Rapid-eye-movement sleep behaviour disorder as an early marker for a neurodegenerative disorder : a descriptive study - Marc Bailbé Réunion ...
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Rapid-eye-movement sleep behaviour disorder as an early marker for a neurodegenerative disorder : a descriptive study. Iranzo A. and col. Lancet Neurol 2006; 5 : 572-77. Marc Bailbé Réunion S.G.P.O. du 11 décembre 2008
Méthode Patients et procédures : – 1991-2003 : 44 patients enregistrés en polysomnographie pour troubles du comportement durant le sommeil. Ils sont visualisés par vidéo durant le REM : REM sleep Behaviour Disorder (RBD) – Initialement : pas de plainte mnésique ni d’anomalie neurologique clinique – Suivi : tous les 3 à 12 mois – Examen clinique final en 2005
Patients et procédures : – Au cours de l’évolution, certains développèrent des signes physiques authentifiés par un « parkinsonologue », des signes neuropsychologiques évalués par des tests et une imagerie cérébrale. – En 2005, ils furent tous à nouveau interroger, examiner sur le plan clinique et neuropsychologique.
Résultats : – 44 patients : 39 H et 5 F, age moyen : 74,1 ans. – 5 patients moururent durant le suivi dont 1 atteint de maladie de Parkinson et 2 de maladie à corps de Lewy – Age moyen des patients se plaignant de RBD : 62, 6 ans et age moyen de diagnostic : 68, 9 ans – Durée moy. RBD (début de plainte et 2005) : 11,5 ans – Durée moy. suivi des RBD (entre Dc. et 2005) : 5,1 ans. – 82 % furent traités par clonazepam avec succès
Résultats : – Il apparut deux groupes : Idiopathic RBD (I RBD) (n= 24) Symptomatic RBD (S RBD) (n = 20) – Les patients S RBD : 19 H et 1 F age moyen de 60, 8 ans au moment d’une « plainte » de RBD contre un age moyen de 64,0 ans pour les I RBD Délai moyen d’apparition des troubles neurologiques – après le début de plainte de RBD = 10,7 ans – après le diagnostic de RBD = 3, 8 ans
Résultats : – Parmi les S RBD : Maladie de Parkinson (MP) (n = 9 dont 3 indemnes des troubles cognitifs, 2 au stade de démence), Maladie à corps de Lewy (DCL) ( n = 6) Atrophie multisystématisée (AMS) (n = 1 de type cérébelleuse) Déclin cognitif léger (MCI) (n = 4)
Caractéristiques cliniques S RBD
Caractéristiques cliniques et polysomnographiques S / I RBD
Les signes distinctifs significatifs : S / I RBD : – score UPDRS (III) – la durée d’évolution plus longue des RBD – la temps de suivi plus prolongé des RBD
Troubles neuropsychologiques : – Le profil neuropsychologiques des S RBD / atteinte visuo-spatiale et visuo-constructive, atteinte de la mémoire à court terme mais sensibilité à l’indiçage avec préservation du langage. Polysomnographie : – Pas de différence de Qt et Ql de sommeil entre S / I RBD
Discussion : – Près de 50 % des patients RBD développeront un trouble neurodégénaratif. Prépondérance masculine. – Souvent une synucléopathie parfois une PSP (Tauopathie) et rarement une DTA – Tbles moteurs ou cognitifs : apparaissant en moyenne 11, 5 ans après le début des RBD et plus fréquemment avec l’ancienneté d’évolution (Schenck, Neurology, 1996). – Lésions cérébrales (pédonculopontin) responsables atonie REM précèdent les lésions motrices MP (locus niger) (Braak, Neurobiol Aging, 2003)
Discussion : – Pour les synucléopathies (MP, DCL) la progression des lésions seraient concordantes : TC, SN, structures limbiques puis neocortex (Marui, J Neurol Sci, 2002) mais : toutes les syn. ne développeront pas de RBD parfois les RBD surviendront après des troubles parkinsoniens avec démence et hallucinations (Schenck, Sleep, 2002). Les RBD sont un critère secondaire de Dc pour les DCL – Rupture équilibre innervation cholinergique noyau pédonculo-pontin et tegmentum / innervation noradrénergique locus coeruleus ainsi que la voie dopaminergique méso-striatale
Discussion : – Profil neuropsychologique des patients RBD : troubles visuo-spatiaux et visuo-constructifs, atteinte de la mémoire épisodique avec sensibilité à l’indiçage, préservation du langage – Les patients MCI : ont un profil évolutif vers une DCL car : RBD associée à dégradation cognitive Profil cognitif similaire (en moins évoluée) au DCL Conversion fréquente du MCI en démence
Discussion : – Anomalies polysomnographiques sont plus importantes dans les MSA / I RBD que pour les MP / I RBD (Iranzo, Neurology, 2005) : Latence d’endormissement plus courte Temps de sommeil total réduit Moins d’éveils Plus de stades III et IV Plus de temps en REM avec atonie Plus de mouvements périodiques du sommeil
Critiques : – Absence d’examens cliniques ou neuropsychologiques précis à l’inclusion – Absence de recherches à l’inclusion et durant le suivi systématiquement, de signes précoces de troubles neurodégénératifs : signes moteurs, troubles olfactifs, visuo-spatiaux ou dysautonomiques. – Absence de réévaluation annuelle exhaustive.
« …Il donnait des coups d’épée dans toutes les directions, parlait à haute voix comme s’il était en train de se battre. Étrangement ses yeux restaient fermés, parce qu’il dormait et rêvait qu’il se battait, poignardant l’outre à vin et le répandant dans toute la chambre… » Miguel de Cervantes, Don Quixote de la Mancha (1605)
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