RÉMY HÉRITIER & LÉA BOSSHARD - Arcadi

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RÉMY HÉRITIER & LÉA BOSSHARD - Arcadi
Dossier de presse - REMY HÉRITIER & LÉA BOSSHARD - L’usage du terrain 2018

RÉMY HÉRITIER
& LÉA BOSSHARD
     L’usage du terrain

L’usage du terrain, Rémy Héritier et Léa Bosshard au stade Sadi-Carnot à Pantin © MLL

« Comment penser une mémoire par l’espace ? Comment convoquer par                       Contact presse :
                                                                                        Marie-Laure Lapeyrère
l’espace un temps qui nous dépasse ? »
                                                                                        m.lapeyrere@leslaboratoires.org
C’est en creusant les composantes spatiales et les références de son écriture           +33 (0)1 53 56 15 96
que le chorégraphe et danseur Rémy Héritier a souhaité transformer, en                  +33 (0)6 27 81 17 18
collaboration avec Léa Bosshard, chercheuse en danse et chargée de
production, l’usage du stade Sadi-Carnot à Pantin en studio situé.                      Les Laboratoires d’Aubervilliers
                                                                                        41 rue Lécuyer
« Tentative d’épuisement » d’un lieu en transition autant « qu’essai
                                                                                        93300 Aubervilliers
d’archéologie préventive », L’usage du terrain déploie, d’avril à juin 2018,            +33 (0)1 53 56 15 90
une recherche en acte et collaborative. Cinq artistes visuels, écrivain,                info@leslaboratoires.org
compositeur et chorégraphes sont invités à contribuer à cette recherche                 www.leslaboratoires.org
depuis des notions liées à la composition spatiale définie par le travail
chorégraphique de Rémy Héritier : la trace, l’espace relatif, le témoin, le
landmark et le seuil.
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Dossier de presse - REMY HÉRITIER & LÉA BOSSHARD - L’usage du terrain 2018

PRéSENTATION

L’usage du terrain est un projet de recherche artistique initié depuis un lieu spécifique
(le stade Sadi-Carnot à Pantin) et depuis les composantes spatiales de l’écriture
chorégraphique de Rémy Héritier (la trace, le landmark, le seuil, le témoin, l’espace
relatif) que le chorégraphe associé de Léa Bosshard ont souhaité partager avec
d’autres artistes qui s’intéressent au paysage, à la mémoire, à l’espace. Les artistes
invités sont Samira Ahmadi Ghotbi (artiste visuel), Julien Berberat (artiste visuel),
Marcelline Delbecq (artiste et écrivain), Sébastien Roux (compositeur) et La Tierce
(une association de trois chorégraphes et danseurs).

D’avril à juin 2018, ces six artistes, Rémy Héritier y compris, viendront chacun
développer pendant trois semaines leurs recherches personnelles, depuis la
spécificité du stade Sadi-Carnot et depuis l’une des notions définies par Rémy
Héritier : la trace, l’espace relative, le témoin, le landmark et le seuil.

A l’issue de chacun de ces temps de travail, l’état de la recherche sera mis en
partage et en perspective publiquement sous la forme qui semblera alors la plus
judicieuse : performance, lecture, concert, atelier de pratique, exposition, etc. Ces
publications — dans la littéralité de « rendre public » — seront l’occasion d’accueillir
un invité dont le champ de connaissances mettra en perspective tant le résultat que
le processus dans sa globalité.

Durant ces trois mois, le travail des artistes sera documenté selon un protocole
de collecte et sera exposé aux Laboratoires d’Aubervilliers. Ce dispositif de
documentation public sera aussi une invitation à se rendre quelques pas plus loin
au stade Sadi-Carnot pour rencontrer les artistes et la recherche en train de se faire
sur le terrain.

De plus un film tourné par le réalisateur Mehdi Ackermann tout au long du projet
constituera une archive en mouvement de L’usage du terrain.

Ce projet est porté par Les Laboratoires d’Aubervilliers et la compagnie GBOD! (soutenue par
la DRAC Hauts de France). Il reçoit le soutien de la Ville de Pantin, du Centre national de la
danse (Aide à la recherche et au patrimoine en danse), Conseil départemental de la Seine-
Saint-Denis et du Fonds de Soutien à l’Innovation et à la Recherche d’Arcadi île-de-France
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Rémy Héritier                                                MArcelline Delbecq
Relier les traces (introduction)                             Le témoin, à l’usage du terrain
Du lundi 2 au samedi 14 avril 2018                           Du lundi 7 au vendredi 25 mai 2018
Avec la participation des danseurs Nuno Bizarro,
                                                             Quatrième publication :
Madeleine Fournier, Sonia Garcia et Anne Lenglet
                                                             vendredi 25 mai 2018, à 20h30
Première publication :                                       Avec la contribution d’Adrien Genoudet,
samedi 14 avril 2018, à 16h                                  cinéaste, écrivain et chercheur en histoire visuelle
Avec la contribution de Julie Perrin,
chercheuse en danse

Samira Ahmadi Ghotbi                                         Sébastien Roux
La trace, à l’usage du terrain                               Le landmark, à l’usage du terrain
Du mardi 9 au vendredi 27 avril 2018                         Du lundi 28 mai au vendredi 15 juin 2018
Seconde publication :                                        Cinquième publication :
vendredi 4 mai 2018, à 19h                                   vendredi 15 juin 2018, à 19h
Avec la contribution de Annalisa Bertoni,                    Avec la contribution de Daniele Balit,
chercheuse en littérature                                    historien de l’art et commissaire d’exposition

Julien Berberat                                              La Tierce
L’espace relatif, à l’usage du terrain                       Le seuil, à l’usage du terrain
Du lundi 23 avril vendredi 11 mai 2018                       Du lundi 11 au vendredi 29 juin 2018
Troisième publication :                                      Sixième publication :
vendredi 11 mai 2018, à 19h                                  vendredi 29 juin 2018, à 21h
Avec la contribution de Romain Bigé,                         Avec la contribution de François Jullien,
philosophe et chercheur en danse                             philosophe et sinologue

Toutes les publications auront lieu au stade Sadi-Carnot à Pantin
Stade Sadi-Carnot - 49 avenue Général Leclerc - 93500 Pantin
Accès : RER E arrêt Pantin // Bus 170 arrêt Mairie de Pantin
Le Stade Sadi Carnot sera ouvert au public durant les périodes de résidence

Une exposition de la documentation sera présentée aux Laboratoires d’Aubervilliers
du 3 avril au 29 juin 2018
Cette visibilité assurera le lien entre le « faire » et l’archive, comme elle invitera le public à se rendre au stade
pour assister au travail en cours et rencontrer les protagonistes.
Les Laboratoires d’Aubervilliers - 41 rue Lécuyer - 93300 Aubervilliers
Accès : Métro - ligne 7 arrêt Aubervilliers Pantin Quatre-Chemins
Bus 170 / 150 / 249 arrêt Quatre-Chemins République
Les Laboratoires d’Aubervilliers sont ouverts au public du lundi au vendredi, de 10h30 à 17h
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GBOD! est créée en 2003 à Lille comme soutien aux activités artistiques initiées par
le chorégraphe et danseur Rémy Héritier ; celles-ci se déploient entre créations et
temps de recherche, pièces scéniques et projets in situ. Dans une porosité d’intérêts
aux arts visuels et au paysage, le travail de la compagnie est montré en France
et à l’étranger à la fois dans des musées ou centres d’art, dans des théâtres ou
dans des lieux extérieurs, tels que Le Centre Pompidou – les Spectacles Vivants à
Paris, la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain à Paris, le Plateau Frac Ile-de-
France, Le Vivat à Armentières, Festival Latitudes Contemporaines à Lille, Festival
Mettre en Scène à Rennes, Les Laboratoires d’Aubervilliers (dont Rémy Héritier
est artiste associé en 2008-09), Montpellier Danse, ImpulsTanz festival à Vienne,
TanzQuartierWien, Çati Dans à Istanbul, PACT Zollverein à Essen, RE-AL à Lisbonne,
Kaaitheater à Bruxelles, Tempe Art Museum at Combine Studio – Phoenix (AZ),
C.L.U.I à Wendover (UT), Kadist Art Foundation à San Francisco (CA)… La compagnie
reçoit le soutien d’aide à la compagnie de la DRAC Hauts de France depuis 2012.
A travers ses différentes écritures chorégraphiques, Rémy Héritier engage des
résurgences de strates temporelles et spatiales creusant ainsi l’épaisseur du passé
pour parvenir au présent. Cette fouille archéologique dans un contexte donné, dans
son histoire personnelle de la danse, dans celle de ses collaborateurs, lui permet
d’étendre les contours de l’art chorégraphique à l’intertextualité1 ou au document2,
et convoquer ainsi de nouvelles poétiques du geste.
Depuis 2005, il a créé Arnold versus Pablo (duo), Archives (sextet), domestiqué
coyote (solo), Atteindre la fin du western (quintet), Dispositions (solo), Chevreuil
(quintet), Facing the sculpture (quartet), une étendue (quartet), Percée Persée
(duo), jeux chorégraphiques (quintet cosigné avec Laurent Pichaud) et cosignées
avec l’artiste et écrivain Marcelline Delbecq Another version (duo) et Here, then
(quatuor).
Parallèlement, plusieurs temps de recherche sont organisés, comme La Montagne
d’Aubervilliers en 2012 initié avec Laurent Pichaud et Campagne(s) ? en 2008, 2007,
2004, 2003. Pour la présente recherche, Rémy Héritier collabore avec Léa Bosshard,
en charge depuis 2014 de la production et de la recherche au sein de la compagnie
GBOD!. Au fil d’entretiens adossés aux archives de la compagnie (cahiers de travail,
articles, vidéos, etc), ils ont creusé les fondements et les sources de son écriture
chorégraphique. C’est en prenant appui sur certaines notions mises au jour lors
de ces entretiens — la trace, le seuil, le témoin, le landmark, l’espace relatif —
que Rémy Héritier et Léa Bosshard initient L’usage du terrain, projet de recherche
expérimental et collaboratif sur la spatialité en danse.

En parallèle, la compagnie développe un diptyque de pièces chorégraphiques
autour des notions de rituel, d’entropie et de permanence : Relier les traces (2018-
2022) et Une danse ancienne (2019) et poursuit ses activités de diffusion des jeux
chorégraphiques et de Percée Persée notamment.

Plus d’infos sur :
www.remyheritier.net
https://vimeo.com/user16352480

1 L’intertextualité définit la présence souterraine plus ou moins consciente d’autres textes dans toute
écriture. « Nous ne faisons que nous entregloser », écrivait en ce sens Montaigne. Isabelle Launay
(chercheuse en danse) transpose cette notion à la danse en parlant « d’intergestualité ».

2 Rémy Héritier définit son usage du document comme suit : « Un document est un objet (texte, image,
oeuvre d’art, anecdote…) qui permet une meilleure compréhension d’un autre objet (texte, image,
oeuvre d’art, anecdote…).»
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Première publication /
Rémy Héritier

Introduction

Présent sur le stade Sadi-Carnot du lundi 2 au samedi 14 avril 2018, Rémy
Héritier assurera la première publication du projet, un temps public de
restitution, le samedi 14 avril 2018, à 16h.

Avec la contribution de Julie Perrin, chercheuse en danse.

Cette publication aura lieu au stade Sadi Carnot à Pantin.

Le danseur et chorégrahe Rémy Héritier introduira cette recherche in situ en
pratiquant des expérimentations liées à une danse ancienne qu’il partagera avec
quatre autres danseurs (Nuno Bizarro, Madeleine Fournier, Sonia Garcia, Anne
Lenglet). Julie Perrin, chercheuse en danse, invitée par Rémy Héritier pour mettre
en perspective son travail sur le stade, viendra nourrir cette publication de ses
recherches sur la chorégraphie située et le paysage. Elle s’intéresse à la manière
d’habiter en danseur, provoquant des situations poétiques, sociales, sensibles qui
invitent à redéfinir les usages de la ville, les représentations de la nature, autant
que la place de l’art aujourd’hui.

           « Une danse ancienne est un processus de fouille ou d’involution vers
           l’arrière-fond primaire – historique, généalogique – de nos danses
           actuelles et de nos habitus corporels.
           Comment pourrions-nous être dansés par des danses qui ont précédé
           l’invention du mot « danse » ? Cette recherche gravite autour de l’idée
           de fond tonique que l’on doit à Hubert Godard. Si le fond tonique est
           pensé comme une toile de fond à la fois posturale et émotionnelle
           du geste, une danse ancienne chercherait à révéler la toile de fond
           archaïque du danseur, à partir de son histoire corporelle ».

           Rémy Héritier
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Deuxième publication /
Samira Ahmadi Ghotbi

Trace

Présente sur le stade Sadi-Carnot du 9 au 28 avril 2018, l’artiste iranienne
Samira Ahmadi Ghotbi réalisera la seconde publication, temps public de
restitution, le vendredi 4 mai 2018 à 19h.

Avec la contribution d’Annalisa Bertoni, chercheuse en littérature

Cette publication aura lieu au stade Sadi Carnot à Pantin.

Samira Ahmadi Ghotbi est invitée à contribuer à la recherche depuis cette notion
de trace pour le travail singulier qu’elle déploie par le dessin, l’écrit ou la vidéo sur
les traces et la mémoire. Annalisa Bertoni, chercheuse en littérature, développera
en regard du travail de Samira Ahmadi Ghotbi et de la trace une analyse de formes,
tissant des liens depuis des sources ou structures textuelles et/ou narratives. Elle
puisera notamment dans ses propres recherches qui portent sur les écritures
contemporaines (Marguerite Duras, François Bon, Martine Sonnet, Jean-Philippe
Toussaint, Marcelline Delbecq, Suzanne Doppelt), avec une attention particulière
pour le processus de création et la relation littérature et arts visuels.

           « On pourrait définir la notion de TRACE par l’usage que j’en fais dans
           l’écriture chorégraphique. Envisager l’écriture chorégraphique à l’aune
           d’un dépôt de traces, cette notion charrie avec elle les notions de
           mémoire, de visible, d’invisible, de lisible et de présent. Cette pratique
           de l’écriture de la trace, puise sa source dans une de mes premières
           interrogations chorégraphique et vient s’ancrer dans le travail de
           cartographie de Fernand Deligny. La trace contient à la fois tracé et
           activité. En somme pour moi, travailler dans un espace est une pratique
           de composition avec ce qu’il y a, ce qu’il y avait ».
           Rémy Héritier
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Troisième publication /
Julien Berberat

Espace relatif

Pour la troisième publication, l’artiste Julien Berberat, présent sur le stade
Sadi-Carnot du 23 avril au 11 mai 2018, proposera un temps public de
restitution le vendredi 11 mai 2018 à 19h.

Avec la contribution de Romain Bigé, cinéaste, écrivain et chercheur en
histoire visuelle

Cette publication aura lieu au stade Sadi Carnot à Pantin.

Julien Berberat est invité à contribuer à la recherche depuis cette notion d’espace
relatif. En ayant recours à des formats divers (performance, édition, dessin, texte,
photo, gravure), il interroge le statut de l’oeuvre d’art, son originalité, son unicité
et sa beauté et brouille ainsi les pistes entre l’objet d’art et l’artefact ou l’archive.
Romain Bigé, philosophe et chercheur en danse, qui vient de soutenir une thèse
intitulée Le partage du mouvement. Une philosophie des gestes avec le Contact
Improvisation, développera en contrepoint de la recherche de Julien Berberat une
pratique de l’espace relatif, nourrie de son expérience du Contact Improvisation et
de la pensée phénoménologique.

           « L’espace relatif est une façon de considérer l’espace et ses quatre
           dimensions (hauteur, largeur, profondeur, temps) en perpétuels
           changements. L’idée est de pouvoir développer un sens permettant
           de reconnaître une variation et de la prendre en compte. La notion /
           le processus de l’espace relatif vient directement de mon goût pour
           les méthodes de navigation à l’estime, que ce soit en mer ou dans
           les airs : privé d’au moins un des instruments de navigation il s’agit
           d’estimer sa localisation géographique ou sa vitesse en établissant des
           équations à une ou plusieurs inconnues. Appliqué à la danse il s’agit de
           concevoir et rendre tangible qu’il n’y a pas de différence entre soi et
           son environnement. Ce qui revient à dire que la notion d’environnement
           n’est plus opérante dans mon travail, que je devrais d’ailleurs pouvoir
           me passer de ce mot à court terme ».
           Rémy Héritier
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Quatrième publication /
Marcelline Delbecq

Témoin

Présente sur le stade Sadi-Carnot du 7 au 25 mai 2018, l’écrivain
Marcelline Delbecq propose, pour la quatrième publication, un temps
public de restitution le vendredi 25 mai 2018 à 20h30.

Avec la contribution d’Adrien Genoudet,
cinéaste, écrivain et chercheur en histoire visuelle

Cette publication aura lieu au stade Sadi Carnot à Pantin.

Marcelline Delbecq à travers cette invitation souhaite interroger la figure de témoin
qui n’aurait pas vu/entendu/vécu un événement. Son utilisation du récit, de la voix,
élabore un univers narratif mis en mots et en sons pour convoquer un ensemble
d’images mentales oscillant entre documentaire et fiction, passé et présent. Adrien
Genoudet, écrivain, cinéaste et chercheur en histoire visuelle, mettra en perspective
la recherche de Marcelline Delbecq sur le stade en livrant son témoignage du stade
Sadi-Carnot où image et langage seront mêlés.

          « Le témoin : ‘‘Le latin a deux termes pour désigner le témoin. Le
          premier, testis, dont vient notre « témoin », signifie à l’origine celui
          qui se pose en tiers entre deux parties (terstis) dans un procès ou un
          litige. Le second, superstes, désigne celui qui a vécu quelque chose, a
          traversé de bout en bout un événement et peut donc en témoigner’’.
          _ G.Agamben, Ce qui reste d’Auschwitz, p 17.
          Le témoin dans mon travail est l’incarnation, la condensation de ces
          deux définitions. Á ces deux définitions il faut également ajouter celle
          du contrepoint en composition.
          Le témoin serait donc a minima l’incarnation de la figure du
          contrepoint ».
          Rémy Héritier
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Cinquième publication /
Sébastien Roux

Landmark

Présent sur le stade Sadi-Carnot du 28 mai au 15 juin 2018, le compositeur
Sébastien Roux propose, pour la cinquième publication, un temps public de
restitution le vendredi 15 juin 2018 à 19h.

Avec la contribution Daniele Balit,
historien de l’art et commissaire d’exposition

Cette publication aura lieu au stade Sadi Carnot à Pantin.

Le compositeur Sébastien Roux est invité à contribuer à cette recherche depuis la
notion de landmark et depuis son travail personnel de traduction et transposition
de figures spatiales et picturales (comme des anamorphoses ou les walldrawings de
Sol LeWitt) par une musique spatialisée. Daniele Balit, historien de l’art, théoricien
et commissaire d’expositions, développera dans une dymanique d’échange
avec Sébastien Roux une réflexion sur la musique contextuelle et les formes
d’anamorphose.

           « Le landmark est la forme (ponctuelle et récurrente) constituée
           par les notions aux allures contradictoires que sont le calque et le
           palimpseste. Le calque laisse voir les choses en transparence alors
           que le palimpseste travaille le recouvrement, le rendu opaque. Tout en
           permettant d’envisager la cohabitation de ces contradictions, la danse
           donne corps à un tiers (pas nécessairement visible) dont le landmark
           est le leurre. Le landmark est donc une forme tangible, une figure,
           répétée qui permet l’apparition d’un passé (espace + temps) localisé
           sur un calque antérieur. Calque après calque, la figure du landmark
           nous permet de percer littéralement l’épaisseur du temps et de
           l’espace dans des aller-retours au présent. Le landmark se distingue de
           la trace en ceci qu’il est du registre du ponctuel tandis que la trace est
           quant à elle associée à celui du flux ».
           Rémy Héritier
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Sixième publication /
La Tierce

Seuil

Présent sur le stade Sadi-Carnot du 11 au 29 juin 2018, le collectif
d’artistes chorégraphiques La Tierce propose un temps public de restitution
le vendredi 29 juin 2018 à 21h.

Avec la contribution François Jullien, philosophe et sinologue

Cette publication aura lieu au stade Sadi Carnot à Pantin.

La Tierce est invité à contribuer à la recherche depuis cette notion de seuil, en tant
que collectif d’artistes chorégraphiques porté par Sonia Garcia, Séverine Lefèvre et
Charles Pietri. Ils manipulent des objets, construisent des espaces temporaires, qu’ils
investissent depuis la danse. François Jullien, philosophe, helléniste et sinologue,
viendra porter son regard sur ce lieu, le seuil et la danse proposée par La Tierce,
en prenant appui sur ses réflexions portées sur le paysage et sur l’analyse d’un
dialogue des cultures envisagées, non plus du point de vue de leur fantasmatique
identité, mais des ressources que leurs écarts font apparaître pour la promotion du
commun.

           « Le seuil est une zone de l’espace qui se constitue en relation avec
           les différents agents qui modèlent l’espace. Ces agents constitutifs
           de l’espace sont d’au moins deux natures : les agents fixes comme
           l’architecture ou le mobilier, et les agents de passage comme les
           êtres vivants (pour autant on peut aussi imaginer qu’un buisson
           poussé par le vent entre dans cette seconde catégorie). Le seuil est
           une zone d’influence plutôt qu’une simple limite (comme on dirait du
           seuil d’une porte). Á l’image de l’attraction terrestre, le seuil est une
           zone dans laquelle agit une force de gravitation. En franchissant ces
           limites on entre dans une autre zone, un autre seuil, une autre force
           de gravitation. Dans l’espace tangible de la danse, des lieux sont à
           la croisée de plusieurs seuils et donc soumis à plusieurs forces de
           gravitation ».

Pour chacun de ces temps de travail, un entretien réalisé avec Léa Bosshard,
Rémy Héritier et chacun des artistes invités est publié sur le site des
Laboratoires :
http://leslaboratoires.org/projet/l-usage-du-terrain/l-usage-du-terrain-0
Dossier de presse - REMY HÉRITIER & LÉA BOSSHARD - L’usage du terrain 2018

VISUELS
Les visuels présentés dans ce dossier ont été sélectionnés afin de donner une idée du projet
pour chacun des artistes. Ne pas hésiter à prendre contact avec nous afin de recevoir plus
d’éléments visuels.

Vue du stade Sadi-Carnot à Pantin en 2017 // © L’usage du terrain

Léa Bosshard et Rémy Héritier au stade Sadi-Carnot à Pantin en février 2018 // © Marie-Laure Lapeyrère
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Vue du stade Sadi-Carnot à Pantin en 2017 //   © L’usage du terrain

                                          Le stade Sadi-Carnot, cours de gymnastique - Archives municipales de la Ville de Pantin (ref. 3fi205)
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Rémy Héritier, Percée Persée (version site specific) // © Percée Persée, Rémy Héritier, Still video - Tempe Art Museum at Combine
Gallery, Phoenix Arizona 2014 - © Guillaume Robert
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Samira Ahmadi Ghotbi, Golshan, 2017 - Vidéo, 8’’, capture d’écran
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Julien Berberat, Die Alpen, 2017
― Photographie issue de la collection d’images produites par Bentley Beetham (photographe anglais ayant accompagné
de nombreuses expéditions alpines au début du 20ème siècle). L’image finale a été construite par altération numérique
et superposition d’images formant une sorte de collage constitué de plusieurs images, dont le tirage final est obtenu via
la technique de l’héliogravure.
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Publications sources de la participation de Marcelline Delbecq au projet L’usage du terrain de Rémy Héritier et Léa Bosshard
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Sébastien Roux, The Adagio piece, Fondation Cartier, 2014 // © Olivier Ouadah

Sébastien Roux, Inevitable music, Centre Pompidou Metz, 2013 // © Sébastien Roux
― Traduction sonore du dessin mural #260 de Sol LeWitt.
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La Tierce (Sonia Garcia, Séverine Lefèvre et Charles Pietri), Extraction, création 2013 // © Norbert Lefèvre

La Tierce (Sonia Garcia, Séverine Lefèvre et Charles Pietri), Inaugural, création 2016 // Excerpt d’une captation de Konstantin Lipatov
© Konstantin Lipatov
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BIOGRAPHIES

Artistes menant leur résidence sur le stade

Rémy Héritier, né en 1977 est chorégraphe et danseur. Il a créé à ce jour plus d’une dizaine
de pièces : Arnold versus Pablo (duo), Archives (sextet), domestiqué coyote (solo), Atteindre
la fin du western (quintet), Dispositions (solo), Chevreuil (quintet), Facing the sculpture
(quartuor), une étendue (quartet), Percée Persée (duo), jeux chorégraphiques (cosigné avec
Laurent Pichaud) et cosignés avec Marcelline Delbecq, Another Version (duo) et Here, then
(quatuor).
Son travail est montré en France et à l’étranger aussi bien dans des théâtres, dans des
musées ou centres d’art ou dans des lieux extérieurs, tels que Le Centre Pompidou – les
Spectacles Vivants à Paris, la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain à Paris, le Plateau
Frac Ile de France, Le Vivat à Armentières, Le Phénix à Valenciennes, le Festival Mettre en
Scène à Rennes, Les Laboratoires d’Aubervilliers (dont Rémy Héritier est artiste associé en
2008-09), TanzQuartierWien, Çati Dans à Istanbul, PACT Zollverein à Essen, RE-AL à Lisbonne,
Kaaitheater à Bruxelles, Tempe Art Museum at Combine Studio – Phoenix (AZ), C.L.U.I à
Wendover (UT), Kadist Art Foundation à San Francisco (CA)…
À travers ses différentes écritures chorégraphiques il engage des résurgences de strates
temporelles et spatiales creusant ainsi l’épaisseur du passé pour parvenir au présent. Cette
fouille archéologique dans un contexte donné, dans son histoire personnelle de la danse,
dans celle de ses collaborateurs, lui permet d’étendre les contours de l’art chorégraphique à
l’intertextualité1 ou au document2, et convoquer ainsi de nouvelles poétiques du geste.
Il enseigne régulièrement dans des lieux tels que le Tanzquartier Wien, à l’Arsenic Lausanne,
l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Villeneuve d’Ascq et de Versailles, Çati Dans
à Istanbul, EXERCE centre chorégraphique national de Montpellier, CNDC d’Angers, Tshek
Summer Dance School Moscou, etc. Il est également artiste-chercheur associé à l’Ecole
Supérieure d’Arts de Clermont Métropole depuis septembre 2016.
En 2013, il est lauréat du programme « Hors les Murs » de l’Institut français. Pour la création
de Here, then en 2015 avec l’artiste et écrivain Marcelline Delbecq, il reçoit une bourse de la
FNAGP (Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques), de IASPIS (The Swedish Arts
Grants Committee) et une de l’association Beaumarchais-SACD.
Depuis 1999, il a été interprète notamment auprès de Boris Charmatz, Laurent Chétouane, DD
Dorvillier, Christophe Fiat, Philipp Gehmacher, Matthieu Kavyrchine, Jennifer Lacey, Mathilde
Monnier, Laurent Pichaud, Sylvain Prunenec et Loïc Touzé.

Après avoir fait des études en histoire de l’art en khâgne-hypokhâgne à Strasbourg puis à la
Sorbonne-Paris IV, Léa Bosshard se forme à la gestion de projets culturels internationaux à
l’Institut d’études européennes et poursuit des études de recherche en danse à l’université
Paris 8. Elle se spécialise alors sur les liens entre danse et musée ainsi que sur les poétiques de
rétrospectives chorégraphiques. En 2013, elle est co-commissaire de l’exposition-évènement
Cüpli qui réunit de jeunes artistes issus des arts visuels et des arts chorégraphiques à Genève
et à Paris, elle travaille également avec le chorégraphe Yaïr Barelli et au far° festival des arts
vivants à Nyon (Suisse). Depuis juin 2014, Léa Bosshard collabore avec le chorégraphe Rémy
Héritier sur la recherche et le développement des activités de la compagnie GBOD!. Dans
ce cadre, elle a notamment analysé les archives (cahiers des créations, vidéos, dossiers de
présentation, presse etc) dont elle a tiré un glossaire. Celui-ci est devenu un appui central
pour creuser au fil d’entretiens les enjeux, les références et les processus à l’œuvre dans
l’écriture chorégraphique de Rémy Héritier. Elle poursuit en parallèle ses recherches en danse
sur l’humour formel et sur les poétiques de la citation.

1. L’intertextualité définit la présence souterraine plus ou moins consciente d’autres textes dans toute écriture.
« Nous ne faisons que nous entregloser », écrivait en ce sens Montaigne. Isabelle Launay (chercheuse en danse) trans-
pose cette notion à la danse en parlant « d’intergestualité ».

2 Rémy Héritier définit son usage du document comme suit : « Un document est un objet (texte, image, oeuvre d’art,
anecdote…) qui permet une meilleure compréhension d’un autre objet (texte, image, oeuvre d’art, anecdote…).»
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Après avoir étudié la peinture à la Faculté d’Art et d’Architecture de Téhéran Centre, Samira
Ahmadi Ghotbi (née en 1985) a obtenu son DNSEP à l’École supérieure d’art de Clermont-
Métropole, où elle poursuit ses études dans le cadre de la Coopérative de recherche.
Dans une attention aux détails du passé et du présent, sa recherche prend différentes formes
: dessin, peinture, vidéo, écriture. Ces formes sont déclenchées souvent par un manque ou
une impossibilité, et émergent d’un souvenir, d’un reste ou d’un débris.
Le travail de Samira Ahmadi Ghotbi oscille entre deux destinations, l’Iran où elle est née et
la France où elle vit. Il prend racine entre ces deux histoires, ces deux cultures et ces deux
langues. Elle mêle et croise ces dualités pour raconter un nouveau récit qui recoupe une
histoire personnelle et globale, celles d’expériences intimes et familiales et celles d’un pays
et d’un peuple.
De février à juillet 2018, elle est en résidence à la Cité des arts à Paris, où elle travaille sur un
projet de recherche intitulé L’Histoire de l’escargot qui s’appuie sur une miniature persane du
XVe siècle mangée partiellement par un escargot.

Julien Berberat, né en 1988, est un artiste suisse diplômé de la Haute École d’Art et de
Design de Genève en option Art et Action ainsi que de l’ECAL de Lausanne en Master European
Art Ensemble.
De ses collaborations avec les institutions dans lesquelles il s’est formé, des invitations à des
festivals (Bâtard Festival à Bruxelles, Belluard Bollwerk à Fribourg), ainsi que des résidences
(L’L Bruxelles, Mexico) il a retiré un goût pour des projets de natures diverses (installations,
gravure, microédition, lecture, performance). Cette diversité d’engagements l’amène à
faire dériver sa pratique dans des formes mixtes qui remettent sans cesse en question son
obédience à tel ou tel médium. Intéressé à la mise en crise du statut de l’objet de musée
et de son historicité, il explore les stratégies de réécriture du récit historique à travers la
transformation des formes canoniques telles que le document d’archive ou la photographie
historique.
De sa participation dans le cadre de ses études de Master à un projet de recherche autour de
l’artiste Charles Blanc Gatti (chef de file du courant des peintres musicalistes et figure très
liée à l’environnement alpin), a germé chez lui un désir de recherche autour du rapport que
l’être humain entretient avec la montagne. Il à mené cette recherche dans le cadre d’une
résidence longue à L’L à Bruxelles de février 2016 à juillet 2017 et la poursuit actuellement à
travers un projet d’édition.

Marcelline Delbecq est artiste et écrivaine, née en France en 1977. Après avoir étudié
la photographie à Chicago (Columbia College) puis à New York (ICP) de 1995 à 1997,
Marcelline Delbecq a obtenu un DNESP aux Beaux-Arts (Caen, 1997-2002) puis un DESS Arts
de l’exposition à l’Université Paris X-Nanterre (2002-2003) suivi d’une résidence au Pavillon
(Palais de Tokyo, 2004-2005). Elle est actuellement doctorante SACRe à l’École Normale
Supérieure sous la direction d’Antoine de Baecque, où elle entame une recherche sur le
mouvement dans l’image fixe.
Son utilisation du récit, de la voix, élabore un univers narratif mis en mots et en sons pour
convoquer un ensemble d’images mentales oscillant entre documentaire et fiction, passé et
présent. Dans ses installations sonores, publications et lectures en public, les mots mettent
en jeux la question du regard en devenant à leur propre tour des visions. Publications récentes
: Beyond Sound, entretien avec Pascale Cassagnau (Daviet-Thery éditeur, 2018)́ Oublier, voir
(Manuella éditions/Fondation Cartier, 2015), Camera (Manucius, 2015) et Silence trompeur
(Manuella éditions, 2015).
Quelques lieux d’expositions et de lectures : Palais de Tokyo, Fondation Ricard, Fondation
Cartier, Musée de l’Oragangerie, Kadist Art Foundation, Galerie Xippas, Centre Pompidou,
Musée du Louvre – Paris ; Centre Pompidou – Metz ; CCS Bard, Dispatch, Art in General,
e-flux, School of Visual Arts – New York ; Johan Koenig Gallery, Chert Gallery – Berlin; Malmö
Konstmuseum – Malmö ; Fri Art – Fribourg; Mudam – Luxemburg ; Beirut Art Center – Beyrouth.
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Sébastien Roux, né en 1977, est compositeur. Il compose de la musique expérimentale
qu’il donne à entendre sous la forme de disques, de séances d’écoute, d’installations
ou parcours sonores, d’œuvres radiophoniques. Il travaille autour des questions de
l’écoute, de l’espace sonore et de la composition à partir de contraintes formelles.
Depuis    2011,      il  développe     une     approche      basée    sur   le   principe   de
traduction sonore, qui consiste à utiliser une œuvre pré-existante (visuelle,
musicale,    littéraire)   comme      partition    pour     une    nouvelle    pièce    sonore.
Ce procédé a donné lieu à Quatuor, musique électro-acoustique d’après le 10ème Quatuor de
Beethoven et Nouvelle, pièce radiophonique basée sur La légende de Saint Julien l’Hospitalier
de Flaubert. Le développement le plus récent de ce processus de traduction est Inevitable
Music, dont la démarche vise à utiliser les règles et les techniques des dessins muraux de Sol
LeWitt à des fins sonores.
Sébastien Roux collabore régulièrement avec des artistes issus de différentes disciplines.
Il travaille avec l’auteure Célia Houdart et le scénographe Olivier Vadrot sur des projets
transdisciplinaires et in situ. Il a également réalisé l’environnement sonore de plusieurs pièces
chorégraphiques de DD Dorvillier, Rémy Héritier et Sylvain Prunenec.
Il a bénéficié de commandes et de résidences de la part de EMPAC (USA), de
Deutschlandradio Kultur, de la WDR (Westdeutscher Rundfunk), du ZKM (Zentrum für Kunst
und Medientechnologie), de la RSR (Radio Suisse Romande), du GRM (Groupe de Recherches
Musicales), de la Scène Nationale de Montbéliard, de La Muse en Circuit - Centre National
de Création Musicale, de CESARE - CNCM, du GMEM (Groupe de Musique Expérimental de
Marseille) – CNCM et du GMEA - CNCM Albi. Il a été lauréat de la Villa Médicis hors-les-murs
(USA, 2012) et du concours d’art radiophonique de La Muse en Circuit. Il a été pensionnaire
de la Villa Médicis à Rome lors de la saison 2015-2016

La Tierce est une association d’artistes chorégraphiques portée par Sonia Garcia, Séverine
Lefèvre et Charles Pietri. Implantée à Bordeaux depuis 2014, La Tierce développe un travail
questionnant l’écriture du mouvement, envisagée comme support au déploiement de nouveaux
espaces sensibles. Attachée à faire exister l’espace entre, La Tierce travaille le geste dansé
par le vide, par les creux des corps, intimes, convoquant une poésie de la simplicité. En 2013,
elle entame un triptyque développant une écriture du corps à partir d’objets (bois et pierres)
en mouvement: la performance Extraction (2014) et la pièce En Creux (2014) sont travaillées
par des contraintes précises d’actions dans lesquelles apparaissent les notions d’absence et
de récits à strates multiples. Inaugural, dernier volet du triptyque (2016), convoque un corps
à la fois figure et paysage et tente d’explorer la circulation du regard entre signe et fiction.
Se questionnant sur la place du spectateur et sur sa possible “émancipation” par le regard et
une expérience sensible, La Tierce crée en septembre 2015 ÉCRITURES, performance pour
espace public tentant de rendre co-auteur le spectateur.
Compagnie associée à La Manufacture Atlantique (Bordeaux) depuis 2015, La Tierce y propose
les PRAXIS, soirées d’expérimentations dédiées à la recherche, à l’inachevé, à la tentative et
au dialogue avec le public. Lors de ses derniers projets, La Tierce a bénéficié du soutien du
Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Nouvelle Aquitaine, du Fonds d’Aide à
la création de la Ville de Bordeaux, de l’Office Artistique de la Région Aquitaine, de la Région
Nouvelle Aquitaine, et de l’Institut Départemental de Développement Artistique et Culturel
de la Gironde. En 2017, La Tierce entame un compagnonnage sur trois ans avec Le Cuvier,
CDC Nouvelle Aquitaine.
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Contibuteurs invités par chacun des artistes

Mehdi Ackermann est né en 1988 à Montreuil-sous-bois. Après avoir fait des études de
philosophie et d’esthétique à Paris I - Panthéon-Sorbonne, il s’oriente vers l’audiovisuel et le
cinéma. Parallèlement à des expériences de monteur dans le champs du documentaire, il a
également monté des films d’artistes. Il réalise son premier court métrage Plein emploi en
2017, actuellement en post-production et est lauréat la même année de la résidence l’Atelier
organisé par Cinema93 et Coté Court. Parallèlement, il écrit un projet de court métrage intitulé
Stigmate et un projet de moyen métrage intitulé Le temps du rêve.

Daniele Balit est historien de l’art, théoricien et commissaire d’expositions. Docteur à
l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il enseigne l’histoire de l’art à l’Institut supérieur des
beaux-arts de Besançon et est chargé de cours à l’université Paris 8, où il est chercheur associé
du laboratoire TEAMeD - Théorie, Expérimentation, Arts, Médias et Design. Ses recherches
portent sur les convergences audio-visuelles des arts dans la période « post-Cage », ainsi que
sur les pratiques contextuelles et in situ. Il a obtenu en 2014 une bourse du Cnap (soutien à la
théorie et critique d’art) pour une recherche sur l’artiste Max Neuhaus dont il est spécialiste.
Parmi les articles publiés figurent « From Ear to Site – On Discreet Sound » (Leonardo Music
Journal, n°23, 2013 – MIT Press) et « Pour une musique écologique – Max Neuhaus » (Critique
D’Art n°44, Printemps/Été 2015). Il est par ailleurs coéditeur de Les pianos ne poussent pas
sur les arbres - Ecrits et Entretiens de Max Neuhaus, anthologie en cours de publication
aux presses du réel, coll. ochetecho. Il est membre fondateur de la plateforme curatoriale
1:1projects à Rome, du collectif OuUnPo et initiateur de Birdcage, galerie temporaire et
itinérante autour des pratiques sonores. Ses projets curatoriaux récents incluent : Blow-up
(Paris : Jeu de Paume, 2012), No Music Was Playing (Montreuil : Instants Chavirés - Brasserie
Bouchoule, 2014), Red Swan Hotel (Rome: MACRO, 2015), Wetlands Hero (Chatou: Cneai,
2015), Max Feed (Besançon : Frac Franche-Comté, 2016) et Mix Feed (Besançon : Institut
Supérieur de Beaux Arts: 2016), exposition en deux volets, dont il prépare actuellement le
catalogue.

Annalisa Bertoni enseigne à l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes et est membre
associé du CEPA (Culture, esthétique et philosophie de l’art) à l’Université Paris 1 – Panthéon
Sorbonne. Elle est l’auteur d’une thèse sur Marguerite Duras (Au seuil du texte : genèse
du Ravissement de Lol V. Stein, à paraître chez Peter Lang) et de nombreux articles sur cet
auteur. Ses recherches portent aussi sur les écritures contemporaines (François Bon, Martine
Sonnet, Jean-Philippe Toussaint, Marcelline Delbecq, Suzanne Doppelt), avec une attention
particulière pour le processus de création et la relation entre littérature et arts visuels.

Romain Bigé enseigne la philosophie et pratique la danse. Il se forme à l’improvisation
aux États-Unis, puis en Europe, auprès de Lisa Nelson, Nancy Stark Smith, Joerg Hasmann,
Matthieu Gaudeau et bien d’autres. Il a co-fondé, en 2014 L’œil et la main, un collectif dédié à
la création d’espaces et de temps de pratique autour du Contact Improvisation. Dramaturge, il
a accompagné plusieurs créations théâtrales de la metteure en scène tchèque Linda Dušková
et a collaboré avec divers chorégraphes et danseurs (Myriam Lefkowitz, Chris Aiken, Boris
Charmatz, João Fiadeiro). Agrégé de philosophie et diplômé de l’École Normale supérieure en
2013, boursier Fulbright en 2016, il vient de soutenir une thèse en philosophie et en études en
danse, Le partage du mouvement. Une philosophie des gestes avec le Contact Improvisation,
dirigée par Renaud Barbaras dans le cadre du doctorat Science Art Création Recherche de
PSL*/ENS. Chercheur, il collabore au Labodanse dirigé par Asaf Bachrach (CNRS) dédié à la
recherche en sciences cognitives sur l’improvisation conjointe. Enseignant, il donne un cours
de philosophie de l’art et de philosophie des gestes dans la License pluridisciplinaire de PSL*
à Paris (ENS-Mines), et avec le danseur et pédagogue Matthieu Gaudeau, il a créé Espaces
tactiles, un cycle d’ateliers dédiés à construire des ponts entre danse et philosophie.

Adrien Genoudet est écrivain, cinéaste et chercheur en histoire visuelle. Après des études
en histoire et en anthropologie, il prépare une thèse en cinéma et mêle sa pratique artistique
à ses travaux de recherche. Il est Attaché temporaire d’enseignement et de recherche (Ater)
au Collège de France, attaché à la chaire du Pr. Patrick Boucheron depuis septembre 2016. Il
enseigne le cinéma, l’histoire et les arts visuels à Sciences Po Paris depuis 2012 et à l’École
Européenne Supérieure de l’Image (ÉESI). Il a également enseigné à l’École des Hautes Etudes
Dossier de presse - REMY HÉRITIER & LÉA BOSSHARD - L’usage du terrain 2018

en Sciences Sociales entre 2013 et 2014. Depuis 2013, il est chercheur associé à l’Institut
d’histoire du Temps Présent (IHTP) au CNRS et chercheur-associé au Musée Albert Kahn. Il a
publié un premier essai Dessiner l’histoire. Pour une histoire visuelle, préfacé par Pascal Ory
(2015) et est l’auteur d’un premier roman, L’Etreinte, publié aux éditions Inculte (2017). Il a
réalisé deux longs métrages et trois courts métrages présentés dans le cadre de festivals ou
de centres d’art. En 2017, il est lauréat du prix de la Fondation Hugot du Collège de France.

François Jullien, philosophe, helléniste et sinologue, a déployé son travail à partir des
pensées de la Chine et de l’Europe. Il en a tiré, plutôt qu’une comparaison, une nouvelle
problématisation qui, déconstruisant du dehors les partis-pris de l’ontologie européenne,
permette de reconsidérer, d’un autre biais, les champs de la stratégie, de l’éthique ou de
l’esthétique. Cette réflexion interculturelle l’a conduit à reposer la question de l’universel en
l’affranchissant tant de l’universalisme facile (ethnocentrique) que du relativisme paresseux
(culturaliste) ; ainsi que d’un dia-logue des cultures envisagées, non plus du point de vue
de leur fantasmatique identité, mais des ressources que leurs écarts font apparaître pour la
promotion du commun. Il en a dégagé, du même coup, une philosophie qui, se déplaçant de
la pensée de l’Être à la pensée de l’Autre, tente de déjouer, dans son écriture conceptuelle,
la prise identitaire du concept occultant la vie ; et, par là, de développer une philosophie de
l’existence en tant que promotion de ressources.

Julie Perrin est maîtresse de conférence au département danse de l’université Paris 8 Saint-
Denis et membre du laboratoire Discours et Pratiques en Danse (MUSIDANSE – EA 1572).
Elle est actuellement membre junior de l’Institut Universitaire de France (2016-2021) et
développe une recherche intitulée Chorégraphie et paysage. En 2016-2019, elle conduit avec
Myriam Gourfink et Yvane Chapuis un projet de recherche soutenu par La Manufacture - Haute
école spécialisée de Suisse occidentale à Lausanne intitulé : La composition chorégraphique
aujourd’hui. Quels outils pour quelle position artistique ?
Ses recherches portent sur les savoirs propres à la danse contemporaine à partir de 1950
aux États-Unis et en France, en particulier sur la spatialité en danse et la chorégraphie située.
Elles concernent la relation esthétique et se déploient à travers l’analyse des œuvres en
interrogeant les processus perceptifs, la notion d’œuvre, les modes de composition, ou
encore le travail du danseur en situation de création ou de transmission. Cette enquête
sur la création contemporaine (sur les œuvres comme sur le discours et écrits des artistes
chorégraphiques) a donné lieu à plusieurs publications, parmi lesquelles : Projet de la matière
– Odile Duboc : Mémoire(s) d’une œuvre chorégraphique (CND / les presses du réel, 2007) ;
Histoire(s) et lectures : Trisha Brown/Emmanuelle Huynh (coéd. E. Huynh et D. Luccioni, les
presses du réel, 2012) ; Odile Duboc. Les mots de la matière. Écrits de la chorégraphe (coéd.
F. Michel, Les Solitaires intempestifs, 2012) ; La Composition en danse aujourd’hui. Enquête
sur 10 chorégraphes (coéd. Y. Chapuis, M. Gourfink, La Manufacture, à paraître en 2019).
L’analyse de la spatialité en danse – spatialités architecturales, chorégraphiques, corporelles –
s’est développé selon deux axes complémentaires : le premier concerne la spatialité scénique
et interroge le lieu théâtral comme machine de vision à travers les conduites de l’attention
proposées par l’art chorégraphique. Il a donné lieu à un ouvrage intitulé Figures de l’attention.
Cinq essais sur la spatialité en danse (les presses du réel, 2012). Parallèlement, cette recherche
sur la spatialité se déploie selon un second axe à travers l’analyse de projets chorégraphiques
conduits hors des théâtres. Il a donné lieu à la publication de nombreux articles sur la danse
hors la scène ou sur la chorégraphie située, c’est-à-dire une chorégraphie conçue avec ou
pour un lieu singulier. Cette recherche s’est développée dans un regard attentif à des figures
historiques américaines (Merce Cunningham, Anna Halprin, Simone Forti…) aussi bien qu’à
des artistes contemporains (l’Agence touriste, Gustavo Ciriaco, Catherine Contour, Myriam
Lefkowitz, Laurent Pichaud…). Il s’agit de comprendre comment ces chorégraphes habitent
en danseur, provoquant des situations poétiques, sociales, sensibles qui invitent à redéfinir
les usages de la ville, les représentations de la nature, autant que la place de l’art aujourd’hui.
Bibliographie complète et articles accessibles en ligne sur http://www.danse.univ-paris8.fr.
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