SAISON MUSICALE DES INVALIDES 2020 - 2021 - Musée de l'Armée
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LES TEMPS FORTS DE LA SAISON Puisant sa légitimité dans l’histoire du monument qui l’abrite, la saison musicale poursuit sa mission d’exaltation en musique de l’architecture des Invalides, et en particulier de la cathédrale Saint-Louis où retentira en ouverture de cette 27e édition la Messe en ut de Beethoven que donneront l’orchestre des Ambassadeurs, sous la direction d’Alexis Kossenko. Le temps fort de cette programmation est indéniablement le retour aux Invalides de l’iconique Barbara Hendricks pour un unique récital de blues et de gospels. D’excel- lents orchestres de nos régions avec solistes, ainsi que le Secession orchestra et Pulcinella lui emboîteront le pas, grâce au soutien fidèle du CIC, grand partenaire du musée de l’Armée, et à Radio Classique qui assure la retransmission de ces concerts. Rendez-vous incontournables des mélomanes curieux, deux cycles thématiques font référence aux deux expositions de l’année. Échos de Bataille accompagne à l’automne 2020 l’exposition Photographies en guerre. S’y succèdent musiques de films de guerre avec Geneviève Laurenceau et la Garde républicaine, œuvres impré- gnées par le climat oppressant des conflits avec David Lively et Elsa Grether, Bruits de guerre avec Hugo Reyne et le Conservatoire de Paris, ensorcelantes danses hongroises avec Loco Cello et enfin libres improvisations de jazz, directement inspi- rées par la projection des images de champs de bataille du photographe Yan Morvan. Puis, au printemps 2021, c’est au tour de l’Empereur, dont la Fondation Napoléon et le musée de l’Armée célèbreront le bicentenaire de la mort tout au long de l’année, de fournir la basse continue de la saison. Le cycle Mort et Transfiguration impériale s’en fait l’écho, avec notamment la connivence d’Imogen Cooper, Paul Meyer, Frank Braley, le Quatuor Zaïde, Philippe Müller, Pierre Génisson, François Salque et Éric Le Sage. Les œuvres de Karol Beffa, compositeur en résidence tout au long de ce cycle, ponctuent chacun des concerts. Son Tombeau de Napoléon est donné en création mondiale le 6 mai, avant le Requiem de Mozart, qui avait accompagné la cérémonie du retour des Cendres de l’Empereur. S’insérant entre ces deux cycles, Femmes compositrices, Des notes pour seule arme, apporte en mars 2021, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, un éclairage sur la difficile conquête menée par les compositrices en vue d’une juste reconnaissance. Faute d’être éditées sous leur nom propre ni même programmées hors de la sphère privée, certaines s’étiolèrent, étouffées par le conformisme de leur entourage et de leur époque. « Un nom d’homme sur votre musique et elle serait sur tous les pupitres ! », confia Liszt à Marie Jaëll. Édith Canat de Chizy, dont les compositions jalonnent le cycle fait ici office d’emblématique figure de proue. Dans son sillage, les œuvres de ses consœurs Fanny Mendelssohn, Clara Schumann et bien d’autres encore, demeurées dans l’ombre, sont réhabilitées avec ferveur par toute une pléiade de brillants interprètes. Page 3 → Calendrier 7 → Programme 35 → Accès 37 → Tarifs, réservations, abonnements 1
2 02 0 B O CTO B R E 12 NOVEMBRE – 20 H 30 NOVEMBRE – 20 H 1er OCTOBRE – 20 H Soirée viennoise Orchestre symphonique de Bretagne / Batailles baroques Conservatoire de Paris – Département Grant Llewellyn / de musique ancienne / Beethoven, Messe en ut Guillaume Chilemme Hugo Reyne Concert inaugural Strauss – Schubert Couperin – Biber – Lully Les Ambassadeurs / Kreisler – Sarasate → 14 Chœur de l’Orchestre → 12 de Paris B DÉCEMBRE 16 →8 13 OCTOBRE – 20 H NOVEMBRE – 12 H 15 Trio Aralia 3 DÉCEMBRE – 20 H Saint-Saëns – Chausson Musique de films → 12 Concert des Révélations CALEN ALENDR DRIE IERR Garde républicaine / Avec le parrainage 16 Geneviève Laurenceau de Claire Désert Berlioz – Barber – Wagner → 15 Prokofiev – Williams →9 NOVEMBRE – 20 H 14 2020 2021 Le blues de Ravel 15 OCTOBRE – 20 H Elsa Grether / David Lively Poulenc – Copland Debussy – Prokofiev – Ravel DÉCEMBRE – 20 H Sur un rythme de jazz Christophe Rocher / → 13 Hommage à Pavarotti Vincent Courtois / 19 Orchestre de Cannes- Edward Perraud Provence-Alpes-Côte d’Azur / Photo-concert Yan Morvan Kévin Amiel Improvisations jazz Donizetti – Puccini NOVEMBRE – 20 H → 15 Verdi – Tosti Vivaldi et Piazzolla → 10 B N OV E M B R E David Grimal / Les Dissonances Les Huit Saisons 17 DÉCEMBRE – 20 H → 13 Gala Puccini 5 NOVEMBRE – 20 H 24 M-L. Garnier / Axelle Fanyo / Yu Shao / Secession Orchestra / C. Mao-Takacs NOVEMBRE – 20 H La Bohème, Une soirée avec Mahler aux Invalides Madame Butterfly, Barbara Hendricks Orchestre Hauts-de-France / Tosca Barbara Hendricks Arie van Beek / → 16 & son Blues band Melody Louledjian Blues et Gospel Mahler, 4e Symphonie → 11 → 14 3
2 02 1 B JA N V I E R 11 8 18 B AVR I L 17 18 FÉVRIER – 20 H Le piano de Selim Mazari Garde républicaine / MARS – 12 H 15 Indes Galantes Les Sauvages MARS – 20 H Un violoncelle à l’Opéra The Morphing Chamber 8 AVRIL – 20 H MAI – 20 H Quatre cordes pour une clarinette Selim Mazari Antonin Le Faure / Orchestra Wien / Quatuor Zaïde / JANVIER – 12 H 15 Piano romantique Bach – Mozart – Schubert Vincent Gailly Ophélie Gaillard Pierre Génisson Harpe et violoncelle Garde républicaine / Beethoven – Beffa – Weber → 19 Janulyte – Jacquet Puccini – Wagner Duo Eos Frank Braley → 31 de la Guerre – Rameau Verdi – Mozart Marcel Cara / B M A RS Touchard → 25 Weber – Beffa – Schubert → 27 Stéphanie Huang → 22 B JUIN 22 Ravel – Caplet 1er B MAI 8 Durosoir – Renié → 16 MARS – 20 H 3 7 18 MARS – 12 H 15 MARS – 20 H La flûte de Juliette Hurel Quatuor à cordes JUIN – 20 H Eva Zaïcik et Le Consort Julie Depardieu / Juliette Quatuor à cordes Eva Zaïcik, Justin Taylor Hurel / Hélène Couvert MAI – 20 H La sève de Beethoven JANVIER – 20 H et Anne-Laure Hulin Roland Daugareil / et Le Consort Boulanger – Marly – Bonis Récital Danses hongroises Schönberg – Saariaho Rossi – Agnesi – Strozzi Holmès – Granval Nicolas Baldeyrou / Imogen Cooper Loco Cello Quartet Canat de Chizy Leonarda → 25 Laurent Cabasso / Imogen Cooper, piano De Johannes Brahms → 20 → 22 Denis Pascal… Beethoven, 33 Variations 29 à Django Reinhardt Fauré – Mendelssohn 1er Diabelli et Sonate nº 31 11 → 17 Beethoven – Reicha → 28 → 32 B F É VR I E R 6 MARS – 20 H 14 MARS – 20 H MARS – 20 H Violoncelle lyrique Quatuor Danel 34 La clarinette Emmanuelle Bertrand / et Dana Ciocarlie de Sharon Kam Pascal Amoyel MAI – 20 H Mendelssohn – Schumann JUIN – 20 H et Musique de l’air / Schumann – Strohl Requiem de Mozart Canat de Chizy Sharon Kam Canat de Chizy Joutes instrumentales FÉVRIER – 20 H Garde républicaine / → 20 Bernstein – Gould → 26 sur les cimes musicales Triomphe(s) de Napoléon Chœur de Paris – Sciences Milhaud – Gershwin Dong-Suk Kang / 4 et Lettres (PSL) 31 Académie symphonique Young-Chang Cho / Canat de Chizy Mozart – Beffa de Paris / Les Voix Florent Héau / Hervé Joulain… → 23 → 29 impériales / Peter Hicks Kalliwoda – Czerny MARS – 20 H 15 Haydn – Paisiello – Méhul 10 MARS – 20 H Mendelssohn – Beffa Mozart – Fauré Rivalité à l’Opéra → 33 Stabat Mater de Vivaldi → 18 Les Épopées / Claire Pulcinella Orchestra / Lefilliâtre / Marie Perbost MARS – 20 H 8 Ophélie Gaillard MAI – 20 H Bononcini – Haendel Voix fusionnelles Stabat Mater – Nisi Dominus Trio romantique → 21 Marie-Laure Garnier / → 26 Paul Meyer / Éric Le Sage / FÉVRIER – 12 H 15 Cyrille Dubois / Tristan Raës François Salque Viardot – Boulanger Beethoven – Weber – Beffa Violoncelle et piano Mendelssohn – Schumann → 30 Duo Athos Mahler… Florian Pons / → 24 Pierre Desangles Kodaly – Schnittke – Brahms → 19 4 5
1821 2021 PROGRAMME BICENTENAIRE DE LA MORT DE L’EMPEREUR 3 ET 4 FÉVRIER – 20 H 17 MAI – 20 H Triomphe(s) de Napoléon ORGANISÉE Quatre cordes Académie symphonique CONJOINTEMENT pour une clarinette de Paris / Les Voix impériales PAR LE MUSÉE Quatuor Zaïde Peter Hicks DE L’ARMÉE Pierre Génisson → 18 → 31 ET LA FONDATION 8 AVRIL – 20 H NAPOLÉON 7 JUIN – 20 H Piano romantique La sève de Beethoven Garde républicaine Roland Daugareil Frank Braley Nicolas Baldeyrou → 27 Laurent Cabasso Denis Pascal… 3 MAI – 20 H → 32 Récital Imogen Cooper Imogen Cooper, piano 14 JUIN – 20 H → 27 Joutes instrumentales 10 MAI – 20 H sur les cimes 6 MAI – 20 H Trio romantique Dong-Suk Kang / Requiem de Mozart Paul Meyer / Éric Le Sage Young-Chang Cho / Garde républicaine François Salque Florent Héau / Chœur de Paris – Sciences → 30 Hervé Joulain… et Lettres (PSL) → 33 → 29 6 7
CONCERT INAUGURAL MARDI 13 OCTOBRE 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS MUSIQUE DE FILMS BEETHOVEN, MESSE EN UT JEUDI 1er OCTOBRE 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS C Les Ambassadeurs C Chœur de l’Orchestre de Paris Orchestre symphonique de la Garde républicaine Alexis Kossenko, direction François Boulanger, direction C Soliste : Geneviève Laurenceau, violon Anara Khassenova, soprano C Ambroisine Bré, mezzo-soprano Berlioz, Marche hongroise (La Grande Vadrouille) Christophe Einhorn, ténor C Paul Gay, baryton-basse Delerue, Concerto de l’Adieu (Diên Biên Phu) C Prokofiev, Lieutenant Kijé, opus 60 C Williams, La Liste de Schindler, pour violon et orchestre Beethoven, Opferlied (Hymne du sacrifice), opus 121b pour mezzo-soprano, Barber, Concerto, opus 14 C Prokofiev, Alexandre Nevski, Extr. La Bataille chœur et orchestre – Messe en ut, opus 86 du lac Peïpous C Wagner, Chevauchée des Walkyries, Prélude de l’acte III Le Chœur de l’Orchestre de Paris s’associe aux Ambassadeurs, orchestre sur de Die Walküre (Apocalypse Now) C Schifrin, Extr. du film L’Aigle s’est envolé instruments historiques fondé par Alexis Kossenko, pour un concert consacré à Goodwin, Extr. du film Quand les aigles attaquent Beethoven. Moins connue que sa Missa solemnis, la Messe en ut est une de ses La musique de films et, en l’occurrence, de films de guerre n’étant pas simple rares œuvres sacrées : son sens dramatique frappe encore aujourd’hui. La fran- bruitage mais vecteur de sentiments expressifs accompagnant l’articulation et le chise et la simplicité de son expressivité lui confèrent une ardeur et une sincérité rythme du flux visuel, son rôle est déterminant. Ainsi certains compositeurs à la saveur toute particulière, intemporelle. Pour compléter ce programme, les collaborent-ils intimement avec les réalisateurs, d’étroites interactions se tissant musiciens offriront le très rare Opferlied du maître viennois, composé sur un entre composition musicale et captation de prises de vue. D’autres cinéastes pri- poème de Matthisson qui le hanta pendant près de 30 ans. Ambroisine Bré a été vilégient le choix d’associer une œuvre du répertoire classique à l’image. Qu’elle nommée dans la catégorie Révélations - Artiste lyrique de l'année aux Victoires intervienne en osmose avec l’image ou en décalage voire même en rupture avec de la musique 2019. celle-ci, la musique décuple le pouvoir de l’image et lui confère une autre dimen- • Sous l’égide et avec le soutien du CIC sion sensorielle. Elle est source infinie d’émotions partagées. • Catégorie 1 uniquement 8 9
JEUDI 15 OCTOBRE 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS HOMMAGE À PAVAROTTI UNE SOIRÉE AVEC BARBARA HENDRICKS Barbara Hendricks & son Blues Band JEUDI 5 NOVEMBRE 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS Kévin Amiel, ténor C Orchestre de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur Barbara Hendricks, soprano Benjamin Levy, direction Mathias Algotsson, piano, orgue Hammond Airs d’opéra de Cilea, Donizetti, Puccini, Verdi Max Schultz, guitare C Ulf Englund, guitare Airs napolitains traditionnels : O sole mio, Core ‘ngrato, Funiculì, Funiculà Blues traditionnels et gospels : Oh Freedom, Mélodies italiennes de Casarini, Tosti, Bixio We Shall Overcome, Strange fruit, Amazing Grace Ce concert rend hommage à l’illustre figure que fut le ténor Luciano Pavarotti. Dans Après avoir abordé le répertoire du jazz, la soprano Barbara Hendricks se plonge la tradition du récital telle qu’il l’avait instituée, ce programme alterne les airs des dans ses racines, le blues, et nous propose pour ce concert un nouveau projet : Road plus grands maîtres de l’opéra avec des airs traditionnels napolitains et des mélo- to Freedom – Le Chemin vers la Liberté. Ces musiques blues et gospels ont joué un dies italiennes. L’ampleur de ce répertoire témoigne de la diversité remarquable rôle historique majeur en accompagnant les activistes en lutte pour les droits dont était capable Pavarotti, ainsi que de la richesse expressive de sa voix. Pour civiques aux États-Unis, lutte menée par Martin Luther King entre 1950 et 1960. Ici, servir ce programme, l’Orchestre de Cannes-Alpes-Provence-Côte d’Azur accom- la voix de Barbara Hendricks est comme un grand vin ; elle mûrit, s’enrichit de cou- pagnera le ténor Kévin Amiel, étoile montante de la scène lyrique : révélation clas- leurs somptueuses, de rondeur et de chaleur. Elle met sa voix reconnaissable entre sique de l’ADAMI en 2011, invité de Musiques en Fête 2019 et nommé aux Victoires toutes au service de cette musique militante : une voix savoureuse aux timbres variés, de la musique dans la catégorie Révélations – Artiste lyrique en 2020, Kévin Amiel riche en couleurs, rendant ce répertoire fascinant et envoûtant. Original et plein de déploie depuis une carrière flamboyante. Il salue ici l’artiste hors-norme que fut charme, ce programme saura vous surprendre. Barbara Hendricks a été lauréate Pavarotti et témoigne de l’immense rayonnement du « Roi du contre-ut ». Artiste lyrique de l’année aux Victoires de la musique 1986, 1989 et 1992. • Sous l’égide et avec le soutien du CIC • Catégorie 1 uniquement • Sous l’égide et avec le soutien du CIC • Catégorie 1 uniquement 10 11
LUNDI 16 NOVEMBRE 12 H 15 → GRAND SALON JEUDI 19 NOVEMBRE 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS TRIO ARALIA VIVALDI ET PIAZZOLLA SOIRÉE LE BLUES VIENNOISE DE RAVEL LUNDI 16 NOVEMBRE JEUDI 12 NOVEMBRE 20 H → GRAND SALON 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS C C Trio Aralia Orchestre symphonique de Bretagne Ida Derbesse, violon Elsa Grether, violon C David Lively, piano Grant Llewellyn, direction Magali Mouterde, violoncelle Poulenc, Sonate A la mémoire de Federico Soliste : Guillaume Chilemme, violon Théodore Lambert, piano Garcia Lorca C Copland, Sonate David Grimal, violon Strauss II, Kaiser-Walzer, Le Beau Danube bleu, Saint-Saëns, Trio nº 2 en mi mineur, opus 92 Debussy, Sonate nº 3 en sol mineur Les Dissonances Tritsch-Tratsch-Polka, Wiener Blut Chausson, Trio en sol mineur, opus 3 Prokofiev, Sonate nº 1 en fa mineur, opus 80 Kreisler, Liebesleid, Liebesfreud Ravel, Sonate nº 2 en sol majeur Vivaldi, Les Quatre Saisons Fondée en 1871 pour réaffirmer la grandeur et la Piazzolla, Les Quatre Saisons de Buenos Aires Sarasate, Airs bohémiens C Monti, Czardas supériorité de la musique française face à la tradition Si Poulenc fait de sa sonate aux couleurs andalouses Dinicu, Hora Staccato germanique, après la défaite de Sedan et l’humiliante un poème tragique en hommage au poète espagnol Ce concert accueille l’étonnant ensemble Les Disso- Schubert, Valse-caprice nº 6 débâcle française dont rendent compte les rares Federico Garcia Lorca, assassiné par des milices nances, fondé par le violoniste David Grimal, pour Guillaume Chilemme et l’Orchestre national de reportages photographiques, la Société nationale de franquistes pendant la Guerre d’Espagne (1936 – 1939), une prestation… sans chef ! L’orchestre rapproche et Bretagne nous transportent dans les rues de Vienne, musique affiche fièrement sa devise Ars gallica. la lumineuse Sonate de Copland s’élève telle une enchevêtre ici les mythiques Quatre Saisons de où se font entendre, au rythme de la valse, les airs Saint -Saëns, qui en est membre fondateur, compose, prière à la mémoire de son ami le lieutenant Dunham, Vivaldi et Les Quatre Saisons de Buenos Aires du populaires et les mélodies tziganes. Terreau de cette dans ce contexte, son ambitieux 2e Trio, en 1892. mort au combat, celle de Debussy, dont les aspira- compositeur argentin Astor Piazzolla, que deux musique autrichienne à l’âme si singulière, ces ritour- Encore trop méconnue, cette œuvre très enjouée tions patriotiques étaient exacerbées, oscillant entre siècles séparent. Les Dissonances offrent ainsi une nelles ont longtemps hanté les compositeurs viennois. est empreinte d’un climat romantique poignant. Le ombre et lumière. La 1re Sonate de Prokofiev, traver- déambulation entre espaces, lieux et époques. Du Beau Danube bleu à la Valse-caprice de Schubert, Trio de Chausson, créé le 8 avril 1882 dans l’enceinte sée d’un souffle évoquant le vent sur les tombes, nous Venez voyager, de l’imaginaire bucolique de Vivaldi en passant par Czardas, la cathédrale Saint-Louis de cette même société et accueilli dans l’indiffé- mène de la désolation pétrie d’angoisse à la résigna- aux rythmes effrénés du tango de Buenos Aires, et résonnera de ces élans tendres, souvent mélanco- rence quasi générale, est pourtant lui aussi extrê- tion finale. Mais la pureté et la transparence de celle découvrez les « Huit Saisons » telles que vous ne les liques et parfois doucement ironiques, mais toujours mement séduisant. de Ravel font fuir les lueurs fantomatiques des avez jamais entendues ! allègres ; ils disent la douleur du peuple, l’espoir d’une conflits. Au-delà de la désespérance et de l’horreur • Coproduction Conservatoire national supérieur • Sous l’égide et avec le soutien du CIC patrie et l’amour de la vie. de la guerre, les œuvres de ces compositeurs consti- de musique et de danse de Paris-musée de l’Armée • Catégorie 1 uniquement tuent un vibrant hymne à la vie, dont l’étincelant duo • Avec le soutien de la Fondation Safran pour la Musique • Sous l’égide et avec le soutien du CIC d’Elsa Grether et David Lively traduit l’impulsion, les • Catégorie 1 uniquement couleurs et les plus subtiles nuances, dans ce pro- gramme de haute voltige. 12 13
LUNDI 30 NOVEMBRE 20 H → GRAND SALON LUNDI 14 DÉCEMBRE 20 H → SALLE TURENNE BATAILLES BAROQUES SUR UN RYTHME DE JAZZ MAHLER AUX INVALIDES CONCERT DES RÉVÉLATIONS MARDI 24 NOVEMBRE 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS C Élèves du département de musique Melody Louledjian, soprano ancienne du Conservatoire de Paris Orchestre national en région Hauts-de-France Hugo Reyne, direction JEUDI 3 DÉCEMBRE Arie van Beek, direction 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS Photo-concert Couperin – Biber – Lully Christophe Rocher, clarinettes Mahler, Symphonie nº 4 en sol majeur C La peinture, puis la photographie et le cinéma sont Vincent Courtois, violoncelle Marraine de cette soirée : Edward Perraud, batterie Surprenante quatrième symphonie de Mahler, qui certainement les disciplines artistiques les plus utili- Claire Désert répand ici tous ses charmes. Loin de la troisième sées pour dépeindre les grandes batailles historiques, Yan Morvan, photographies symphonie, elle se souvient de Schubert et de Bee- à la limite parfois entre une démarche artistique voire Qui d’autre que Claire Désert pour parrainer cette Loïc Vincent, Editing photos et montage thoven, et chante les airs populaires des danses documentaire (bien que rarement objective) et une soirée des Révélations ? C’est sous le patronage de villageoises, de son violon désaccordé. Sa candeur approche plus sournoise s’apparentant à de la pro- la pianiste, soliste et chambriste internationalement Trois musiciens passionnés de photographie ont et sa ferveur enfantines, ses scènes pastorales, ses pagande et de la manipulation. Mais la vue serait reconnue que se déroule ce concert consacré aux imaginé ce photo-concert, se fondant sur la projec- cortèges de grelots et de trilles sautillants n’en bien seule sans l’audition et l’oreille a également été jeunes musiciens les plus doués de leur génération. tion d’images de champs de bataille, réalisées par le cachent pas moins l’ironie mordante de Mahler, qui comblée de représentations sonores des différents Mêlant les Révélations solistes ainsi que les Révéla- grand photographe Yan Morvan. Si ces musiciens jette un regard nostalgique sur les joies de l’enfance, conflits qui ont rythmé notre histoire. Ce séduisant tions lyriques, ce programme offre, en un florilège de ont maintes fois collaboré, c’est la première fois alors bien lointaines. Cette symphonie, l’une des plus programme baroque des xvııe et xvıııe siècles nous pièces et d’airs virtuoses, un aperçu des talents de qu’ils se retrouvent ainsi réunis ; trois artistes majeurs populaires du compositeur, est présentée dans un montre à quel point la rhétorique de la bataille, ses ces jeunes artistes, qui feront les étoiles de demain. de la scène du jazz européen et d’improvisation nous arrangement des plus savoureux de Klaus Simon bruits de fers et de canon, ont été illustrés par les Claire Désert a été lauréate des Révélations dans la offrent dans la fulgurance de l’instant une musique mettant en scène l’accordéon, dont la dimension plus grands compositeurs. De la sonate La Stein- catégorie Soliste Instrumentale de l'année 1997. poétique et arachnéenne. Conçue comme un regard bucolique fait ici merveille. La remarquable soprano kerque de Couperin à la Battalia à 10 de Biber, du porté sur le travail photographique de Yan Morvan, Melody Louledjian et l’Orchestre national en région ballet d’Alcibiade aux trios pour les hautbois des • Sous l’égide et avec le soutien du CIC captant et mettant en relief les cicatrices et les souf- mousquetaires de Lully, sans oublier les marches de • Catégorie 1 uniquement frances occasionnées par guerres et batailles sur Hauts-de-France se font les chantres de ces joies avec une force et une vitalité remarquables, pour un Philidor, un panorama héroïque et haut en couleurs ces portions de territoires meurtris, la musique de concert définitivement édénique. des batailles et bruits de guerre en musique s’offre ce trio s’en fait spontanément l’écho, en un message à nous en stéréophonie. à la portée intemporelle. • Sous l’égide et avec le soutien du CIC • Catégorie 1 uniquement • Coproduction Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris – musée de l’Armée 14 15
LUNDI 18 JANVIER 12 H 15 → GRAND SALON HARPE ET VIOLONCELLE GALA PUCCINI JEUDI 17 DÉCEMBRE 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS C Marie-Laure Garnier, soprano DANSES HONGROISES Axelle Fanyo, soprano C Yu Shao, ténor Secession Orchestra Clément Mao-Takacs, direction Duo Eos Airs de La Bohème, Madame Butterfly, Marcel Cara, harpe Tosca, Manon Lescaut, Turandot… Stéphanie Huang, violoncelle Clément Mao-Takacs est l’un des jeunes chefs les Ravel, Deux Mélodies hébraïques : Kaddish LUNDI 18 JANVIER plus talentueux et appréciés de sa génération. Rien et L’Enigme éternelle C Caplet, Deux Sonnets 20 H → GRAND SALON n’arrête ce maestro, lauréat du Festival de Bayreuth, Durosoir, Caprice, pour violoncelle et harpe dont la carrière a débuté salle Gaveau à ses quinze Renié, Trio pour violon, violoncelle et harpe C ans. L’orchestre Secession, qu’il a créé en 2011 et Loco Cello Quartet Aux deux poignantes mélodies de Ravel succèdent qu’il dirige depuis, est particulièrement remarqué François Salque, violoncelle deux Sonnets de Caplet inspirés par Du Bellay et pour sa précision et sa maîtrise, ainsi que pour sa Samuel Strouk et Adrien Moignard, guitares Ronsard. Cet émouvant Caprice est, quant à lui, l’une dynamique, tant sur les scènes contemporaines que Jérémie Arranger, contrebasse des premières œuvres de Lucien Durosoir. Sa com- dans des projets pluridisciplinaires et novateurs. position en 1921 fait suite au séjour éprouvant de ce Très apprécié des chanteurs, Clément Mao-Takacs Musiques d’enrôlement Verbunkos, czardas, musiques traditionnelles violoniste virtuose avec André Caplet et Maurice s’investit tout particulièrement dans le répertoire d’Europe centrale C Et œuvres de Samuel Strouk, Krystof Maratka, Maréchal non loin des tranchées, à l’arrière du front lyrique, dont nous pourrons ici admirer sa connais- Django Reinhardt, Astor Piazzolla, Johannes Brahms… de Picardie, dont il rentre trop traumatisé pour sance aiguë, au service d’une excellence et d’une reprendre une vie de concertiste adulé, lui préférant Ce programme nous convie à un voyage au cœur de l’Europe centrale, au rythme expressivité toujours plus profondes. Dans un pro- l’introspection et l’écriture. Traversé par un souffle d’ensorcelantes czardas. Ces célèbres danses hongroises sont exécutées avec gramme consacré à Puccini, le chef et son orchestre ardent et passionné, le trio composé par la virtuose maestria par des musiciens tziganes, lors des campagnes d’enrôlement militaire servent l’audace et le sens du drame du compositeur de la harpe Henriette Renié conclut ce programme, de jeunes hommes rêvant de conquêtes et d’héroïsme. Revisitant ces musiques italien, dont les héros tourmentés font, ironiquement, avec Aiko Okamura au violon, dans un climat proche envoûtantes, le Loco Cello Quartet célèbre joyeusement l’union des différentes notre bonheur. Marie-Laure Garnier, Axelle Fanyo et du Romantisme. traditions musicales, de Johannes Brahms à Django Reinhardt. Ensemble, les musi- Yu Shao déploient toute leur force expressive et leur ciens conçoivent, en toute liberté et avec une superbe intuition des croisements grâce dans ce récital flamboyant. • Coproduction Conservatoire national supérieur d’influences, une langue nouvelle, aussi rayonnante et provocatrice que jubilatoire, de musique et de danse de Paris - musée de l’Armée • Sous l’égide et avec le soutien du CIC • Avec le soutien de la Fondation Safran pour la Musique rythmée par de fougueuses cascades sonores et autres exubérances folkloriques. • Catégorie 1 uniquement 16 17
MERCREDI 3 ET JEUDI 4 FÉVRIER 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS JEUDI 11 FÉVRIER 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS TRIOMPHE(S) LE PIANO DE NAPOLÉON DE SELIM MAZARI VIOLONCELLE ET PIANO LUNDI 8 FÉVRIER 12 H 15 → GRAND SALON C Orchestre à cordes de la Garde républicaine Sébastien Billard, direction Duo Athos Solistes : Selim Mazari et lauréat/e du Prix Florian Pons, violoncelle Fondation Safran pour la Musique 2020, piano Pierre Desangles, piano Bach, Concerto en ré mineur BWV. 1052 Brahms, Sonate nº 1 en mi mineur Mozart, Concerto en la majeur K. 414 Académie symphonique de Paris Kodaly, Sonatine Schubert, Allegro Lebensturm, D. 947, pour Jérôme Treille, direction Schnittke, Sonate nº 1 piano à quatre mains C Mozart, 29e Symphonie Chœur Les Voix impériales Un même climat de lyrisme imprègne cette sonate à en la majeur, KV. 201 / 186 Soliste : Véronique Chevallier C Sarah Kim, orgue Thierry Lentz, récitant C Peter Hicks, direction caractère pastoral de Brahms et cette sonatine de Choisi/e à l’issue du concours du 12 octobre 2020, le/ Kodaly, également pour violoncelle et piano, au sein la lauréat/e pianiste du Prix Fondation Safran pour la La Marseillaise (version Berlioz) Allons enfants, Amour sacré, Guerriers pour de laquelle l’influence de son grand aîné est encore Musique bénéficie du chaleureux parrainage de toujours dans l’histoire… C Haydn, La Création, Extr. La représentation du chaos perceptible. La première sonate de Schnittke, com- Selim Mazari lors de ce concert, au sein duquel deux Lesueur, Marche du sacre C Paisiello, Messe du couronnement, Extr. Gloria posée en hommage au talent de son dédicataire, le jeunes et talentueux pianistes se produisent succes- Méhul, Chant du retour de la Grande Armée en 1807 C Dalayrac/Boy, Veillons grand violoncelliste Josef Gänsbacher, met encore sivement et ensemble, en solistes avec l’orchestre à au salut de l’Empire C Abbé Roze, Vivat C Ch. McCarthy, Dirge (Chant funèbre), davantage en exergue la virtuosité du violoncelle de cordes de la Garde républicaine puis à quatre mains composé pour les funérailles de Napoléon à Sainte-Hélène en 1821 – Première Florian Pons. Le jeune et ardent Duo Athos nous livre sur un seul clavier, dans un très séduisant pro- exécution hors Sainte-Hélène depuis 200 ans C Fauré, Chant funéraire une interprétation rayonnante et pleine de fantaisie gramme. L’excellente phalange musicale de la Garde Madame L, Le Tombeau de Napoléon C Mozart, Requiem, Extr. Introit et Kyrie de ce généreux programme. républicaine le conclut en apothéose, avec cette Vierne, Marche triomphale pour le centenaire de Napoléon C Fauré, Requiem, 29e symphonie à la tonalité joyeuse, composée à Extr. In paradisum C Méhul, Chant triomphal, Extr. Comblé de bonheur • Coproduction Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris – musée de l’Armée l’âge de 18 ans par Mozart. Ouverture de l’année du bicentenaire de la mort de l’Empereur, • Avec le soutien de la Fondation Safran pour la Musique organisée -conjointement par le musée de l’Armée et la Fondation Napoléon • Sous l’égide et avec le soutien de la Fondation Safran pour la Musique 18 19
LUNDI 1er MARS 20 H → GRAND SALON QUATUOR DANEL ET DANA CIOCARLIE QUATUOR À CORDES RIVALITÉ À L’OPÉRA LUNDI 1er MARS 12 H 15 → GRAND SALON C Quatuor à cordes En résidence auprès de ProQuartet – Quatuor Danel JEUDI 4 MARS Centre européen de musique de chambre Marc Danel et Gilles Millet, violons Et Anne-Laure Hulin, soprano. Élève 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS Vlad Bogdanas, alto C Yovan Markovitch, du département des disciplines vocales violoncelle C Dana Ciocarlie, piano C du Conservatoire de Paris Fanny Mendelssohn, Quatuor à cordes en mi Compagnie lyrique Les Épopées Schönberg, Quatuor à cordes nº 2 en fa dièse Solistes : Claire Lefilliâtre et Marie Perbost, sopranos bémol majeur C Édith Canat de Chizy, œuvre mineur opus 10, avec voix Stéphane Fuget, direction pour piano (Création mondiale – Commande de Composé en 1907 par Schönberg dans un doulou- Radio-France / musée de l’Armée) dédiée à Dana Florilège d’extraits des opéras Giulio Cesare, Tamerlano, reux contexte de trahison amoureuse infligée par sa Ciocarlie C Clara Schumann, Deux Romances opus Rodelinda, Alessandro, Admeto, Tolomeo, Riccardo primo et Siroe jeune épouse Mathilde, ce 2e quatuor associe pour 21 et Scherzo, opus 10, pour piano seul C Schumann, de Haendel et de l’opéra Astianatte de Bononcini la première fois aux cordes le timbre et le souffle Quintette en mi bémol majeur, opus 44 d’une voix de femme. Le jeune et talentueux quatuor Une rivalité perfide suscitant de véritables joutes vocales naît, dans les années L’excellent Quatuor Danel nous offre une version revi- 1720, entre deux célébrissimes cantatrices italiennes, dotées l’une et l’autre d’une à cordes et Anne-Laure Hulin nous en livrent une sitée du quatuor de Fanny Mendelssohn, dont le frère vanité ombrageuse, la Cuzzoni et la Bordoni, qui créent à Londres les plus grands interprétation éclairée. O God d’Édith Canat de Chizy, adoré Felix s’emploie pourtant à cantonner l’indé- rôles titres féminins de Haendel. La jalousie entre les deux artistes atteignant son à l’écriture vibratile, s’inscrit dans la recherche d’un niable talent de compositrice au strict cercle de l’in- paroxysme, elles s’insultent et s’affrontent sauvagement sur scène, s’arrachant univers sonore quasi impalpable menée par son timité familiale et amicale. Dana Ciocarlie insuffle, mutuellement robes et chevelures en présence d’un public s’employant à attiser auteur et Terra Memoria de Kaija Saariaho est dédiée avec la sensibilité exacerbée qui lui est propre, grâce leur haine, notamment lors d’une représentation aussi houleuse que mémorable « À ceux qui sont partis ». et poésie dans l’interprétation des œuvres que la pia- de l’Astianatte de Bononcini. Les très talentueuses Claire Lefilliâtre et Marie Per- • Coproduction Conservatoire national supérieur niste et compositrice Clara Wieck – Schumann confie bost, nos deux divas, et la compagnie lyrique des Epopées nous restituent, avec de musique et de danse de Paris – musée de l’Armée au clavier. Elle restitue aux côtés des Danel tout l’éclat autant de virtuosité que d’impétuosité… et d’humour, le climat survolté de ces • En partenariat avec ProQuartet – Centre européen et la liberté concertante du Quintette dédié à Clara représentations d’opéras. de musique de chambre. • Avec le soutien de la Fondation par Robert Schumann, chef-d’œuvre du Romantisme Safran pour la Musique musical. Elle assure enfin, non sans ferveur, la création de l’œuvre originale qu’Édith Canat de Chizy lui dédie. 20 21
LUNDI 8 MARS 20 H → GRAND SALON EVA ZAÏCIK ET LE CONSORT INDES GALANTES LUNDI 8 MARS 12 H 15 → GRAND SALON LA CLARINETTE C Duo Les Sauvages Antonin Le Faure, alto C Vincent Gailly, accordéon Le Consort Eva Zaïcik, mezzo – soprano DE SHARON KAM Justin Taylor, clavecin Juste Janulyte, Aria Rameau, Pièces de clavecin en concerts Maria-Teresa Agnesi, Non piangete ; JEUDI 11 MARS (L’Entretien des muses, La Livri et La Rameau) Son confusa Pastorella ; Talor di sdegno ; 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS et Les Sauvages, Extr. des Indes Galantes Afflita e misera ; Ah non son io che parlo Élisabeth Jacquet de la Guerre, Sonate Barbara Strozzi, Hor che Apollo ; Mentita ; C en trio nº 4 en sol mineur C Édith Canat de Chizy, La vendetta ; Costume di grandi Orchestre de la Musique de l’air Lament, pour alto seul C Touchard, Œuvre Camilla de Rossi, Sonate en trio en do mineur Claude Kesmaecker, direction C Soliste : Sharon Kam, clarinette en création, dédiée au duo Isabella Leonarda, Sonata prima a piu Stromenti Bernstein, Ouverture de Candide C Gould, Pavane, pour orchestre Ce récital présente quatre pièces de Rameau et La si charismatique Eva Zaïcik prolonge sa fruc- et Dérivations, pour clarinette et orchestre C Milhaud, Le Bœuf sur le toit, notamment sa plus célèbre, ponctuée par le rythme tueuse collaboration avec le Consort et Justin Taylor, opus 58, Extr. C Édith Canat de Chizy, Times, pour orchestre endiablé des Sauvages, extraite de ses Indes galantes. au sein d’un sublime programme de madrigaux, can- Gershwin, Summertime, They all laughed, The man I Love et I got Rhythm, Une sonate de la grande Élisabeth Jacquet de la tates et extraits d’opéras, entièrement dédié aux pour clarinette et orchestre C Shaw, Concerto pour clarinette et orchestre Guerre, successivement protégée par Louis XIV puis compositrices du Seicento italien. Si Lazzaro Agos- Louis XV, y fait suite. Mais cet original duo associant tino Cotta compare le talent pour la composition La pratique des instruments à vent est parfois encore considérée comme exclusi- la sonorité de l’accordéon à celle de l’alto célèbre d’Isabella Leonarda, aux prouesses militaires de vement masculine jusqu’au milieu du xxe siècle. Mozart, Stravinski ou Bartok confient aussi la musique de notre temps. À l’Aria mono- l’empereur Leopold Ier, Barbara Strozzi détient indé- néanmoins à la clarinette le rôle d’une voix de femme, Berlioz proclamant même que chrome de la compositrice lituanienne Juste Jana- niablement l’une des plumes les plus originales et cet instrument est « la plus belle femme de l’orchestre ! ». La clarinettiste israélienne lyte, ouvrant ce programme, fait écho le Lament à les plus inspirées de la musique italienne du premier émérite Sharon Kam est soliste d’un programme éblouissant, se fondant sur le rythme dimension polyphonique d’Édith Canat de Chizy, puis baroque, rivalisant par son agilité avec le sabre ou alternativement langoureux et effréné du jazz. Les musiciennes de la Musique de l’air l’œuvre en création de Fabien Touchard. l’épée des plus vaillants guerriers. Leurs consœurs y font également joyeusement écho, en un exubérant Bœuf… sur le toit. Et Times Maria Teresa Agnesi et Camilla de Rossi, auteurs de d’Édith Canat de Chizy s’y révèle être une réflexion portée sur la relativité du temps. • Coproduction Conservatoire national supérieur cantates et oratorios, méritent également cette juste de musique et de danse de Paris – musée de l’Armée • Sous le haut patronage de l’Ambassade d’Israël • Avec le soutien de la Fondation Safran pour la Musique réhabilitation en concert. • Avec le soutien de Buffet-Crampon 22 23
JEUDI 18 MARS 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS UN VIOLONCELLE À L’OPÉRA LA FLÛTE DE VOIX JULIETTE HUREL FUSIONNELLES LUNDI 22 MARS 20 H → GRAND SALON C Ophélie Gaillard, violoncelle The Morphing Chamber Orchestra Wien Julie Depardieu, récitante LUNDI 15 MARS Frédéric Chaslin, direction Juliette Hurel, flûte C Hélène Couvert, piano 20 H → GRAND SALON Transcriptions d’airs d’opéra Édith Canat de Chizy, Orph’Aeon C Melanie Bonis, Scherzo C Augusta Holmès, pour orchestre et violoncelle solo : Marie-Laure Garnier, soprano Clair de lune C Clémence de Grandval, Final Puccini, Wagner, Verdi, Mozart Cyrille Dubois, ténor C Tristan Raës, piano de la Suite C Lili Boulanger, Nocturne et D’un matin Bien souvent, on a comparé le violoncelle à la voix : de printemps C Nadia Boulanger, Vers une vie Mélodies de Pauline Viardot, Marie Jaëll, tendues sur son grand corps en bois, ses cordes nouvelle, pour piano seul C Anna Betoulinski, Augusta Holmès, Louise Farrenc, Cécile Chaminade, Rita Strohl, chantent et vibrent d’un timbre chaud, aux accents dite Anna Marly, Chant des partisans Charlotte Sohi, Nadia et Lili Boulanger, pour ténor et piano si humains qu’ils nous paraissent alors presque fami- (Kessel / Druon) et Complainte du partisan Lieder et mélodies de Fanny Mendelssohn, liers. La profondeur d’âme que laisse entrevoir le Clara Schumann et Alma Mahler, pour soprano et piano L’enivrante sonorité de la flûte de Juliette Hurel irra- violoncelle s’invite, le temps d’une soirée, à l’opéra : Et El Grito d’Édith Canat de Chizy, pour soprano et piano die véritablement les œuvres si poétiques de nos sous les doigts de la remarquable violoncelliste Ophélie Gaillard, son instrument prête le chant de compositrices françaises, avec la délicate compli- Les sonorités somptueuses des timbres du Duo Contraste de Cyrille Dubois et ses cordes aux plus beaux airs d’opéras italiens et cité d’Hélène Couvert, au piano. Julie Depardieu, Tristan Raës se conjuguent irrésistiblement pour célébrer le difficile combat que français : nul besoin de mots, car il parle directement quant à elle, nous conte d’abord la relation privilé- menèrent de talentueuses compositrices françaises pour accéder enfin à une à notre cœur. Ophélie Gaillard a été lauréate Révé- giée entre deux sœurs musiciennes, Nadia et Lili reconnaissance méritée. La personnalité créatrice de trois autres femmes d’ex- lation soliste instrumental de l’année aux Victoires Boulanger, et se réincarne ensuite en l’extravagante ception fut véritablement étouffée par le poids d’un patronyme célèbre : celui d’un de la musique 2003. et si généreuse Misia, Reine de Paris ; un florilège frère pour Fanny Mendelssohn, d’un mari pour Clara Wieck – Schumann et d’un de pièces pour flûte et piano vient faire écho en fiancé puis conjoint pour Alma Schindler-Mahler, fort peu enclins à partager lumière • Sous l’égide et avec le soutien du CIC musique à cette évocation. et notoriété. La voix envoûtante de Marie-Laure Garnier, idéalement associée à la • Catégorie 1 uniquement voluptueuse sonorité de Tristan Raës, leur rend justice. Enfin, dans El Grito d’Édith Canat de Chizy, en référence au cri bâillonné du poète assassiné Lorca, le caractère elliptique du texte libère l’expression vocale. 24 25
MERCREDI 31 MARS 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS STABAT MATER DE VIVALDI VIOLONCELLE LYRIQUE LUNDI 29 MARS PIANO 20 H → GRAND SALON C Emmanuelle Bertrand, violoncelle ROMANTIQUE Pascal Amoyel, piano Ophélie Gaillard, violoncelle et direction Nadia Boulanger, Modéré C Rita Strohl, Pulcinella orchestra JEUDI 8 AVRIL Solitude (Rêverie) C Clara Schumann, 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS Première Romance, opus 11 nº 1, pour piano Vivaldi, Stabat Mater et Nisi Dominus C Schumann, Deuxième Romance en fa dièse Tombé dans l’oubli puis redécouvert au xxe siècle, le mineur, pour piano C Édith Canat de Chizy, Orchestre symphonique de la Garde républicaine Stabat Mater de Vivaldi est l’une des plus belles Formes du vent, pour violoncelle seul C Rita Strohl, Sébastien Billard, direction œuvres vocales du prêtre roux. Composée pour les Grande Sonate dramatique Titus et Bérénice Soliste : Frank Braley, piano jeunes filles de l’Ospedale Santa Maria della Pietà, La voix chantante du violoncelle d’Emmanuelle dont les talents étaient admirés dans toute la cité, Weber, Ouverture du Freischütz (1821) C Weber, Konzertstück Bertrand réhabilite, avec la connivence du piano cha- cette pièce émeut par sa pudeur et la pureté de sa en fa mineur, opus 79 pour piano et orchestre C Beffa, Vie antérieure, pour piano toyant de Pascal Amoyel, l’écriture musicale originale ligne vocale. Loin des fastes brillants de l’opéra, son et orchestre C Schubert, Symphonie nº 8 en si mineur « Inachevée » et inspirée de nos compositrices. Le duo restitue les dépouillement reflète la douleur de la Vierge devant Rendant hommage au mouvement romantique, l’Orchestre symphonique de la Garde différentes facettes de ces personnalités atta- le sacrifice de son fils. À sa délicatesse répond la républicaine inscrit en ouverture de son programme la célébrissime ouverture de chantes : de la célébrissime concertiste virtuose mais grâce du Nisi dominus, dont l’excellent Pulcinella l’opéra le Freischütz de Weber, aux motifs de cors évoquant l’univers de la forêt et bien trop discrète compositrice Clara Wieck-Schu- Orchestra révèle, par la brillance des cordes, toute la vie des chasseurs. Elle est suivie du Konzertstück du même auteur, véritable poème mann à l’indomptable et volcanique Rita Strohl, dont la modernité. Ophélie Gaillard a été nommée Révé- symphonique datant également de 1821, ponctué d’échos de batailles. En authentique la Grande sonate est empreinte d’un lyrisme fiévreux ; lation soliste instrumental de l’année aux Victoires poète du clavier et alchimiste des sonorités qu’il sculpte avec une délicatesse infinie sans oublier toutes les nuances de l’écriture qui se de la musique 2003. sur l’ivoire de son clavier, Frank Braley insuffle au sein de ces pages et dans Vie fait ici violente et fugitive d’Édith Canat de Chizy, se antérieure de Beffa une véritable grâce qui en traduit toute l’intériorité. L’illustre • Sous l’égide et avec le soutien du CIC fondant sur la poésie de Pierre Reverdy pour évoquer • Catégorie 1 uniquement symphonie inachevée de Schubert conclut ce programme dans un climat aussi le caractère imprévisible du vent, restitué par le vio- dramatique que sublime. loncelle ardent et fantasque d’Emmanuelle Bertrand, à qui cette œuvre est dédiée. 26 27
LUNDI 3 MAI 20 H → GRAND SALON RÉCITAL Imogen Cooper REQUIEM DE MOZART JEUDI 6 MAI 20 H → CATHÉDRALE SAINT-LOUIS C Orchestre symphonique de la Garde républicaine Chœur de Paris – Sciences et Lettres (PSL) Imogen Cooper, piano Johan Farjot, chef de chœur Beethoven, Sonate nº 31, en la bémol majeur, opus 110 François Boulanger, direction Beethoven, Trente-trois Variations sur Et voix solistes un thème de valse de Diabelli, opus 120 Beffa, Nuit obscure pour voix et orchestre à cordes Véritable icône du clavier, Imogen Cooper, au jeu pianistique sobre et racé, s’im- et Tombeau de Napoléon, œuvre pour chœur et orchestre en écho prègne de l’univers sonore si contrasté de ces pages sublimes de Beethoven et au bicentenaire de la mort de Napoléon Ier (Création mondiale) en restitue couleurs et reliefs, en préservant l’unité du grand cycle de variations, Mozart, Messe de Requiem en ré mineur, KV 626 mais en embrasant le clavier de mille feux contenus, jusqu’à l’incandescence. Après avoir vibré au rythme des victoires et triomphes de Napoléon, l’Hôtel des Considérées comme la clé de voûte du piano romantique et le chef-d’œuvre Invalides se drape de tentures sombres pour accueillir la dépouille de l’Empereur suprême de l’art de la variation, les trente-trois variations sur un thème de valse déchu. En ce glacial 15 décembre 1840, ce sont les accents bouleversants du de Diabelli composées entre 1819 et 1823 constituent, en effet, la dernière œuvre Requiem de Mozart qui retentissent, lors de la cérémonie du Retour des Cendres. majeure de Beethoven, revêtant un caractère quasiment testamentaire. Elles font À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, c’est cet ultime chef-d’œuvre suite, dans ce récital, à la sonate nº 31, composée en 1821 et dotée d’une extrême demeuré inachevé à la mort du compositeur salzbourgeois qui marque cet anni- liberté de forme. versaire. Il est précédé par Nuit obscure, se prolongeant par un vibrant Tombeau de Napoléon de Karol Beffa, commande du musée de l’Armée au compositeur, en résidence tout au long de ce cycle commémoratif. 28 29
LUNDI 17 MAI 20 H → GRAND SALON QUATRE CORDES POUR UNE CLARINETTE TRIO ROMANTIQUE LUNDI 10 MAI 20 H → GRAND SALON C Paul Meyer, clarinette François Salque, violoncelle Quatuor Zaïde Éric Le Sage, piano Charlotte Maclet et Leslie Boulin Raulet, violons Beethoven, Trio Gassenhauer nº 4 en si bémol majeur, opus 11 Sarah Chenaf, alto C Juliette Salmona, violoncelle Weber, Grand Duo concertant en mi bémol Pierre Génisson, clarinette majeur, opus 48, pour clarinette et piano Beffa, Gravitations, pour clarinette seule C Beethoven, Grande Fugue Beffa, Rhapsodie, pour violoncelle seul en si bémol majeur, opus 133 C Beffa, Quintette pour quatuor à cordes Beethoven, Trio nº 9 en mi bémol majeur, opus 38 et clarinette (Création mondiale et commande de ProQuartet) C Weber, Quintette Rayonnant sur les plus grandes scènes internationales en tant que solistes, Paul en si bémol majeur, opus 34, pour clarinette et quatuor à cordes Meyer, François Salque et Éric Le Sage partagent la même passion pour la musique Au souffle sensuel de la clarinette de Pierre Génisson dans Gravitations de Beffa de chambre, à laquelle ces artistes émérites s’adonnent avec générosité et humilité. succèdent les cordes non moins expressives de l’excellent Quatuor Zaïde, dans la La fougue de Beethoven est le fil conducteur de leur programme, s’ouvrant avec le Grande Fugue de Beethoven dont les Zaïde restituent le caractère prophétique. En célèbre Gassenhauer Trio et se refermant avec une œuvre de jeunesse du compo- communion avec la clarinette, le Quatuor nous présente en création mondiale un siteur. Dans la même veine romantique, le Grand Duo concertant de Weber procure kaléidoscope en forme de quintette de Beffa, et prolonge cette vibrante et sédui- au piano et à la clarinette des instants de pure jubilation, les deux instruments riva- sante alchimie au sein de l’exubérant quintette de Weber, tout au long duquel se lisant tour à tour de virtuosité étincelante, tandis que la Rhapsodie de Beffa offre au déploie la virtuosité enjouée des cinq interprètes. violoncelle solo l’une de ses pages les plus lyriques. • Co-commande ProQuartet – Centre européen de musique de chambre • Avec le soutien de Buffet-Crampon • Avec le soutien de Buffet-Crampon 30 31
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