Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney Trimestriel - 39ème année LA GAZETTE N° 117 - Mai 2022 Secrétariat : 45, rue des Acacias B-5590 ACHÊNE Tél. : +32 (0)83 21 56 10 ou +32 (0)476 20 97 80 E-Mail : bengalet@hotmail.com Compte bancaire : IBAN : BE67 9531 3357 1187 BIC : CTBKBEBX ÉDITORIAL Nous y voici enfin arrivés, après deux années d'abstinence festive, nous pouvons enfin mettre en chantier notre chapitre magistral du 50ème anniversaire. Maintenant que Monsieur le Gouverneur de la Province de Namur nous a remis le brevet attestant que Sa Majesté le Roi a accordé à notre Confrérie le titre de Société Royale, nous pourrons fièrement porter le signe de cette belle reconnaissance en nous dénommant désormais « Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Ciney ». Nous comptons bien fêter cet événement avec faste et convivialité lors de notre Chapitre Magistral du 12 juin prochain. En espérant que le virus ne reviendra plus sous une forme aussi agressive, avec l'espoir que le conflit en Ukraine s'apaise, il ne nous restera plus qu'à affronter l'inflation galopante qui risque de mettre un frein à nos élans de générosité et à notre attirance pour le confort et le luxe. Comme disaient les anciens, on en a vu d'autres ! Les relations humaines et les amitiés qui se développent généralement dans nos Confréries nous aideront à surmonter les difficultés passagères. Pour vous faire oublier les soucis passés et à venir, tous les dignitaires de notre Royale Confrérie auront à cœur de vous accueillir chaleureusement à notre Chapitre du 50ème anniversaire. Le Roy, Guy BAIVIER Edit. resp. : J-C. FOSSÉPREZ - 1, quai de Flandre - B - 7800 ATH - 00.32.68.57.24.00 Mail : jean-claude@fosseprez.be - Dépôt légal 1781-6025 1
Notre Souper du Roy Samedi 12 février 2022 A une semaine près, tout aurait été différent pour l’organisation pratique de notre souper du Roy. Et oui, de couleur rouge, nous sommes passés à l’orange 6 jours après ! Mais, comme ce souper a toujours lieu le deuxième samedi de février (à une date proche de la Saint Valentin, comme par hasard), il a bien fallu faire avec les consignes du moment : 8 tables de 6, interdiction de danser, ventilation, masque lorsque l’on se déplace et apéritif assis. C’était la première fois depuis le souper du Roy et lors du chapitre des Gentes Dames de 2020 que nous avions l’occasion de partager ensemble un repas. Mis à part ceux qui assistent habituellement à nos réunions mensuelles ou ont participé à nos rares activités en 2021 (dont le chapitre intimiste du 4 juillet), nous n’avions plus eu l’occasion de partager quelques moments ensemble ! La photo souvenir Les tables de 6, pas d’apéro debout où chacun a l’occasion de parler avec tout le monde, pas de possibilité de changer pour quelques minutes de table pendant que les danseurs s’ébrouent sur la piste, bref, un petit goût de frustration ! Mais, d’un autre côté, positivons, nous avons pu être réunis, le menu concocté par la commission était super et varié, le service impeccable, les vins bus, très bons et l’ambiance musicale plutôt sixties appréciée ! Mis à part les membres du Franc Thour et de leurs compagnes ou épouses, notons la présence d’Antoine VAN DEN ABEELE, Compagnon honoraire, de Martine WARNANT, nouvelle présidente des Arbalétriers et de nombreuses Gentes Dames dont la Grande Dame Primicière, Ingrid GILOT. Pour l’élection du Roy, pas de surprise, Guy a été réélu ! Lors de son très court discours, il nous a avoué que cela faisait 32 ans qu’il participait à ce souper et qu’il allait pouvoir s’occuper de la confrérie à 100% : « J’ai affaire à une bonne équipe. Nous avons pu le vérifier lors des Fééries. Je suis conforté dans l’idée que nous pouvons continuer ! ». Il s’est ensuite empressé d’offrir une rose à chaque dame. C’est devenu une tradition, même si cette année, notre Maître des Jardins s’est « un peu » trompé en comptabilisant le nombre de dames présentes. Ce qui fait que… Guy est tombé en panne de fleurs… ! 2
Philippe DETINNE a été élu pour la première fois Ambassadeur du Franc Thour et a reçu l’épitoge distinctive : en 2020, avant qu’une petite pandémie perturbe la vie des confréries, il avait effectué 5 sorties en 2 mois ! Ne perdons pas de vue que l’an dernier, seules 5 visites de confréries amies ont été effectuées par des membres de notre confrérie. Pour ceux qui ont oublié le menu proposé et superbement réalisé par le traiteur BRUNIN de Chevetogne (il n’y a pas eu besoin de repasses ! bravo à la commission) : - Bulles et accompagnements - Spirale de sole à la mousseline de saumon et jeunes pousses d’épinard, sauce aux fines herbes - Crème de butternut au lait de coco - Sorbet mojito - Gigue de marcassin, sauce grand veneur, poires et pommes aux airelles - Fromages (dont le Collégial, notre nouveau produit de bouche) - Duo de mousses au chocolat superbement servi dans un galopin de « Ciney » - Café et mignardises Deux petites anecdotes sont à épingler : Jean-Pol a joué à l’allumeur de Vrais Berbères pour la plupart des tables et, alors qu’au lendemain, tout était nickel en arrivant (donc pas de traces de bougies notamment), Jean- Marie RATY a réussi, en rangeant deux caisses de vidanges (c’est mieux qu’une vie de démon !) à laisser des traces de vin des deux côtés de son parcours erratique ! Il tenait absolument à nettoyer ! Pas de danse, mais ambiance tout de même ! J.M.D.B. Aussi remplie que soit ton existence il y aura toujours de la place pour une bonne bière wallonne. 3
Une confrérie sous la loupe Lors de son Assemblée Générale du 27 janvier dernier, une 27ème confrérie a été admise définitivement au sein du Conseil Noble des Confréries du Namurois Faisons plus ample connaissance. CONFRÉRIE DES JOYEUSES POMMES Création : 2019. Contacts : Mme. Brigitte THIRAN Rue de l'Ermitage 20 5537 BIOUL Tél. : +32 (0) 496.12.64.55 Mail : lesjoyeusespommes@gmail.com Un peu d’histoire : Notre ville voisine de Dinant compte 4 confréries. La plus ancienne, la Royale Confrérie des Quarteniers de la Flamiche (1956), la Confrérie de Leffe (2008), la Confrérie des Mougneux d’Coûtches (2017) et la Confrérie des Joyeuses Pommes (2019). Nous vous avons déjà présenté les trois premières. Voici la dernière en date. Jadis, sur les hauteurs de Dinant, de nombreux vergers s’étendaient à perte de vue. Aujourd'hui, sur la rive droite, il ne reste qu’un seul pommier des vergers de la famille MATERNE dans le quartier bien nommé de la Pommeraie. Sur la rive gauche, les vergers sont toujours bien présents grâce à la famille ROMMEL. Des hommes et femmes, issus de cette belle région de la vallée mosane, eurent envie d’être les représentants de cette production régionale ancestrale et du savoir-faire de nos artisans locaux. 4
Ils eurent envie de préserver, partager et transmettre les délices que la nature nous a donnés et que nos artisans locaux ont transformés pour le plaisir des papilles. La Confrérie des Joyeuses Pommes s'est constituée en 2019 sous l’impulsion de deux amies, Isabelle VERMER et Brigitte THIRAN. Buts actuels : C’est dans la bonne humeur que la confrérie souhaite préserver, partager et transmettre le savoir faire des artisans locaux dinantais en participant à divers marchés et autres activités. Les bénéfices servent à faire vivre la confrérie bien sûr, mais, lors de notre chapitre, un don est offert à une œuvre caritative ou d’action sociale dinantaise. Produits défendus : La Rabotte de Dinant. Nous n'avons pas d'origine officielle de la création de la rabotte. Nous n'avons que les ouï-dire et la tradition orale. Après avoir fait des tartes, une villageoise se rendit compte qu'il lui restait un peu de pâte, trop peu que pour faire une petite tarte supplémentaire... A une époque où absolument rien n'était gaspillé, son regard se posa sur une pomme ... elle étala son reste de pâte, y ajouta une pomme et de la cannelle, puis enfourna ... la rabotte était née ! Lorsque l'on confectionne une tarte, on fonce la pâte dans son moule et on coupe ce qui dépasse. En d'autres temps et en wallon, on utilisait plus fréquemment l'expression « raboter » plutôt que couper, recouper, ... On suppose donc que le nom « rabotte » est né de là. La recette de la rabotte est donc simple : une pâte levée, des morceaux de pomme, un peu de cannelle, le tout passé au four. A l'époque de nos grands-parents, toutes les boulangeries vendaient la rabotte. Actuellement et à notre connaissance, une seule boulangerie dans la région dinantaise en fabrique encore. La boulangerie DEFOSSEZ ne commercialise pas la rabotte mais ils nous fournissent la pâte et nous permettent d'utiliser leurs installations afin que nous puissions fabriquer nous même les rabottes. Nous ne voulons pas que la rabotte disparaisse, il nous tient à cœur que nos enfants et petits-enfants puissent connaître ce produit si simple et pourtant si délicieux. De plus, nous souhaitons la faire découvrir à tous ceux qui ne connaissent pas encore cette délicieuse pâtisserie. Le Jus de Pommes. En 1963, George ROMMEL, revenant d’Afrique plante 10 Ha de pommiers et poiriers sur les terres de la ferme familiale. Toute la famille participe aux différents travaux de production. Rapidement, des ruches sont introduites dans le verger afin d’augmenter la quantité et la qualité des fruits. Dès ce moment, les interventions sont sélectionnées afin de ne pas nuire à la faune utile de l’environnement. De plus, vu la situation géographique de l’exploitation, en dehors des grandes zones de productions fruitières belges, c’est une clientèle individuelle, sensible à la vraie saveur des fruits, qui vient s’approvisionner directement chez le producteur. Les arbres sont élevés dans le plus grand respect de la nature, et ils nous le rendent au moment de la cueillette. Depuis, au fil des années, ce sont les clients satisfaits qui assurent notre publicité, et de nos jours la majorité des fruits sont vendus directement au consommateur. A cette fin, l’entreprise est restée artisanale. La fabrication de certains produits dérivés comme le jus et le cidre est réalisée par des collaborateurs indépendants ou dans le cadre de petites sociétés coopératives. 5
Les pommes sélectionnées sont pressées avec le plus grand soin pour obtenir un jus de qualité. Il est conditionné en bouteilles de verre de 1 l et en cartons à boissons de 5 litres sans aluminium. Il se conserve encore 3 mois après ouverture. Composition du groupe : Au sein de la confrérie, il existe une succession de « grades ». Le « Joyeux Pépin » est le grade de base, il est donné lors d’une réunion mensuelle. Il devient « Joyeuse Pommette » lors du chapitre suivant, il reçoit alors son petit tablier et son chapeau de paille orné d’un ruban rouge. Il rentre en période d’apprentissage et est parrainé jusqu’au chapitre suivant au cours duquel, s’il a satisfait à ses obligations, l’impétrant devient « Joyeuse Pomme ». Il est intronisé et reçoit le tablier et les trois petites pommes sur son chapeau. Toutes les « Joyeuses Pommes » portent un nom en rapport avec le fruit. On trouve ainsi : - Isabelle VERMER, Pomme d’Happy. - Claudine DEKETELAERE, Coxybelle. - Françoise COLLIGNON, Pomme givrée. - Aurore PIRET, Belle des bois. - Brigitte THIRAN, Pomme de Reine. - Sébastien LINAER, Pomme vernie. - Pontiane DE FRAIPONT, Green star. - Olivier ROMMEL, Pomme en l’air. - Thierry ROLIN, Maraudeur. - Jean BRIOT, Récolor. - Nicolas TUMELAIRE, Pommo d’Or. - Marcel DAMOISEAUX, Patte de loup. En dehors de ces jolies appellations originales, on trouve la structure classique d’une confrérie : - Présidente : Isabelle VERMER, Grand Maître. - Vice-Président : Thierry ROLIN, Maraudeur, Crieur du Verger. - Secrétaire : Brigitte THIRAN, Grand Epistolier. - Trésorier : Nicolas TUMELAIRE, Grand Argentier. Chapitre : Le chapitre est bisannuel et a lieu 3ème samedi de septembre des années impaires. Le prochain aura donc lieu le samedi 23 septembre 2023. Serment : L’impétrant déclare : « En naissant « Joyeuse Pomme », Je fais vœu de préserver notre amitié, Et d’honorer le fruit sacré de nos origines. » Il reçoit le grade de « Cueilleur d’Honneur ». 6
Tenue : La tenue est à l’image de leurs produits : la simplicité des produits du terroir. Une longue jupe noire et un chemisier blanc pour les dames, un pantalon noir et une chemise blanche pour les hommes. Tous les dignitaires portent un tablier rouge avec le logo des Joyeuses Pommes, un panier en osier avec un chiffon vichy rouge et garni de quelques pommes pour les dames et un cueilleur de pomme pour les hommes. Le chapeau de paille est décoré d’un ruban rouge et de trois petites pommes. Une cape rouge est portée en hiver. Une médaille en bois en forme de pomme complète la tenue d’apparat. Le Grand Maître, la Secrétaire et le Trésorier se différencient par une petite pomme verte et deux petites pommes rouges en décoration de leur chapeau. Médaille : La médaille, d’une dimension de 10 cm, est gravée dans du bois de cerisier. Ce choix a été fait pour une question de solidité tout en restant un arbre fruitier. Elle est évidemment en forme de pomme et est gravée du nom de la confrérie. Les emblèmes : Le Grand Maître dispose d’un sceptre pour les intronisations. Celui-ci en bois de pommier tourné et est surmonté d’une pomme. Quand il n’est pas utilisé pour introniser un impétrant, il repose sur un présentoir. Ce présentoir est en noyer, gravé du nom de la confrérie et orné d’une « Joyeuse Pomme » taillée dans une branche de pommier. D’autre part, on l’a vu plus haut, les hommes portent un cueilleur de pommes. Il s’agit d’un outil qui permet de cueillir des pommes en hauteur sans mettre d’échelle dans l’arbre au risque de casser des branches. Cet appareil télescopique est muni d’un petit sac qui recueille le fruit sans l’abîmer. Autres activités : Comme beaucoup de confréries, les Joyeuses Pommes participent activement à la vie dinantaise. En dehors des marchés du terroir, elles sont de plus en plus sollicitées par la ville de Dinant et le syndicat d’initiative. Voici quelques exemples. Elles participent au Te Deum du 21 juillet, à la journée de mémoire du massacre du 23 août 1914, à la célébration de l’Armistice du 11 novembre, aux inaugurations diverses, concerts et autres activités culturelles. On les a aussi vues lors de l’inauguration d’un saxophone, avec 7
l’Ambassadeur des Etats-Unis. Je remercie chaleureusement le Grand Maître, Isabelle VERMER, et le Maraudeur, Thierry ROLIN, qui m’ont été d’un précieux secours pour rédiger ce portait. J-C. F. Le coin du Zythologue Une naissance en Province de Namur… Tous les groupes brassicoles belges cherchent une abbaye qui pourrait justifier d’une appellation « Bière d’Abbaye ». Le succès du groupe Artois et de ses bières de l’abbaye de Leffe est sans doute à la base de cet engouement. On connaît ainsi la « Grimbergen » du groupe Alken-Maes, la « Tongerlo » du groupe Haacht ou la « Maredsous » du groupe Duvel-Moortgat. J’en passe et des meilleures. Le groupe Anthony Martin qui brasse déjà, entre autres, les bières de Waterloo et les bières « Gordon » a jeté son dévolu sur une abbaye de notre belle province, celle de Maredret. Située à moins d'un kilomètre de la célèbre abbaye de Maredsous, Maredret fut fondée par Agnès de Hemptinne et six moniales en 1893. Cette célèbre moniale allemande reste connue pour son traité sur les vertus médicinales des plantes. Cet ouvrage est encore considéré comme la plus ancienne trace historique du pouvoir conservateur du houblon. L’abbaye est actuellement toujours occupée par une vingtaine de moniales. Elle s'étend sur une quinzaine d'hectares. Le potager et le verger constituent des lieux de travail pour les sœurs sur place. Mais celles-ci consacrent aussi leur activité à la poterie, au tissage et à l'enluminure qui fait la renommée internationale de l'abbaye. Si les sœurs vivent en quasi autarcie grâce à leurs activités diverses, elles ne bénéficient cependant d'aucun subside pour restaurer et entretenir l'imposant édifice néo-gothique fondé en 1893. La communauté et le groupe brassicole ont donc entamé des pourparlers afin de mettre au point des bières qui mettent en valeur le lieu et ses ressources naturelles. Et à l'instar de ce qui se fait pour les autres bières d'abbaye, le brasseur devra verser des royalties à la communauté en fonction du nombre de bières vendues. Anthony Martin assure que le contrat prévoit un versement minimum de redevances, quels que soient les résultats commerciaux. C’est la première fois qu’une bière est liée à une abbaye de sœurs Bénédictines en Belgique. Toutes les autres bières d’abbaye font référence à des abbayes de moines. C’est dans le jardin médicinal, dans le verger et dans le potager que les sœurs et le Maître-Brasseur ont puisé leur inspiration. Ces recherches ont abouti à la création de deux bières : L'Altus, une ambrée de fermentation mixte brassée avec de l'épeautre, des clous de girofle et des baies de genévrier. La Triplus est... une triple, blonde, également brassée avec de l'épeautre mais avec des ajouts de sauge, de galanga, de laurier, de coriandre et de poivre du Sichuan. Bien évidemment les bières de Maredret n'ont pas vocation médicinale, mais les matières premières utilisées ont été sélectionnées par le Maître-Brasseur pour leurs propriétés et leur valeur intrinsèque. 8
L’Altus : une bière ambrée, de fermentation mixte, combinant une fermentation par des levures classiques de brasserie et une fermentation par des organismes divers, souvent qualifiés de « levures sauvages ». Elle titre 6,8%. Elle se présente en bouteilles capsulées de 33 cl. et sera servie à une température variant de 8° à 12°. L'épeautre fournit des notes florales, de noisettes et légèrement amères, elle soutient les arômes de levure. L'utilisation de plantes, notamment les clous de girofle et les baies de genévrier, lui apporte son goût unique. La Triplus : une bière blonde, de fermentation haute, Elle titre 8%. Elle se présente en bouteilles capsulées de 33 cl. et sera servie à une température variant de 6° à 8°. Ici aussi, l'épeautre fournit des notes florales, de noisettes et légèrement amères. L'utilisation de plantes, notamment la coriandre, le galanga et la sauge, lui apporte un goût très particulier. Comme souvent en Belgique, les bières d'abbaye ne sont pas du tout brassées au sein de l'édifice religieux. Ces deux nouvelles bières sont élaborées dans les cuves du groupe Anthony Martin Martin : l’Altus à la brasserie Timmermans, la plus ancienne brasserie de lambic au monde, établie à Itterbeek, et la Triplus à la brasserie de Waterloo. Pour découvrir ces deux nouvelles bières, vous les trouverez d’abord dans la petite boutique de l'abbaye, à la Ferme de Mont-Saint-Jean à Waterloo, le très bel établissement appartenant au groupe Anthony Martin, mais aussi chez tous les négociants spécialisés dans la bière. Alors, n’hésitez pas à déguster ces deux nouvelles venues… avec modération, bien sûr ! J.C.F. iettes d’histoire Cette rubrique avait été créée par notre regretté confrère Jacques DESCY, trop tôt disparu, Scribe de la confrérie et Président du Cercle Culturel Cinacien. Elle fut reprise par Thierry DHEUR qui lui avait succédé au même poste. Est-ce cette fonction de Scribe qui soit inspirante, mais notre Scribe actuel, Bernard GALET, a retroussé ses manches pour retracer l’histoire des cafés de Ciney. Pendant trois numéros, nous suivrons ses pérégrinations. LA PETITE HISTOIRE DES CAFÉS DE CINEY (Partie 1) C'est, sans doute, une gageure impossible à relever que de vouloir, en remontant au plus loin dans le temps, faire revivre ces habitudes sociales du temps jadis, quand, au terme d'une journée de dur labeur, les tavernes se remplissaient des travailleurs venus y chercher un moment de paix, un instant d'oubli. Harassés certainement, par plus de douze heures de prestations, ils se retrouvaient entre copains, pour évacuer les inquiétudes du lendemain tout autant que les soucis de tous les jours. C'est, me direz-vous, toujours la même chose de nos jours et nous devons bien convenir que, si la pause d'après journée, avant de rejoindre son domicile, dépasse la coutume et s'inscrit superbement dans les traditions millénaires, ces instants de la vie de tout travailleur témoignent d'une réalité sociale : se retrouver ensemble ou vivre en communauté (remarquez : c'est une caractéristique des confréries !) Cela est toujours perceptible aujourd'hui. Le café, le cabaret, l'estaminet, l’auberge, la taverne, le bistrot, de quelque nom dont on l'affuble, a toujours été, et restera, une réalité sociale qui traversera les âges à la plus grande satisfaction de ses fidèles. Parler des cafés, c'est d'abord discourir sur l'histoire de la bière. Selon une légende égyptienne, c'est Osiris, déesse de l'agriculture, qui enseigna aux hommes l'art du brassage de la 9
bière. Le divin breuvage était produit en enterrant des pots d'orge pour favoriser la germination, la pâte de malt fermentait grâce à des levures sauvages. On pense que l'utilisation du houblon remonte au VIIème siècle avant J-C. Le brassage des bières était une activité courante dans le nord de l'Europe dès le début de l'ère chrétienne. Et cette affirmation est confirmée par l'existence de nombreuses brasseries florissantes dès le 16ème siècle dans nos régions. Ciney ne va pas déroger à cette coutume et, le couvent des Récollets, afin de se procurer un revenu autres que les deniers du culte, va installer sur le site qui abrite aujourd'hui l'école de la Providence, une brasserie attenante au couvent. Nous faut-il voir dans cette initiative, l'expansion du nombre de cabarets cinaciens ? Cela est fort probable. Les règlements actuels introduisant les accises et la T.V.A n'ont pas cours c'est évident ! Et pourquoi se priver d'une possibilité de revenus supplémentaires dès lors que la source est à deux pas de la porte ! Mais le monde « moderne » qui est en marche, va sans doute faire disparaitre cette source par le biais des décrets de la révolution française venue jusque chez nous. C'est ainsi que le couvent des Pères Récollets se verra saisi de tous ses biens le 3 octobre 1796. Les Récollets, installés à Ciney depuis 1636, pour venir en aide aux autorités et apporter leur aide aux secours nécessités par la grande épidémie de peste, brassaient avec les produits du terroir, une bière « médicinale ». C'étaient les « Brytolés » des Récollets qui servaient aux soins des malades. On avait découvert alors, qu'il était possible de créer des préparations qui résultaient de l'action dissolvante de la bière sur une ou plusieurs substances médicamenteuses : antiscorbutique, diurétique, apéritive… Il est donc sage de remarquer que la vocation première de ces braves moines était orientée vers le bien-être de la population ! Un récollet Evoquer les cafés de Ciney, si on veut être le plus objectif possible, c'est aussi aborder leur localisation géographique grâce aux traces historiques, livresques ou populaires que nous possédons. A suivre…. B.G. Sources : Cercle Culturel Cinacien - Jacques DESCY - Revues 96 et 97 ROYAL A. S. B. L. n° 5458/64 Siège social : Hôtel de ville de et à 5590 Ciney Contact et abonnement : Royal Cercle Historique de Ciney 5590 CINEY Tél. : 083 / 68 89 20 E-Mail : amand.collard@skynet.be Compte IBAN : BE35 1030 1195 7037 10
CONFRÉRIE DE LA GAUFRE LIÉGEOISE « LA STRÈME » ALLEUR SAMEDI 5 MARS 2022 ème 20 anniversaire L’appréhension « Covid » étant encore bien présente dans les esprits, aucun de nos confrères cinaciens ne s’était inscrit pour participer au 20ème anniversaire de la « Strème » et nous le regrettons sincèrement. Toutefois, le past-patron des Chauves de Belgique avait choisi d’y assister. Voici son billet d’humeur. J.C.F. Le Salon du Beaurevoir, où le traiteur Yvon nous accueillait pour le 20ème anniversaire de la Confrérie de la Gaufre Liégeoise « LA STRÈME », ouvrit ses portes vers 10h00 du matin à la quinzaine de confréries souhaitant « revivre ». Après un petit déjeuner succulent, et des retrouvailles entre participants ayant été privés de ces manifestations depuis deux ans, nous prenons place à table pour le chapitre. D’emblée, Jacqueline VERVOORT nous souhaite la bienvenue, nous transmet le bonheur de sa confrérie d’avoir pu donner le départ officiel des chapitres et surtout, nous avoue qu’elle fut stressée jusqu’à ce samedi. Elle retraça tous les évènements qui ont interdit ou empêché les rassemblements durant 730 jours : outre la covid- 19, le delta, l’omicron (bref l’alphabet grec que nous connaîtrons tous bientôt), les évènements d’Ukraine, les décès de nombreux confrères et consœurs…, impossible de prendre des risques. Une minute de silence fut d’ailleurs respectée par les personnes présentes. Elle tenait également, en particulier, à organiser cette rencontre pour des raisons d’ordre privé que tous ont compris. Sa joie de retrouver des confréries amies, des membres qui osaient braver le « risque minime » d’un problème récurrent, s’étalait dans son discours et son chapitre qui suivit. Emotions ! Blagues ! Souvenirs ! et… rituel exceptionnel : « celui ou celle qui était intronisé(e) » devait faire un pas de danse avec une personne de la salle. Et Pascal ROBYNS, un beau chauve, tout fraîchement adoubé, invita la grande maîtresse qui s’exécuta avec joie. Joël LECLERCQ, président de la Royale Union des Groupements du Folklore Gastronomique de la province de Liège, félicita nos hôtes, encouragea les autres confréries à faire de même et nous souhaita une belle journée. 11
A table une soixantaine de convives dégustèrent, champagne, un délicieux menu, et notre musicien, bien connu, Robert ZAPRZALKA, participa à la fête en animant soit au synthétiseur, au sax ou à la clarinette un après-midi décontracté, libre des contraintes qui nous ont poursuivis durant deux années. A noter que la Royale Confrérie Nationale des Chauves de Belgique, offrit des fleurs à Antoinette l’épouse d’Yvon, ce dernier recevant un magnum d’un Rufus bien belge. Yvon en 5 minutes, outre les remerciements pour son épouse et lui-même, expliqua sa carrière, son amour des confréries, ses diplômes, ses nominations culinaires et il termina par une bonne citation : « Dès le 30 mars, je ferai enfin ce que je veux, libre de toutes contraintes ». Vers 17h00, chacun s’en retournait, non sans avoir emporté une bouteille de « Château Roc de Cazade 2020 », cadeau d’anniversaire offert par la STRÈME à chacun de nous. Bravo les amis de la STRÈME, et continuez à nous faire rêver. E. KERSTENNE Past-Président de la Royale Confrérie Nationale des Chauves de Belgique. ORDRE DES GENTES DAMES DE LA TARTE AUX MACARONS CINEY DIMANCHE 6 MARS 2022 Tout semblait parfait en ce premier dimanche de mars 2019 lors du 27ème chapitre des Gentes Dames de la Tarte aux Macarons : intronisation de Nadine SALAS, nouvelle panetière stagiaire, 54 confréries présentes, plus de 300 personnes au banquet dansant dans la salle du théâtre communal, une ambiance insouciante, … et puis, plus rien, la pandémie provocant l’annulation de tous les rassemblements de confréries pendant presque 2 ans dont deux fois pour les Gentes Dames ! Sans savoir que le code allait passer au jaune le premier lundi de mars, le consistoire des Gentes Dames avait préféré organiser un chapitre intime en sa date classique ; il était malheureux de prolonger encore d’un an le titre de « stagiaire » aux 2 nouvelles recrues ! Il s’est déroulé, en petit comité, en toute convivialité et décontraction dans les locaux de la Maison Citoyenne en présence Martine WARNANT, présidente de la Compagnie Saint Sébastien des Arbalétriers de Ciney, de Jean THEUNISSEN, président du Conseil Noble des Confréries du Namurois (heureux de revoir tous ses amies et amis cinaciens) et de Guy BAIVIER, Grand Maître de la Royale Confrérie du Franc Thour de Ciney. Ce dernier était une nouvelle fois obligé d’apporter un casier de Chevetogne comme s’est plu à le déclarer la Grande Dame Primicière en souhaitant la bienvenue à tout le monde et une bonne fête aux mamys et aux Colette. Le Franc Thour était bien représenté par la présence d’époux ou de compagnons de Gentes Dames ! Après avoir dégusté un morceau de tarte aux macarons, Nadine SALAS a été élevée à la dignité de Grande Dame Serdeau. Panique de dernière minute : où est la cruche, son attribut ! Heureusement, Bernard en a trouvé une dans le local du Franc Thour. Dans son C.V., il a notamment été 12
dit qu’elle a pu représenter la confrérie en ses terres camarguaises et au repas du Roi à Peutie. Moins sérieusement, le nouveau mot de 2021, ultracrépidarianisme, a été évoqué à son sujet ! Avec ses deux parents en confrérie, Régine DOUMONT, institutrice maternelle à l’école communale de Ciney, connaissait les Gentes Dames. Avant de recevoir ses attributs, médaille et chapeau, elle a été élevée à la dignité de Grande Dame Sucreuse. Après avoir dégusté un morceau de tarte, elle a déclaré : « Je m’engage solennellement à défendre partout la tradition culinaire et les produits cinaciens et notamment la promotion de la tarte aux macarons ainsi que le délice des Dames et d’en assurer la pérennité ». De l’herbe à chat lui a aussi été offert, cadeau dont elle a dû s’expliquer ! La fin de la partie protocolaire s’est déroulée, comme à l’habitude, par l’hymne des Gentes Dames, sur l’air de la Madelon, suivi du buffet apéritif préparé par nos hôtesses. Avant de chanter, Ingrid GILOT a exprimé toute la compassion de l’assemblée envers le peuple ukrainien. S’il restait des choses à manger au buffet, par contre, côté boissons, tout a été bu ! Après le rangement, toutes les dames ont pu repartir avec un bouquet de primevères. Ici, pas de couac, leur nombre était supérieur à celui des dames et demoiselles ! J.M.D.B. Photos de J.M.D.B. et de notre photographe Marco CONFRÉRIE DES COMPAGNONS DU WITLOOF ALLEUR DIMANCHE 13 MARS 2022 38 Confréries gastronomiques et Ordres folkloriques avaient répondu « présent » pour le 34ème chapitre de la Confréries des Compagnons du Witloof placé sous le signe du « revival » après 2 années de pandémie. Le Grand-Maître Michel FRIEDMANN a procédé à l’intronisation de 29 membres d’honneur et parmi des représentants Belges, Français et Portugais, dont votre serviteur. Il est à noter que le protocole d’intronisation avait été modifié de manière à éviter des manipulations risquées. La prudence restait de rigueur, distribution de masques à l’entrée de la séance académique et pour ce qui concerne l’épreuve d’intronisation : le lancer de deux anneaux autour des witloofs de pleine terre bien sûr, plantés dans une caisse, lesdits anneaux étaient systématiquement passés au gel désinfectant. Nos amis du witloof avaient fait le maximum pour que chacune et chacun se sente en sécurité et passe une excellente journée de retrouvailles entre consœurs et confrères. 13
Les sourires étaient sur tous les visages, Robert ZAPRZALKA avait retrouvé une pêche d’enfer et le traiteur Yvon DEGHAYE s’est surpassé pour émoustiller et ravir nos papilles et marquer ainsi la fin de son « apostolat » de défenseur de la gastronomie puisqu’il cesse ses activités fin mars. La Confrérie hôte en a profité, à la fin du banquet, pour lui adresser ses remerciements pour plus de 20 années de menus, tous plus délicieux les uns que les autres dans des conditions parfois périlleuses. En témoignage de leur gratitude, le Grand-Maître lui a offert, ainsi qu’à son inséparable épouse, Antoinette, des cadeaux à déguster avec modération, provenant de la distillerie GERVIN et issus du savoir-faire de l’artisanat belge. Merci amis du Witloof pour cette merveilleuse journée de retrouvailles et rendez-vous l’année prochaine pour le 35ème chapitre, le dimanche 12 février 2023. p/o R.D. CONFRÉRIE GASTRONOMIQUE DU VAL DE LOIRE « GRAND ORDRE DU POÊLON » MONTBAZON (France) DIMANCHE 13 MARS 2022 La Confrérie fut créée en 1962 par le célèbre cuisinier Roger SOLENTE. Elle rassemble des cuisiniers et des professionnels des métiers de bouche pour faire connaître et développer la gastronomie de la Touraine. La cérémonie du chapitre se déroule traditionnellement dans le domaine du château d’Artigny à Montbazon, au sud de Tours, un hôtel-château impressionnant édifié par le parfumeur François COTY. Les confrères, avec à leur tête le grand maître Jacky POUSSIN, célèbrent ce dimanche leur 60ème chapitre. Après un petit défilé dans les allées du château, 55 confréries se retrouvent pour la cérémonie des intronisations. Un excellent repas nous est servi dans les salons du château suivi de la soirée dansante dans le hall. Petit regret, l’absence de la soupe à l’oignon et du jambon à l’os en fin de journée, due à l’augmentation du tarif des traiteurs (comme chez nous hélas !). Très belle journée de retrouvailles 14
pour beaucoup de confrères et consœurs. Le lendemain matin, les confrères tourangeaux nous invitent à la visite du conservatoire de la confiserie à Amboise. Nous découvrons une collection unique en France de l’art populaire à la machine de plus de 2 tonnes. Nicolas VIOLLET nous fait vivre la fabrication des friandises et nous pouvons les déguster. Un bon repas au restaurant « La bonne étape » termine notre séjour en Touraine. Merci les Amis, à bientôt. D.L. CONFRÉRÎYE DÈL TÂRTE AU CRASTOFÉ ITTRE SAMEDI 19 MARS 2022 Plus de chapitre depuis 4 ans pour cause bien connue, c'est vous dire que les retrouvailles étaient chaleureuses à la « Ferme du Bon Dieu qui Croque » (authentique) pour le chapitre du 20ème anniversaire de cette sympathique confrérie du Brabant Wallon. Ce lieu, symbole du terroir, était très accueillant dès l'entrée et pendant le chapitre, qui se tenait dans une grange centenaire au poutres apparentes qui ont défié le temps. Ce chapitre, mené par le Grand Bailly Jean-Michel MAGUIN- VREUX, a permis aux impétrants de déguster la fameuse tarte au Crastofé (fromage gras particulier de la région) servie chaude avec une Crastofête, une bière ambrée de la Brasserie Lefèbvre à Quenast produite à quelques lieues. Dans les présentations des intronisés, un point s'attachait à chaque devise des Confréries mises à l'honneur mais une d'entre elles m'est restée en mémoire : « Lever le coude et ne pas baisser les bras ». A méditer jusqu'au prochain chapitre à Ittre dans deux ans. Guba. Notre bon Roy n’était pas seul ce samedi-là à Ittre, Hélène ANTONIOU, de la Société des Confrères d’Eggevoort-en-Etterbeek, assistait également à ce chapitre et elle nous fait part de ses impressions. Qu’elle soit ici vivement remerciée. La ferme du Bon Dieu qui croque. Cette pittoresque et authentique appellation désigne le lieu où s’est tenu, ce samedi 19 mars 2022, le 11ème Chapitre de la « Confrérîye del Crastofé d’Ittre » : une ferme séculaire du Brabant wallon transformée en salle de réjouissances, tant pour des adultes que pour des enfants car un élevage de chevaux et autres équidés y subsiste. Quelle serait l’origine de cette très ancienne évocation d’un Dieu gourmand ? Elle serait liée à une chapelle qui y était installée mais où d’éventuelles fortes rafales de vent faisaient « bruiter » un Christ mal attaché sur sa croix… Voilà une histoire qui tombe du ciel pour mettre en valeur le produit traditionnel défendu par nos confrères organisateurs de l’événement ! La fameuse Tarte au Crastofé, nappée de fromage onctueux (le « stofé ») et de beurre salé, le tout cuit au four, se déguste en apéritif ou en entrée accompagnée de salade, voire en guise d’étape fromagère avant le dessert. Les 24 confréries présentes – dont 3 venues de France – ont eu le grand plaisir, tant à l’occasion de la redoutable « épreuve » des intronisés que pendant l’indispensable verre de l’amitié, d’apprécier cette recette assortie d’une bière locale : la « Crastofète ». Non sans fierté, nos hôtes ont évoqué leur inauguration récente d’un four banal à Ittre (voir notre gazette n° 113) afin de privilégier la fabrication locale de leur produit et leur obtention, en 2019, du 1er prix de Confrérie gastronomique artisanale, attribué par l’organisme européen du CEUCO. 15
Les hymnes de Belgique, de France et d’Europe ont couronné la très longue cérémonie (3 heures !) dont la scène était ornée des drapeaux de Belgique, de France et…d’Ukraine. Durant cette journée inoubliable de reprise d’une coutume ancestrale, tous les participants ont manifesté leur vive amitié avec beaucoup d’émotion. A très bientôt ! N.B. : Envie de connaître cette recette ? Alors, lisez ci-dessous la chanson « Ele Crastofiène » créée par cette confrérie ! §1 Ingrèssez vos platènes §2 Ene pausse dè bonne farène El four essst-alumé Avè tout c’qui faut d’dins On a dja tchaud’s coyène Nî trop spèsse nî trop tène Va falwêr infourner N’ fuchî nî trop radin (Rèfrin) Rèfrin : Quand vos l’èrez fè cûre §3 Dèsfète bî lès boulètes Strôni ‘l avè du bûre Dins lès yeus dins ‘l bûre Pus c-qu’i d’a, mieu qu’ça s’ra I faut qu’èle fuche bî fète Qu’èl dèzeûr fuche bî cras Nî trop blanche nî trop sûre (Rèfrin) Hélène ANTONIOU Surintendante de la Société des Confrères d’Eggevoort-en-Etterbeek. CONFRÉRIE DES CHEVALIERS DE LA TARTE ET DE LA POMPE BELGRADE DIMANCHE 20 MARS 2022 Comme la plupart des confréries, cela faisait 3 ans que nos Chevaliers étaient en stand-by. Pour ma part, c'était aussi le retour à un chapitre. Plaisir partagé par les 160 participants à cette journée. Après le petit-déjeuner et l’office religieux, c'est sous le soleil que ce petit monde rejoint en cortège la salle du chapitre. Animé par le Grand Maître Francis RENARD et agrémenté des bons mots, malgré un micro très caractériel, du Grand Héraut, Gabriel GILON, nous assistons à l'intronisation de 2 nouveaux Chevaliers : Monique LIBERT et Guy STAMANNE et de 2 Aspirants : Christophe HAMTIAUX et Jean MICHEL. Une « Vî Keute » à l'entracte fut bien appréciée et j’en profite pour informer le lecteur que cette bière était déjà produite au 17ème siècle, rue des Brasseurs à Namur. Retour des 26 confréries à la salle André Guisset pour apprécier le banquet proposé par le traiteur Sébastien PYCK qui nous proposa le menu de 9 services prévu en 2019 en restant au prix 2019 ! Bravo aux Chevaliers et à la prochaine. B.G. 16
COMPAGNIE DU SARTO BOURGOIN-JALLIEU (France) DIMANCHE 20 MARS 2022 ème 573 chapitre « Frairie de Printemps » Créée le 27 août 1955, la Confrérie des Compagnons du Sarto Savoyard nomma à sa tête le poète et musicien Ernest LUGUET. Le Sarto est une petite maisonnette rustique disséminée dans les vignes et servant de lieu d’habitation, de cave et de remise pour les outillages viticoles et vinicoles. C’est aussi leur devise : « Sabaudiae Animus Robur Terrarum Orbis », ce qui veut dire « Souffle de Savoie, force du monde » Ses membres se font un devoir et un plaisir de pratiquer l’amitié, la convivialité et la solidarité. Les dignitaires portent un costume inspiré des anciens sénateurs de Savoie. Les compagnons sont regroupés en structures appelées « Vigilances » et « Portiques » qui s’étendent sur une vaste zone couvrant le Piémont, la Vallée d’Aoste, l’Alsace, le Jura, la Bresse, la Région Rhône-Alpes et la Provence. Ce dimanche, c’est le Portique des Dauphins qui organise le 573ème chapitre appelé « Frairie de Printemps » à Bourgoin-Jaillieu, dans le département de l’Isère. Une cinquantaine de Compagnons du Sarto sont réunis à la Salle Polyvalente sous la présidence du Grand Chancelier Roger GAY et du Major Prime Alain GROSS. La cérémonie débute par la remise des récompenses et de promotions aux Compagnons du Sarto, puis la présentation et l’intronisation de confrères invités, qui reçoivent le taste-vin du Sarto. Les Compagnons du Sarto font aussi des actions sociales avec la remise d’un chèque de 3000 euros pour l’enfance handicapée de Bourgoin- Jaillieu, et un autre chèque de 1500 euros pour une enfant en difficulté. Le cérémonial se termine par le chant des Allobroges, l’hymne de la Savoie, en référence à l’ancien peuple des Allobroges installés sur les terres de Savoie au IIIème siècle avant J.C. Les intronisés du jour La journée se poursuit par un excellent repas et une animation cabaret qui pousse bon nombre de convives à la chansonnette. Grand merci aux Compagnons du Sarto pour cette superbe journée. D.L. 17
CONFRÉRIE « LI CROCHON » ONHAYE Samedi 26 mars 2022 95ème chapitre – 40ème anniversaire C’est avec un plaisir non dissimulé que nous nous retrouvons à Onhaye en ce bel après-midi pour notre première sortie après 2 ans d’abstinence. Le local de la confrérie et la cour attenante ne suffisent pas à contenir la foule des confrères et leurs joyeuses retrouvailles. Ce ne sont qu’embrassades et autres salutations chaleureuses, chacun faisant à sa façon alors que cette foutue pandémie semble s’éloigner. La bière, ou plutôt les bières « Li Crochon » blonde et brune, coulant à flot ne sont sans doute pas pour rien dans la bonne ambiance. 34 confréries dont 3 françaises constitueront le cortège qui se rend à l’église pour le chapitre où cors de chasse et orgue ponctuent chaque moment. La vie des confréries a bel et bien repris et, si certains ne sont plus là et que d’autres n’osent pas encore, la relève arrive et beaucoup sont fidèles comme le prouve ici les remises de distinctions pour 10, 20, 30 et même 40 ans d’ancienneté dans la confrérie. La confrérie Li Crochon est une des rares wallonnes à servir elle-même son produit à son chapitre. Ce n’est pas un repas à 5 services mais à Onhaye, on mange Li Crochon et on boit Li Crochon ! Et nous eûmes l’honneur d’être servi par le Grand Maître en personne. En tout cas un très agréable moment et d’heureuses retrouvailles. Merci à vous, les Crochons. L.R. CONFRÉRIE DE LA BIÈRE DU BETCHARD TUBIZE DIMANCHE 27 MARS 2022 Le Franc Thour organisait ce même dimanche un tournoi de whist. Nos Compagnons étaient donc réquisitionnés pour assurer une parfaite organisation de cet évènement. Nous laisserons au past- président des Chauves de Belgique, le soin de nous raconter cette journée. Nous l’en remercions sincèrement. J.C.F. Une trentaine de confréries se sont retrouvées dès 9 heures du matin, heure d’été, au collège où un petit-déjeuner ravigotant, nous fut offert. Sandwiches, charcuterie, viennoiseries, une bonne jatte nous stimulèrent pour la journée. A l’heure prévue, rassemblement des confréries dans la « our de récréation » et, précédé d’une fanfare, le long défilé commence pour rejoindre la place où nous attend le Betchard revêtu de son costume d’apparat. Peu de monde à cette heure sur les seuils, vu qu’il faut s’acclimater au nouvel horaire, même si le soleil brille déjà. Salutations au « pauf et glorieux betchard et mauvais 18
païeux », par le Grand Maître Pierre DEKEULENEER. Il signale aussi que la Royale Confrérie Nationale des Chauves de Belgique, offre, comme promis, le costume de la Confrérie à cette vedette folklorique. Brèves explications du Past Président Edmond, qui ensuite adoube le Betchard, lui fait le baiser du Chauve. Avant de quitter ce lieu, comme le veut la tradition, nous frottons le ventre de la statue pour passer une année tranquille. Retour au collège où se déroule le chapitre dans la salle des fêtes. Le président nous accueille à nouveau, se dit très marqué par tous les évènements passés depuis mars 2020, demande une minute de silence pour tous nos confrères décédés et ensuite déclare ouvert le 7ème Chapitre. Chaque membre du Betchard depuis le novice, l’écuyer, le chevalier (1er puis 2ème rang) vient chercher sur scène une épitoge bleue pour représenter la confrérie en sorties. Ensuite accueil des nouveaux novices, montées en grades des différents membres et 5 nouveaux membres d’honneur se font introniser. 27 membres de confréries amies recevront aussi l’insigne de la confrérie. On a beaucoup parlé, mais un arrêt-dégustation d’une « Betchard », accompagnée de saucisses sèches et de boudin blanc, coupe cette longue audition. Après les hymnes nationaux, nous rejoignons le lieu du repas, où 130 convives prennent place suivant un plan prévu. Après une attente « aux bulles » et zakouskis, l’on dégusta un repas apprécié, comme d’habitude, accompagné de vins au choix. Une tombola recueillit un beau succès et entre temps deux musiciens créaient l’ambiance. Le clou de la journée consista à deux chansons des golden sixties, chantées avec maestria par le Grand Maître en personne. Félicitations à la Confrérie de la Bière du Betchard de Tubize pour cette journée de retrouvailles. Malgré une mauvaise acoustique, je pense que les deux musiciens auraient pu mieux animer cette réception. Mais après deux ans de disette, enfin, on a retrouvé le plaisir d’un chapitre. Et c’est...le principal ! E.K. Certains rédacteurs se font souvent tirer l’oreille pour remplir leur fonction, mais d’autres, ayant sans doute la plume plus facile, envoie des articles spontanément. C’est le cas d’Hélène ANTONIOU, de la Société des Confrères d’Eggevoort-en-Etterbeek. Elle assistait également à ce chapitre et elle nous envoie ces quelques lignes. Nous l’en remercions chaleureusement car cela prouve que notre journal suscite réellement de l’intérêt. 19
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