 2010, Role of Sleep and Sleep Loss in Hormonal Release and Metabolism. National Institute of healt; Public Access
Que nous disent les données expérimentales? • La privation du temps de sommeil est associée à: • [leptine] plasmatique plus faible. • [ghreline] plasmatique plus élevée. • [cortisol] plasmatique plus élevée. • Désir de manger accru. • Dominance du tonus sympathique. • Diminution de la tolérance au glucose. Spiegel K et al. Lancet 1999;354:1435-9. Spiegel K et al. Ann Intern Med 2004;141:846-50.
Relationship between short sleeping hours and childhood overweight/obesity: results from the “Québec en Forme” Project Jean-Philippe Chaput, Marc Brunet et Angelo Tremblay (International Journal of Obesity 2006; 30: 1080-1085) • Objectif: Vérifier la relation sommeil-adiposité chez les enfants de QEF. • Sujets: -211 garçons et 211 filles -5-10 ans -Projet pilote QEF (Trois-Rivières)
Risque pour un enfant de présenter un surpoids/obésité en fonction de différents facteurs Faible revenu familial Inactivité physique Faible niveau d'éducation parentale Écoute télévisuelle (≥ 3 h/jour) Obésité parentale Manque de sommeil 4 3.45 Risque relatif 3 2.39 2.08 2 1.69 1.41 1.45 1 0
Facteurs de risque de surpoids et d’obésité chez l’adulte : résultats de l’Étude des Familles de Québec Facteurs de risque Risque relatif Gain de poids§ (kg) (analyse transversale ) Courte durée de sommeil 3.81* 1.65 Niveau élevé de désinhibition 3.8* 1.46 Faible apport en calcium alimentaire 2.88* 1.3 Susceptibilité à la faim élevée 2.2* 1.28 Non-participation à des exercices 2.03* 1.23 physiques vigoureux Comportement de restriction 2.01* 1.09 alimentaire élevée Non-consommation de suppléments 1.86* 0.87 alimentaires et de vitamines Régime alimentaire riche en lipides 1.64** 0.61 Apport élevé en alcool 1.37** 0.39 § Gain additionnel moyen de poids pendant 6 ans en comparaison à un groupe de référence *p < 0.01, ** p < 0.05 Adapté de Chaput et coll, Obesity 17: 1964-1970, 2009
Une privation de sommeil augmente l’apport énergétique chez des hommes en bonne santé Variable Conditions Sommeil normal (8h) Sommeil diminué (4h) Apport énergétique 2478 3037* (kcal/jour) Apport en lipides 38 41* (% kcal) Les valeurs présentées sont des moyennes. * p < 0.01 Adapté de Brondel et al, AJCN 91:1550-59, 2010
From Schmid et al. AJCN 90: 1476-82, 2009
Un sommeil insuffisant interfère avec le succès d’un programme de perte de poids Variable 14 jours de restriction calorique modérée avec une durée de sommeil différente 8.5 h/jour 5.5 h/jour poids (kg) 2.9 3.0 masse grasse (kg) 1.4 0.6* masse maigre (kg) 1.5 2.4* énergie corporelle (kcal)** 14 550 8 028 (kcal/jour) 1 039 573 Les valeurs sont des moyennes. *Différence significative entre les groupes : p < 0.05 ** Valeur estimée à partir de l’équivalent calorique des masses grasse et maigre Adapté de Nedeltcheva et coll, Ann. Int. Med. 153: 435-441, 2010
Sommeil Ghreline Activité Leptine physique Hypoglycémie vigoureuse Faim Dépense Apport énergétique énergétique Équilibre énergétique Obésité Diabète
L’activité physique est essentielle à une bonne santé métabolique. La récupération l’est aussi et peut- être davantage.
Changes in time (min/week) spent between 1981 to 1997 on activities by U.S. children aged 6 to 8 (A) and 9 to 12 (B) years (A) (B) 500 500 400 400 300 300 200 200 Min/week 100 100 0 0 -100 School Sports Television -100 School Sports Television -200 -200 -300 -300 -400 -400 -500 -500 Adapted from Sturm R. Preventing Chronic Disease, 2005
Methods Repeated measures/within-subjects design. 3 conditions: 1) resting in a sitting position, 2) reading-writing and 3) performing a comprehensive battery of computerized tests. Conditions randomly assigned to subjects. 45 minutes for each condition. Blood sampling at every 8 minutes. Ad libitum buffet after each condition.
Mental workload quantification Control Reading-writing Test-battery NASA-Task Load Index1 18.5 12.8 59.2 15.4** 63.3 16.2** Reaction time (ms) 2 617 84 857 193** 883 136** **p < 0.01 versus control values. 1Questionnaire assessing the overall perceived workload. 2Secondary task assessing the degree of mental solicitation. Adapted from Chaput et al, Psychosomatic Med 70: 797-804, 2008
Mean energy intake in the buffet-type meal Control Reading-writing Test-battery Total energy intake 860 1063* 1113* (kcal) Energy intake from 180 288* 299* desserts (kcal) * p < 0.05 versus control values Adapted from Chaput et al, Psychosomatic Med 70: 797-804, 2008
Glycemia over 45 minutes Control Reading-writing Test-battery Plasma glucose concentration (mmol/L) 5.5 Control Reading-writing Test-battery ** ** 2 Sum of absolute 5 changes 1 4.5 4 0 0 8 16 24 32 40 45 **p < 0.01 vs. control values Time (min) Glucose instability = sum of absolute changes between each time of blood collection. Adapted from Chaput et al, Psychosomatic Med 70: 797-804, 2008
Cortisolemia over 45 minutes *p < 0.05 versus control values. Adapted from Chaput et al, Psychosomatic Med 70: 797-804, 2008
Impact of KBW on glucose instability, cortisolemia and ad libitum energy intake as assessed by the reaction time Adapted from Chaput and Tremblay, IJO 2009; *p < 0.05. Obes Facts 2009
Increase in energy intake and expenditure induced by a video game Adapted from Chaput et al. Am. J. Clin. Nutr. 93: 1196-1203, 2011
La qualité de l’air pourrait-elle devenir un enjeu significatif?
7. Atmospheric CO2 has increased from a pre-industrial concentration of about 280 ppmv to about 367 ppmv at present (ppmv= parts per million by volume). CO2 concentration data from before 1958 are from ice core measurements taken in Antarctica and from 1958 onwards are from the Mauna Loa measurement site. The smooth curve is based on a hundred year running mean. It is evident that the rapid increase in CO 2 concentrations has been occurring since the onset of industrialization. The increase has closely followed the increase in CO 2 emissions from fossil fuels.
A proposed potential role for increasing atmospheric CO2 as a promoter of weight gain and obesity L-G Hersoug, A Sjödin, A. Astrup Nutrition and Diabetes e31, 2012 Inhaled air CO2 Blood pH Appetite Energy intake Energy expenditure
Où cela nous mène-t-il?
Tendances de l’espérance de vie au Canada entre 1994 et 2010 années (% de 1994) Espérance de vie à la Espérance de vie ajustée naissance sur la santé Adapté du Rapport sur l’ICME, 2012
Espérance de vie à la naissance (année) au Canada Source : La Banque Mondiale
Espérance de vie (an) sans incapacité en France et en Lituanie 65 France F 60 France H Lituanie F Lituanie H 55 2008 2010 Année AFP le 19/04/2012
Activité physique et obésité : rôle de l’exercice physique et QUOI D’AUTRE?
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