La France va faciliter les tests de véhicules autonomes - CCFA

 
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Vendredi 30 Mars 2018

La France va faciliter les tests de véhicules autonomes
La France aura dès 2019 le cadre législatif qui permettra d'expérimenter sur les routes les
véhicules autonomes de niveau 4 (autonomie quasi-totale), a annoncé le 29 mars le
président de la République Emmanuel Macron. Cette mesure devrait faciliter et accélérer les
recherches des entreprises françaises sur cette technologie clé pour l'avenir automobile.

Les voitures de niveau 4 dispensent totalement le conducteur de tout devoir de vigilance.
Elles lui permettent de s'engager dans d'autres tâches que la conduite telles que regarder
un film ou travailler sur un écran.

L'automatisation de la conduite reste cependant encore limitée à certaines routes telles que
les autoroutes, et à des conditions météorologiques classiques, à la différence du niveau 5
qui ne pose aucune contrainte.

Des tests sont déjà menés sur les routes de France, grâce à des dérogations accordées aux
entreprises qui mènent ces recherches. Mais il s'agit d'autorisations partielles sur des
tronçons déterminés.

Avec le cadre législatif annoncé pour 2019, « le périmètre d'expérimentation géographique
risque d'être élargi et donc sera de nature à présenter des situations de conduite de plus en
plus variées, ce qui est clé dans l'apprentissage », explique Guillaume Crunelle, responsable
automobile chez Deloitte. Cette annonce « place très correctement la France dans le concert
des nations en matière de facilité d'expérimentation des véhicules. Dans la compétition
internationale, c'est quelque chose qui a une vraie signification », ajoute-t-il. Les législations
les plus favorables aux recherches sont actuellement proposées dans certains Etats
américains.

La France présentera « courant » avril sa stratégie pour la voiture autonome, a indiqué M.
Macron, soulignant qu'il s'agissait de mettre le pays « à la pointe de l'expérimentation et de
l'industrialisation » en la matière. « Dès le début de l'année prochaine, nous disposerons du
cadre législatif autorisant les expérimentations qui sera inclus » dans la future loi Pacte, a
souligné le Président. « D'ici à 2022 », la France sera également dotée d'un « cadre de
régulation » permettant la circulation des véhicules autonomes, a-t-il précisé.

La date de 2022 correspond à celle annoncée par différents constructeurs d’automobiles
pour la mise sur le marché de véhicules autonomes. Il s'agira dans un premier temps de
navettes ou de robots taxis exploités par des gestionnaires de flottes sur des parcours bien
délimités et identifiés.

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« C'est une excellente nouvelle. Nous étions très en attente d'un tel cadre législatif car, en
matière d'autonomie, l'expérimentation est la clé de l'innovation », a réagi Luc Chatel,
président de la PFA, qui rassemble la filière automobile en France. La PFA vient justement
de répondre à un appel à manifestation d'intérêt ouvert sur le sujet par l'Etat, a-t-il rappelé.

La Plateforme automobile coordonne un consortium qui réunit constructeurs (Renault,
Groupe PSA), équipementier (Valeo), acteurs du transports (Keolis, Transdev, RATP, SNCF)
et acteurs de la mobilité (Navya, Easy Mile, Twinswheel, institut Vedecom, SystemX).
En l'état actuel de la législation française, née de la convention internationale de Vienne en
cours de renégociation, les véhicules autonomes ne sont pas autorisés à circuler sur route
ouverte, sans une personne derrière le volant. (AFP 29/3/18)

La France dévoile son plan pour devenir un leader de l'intelligence
artificielle

Pour que la France « ne rate pas le train de l'intelligence artificielle » (IA), Emmanuel Macron
a présenté le 29 mars un plan ambitieux pour lequel l'Etat consacrera 1,5 milliard d'euros
d'ici à la fin du quinquennat avec la volonté d'attirer et de retenir les meilleurs chercheurs.

Pour le chef de l'Etat, « il ne faut ni avoir peur ni être naïf » face à cette nouvelle technologie
en passe de révolutionner l'économie et la société, actuellement dominée par les Etats-Unis
et la Chine. « Je souhaite que la France soit l'un des leaders de l'intelligence artificielle, nous
en avons les moyens et nous allons en créer les conditions », a-t-il affirmé dans son discours
au Collège de France.

Avec ses moyens, la France reste très en deçà des sommes colossales qui sont consacrées
à l’intelligence artificielle par les géants américains ou par l'Etat chinois, qui a annoncé en
2017 un plan d'investissement public de 22 milliards de dollars d'ici à 2020.

S'exprimant avant le chef de l'Etat, le mathématicien Cédric Villani a appelé au « réveil de la
France et de l'Europe » dans l'IA, où sont également bien placés la Grande-Bretagne, le
Canada et Israël. « La France ne pourra tenir son rang sans le soutien de l'Europe », a-t-il
ajouté.

Une partie des mesures annoncées par M. Macron s'inspirent du rapport sur l'IA remis hier
par Cédric Villani, également député LREM, qui a piloté plus de 300 auditions auprès
d'experts du monde entier depuis septembre. « Nous avons des atouts pour réussir dans
l'intelligence artificielle » car « nous avons des talents » grâce à « l'excellence de la formation
en mathématiques et informatique », a souligné le Président.

Il a ainsi annoncé la mise en place d'un réseau emblématique d'instituts dédiés - notamment
à Paris, Saclay, Toulouse et Grenoble -, la création d'un programme de chaires individuelles
afin d'attirer les meilleurs chercheurs mondiaux ou encore le doublement du nombre
d'étudiants en IA. Parmi les pistes envisagées figure la création d'une agence publique sur
le modèle de la DARPA américaine, qui fut à l'origine d'Internet.

Confirmant l'attractivité de la France, plusieurs géants internationaux ont annoncé cette
semaine l'implantation en France de centres de recherche en intelligence artificielle.

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L'annonce la plus importante est venue du géant américain IBM, qui a annoncé qu'il
recruterait 400 spécialistes de l'intelligence artificielle en France en deux ans, dont une partie
s'installeront sur le pôle scientifique de Paris-Saclay.

Le Coréen Samsung va installer à Paris son troisième plus grand centre de recherche, fort à
terme de plus de cent chercheurs, et le Japonais Fujitsu y installera également un centre de
dimension européenne. DeepMind, société créatrice d'AlphaGo, va aussi installer des
chercheurs à Paris, tandis que Google parrainera une chaire IA à Polytechnique. (AFP
29/3/18)

Citroën lance une nouvelle campagne publicitaire
Citroën s’apprête à lancer une nouvelle campagne de marque portant le message « Notre
vision de la mobilité naît de votre désir de liberté ». Ce nouveau film international met en
scène la signature Citroën Inspired by you, celle d’une marque inspirée par la vie des gens
depuis des années et par le désir de mobilité des générations successives.

Le film nous ramène à différentes époques, dans lesquelles les modèles Citroën
accompagnent l’envie de liberté d’un auto-stoppeur, tour à tour passager à bord de 2CV,
Type H, Méhari, CX, Visa GTi, C3 Aircross et nouvelle berline C4 Cactus, jusqu’à l’avenir
incarné par le concept CXperience. (COMMUNIQUE DE PRESSE CITROEN 29/3/18)

Forsee Power annonce l’ouverture d’une usine pour cet été
Le président de Forsee Power, Christophe Gurtner, a présenté le 29 mars son projet d'usine
de batteries. Le groupe va s'installer à Chasseneuil-du-Poitou (Vienne) dans une ancienne
usine de pistons de l'équipementier automobile Federal Mogul, qui avait été fermée en 2014.
L'investissement dépasse les 55 millions d'euros sur trois ans, dont plus de 10 millions
apportés par la communauté urbaine Grand Poitiers et la région Nouvelle Aquitaine, et
45 millions par la société.

Forsee Power compte 100 ingénieurs sur un effectif de 300 personnes. « Nous avons
dépensé 100 millions d'euros depuis la création en 2011. On se donne deux ans pour devenir
rentable », a souligné M. Gurtner.

Le spécialiste des batteries sur-mesure tente de créer un marché face aux mastodontes
asiatiques que sont Sony ou Panasonic. Implanté à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), où
il dispose d'un atelier, Forsee Power a remporté la semaine dernière la moitié du premier
appel d'offres d’autobus électriques de la RATP aux côtés d'Heuliez bus. L'autre moitié a été
attribuée à Bolloré. Mais in fine, c'est un marché de 1 000 bus qui se présente à eux.

« Nous visons au-delà. Le marché est en train de basculer, ça a pris du temps, mais nous
serons prêts à la rentrée. Notre usine nous permettra d'assembler 2 500 batteries par an »,
assure Christophe Gurtner. (ECHOS 30/3/18)

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La communauté d’agglomération                       de    Versailles      Grand      Parc     va
expérimenter deux bus à hydrogène

La communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc (Yvelines) va expérimenter en
2019, avec Ile-de-France Mobilités, deux autobus à hydrogène construits par Van Hool.
(Echos) (ECHOS 30/3/18)

Diéséliste de France s’inquiète des conséquences du recul du diesel sur
les professionnels

Fabrice Godefroy, président de l'association Diéséliste de France, présente une étude
d'impact définissant les conséquences sur les professionnels (mais aussi sur
l'environnement) du recul - mal accompagné - du diesel. Le premier constat est simple : il
faudra plusieurs décennies pour renouveler le parc. Du fait de l'inertie de sa structure, dans
dix ans, le parc roulant sera au minimum constitué à 38,6 %, voire 45 % de véhicules diesel,
selon Gips, et ce malgré la baisse des immatriculations de véhicules roulant au gazole.
Aujourd'hui, le diesel représente 60 % du parc roulant total de véhicules particuliers (sans
les véhicules utilitaires, qui représentent 11 % de plus, et sans les poids lourds).

Gipa a fait une analyse poussée pour démontrer la très forte inertie dans la structure des
parcs circulants. Deux scénarios ont été envisagés. Dans la version la plus pessimiste, la
part des immatriculations des VP diesel pourrait être inférieure à 20 % d'ici à 2023.

Malgré ce constat et une forte progression des VP à essence, hybrides et électriques, la part
du parc circulant des VP diesel dans 10 ans serait encore de 39 %.
La question est simple pour Diéséliste de France : qui restera-t-il pour effectuer les
réparations nécessaires pour maintenir cet important parc roulant ?

« Car à force de dire que le diesel est mort, les spécialistes commencent à se demander à
quoi cela sert d'investir, et même de former du personnel. De même, quels jeunes voudraient
s'engager sur cette filière tellement dénigrée », souligne l’étude. Ce découragement inquiète
le président de l'association, qui estime primordial « de conserver une filière de spécialistes
du diesel et de la réparation spécifique détentrice d’un savoir‐faire incontesté et
irremplaçable. Ces diésélistes doivent pouvoir continuer à croire en leur métier ».

Et là encore, Diéséliste de France présente des chiffres pour appuyer sa plaidoirie.
Aujourd'hui, 200 ateliers spécialisés dans la réparation diesel couvrent les besoins du
marché, avec une moyenne de quinze salariés par entreprise, soit un total de 3 000
personnes. Ainsi, l'investissement nécessaire pour un atelier diesel à la pointe est de l'ordre
de 400 000 euros.

Ce risque de démobilisation débouchera sur une incapacité des spécialistes du diesel à
répondre à la demande du parc roulant qui sera encore significatif dans 10 ans et donc à
laisser des véhicules mal réparés et de plus en plus polluant continuer à rouler, voir à l'arrivée
sur le marché de pièces douteuses à moindre coût.

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Cette étude d'impact de l'association Diéséliste a convaincu le CNPA (Conseil national des
professions de l’automobile). C'est donc ensemble qu'ils vont aller plaider auprès des
ministères pour que les pouvoirs publics reconsidèrent leur approche du dossier diesel.

« Ce travail est essentiel car nos métiers passent trop souvent sous le radar des études
d’impact. Il va nous permettre d’alimenter les réflexions de la table ronde sur le diesel,
engagées par le ministre de l’Economie en décembre dernier. L’objectif de sortie du diesel à
l’horizon 2040 ne sera pas atteint sans accompagnement de nos métiers, qui sont seuls à
même de garantir l’entretien et la gestion du parc, dans sa composition actuelle comme future
», confirme Francis Bartholomé, président du CNPA.

Le message a d'ores et déjà été passé le 27 mars lors d'une rencontre conjointe CNPA-
Diéséliste de France avec des membres du ministère de l'Industrie. D'autres rendez-vous
seraient déjà programmés. (TOKSTER.COM 29/3/18)

Toyota s'allie à Suzuki en Inde
Le constructeur japonais Toyota, qui cherche à renforcer sa présence dans les marchés
émergents, a annoncé le 29 mars avoir conclu un accord avec son compatriote Suzuki pour
distribuer en commun des véhicules hybrides et autres voitures en Inde. « Suzuki fournira
ses modèles Baleno et Vitara Brezza à Toyota, tandis que Toyota fournira des Corolla à
Suzuki », ont-ils précisé dans un communiqué.

Chacun commercialisera ensuite ces automobiles via leurs réseaux de vente respectifs dans
le pays, où Suzuki, spécialiste des mini-véhicules, revendique plus de 40 % de parts de
marché avec son partenaire local (Maruti Suzuki).

Toyota et Suzuki envisagent aussi d'introduire ensemble des véhicules électriques en Inde
aux alentours de 2020, avaient-ils indiqué en novembre. Les deux compagnies avaient
entamé en février 2017 des discussions en vue d'un partenariat dans les technologies
environnementales, de sécurité et d'information, ainsi que dans la fourniture de produits et
composants.

Elles justifient ce rapprochement par les mutations du secteur automobile, alors que
s'intensifie la concurrence avec l'arrivée de nouveaux acteurs issus de l'univers
technologique, dans la perspective de l'avènement de la conduite autonome.

Toyota, troisième groupe mondial avec 10,4 millions de véhicules vendus par an, veut profiter
à travers cette alliance de la forte implantation de Suzuki en Asie. Il n'a écoulé que 141 000
voitures en 2017 en Inde, quatrième marché automobile mondial, pour une part de marché
de 3,5 %, et ses usines tournent au ralenti, selon le quotidien économique Nikkei.

Le géant japonais, qui réalise actuellement environ 40 % de ses ventes dans les marchés
émergents, veut y accentuer son implantation pour compenser le ralentissement aux Etats-
Unis et au Japon, ses deux points forts. (AFP 29/3/18)

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Goldstone investit 5 milliards de roupies pour installer une deuxième
usine de production à Karnataka

Le groupe Goldstone, qui vend des autobus électriques en Inde en collaboration avec le
Chinois Byd, va investir 5 milliards de roupies (62,2 millions d’euros) pour installer une
deuxième usine de production à Karnataka.

Le site, qui sera capable de fabriquer 1 500 autobus électriques par an, sera opérationnel
d’ici à la fin de l’année. L’investissement permettra également de bâtir une usine de
production de batteries.

« Nous aurons une capacité totale de 2 100 autobus électriques par an à travers nos deux
usines de Telangana et Karnataka d’ici à la fin de l’année », se félicite le groupe.
(ECONOMIC TIMES 30/3/18)

Nissan implante à Namie une usine de recyclage des batteries de la Leaf

Nissan a implanté à Namie, ville du nord-est du Japon située à quelques kilomètres de la
centrale de Fukushima, un site de recyclage des batteries de sa voiture électrique Leaf. Le
bâtiment est sommaire et quasi vide et le nombre d'employés très modeste - dix seulement
-, mais c'est tout un symbole salué par Tamotsu Baba, maire de cette cité portuaire meurtrie
par le tsunami du 11 mars 2011 et l'accident nucléaire qui en a chassé les habitants.

A ses côtés, le ministre de la Reconstruction Masayoshi Hoshino a fait part de son
enthousiasme à l'occasion d'une cérémonie organisée en début de semaine. « Sept ans ont
passé, l'ordre d'évacuation a été levé » en mars 2017 dans cette partie de la commune « et
nous travaillons dur » pour faire revenir les résidents, a-t-il déclaré.

En février, 516 habitants seulement vivaient à Namie, qui comptait avant la catastrophe
environ 21 000 personnes sur ses registres et dont 80 % du territoire reste interdit d'accès.
« Il nous faut des infrastructures, des emplois, des écoles », et cette usine « à la technologie
de pointe », dont la construction a été financée aux deux tiers par le gouvernement central,
participe à cet effort, s'est félicité M. Hoshino.

Nissan espère attirer « l'attention de l'étranger » et de nombreux visiteurs avec ce
programme d'échange de batteries pour automobiles électriques, présenté comme unique
au monde, qui débutera en mai au Japon avant une possible expansion à l'international.
« Nous contribuerons ainsi à la reconstruction de Namie », souligne Eiji Makino, patron de
4R Energy Corporation, la coentreprise formée en 2010 par Nissan et Sumitomo Corporation,
qui exploite l'usine.

La compagnie a développé un système capable de mesurer rapidement la performance des
batteries lithium-ion usagées (au bout de dix ans de vie en moyenne), en analysant chacun
des 48 modules : le processus prend désormais quatre heures, au lieu de 16 jours au début
des recherches.

Les modules les moins dégradés sont ensuite réassemblés pour fournir aux automobilistes
des batteries de remplacement pour la première génération de la Leaf, sortie en 2010, au

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prix de 300 000 yens l'unité (2 290 euros), à comparer à 650 000 yens pour une nouvelle
batterie.

Si l'activité sera dans un premier temps limitée, Nissan voit grand, pariant sur l'essor annoncé
des véhicules électriques, favorisé par des politiques publiques volontaristes et la crise du
diesel. Le constructeur japonais, parmi les premiers groupes mondiaux sur ce créneau avec
son allié français Renault, veut multiplier par six ses ventes annuelles de voitures électrifiées
d'ici à 2023, et les autres constructeurs sont tout aussi ambitieux.

Plusieurs centaines de batteries seront initialement traitées chaque année sur le site de
Namie, pour une capacité maximale de 2 250 unités. « Il y a un potentiel énorme », estime
M. Makino, qui imagine « atteindre un jour 1 000 employés ». (AFP 29/3/18)

Appel d’urgence : un pas de plus dans la voiture connectée

A partir du 31 mars, l’appel d’urgence embarqué et localisé devient obligatoire à bord des
nouveaux modèles de VL et VUL en Europe. Ce système, qui sera ensuite élargi à tous les
véhicules neufs, devrait permettre à terme de sauver 2 500 vies par an.

C’est un serpent de mer depuis tant d’années que l’on finissait par croire qu’un tel dispositif
ne serait jamais appliqué en Europe. Et pourtant, le texte ratifié par le Parlement Européen
en 2015 entre bien en vigueur cette année. Les véhicules vont donc être équipés en
première monte d’un boîtier avec une carte SIM.

En cas d’accident grave, déployant les airbags, le système eCall compose
automatiquement le 112, le numéro d’appel d’urgence unique européen. Cet appel transite
par le système européen de navigation par satellite Galileo et communique dès lors aux
secours la position géographique du véhicule. Ce qui permet de gagner de précieuses
minutes pour porter assistance aux blessés. A noter que le système peut aussi être
déclenché manuellement, en cas de malaise ou quand on est témoin d’un accident (appel
du bon samaritain).

Si les systèmes sont réglés par défaut sur le 112, la France a obtenu une dérogation. Les
appels y seront traités par le SNSA (le Syndicat National des Sociétés d’Assistance), qui a
été mandaté par les pouvoirs publics. Il existe déjà dans l’hexagone des plateformes qui
ont une grande expérience dans ce domaine, dont celle d'IMA. Celle-ci traite notamment
les appels du groupe PSA, qui propose l’appel d’urgence depuis 2003 partout en Europe.

En vérité, le SOS embarqué n’est pas vraiment une nouveauté. Depuis une bonne
quinzaine d’années, il est également proposé par BMW et Volvo. D’autres constructeurs y
sont venus plus récemment, comme le groupe Volkswagen et à Mercedes ces derniers
temps. Il faut savoir que l’appel d’urgence est apparu pour la première fois en 1996 aux
Etats-Unis, avec le service OnStar de General Motors (appliqué en Europe par Opel).
Renault avait d’ailleurs été le premier acteur à le dupliquer en Europe, sous le nom
d’Odysline entre 1998 et 2001.

Mais, le consommateur n’était pas encore prêt à l’époque pour la voiture connectée.

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Gratuit pour l'usager, et matérialisé sous la forme d'un bouton SOS, ce dispositif ne stocke
pas et n’enregistre pas de données. La bonne nouvelle est que l'on peut également
bénéficier en seconde monte de ce type d'installation. Michelin propose par exemple en
partenariat avec Bosch un système qui se branche sur l'allume-cigare.

On se demande juste pourquoi le Premier Ministre n’a pas mentionné l’existence de ce
dispositif en janvier dernier. Car l’appel d’urgence devrait à terme sauver l’équivalent de
400 vies par an en France, et sans susciter d’opposition.

Accord entre Uber et la famille de la victime de l’accident survenu à Tempe
La famille de la passante qui est décédée après avoir été percutée par une voiture autonome
d’Uber la semaine dernière à Tempe, dans l’Etat de l’Arizona, a conclu un accord avec
l’entreprise américaine.

Cet accord, dont les termes n’ont pas été précisés, écarte une possible bataille juridique
autour du premier accident mortel provoqué par un véhicule autonome. (AUTOMOTIVE
NEWS 28/3/18)

La production d’utilitaires au Royaume-Uni a chuté en février
6 019 véhicules utilitaires ont été fabriqués au Royaume-Uni au mois de février (- 24,2 %) et
12 107 sur les deux premiers mois de l’année (- 21,6 %), selon les chiffres publiés par la
SMMT (association des constructeurs britanniques).

En février, la production pour le marché local a plongé de 34,7 % (à 1 824 unités) et celle
pour l’exportation a baissé de 18,5 % (à 4 195 unités). (COMMUNIQUE SMMT)

Tesla va rappeler 123 000 Model S

Tesla a annoncé qu’il allait rappeler 123 000 Model S dans le monde, à titre préventif, pour
effectuer des réparations. Les voitures concernées ont été fabriquées avant avril 2016.

Le constructeur de voitures électriques a expliqué qu’un phénomène de corrosion excessive
avait été observé sur les boulons de la direction assistée dans des régions aux climats très
froids. Aucun accident n’a été à déplorer et personne n’a été blessé du fait de ce phénomène
de corrosion, a précisé Tesla. (AFP 30/3/18)

Succès de l’OPA hostile de Melrose sur GKN
Les actionnaires de GKN ont accepté l’OPA hostile d’un montant de 8,1 milliards de livres
(9,2 milliards d’euros) de la société d’investissement Melrose sur le groupe d’ingénierie
britannique.

Melrose, qui avait fixé à 50 % plus une action, le seuil minimum pour procéder au rachat de
GKN, a convaincu 52,43 % des actionnaires.

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Dans un communiqué, le conseil d’administration de GKN, qui avait jusqu’au bout cherché à
contrer l’offre de Melrose, a recommandé aux actionnaires de lui apporter leurs titres.

Présent dans trente pays, GKN emploie 58 000 personnes dans le monde, dont 35 000 dans
sa branche automobile. (AFP, REUTERS 29/3/18)

Scandale VW : un tribunal britannique recommande l’ouverture d’une
action en nom collectif contre le constructeur

Un tribunal londonien a recommandé l’ouverture d’une action en nom collectif contre
Volkswagen dans l’affaire des moteurs diesel truqués du groupe allemand. Il a donné sept
mois aux éventuels plaignants désireux de se joindre à cette action pour le faire, et a désigné
le cabinet Leigh, qui représente 2 000 plaignants, comme coreprésentant principal dans cette
affaire.

Le cabinet d’avocats Gordon and Slater, qui indique représenter à lui seul plus de 40 000
plaignants, a souligné que les propriétaires qui souhaiteraient se joindre à la plainte n’auront
pas de frais de justice à débourser, ceux-ci étant pris en charge par le fournisseur de fonds
de contentieux Therium.

Volkswagen a affirmé qu’il avait mis en place des correctifs sur plus de 840 000 véhicules au
Royaume-Uni et 6,4 millions dans toute l’Europe, et qu’une majorité écrasante des clients
étaient satisfaits. Le constructeur a jugé la procédure de demande d’indemnisation «
prématurée et infondée ».

« Nous ne pensons pas que nos clients britanniques ont souffert d’une quelconque perte
financière en lien avec la question du NOx », a ajouté un porte-parole du groupe. (AFP
29/3/18)

Les clients de Tesla de nouveau éligibles à des subventions en Allemagne

L’Office fédéral de l’économie et du contrôle des exportations (BAFA) a réintégré la Tesla
Model S dans la liste des véhicules électriques éligibles à des subventions en Allemagne.

Le BAFA avait retiré la Model S de cette liste en décembre dernier au motif que les acheteurs
ne pouvaient pas commander une version de la voiture coûtant moins de 60 000 euros, la
limite de prix fixée pour le programme de subventions.

Une évaluation indépendante a montré qu’une version de base de la voiture est disponible à
un tarif inférieur à ce montant, a indiqué l’organisme gouvernemental à Reuters.
(AUTOMOTIVE NEWS EUROPE 29/3/18)

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La start-up SF Motors compte lancer son premier véhicule l’an prochain
Lors d’un événement organisé à son siège dans la Silicon Valley, la start-up SF Motors, filiale
du constructeur chinois Sokon Motors, a présenté sa première voiture, un tout-chemin de
loisir électrique luxueux dénommé SF5 dont elle prévoit de débuter les livraisons en 2019.

SF Motors a également dévoilé son deuxième véhicule, le SF7, un autre tout-chemin de loisir
électrique, pour lequel elle n’a pas communiqué de date de commercialisation.
(AUTOMOTIVE NEWS 28/3/18)

Le ministre allemand des Finances veut éviter des interdictions de
circulation pour les voitures diesel

L’Allemagne doit mettre tout en œuvre pour éviter que les véhicules diesel soient interdits de
circulation, a indiqué le nouveau ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, dans un
entretien accordé au groupe de presse Funke.

Le ministre a invité les villes et les autorités locales qui veulent réduire les émissions à
installer davantage de bornes de recharge pour promouvoir l’usage des voitures et autobus
électriques et l’industrie automobile à accélérer le développement de technologies propres.
(AUTOMOTIVE NEWS EUROPE 29/3/18)

Skoda pourrait avoir besoin d’une nouvelle usine
Skoda, dont les deux sites tchèques peinent à répondre à la demande, pourrait avoir besoin
de construire une nouvelle usine en Europe. Une autre option pour la marque tchèque de
Volkswagen serait de produire des véhicules dans des usines du groupe allemand en
Europe, a indiqué le patron de Skoda, Bernhard Maier.

« Les délais de livraison aujourd’hui sont trop longs, parfois jusqu’à huit à dix mois pour
certains marchés », a souligné M. Maier.

L’an dernier, Skoda a fabriqué 858 103 voitures dans ses usines en République tchèque (+
12 %). Ses ventes mondiales ont atteint le niveau record de 1,2 million d’unités.

Le constructeur lancera l’an prochain son troisième tout-terrain de loisir, un petit modèle basé
sur le concept Vision X. M. Maier souhaiterait accroître les capacités de l’usine de Mlada
Boleslav de 80 000 unités par an, mais les syndicats refusent pour l’instant que la semaine
de travail passe de cinq à six jours. (AUTOMOTIVE NEWS EUROPE 30/3/18)

Skoda prendra une décision sur une plateforme à bas coûts
prochainement

Skoda décidera d’ici au milieu de cette année s’il développe une version à bas coûts de la
plateforme MQB AO du groupe Volkswagen dévolue aux petites voitures, a indiqué Bernhard
Maier, président du constructeur tchèque.

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Cette architecture serait utilisée pour des modèles du groupe Volkswagen destinés à des
marchés à faibles revenus tels que l’Inde. Si le projet est approuvé, les premières voitures
seraient commercialisées aux alentours de 2021, a précisé M. Maier.

Skoda et la marque Volkswagen envisagent de vendre des versions de ces modèles
abordables. (AUTOMOTIVE NEWS EUROPE 29/3/18)

Volkswagen prolonge son programme de primes à la casse pour les
anciens diesels

Le groupe Volkswagen a annoncé qu’il prolongeait de trois mois supplémentaires, jusqu’à la
fin juin, en Allemagne, le programme de primes à l’achat qui est proposé aux propriétaires
d’anciens véhicules diesel (normes Euro 1 à Euro 4) des marques Volkswagen, Audi, Seat
et Skoda.

Plus de 170 000 anciens diesels ont été retirés de la circulation depuis l’introduction des
primes il y a près de huit mois, a précisé Volkswagen. (AUTOMOBILWOCHE 29/3/18)

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