REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse

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REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
REVUE DE PRESSE
REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
« Que de raffinement dans les nuances, que d’esprit, de sensibilité et de caractère il     « Sonates et concertos interprétés avec élégance et intensité par une équipe
                       faut aux musiciens réunis autour de Florence Bolton et Benjamin Perrot pour nous           d’excellents musiciens »
sé le c tion pre sse

                       offrir cette heure où rien ne manque à notre bonheur. Hier s’efface, demain                Nicolas Blanmont, Newsletter Musiq3 / RTBF, 18 septembre 2020
                       s’esquisse, brillant. Les musiciens ont su saisir cet instant de glissement avec autant
                       de maîtrise que de subtilité. »
                        Christophe Pucek, Diapason, 26 septembre 2020                                             « La connivence des musiciens et le jeu d’une sereine noblesse font en réalité de
                                                                                                                  chaque page un bijou d’élégance que Corelli himself n’aurait pas renié. »
                                                                                                                  Pablo Galonce, Musikzen, 12 Octobre 2020
                       « An all-round superb album »
                       Marc Seow, Gramophone Editor’s Choice, 6 novembre 2020
                                                                                                                  « Pourquoi on aime ?
                       « Warmly recommended»                                                                      •     Pour la découverte de deux œuvres originales de Georg Friedrich Haendel,
                       Azusa Ueno, Classic Review, 1 décembre 2020                                                      dont cette très belle sonate pour viole de gambe en ré mineur. On en reprend !
                                                                                                                  •     L’intelligence d’un programme qui résiste aux a priori et nous fait découvrir
                       « Merveilleux ! »                                                                                une autre Londres. »
                       Matthias Hengelbrock, Fono Forum, 11 Février 2021                                          Olivier Delaunay, Classique mais Pas Has Been, 1er Octobre 2020

                       « Ce soin d’insuffler aux pages exécutées autant de couleurs que possible, tout en         "La Rêveuse traite ces pépites musicales avec une verve, une expression pleine d'âme
                       restant dans les limites du bon goût, accompagne La Rêveuse du début à la fin de cet       et le juste sens de la modernité. Mélancoliques ou s'amusant avec un enthousiasme
                       album. À cela s’ajoute une perfection technique qui fait que tout semble idéalement        communicatif, les musiciens nous font partager cette période passionnante de la vie
                       équilibré et mesuré. »                                                                     musicale londonienne du début du XVIIIe siècle !"
                       Maciej Chiżyński, Resmusica, 17 octobre 2020                                               Toccata, 4 Novembre 2020

                       « Reflets tamisés par le ciel anglais, souvent ourlés d’une mélancolie que porte si bien
                                                                                                                  « Un cadre musical historique qui présente magnifiquement cette anthologie […].
                       La Rêveuse en habit de moire ....»
                                                                                                                  Une pièce de collection. »
                       Philippe Venturini, Classica, 1er décembre 2020
                                                                                                                  Jesús Vega Especial, El Nuevo Herald, 30 septembre 2020
                                                                                                                                                                                      11 Février 2021
                       « Mon coup de cœur de la semaine. »
                       Thierry Hilleriteau, Le Figaro Culture, 28 septembre 2020
REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
Par Philippe Venturini
                      1er décembre 2020
Pre sse francophone
REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
https://www.resmusica.com/2020/10/17/un-paysage-musical-londonien-denviron-1720-la-reveuse-harmonia-mundi/

                                                                                        Un paysage musical
                                                                                           londonien aux
                                                                                         alentours de 1720                               https://www.rtbf.be/musiq3/dossier/les-choix-de-musiq-3/detail_l-ensemble-la-reveuse-nous-fait-decouvrir-la-musique-anglais-du-debut-du-xviiie-siecle-influencee-par-
                                                                                                                                                                           corelli?id=10586353&fbclid=IwAR1bqxqzitYwrzi7nbaGTge4SoshUblyCfggIBUnLtr853fHjSf-Tv_zjIA
                                                                                         17 octobre 2020 par Maciej Chiżyński
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  28/09/20
Pre sse francophone

                      L’Ensemble La Rêveuse fait ses débuts chez Harmonia Mundi, sortant un disque
                      dévolu aux œuvres jouées à Londres vers 1720.

                      Ce n’est pas la première tentative de La Rêveuse pour faire revivre la
                      musique jouée en Angleterre pendant la période baroque. Il y a un an, ces
                      chambristes ont proposé un programme s’articulant autour des pages de
                      Henry Purcell et de ses contemporains, écrites vers 1700. Parallèlement,
                      en 2019 également, Johannes Pramsohler et son Ensemble Diderot
                      exploraient les sonates en trios données en Angleterre avant 1680 (Clef
                      d’or ResMusica). Cette parution est donc d’autant la bienvenue qu’elle
                      élargit la perspective tracée par ses prédécesseurs.

                      Après le décès de la reine Anne Stuart en 1714, qui laissa le royaume sans héritier, une nouvelle
                      économie de la culture se mit en place, privilégiant le mécénat privé et la loi de l’offre et de la
                      demande. La ville de Londres attirait les musiciens étrangers, venant surtout d’Italie, mais
                      également d’Allemagne. Ces premiers – des virtuoses hors pair – furent très en vogue, mieux
                      payés que leurs collègues britanniques. Cet état des choses se reflète sur le présent disque,
                      réunissant des compositions de William Babell, Francesco Geminiani, Arcangelo Corelli, Georg
                      Friedrich Haendel, Johann Christian Schickhardt et Nicola Francesco Haym.
                                                                                                                                                                    La critique de Nicolas Blanmont / Newsletter Musiq3
                      Un programme qui montre à quel point le monde musical de la capitale anglaise fut influencé par                                                         vendredi 18 septembre 2020 à 08h00
                      Corelli. Les œuvres de celui-ci ont tant plu au public britannique que les maisons d’éditions Walsh
                      et Roger en publièrent des versions accessibles aux amateurs, adaptées pour un
                      instrumentarium différent. Parmi elles figure la Sonata IV op. 6 d’après les Concerti grossi n°                           Fondé par le théorbiste Benjamin Perrot et la gambiste Florence Bolton,
                      1 et n° 2 op. 6 dudit Corelli dans un arrangement de Johann Christian Schickhardt, dont                                   l’ensemble La Rêveuse avait déjà signé quelques beaux disques pour le label
                      l’interprétation est portée avec enthousiasme et brio. Schickhardt est aussi l’auteur du Concerto                         Mirare. Les voici cette fois sous étiquette Harmonia Mundi pour un nouvel
                      II donné, ici, par deux flûtes à bec, deux flûtes traversières et une basse continue, cette fois d’une                    album consacré à la musique anglaise du début du XVIIIe siècle. Anglaise, mais                                                                                   Second volet de son cycle consacré à la capitale britannique... Mais premier disque estampillé
                      manière qui favorise la poésie et une belle variété de teintes pastel.                                                    pas seulement : les musiciens traquent à raison les influences italiennes et, plus                                                                               Harmonia Mundi pour La Rêveuse. Après un premier chapitre dédié aux compositeurs de la
                                                                                                                                                précisément, l’héritage de Corelli, dans ces œuvres instrumentales signées                                                                                       Restauration anglaise (et paru l'an dernier chez Mirare), place cette fois à un tout autre univers
                      Ce soin d’insuffler aux pages exécutées autant de couleurs que possible, tout en restant dans les                         Haendel, Geminiani, Schickhardt, Haym ou Babell.                                                                                                                 sonore : celui du Londres de 1720, bouillonnant d'une passion nouvelle pour l'opéra et le style
                      limites du bon goût, accompagne La Rêveuse du début à la fin de cet album. À cela s’ajoute une
                                                                                                                                                La viole et la flûte à bec sont souvent à l’honneur dans ces sonates et concertos                                                                                italien, et riche de l'influence des nombreux musiciens étrangers installés sur l'île d'Albion.
                      perfection technique qui fait que tout semble idéalement équilibré et mesuré, mais pas statique.
                      Bien au contraire : le mouvement de chaque plage respire tranquillement, nous laissant savourer                           interprétés avec élégance et intensité par une équipe d’excellents musiciens                                                                                     Fondé et dirigé par la gambiste Florence Bolton et le luthiste Benjamin Perrot (anciens
                      des conversations intimes entre divers instruments, qui révèlent les structures harmoniques dans                          parmi lesquels on retrouve le contrebassiste belge Benoît Vanden Bemden, un                                                                                      camarades du CNSM de Lyon), l'ensemble baroque évite l'écueil des concertos les plus évidents
                      toute leur finesse, comme dans le Concerto II op. 3 de Babell, baigné de fraîcheur et de calme.                           des piliers des Muffatti.                                                                                                                                        pour se concentrer sur des pièces aux sonorités moins convenues, consacrées notamment à la
                      Tout comme dans le dialogue entre la viole de gambe et la basse chiffrée dans la Sonata HWV                                                                                                                                                                                                viole de gambe et la flûte à bec. Dès l'ouverture de l'album avec le concerto en ré majeur pour
                      364b de Haendel. Florence Bolton y subjugue par la pureté d’expression et la souplesse de                                 Harmonia Mundi                                                                                                                                                   sixième flûte du très méconnu William Babbel, on est émerveillé par les sonorités
                      l’archet, faisant chanter la ligne mélodique avec autant de simplicité que d’élégance et de vitalité,                                                                                                                                                                                      enchanteresses de Sébastien Marq, déployant après un langoureux duo de violons des mélodies
                      en osmose avec l’accompagnement assez léger mais éloquent de Benjamin Perrot.                                                     REMPORTEZ VOTRE EXEMPLAIRE EN PARTICIPANT AU CONCOUR                                                                                                     aériennes de flûte, à la grâce infinie. On est tout aussi bluffé par l'agilité sautillante de son allegro
                      Haendel s’installa à Londres en novembre 1710, pour tenter sa chance. Puis, encouragé par le                                                                                                                                                                                               final, dans le même concerto de Babbel. Autre délectable découverte, celle du concerto pour
                      succès que connut son opéra Rinaldo, créé le 24 février 1711 au Queen’s Theatre, il y vécut le                                                                                                                                                                                             quatre flûtes (ici réarrangé pour deux flûtes et deux traversos) de Johann Christian Schickardt,
                      restant de sa vie. Dans son Concerto a quattro, que d’aucuns attribuent à Georg Philipp                                                                                                                                                                                                    où les quatre instruments s'entremêlent en un savoureux jeu d'imitation. Entre les deux œuvres,
                      Telemann, la lecture de La Rêveuse est au rendez-vous d’un jeu subtil de nuances (Adagio) et                                                                                                                                                                                               sonates et concertos de Corelli, Geminiani ou Haendel rappellent l'attrait populaire des
                      de l’allant (les deux Allegro), impressionnant, soulignons-le encore une fois, par un large éventail                                                                                                                                                                                       musiciens professionnels comme amateurs de l'époque pour le style italien. Mon coup de cœur
                      de couleurs.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 de la semaine !
                      Avec ce disque, Benjamin Perrot et Florence Bolton nous invitent à un voyage imaginaire à
                      Londres, exactement cinquante ans avant la naissance de Beethoven, là où la musique fut en
                      plein épanouissement, ouverte sur la modernité éblouissante des instruments italiens (violons,
                      altos, violoncelles et contrebasses, des nouveaux piliers de l’orchestre), sans pour autant oublier
                      la viole de gambe, si chère aux premiers Stuart dans un temps alors déjà révolu.
REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
https://classiquemaispashasbeen.fr/2020/10/01/londres-et-leurope-lattelage-baroque-de-
                                                                                                              la-reveuse/

                      https://www.musikzen.fr/delices-italiennes-sur-assiette-anglaise/6443

                      12 Octobre 2020

                       Délices italiennes sur assiette anglaise
Pre sse francophone

                                                                                                                                                                                                   On aime le dernier-né de l’ensemble
                      La Rêveuse fait la navette entre Rome et Londres avec Corelli                                                                                                                La Rêveuse : Corelli’s Legacy. Ce
                                                                                                                                                                                                   deuxième opus de la saga londonienne
                                                                                                                                                                                                   plonge l’amateur de baroque dans la
                                                                                                                                                                                                   découverte de pièces rares et
                                                                                                                                                                                                   surprenantes.

                                                                                                                                                                                                   Dans la production baroque
                                                                                                                                                                                                   d’aujourd’hui, certains musiciens
                                                                                                                                                                                                   proposent des programmes
                                                                                                                                                                                                   intelligents, qui racontent l’Histoire en
                                                                                                                                                                                                   plus d’inviter à un voyage sensible :
                                                                                                                                                                                                   Hespérion XXI, Pygmalion ou encore
                                                                                                                                                                                                   Arpeggiata, pour ne citer qu’eux. Loin
                                                                                                                                                                                                   de passer en revue les chefs-d’œuvre
                                                                                                                                                                                                   courus, cette mode bienvenue
                                                                                                                                                                                                   renouvelle les codes et nous rapproche
                                                                                                                                                                                                   d’une musique qui pourrait flétrir si on
                                                                                                                                                                                                   ne la cultivait pas. Corelli’s Legacy, de
                      London circa 1720 - Corelli's Legacy                                                                                                                                         l’ensemble La rêveuse, s’inscrit dans ce
                                                                                                                                                                                                   mouvement.
                      On imagine mal de nos jours la renommée (d’autant plus surprenante à l’époque
                      pour un compositeur de sonates et concerti grossi) qui entourait Arcangelo
                      Corelli au début du XVIIIè siècle. La plus corelliamaniaque des capitales d’Europe,
                                                                                                              Il s’agit en réalité du deuxième opus de la saga londonienne entamée en 2019 (chez Mirare) par l’ensemble, qui
                      Londres était le centre de ce culte et l’arrivée de Francesco Geminiani, l’élève du     s’est associé pour la première fois avec le label Harmonia Mundi. Ce tome 2 met à l’honneur les compositeurs
                      maître romain, a encore renforcé cette emprise. Avec cet arrière-plan, le               héritiers du grand Corelli, dont le style a fait école partout en Europe au début du 18e siècle, et singulièrement
                                                                                                              à Londres. Le livret nous apprend qu’à cette époque, Londres était un refuge prospère pour les musiciens de
                      superbe programme de ce disque montre l’influence de Corelli sur les musiciens
                                                                                                              tous horizons, pour la plupart des virtuoses italiens attirés sur les bords de la Tamise par la soif d’exotisme latin
                      anglais (ou assimilés) en exhumant avec intelligence et virtuosité des pages            du public londonien. Londres fût un temps une place forte de la musique européenne ! Le rapprochement avec
                      riches d’invention. Fraîches, rayonnantes, lumineuses (et superbement                   l’actualité brûlante est très tentant, mais ne faisons pas de mauvais rapprochement.
                      enregistrées), les interprétations de La Rêveuse sont un plaisir : la flûte à bec de    C’est pour qui ?
                                                                                                              Cet enregistrement s’adresse à un public convaincu et amateur du répertoire ancien. Si votre rapport au
                      Sébastien Marq éclaire le concerto de William Babell qui ouvre le disque, et            baroque se limite au concert annuel que vous concédez à votre meilleur ami pour lui faire plaisir, passez votre
                      impossible de ne pas tomber sur le charme des pages de Johann Christan                  chemin. Ce n’est pas avec ce disque que vous aurez la révélation. Si au contraire vous êtes le meilleur ami en
                      Schickhardt dont la réécriture d’un concerto grosso de Corelli met en valeur une        question, vous trouverez votre bonheur dans la découverte de pièces rares et surprenantes. Vous ne
                                                                                                              manquerez pas d’y entendre l’influence du style italien du XVIIIe suggérée avec un flegme tout anglais par la
                      paire de flûtes à bec (l’instrument qui sera bientôt détrôné par la flûte               viole élégante de Florence Bolton. La présence affirmée à la basse continue du théorbe de Benjamin Perrot
                      traversière), ici superbement défendues. La connivence des musiciens et le jeu          marque un choix artistique fort, et achève de donner à ce disque un accent résolument british qui, pour le dire
                      d’une sereine noblesse font en réalité de chaque page un bijou d’élégance que           franchement nous a réconcilié avec la production d’outre-manche de cette époque. Nul n’est prophète en son
                                                                                                              pays, isn’t it ?
                      Corelli himself n’aurait pas renié.
                                                                                                              Pourquoi on aime ?
                                                                                              Pablo Galonce       • Pour la découverte de deux œuvres originales de Georg Friedrich Haendel, dont cette très belle sonate
                                                                                                                     pour viole de gambe en ré mineur. On en reprend !
                                                                                                                  • Le théorbe de Benjamin Perrot. Il met un peu d’animation dans un répertoire qui en a parfois besoin.
                                                                                                                  • L’intelligence d’un programme qui résiste aux a priori et nous fait découvrir une autre Londres.
REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
Dans les sélections de Noël                                                                                           Le Sapin de la Muse : notre sélection de disques pour Nöel | Muse Baroque - Musique & Arts baroques

                                                                                                                                            Le Sapin de la
                                                   Cadeaux de Noël: dix CD classiques à déposer sous le sapin (lefigaro.fr)                 Muse : notre
                                                                                                                                            sélection de
                                                                                                                                            disques pour Nöel
Pre sse francophone

                                                                                                                                            Viet-Linh NGUYEN, Muse Baroque, 17/12/2020
                                                                                                                                             Brexit. Passons à l’instrumental. avec la poursuite de l’exploration de la Tamise en bonne compagnie de La Rêveuse,
                                                                                                                                             qui nous fait, tel Dumas, le coup de “20 ans après”, prolongeant leur “London circa 1700” (Mirare) chez Harmonia
                                                                                                                                             Mundi. On a presque hésité à inclure ce maréchal soviétique pourtant incontournable, tant il a été surdécoré par
                                                                                                                                             nos confrères (Diapason d’Or, Gramophone Editor’s choice, ***** de Classica, Editor’s choice de The Classic
                                                                                                                                             Review, CD Tipp’s de Toccata, Choix de France Musique et Choix de Musiq 3/RTBF…). Et puis, à l’écoute, l’on se dit
                                                                                                                                             que cette redoutable unanimité laudative, qu’on aurait presque aimé fustiger comme moutonnière, est infiniment
                                                                                                                                             méritée. D’abord, il y a le choix des œuvres, Florence Bolton et Benjamin Perrot ont exhumé une sélection avec
                                                                                                                                             bien des raretés. Car la majorité des mélomanes sont bien en peine de citer des compositeurs anglais (ou résidents
                                                                                                                                             Brexiter) de ces années 20, mis à part Haendel ou Bononcini (on citera tout de même un Pinnock contemplatif du
                                                                                                                                             Grand Tour chez Archiv mais qui se penche sur la génération suivante). Alors, on en voudra un peu à La Rêveuse de
                                                                                                                                             si bien défendre ce répertoire, et d’oser nous faire accroire qu’il n’y avait pas que la France & l’Italie dans les
                                                                         Second volet de son cycle consacré à la capitale                    contrées musicales dignes de renom.
                                                                         britannique... Mais premier disque estampillé
                                                                                                                                             Sans nous attarder plus avant sur le contexte de création ou la biographie des compositeurs, passons dans le vif du
                                                                         Harmonia Mundi pour La Rêveuse.
                                                                                                                                             sujet, à savoir une réalisation magnifique qui ne se décrit qu’en couleurs, en climats, en miroitements subtils et
                                                                                                                                             évocateurs. En introït, c’est le tour de Babell, William Babell. Adagio carré, de belle prestance, un rien ordinaire ?
                                                                         Après un premier chapitre dédié aux compositeurs de
                                                                                                                                             Non point car l’irruption de la sixth flute, cette flûte soprano perçante et claire, sous les doigts agiles de Sébastien
                                                                         la Restauration anglaise (et paru l'an dernier chez
                                                                                                                                             Marq, plonge soudain l’auditeur dans un chant de rossignol à l’éloquence souple et virtuose. Mais on lui préfèrera
                                                                         Mirare), place cette fois à un tout autre univers sonore :
                                                                                                                                             tout de même l’œuvre du Maître Corelli, même arrangée par Schickhardt qui nous fabrique un sonate pour deux
                                                                         celui du Londres de 1720, bouillonnant d'une passion
                                                                                                                                             dessus à partir des Concerti Grossi 1 et 2 opus VI. Le pari est réussi grâce à la prestation savoureuse des deux flûtes
                                                                         nouvelle pour l'opéra et le style italien, et riche de              à bec, au duo fusionnel à fleuret moucheté dynamique et plein de vitalité, boostés par le soutien de la viole décidée
                                                                         l'influence des nombreux musiciens étrangers installés              et presque bondissante de Florence Bolton. Les timbres sont superbes, l’humanité rayonnante complice, la
                                                                         sur l'île d'Albion.                                                 chaleur du propos, l’éloquence dans les articulations, le phrasé plein de sens (changement d’atmosphère pour le
                                                                                                                                             Grave qui nous tire presque vers des chromatismes de Blow) se conjuguent pour une interprétation qui tire parti
                                     Fondé et dirigé par la gambiste Florence Bolton et le luthiste Benjamin Perrot (anciens
                                                                                                                                             de la moindre note pour en extraire sens et beauté. Prenons le chemin de traverse du Concerto de Geminiani pour
                                     camarades du CNSM de Lyon), l'ensemble baroque évite l'écueil des concertos les plus évidents
                                                                                                                                             échapper aux flûtes un instant (les heureux possesseurs du disque verront que nous n’en faisons qu’à notre tête et
                                     pour se concentrer sur des pièces aux sonorités moins convenues, consacrées notamment à la
                                                                                                                                             ne suivons pas l’ordre du programme) : effluves amples, drapé généreux, grain à la rugosité d’un Rembrandt, bokeh
                                     viole de gambe et la flûte à bec.
                                                                                                                                             d’un Turner alangui par jour de brume pour l’Adagio où l’archet d’Ajay Ranganathan se fait geste, avant un Allegro
                                     Dès l'ouverture de l'album avec le concerto en ré majeur pour sixième flûte du très                     plus virtuose mais sinueux et spontané, un Grave sans trop de crépuscule, un Allegro final plus joyeusement
                                     méconnu William Babbel, on est émerveillé par les sonorités enchanteresses de Sébastien                 convenu mais aux accents optimistes corelliens.
                                     Marq, déployant après un langoureux duo de violons des mélodies aériennes de flûte, à la                Le mot est lâché, car le fil conducteur de ce florilège est l’héritage de Corelli, celui des sonate da camera et
                                     grâce infinie. On est tout aussi bluffé par l'agilité sautillante de son allegro final, dans le même
                                                                                                                                             des concerti grossi, de cet équilibre entre simplicité mélodique, harmonie, et fioritures cisalpines. On aurait
                                     concerto de Babbel. Autre délectable découverte, celle du concerto pour quatre flûtes (ici
                                                                                                                                             aimé louer encore Haendel et le mouvement introductif douloureux, le tendre Largo du Concerto a quattro
                                     réarrangé pour deux flûtes et deux traversos) de Johann Christian Schickardt, où les quatre
                                                                                                                                             mais nous avons déjà largement dépassé notre espace et le couperet éditorial tombe. Et bien tant pis, on ne
                                     instruments s'entremêlent en un savoureux jeu d'imitation. Entre les deux œuvres, sonates et
                                                                                                                                             dira rien du théorbe de Benjamin Perrot (qu’on regrette de ne pas entendre assez, si ce n’est dans l’Adagio
                                     concertos de Corelli, Geminiani ou Haendel rappellent l'attrait populaire des musiciens
                                                                                                                                             planant sur basse obstinée du Concerto II opus 19 de Schickardt) et il ne vous restera plus qu’à vous en faire
                                     professionnels comme amateurs de l'époque pour le style italien.
                                                                                                                                             une idée par vous-même.
REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
https://www.magcentre.fr/201623-avec-london-circa-1720-la-reveuse-scintille-de-mille-feux/

                                                                        Avec “London Circa 1720”, La
                                                                        Rêveuse scintille de mille feux
                      lundi, 21 septembre 2020

                                                                   Placé sous la direction artistique de Florence Bolton et
Pre sse francophone

                                                                   de Benjamin Perrot, l’ensemble de musique baroque
                                                                   orléanais La Rêveuse débute une collaboration avec
                                                                   Harmonia Mundi, label qui produit London Circa 1720,
                                                                   opus déjà Choix de France Musique et dont la sortie
                                                                   officielle a lieu ce 17 septembre. Avec London circa
                                                                   1720, La Rêveuse poursuit son exploration de la
                                                                   musique Instrumentale anglaise du XVIIIe siècle.

                      Ensemble La Reveuse Chambord Caix d’Hervelois Photo JEAN DUBRANA

                      Harmonia Mundi : ” L’intense vie musicale londonienne attire alors des virtuoses venus de
                      toute l’Europe, et en particulier d’Italie, comme Nicola Haym ou Francesco Geminiani,
                      encore influencés par le style du grand Corelli. Nombre d’entre eux gravitent autour de
                      Georg Friedrich Haendel qui enchaîne les succès opératiques au King’s Theatre, et dont les
                      plus beaux airs sont transcrits pour divers instruments. Toutes ces influences trouveront
                      leur écho dans les pratiques instrumentales : ainsi la viole de gambe se voit encore confier
                      de superbes pages, malgré l’hégémonie grandissante du violoncelle, tandis que la flûte à
                      bec connaît ses dernières heures de gloire avant d’être supplantée par le traverso.”

                      Avant de poursuivre son voyage dans le répertoire anglais autour de 1740 puis de 1760, La
                      Rêveuse enregistre actuellement au château de Chambord un programme consacré au
                      compositeur français Louis de Caix d’Hervelois (1677-1759), l’un des derniers grands
                      maîtres de la viole de gambe qui fut notamment élève de Marin Marais.

                      La passion de transmettre en beauté
                      Pour mémoire, rappelons que La Rêveuse, ce bel ensemble ouvert à tous les arts se
                      produira le 8 octobre prochain à la Scène nationale d’Orléans où il présentera ce
                      programme London circa 1720. Cette saison, La Rêveuse scintille une nouvelle fois de mille
                      feux en s’investissant dans la transmission du savoir via ateliers de musique ancienne,
                      concerts découverte, ou conférences dont celle du premier novembre donnée à la
                      médiathèque d’Orléans et consacrée au Pardessus de viole.
                      A souligner que cet ensemble effectuera en novembre prochain, en région Centre- Val de
                      Loire, la dernière tournée de son Opérabus. En cette année marquée par la COVID 19, la
                      Rêveuse a conçu pour cette dernière un programme évoquant les liens entre musique et
                      médecine.

                      Attentive à l’évolution des sociétés, reliant la musique ancienne à l’actualité
                      contemporaine, soucieuse de saisir et de transmettre, La Rêveuse interroge les esthétiques
                      des œuvres qu’elle interprète en prenant avec patience et passion le temps de comprendre
                      un univers sonore pour en offrir un son idéal. Projet après projet, cet ensemble fait œuvre
                      d’un artisanat virtuose et sensible. Il s’appuie sur un talent dont respiration musicale et
                      souffle sont d’une éloquente et pure intimité.

                      Jean-Dominique Burtin.
REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
Pre sse inte rnationale   +                                       Review: "London, Circa 1720, Corelli's Legacy" - La Rêveuse (theclassicreview.com)

                                                           This is La Rêveuse’s second in a series that explores music around London in the 1700s, a time
                                                           they aptly mention as “rich in artistic experiments and inventions.” As in their well-received first
                                                           installment (‘London Circa 1700’, featuring works by Purcell and his contemporaries), we get an
                                                           illuminating view of the Baroque era, but this time into aspects of Arcangelo Corelli’s influence
                                                           on the Concerto Grosso genre, among others.

                                                           William Babell (1690-1723) was known as a successful harpsichordist and arranger. His original
                                                           compositions, such as Concerto No. 2 for Sixth Flute (tracks 1-3) also show us his skill in
                                                           ensemble writing. La Reveuse takes a well-balanced approach to this piece. The harpsichord
                                                           accompaniment lets the string and wind soloists shine but also adds depth in the slower
                                                           moments and rhythmic drive in the faster ones. In the opening movement, I noted the beautiful
                                                           playing from the violins; a transparent tone in the single and double passages gives the opening
                                                           movement its finesse. The second movement marks the arrival of the sixth flute. Although it is
                                                           naturally a little more piercing than the violins, the soloist does well in toning down the
                                                           instrument’s sonic edge to align with the strings’ sensitivities. The final movement is where the
                                                           flute really brings out Babell’s virtuosic and elegant style. The soloist integrates a crystalline tone
                                                           in the overall fluidity of the lines; the small turns and trills are clean and also add a delightful
                                                           crispness (certainly doing justice to the composer himself, who was renowned for his mastery in
                                                           extemporaneous ornamentation).

                                                           The homage to Corelli would not be complete without Johann Schickhardt’s Sonata IV Op. 6
                                                           (tracks 8-11), an arrangement based on two of Corelli’s Op. 6 Concerti Grossi. This is a
                                                           thoughtful performance with much attention paid to details: the synchronicity of the winds
                                                           throughout is faultless and delicately calibrated: the lower line gives body and dimensionality to
                                                           the melody. (As an interesting reference, Corelli’s original version features strings rather than
                                                           winds in the first movement’s opening – while the sound is fuller and denser, the wind version
                                                           has an airy translucence). The performers also approach the alternating tempos in this
                                                           movement sensibly. I found the handoff between the lyrical slow sections and the animated
                                                           ones smooth and cohesive. Like most of the selections on the album, there is a pristine clarity
                                                           not just from the soloists but across the ensemble. In the second movement, for example, there
                                                           are distinctly perceptible layers of sound from and within the winds, strings, and harpsichord;
                              Gramophone - November 2020   even in the accompanimental keyboard part, we can still hear each well-executed ornament.

                                                           Azusa Ueno
REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
https://www.classical-music.com/reviews/concerto/london-circa-1720-corellis-legacy/

                                                    Toccata – 4 Novembre 2020
Pre sse inte rnationale

                                     L'ensemble de chambre "La Reveuse" avec les
                                        solistes Florence Bolton (viole de gambe) et
                               Benjamin Perrot (théorbe) est devenu HARMONIA                 London circa 1720 – Corelli’s Legacy
                                            MUNDI après de nombreuses années de
                                     collaboration avec le label français MlRARE et                       La Rêveuse/Benjamin Perrot and Florence Bolton (Harmonia Mundi)
                                vient de sortir son CD actuel "London circa 1720 -
                                               Corelli's Legacy", une continuation de                                             November 26, 2020 at 12:48 pm
                                l'enregistrement "London circa 1700 - Purcell and
                                                             his Generation" de 2019.                                             London circa 1720 – Corelli’s Legacy
                              Alors que l'enregistrement précédent présentait les                                                 Babell: Concerto No. 2 for Sixth Flute in D major, Op.
                                compositeurs locaux, le nouvel enregistrement se                                                  3; Geminiani: Sonata No. 4 in D major, Op. 1; Handel:
                                  concentre sur les virtuoses étrangers qui se sont
                                                                                                                                  Concerto a quattro in D minor; Sonata in G minor,
                                   pressés dans la métropole britannique dans les
                                                                                                                                  HWV 364b; Admeto – Spera si mio caro bene;
                               années 1720. À cette époque, la musique anglaise
                                                                                                                                  Schickhardt: Concerto No. 2, Op. 19; Haym Pyyrhus
                                   connaît déjà un bouleversement stylistique : on
                                          continue d'écrire des sonates dans le style
                                                                                                                                  and Demetrius – Thus with My Souls Expiring
                                  d'Arcangelo Corelli, mais les premiers concertos
                                                                                                                                  La Rêveuse/Benjamin Perrot and Florence Bolton
                                      pour flûte sont déjà joués et le nouveau venu                                               Harmonia Mundi HMM905322 60:16 mins
                                    Haendel est déjà dans les starting-blocks. Il y a
                              également eu un changement dans l'utilisation des
                                     instruments : Par exemple, la flûte à bec a été
                                   remplacée par la flûte traversière et la viole de
                                                             gambe par le violoncelle.
                                  Afin de rendre ces nouvelles tendances - surtout
                                                                                          London circa 1720 provides a conspectus of musical taste in Britain, with emphasis on
                                      italiennes - compréhensibles à l'auditeur, "La
                                 Rêveuse" a rassemblé des œuvres de musique de
                                                                                          Corelli’s influence during the first half of the 18th century. Advances in printing techniques,
                                       chambre caractéristiques de William Babell,
                                                                                          along with the impetus provided by amateur music societies, were among the chief
                                   Francesco Geminìani, Georg Friederich Händel,          propagators of Corelli’s music, spearheaded in Britain at least by his greatly admired Op. 5
                                        Nicola Francesco Haym et Johann Christian         violin sonatas.
                                Schickhardt ; des compositeurs qui appartenaient
                                          clairement à l'avant-garde de leur temps.       La Rêveuse’s off the beaten track programme illustrates the Corellian spin on British taste.
                                    "La Rêveuse traite ces pépites musicales avec         Perhaps the most immediately attractive item is a concerto for descant recorder, pitched in D
                                      une verve, une expression pleine d'âme et le        major, by William Babell, included in the composer’s Op. 3, c1730. Sebastien Marq plays
                                    juste sens de la modernité. Mélancoliques ou          with refinement, affection and virtuosity, features which enhance every item in the
                                                   s'amusant avec un enthousiasme         programme. Controversially, perhaps, a Concerto a Quattro or more correctly a Sonata for
                                             communicatif, les musiciens nous font        two treble instruments, cello and continuo, has been included in the belief that Handel was its
                                    partager cette période passionnante de la vie         composer. That may be so, as is claimed by one of the surviving manuscripts, but my money
                                          musicale londonienne du début du XVIIIe         is on Telemann, who is nowadays widely considered to be its author. It is a fine piece with an
                                                                              siècle !"
                                                                                          especially alluring opening Adagio. The G minor Sonata for viola da gamba and continuo on
                          "                                                               the other hand is genuine Handel, in which the composer suggested the instrument as an
                                                                                          alternative to the violin. Pieces by Geminiani, the most important of the foreign settlers in
                                                                                          Britain, apart from Handel himself, Corelli and Johann Christian Schickhardt, as both
                                                                                          composer and arranger, contribute to a diverting and thoughtfully prepared programme.

                                                                                          Nicholas Anderson
REVUE DE PRESSE - Ensemble La Rêveuse
https://onlinemerker.com/cd-london-circa-1720-corellis-legacy-la-reveuse-harmonia-mundi/
                                                                          30 Septembre 2020.
                                                                                                                                                                    FONO FORUM: La Rêveuse | London circa 1720 – Corelli’s Legacy
Pre sse inte rnationale

                                                                                                                                                                              Matthias Hengelbrock - 03.02.2021
                                   CD „LONDON circa 1720“ – CORELLI’S Legacy, LA RÊVEUSE; harmonia mundi
                                 CD „LONDON circa 1720“ – CORELLI’S Legacy, LA RÊVEUSE; harmonia mundi                                                                                                Le premier volet de cette petite histoire
                                                                                                                                              Der erste Folge dieser kleinen
                             Konzerte und Sonaten von William BABELL, Francesco GEMINIANI, Arcangelo CORELLI,                                                                                         musicale de Londres a été publié par le label
                                                                                                                                              Musikgeschichte Londons erschien bei dem
                             Georg Friedrich HÄNDEL, Johann Christian SCHICKHARDT und Nicola Francesco HAYM                                                                                           Mirare (FONO FORUM 8/2019) ; aujourd'hui, La
                                                                                                                                              Label Mirare (FONO FORUM 8/2019); nun setzt
                                                                                                                                              La Rêveuse seine Zeitreise bei Harmonia                 Rêveuse poursuit son voyage dans le temps sur
                          Das zehnköpfige französische Ensemble La Rêveuse geht in seinem Debüt-Album für das Label harmonia mundi            Mundi France fort. Der Untertitel und das               Harmonia Mundi France. Le sous-titre et le
                          dem Instrumentalmusikschaffen in London um 1720 nach. Die zeitliche und stilistische Klammer bilden Werke           Programm passen allerdings nur bedingt zum              programme ne correspondent cependant que
                          von Corelli und Händel. Dabei konnten die Archivwühlmäuse wohl aus dem Vollem schöpfen, sind doch die               Titel „London circa 1720“, denn jenes                   dans une certaine mesure au titre "Londres vers
                          Bibliotheken mit überlieferter Musik aus dem England des frühen 18. Jahrhunderts rappelvoll gefüllt. Der            Concerto a quattro, das teils Händel, teils             1720", car ce Concerto a quattro, attribué en
                          Zeitgeschmack war so richtig italienisch gefärbt, kapriziöse Diven und Kastraten beherrschten damals die Bühnen     Telemann zugeschrieben wird (HWV Anh. B                 partie à Haendel et en partie à Telemann (HWV
                          mit ihren aus sog. Kofferarien gespeisten Pasticcios. Die virtuoseste und extravaganteste Zwitschergurgel war       314 bzw. TWV 43:d3), hat nichts mit London              Anh. B 314 et TWV 43:d3 respectivement), n'a
                          die Sensation in der Vokalmusik und sonst nichts. Komponistenstars wie Nicola Haym, Giovanni Bononcini und          zu tun, und Komponisten wie Babell und                  rien à voir avec Londres, et des compositeurs
                          Alessandro Scarlatti beherrschten die Säle, bevor sie flugs mit einem Fußtritt vom garnicht treuen Thron des        Schickhardt verdanken Vivaldis Erbe                     comme Babell et Schickhardt doivent au moins
                          Publikumsgeschmacks befördert wurden, nun ja, weil eben Händel die Szene betrat.                                    mindestens genauso viel wie Corellis.                   autant à l'héritage de Vivaldi qu'à celui de
                                                                                                                                                                                                      Corelli.
                          Händel war aber nicht nur als Opernkomponist gefragt, die nach Musik gierigen höfischen Scouts und die              Wie dem auch sei – interpretatorisch überzeugt
                          bürgerlichen Salons rissen den Komponisten alles noch feuchte Notenpapier aus der Hand, was für ein kleineres       die vorliegende CD noch mehr als ihre                   Quoi qu'il en soit, l'interprétation du présent CD
                          Publikum bestimmt und von wenigen begabten Multiinstrumentalisten ausführbar war. Die Verlage profitierten          Vorgängerin, denn von deren gelegentlichen              est encore plus convaincante que celle de son
                          so mehrfach von ihren notenfabrizierenden Goldeseln.                                                                Übertreibungen ist hier nichts mehr zu                  prédécesseur, car il n'y a aucune trace ici des
                                                                                                                                              vernehmen. Der Ensembleklang ist vollmundig             exagérations occasionnelles de ce dernier. Le son
                          Auf der CD hören wir eine kammermusikalische Version für Querflöte und Streicher der Arie ‚Spera si mio caro
                                                                                                                                              und ausgewogen, die Artikulation nuanciert, die         de l'ensemble est plein et équilibré, l'articulation
                          bene‘ aus der Oper „Admeto“ von Händel. Die Arie wurde auf Verlangen der berühmten Primadonna Faustina
                                                                                                                                              Phrasierung angenehm weit und offen. In Babells         nuancée, le phrasé agréablement large et ouvert.
                          Bordoni nachträglich der Oper hinzugefügt. Desgleichen spielen La Rêveuse einen Händelschen Jugendstreich,
                                                                                                                                              Konzert op. 3 Nr. 2 – eher ein Werk mit als für         Dans le Concerto op. 3 n° 2 de Babell - une œuvre
                          das Concerto a quattro in d-Moll, früher Telemann zugeschrieben, weil die Instrumentierung dafür gesprochen
                                                                                                                                              Blockflöte – bringen die Streicher das                  avec et non pour flûte à bec - les cordes font
                          hätte – wäre da nicht ein Manuskript aus der Sammlung Schönborn-Wiesentheid aus dem Archiv der
                                                                                                                                              Geheimnisvolle und das Unbeschwerte                     ressortir à la fois le mystère et la légèreté, la
                          Unibibliothek Darmstadt, das das Gegenteil beweist. La Rêveuse stellt noch ein drittes Werk Händels vor,
                                                                                                                                              gleichermaßen passend zur Geltung, der                  virtuosité de la Sonate pour violon op. 1 n° 4 de
                          die Sonate für Viola da Gamba in g-Moll.
                                                                                                                                              Virtuosität von Geminianis Violinsonate op. 1 Nr.       Geminiani est rendue par Stéphan Dudermel
                          Corelli und sein Schüler Geminiani dürften vielen Freunden barocker musikalischer Lustbarkeiten ein Begriff sein.
                                                                                                                                              4 wird Stéphan Dudermel mit Augenmaß gerecht,           avec un sens de la proportion, et le pastiche pour
                          Ihre auf dem Album aufgenommenen Sonaten gehören zu den instrumentalen Spitzenschöpfungen der                       und Schickhardts Blockflötenpasticcio aus zwei          flûte à bec de Schickhardt tiré de deux concertos
                          Epoche. Corellis Sonata IV Op. 6 nach Motiven aus den Concerti grossi Nr. 1 und 2 Op. 6 wiederum erklingt in        Concerti grossi des Meisters Corelli ist in der         grossi du maître Corelli n'est pas une curiosité
                          einer Bearbeitung von Johann Christian Schickhardt. Der Braunschweiger Komponist ist mit einem                      Lesart von La Rêveuse kein Kuriosum, sondern
                                                                                                                                                                                                      dans la lecture de La Rêveuse, mais une musique
                          reizvollen Concerto II Op. 19 für zwei Blockflöten, zwei Querflöten und basso continuo vertreten. Der Verleger      ernsthafte Musik.
                                                                                                                                                                                                      sérieuse.
                          John Walsh hat nicht nur letzteres Werk, sondern auch das Concerto II Op. 3 von William Babell veröffentlicht.
                          Es handelt sich um eine typische Zwischenaktmusik für Opern, mit denen die damals berühmten Flötisten John          An dem „Concerto a quattro“ haben sich schon            Plusieurs interprètes ont déjà travaillé sur le
                          Bastion und James Paisible in den Pausen für Furore gesorgt haben. Die CD schließt mit einer Adaption der Arie      einige Interpreten abgearbeitet, aber keine haben       "Concerto a quattro", mais aucun n'a atteint la
                          ‚Thus with thirst my souls expiring‘ von Alessandro Scarlatti durch Nicola Francesco Haym in einem                  den teils elegischen, teils sehr intimen Ton so gut     tonalité en partie élégiaque, en partie très intime,
                          Arrangement des Pietro Chaboud.                                                                                     getroffen wie nun die Musiker um Benjamin               tout comme maintenant les musiciens autour de
                                                                                                                                              Perrot und Florence Bolton; Gleiches gilt für die       Benjamin Perrot et Florence Bolton ; il en va de
                          Die Meister von La Rêveuse mischen in die virtuos ziselierten Wunderkammermusiken empfindsame Klänge, die           von Händel autorisierte Gambenfassung seiner            même pour la version pour viole de gambe de sa
                          üppige Farbpalette der Streicher erstaunt immer wieder. So manche Akuratesse in den oberen Registern trifft         Violinsonate op. 1 Nr. 6. Mit den Arrangements          Sonate pour violon op. 1 n° 6 autorisée par
                          auf den reinsten Wohllaut der Flöten, die die menschliche Stimme mit ihren silbrig blitzenden Koloraturen           zweier Opernarien zeigt La Rêveuse
                                                                                                                                                                                                      Haendel. Avec les arrangements de deux airs
                          imitieren.                                                                                                          abschließend, wie „große“ Musik von der Bühne
                                                                                                                                                                                                      d'opéra, La Rêveuse montre enfin comment la
                          Mit so einem Album außerhalb aller hektischen Betriebsamkeit kann dem Alltag und seinen Banalitäten, vielleicht     in die Londoner Bürgerstuben geholt wurde –
                                                                                                                                                                                                      "grande" musique a été amenée de la scène dans
                          auch allen unser Zusammenleben aktuell ordnenden Ge- und Verboten in barocker Gelassenheit enteilt werden.          wunderbar!
                                                                                                                                                                                                      les salles publiques de Londres - merveilleux !
                          Das wild zusammengestückelte Potpourri möge der sanften Entschleunigung und inneren Behauptung dienen.

                          Dr. Ingobert Waltenberger
https://www.elnuevoherald.com/entretenimiento/musica/article245807225.html                                                            https://ruchmuzyczny.pl/article/504-nowosci-plytowe-

                          EL NUEVO HERAL – 30/09/20 - por Jesús Vega Especial/el Nuevo Herald
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                                                                                                                                                                                  2020-10-28
                                                                                                                                                                                Magdalena Łoś

                                                                                                                                     Francuzi w Londynie po raz drugi. Był muzyczny portret Anglii czasów Purcella, teraz stolica
                                                                                                                                     trzy dekady później. Wtedy właśnie, jakieś sto lat po innych europejskich krajach, przeżywali
                                                                                                                                     Anglicy fascynację włoskim barokiem. Symbolem tej miłości był Corelli. Każdy chciał być jego
                                                                                                                                     spadkobiercą. Włoską sztukę uprawiał wtedy Händel, z radością witano kolejnych
                                                                                                                                     przybyszów z Italii, a rdzenni wyspiarze komponowali, spoglądając tęsknie na południe.
                                                                                                                                     Świetny program, świetne wykonanie, a to dopiero półmetek. Czekają nas jeszcze dwie
                                                                                                                                     podróże z La Rêveuse – ostatnim przystankiem będzie Anglia końca XVIII wieku.
                                                                                                                                     Les Français à Londres pour la deuxième fois. Il y avait un portrait musical de l'Angleterre à
                                                                                                                                     l'époque de Purcell, aujourd'hui la capitale trois décennies plus tard. C'est alors, quelques
                                                                                                                                     cent ans après d'autres pays européens, que les Anglais ont éprouvé une fascination pour le
                          Nadie pudo haberse imaginado en aquel tiempo que Londres sería la capital de la ópera italiana             baroque italien. Le symbole de cet amour était Corelli. Tout le monde voulait être son
                          a inicios del siglo XVIII. Los años que siguieron a 1720 se caracterizaron por una febril
                                                                                                                                     héritier. Händel pratiquait l'art italien à cette époque, les nouveaux venus d'Italie étaient
                          demanda de música que atrajo a numerosos virtuosos extranjeros a la gran ciudad, donde los
                          londinenses amaron las sonatas más recientes al estilo del antiguo maestro Corelli, el                     accueillis avec joie, et les insulaires natifs composaient, se languissant vers le sud. Un grand
                          advenimiento de la flauta dulce como instrumento solista, y los conciertos para flauta. Súmese             programme, une grande performance, et ce n'était qu'à mi-chemin. Deux autres voyages au
                          a esas maravillas las obras del juvenil y recién llegado Handel. Un entorno musical histórico              départ de La Rêveuse nous attendent - la dernière étape sera l'Angleterre de la fin du XVIIIe
                          que presenta magníficamente esta antología de piezas de Babell, Schickhardt, Corelli (por                  siècle
                          supuesto), Geminiani, Handel y otros, interpretada por el ensemble La Reveuse, en su primera
                          grabación para la casa Harmonia Mundi. De colección.

                          ‘London, circa 1720. Corelli’s Legacy’. Harmonia Mundi. Número de serie HMM 905322.

                          Personne n'aurait pu imaginer à l'époque que Londres serait la capitale de l'opéra italien au début du
                          XVIIIe siècle. Les années qui suivent 1720 sont caractérisées par une demande fébrile de musique
                          qui attire de nombreux virtuoses étrangers dans la grande ville, où les Londoniens apprécient les
                          dernières sonates dans le style du vieux maestro Corelli, l'avènement de la flûte à bec comme
                          instrument solo et les concertos pour flûte. Ajoutez à ces merveilles les œuvres du jeune et nouveau
                          venu Haendel. Un cadre musical historique qui présente magnifiquement cette anthologie de pièces
                          de Babell, Schickhardt, Corelli (bien sûr), Geminiani, Haendel et autres, interprétées par l'ensemble La
                          Reveuse, dans leur premier enregistrement pour la maison Harmonia Mundi. Une pièce de collection.
https://oe1.orf.at/programm/20201111/617911/Altmeister-und-Newcomer-in-London-1720

                                                                                                                                                                                                 London circa 1720: Corelli's Legacy - La Rêveuse | Songs, Reviews, Credits | AllMusic

                                                                                       Altmeister und
                                                                                     Newcomer in London
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                                                                                           1720

                          mit Marie-Theres Himmler. Das Alte Musik-Ensemble "La Rêveuse" lässt wieder einmal
                          aufhorchen.

                          Des Cis Zur Sendereihe 11 11 2020                                                                                                                                      AllMusic Review by James Manheim [-]

                          Welches Erbe Arcangelo Corelli in London hinterlassen hat und welche Komponisten sich an                                                                               Musical programs sampling works of a specific time and place are difficult to execute
                                                                                                                                                                                                 effectively. Choices may often seem merely random, but the chamber ensemble La
                          der italienischen Musik orientierten, das ist Gegenstand der neuen CD des französischen
                                                                                                                           Berliner Zeitung, Nr. 276, Donnerstag, 26. November 2020 – Seite 16   Rêveuse does well here in an especially difficult situation. The city of London around
                          Ensembles "La Rêveuse", gegründet und geleitet von Florence Bolton (Viola da Gamba) und
                                                                                                                                                                                                 1720 was in the midst of tremendous stylistic and sociocultural change musically,
                          Benjamin Perrot (Theorbe).
                                                                                                                                                                                                 and La Rêveuse gives a feel for a large group of the currents in the musical waters at
                                                                                                                                                                                                 the time, focusing on the new genre of chamber music and its middle-class-home
                          Mit einer Handvoll erlesener Musikerinnen und Musiker bringen sie zum Klingen, was in der                    "London circa 1720" de l'ensemble "La Rêveuse"
                                                                                                                                                                                                 location. The album is subtitled "Corelli's Legacy," and indeed, there are examples of
                                                                                                                                       se penche sur cette époque italienne qui a
                          britischen Hauptstadt um 1720 en vogue war: wo Block- und Traversflöte einander                              marqué la vie musicale anglaise.                          just that, with a trio sonata arrangement by composer Johann Christian Schickhardt of
                          begegnen, Opernhits für zu Hause adaptiert werden und Copyright noch ein Fremdwort ist.                      L’enregistrement propose un arrangement de la             a Corelli concerto grosso, a rare flute concerto by Schickhardt himself, and a trio
                                                                                                                                       musique de Corelli pour deux flûtes à bec et
                                                                                                                                                                                                 sonata by Corelli's follower Francesco Geminiani. However, there are other slices of
                                                                                                                                       basse continue. […]. Dans ce dernier opus,
                          Avec Marie-Thérèse Himmler. L'ensemble de musique ancienne "La Rêveuse" se fait une                          l'ensemble La Rêveuse rend hommage à                      the moment as well. La Rêveuse and director Benjamin Perrot include the
                          fois de plus remarquer.
                                                                                                                                       l’ouverture culturelle dont a fait preuve la              instrumental turning points: recorder to flute, and viola da gamba to cello, and they
                                                                                                                                       Grande-Bretagne à un moment de son histoire …             include an example of the real avant-garde of the time: a Concerto a quattro in D minor
                                                                                                                                       et cela, juste l’heure du Brexit.
                          Quel héritage Arcangelo Corelli a laissé à Londres et quels compositeurs ont été inspirés par                                                                          that has been attributed to both Handel and Telemann. There is also a look backward
                          la musique italienne, tel est le sujet du nouveau CD de l'ensemble français "La Rêveuse",                                                                              toward Purcell: the Concerto No. II for sixth flute in D major, Op. 3 (a sixth flute is a
                          fondé et dirigé par Florence Bolton (viole de gambe) et Benjamin Perrot (théorbe).                                                                                     type of soprano recorder), of the obscure but interesting William Babell. Although
                                                                                                                                                                                                 Harmonia Mundi's studio sound here is way too live for music intended for an 18th
                          Avec une poignée de musiciens triés sur le volet, ils font résonner ce qui était en vogue dans
                                                                                                                                                                                                 century drawing room, this release is likely to be both enjoyable and educational for
                          la capitale britannique vers 1720 : là où flûte à bec et flûte traversière se rencontrent, les                                                                         everyone from general listeners to specialists in English music of the High Baroque.
                          succès d'opéra sont adaptés pour la maison et le copyright est encore un mot étranger.
Articles parus autour des représentations de Londres 1720,
                le programme de concert issu du CD London circa 1720
                                                                                      https://www.magcentre.fr/202873-douceur-et-frenesie-avec-la-reveuse-a-la-scene-nationale-
                                                                               dorleans/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=quoi-de-neuf-sur-magcentre-fr_357
                             Orléans Mag - Octobre 20
                                                                                                                                           Douceur et frénésie avec La
                                                                                                                                           Rêveuse à la scène
                                                                                                                                           nationale d’Orléans
                                                                                                                                           vendredi, 9 octobre 2020
                                                                       Un moment d’exception, comme la Rêveuse sait en créer, a eu lieu ce jeudi 8 octobre
                                                                       à la salle Vitez du grand théâtre d’Orléans.

                                                                                                                                            Londres 1720
                                                                                                                                            Le décor est planté mais ne nous y
                                                                                                                                            trompons pas ! L’Angleterre de 1720
                                                                                                                                            se passionne pour les musiques             En attendant le concert de la Rêveuse, théâtre d’Orléans 8 octobre 2020 ©AC
                                                                                                                                            italiennes et ouvre largement ses          Chapuis
e n conc e rt

                                                                                                                                            frontières aux plus grands talents de
                                                                                                                                            l’époque tels que Corelli, Geminiani,      Une rencontre marquée par l’authenticité et le partage
                                                                                                                                            Sammartini.
                                                                                                                                                                                       La salle Vitez est parfaitement adaptée à cette véritable
                                                                       La Rêveuse, le 8 octobre 2020 au théâtre d’Orléans. Causerie avec le public à l’issue du concert. ©AC Chapuis   rencontre, par sa taille, son acoustique et la proximité qu’elle
                                                                       Le programme fait donc la part belle à l’Italie, avec des compositeurs des plus connus comme
                                                                                                                                                                                       permet avec ces instruments intimistes. Et le spectateur ne s’y
                                                                       Georg Friedrich Haendel, européen avant l’heure puisque sa carrière se décline en Allemagne,
                                                                                                                                                                                       trompe pas, réservant un accueil chaleureux à ces musiciens
                                                                                                                                                                                       communicatifs et soucieux de leur public. Le concert se prolonge
                                                                       en Italie et en Angleterre, mais aussi avec d’autres musiciens de l’époque comme William
                                                                       Babell ou Giuseppe Sammartini.
                                                                                                                                                                                       par un bis (une belle pièce en mineur de Sammartini) et une
                                                                                                                                                                                       causerie entre musiciens et spectateurs.
                                                                       Six musiciens nous accueillent avec simplicité et chaleur. Florence Bolton (viole de gambe et
                                                                       co-responsable de l’ensemble) crée le contact en donnant quelques éléments du contexte
                                                                                                                                                                                       On y apprend des détails sur les quatre flûtes jouées par
                                                                       historique, façon « résumé des épisodes précédents », brossant un rapide tableau du paysage                     Sébastien Marq lors de ce concert, puis, en toute simplicité,
                                                                       musical de l’Angleterre du XVIIIe siècle, avec ce qu’il faut d’éléments techniques pour une                     chaque instrumentiste parle de son parcours et de ses choix.
                                                                       « mise en appétit » du spectateur.                                                                              Souvent le déclic s’est fait lors d’un événement : Jean-Miguel
                                                                       Puis la magie s’installe                                                                                        Aristizabal était pianiste et a entendu un concert de clavecin à la
                                                                       Dès la première note, la musique est là, précise, fine, prenante. Le concerto II opus 3 de                      radio, Florence Bolton a eu un coup de cœur avec Atys de Lully
                                                                                                                                                                                       par les arts Florissants, pour Stephan Dudermel et Ajay
                                                                       William Babell pour sixth flute permet d’entendre cet instrument typiquement anglais à la
                                                                                                                                                                                       Ranganathan, violonistes, c’est la rencontre avec un professeur
                                                                       tessiture de sixte (d’où le nom) dans une belle alternance d’effets recherchés, comme ce grand
                                                                                                                                                                                       ou « une autre façon de jouer ».
                                                                       unisson de tous les instruments en début de deuxième mouvement ou le solo de flûte
                                                                       accompagné par les deux violons qui tiennent un rôle de basse continue.                                         Et le mot de la fin revient à Benjamin Perrot, qui est passé par la
                                                                       Avec la sonate en trio de Haendel, la guitare baroque fait place au théorbe et les six musiciens                guitare classique, le jazz, le blues avant la révélation du théorbe :
                                                                       déploient toute leur palette de musicalité et connivence, laquelle se teinte de malice dans les                 « Le classique m’a apporté la rigueur et la technique, la guitare
                                                                       interventions subtiles lors d’un quatrième mouvement qui invite à la danse.                                     électrique m’a apporté le rythme, la spontanéité et
                                                                       Après un concerto pour flûte en Fa Majeur de Sammartini (à noter un joli final en ternaire)                     l’improvisation, tout ce qui fait les composantes essentielles de la
                                                                       Haendel reprend le devant de la scène avec la sonate V opus 2 que les musiciens surnomment                      musique ancienne. »
                                                                       « la sonate des doubles croches » Et de fait ! Quelle virtuosité ! Les archets se déchaînent, tout
                                                                       en détaché bien sûr, la frénésie est sans faille et tourbillonne de façon époustouflante.                       Un moment d’exception dans la cour des grands, de plaisir et de
                                                                       Pour terminer, la Rêveuse, qui va loin dans ses recherches et son exploration des habitus                       rêve, qui peut se prolonger avec la discographie dont nous
                                                                       musicaux de l’époque, propose un arrangement d’un air tiré d’un opéra de Haendel, Admete :                      régale la Rêveuse. A consommer sans modération !
                                                                       une pratique courante qui montre l’attrait des opéras en vogue au XVIIIe siècle, et la grande
                                                                       inventivité des musiciens qui savaient bousculer les cadres dans un seul but, découvrir et faire                Anne-Cécile Chapuis
                                                                       découvrir la musique.
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