Soins oculaires intégrés centrés sur la personne, cécité et déficience visuelle évitables comprises

La page est créée Patricia Perrin
 
CONTINUER À LIRE
CONSEIL EXÉCUTIF                                                                                               EB146/13
Cent quarante-sixième session                                                                           9 décembre 2019
Point 12 de l’ordre du jour provisoire

   Soins oculaires intégrés centrés sur la personne,
     cécité et déficience visuelle évitables comprises

                                     Rapport du Directeur général

1.     Lors des réunions du Bureau du Conseil exécutif tenues en octobre et en novembre 2019 sur
l’organisation de la cent quarante-sixième session du Conseil, il a été convenu d’inscrire à l’ordre du
jour provisoire un point sur les soins oculaires intégrés centrés sur la personne.1

2.    Le présent rapport explique pourquoi il faut prendre des mesures pour intégrer la prestation de
services de soins oculaires centrés sur la personne dans le système de santé. Il décrit les moyens de
réduire les inégalités d’accès à ces services et examine comment permettre aux systèmes de santé de
répondre à l’augmentation prévue des troubles oculaires. Le document s’inspire du rapport mondial de
l’OMS sur la vision,2 publié le 9 octobre 2019.

SAISIR L’OCCASION : ACCORDER UN NIVEAU DE PRIORITÉ PLUS ÉLEVÉ À
LA DÉFICIENCE VISUELLE DANS LES PROGRAMMES D’ACTION NATIONAUX

3.     Les soins oculaires peuvent contribuer à la réalisation de l’objectif 3 de développement durable
(Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge) et de sa cible 3.8
(Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant une protection
contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des
médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable). C’est pourquoi il
est envisagé d’intégrer deux indicateurs sur les soins oculaires – la couverture effective de la correction
des défauts de réfraction (indicateur de référence 19) et la couverture effective de la chirurgie de la
cataracte (indicateur de référence 31)3 – dans l’indice de la couverture sanitaire universelle du cadre
d’impact du treizième programme général de travail, 2019-2023, de l’OMS, afin de suivre les progrès
accomplis vers l’instauration de la couverture sanitaire universelle. Les soins oculaires intéressent aussi
d’autres objectifs de développement durable, notamment les objectifs 4 (Assurer l’accès de tous à une
éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long
de la vie), 5 (Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles)
et 8 (Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et
un travail décent pour tous).

        1   Voir le document EB146/1 (annoté).
        2 World report on vision. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2019 (https://apps.who.int/iris/handle/10665/328717,
en anglais seulement, consulté le 4 novembre 2019).
        3 Voir le document EB144/7, annexe 1, Tableau 2 (http://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/EB144/B144_7-fr.pdf,

consulté le 11 novembre 2019).
EB146/13

4.     La vision est le plus développé des cinq sens et joue un rôle crucial dans tous les aspects de notre
vie. Tout au long de la chaîne de soins, des interventions efficaces permettent de répondre aux besoins
associés aux troubles oculaires et à la déficience visuelle ; certaines figurent parmi les plus rentables et les
plus pratiques qui puissent être mises en œuvre dans le domaine des soins de santé. Ces interventions
avaient été intégrées aux cibles de Vision 2020 : le droit à la vue, l’Initiative mondiale pour l’élimination
de la cécité évitable lancée par l’OMS en 1999 pour intensifier et accélérer les activités de prévention de
la cécité. Quatre résolutions sur la prévention de la cécité évitable et de la déficience visuelle, adoptées
ultérieurement par l’Assemblée de la Santé, WHA56.26 (2003), WHA59.25 (2006), WHA62.1 (2009) et
WHA66.4 (2013), avaient poursuivi ces efforts (les résolutions WHA62.1 et WHA66.4 étaient assorties
de plans d’action mondiaux). Les efforts concertés ainsi déployés au cours des 30 dernières années ont
produit des résultats majeurs, notamment une réduction continue, depuis 1990, de la prévalence mondiale
de la déficience visuelle affectant la vision de loin (3,83 % en 1990 contre 2,90 % en 2015) et une réduction
substantielle du nombre d’enfants et d’adultes atteints d’infections oculaires et de cécité dues à une carence
en vitamine A, à l’onchocercose ou au trachome, ce dans toutes les Régions.

5.     Pourtant, au moins un milliard de personnes dans le monde présentent une déficience visuelle qui
aurait pu être évitée ou qui n’a pas encore été traitée.1 L’erreur de réfraction et la cataracte non traitées
restent des problèmes majeurs que le programme d’action de santé publique n’a pas encore su résoudre ;
plus de 800 millions de personnes présentent une déficience affectant la vision de loin ou la vision de près
qui pourrait être traitée avec une paire de lunettes appropriée, tandis qu’environ 65 millions de personnes
présentent une déficience de la vision de loin de modérée à grave ou une cécité qui pourrait être corrigée
par l’accès à la chirurgie de la cataracte. En outre, 16 millions de personnes dans le monde souffrent de
troubles modérés ou sévères de la vision ou de cécité dus au glaucome, à des opacités cornéennes, à la
rétinopathie diabétique et au trachome, qui auraient pu être évités par une détection précoce et une prise
en charge rapide.

6.     La prévalence des déficiences visuelles est très inégalement répartie. D’après les estimations, elle
est, dans nombre de régions à revenu faible ou intermédiaire, quatre fois plus importante que dans les
régions à revenu élevé. Les taux de couverture de la chirurgie de la cataracte – un indicateur de la prestation
de services de soins oculaires dans la population – varient fortement en fonction du niveau de revenu. Des
inégalités existent aussi à l’intérieur des pays : la prévalence des déficiences visuelles tend à être plus
élevée dans les populations n’ayant qu’un accès restreint aux services de base, comme les femmes, les
migrants, les peuples autochtones et les personnes souffrant de certains types de handicap, et dans les
communautés rurales.

7.     Les troubles oculaires et les déficiences visuelles constituent un fardeau considérable pour les
individus comme pour les sociétés. Dans l’étude de 2017 sur la charge mondiale de morbidité (Global
Burden of Disease Study 2017), la déficience visuelle figure au troisième rang de toutes les déficiences,
d’après un classement établi en fonction des années vécues avec un handicap. Celle-ci représente
également un immense fardeau financier à l’échelle planétaire : chaque année dans le monde, les pertes de
productivité associées aux déficiences visuelles imputables à la myopie non corrigée et à la presbytie sont
estimées à US $244 milliards et US $25,4 milliards, respectivement.

        1 World report on vision. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2019 (https://apps.who.int/iris/handle/10665/328717,
en anglais seulement, consulté le 4 novembre 2019).

2
EB146/13

LES DÉFIS MONDIAUX À RELEVER POUR RÉPONDRE AUX BESOINS EN
MATIÈRE DE SOINS OCULAIRES

8.     Les tendances démographiques mondiales, notamment le vieillissement et la croissance de la
population, ainsi que les facteurs liés au comportement et au mode de vie, vont entraîner une forte hausse
du nombre de personnes atteintes de troubles oculaires et de déficience visuelle. Le nombre de personnes
atteintes d’un glaucome lié à l’âge, par exemple, devrait être multiplié par 1,3 entre 2020 (76 millions)
et 2030 (95,4 millions), et le nombre de personnes atteintes de dégénérescence maculaire liée à l’âge
par 1,2 entre 2020 (195,6 millions) et 2030 (243,3 millions). De même, le nombre de personnes atteintes
de presbytie devrait passer de 1,8 milliard en 2015 à 2,1 milliards en 2030. On estime que, sous l’effet
des changements de mode de vie, notamment la réduction du temps passé à l’extérieur et la progression
des activités en vision rapprochée, le nombre de personnes atteintes de myopie devrait passer de
1,95 milliard en 2010 à 3,36 milliards en 2030.

9.     De nouvelles stratégies sont nécessaires pour relever les défis liés à l’émergence rapide de
maladies oculaires chroniques non transmissibles telles que la rétinopathie diabétique, le glaucome, la
dégénérescence maculaire liée à l’âge, les complications de la myopie prononcée et la rétinopathie du
prématuré. Une gamme complète d’interventions est requise pour la prise en charge de ces affections et
pour les soins au long cours, ce qui aura de profondes répercussions sur les personnels du système de
santé et chargé des soins oculaires, déjà très fortement sollicités.

10. On manque de données fiables sur la fréquence des troubles oculaires ne causant habituellement
pas de déficience visuelle (comme la conjonctivite, les anomalies des paupières, le ptérygion et la
sécheresse oculaire). Ceux-ci comptent parmi les principaux motifs de consultation en soins oculaires
dans tous les pays, et peuvent aussi entraîner des difficultés personnelles et financières en raison des
traitements pour les patients. C’est pourquoi, si l’on veut une planification efficace, il faut mieux
comprendre l’ampleur des troubles oculaires.

11. La pénurie de ressources humaines qualifiées dans les pays à revenu faible ou intermédiaire est
l’un des plus grands défis à relever pour améliorer la disponibilité des services de soins oculaires et
réduire la prévalence des déficiences visuelles et de la cécité évitables ou traitables. Plusieurs facteurs
accentuent les problèmes associés à la pénurie de personnel de santé : mauvaise répartition (sur le plan
géographique comme entre les niveaux de revenu), difficultés pour le maintien en poste, encadrement
insuffisant et manque de coordination des services de soins oculaires entre les professionnels de la santé.

12. Les services de réadaptation visuelle sont essentiels pour optimiser le fonctionnement quotidien
des personnes présentant une déficience visuelle ou une cécité non traitables ; cependant, leur couverture
est faible. L’évolution démographique et l’augmentation du nombre de personnes présentant une
déficience visuelle non traitable entraîneront une hausse de la demande pour ces services.

13. Or les soins oculaires sont mal intégrés dans les systèmes de santé. Même si, dans son Plan
d’action mondial 2014-2019 pour la santé oculaire universelle,1 l’OMS a encouragé la mise en œuvre
de politiques, plans et programmes nationaux intégrés de santé oculaire, les stratégies du secteur de la
santé de la plupart des pays à revenu faible ou intermédiaire ne comportent pas de plans pour les soins
oculaires. Par conséquent, dans une grande partie d’entre eux, les médicaments et les interventions de
soins oculaires ne sont toujours pas intégrés dans les régimes d’assurance-maladie : sur 29 pays ayant
répondu aux questions de l’outil d’évaluation des services de soins oculaires de l’OMS entre 2014

       1 OMS. Santé oculaire universelle : Plan d’action mondial 2014-2019. Genève, Organisation mondiale de la Santé,
2013 (https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/105943/9789242506563_fre.pdf, consulté le 12 novembre 2019).

                                                                                                                         3
EB146/13

et 2016 (59 % des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire de la tranche inférieure), plus de 20 %
ont indiqué que les régimes d’assurance-maladie ne couvraient aucun service de cette catégorie.
Plusieurs autres pays ont indiqué que les services de soins oculaires n’étaient que très peu couverts.

14. Les systèmes d’information sanitaire sont essentiels pour permettre aux décideurs de recenser les
problèmes, de les résoudre en s’appuyant sur des données probantes et d’affecter efficacement les
ressources. Ils sont indispensables aux responsables de la planification (pour qu’ils élaborent des
services plus efficaces), au personnel d’encadrement (pour qu’il suive et évalue ces services) et aux
cliniciens (pour qu’ils fournissent des soins de qualité à bases factuelles). Cependant, même les pays
dotés de systèmes d’information sanitaire perfectionnés ne disposent souvent pas de données pertinentes
sur les troubles oculaires et les déficiences visuelles et leurs déterminants, ni de données relatives aux
soins oculaires dans les systèmes de santé. Il peut arriver ainsi que des décideurs, à tous les niveaux du
système de santé, n’aient pas accès aux informations nécessaires pour recenser les problèmes et les
besoins, allouer les ressources de façon optimale ou dispenser des services à bases factuelles.

S’ATTAQUER AUX ENJEUX EN METTANT EN PLACE DES SOINS OCULAIRES
INTÉGRÉS CENTRÉS SUR LA PERSONNE

15. Le 9 octobre 2019, l’OMS a publié le premier rapport mondial sur la vision.1 La proposition
majeure de ce document était de faire des soins oculaires intégrés centrés sur la personne le modèle de
choix en matière de soins, et de le mettre en œuvre à grande échelle. Suivant le Cadre de l’OMS pour
des services de santé intégrés centrés sur la personne, on entend par soins oculaires intégrés centrés sur
la personne des services qui : sont gérés et fournis de façon à assurer à chacun la continuité
d’interventions en santé recouvrant la promotion, la prévention, le traitement et la réadaptation ; portent
sur l’ensemble des troubles oculaires en fonction des besoins de la population ; sont coordonnés aux
différents niveaux et dans les différents sites de soins, à l’intérieur et à l’extérieur du secteur de la santé ;
et qui reconnaissent que les personnes, aux différentes étapes de leur vie, sont à la fois des participants
et des bénéficiaires.

16. Les soins oculaires intégrés centrés sur la personne peuvent faciliter des approches de prestation
de services qui répondent aux défis sanitaires qui se font jour dans le secteur des soins
oculaires – notamment les modes de vie malsains et le vieillissement de la population, et la nécessité
d’agir face à tout un ensemble de maladies oculaires non transmissibles. Pour mettre en place des soins
oculaires intégrés centrés sur la personne, les États Membres doivent adopter quatre grandes stratégies
consistant à :

    • autonomiser les personnes et les communautés, en particulier les populations mal desservies,
      et à les associer à l’action, en les sensibilisant à l’importance de l’identification précoce des
      troubles oculaires, à la nécessité de prévenir et de combattre les déficiences visuelles, et aux
      moyens d’accès aux services de soins. Ce volet consiste aussi à simplifier l’accès aux soins pour
      les populations mal desservies en tirant parti des progrès technologiques ;

    • réorienter le modèle de soins vers le renforcement des soins oculaires dans les soins de santé
      primaires : dans la Déclaration d’Astana, en 2018,2 les États Membres ont appelé au renouveau
      des soins de santé primaires pour faire face efficacement aux difficultés actuelles et futures dans

        1 World report on vision. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2019 (https://apps.who.int/iris/handle/10665/328717,

en anglais seulement, consulté le 12 novembre 2019).
        2 Déclaration d’Astana. Genève, Organisation mondiale de la Santé/Fonds des Nations Unies pour l’enfance, 2018
(https://www.who.int/docs/default-source/primary-health/declaration/gcphc-declaration-fr.pdf, consulté le 21 octobre 2019).

4
EB146/13

      le domaine de la santé. Les soins de santé primaires permettent aux systèmes de santé de s’adapter
      et de répondre aux évolutions démographiques et aux changements de mode de vie ainsi qu’à
      l’augmentation du nombre de personnes atteintes de troubles oculaires et de déficience visuelle.
      De plus, les soins de santé primaires favorisent l’accès aux services tout au long de la chaîne de
      soins tout en facilitant le recours à des services de promotion et de prévention qui sont souvent
      plus rentables que les services de traitement. Enfin, les soins de santé primaires jouent un rôle
      déterminant pour d’autres éléments majeurs de la couverture sanitaire universelle, notamment en
      contribuant durablement : à réduire les dépenses des ménages en mettant l’accent sur des services
      au niveau de la population qui préviennent les troubles oculaires et favorisent le dépistage précoce
      et l’orientation rapide ; et à atteindre les populations éloignées et défavorisées au moyen de
      services communautaires dispensés au plus près du domicile des gens ;

   • coordonner les services à l’intérieur des secteurs et entre eux : la coordination des soins
     implique tout un ensemble de stratégies telles que : la prise en charge des cas ; le partage des
     tâches et la mise en place de systèmes d’orientation efficients pour améliorer la continuité des
     soins oculaires ; et un processus de soins discret, cohérent et fondé sur l’interdépendance
     répondant aux besoins et aux préférences de la personne. La coordination suppose aussi de
     renforcer les liens entre les services de soins oculaires de certains programmes (par exemple lutte
     contre le diabète, santé de la mère et de l’enfant, vieillissement) et secteurs (services sociaux,
     finances, éducation et monde du travail au sens large). Compte tenu de l’augmentation de la
     demande en services de soins oculaires, il faut aussi étudier les possibilités de mise en place de
     partenariats public-privé efficaces afin d’offrir des soins oculaires abordables ;

   • créer un environnement favorable en intégrant les soins oculaires dans les plans stratégiques
     nationaux pour la santé, en veillant à ce que la planification des personnels de soins oculaires fasse
     partie intégrante de la planification des personnels de santé et à ce qu’une approche fondée sur les
     compétences soit adoptée, et en veillant à ce que les systèmes d’information sanitaire comportent des
     informations complètes sur les soins oculaires afin de recenser les besoins, de planifier efficacement
     la prestation des services et de suivre les progrès.

17. Pour corriger les inégalités, les soins oculaires doivent faire partie intégrante de la couverture
sanitaire universelle. À cette fin, il faut fournir des services de soins oculaires de qualité en fonction des
besoins de la population et intégrer des interventions prioritaires de soins oculaires dans les ensembles
de services couverts par un financement groupé prépayé. Le Secrétariat est en train d’élaborer un
ensemble d’interventions de soins oculaires pour faciliter l’intégration des soins oculaires dans le secteur
de la santé et la couverture sanitaire universelle.

18. Pour être durables, les soins oculaires intégrés centrés sur la personne doivent s’appuyer sur des
recherches de qualité sur la mise en œuvre et les systèmes de santé qui viennent compléter les données
factuelles existantes, le but étant de mettre en place des interventions efficaces. À cette fin, il importe
de créer un programme de recherche mondial qui englobe la recherche sur les systèmes et les politiques
de santé. En outre, des études devront être menées pour analyser les coûts et les avantages de la mise en
œuvre de l’ensemble d’interventions de soins oculaires aux niveaux individuel et sociétal. Les soins
oculaires devraient largement profiter des avancées technologiques ; des recherches sont nécessaires
pour garantir qu’elles améliorent les soins cliniques et la vie des gens.

19. Il est important de suivre les progrès accomplis dans la mise en place de soins oculaires intégrés
centrés sur la personne et leur incidence au niveau de la population. Il faudra pour cela renforcer les
capacités nationales de collecte, d’analyse et d’utilisation des données sur les soins oculaires et recueillir
régulièrement des données épidémiologiques sur les troubles oculaires et la déficience visuelle. Pour
évaluer les progrès de la mise en œuvre, il conviendra de créer un ensemble d’indicateurs mondiaux sur
les troubles oculaires et la déficience visuelle facilitant la sélection d’indicateurs nationaux et favorisant
les comparaisons entre les pays.

                                                                                                            5
EB146/13

20. En plus d’améliorer considérablement la qualité de vie du patient (c’est-à-dire le fonctionnement
quotidien), la prévention et la prise en charge de la déficience visuelle présentent un fort retour sur
investissement pour la société en évitant les pertes de productivité imputables à des troubles oculaires
comme la myopie, la presbytie et la rétinopathie diabétique, qui touchent souvent les gens dans leurs
années les plus productives.

MESURES À PRENDRE PAR LE CONSEIL EXÉCUTIF

21. Le Conseil est invité à prendre note du rapport et à donner des orientations sur les prochaines
étapes.

                                              =    =   =

6
Vous pouvez aussi lire