Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney

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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
Royale Confrérie du Franc Thour
    Nostre-Damme de Chiney
Trimestriel - 39ème année                LA GAZETTE
N° 117 - Mai 2022
Secrétariat :
45, rue des Acacias
B-5590      ACHÊNE
Tél. : +32 (0)83 21 56 10 ou +32 (0)476 20 97 80
E-Mail : bengalet@hotmail.com
Compte bancaire : IBAN : BE67 9531 3357 1187
BIC : CTBKBEBX

                                                                                           ÉDITORIAL
                        Nous y voici enfin arrivés, après deux années d'abstinence festive, nous
                 pouvons enfin mettre en chantier notre chapitre magistral du 50ème anniversaire.
                 Maintenant que Monsieur le Gouverneur de la Province de Namur nous a remis
                 le brevet attestant que Sa Majesté le Roi a accordé à notre Confrérie le titre de
                 Société Royale, nous pourrons fièrement porter le signe de cette belle
                 reconnaissance en nous dénommant désormais « Royale Confrérie du Franc
                 Thour Nostre-Damme de Ciney ».
                        Nous comptons bien fêter cet événement avec faste et convivialité lors de
                 notre Chapitre Magistral du 12 juin prochain.
                         En espérant que le virus ne reviendra plus sous une forme aussi agressive,
                 avec l'espoir que le conflit en Ukraine s'apaise, il ne nous restera plus qu'à
                 affronter l'inflation galopante qui risque de mettre un frein à nos élans de
                 générosité et à notre attirance pour le confort et le luxe. Comme disaient les
                 anciens, on en a vu d'autres ! Les relations humaines et les amitiés qui se
                 développent généralement dans nos Confréries nous aideront à surmonter les
                 difficultés passagères.
                        Pour vous faire oublier les soucis passés et à venir, tous les dignitaires de
                 notre Royale Confrérie auront à cœur de vous accueillir chaleureusement à notre
                 Chapitre du 50ème anniversaire.

                                                                       Le Roy, Guy BAIVIER

                 Edit. resp. : J-C. FOSSÉPREZ - 1, quai de Flandre - B - 7800 ATH -  00.32.68.57.24.00
                 Mail : jean-claude@fosseprez.be - Dépôt légal 1781-6025

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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
Notre Souper du Roy                                                      Samedi 12 février 2022

       A une semaine près, tout aurait été différent pour l’organisation pratique de notre souper du
Roy. Et oui, de couleur rouge, nous sommes passés à l’orange 6 jours après ! Mais, comme ce
souper a toujours lieu le deuxième samedi de février (à une date proche de la Saint Valentin,
comme par hasard), il a bien fallu faire avec les consignes du moment : 8 tables de 6, interdiction de
danser, ventilation, masque lorsque l’on se déplace et apéritif assis.
       C’était la première fois depuis le souper du Roy et lors du chapitre des Gentes Dames de
2020 que nous avions l’occasion de partager ensemble un repas. Mis à part ceux qui assistent
habituellement à nos réunions mensuelles ou ont participé à nos rares activités en 2021 (dont le
chapitre intimiste du 4 juillet), nous n’avions plus eu l’occasion de partager quelques moments
ensemble !

                                          La photo souvenir
        Les tables de 6, pas d’apéro debout où chacun a l’occasion de parler avec tout le monde, pas
de possibilité de changer pour quelques minutes de table pendant que les danseurs s’ébrouent sur la
piste, bref, un petit goût de frustration ! Mais, d’un autre côté, positivons, nous avons pu être réunis,
le menu concocté par la commission était super et varié, le service impeccable, les vins bus, très
bons et l’ambiance musicale plutôt sixties appréciée ! Mis à part les membres du Franc Thour et de
leurs compagnes ou épouses, notons la présence d’Antoine VAN DEN ABEELE, Compagnon
honoraire, de Martine WARNANT, nouvelle présidente des Arbalétriers et de nombreuses Gentes
Dames dont la Grande Dame Primicière, Ingrid GILOT.
                                                     Pour l’élection du Roy, pas de surprise, Guy
                                             a été réélu ! Lors de son très court discours, il nous a
                                             avoué que cela faisait 32 ans qu’il participait à ce
                                             souper et qu’il allait pouvoir s’occuper de la
                                             confrérie à 100% : « J’ai affaire à une bonne équipe.
                                             Nous avons pu le vérifier lors des Fééries. Je suis
                                             conforté dans l’idée que nous pouvons continuer ! ».
                                             Il s’est ensuite empressé d’offrir une rose à chaque
                                             dame. C’est devenu une tradition, même si cette
                                             année, notre Maître des Jardins s’est « un peu »
                                             trompé en comptabilisant le nombre de dames
présentes. Ce qui fait que… Guy est tombé en panne de fleurs… !

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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
Philippe DETINNE a été élu pour la première fois Ambassadeur
                           du Franc Thour et a reçu l’épitoge distinctive : en 2020, avant qu’une
                           petite pandémie perturbe la vie des confréries, il avait effectué 5 sorties
                           en 2 mois ! Ne perdons pas de vue que l’an dernier, seules 5 visites de
                           confréries amies ont été effectuées par des membres de notre confrérie.
                                  Pour ceux qui ont oublié le menu proposé et superbement réalisé
                           par le traiteur BRUNIN de Chevetogne (il n’y a pas eu besoin de
                           repasses ! bravo à la commission) :
                              - Bulles et accompagnements
                              - Spirale de sole à la mousseline de saumon et jeunes pousses
                           d’épinard, sauce aux fines herbes
   - Crème de butternut au lait de coco
   - Sorbet mojito
   - Gigue de marcassin, sauce grand veneur, poires et pommes aux airelles
   - Fromages (dont le Collégial, notre nouveau produit de bouche)
   - Duo de mousses au chocolat superbement servi dans un galopin de
« Ciney »
   - Café et mignardises
        Deux petites anecdotes sont à épingler : Jean-Pol a joué à l’allumeur
de Vrais Berbères pour la plupart des tables et, alors qu’au lendemain, tout
était nickel en arrivant (donc pas de traces de bougies notamment), Jean-
Marie RATY a réussi, en rangeant deux caisses de vidanges (c’est mieux
qu’une vie de démon !) à laisser des traces de vin des deux côtés de son
parcours erratique ! Il tenait absolument à nettoyer !

                            Pas de danse, mais ambiance tout de même !
                                                                   J.M.D.B.

                           Aussi remplie que soit
                                ton existence
                  il y aura toujours de la place pour une
                           bonne bière wallonne.

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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
Une confrérie sous la loupe
                               Lors de son Assemblée Générale du 27 janvier dernier, une 27ème
                         confrérie a été admise définitivement au sein du Conseil Noble des
                         Confréries du Namurois Faisons plus ample connaissance.
                               CONFRÉRIE DES JOYEUSES POMMES
Création :    2019.
Contacts :    Mme. Brigitte THIRAN
              Rue de l'Ermitage 20
              5537 BIOUL
              Tél. : +32 (0) 496.12.64.55
              Mail : lesjoyeusespommes@gmail.com

Un peu d’histoire : Notre ville voisine de Dinant compte 4 confréries. La plus ancienne, la Royale
Confrérie des Quarteniers de la Flamiche (1956), la Confrérie de Leffe (2008), la Confrérie des
                                               Mougneux d’Coûtches (2017) et la Confrérie des
                                               Joyeuses Pommes (2019). Nous vous avons déjà
                                               présenté les trois premières. Voici la dernière en
                                               date.
                                               Jadis, sur les hauteurs de Dinant, de nombreux
                                               vergers s’étendaient à perte de vue. Aujourd'hui,
                                               sur la rive droite, il ne reste qu’un seul pommier
                                               des vergers de la famille MATERNE dans le
                                               quartier bien nommé de la Pommeraie. Sur la rive
                                               gauche, les vergers sont toujours bien présents
                                               grâce à la famille ROMMEL.
Des hommes et femmes, issus de cette belle région de la vallée mosane, eurent envie d’être les
représentants de cette production régionale ancestrale et du savoir-faire de nos artisans locaux.

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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
Ils eurent envie de préserver, partager et transmettre les délices que la nature nous a donnés et que
nos artisans locaux ont transformés pour le plaisir des papilles. La Confrérie des Joyeuses Pommes
s'est constituée en 2019 sous l’impulsion de deux amies, Isabelle VERMER et Brigitte THIRAN.
Buts actuels :
C’est dans la bonne humeur que la confrérie souhaite préserver, partager et transmettre le savoir
faire des artisans locaux dinantais en participant à divers marchés et autres activités.
Les bénéfices servent à faire vivre la confrérie bien sûr, mais, lors de notre chapitre, un don est
offert à une œuvre caritative ou d’action sociale dinantaise.
Produits défendus :
La Rabotte de Dinant.
Nous n'avons pas d'origine officielle de la création de la rabotte. Nous n'avons que les ouï-dire et la
tradition orale. Après avoir fait des tartes, une villageoise se rendit compte qu'il lui restait un peu de
pâte, trop peu que pour faire une petite tarte supplémentaire... A une époque où absolument rien
n'était gaspillé, son regard se posa sur une pomme ... elle étala son reste de pâte, y ajouta une
pomme et de la cannelle, puis enfourna ... la rabotte était née !
                                                        Lorsque l'on confectionne une tarte, on fonce la
                                                        pâte dans son moule et on coupe ce qui dépasse.
                                                        En d'autres temps et en wallon, on utilisait plus
                                                        fréquemment l'expression « raboter » plutôt que
                                                        couper, recouper, ...
                                                        On suppose donc que le nom « rabotte » est né
                                                        de là.
                                                        La recette de la rabotte est donc simple : une
                                                        pâte levée, des morceaux de pomme, un peu de
                                                        cannelle, le tout passé au four.
A l'époque de nos grands-parents, toutes les boulangeries vendaient la rabotte. Actuellement et à
notre connaissance, une seule boulangerie dans la région dinantaise en fabrique encore.
La boulangerie DEFOSSEZ ne commercialise pas la rabotte mais ils
nous fournissent la pâte et nous permettent d'utiliser leurs
installations afin que nous puissions fabriquer nous même les
rabottes.
Nous ne voulons pas que la rabotte disparaisse, il nous tient à cœur
que nos enfants et petits-enfants puissent connaître ce produit si
simple et pourtant si délicieux.
De plus, nous souhaitons la faire découvrir à tous ceux qui ne
connaissent pas encore cette délicieuse pâtisserie.
Le Jus de Pommes.
En 1963, George ROMMEL, revenant d’Afrique plante 10 Ha de pommiers et poiriers sur les terres
de la ferme familiale. Toute la famille participe aux différents travaux de production. Rapidement,
des ruches sont introduites dans le verger afin d’augmenter la quantité et la qualité des fruits. Dès ce
moment, les interventions sont sélectionnées afin de ne pas nuire à la faune utile de
l’environnement. De plus, vu la situation géographique de l’exploitation, en dehors des grandes
zones de productions fruitières belges, c’est une clientèle individuelle, sensible à la vraie saveur des
fruits, qui vient s’approvisionner directement chez le producteur.
Les arbres sont élevés dans le plus grand respect de la nature, et ils nous le rendent au moment de la
cueillette. Depuis, au fil des années, ce sont les clients satisfaits qui assurent notre publicité, et de
nos jours la majorité des fruits sont vendus directement au consommateur. A cette fin, l’entreprise
est restée artisanale.
La fabrication de certains produits dérivés comme le jus et le cidre est réalisée par des
collaborateurs indépendants ou dans le cadre de petites sociétés coopératives.
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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
Les pommes sélectionnées sont pressées avec le plus grand soin pour obtenir un jus de qualité.
Il est conditionné en bouteilles de verre de 1 l et en cartons à boissons de 5 litres sans aluminium. Il
se conserve encore 3 mois après ouverture.

Composition du groupe :
Au sein de la confrérie, il existe une succession de « grades ».
Le « Joyeux Pépin » est le grade de base, il est donné lors d’une réunion mensuelle.
Il devient « Joyeuse Pommette » lors du chapitre suivant, il reçoit alors son petit tablier et son
chapeau de paille orné d’un ruban rouge.
Il rentre en période d’apprentissage et est parrainé jusqu’au chapitre suivant au cours duquel, s’il a
satisfait à ses obligations, l’impétrant devient « Joyeuse Pomme ». Il est intronisé et reçoit le tablier
et les trois petites pommes sur son chapeau.
Toutes les « Joyeuses Pommes » portent un nom en rapport avec le fruit. On trouve ainsi :
   -   Isabelle VERMER, Pomme d’Happy.
   -   Claudine DEKETELAERE, Coxybelle.
   -   Françoise COLLIGNON, Pomme givrée.
   -   Aurore PIRET, Belle des bois.
   -   Brigitte THIRAN, Pomme de Reine.
   -   Sébastien LINAER, Pomme vernie.
   -   Pontiane DE FRAIPONT, Green star.
   -   Olivier ROMMEL, Pomme en l’air.
   -   Thierry ROLIN, Maraudeur.
   -   Jean BRIOT, Récolor.
   -   Nicolas TUMELAIRE, Pommo d’Or.
   -   Marcel DAMOISEAUX, Patte de loup.
En dehors de ces jolies appellations originales, on trouve la structure classique d’une confrérie :
   - Présidente : Isabelle VERMER, Grand Maître.
   - Vice-Président : Thierry ROLIN, Maraudeur, Crieur du Verger.
   - Secrétaire : Brigitte THIRAN, Grand Epistolier.
   - Trésorier : Nicolas TUMELAIRE, Grand Argentier.
Chapitre : Le chapitre est bisannuel et a lieu 3ème samedi de septembre des années impaires.
Le prochain aura donc lieu le samedi 23 septembre 2023.
Serment : L’impétrant déclare :
             « En naissant « Joyeuse Pomme »,
             Je fais vœu de préserver notre amitié,
             Et d’honorer le fruit sacré de nos origines. »
 Il reçoit le grade de « Cueilleur d’Honneur ».
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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
Tenue :
           La tenue est à l’image de leurs produits : la simplicité des produits du
            terroir.
             Une longue jupe noire et un chemisier blanc pour les dames, un
              pantalon noir et une chemise blanche pour les hommes. Tous les
              dignitaires portent un tablier rouge avec le logo des Joyeuses
              Pommes, un panier en osier avec un chiffon vichy rouge et garni de
              quelques pommes pour les dames et un cueilleur de pomme pour les
              hommes. Le chapeau de paille est décoré d’un ruban rouge et de trois
              petites pommes. Une cape rouge est portée en hiver. Une médaille en
              bois en forme de pomme complète la tenue d’apparat.
              Le Grand Maître, la Secrétaire et le Trésorier se différencient par une
              petite pomme verte et deux petites pommes rouges en décoration de
              leur chapeau.

Médaille : La médaille, d’une dimension de 10 cm, est gravée dans du
bois de cerisier.
Ce choix a été fait pour une question de solidité tout en restant un arbre
fruitier.
Elle est évidemment en forme de pomme et est gravée du nom de la
confrérie.
Les emblèmes :

                                              Le Grand Maître dispose d’un sceptre pour les
                                              intronisations. Celui-ci en bois de pommier tourné et
                                              est surmonté d’une pomme. Quand il n’est pas utilisé
                                              pour introniser un impétrant, il repose sur un
                                              présentoir. Ce présentoir est en noyer, gravé du nom de
                                              la confrérie et orné d’une
                                              « Joyeuse Pomme » taillée dans
                                              une branche de pommier.
                                            D’autre part, on l’a vu plus haut,
                                            les hommes portent un cueilleur
de pommes. Il s’agit d’un outil qui permet de cueillir des pommes en hauteur
sans mettre d’échelle dans l’arbre au risque de casser des branches. Cet
appareil télescopique est muni d’un petit sac qui recueille le fruit sans
l’abîmer.
Autres activités : Comme beaucoup de confréries, les Joyeuses
Pommes participent activement à la vie dinantaise. En dehors
des marchés du terroir, elles sont de plus en plus sollicitées par
la ville de Dinant et le syndicat d’initiative. Voici quelques
exemples. Elles participent au Te Deum du 21 juillet, à la
journée de mémoire du massacre du 23 août 1914, à la
célébration de l’Armistice du 11 novembre, aux inaugurations
diverses, concerts et autres activités culturelles.
On les a aussi vues lors de l’inauguration d’un saxophone, avec
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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
l’Ambassadeur des Etats-Unis.
Je remercie chaleureusement le Grand Maître, Isabelle VERMER, et le Maraudeur, Thierry ROLIN,
qui m’ont été d’un précieux secours pour rédiger ce portait.
                                                                                        J-C. F.

Le coin du Zythologue
Une naissance en Province de Namur…
        Tous les groupes brassicoles belges cherchent une abbaye qui pourrait justifier d’une
appellation « Bière d’Abbaye ». Le succès du groupe Artois et de ses bières de l’abbaye de Leffe est
sans doute à la base de cet engouement. On connaît ainsi la « Grimbergen » du groupe Alken-Maes,
la « Tongerlo » du groupe Haacht ou la « Maredsous » du groupe Duvel-Moortgat. J’en passe et des
meilleures. Le groupe Anthony Martin qui brasse déjà, entre autres, les bières de Waterloo et les
bières « Gordon » a jeté son dévolu sur une abbaye de notre belle province, celle de Maredret.
                                                                        Située à moins d'un kilomètre
                                                                 de la célèbre abbaye de Maredsous,
                                                                 Maredret fut fondée par Agnès de
                                                                 Hemptinne et six moniales en 1893.
                                                                 Cette célèbre moniale allemande reste
                                                                 connue pour son traité sur les vertus
                                                                 médicinales des plantes. Cet ouvrage
                                                                 est encore considéré comme la plus
                                                                 ancienne trace historique du pouvoir
                                                                 conservateur du houblon.
                                                                         L’abbaye est actuellement
                                                                  toujours occupée par une vingtaine de
                                                                  moniales. Elle s'étend sur une
                                                                  quinzaine d'hectares. Le potager et le
verger constituent des lieux de travail pour les sœurs sur place. Mais celles-ci consacrent aussi leur
activité à la poterie, au tissage et à l'enluminure qui fait la renommée internationale de l'abbaye. Si
les sœurs vivent en quasi autarcie grâce à leurs activités diverses, elles ne bénéficient cependant
d'aucun subside pour restaurer et entretenir l'imposant édifice néo-gothique fondé en 1893. La
communauté et le groupe brassicole ont donc entamé des pourparlers afin de mettre au point des
bières qui mettent en valeur le lieu et ses ressources naturelles. Et à l'instar de ce qui se fait pour les
autres bières d'abbaye, le brasseur devra verser des royalties à la communauté en fonction du
nombre de bières vendues. Anthony Martin assure que le contrat prévoit un versement minimum de
redevances, quels que soient les résultats commerciaux. C’est la première fois qu’une bière est liée
à une abbaye de sœurs Bénédictines en Belgique. Toutes les autres bières d’abbaye font référence à
des abbayes de moines.
        C’est dans le jardin médicinal, dans le verger et
dans le potager que les sœurs et le Maître-Brasseur ont
puisé leur inspiration. Ces recherches ont abouti à la
création de deux bières : L'Altus, une ambrée de
fermentation mixte brassée avec de l'épeautre, des clous
de girofle et des baies de genévrier. La Triplus est...
une triple, blonde, également brassée avec de l'épeautre
mais avec des ajouts de sauge, de galanga, de laurier,
de coriandre et de poivre du Sichuan. Bien évidemment
les bières de Maredret n'ont pas vocation médicinale, mais les matières premières utilisées ont été
sélectionnées par le Maître-Brasseur pour leurs propriétés et leur valeur intrinsèque.

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L’Altus : une bière ambrée, de fermentation mixte, combinant une fermentation par
         des levures classiques de brasserie et une fermentation par des organismes divers, souvent
         qualifiés de « levures sauvages ». Elle titre 6,8%. Elle se présente en bouteilles capsulées
         de 33 cl. et sera servie à une température variant de 8° à 12°. L'épeautre fournit des notes
          florales, de noisettes et légèrement amères, elle soutient les arômes de levure. L'utilisation
           de plantes, notamment les clous de girofle et les baies de genévrier, lui apporte son goût
           unique.

                  La Triplus : une bière blonde, de fermentation haute, Elle titre 8%.
           Elle se présente en bouteilles capsulées de 33 cl. et sera servie à une
           température variant de 6° à 8°. Ici aussi, l'épeautre fournit des notes florales,
           de noisettes et légèrement amères. L'utilisation de plantes, notamment la
           coriandre, le galanga et la sauge, lui apporte un goût très particulier.
       Comme souvent en Belgique, les bières d'abbaye ne sont pas du tout brassées
au sein de l'édifice religieux. Ces deux nouvelles bières sont élaborées dans les cuves
du groupe Anthony Martin Martin : l’Altus à la brasserie Timmermans, la plus
ancienne brasserie de lambic au monde, établie à Itterbeek, et la Triplus à la brasserie
de Waterloo.
        Pour découvrir ces deux nouvelles bières, vous les trouverez d’abord dans la
petite boutique de l'abbaye, à la Ferme de Mont-Saint-Jean à Waterloo, le très bel établissement
appartenant au groupe Anthony Martin, mais aussi chez tous les négociants spécialisés dans la
bière. Alors, n’hésitez pas à déguster ces deux nouvelles venues… avec modération, bien sûr !
                                                                        J.C.F.

              iettes d’histoire
Cette rubrique avait été créée par notre regretté confrère Jacques DESCY, trop
tôt disparu, Scribe de la confrérie et Président du Cercle Culturel Cinacien. Elle
fut reprise par Thierry DHEUR qui lui avait succédé au même poste. Est-ce cette fonction de Scribe
qui soit inspirante, mais notre Scribe actuel, Bernard GALET, a retroussé ses manches pour
retracer l’histoire des cafés de Ciney. Pendant trois numéros, nous suivrons ses pérégrinations.

   LA PETITE HISTOIRE DES CAFÉS DE CINEY (Partie 1)
        C'est, sans doute, une gageure impossible à relever que de vouloir, en remontant au plus loin
dans le temps, faire revivre ces habitudes sociales du temps jadis, quand, au terme d'une journée de
dur labeur, les tavernes se remplissaient des travailleurs venus y chercher un moment de paix, un
instant d'oubli.
       Harassés certainement, par plus de douze heures de prestations, ils se retrouvaient entre
copains, pour évacuer les inquiétudes du lendemain tout autant que les soucis de tous les jours.
        C'est, me direz-vous, toujours la même chose de nos jours et nous devons bien convenir que,
si la pause d'après journée, avant de rejoindre son domicile, dépasse la coutume et s'inscrit
superbement dans les traditions millénaires, ces instants de la vie de tout travailleur témoignent
d'une réalité sociale : se retrouver ensemble ou vivre en communauté (remarquez : c'est une
caractéristique des confréries !) Cela est toujours perceptible aujourd'hui. Le café, le cabaret,
l'estaminet, l’auberge, la taverne, le bistrot, de quelque nom dont on l'affuble, a toujours été, et
restera, une réalité sociale qui traversera les âges à la plus grande satisfaction de ses fidèles.
       Parler des cafés, c'est d'abord discourir sur l'histoire de la bière. Selon une légende
égyptienne, c'est Osiris, déesse de l'agriculture, qui enseigna aux hommes l'art du brassage de la

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Royale Confrérie du Franc Thour Nostre-Damme de Chiney
bière. Le divin breuvage était produit en enterrant des pots d'orge pour
favoriser la germination, la pâte de malt fermentait grâce à des levures
sauvages.
        On pense que l'utilisation du houblon remonte au VIIème siècle
avant J-C. Le brassage des bières était une activité courante dans le
nord de l'Europe dès le début de l'ère chrétienne. Et cette affirmation
est confirmée par l'existence de nombreuses brasseries florissantes dès
le 16ème siècle dans nos régions.
                                         Ciney ne va pas déroger à
                                 cette coutume et, le couvent des Récollets, afin de se procurer un
                                 revenu autres que les deniers du culte, va installer sur le site qui
                                 abrite aujourd'hui l'école de la Providence, une brasserie attenante
                                 au couvent.
                                          Nous faut-il voir dans cette initiative, l'expansion du
nombre de cabarets cinaciens ? Cela est fort probable. Les règlements actuels introduisant les
accises et la T.V.A n'ont pas cours c'est évident ! Et pourquoi se priver d'une possibilité de revenus
supplémentaires dès lors que la source est à deux pas de la porte !
        Mais le monde « moderne » qui est en marche, va sans doute faire disparaitre cette source
par le biais des décrets de la révolution française venue jusque chez nous. C'est ainsi que le couvent
                      des Pères Récollets se verra saisi de tous ses biens le 3 octobre 1796.
                             Les Récollets, installés à Ciney depuis 1636, pour venir en aide aux
                     autorités et apporter leur aide aux secours nécessités par la grande épidémie de
                     peste, brassaient avec les produits du terroir, une bière « médicinale ».
                     C'étaient les « Brytolés » des Récollets qui servaient aux soins des malades. On
                     avait découvert alors, qu'il était possible de créer des préparations qui
                     résultaient de l'action dissolvante de la bière sur une ou plusieurs substances
                     médicamenteuses : antiscorbutique, diurétique, apéritive…
                           Il est donc sage de remarquer que la vocation première de ces braves
                     moines était orientée vers le bien-être de la population !

   Un récollet
Evoquer les cafés de Ciney, si on veut être le plus objectif possible, c'est aussi aborder leur
localisation géographique grâce aux traces historiques, livresques ou populaires que nous
possédons.
                                                                     A suivre….
                                                                       B.G.
                                  Sources : Cercle Culturel Cinacien - Jacques DESCY - Revues 96 et 97

ROYAL                                                                A. S. B. L. n° 5458/64
                                                                       Siège social :
                                                          Hôtel de ville de et à 5590 Ciney
                                                      Contact et abonnement :
                                                         Royal Cercle Historique de Ciney
                                                                   5590 CINEY
                                                                    Tél. : 083 / 68 89 20
                                                             E-Mail : amand.collard@skynet.be
                                                           Compte IBAN : BE35 1030 1195 7037

                                                 10
CONFRÉRIE DE LA GAUFRE
                                                 LIÉGEOISE « LA STRÈME »
                                                                                        ALLEUR
                                                                        SAMEDI 5 MARS 2022
                                 ème
                            20         anniversaire
                            L’appréhension « Covid » étant encore bien présente dans les esprits,
                            aucun de nos confrères cinaciens ne s’était inscrit pour participer au
                            20ème anniversaire de la « Strème » et nous le regrettons sincèrement.
                            Toutefois, le past-patron des Chauves de Belgique avait choisi d’y
                            assister. Voici son billet d’humeur.
                                                                                            J.C.F.
        Le Salon du Beaurevoir, où le traiteur Yvon
nous accueillait pour le 20ème anniversaire de la
Confrérie de la Gaufre Liégeoise « LA STRÈME »,
ouvrit ses portes vers 10h00 du matin à la quinzaine de
confréries souhaitant « revivre ».
        Après un petit déjeuner succulent, et des
retrouvailles entre participants ayant été privés de ces
manifestations depuis deux ans, nous prenons place à
table pour le chapitre.
                                             D’emblée,
                                     Jacqueline
                                     VERVOORT nous souhaite la bienvenue, nous transmet le
                                     bonheur de sa confrérie d’avoir pu donner le départ officiel des
                                     chapitres et surtout, nous avoue qu’elle fut stressée jusqu’à ce
                                     samedi. Elle retraça tous les évènements qui ont interdit ou
                                     empêché les rassemblements durant 730 jours : outre la covid-
                                     19, le delta, l’omicron (bref l’alphabet grec que nous connaîtrons
                                     tous bientôt), les évènements d’Ukraine, les décès de nombreux
                                     confrères et consœurs…, impossible de prendre des risques. Une
minute de silence fut d’ailleurs respectée par les personnes présentes. Elle tenait également, en
particulier, à organiser cette rencontre pour des raisons d’ordre privé que
tous ont compris.
       Sa joie de retrouver des confréries amies, des membres qui
osaient braver le « risque minime » d’un problème récurrent, s’étalait
dans son discours et son chapitre qui suivit.
       Emotions ! Blagues ! Souvenirs ! et… rituel exceptionnel : «
celui ou celle qui était intronisé(e) » devait faire un pas de danse avec
une personne de la salle. Et Pascal ROBYNS, un beau chauve, tout
fraîchement adoubé, invita la grande maîtresse qui s’exécuta avec joie.
Joël LECLERCQ, président de la Royale Union des Groupements du
Folklore Gastronomique de la province de Liège, félicita nos hôtes,
encouragea les autres confréries à faire de même et nous souhaita une belle journée.

                                                  11
A table une soixantaine de convives dégustèrent, champagne, un délicieux menu, et notre
musicien, bien connu, Robert ZAPRZALKA, participa à la fête en animant soit au synthétiseur, au
sax ou à la clarinette un après-midi décontracté, libre des contraintes qui nous ont poursuivis durant
deux années.
       A noter que la Royale Confrérie Nationale des Chauves de Belgique, offrit des fleurs à
Antoinette l’épouse d’Yvon, ce dernier recevant un magnum d’un Rufus bien belge. Yvon en 5
minutes, outre les remerciements pour son épouse et lui-même, expliqua sa carrière, son amour des
confréries, ses diplômes, ses nominations culinaires et il termina par une bonne citation : « Dès le
30 mars, je ferai enfin ce que je veux, libre de toutes contraintes ».
      Vers 17h00, chacun s’en retournait, non sans avoir emporté une bouteille de « Château Roc
de Cazade 2020 », cadeau d’anniversaire offert par la STRÈME à chacun de nous.
       Bravo les amis de la STRÈME, et continuez à nous faire rêver.
                                                                                 E. KERSTENNE
                          Past-Président de la Royale Confrérie Nationale des Chauves de Belgique.

                           ORDRE DES GENTES DAMES DE
                               LA TARTE AUX MACARONS
                                                                                CINEY
                                                      DIMANCHE 6 MARS 2022
                      Tout semblait parfait en ce premier dimanche de mars 2019 lors du 27ème
chapitre des Gentes Dames de la Tarte aux Macarons : intronisation de Nadine SALAS, nouvelle
panetière stagiaire, 54 confréries présentes, plus de 300 personnes au banquet dansant dans la salle
du théâtre communal, une ambiance insouciante, … et puis, plus rien, la pandémie provocant
l’annulation de tous les rassemblements de confréries pendant presque 2 ans dont deux fois pour les
Gentes Dames !
       Sans savoir que le code allait passer au jaune le premier lundi de mars, le consistoire des
Gentes Dames avait préféré organiser un chapitre intime en sa date classique ; il était malheureux de
prolonger encore d’un an le titre de « stagiaire » aux 2 nouvelles recrues !
       Il s’est déroulé, en petit comité, en toute
convivialité et décontraction dans les locaux de
la Maison Citoyenne en présence Martine
WARNANT, présidente de la Compagnie Saint
Sébastien des Arbalétriers de Ciney, de Jean
THEUNISSEN, président du Conseil Noble
des Confréries du Namurois (heureux de revoir
tous ses amies et amis cinaciens) et de Guy
BAIVIER, Grand Maître de la Royale
Confrérie du Franc Thour de Ciney. Ce dernier
était une nouvelle fois obligé d’apporter un
casier de Chevetogne comme s’est plu à le
déclarer la Grande Dame Primicière en souhaitant la bienvenue à tout le
monde et une bonne fête aux mamys et aux Colette. Le Franc Thour était
bien représenté par la présence d’époux ou de compagnons de Gentes
Dames !

       Après avoir dégusté un morceau de tarte aux macarons, Nadine
SALAS a été élevée à la dignité de Grande Dame Serdeau. Panique de
dernière minute : où est la cruche, son attribut ! Heureusement, Bernard en a
trouvé une dans le local du Franc Thour. Dans son C.V., il a notamment été
                                                 12
dit qu’elle a pu représenter la confrérie en ses terres camarguaises et au repas du Roi à Peutie.
Moins sérieusement, le nouveau mot de 2021, ultracrépidarianisme, a été évoqué à son sujet !
                          Avec ses deux parents en confrérie, Régine DOUMONT, institutrice
                  maternelle à l’école communale de Ciney, connaissait les Gentes Dames. Avant
                  de recevoir ses attributs, médaille et chapeau, elle a été élevée à la dignité de
                  Grande Dame Sucreuse. Après avoir dégusté un morceau de tarte, elle a déclaré :
                  « Je m’engage solennellement à défendre partout la tradition culinaire et les
                  produits cinaciens et notamment la promotion de la tarte aux macarons ainsi
                  que le délice des Dames et d’en assurer la pérennité ». De l’herbe à chat lui a
                  aussi été offert, cadeau dont elle a dû s’expliquer !
                         La fin de la partie protocolaire s’est déroulée, comme à l’habitude, par
l’hymne des Gentes Dames, sur l’air de la Madelon, suivi du buffet apéritif préparé par nos
hôtesses. Avant de chanter, Ingrid GILOT a exprimé toute la compassion de l’assemblée envers le
peuple ukrainien.

                                                             S’il restait des choses à manger au
                                                     buffet, par contre, côté boissons, tout a été
                                                     bu !
                                                             Après le rangement, toutes les dames
                                                     ont pu repartir avec un bouquet de
                                                     primevères. Ici, pas de couac, leur nombre
                                                     était supérieur à celui des dames et
                                                     demoiselles !

                                                                                                J.M.D.B.
                                                            Photos de J.M.D.B. et de notre photographe Marco

               CONFRÉRIE DES COMPAGNONS DU WITLOOF
                                                                                          ALLEUR
                                                               DIMANCHE 13 MARS 2022
                                 38 Confréries gastronomiques et Ordres folkloriques avaient
                          répondu « présent » pour le 34ème chapitre de la Confréries des
                          Compagnons du Witloof placé sous le signe du « revival » après 2
                          années de pandémie.
                                 Le Grand-Maître Michel FRIEDMANN
                          a procédé à l’intronisation de 29 membres
d’honneur et parmi des représentants Belges, Français et Portugais, dont
                  votre serviteur.
                           Il est à noter que le protocole d’intronisation
                   avait été modifié de manière à éviter des manipulations
                   risquées. La prudence restait de rigueur, distribution de
                   masques à l’entrée de la séance académique et pour ce
                   qui concerne l’épreuve d’intronisation : le lancer de
                   deux anneaux autour des witloofs de pleine terre bien sûr, plantés dans une
                   caisse, lesdits anneaux étaient systématiquement passés au gel désinfectant. Nos
                   amis du witloof avaient fait le maximum pour que chacune et chacun se sente
                   en sécurité et passe une excellente journée de retrouvailles entre consœurs et
                   confrères.

                                               13
Les sourires étaient sur tous les visages, Robert ZAPRZALKA avait retrouvé une pêche
d’enfer et le traiteur Yvon DEGHAYE s’est surpassé pour émoustiller et ravir nos papilles et
marquer ainsi la fin de son « apostolat » de défenseur de la gastronomie puisqu’il cesse ses activités
fin mars.
                                La Confrérie hôte en a profité, à la fin du
                        banquet, pour lui adresser ses remerciements pour plus
                        de 20 années de menus, tous plus délicieux les uns que
                        les autres dans des conditions parfois périlleuses. En
                        témoignage de leur gratitude, le Grand-Maître lui a
                        offert, ainsi qu’à son inséparable épouse, Antoinette,
                        des cadeaux à déguster avec modération, provenant de
                        la distillerie GERVIN et issus du savoir-faire de
                        l’artisanat belge.
                               Merci amis du Witloof pour cette merveilleuse
journée de retrouvailles et rendez-vous l’année prochaine pour le 35ème chapitre, le dimanche 12
février 2023.
                                                                       p/o R.D.

      CONFRÉRIE GASTRONOMIQUE DU VAL DE LOIRE
                     « GRAND ORDRE DU POÊLON »
                                                                  MONTBAZON (France)
                                                                 DIMANCHE 13 MARS 2022
                              La Confrérie fut créée en 1962 par le célèbre cuisinier Roger
                      SOLENTE. Elle rassemble des cuisiniers et des professionnels des
                      métiers       de
                      bouche      pour
                      faire connaître
et développer la gastronomie de la
Touraine.
        La cérémonie du chapitre se
déroule traditionnellement dans le domaine
du château d’Artigny à Montbazon, au sud
de Tours, un hôtel-château impressionnant
édifié par le parfumeur François COTY.
                                                                  Les confrères, avec à leur tête le
                                                          grand maître Jacky POUSSIN, célèbrent
                                                          ce dimanche leur 60ème chapitre. Après un
                                                          petit défilé dans les allées du château, 55
                                                          confréries se retrouvent pour la cérémonie
                                                          des intronisations.
                                                                 Un excellent repas nous est servi
                                                          dans les salons du château suivi de la
                                                          soirée dansante dans le hall. Petit regret,
                                                          l’absence de la soupe à l’oignon et du
                                                          jambon à l’os en fin de journée, due à
                                                          l’augmentation du tarif des traiteurs
                                                          (comme chez nous hélas !).
                                                                 Très belle journée de retrouvailles
                                                 14
pour beaucoup de confrères et consœurs.
        Le lendemain matin, les confrères tourangeaux nous invitent à la visite du conservatoire de
la confiserie à Amboise. Nous découvrons une collection unique en France de l’art populaire à la
machine de plus de 2 tonnes. Nicolas VIOLLET nous fait vivre la fabrication des friandises et nous
pouvons les déguster.
       Un bon repas au restaurant « La bonne étape » termine notre séjour en Touraine.
       Merci les Amis, à bientôt.
                                                                                       D.L.

                          CONFRÉRÎYE DÈL TÂRTE AU CRASTOFÉ
                                                                                               ITTRE
                                                                         SAMEDI 19 MARS 2022
                                   Plus de chapitre depuis 4 ans pour cause bien connue, c'est vous
                          dire que les retrouvailles étaient chaleureuses à la « Ferme du Bon Dieu
                          qui Croque » (authentique) pour le chapitre du 20ème anniversaire de cette
                          sympathique confrérie du Brabant Wallon. Ce lieu, symbole du terroir,
                          était très accueillant dès l'entrée et pendant le chapitre, qui se tenait dans
                          une grange centenaire au poutres apparentes qui ont défié le temps. Ce
                          chapitre, mené par le Grand Bailly Jean-Michel MAGUIN- VREUX, a
                          permis aux impétrants de déguster la fameuse tarte au Crastofé (fromage
gras particulier de la région) servie chaude avec une Crastofête, une bière ambrée de la Brasserie
Lefèbvre à Quenast produite à quelques lieues. Dans les présentations des intronisés, un point
s'attachait à chaque devise des Confréries mises à l'honneur mais une d'entre elles m'est restée en
mémoire : « Lever le coude et ne pas baisser les bras ». A méditer jusqu'au prochain chapitre à Ittre
dans deux ans.
                                                                                    Guba.
       Notre bon Roy n’était pas seul ce samedi-là à Ittre, Hélène ANTONIOU, de la Société des
Confrères d’Eggevoort-en-Etterbeek, assistait également à ce chapitre et elle nous fait part de ses
impressions. Qu’elle soit ici vivement remerciée.
                                     La ferme du Bon Dieu qui croque.
          Cette pittoresque et authentique appellation désigne le lieu où s’est tenu, ce samedi 19
mars 2022, le 11ème Chapitre de la « Confrérîye del Crastofé d’Ittre » : une ferme séculaire du
Brabant wallon transformée en salle de réjouissances, tant pour des adultes que pour des enfants car
un élevage de chevaux et autres équidés y subsiste.
           Quelle serait l’origine de cette très ancienne évocation d’un Dieu gourmand ? Elle serait
liée à une chapelle qui y était installée mais où d’éventuelles fortes rafales de vent faisaient « bruiter
» un Christ mal attaché sur sa croix…
          Voilà une histoire qui tombe du ciel pour mettre en valeur le produit traditionnel défendu
par nos confrères organisateurs de l’événement ! La fameuse Tarte au Crastofé, nappée de fromage
onctueux (le « stofé ») et de beurre salé, le tout cuit au four, se déguste en apéritif ou en entrée
accompagnée de salade, voire en guise d’étape fromagère avant le dessert.
           Les 24 confréries présentes – dont 3 venues de France – ont eu le grand plaisir, tant à
l’occasion de la redoutable « épreuve » des intronisés que pendant l’indispensable verre de l’amitié,
d’apprécier cette recette assortie d’une bière locale : la « Crastofète ».
           Non sans fierté, nos hôtes ont évoqué leur inauguration récente d’un four banal à Ittre
(voir notre gazette n° 113) afin de privilégier la fabrication locale de leur produit et leur obtention,
en 2019, du 1er prix de Confrérie gastronomique artisanale, attribué par l’organisme européen du
CEUCO.
                                                   15
Les hymnes de Belgique, de France et d’Europe ont couronné la très longue cérémonie (3
heures !) dont la scène était ornée des drapeaux de Belgique, de France et…d’Ukraine.
           Durant cette journée inoubliable de reprise d’une coutume ancestrale, tous les
participants ont manifesté leur vive amitié avec beaucoup d’émotion. A très bientôt !
N.B. : Envie de connaître cette recette ? Alors, lisez ci-dessous la chanson « Ele Crastofiène » créée
par cette confrérie !
       §1 Ingrèssez vos platènes                     §2 Ene pausse dè bonne farène
          El four essst-alumé                           Avè tout c’qui faut d’dins
          On a dja tchaud’s coyène                      Nî trop spèsse nî trop tène
          Va falwêr infourner                           N’ fuchî nî trop radin (Rèfrin)
   Rèfrin : Quand vos l’èrez fè cûre                 §3 Dèsfète bî lès boulètes
            Strôni ‘l avè du bûre                       Dins lès yeus dins ‘l bûre
            Pus c-qu’i d’a, mieu qu’ça s’ra             I faut qu’èle fuche bî fète
            Qu’èl dèzeûr fuche bî cras                  Nî trop blanche nî trop sûre (Rèfrin)
                                                        Hélène ANTONIOU
                                 Surintendante de la Société des Confrères d’Eggevoort-en-Etterbeek.

                                           CONFRÉRIE DES CHEVALIERS
                                         DE LA TARTE ET DE LA POMPE
                                                                                      BELGRADE
                                                                   DIMANCHE 20 MARS 2022
                                     Comme la plupart des confréries, cela faisait 3 ans que nos
                              Chevaliers étaient en stand-by. Pour ma part, c'était aussi le retour à un
                              chapitre. Plaisir partagé par les 160 participants à cette journée.
                                       Après le petit-déjeuner et l’office religieux, c'est sous le soleil
que ce petit monde rejoint en cortège la salle du chapitre. Animé par le Grand Maître Francis
RENARD et agrémenté des bons mots, malgré un micro très caractériel, du Grand Héraut, Gabriel
GILON, nous assistons à l'intronisation de 2 nouveaux Chevaliers : Monique LIBERT et Guy
STAMANNE et de 2 Aspirants : Christophe HAMTIAUX et Jean MICHEL.
        Une « Vî Keute » à l'entracte fut bien appréciée et j’en profite pour informer le lecteur que
cette bière était déjà produite au 17ème siècle, rue des Brasseurs à Namur.

        Retour des 26 confréries à la salle André Guisset pour apprécier le banquet proposé par le
traiteur Sébastien PYCK qui nous proposa le menu de 9 services prévu en 2019 en restant au prix
2019 !
       Bravo aux Chevaliers et à la prochaine.
                                                                      B.G.
                                                   16
COMPAGNIE DU SARTO
                                                     BOURGOIN-JALLIEU (France)
                                                               DIMANCHE 20 MARS 2022
                            ème
                         573      chapitre « Frairie de Printemps »
                               Créée le 27 août 1955, la Confrérie des Compagnons du Sarto
                         Savoyard nomma à sa tête le poète et musicien Ernest LUGUET.
                                  Le Sarto est une petite maisonnette rustique disséminée dans les
                          vignes et servant de lieu d’habitation, de cave et de remise pour les
outillages viticoles et vinicoles. C’est aussi leur devise : « Sabaudiae Animus Robur Terrarum
Orbis », ce qui veut dire « Souffle de Savoie, force du monde »
        Ses membres se font un devoir et un plaisir de pratiquer l’amitié, la convivialité et la
solidarité. Les dignitaires portent un costume inspiré des anciens sénateurs de Savoie. Les
compagnons sont regroupés en structures appelées « Vigilances » et « Portiques » qui s’étendent sur
une vaste zone couvrant le Piémont, la Vallée d’Aoste, l’Alsace, le Jura, la Bresse, la Région
Rhône-Alpes et la Provence.
       Ce dimanche, c’est le Portique des Dauphins qui organise le 573ème chapitre appelé « Frairie
                      de Printemps » à Bourgoin-Jaillieu, dans le département de l’Isère.
                              Une cinquantaine de Compagnons du Sarto sont réunis à la Salle
                       Polyvalente sous la présidence du Grand Chancelier Roger GAY et du
                       Major Prime Alain GROSS.
                               La cérémonie débute par la remise des récompenses et de
                       promotions aux Compagnons du Sarto, puis la présentation et
                       l’intronisation de confrères invités, qui reçoivent le taste-vin du Sarto.
                               Les Compagnons du Sarto font aussi des actions sociales avec la
                       remise d’un chèque de 3000 euros pour l’enfance handicapée de Bourgoin-
                       Jaillieu, et un autre chèque de 1500 euros pour une enfant en difficulté.
                               Le cérémonial se termine par le chant des Allobroges, l’hymne de la
Savoie, en référence à l’ancien peuple des Allobroges installés sur les terres de Savoie au IIIème
siècle avant J.C.

                                      Les intronisés du jour
      La journée se poursuit par un excellent repas et une animation cabaret qui pousse bon
nombre de convives à la chansonnette.
       Grand merci aux Compagnons du Sarto pour cette superbe journée.
                                                                               D.L.
                                                17
CONFRÉRIE « LI CROCHON »
                                                                                       ONHAYE
                                                                   Samedi 26 mars 2022
                                  95ème chapitre – 40ème anniversaire
                                  C’est avec un plaisir non dissimulé que nous nous retrouvons à
                           Onhaye en ce bel après-midi pour notre première sortie après 2 ans
                           d’abstinence.
                                   Le local de la confrérie et la
cour attenante ne suffisent pas à contenir la foule des confrères
et leurs joyeuses retrouvailles. Ce ne sont qu’embrassades et
autres salutations chaleureuses, chacun faisant à sa façon alors
que cette foutue pandémie semble s’éloigner. La bière, ou
plutôt les bières « Li Crochon » blonde et brune, coulant à flot
ne sont sans doute pas pour rien dans la bonne ambiance.
                                                   34 confréries
                                           dont 3 françaises
                                           constitueront       le
                                           cortège qui se rend à l’église pour le chapitre où cors de
                                           chasse et orgue ponctuent chaque moment. La vie des
                                           confréries a bel et bien repris et, si certains ne sont plus
                                           là et que d’autres n’osent pas encore, la relève arrive et
                                           beaucoup sont fidèles comme le prouve ici les remises de
                                           distinctions pour 10, 20, 30 et même 40 ans d’ancienneté
                                           dans la confrérie.
                                                La confrérie Li Crochon est une des rares
wallonnes à servir elle-même son produit à son chapitre. Ce n’est pas un repas à 5 services mais à
Onhaye, on mange Li Crochon et on boit Li Crochon ! Et nous eûmes l’honneur d’être servi par le
Grand Maître en personne.
      En tout cas un très agréable moment et d’heureuses retrouvailles. Merci à vous, les
Crochons.
                                                                      L.R.

                      CONFRÉRIE DE LA BIÈRE DU BETCHARD
                                                                                         TUBIZE
                                                                    DIMANCHE 27 MARS 2022
                                Le Franc Thour organisait ce même dimanche un tournoi de whist.
                                Nos Compagnons étaient donc réquisitionnés pour assurer une
                                parfaite organisation de cet évènement. Nous laisserons au past-
                                président des Chauves de Belgique, le soin de nous raconter cette
                                journée. Nous l’en remercions sincèrement.
                                                                                          J.C.F.

                                        Une trentaine de confréries se sont retrouvées dès 9 heures
                                 du matin, heure d’été, au collège où un petit-déjeuner ravigotant,
nous fut offert. Sandwiches, charcuterie, viennoiseries, une bonne jatte nous stimulèrent pour la
journée. A l’heure prévue, rassemblement des confréries dans la « our de récréation » et, précédé
d’une fanfare, le long défilé commence pour rejoindre la place où nous attend le Betchard revêtu de
son costume d’apparat. Peu de monde à cette heure sur les seuils, vu qu’il faut s’acclimater au
nouvel horaire, même si le soleil brille déjà. Salutations au « pauf et glorieux betchard et mauvais
                                                 18
païeux », par le Grand Maître Pierre DEKEULENEER. Il signale aussi que la
Royale Confrérie Nationale des Chauves de Belgique, offre, comme promis,
le costume de la Confrérie à cette vedette folklorique. Brèves explications du
Past Président Edmond, qui ensuite adoube le Betchard, lui fait le baiser du
Chauve. Avant de quitter ce lieu, comme le veut la tradition, nous frottons le
ventre de la statue pour passer une année tranquille. Retour au collège où se
déroule le chapitre dans la salle des fêtes.
       Le président nous accueille à nouveau, se dit très marqué par tous les
évènements passés depuis mars 2020, demande une minute de silence pour
tous nos confrères décédés et ensuite déclare ouvert le 7ème Chapitre. Chaque
                      membre du Betchard depuis le novice, l’écuyer, le
                      chevalier (1er puis 2ème rang) vient chercher sur scène
                      une épitoge bleue pour représenter la confrérie en
                      sorties. Ensuite accueil des nouveaux novices, montées en grades des
                      différents membres et 5 nouveaux membres d’honneur se font introniser. 27
                      membres de confréries amies recevront aussi l’insigne de la confrérie. On a
                      beaucoup parlé, mais un arrêt-dégustation d’une « Betchard », accompagnée
                      de saucisses sèches et de boudin blanc, coupe cette longue audition. Après les
                      hymnes nationaux, nous rejoignons le lieu du repas, où 130 convives
                      prennent place suivant un plan prévu. Après une attente « aux bulles » et
                      zakouskis, l’on dégusta un repas apprécié, comme d’habitude, accompagné
de vins au choix. Une tombola recueillit un beau succès et entre temps deux musiciens créaient
l’ambiance. Le clou de la journée consista à deux chansons des golden sixties, chantées avec
maestria par le Grand Maître en personne.

        Félicitations à la Confrérie de la Bière du Betchard de Tubize pour cette journée de
retrouvailles. Malgré une mauvaise acoustique, je pense que les deux musiciens auraient pu mieux
animer cette réception. Mais après deux ans de disette, enfin, on a retrouvé le plaisir d’un chapitre.
Et c’est...le principal !
                                                                                         E.K.
       Certains rédacteurs se font souvent tirer l’oreille pour remplir leur fonction, mais d’autres,
ayant sans doute la plume plus facile, envoie des articles spontanément. C’est le cas d’Hélène
ANTONIOU, de la Société des Confrères d’Eggevoort-en-Etterbeek. Elle assistait également à ce
chapitre et elle nous envoie ces quelques lignes. Nous l’en remercions chaleureusement car cela
prouve que notre journal suscite réellement de l’intérêt.

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