SEFRI NEWS - Staatssekretariat für Bildung, Forschung und ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
SEFRI NEWS 1/21 Informations du Secrétariat d‘État à la formation, à la recherche et à l‘innovation SEFRI Focale Formation Recherche Institutions nationales Bonne coopération entre la Recherche coordonnée pour de recherche Confédération et les cantons l’administration fédérale >4 > 13 > 18
Table des matières Focale – Recherche et innovation Contributions fédérales octroyées aux établissements de recherche d’importance nationale 4 Cinq nouveaux établissements de recherche d’importance nationale 8 Tour d‘horizon Formation professionelle : « Nous avons posé les bases d’une collaboration encore plus étroite. » 11 Coopération entre la Confédération et les cantons dans l’espace suisse de formation 13 Quand la crise du coronavirus chamboule l’organisation de l’examen 15 Recherche coordonnée pour l’administration fédérale 18 Soutien de la Suisse à SESAME 20 Arrêt sur image Faits et chiffres : Le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation est encore renforcé 22 Travailler au SEFRI : Michael Peter 23 L’Image FRI 24 IMPRESSUM Page de titre : Des chercheurs financés par le Swiss Polar Institute (SPI) mesurent la sublimation, le transport et l’accumulation de la neige près de la station Princess Elisabeth située dans Éditeur : Secrétariat d’État à la formation, l’Antarctique. Le SPI recevra pour la première fois des contributions fédérales en tant qu’établis- à la recherche et à l’innovation sement de recherche d’importance nationale dans le cadre de la période FRI 2021-2024, au Einsteinstrasse 2, 3003 Berne même titre que 30 autres établissements. Les établissements ainsi encouragés génèrent une info@sbfi.admin.ch plus-value scientifique et complètent les activités de recherche des hautes écoles et du domaine www.sbfi.admin.ch des EPF. Photo : C. A. Merlaud Édition : n° 1 2021 (1/21) Rédaction : Simone Keller, Martin Fischer Graphisme : Désirée Goetschi, Marielena Diaz Traduction : Service linguistique SEFRI Imprimerie : OFCL Suivez-nous sur les réseaux sociaux Langues : fr. et all. ISSN 2296-3677 2
SEFRI NEWS 1/21 l ÉDITORIAL Chère lectrice, cher lecteur, L’Agence spatiale européenne (ESA) lancera ce printemps une campagne de recrutement des astronautes de demain. Il est plus que jamais souhaitable que des candidatures suisses soient adressées à l’ESA. Claude Nicollier, notre seul astronaute à ce jour, serait certainement le premier à adresser ses félicitations à celle ou à celui qui prendrait sa suite. Quoi qu’il en soit, la Suisse est une nation spatiale. Elle fait partie des membres fondateurs de l’ESA et multiplie les activités spatiales depuis 1975 dans le cadre de cette organisation. Concrè- tement, elle peut compter sur les hautes écoles, les établissements de recherche et de nombreux acteurs privés pour mener toute une palette d’activités allant de la recherche fondamentale aux contributions technologiques et industrielles en passant par le secteur recherche appliquée et développement. Rien d’étonnant par conséquent à ce qu’au plan international, la Suisse figure souvent parmi les pays phares du domaine spatial. Les acteurs suisses du domaine spatial doivent pouvoir bénéficier des conditions les plus favorables possibles pour concrétiser leurs idées et leurs projets et mobiliser au mieux leurs compétences. C’est là que la Confédération a un rôle à jouer. Par sa politique spatiale, celle-ci garantit un cadre général incluant notamment une coordination des activités à l’échelle nationale. Elle alloue par ailleurs des contributions importantes. Un montant de 800 millions de francs est prévu pour les années 2021 à 2024. En sa qualité de centre de compétence de la Confédération pour les questions nationales et internationales relevant du domaine spatial, le SEFRI se voit actuellement investi de deux missions intéressantes. La première vise à donner une nouvelle orientation aux activités nationales complémentaires du domaine spatial. Pour ce faire, un appel d’offres est en cours d’élaboration. Il s’agit du premier appel d’offres à l’intention des hautes écoles en vue de la réalisation, en collaboration avec l’ESA et l’industrie spatiale, de projets consortiaux portant sur de nouvelles niches et de nouvelles compétences particulières. Un autre appel d’offres lié à Space Exchange Switzerland permettra de créer une institution chargée de répondre aux besoins mis en évidence dans le domaine spatial suisse. Cet organe apportera un soutien scientifique et technique, par exemple dans le cadre de l’harmonisation technologique ou des activités d’information, et servira ainsi les intérêts de tous les acteurs suisses du domaine spatial. La seconde mission concerne l’examen critique des bases légales dont la Suisse dispose dans le domaine spatial. Ce domaine est en mutation depuis plusieurs années et connaît un essor remarquable. Les activités spatiales de nombreux acteurs du monde scientifique et principalement du secteur industriel prennent aussi de l’ampleur en Suisse. Dans ce contexte, la mise en œuvre à l’échelle nationale et le cadre juridique des accords internationaux de la Suisse dans le domaine spatial, plus particulièrement en ce qui concerne les questions d’approbation, de surveillance et de responsabilité ainsi que l’immatriculation dans un registre d’objets spatiaux, seront examinés en vue d’une révision d’ici à l’automne prochain. En ce début d’année 2021, quelques interrogations subsistent pour le SEFRI quant aux missions qui l’attendent. Dans le domaine spatial, il n’en est rien. Le SEFRI sait quelles grandes missions il va devoir mener à bien. Martina Hirayama Secrétaire d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation 3
SEFRI NEWS 1/21 l FOCALE Contributions fédérales octroyées aux établissements de recherche d’importance nationale Le conseiller fédéral Guy Parmelin, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR), a fixé les contributions allouées aux établissements de recherche d’importance nationale pour la période de financement FRI 2021-2024. Au cours des quatre prochaines années, la Confédération soutiendra 31 établissements de recherche pour un montant total d’environ 460 millions de francs. Les établissements subventionnés couvrent un large éventail de domaines. Ils génèrent une plus-value scientifique et viennent compléter les activités de recherche des hautes écoles et du domaine des EPF. Fouille école paléontologique organisée par le Service scientifique auxiliaire en géosciences (SSAG) du JURASSICA Museum dans les niveaux marneux du Jurassique supérieur du canton du Jura. Un groupe d’étudiants suisses et européens participent à un projet scientifique et à la préservation du patrimoine tout en apprenant leur futur métier. Le SSAG bénéficie d’un financement fédéral depuis 2015. Crédit : Patrick Röschli Comment, JURASSICA Museum. 4
SBFI NEWS 1/21 l FOKUS L’article 15 de la loi fédérale sur l’encouragement de la recherche et de l’innovation (LERI) donne à la Confédération la possibilité de soutenir des établissements de recherche de haut niveau situés en dehors du domaine des hautes écoles. Ce soutien est subsidiaire aux contributions de financement des cantons, des hautes écoles, du secteur privé et des organisations publiques. La loi distingue trois catégories d’établissements de recherche : • infrastructures de recherche : il s’agit de services auxiliaires, dans le domaine de l’information et de la documentation scientifiques et techniques, qui apportent une contribution importante au développement de la recherche dans leur spécialité ; • institutions de recherche : elles sont généralement actives dans des domaines de recherche hautement spécialisés, dont certaines sont associées aux hautes écoles, et se fondent généralement sur des stratégies cantonales dans le domaine FRI ; • centres de compétences technologiques : ils établissent un lien systématique entre la recherche académique et le secteur privé en vue du transfert de savoir et de technologie et fonctionnent sur une base non lucrative. Renforcement des centres de compétences technologiques Pour la période 2021 à 2024, 39 établissements de recherche ont envoyé une demande de subventions au SEFRI ; parmi ces demandes, 31 ont été acceptées. Fin 2020, le conseiller fédéral Guy Parmelin, chef du DEFR, a pris une décision quant aux montants à allouer aux différents établissements. Il s’est appuyé pour ce faire sur une propo- sition formelle du SEFRI, qui est chargé d’examiner les demandes. Le Conseil suisse de la science avait au préalable, sur mandat du SEFRI, L’entreprise inspire AG réalise des projets de recherche appliquée destinés à l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Elle développe examiné toutes les demandes et donné son avis. Les décisions de des technologies, des méthodes et des processus de pointe. La fabrication addi- financement se fondent également sur les priorités définies dans le tive de pièces métalliques de grandes dimensions est un exemple de ses réalisations message sur l’encouragement de la formation, de la recherche et de (cf. photo). Avec ses 100 collaborateurs, inspire AG est un partenaire stratégique de l’ETH Zurich. La Confédération lui octroie une subvention de 18 millions de francs l’innovation pour les années 2021 à 2024 et sur le cadre financier pour les années 2021 à 2024. Photo : inspire AG approuvé par le Parlement. Les priorités de cette nouvelle période d’encouragement n’ont pas Cinq nouveaux établissements reçoivent des subventions changé par rapport aux quatre années précédentes : elles concernent, Les 31 demandes de subventions acceptées correspondent au total par ordre décroissant, les centres de compétences technologiques, à des contributions fédérales de l’ordre de 460 millions de francs, les infrastructures de recherche et les institutions de recherche. Si octroyées au titre de l’art. 15 LERI. L’enveloppe financière a été aug- l’accent est mis sur les centres de compétences technologiques, c’est mentée de 38 millions de francs par rapport à la période précédente, en raison de leur rôle charnière entre la recherche des hautes écoles ce qui la fait passer de 422 à 460 millions, répartis comme suit : et l’économie privée : il s’agit de combler, sur une base non lucrative, 190 millions de francs aux centres de compétences technologiques, une lacune entre le laboratoire et l’application industrielle dans le 140 millions aux infrastructures de recherche et 70 millions aux ins- contexte du transfert de savoir et de technologie. Ces centres conso- titutions de recherche. La Confédération subventionne par ailleurs lident également les partenariats public-privé entre les hautes écoles, l’initiative nationale d’encouragement « Médecine personnalisée ». les établissements de recherche de la Confédération et l’économie privée. Orientés vers la recherche appliquée et le développement, Sur les établissements bénéficiaires pour la période actuelle, 26 et grâce à leur collaboration avec l’économie privée, ils contribuent recevaient déjà des contributions fédérales pendant la période précé- aussi à accroître la compétitivité de la Suisse en tant que pôle éco- dente. S’y ajoutent désormais les deux centres de compétences tech- nomique. nologiques Swiss m4m Center et ANAXAM et les trois infrastructures de recherche Fondation Gosteli, EuroTube et Swiss Polar Institute. Contact : Nicole Schaad, SEFRI Informations complémentaires : Cheffe d’unité Recherche nationale www.sbfi.admin.ch/erin +41 58 463 59 85, nicole.schaad@sbfi.admin.ch 5
SEFRI NEWS 1/21 l FOCALE Institutions de recherche Contributions fédérales (en mio de CHF) Biotechnologie Institut Thurgau (BITg), Kreuzlingen 3,1 Institut de Recherche IDIAP, Martigny 15,4 Institut für Kulturforschung Graubünden (ikg), Coire 2,2 Institute of Oncology Research (IOR), Bellinzone 1,0 Istituto di Ricerca in Biomedicina (IRB), Bellinzone 8,0 Swiss Institute of Allergy and Asthma Research 5,2 (SIAF), Davos Schweizer Paraplegiker-Forschung (SPF), Nottwil 2,2 Swiss Vaccine Research Institute (SVRI), Lausanne 2,5 Bâle Institut Tropical et de Santé Publique Suisse 32,0 (Swiss TPH), Bâle Fondation suisse pour la paix swisspeace, Bâle 3,0 Villigen Total 74,7 Porrentruy Bettlach Neuchâtel Nottwil Worblaufen Berne Romont Lausanne Genève Collombey-Muraz Sion Martigny Autres mesures Contributions Infrastructures de recherche fédérales (en mio de CHF) Institutions de recherche Médecine personnalisée : 37,3 mio 49,8 de CHF et provision pour projets en Centres de compétences technologiques cours de période 6
SEFRI NEWS 1/21 l FOCALE Infrastructures de recherche Contributions fédérales (en mio de CHF) Fondation Jean Monnet pour l’Europe (FJME), Lausanne 0,5 Istituto Ricerche Solari (IRSOL), Locarno 1,0 Groupe Suisse de Recherche Clinique sur le Cancer (SAKK) 27,2 et Groupe d’oncologie pédiatrique suisse (SPOG), Berne Centre Suisse de Toxicologie Humaine Appliquée (SCAHT), 10,0 Bâle Swiss Clinical Trial Organisation (SCTO), Berne 17,2 Swiss Institute of Bioinformatics (SIB), Lausanne 46,5 Institut suisse pour l’étude de l’art (SIK-ISEA), Zurich 12,9 Archives Sociales Suisses (SSA), Zurich 5,7 Service scientifique auxiliaire en géoscience (SSAG), 2,2 Kreuzlingen Porrentruy Centre suisse de recherche sur le vitrail et les arts du verre 2,1 Zurich (Vitrocentre Romont), Romont Centre de compétence suisse 3R (3RCC), Berne 5,2 EuroTube Foundation, Collombey-Muraz 6,1 Fondation Gosteli, Worblaufen 2,3 Swiss Polar Institute (SPI), Sion 4,0 Total 142,9 Coire Davos Bellinzone Centres de compétences technologiques Contributions Locarno fédérales (en mio de CHF) Balgrist Campus AG, Zurich 15,7 Fondation Campus Biotech Geneva (FCBG), Genève 14,0 Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM), 128,7 Neuchâtel inspire AG, Zurich 18,0 Swiss Institute for Translational and Entrepreneurial Medicine 5,6 (sitem-insel), Berne Analytics With Neutrons And X-Rays For Advanced 3,2 Manufacturing (ANAXAM), Villigen Swiss Center of Manufacturing Technologies for Medical 4,4 Applications (Swiss m4m Center), Bettlach Total 189,6 7
SEFRI NEWS 1/21 l FOCALE Cinq nouveaux établissements de recherche d’importance nationale Pour la période 2021-2024, la Confédération soutient 31 établissements de recherche d’importance nationale par le biais de contributions en vertu de l’art. 15 de la loi fédérale sur l’encouragement de la recherche et de l’innovation (LERI). Deux centres de transfert technologique et trois infrastructures de recherche bénéficient pour la première fois de subventions fédérales, complétant le portefeuille d’encouragement de la Confédération dans des domaines importants. Cinq nouveaux noms ont été ajoutés à la liste des établissements de recherche soutenus au titre de l’art. 15 LERI pour la période 2021-2024 : les centres de transfert technologique ANAXAM et Swiss m4m Center et les infrastructures de recherche Fondation EuroTube, Fondation Gosteli et Institut polaire suisse. Le soutien aux établisse- ments de recherche d’importance nationale est défini selon l’ordre de priorité de la Confédération et sur la base de résultats d’exa- mens menés par le Conseil suisse de la science. Ces cinq institutions illustrent parfaitement le large spectre de thèmes et de missions soutenus à l’échelle fédérale. En effet, ces institutions sont actives dans les disciplines les plus diverses, à savoir la technologie médicale, les sciences humaines et sociales, la recherche en environnement et les sciences de l’ingénierie. ANAXAM soutient des entreprises dans l’analyse de structures de surfaces au Initiative AM-TTC : renforcement des compétences moyen de faisceaux de neutrons et de rayons X. Photo : ANAXAM/Christian Grünzweig en technologie manufacturière de pointe La numérisation représente un défi considérable pour de nom- ANAXAM breuses entreprises et principalement pour les PME. Les tech- nologies manufacturières modernes et leur mise en réseau L’acronyme « ANAXAM » signifie Analytics with Neutrons and numérique sont cruciales pour un grand nombre de petites et X-Rays for Advanced Manufacturing. Ce centre de transfert moyennes entreprises afin que ces dernières puissent garantir concentre ses activités sur l’analyse de la structure de matériaux, leur développement et leur compétitivité. Pour faire face à ces à l’aide de neutrons et de rayons X, et sur le conseil aux clients défis, le Département fédéral de l’économie, de la formation dans ce domaine. ANAXAM fournit ces prestations avant tout et de la recherche (DEFR) a décidé de soutenir, dans le cadre en facilitant à ses clients l’accès aux services et aux infrastruc- du plan d’action Numérisation, un réseau de centres de tures de l’Institut Paul Scherrer (PSI). Il est l’un des deux centres compétences technologiques qui peuvent aider les PME à de transfert technologique fondés dans le cadre de l’initiative traiter les problématiques qu’elles rencontrent en lien avec les AM-TTC (voir encadré). technologies de fabrication modernes. « Pour ANAXAM, le soutien de la Confédération est une sorte de consécration », affirme le professeur Frithjof Nolting, pré- L’association faîtière des centres suisses de transfert tech- sident de l’association ANAXAM. « Nous avions déjà passé des nologique (Advanced Manufacturing Technology Transfer tests et gagné des concours pour recevoir des fonds, mais ils Centers Alliance, AM-TTC Alliance) a été créée sous la direction du étaient presque toujours liés à la condition de bénéficier déjà Domaine des EPF et coordonne le réseau. Sur mandat du SEFRI, de contributions fédérales au titre de l’art. 15 LERI. Maintenant, l’association a évalué les centres de transfert technologique nous pouvons nous consacrer entièrement à nos clients en leur prévus. Sur la base de cet examen préliminaire et de l’évaluation offrant notre expertise dans la résolution de problèmes. Nous du Conseil suisse de la science, le DEFR a décidé de financer leur proposons une analyse de matériaux qui va bien au-delà de deux des centres de compétences technologiques fondés dans ce qui se fait en laboratoire. » le cadre de l’initiative AM-TTC au titre d’établissement de recherche d’importance nationale selon l’art. 15 LERI. Le centre ANAXAM se trouve dans le Park Innovaare à Villigen, en Argovie, et fait partie du réseau Switzerland Innovation. Il est financé par le canton d’Argovie, le PSI, la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse et l’Institut suisse des nanosciences de l’Université de Bâle. 8
SEFRI NEWS 1/21 l FOCALE Le Swiss m4m Center aide les PME suisses à fabriquer des implants médicaux Les archives de la Fondation Gosteli rassemblent une large variété de sources en innovants à l’aide des technologies d’impression 3D. Photo : Swiss m4m Center lien avec l’histoire du mouvement des femmes en Suisse. Photo : Fondation Gosteli AG, Pat Lerch, LERCHDESIGN AG Swiss m4m Center Fondation EuroTube Le Swiss Center of Manufacturing Technologies for Medical La Fondation EuroTube est une infrastructure de recherche active Applications (Swiss m4m Center, centre pour le transfert de tech- dans le développement de technologies de transport sous vide, nologies de fabrication pour des applications médicales) aide qui pourraient à l’avenir améliorer la durabilité dans les voyages les PME du secteur de la technologie médicale à fabriquer des de longue distance. La Fondation EuroTube construira une piste implants spécifiques aux patients ou de petites séries d’implants d’essai de 3 km à Collombey-Muraz, en Valais, afin de mener innovants à l’aide d’imprimantes 3D. L’offre phare du centre est des recherches sur ces technologies, d’en étudier certains aspects une installation de production pilote certifiée, avec les connais- spécifiques et notamment de tester des capsules de transport. sances de production et de processus qui y sont liées. Le Swiss Des projets et des tests avec des chercheurs sont prévus. m4m Center est le deuxième centre de transfert technologique EuroTube envisage également de partager des connaissances et fondé dans le cadre de l’initiative AM-TTC que la Confédération d’offrir des services à l’industrie pour contribuer ainsi au transfert soutient en vertu de l’art. 15 LERI. de savoir et de technologie. Par ailleurs, la fondation s’engage Président du conseil d’administration, Thomas Wahl souligne également dans l’enseignement et assure entre autres le suivi l’importance des contributions fédérales pour le Swiss m4m de travaux de master. Center : « Nous offrons aux PME suisses un accès industriel aux technologies d’impression 3D pour la production d’implants et « Le soutien de la Confédération est une reconnaissance des d’instruments médicaux. Sans le financement de la Confédéra- efforts de notre équipe et de ses partenaires pour créer un pôle tion, il ne serait pas possible de construire et d’exploiter la ligne de recherche suisse autour des technologies du transport sous de production d’impression 3D ni de développer les compétences vide. Sur la base de ces infrastructures de recherche fondamen- nécessaires au conseil et à la formation au sein du Swiss m4m tale pour une industrie novatrice, EuroTube accélère le dévelop- Center. » pement et la formation d’une nouvelle génération d’innovateurs en Suisse », estime le président de la Fondation EuroTube, Doré Le Swiss m4m Center est situé à Bettlach, dans le canton de de Morsier. Soleure. Il est financé sous la forme d’un partenariat public-privé dont font notamment partie l’Empa, la Haute école spécialisée La fondation travaille en lien avec le Domaine des EPF, différentes bernoise, la Haute école spécialisée de la Suisse italienne ainsi hautes écoles suisses et plusieurs universités européennes de que les cantons de Berne et de Soleure. renom. 9
SEFRI NEWS 1/21 l FOCALE La Fondation EuroTube entend construire notamment une piste pour tester les Des chercheurs soutenus par l’Institut polaire suisse observent le glacier vêlant technologies de transport sous vide. Photo : Fondation EuroTube Eqip Sermia dans l’ouest du Groenland. Photo : E. van Dongen Fondation Gosteli Institut polaire suisse La Fondation Gosteli a été créée par Marthe Gosteli, pionnière L’Institut polaire suisse (Swiss Polar Institute, SPI), en qualité dans le combat pour le droit de vote des femmes en Suisse. En d’infrastructure de recherche, fournit des prestations de services mettant sur pied des archives, Marthe Gosteli avait pour but de à la communauté scientifique suisse active dans l’exploration de documenter l’histoire du mouvement des femmes et des or- l’Antarctique, de l’Arctique et des hautes altitudes. Ses activités ganisations féminines en Suisse. Les Archives sur l’histoire du sont variées : il facilite l’accès au terrain et aux infrastructures mouvement des femmes en Suisse sont aujourd’hui gérées par la de recherche internationales et participe à l’organisation d’ex- Fondation Gosteli. Elles réunissent des documents écrits, tels que péditions internationales. De plus, il soutient financièrement les des livres, des articles de journaux et des brochures, mais aussi chercheurs suisses engagés dans ce type d’expéditions (frais de des photos, des films, des enregistrements et de plus en plus de voyage et d’équipement) et propose des cours dans les domaines contenus numériques. Ces fonds d’archives sont très importants de la santé et de la sécurité ou encore une aide pour la gestion pour les chercheurs de nombreux domaines différents. de données. La présidente du Conseil de fondation, Kathrin Bertschy, se Pour le professeur Martin Vetterli, président de la Fondation Swiss réjouit que la Fondation Gosteli soit reconnue en tant qu’établis- Polar Institute, les contributions fédérales constituent une recon- sement de recherche d’importance nationale : « Les contributions naissance des prestations importantes fournies dans ce domaine fédérales nous permettent de développer la fondation et d’en et offrent aux scientifiques de nouvelles possibilités de partici- faire un important lieu de mémoire sur l’histoire des femmes en pation à des expéditions internationales : « Le soutien fédéral au Suisse et un centre de compétences de renom. De plus, il sera Swiss Polar Institute est une reconnaissance de l’importance de possible pour les classes et les scientifiques de collecter et de la recherche suisse sur les environnements polaires et de haute diffuser au mieux des documents numériques et de renforcer altitude et de sa contribution cruciale à nos connaissances sur leur utilisation des fonds d’archives relatifs à l’éducation à la le changement climatique. Ce statut nous permettra d’offrir aux démocratie et à l’histoire des femmes. » chercheurs des opportunités uniques d’accès à des infrastruc- tures et expéditions internationales, mais aussi d’augmenter la La fondation, désormais soutenue par la Confédération au titre visibilité et l’impact de leurs travaux. » d’établissement de recherche d’importance nationale, est ins- tallée à Worblaufen, dans le canton de Berne. Grâce aux fonds La fondation est financée par plusieurs hautes écoles, à savoir fédéraux et aux subventions du canton de Berne, les Archives les Écoles polytechniques fédérales de Lausanne et de Zurich, les sur l’histoire du mouvement des femmes en Suisse continuent Universités de Lausanne, de Berne et de Zurich ainsi que l’Institut d’être alimentées et entretenues et, par la numérisation de leur fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage. Elle a contenu, sont rendues accessibles à un public plus large. son siège à Sion, en Valais. Contact : Nicole Schaad, SEFRI Informations complémentaires : Cheffe de l’unité Recherche nationale www.sbfi.admin.ch/erin +41 58 463 59 85, nicole.schaad@sbfi.admin.ch 10
SEFRI NEWS 1/21 l FORMATION PROFESSIONNELLE « Nous avons posé les bases d’une collaboration encore plus étroite. » En novembre 2020, les participants au Sommet national de la formation professionnelle ont approuvé le plan de mise en œuvre pour la systématisation de la gouvernance de la formation professionnelle. La nouvelle structure a été mise en place début janvier 2021. Rémy Hübschi, chef de la division Formation professionnelle et continue au SEFRI, nous la présente et explique ce qu’elle doit permettre d’atteindre. politique Niveau Sommet national de la formation professionnelle stratégique Niveau Conférence tripartite de la formation professionnelle opérationnel Niveau Forums de dialogue Groupes d’experts Groupes de projets La nouvelle structure de gouvernance de la formation À quoi ressemble la nouvelle structure de gouvernance ? professionnelle a été mise en place le 1er janvier 2021. Tout en haut de la structure, il y a le Sommet national de la forma- En quoi cette nouvelle structure est-elle indispensable ? tion professionnelle. Un nouvel organe a ensuite été mis sur pied : Rémy Hübschi : La collaboration entre les partenaires de la forma- il s’agit de la Conférence tripartite de la formation professionnelle tion professionnelle, à savoir la Confédération, les cantons et les (CTFP). Réunis au sein de cet organe, les trois partenaires assu- organisations du monde du travail, fait partie de l’ADN de la for- ment ensemble et sur un pied d’égalité le pilotage stratégique de mation professionnelle en Suisse. Depuis l’entrée en vigueur de la formation professionnelle. La CTFP assume aussi une fonction la loi fédérale sur la formation professionnelle en 2004, la struc- charnière importante. ture de gouvernance a évolué en permanence en se concentrant toujours plus sur les besoins. Le moment était venu de revoir et Au niveau opérationnel, les forums de dialogue qui ont été créés d’optimiser cette structure et, avec elle, la collaboration entre les favorisent les échanges directs entre les partenaires de la formation partenaires pour façonner la formation professionnelle de demain. professionnelle. Les groupes d’experts conseillent et soutiennent la L’axe principal était une meilleure intégration des différents acteurs CTFP en lui apportant leur expertise. Les groupes de projet traitent aux processus de discussion et de décision. De plus, au regard de pour leur part des questions et des thématiques concrètes. Ils se la collaboration toujours plus étroite, il manquait une structure re- penchent sur la mise en œuvre de projets d’envergure tels que l’ini- groupant les partenaires de la formation professionnelle dans une tiative « Formation professionnelle 2030 », avec plus de 20 projets optique de pilotage au niveau stratégique. Nous nous sommes par individuels, ou de projets sur des thématiques spécifiques. ailleurs rendu compte que nous devions améliorer la transparence et la traçabilité des décisions. 11
SEFRI NEWS 1/21 l FORMATION PROFESSIONNELLE tive « Formation professionnelle 2030 ». La CTFP se concentrera sur trois priorités, à savoir les inefficacités et les erreurs d’allocation des ressources dans le développement des professions, le financement des cours interentreprises et le financement des procédures de quali- fication. Les différents organes concernés traiteront ces thématiques en 2021 afin que tous les acteurs du domaine soient partie prenante de ce projet. Quel rôle joue la CTFP dans le cadre des mesures de lutte contre la pandémie de coronavirus dans la formation professionnelle? C’est toujours la Task Force « Perspectives Apprentissage » qui est l’organe de référence en la matière. Elle a été créée en mai 2020 par le conseiller fédéral Guy Parmelin. Son mandat a été prolongé jusqu’à la tenue du Sommet national de la formation professionnelle, à l’automne 2021, afin que les jeunes et les entreprises bénéficient, comme en 2020, de bonnes conditions cadres, que ce soit sur le mar- ché des places d’apprentissage, durant la formation professionnelle initiale ou lors de l’entrée dans le monde du travail. Comme la Task Force se compose pour l’essentiel de membres de la CTFP, la cohérence est garantie quant au contenu. L’année 2020 a été principalement marquée par la pandémie de coronavirus. Qu’en retenez-vous pour ce qui est de la formation professionnelle? Les partenaires de la formation professionnelle ont tous été Rémy Hübschi : « La nouvelle structure de gouvernance améliore notamment confrontés à de nombreux défis, mais nous avons réussi à accomplir le pilotage et le développement de la formation professionnelle. » beaucoup de choses en faisant front ensemble. L’été dernier, comme Photo : Béatrice Devènes tous les étés, près de 75 000 jeunes ont ainsi pu terminer leur for- mation professionnelle initiale. Grâce au programme de promotion « Places d’apprentissage Covid-19 », la Confédération a également soutenu des projets proposés par des cantons et des organisations Qu’est-ce que cette nouvelle structure de gouvernance du monde du travail et représentant toutes les régions de Suisse apporte à la formation professionnelle? pour un montant de quelque 14 millions de francs (état début Je suis convaincu qu’elle la renforce à plusieurs égards. Elle en amé- janvier 2021). liore notamment le pilotage et le développement. Cette nouvelle structure permet en outre d’associer un plus grand nombre d’acteurs En quoi la crise du Covid-19 va-t-elle influer sur et de les faire davantage participer. En disant cela, je ne pense pas la formation professionnelle en 2021? seulement à la CTFP, mais aussi, par exemple, aux différents forums Il n’y pas encore de réelle perspective de sortie de crise. Un objectif de dialogue. C’est un moyen pour nous non seulement de traiter plus reste néanmoins réel pour nous, celui d’organiser autant que pos- spécialement certaines thématiques et certaines questions, mais aussi sible les procédures de qualification 2021 conformément au droit de mieux prendre en compte l’avis d’un maximum d’acteurs. Un autre en vigueur. Nous prévoyons aussi de maintenir la procédure de choix avantage est la possibilité de réduire à la fois la densité normative et d’une profession. Même dans les conditions actuelles, les jeunes, la bureaucratie. Une structure de gouvernance qui fonctionne bien, leurs parents et les autres personnes de référence doivent pouvoir c’est une première étape. Elle ouvre la voie à une deuxième étape, se faire une idée précise de l’ensemble des possibilités et débou- celle de l’optimisation des processus et des incitations. chés qu’offre la formation professionnelle. Nous devons par ailleurs veiller à ce que les entreprises soient toujours disposées à accueillir Vous avez énuméré quelques objectifs. À quoi sera consacrée des personnes en formation. Nous n’allons certes pas manquer de cette année concrètement? travail. Pour autant, je suis convaincu que cette année, tout comme En 2021, nous voulons aussi continuer à développer la formation l’année passée, nous allons réussir, main dans la main, à relever tous professionnelle. Je citerai pour exemple le projet sur les processus ces défis qui nous attendent. et les incitations, qui sera lancé cette année dans le cadre de l’initia- Contact : Rémy Hübschi, SEFRI Informations complémentaires : Chef de la division Formation professionnelle et continue www.tbbk-ctfp.ch/fr remy.huebschi@sbfi.admin.ch, +41 58 462 21 27 12
SEFRI NEWS 1/21 l COOPÉRATION EN MATIÈRE DE FORMATION Coopération entre la Confédération et les cantons dans l’espace suisse de formation Avec l’entrée en vigueur en 2017 de la loi sur la coopération dans l’espace suisse de formation et de la convention de coopération, les fondements ont été posés au niveau de la Confédération pour poursuivre conjointement avec les cantons, et dans une perspective à long terme, la collaboration dans le domaine de la formation. Divers documents concernant le cadre institutionnel de cette coopération ont été actualisés au 1er janvier 2021. Par exemple, le programme de travail correspondant à la convention de coopération a été adapté ; plus précisément, les activités ont été fixées pour les années 2021 à 2024. Ces documents donnent ainsi un nouvel élan à la coopération dans l’espace suisse de formation. La Constitution prévoit que la Confédération et les cantons veillent ensemble à la qualité et à la perméabilité de l’espace suisse de formation. Des projets communs, tels que le monitorage de l’éducation en Suisse ou les prestations de l’agence spécialisée Educa pour l’espace numérique suisse de formation et du Centre suisse de l’enseignement secondaire II, servent à améliorer le pilotage du système. Photo : Iris Krebs La Confédération et les cantons assument chacun des compé- Ce mandat constitutionnel est exécuté depuis de longues années tences propres dans l’espace suisse de formation, qui obéit à une par la Confédération et les cantons, représentés respectivement par logique fédéraliste. Toutefois, les décisions prises à l’un des échelons le SEFRI et la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’ins- concernant un niveau de formation ont souvent des répercussions truction publique (CDIP). Cette collaboration étroite et bien établie sur d’autres niveaux de formation et donc sur l’espace de repose, pour la CDIP, sur le concordat scolaire et, pour le SEFRI, sur formation dans son ensemble. Dans l’optique d’une politique de la loi sur la coopération dans l’espace suisse de formation, entrée en formation cohérente et concertée, l’art. 61a a été inscrit dans la vigueur le 1er janvier 2017. Constitution en 2006. Celui-ci prévoit que la Confédération et les cantons veillent ensemble à la qualité et à la perméabilité de Renforcer davantage encore une collaboration déjà solide l’espace suisse de formation, dans les limites de leurs compétences La loi sur la coopération dans l’espace suisse de formation per- respectives. Ils coordonnent leurs efforts et assurent leur coopéra- met à la Confédération de poursuivre sa participation aux projets tion par des organes communs et en prenant d’autres mesures. menés conjointement avec les cantons, tels que le monitorage de 13
SEFRI NEWS 1/21 l COOPÉRATION EN MATIÈRE DE FORMATION l’éducation en Suisse et les enquêtes PISA. La Confédération peut Programme de travail 2021-2024 aussi confier ou renouveler ses mandats de prestations aux agences Les objectifs inscrits dans la convention de collaboration sont mis spécialisées actives dans l’espace suisse de formation. en œuvre dans le programme de travail pour une période de quatre ans. Ainsi, le 26 novembre 2020, Guy Parmelin et Silvia Steiner ont Cette loi autorise la Confédération à conclure une convention approuvé le programme de travail pour la période 2021-2024. avec les cantons dans le cadre de la coordination et de la coopération en matière de formation. La convention a été signée Le programme fixe les bases et les travaux de développement. Il le 16 décembre 2016 par l’ancien président de la Confédération se fonde sur les objectifs politiques communs actualisés en 2019 Johann N. Schneider-Ammann et par l’ancien président de la CDIP et tient également compte des accomplissements réalisés dans le Christoph Eymann. Elle fixe les buts de la coopération, sert au système de formation durant ces quatre dernières années. Il précise dialogue régulier sur des questions de politique de la formation les domaines dans lesquels la Confédération et les cantons doivent et à l’identification de défis communs. La convention règle aussi procéder à des échanges de vue et se concerter, que ce soit sur la gestion d’institutions communes. C’est dans ce contexte que la formation générale de niveau secondaire II, la formation profes- l’agence spécialisée pour l’espace numérique suisse de formation sionnelle, la formation continue ou encore la transformation numé- Educa a changé de forme juridique : depuis le 1er janvier 2021, elle rique et la mobilité. Y sont également relatés les projets financés en est inscrite dans la convention en tant qu’institution commune de commun, tels que la recherche en matière de formation, le moni- la Confédération et des cantons. Depuis cette date, Educa dispose torage de l’éducation, les enquêtes PISA ou la gestion des agences également de statuts. La convention actualisée a été signée le communes. 26 novembre 2020 par Guy Parmelin, chef du Département fédé- ral de la formation et de la recherche (DEFR), au nom du Conseil fédéral, et par Silvia Steiner, présidente de la CDIP. Enfin, les statuts du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE) de 1983 ont été révisés et sont également entrés en vigueur le 1er janvier 2021. Contact : Barbara Montereale, SEFRI Informations complémentaires : Cheffe de l’unité Coopération et recherche www.sbfi.admin.ch/collaboration-formation en matière de formation barbara.montereale@sbfi.admin.ch, +41 58 466 79 34 Alice Leibundgut, SEFRI Responsable de projet Numérisation et éducation alice.leibundgut@sbfi.admin.ch, +41 58 485 00 17 14
SEFRI NEWS 1/21 l EXAMEN SUISSE DE MATURITÉ Quand la crise du coronavirus chamboule l’organisation de l’examen L’examen suisse de maturité est organisé par le SEFRI deux fois par an (été et hiver) dans toutes les régions linguistiques. Il est destiné aux personnes qui souhaitent obtenir le certificat de maturité gymnasiale sans suivre au préalable les cours d’une école de maturité reconnue par la Confédération et par les cantons. La session de l’été 2020 a eu lieu dans des conditions particulières du fait de la pandémie de coronavirus. Respect des distances dans des salles plus grandes : l’examen suisse de maturité 2020 à BernExpo. La quasi-totalité (97 %) des certificats de maturité gymnasiale sont Certains cantons ont rapidement décidé d’annuler complètement délivrés chaque année par les écoles de maturité : les élèves passent la session d’été. Les certificats de maturité seraient délivrés non pas l’examen dans l’établissement qu’ils ont fréquenté. Ce n’est toute- en fonction des résultats de l’examen de maturité, mais sur la base fois pas la seule voie. Il est possible, lorsque l’on n’a pas suivi l’en- des notes obtenues pendant l’année. Mais qu’en serait-il alors des seignement d’une école de maturité reconnue et que l’on souhaite candidats libres, qui n’ont pas fréquenté une école de maturité ? obtenir le certificat de maturité, de se préparer en autodidacte ou Il s’agissait, et c’est toujours le cas, de ne pas les pénaliser malgré de fréquenter une école privée, non reconnue par la Confédération la crise du coronavirus. Le mandat de l’unité Examens de maturité et les cantons. Pour ces personnes, le SEFRI organise des examens du SEFRI est clair : les examens doivent être autant que possible sur mandat de la Commission suisse de maturité (CSM). Les candi- organisés selon la planification. dats libres n’ont pas à passer un examen d’admission ni à remplir les conditions de promotion annuelle. Le sauvetage de la session d’été 2020 Au printemps 2020, les responsables des examens ont dû composer La particularité des examens pour candidats libres avec une foule de questions et de défis : L’année dernière, juste après la fin de la session d’hiver de l’examen • Les réservations de salles d’examen effectuées longtemps à suisse de maturité, la pandémie de coronavirus et l’état de situa- l’avance ont dû être annulées au dernier moment, ou certaines tion extraordinaire déclaré par le Conseil fédéral ont fait peser une salles se sont avérées trop exiguës pour garantir le respect de la incertitude dans toute la Suisse sur la tenue de la session suivante. distance sociale. La question que tout le monde se posait était la suivante : comment • Les risques sanitaires ont dissuadé nombre d’examinateurs et garantir le déroulement normal de l’examen en plein confinement ? d’experts aux examens de participer à la session d’été. Il devenait 15
16
SEFRI NEWS 1/21 l EXAMEN SUISSE DE MATURITÉ de plus en plus évident qu’il n’y aurait pas assez de personnel • Pour que les distances minimales soient respectées lors des exa- pour encadrer l’examen. mens écrits, il a fallu chercher des salles permettant d’accueillir • Les écoles proposant une préparation à l’examen de maturité et plusieurs centaines de candidats. les candidats eux-mêmes réclamaient des assouplissements pour • Il a fallu élaborer des plans de protection en collaboration avec la session de l’été 2020 compte tenu des mesures restrictives l’OFSP et les cellules de crise cantonales. imposées par le Conseil fédéral. • Concernant le matériel de protection, il a fallu notamment se procurer rapidement et en quantité suffisante des masques, des Il semblait dès lors presque impossible d’organiser l’examen dans désinfectants et des parois en plexiglas. les conditions habituelles. À cela s’ajoutait le fait que l’examen, en temps normal, a lieu début juin dans la Suisse italienne, une région Une autre tâche importante a concerné la communication : il fallait particulièrement touchée par la pandémie. toujours informer les personnes concernées des derniers dévelop- pements le plus rapidement possible. Les mesures à prendre en cas La solution grâce au droit de nécessité de maladie au sein de la direction de l’examen, du secrétariat de Sans oublier que le temps pressait aussi dans le reste de la Suisse : l’examen ou parmi les examinateurs et les experts aux examens ont le certificat de maturité devait être délivré avant le début de l’année été précisées dans des plans d’urgence. académique. Il n’était par conséquent pas concevable de reporter l’examen. Certaines adaptations étant néanmoins inévitables, la Une session réussie, mais loin d’être un modèle CSM a demandé au Conseil fédéral d’édicter une ordonnance de Lors de l’examen, il n’a pas été nécessaire, par chance, de recourir nécessité afin de pouvoir organiser une session d’examen à l’été au plan de remplacement et aucun cas de coronavirus n’a été à 2020 pour quelque mille personnes malgré les restrictions. déplorer. Quelques candidats et experts n’ont certes pas pu parti- ciper car ils avaient été placés en quarantaine, mais l’examen s’est Le 13 mai 2020, le Conseil fédéral a donc adopté l’ordonnance de déroulé comme prévu dans l’ensemble. nécessité relative à l’organisation de l’examen suisse de maturité pour la session d’été 2020. Selon cette ordonnance, chaque dis- La CSM a analysé cette session d’été exceptionnelle. Il en ressort cipline devait donner lieu à une note, mais aucun examen oral ne que l’ordonnance de nécessité n’a en rien invalidé les résultats des devait être organisé dans la mesure du possible. Pour les disciplines épreuves. La session d’été 2020 s’est déroulée de manière cor- impliquant normalement une évaluation écrite et orale, les épreuves recte et satisfaisante. La qualité a néanmoins souffert au regard orales ont en général été supprimées. Cela a été le cas pour les de l’énorme investissement : la suppression des épreuves orales a disciplines fondamentales que sont la langue première, la deuxième exclu de l’évaluation un certain nombre de processus et de contenus langue nationale, la troisième langue et les mathématiques ainsi de formation importants, notamment les questions sur les œuvres que pour l’option spécifique. L’ordonnance prévoyait des examens littéraires. oraux uniquement dans l’option complémentaire, où l’épreuve est toujours orale, en musique et dans la procédure d’examen de la Le bilan de cette session extraordinaire peut se résumer ainsi : maturité bilingue. La présentation du travail de maturité a elle aussi l’organisation d’épreuves moins complexes a permis d’organiser été supprimée. l’examen pendant la crise, mais cette solution ne peut pas servir de modèle pour l’avenir. Afin de ne pas mettre les candidats en difficulté suite à l’annulation au dernier moment des épreuves orales, il leur a été permis, en cas d’échec à l’examen, de faire annuler les notes obtenues lors de la session d’été 2020. Une organisation complexe Toute l’organisation de l’examen a dû être revue durant le confi- nement, en un temps record et en coordination entre les régions linguistiques. Les aménagements ont demandé un investissement important en temps et en énergie : • Pour les disciplines dans lesquelles l’épreuve orale n’avait pas lieu, il a fallu organiser une deuxième correction. • Étant donné que les épreuves écrites sont habituellement notées plus sévèrement que les épreuves orales, il a fallu mettre en place un mécanisme de compensation. Contact : Dominik Noser, SEFRI Informations complémentaires : Chef de l’unité Examens de maturité www.sbfi.admin.ch/maturite dominik.noser@sbfi.admin.ch, +41 58 462 74 85 17
Vous pouvez aussi lire