Report Les Congolais obtiendront-ils la restitution qu'ils demandent?
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Afrika Focus (2022) 1–9 brill.com/afoc Report ∵ Les Congolais obtiendront-ils la restitution qu’ils demandent? Suggestions du nord-est de la rdc par rapport à la politique de restitution belge prévue Vicky Van Bockhaven Department of Languages and Cultures, Ghent University, Ghent, Belgium Vicky.VanBockhaven@UGent.be Abstract Ce rapport évalue la politique belge visant à restituer au Congo les objets spoliés du Musée royal de l’Afrique centrale et qui s’appuie sur la recherche de provenance. Si la volonté politique de restituer est un jalon historique, cette approche, avec la restitution comme objectif final, ne tient pas compte des besoins des communautés du patrimoine. Dans le nord-est du Congo, la population exprime un sentiment complexe de perte autour de ce patrimoine, car l’administration coloniale a appris à considérer leur culture comme inférieure, tandis que les objets rituels qui servaient à protéger la communauté étaient enlevés. Les gens y voient une perte de pouvoir qui explique l’état économique et politique précaire du Congo, alors que la Belgique a prospéré, une vision qui est fortement sous-estimé en Occident. Plus fort que la demande de restitution, il y a la demande de solutions régionales qui permettent de renouer avec sa propre culture et son histoire. Un changement dans la politique belge est nécessaire, avec un accent sur le travail de mémoire et de réparation ensemble avec les communautés patrimoniales, plutôt que sur la recherche de provenance dans un musée belge. © koninklijke brill nv, leiden, 2022 | doi:10.1163/2031356X-35010001
2 van bockhaven Mots-clés restitution – provenance – Belgique – RDCongo – politique culturelle inclusive – communauté patrimoniale Abstract This report assesses the Belgian policy concerning the restitution of looted objects to DR Congo from the Royal Museum for Central Africa, and the related focus on provenance research. While the political will for restitution is a historic milestone, this approach, regarding restitution as its final goal, does not take into account the needs of the heritage communities concerned. In north-east Congo, the population experiences a complex sense of loss related to this heritage, as the colonial administration taught them to view their own culture as inferior, while the ritual objects that served to protect the community were removed. People see this as a loss of power that explains the precarious economic and political state of the Congo while Belgium prospered, yet this view is greatly underestimated in the West. Stronger than the demand for restitution is the demand for regional solutions that allow the population to reconnect with its own culture and history. A change in the Belgian policy is needed, with a stronger focus on remembrance and reparation initiatives in collaboration with heritage communities, rather than on provenance research within a Belgian museum context. Keywords restitution – provenance – Belgium – DR Congo – inclusive cultural policy – heritage community Le1 Secrétaire d’État belge à la politique scientifique, Thomas Dermine, a conclu un accord avec le gouvernement congolais en novembre 2021 pour la 1 Ce rapport est le résultat de recherches menées dans le cadre d’un mandat postdoctoral à l’Université de Gand financé par le fwo (Fonds Flamand pour la Recherche Scientifique) (https://research.flw.ugent.be/en/projects/transformative-heritage-customary-governance- community-building-and-digital-restitution) et dans le cadre d’un projet réseau financé par le programme BRAIN du Gouvernement Fédéral Belge en collaboration avec divers partenaires, coordonnés par le Musée royal de l’Afrique centrale et en partenariat avec l’Université de l’Uele et l’Université d’Anvers (https://www.belspo.be/belspo/brain2-be/ projects/AFRISURGE_F.pdf). 10.1163/2031356X-35010001 | Afrika Focus (2022) 1–9
report 3 restitution des œuvres d’art pillées. Selon ce plan, 1 % de la collection totale du mrac, soit 883 objets, serait restitué aux frais de l’Etat belge. En outre, des investissements seraient réalisés dans la recherche de la provenance de 40 % de la collection dont la provenance n’est pas claire (L’Echo, 12.11.2021). Entre- temps, le 17 décembre 2021, le Conseil des ministres a approuvé un budget total de 3,5 millions d’euros pour trois projets de recherche prioritaires, dont cette étude de provenance, et en Mars 2022 les annonces de postes au mrac étaient déjà publiés.2 Alors que la restitution est extrêmement importante dans le pro- cessus de décolonisation, le plan actuel risque de provoquer une déception dans la société congolaise au sens large. Une étude menée dans le nord-est du Congo montre que le plan de restitution, négocié par des politiciens de haut niveau, tient peu compte des besoins des gens à la base. La restitution comme fer de lance politique La restitution du patrimoine colonial n’est pas une demande nouvelle. L’ancien chef d’État congolais Mobutu Sese Seko y travaillait déjà. Le mouvement mon- dial Black Lives Matter s’est révélé être un catalyseur important pour créer une volonté politique en Europe en faveur de cette demande, que des militants de la diaspora réclamaient depuis des années. La restitution est immédiatement devenue le fer de lance des politiciens européens, qui sont apparus comme de généreux conciliateurs, avec le président français Macron en tête. Le secrétaire d’État belge Thomas Dermine a fait des pas de géant l’année dernière. En juin 2021, on pouvait lire à la une : Dermine restitue les œuvres d’art pillées. En rai- son de son approche rapide, le secrétaire d’État n’a guère donné à la presse et à l’opinion publique belges l’occasion de réfléchir à la nécessité d’un travail de mémoire et de réhabilitation plus large en coopération avec les Congolais. Ceci est notamment un point focal dans un Rapport Consultatif de la Commission parlementaire spéciale pour le traitement du passé colonial, ainsi que dans un manifeste de lignes directrices éthiques pour la restitution formulé par un groupe d’experts indépendants en juin 2021 (Chambre des Répresentants de Belgique, 2021 : 11 ; Van Beurden et al., 2021). Ces deux documents soulignent l’importance du travail de mémoire participatif, qui reconnaît la voix des 2 Entre-temps, une somme globale de 3,5 millions d’euros a été approuvée pour ce projet et deux autres projets de recherche prioritaires lors du Conseil fédéral des ministres du 17/12/2021: https://news.belgium.be/fr/politique-scientifique-financement-de-trois- initiatives-de-recherche-prioritaires Au moment d’écriture de cette article, trois annonces ont déjà été publiés pour des postes au sein du mrac. Afrika Focus (2022) 1–9 | 10.1163/2031356X-35010001
4 van bockhaven citoyens et rassemble diverses parties prenantes en vue de la réconciliation et de la réhabilitation. Chaque fois que ces deux documents ont été publiés, ils ont été rapidement suivis de communiqués de presse soulignant l’ambitieuse politique de restitution du Secrétaire d’État mettant à l’ombre ces deux ini- tiatives autoréflexives (De Standaard, 19.11.2021 ; Le Soir, 26.11.2021). La même semaine où le Rapport Consultatif a été publié, une délégation belge y compris le Secrétaire d’Etat et le Directeur du mrac s’est déjà rendue à Kinshasa pour obtenir un accord de principe sur l’approche affichée. Deux jours plus tard, le Conseil des ministres congolais a signalé que la création d’une commission nationale de restitution serait préparée par le bureau du Premier ministre avec l’aide du mrac (mcm-rdc, 26.11.2021). La rapidité avec laquelle l’accord de principe a été conclu à Kinshasa, principalement entre les politiciens, a laissé peu de place à la consultation d’experts indépendants et de représentants des communautés patrimoniales dans les provinces congolaises. Visions et attentes dans le nord-est du Congo En novembre 2021, dans le cadre de ma recherche, j’ai organisé une enquête exploratoire dans le Nord-Est du Congo auprès d’universitaires, de politiciens locaux, d’étudiants, d’enseignants et de chefs coutumiers sur leurs besoins de renouer avec leur patrimoine dans les collections belges. La recherche a été menée à Kisangani, et à Isiro et Rungu dans la Province de Haut-Uele (Figure 1). Au cours de cette recherche — en préparation de la provision de l’accès numé- rique à la base de données des collections muséales du mrac au Congo en collaboration avec ce musée — les discussions ont rapidement évolué vers la restitution matérielle. La Province de Haut-Uele est une région historico-cultu- relle particulièrement importante avec un patrimoine matériel impression- nant. Une grande partie du patrimoine de la région, qui témoigne de cultures de cour et d’industries artistiques florissantes, a trouvé son chemin vers le mrac, mais aussi vers des musées à New York et à Berlin (Schildkrout et Keim, 1990). Aujourd’hui, une grande partie de cette richesse a disparu du pays, en raison de la frénésie de collecte coloniale, mais aussi des troubles politiques post-co- loniaux, tels que le soulèvement des Simba dans les années 1960. Pendant des décennies, la région a été privée de bonnes routes et de trafic aérien, malgré la présence de l’une des plus grandes mines d’or d’Afrique, Kibali Gold, qui est une ville-état en soi. Aujourd’hui, le nord du Haut-Uele est toujours aux prises avec les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (lra), qui continuent d’enle- ver des enfants, et avec l’afflux de réfugiés climatiques Mbororo en provenance de la rca. Des recherches antérieures ont souligné que la population voit dans 10.1163/2031356X-35010001 | Afrika Focus (2022) 1–9
report 5 figure 1 Atelier sur la reconnexion avec le patrimoine qui se trouve au mrac, Université de l’Uéle, Haut-Uele, novembre 2021. Assistant de l’UniUélé et fils de chef Hermann Sadimoke avait ramené une pièce patrimoniale de sa chefferie (Manziga, chef Edmond Kelebolo Mbangala, Niangara): un batteur d’écorce en ivoire. En arrière- plan une exposition de photos d’objets de la collection du mrac réalisée en collaboration avec les assistants et les étudiants qui ont entretemps arraché les photos pour les emmener chez eux. Le modérateur est Professeur Père André Adoba. la perte des traditions et des ressources rituelles une explication de l’état pré- caire du pays. Cependant, les chefs coutumiers fournissent encore souvent aux populations une assistance de première ligne, notamment dans les domaines de la sécurité et de la justice, car les gens ne peuvent pas compter sur l’État pour cela. Les chefs coutumiers et leurs spécialistes rituels sont traditionnelle- ment responsables du bien-être et de la protection de la communauté, mais ils sont aussi critiqués pour ne pas respecter suffisamment “la coutume”, et pour être impliqués dans les activités politiques et commerciales. Dans le nord-est du Congo, il y a un mécontentement quant à la raison pour laquelle la Belgique ne veut que restituer maintenant. Après tout, les colonisa- teurs ont inculqué à la population que leur culture ne valait rien et imposé le christianisme. En même temps, les agents coloniaux et les missionnaires ont emporté un patrimoine qui s’est avéré très précieux sur le marché d’art inter- national. On croit que la Belgique est devenue plus riche et plus forte grâce à ces objets, et notamment à leurs pouvoirs rituels, mais on pense aussi que le musée a fondamentalement modifié et neutralisé les objets, ce qui soulève la question si la restitution a encore un sens. “Les statues peuvent-elles encore parler?” est une question régulièrement posée. Les personnes âgées qui ont Afrika Focus (2022) 1–9 | 10.1163/2031356X-35010001
6 van bockhaven encore des connaissances sur ces objets disparaissent aussi progressivement. Le fait que la colonisation ait fondamentalement changé la société, de sorte que beaucoup considèrent désormais les objets traditionnels comme démo- niaques, est également difficile à résoudre. Ce domaine de souffrance autour d’un sentiment d’infériorité culturelle inculqué et de perte de pouvoir méta- physique est largement sous-estimé dans les perspectives européennes sécu- laires. Si la Belgique va restituer les collections, elle doit également aider les Congolais à restaurer la valeur de leur culture et à les aider à réparer les dom- mages qu’ils ont subis, estime-t-on. En outre, les gens sont choqués par le fait que la Belgique ne rendra pas tout, mais seulement les pièces pour lesquelles il existe des preuves qu’elles ont été pillées. La demande d’infrastructures et de soutien au niveau régional est égale- ment forte. Kinshasa est loin et il est nécessaire que les populations locales aient accès à des connaissances sur leur propre histoire, leur culture et le patrimoine qui s’y rapporte. Cette demande ne cible pas seulement sur la restitution matérielle des objets, mais concerne principalement l’aide à la reconnexion avec sa propre culture et son histoire. Presque toutes les parties interrogées demandent un musée ou un centre culturel local. Dans les univer- sités et les écoles, il y a un manque d’ordinateurs, d’internet, de cours adap- tés et d’opportunités pour les chercheurs locaux. Au niveau des chefferies, les gens demandent une meilleure connectivité -car les antennes sont rares à l’in- térieur du pays- et surtout l’éducation des jeunes, par exemple en créant des livres scolaires. Dans une chefferie- dont le patrimoine se trouve à Tervuren et à New York — on s’exprime ainsi : “Nos jeunes ne connaissent pas notre propre culture et histoire. À l’école, ils apprennent celles d’autrui.” L’artisanat, qui était autrefois la fierté de cette chefferie, a pratiquement disparu car il n’y a pas de routes, pas de tourisme. Les jeunes ne s’intéressent pas à ce patrimoine car il n’y a pas d’argent à gagner dans ce domaine. La volonté de développer le tou- risme autour des sites naturels et culturels et la relance de l’artisanat est égale- ment une préoccupation des autorités provinciales. Globalement, on peut dire qu’il existe une forte demande au niveau des communautés patrimoniales de renouer avec leur culture et leur patrimoine et de prévoir une infrastructure et des services éducatifs pour cela. Suggestions pour une vision à long terme Dans le contexte de la restitution des bronzes du Bénin pillés, le professeur ghanéen Kwame Opoku a récemment mis en garde contre toute complaisance de la part des pays et politiciens européens qui restituent, car ils n’ont que peu 10.1163/2031356X-35010001 | Afrika Focus (2022) 1–9
report 7 figure 2 Conversations sur le patrimoine culturel du Haut-Uele dans la collection du mrac à travers des photographies, Niangara (Mangeka), chefferie Mangbele (chef Thomas Mbombiyo Teba), Haut-Uele, novembre 2017. répondu à la demande réelle jusqu’à présent (Modern Ghana, 07.12.2021). Si l’on examine le plan de restitution belgo-congolais en pensant aux besoins des Congolais du Nord-Est, il est clair qu’à long terme, cela entraînera une décep- tion dans la société congolaise. Le principal problème est le caractère de cette politique, qui considère la restitution comme un point final et ne répond pas au besoin de travail de mémoire et de réhabilitation demandé par la popula- tion, qui est en outre conseillé dans le Rapport Consultatif de la Chambre des Représentants belges susmentionné (crb, 2021 : 11). Dans des pays comme le Canada et la Nouvelle-Zélande, qui ont connu une autre forme de colonisation, des programmes gouvernementaux de res- titution de connaissances et de collections sont en place depuis des années (Cairns, 2020 ; Peers & Brown, 2003 : 1–16). Ces programmes répondent à la nécessité d’une coopération structurelle et à long terme afin de parvenir à la réparation du traumatisme colonial. La restitution est un aspect important mais elle n’est pas l’unique aspect, et en plus elle n’est pas considérée comme finale : elle fait partie de collaborations structurelles entre musées et commu- nautés, pour de nouvelles recherches sur la formation du discours autour des objets, pour une revalorisation du passé culturel. La restitution peut cepen- dant être une source de désaccord, par exemple lorsqu’une communauté chré- tienne considère les objets comme potentiellement dangereux. Au Congo, en plus, il a été noté que les projets de restitution régionale doivent se prémunir Afrika Focus (2022) 1–9 | 10.1163/2031356X-35010001
8 van bockhaven contre la “balkanisation” (divisions ethniques). Les musées peuvent jouer un rôle important en canalisant un travail patrimonial équilibré en coopération avec les communautés de provenance concernées. Au Canada et en Nouvelle- Zélande, les représentants des communautés de provenance occupent de plus en plus souvent des postes managérial et scientifiques dans les musées. Cela modifie la façon dont les collections sont traitées : l’accent mis sur la recherche scientifique et la conservation cède la place à des interactions personnelles, rituelles et émotionnelles avec les collections par les communautés de prove- nance. L’activité du musée se déplace davantage hors du bâtiment du musée vers les communautés. Cette décentralisation a également été proposée par Placide Mumbembele, Directeur Général des Musées nationaux congolais (imnc), qui a participé à la table ronde à Kinshasa : il trouve qu’il faut des musées dans tout le pays, car « nous devons rapprocher les gens de leur patri- moine » (De Standaard, 27.11.2021). Cela répondrait notamment à la demande congolaise de soutien aux projets régionaux. Si la Belgique veut donner la priorité à un travail de mémoire et de réhabi- litation inclusif, les programmes de financement doivent être revus en consé- quence, en commençant par les plans actuels. Lors de la mise sous presse du plan de restitution en juin 2021, le secrétaire d’État a déclaré que 2,35 millions d’euros sont mis sur la table pour la recherche de provenance dans le mrac pour les 40 % d’objets dont la provenance est incertaine. Le calcul suppose une période d’enquête de six mois par objet (L’Echo, 12.11.2021). Les chercheurs qui connaissent ce travail savent que pour une grande majorité de la collection, aucune information précise sur la provenance ne peut être trouvée. Comme l’a dit une personne congolaise interrogée : “Pensez-vous que tous ceux qui ont pillé des objets ont écrit où ils les ont pris?”. C’est pourquoi les 2,35 millions devraient déjà être utilisés différemment, d’une manière qui ne considère pas la restitution comme point final, et dans laquelle la recherche de provenance est axée sur des questions concrètes de restitution d’un objet ou collection, et sur travail de mémoire et de réhabilitation. Les infrastructures, le soutien et la formation doivent bénéficier spécifiquement aux communautés de pro- venance, et au Congo en général, sur le long terme. Références Cairns, P. (2020). Decolonise or indigenise: moving towards sovereign spaces and the māorification of New Zealand museology. Museum of New Zealand, Te Papa Tongarewa. 10.1163/2031356X-35010001 | Afrika Focus (2022) 1–9
report 9 Chambre des Représentants de Belgique (crb). 2021. Rapport des experts. Commission Spéciale chargée d’examiner l’état independent du Congo et le passé colonial de la Belgique au Congo, au Rwanda et au Burundi, ses consequences et les suites qu’il convient d’y réserver, 26.10.2021. Bruxelles: crb. https://www.dekamer.be/FLWB/ PDF/55/1462/55K1462003.pdf. De Standaard 19.11.2021. “Dermine geeft Roofkunst terug”, Belgique. De Standaard 27.11.2021. “Hoe kunnen we teruggeven wat nooit van ons is geweest.”, Belgique. L’Echo 12.11.2021. “Tout n’est pas spolié au musée de Tervuren!”, https://www.lecho. be/culture/expo/thomas-dermine-ps-tout-n-est-pas-spolie-au-musee-de- tervuren/10345954.html, accès 14.02.2022. Le Soir 26.11.2021. “Kinshasa applaudit la volonté belge de rendre au Congo des objets traditionnels volés”, Belgique. Ministère de la Communication et Médias de la République Démocratique du Congo (mcm-rdc), 26.11.2021. «Compte Rendu de la Trentième Réunion du Conseil des Ministres ». Kinshasa: mcm-rdc. Modern Ghana 07.12.2021. « Are we Receiving the Restitution We Seek ? », https://www. modernghana.com/news/1123962/are-we-receiving-the-restitution-we-seek.html, accès 14.02.2022. Peers, L., & Brown, A. K (eds). (2003). Museums and source communities. London: Routledge. Schildkrout, Enid & C. Keim. 1990. African Reflections: Art from Northeastern Zaire. New York: American Museum for Natural History. Van Beurden, S. et al. Juin 2021. Principes ethiques pour la gestion et la restitution des collections coloniales en Belgique. https://restitutionbelgium.be/fr/rapport. Afrika Focus (2022) 1–9 | 10.1163/2031356X-35010001
Vous pouvez aussi lire